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DEMARCHE STRATEGIQUE
GENERALE
LVMH
LOUIS VUITTON MOËT HENNESSY
PLAN
INTRODUCTION
HISTOIRE DE LVMH
LVMH AUJOURD’HUI
Dans le secteur du luxe, le groupe LVMH s’est investit dans cinq domaines d’activités
stratégiques différents qui sont les vins et les spiritueux, la mode et la maroquinerie, les
parfums et les cosmétiques, les montres et la joaillerie et la distribution sélective.
LVMH est présent dans le secteur des parfums et des cosmétiques avec des marques
françaises prestigieuses tel que : Christian Dior, Guerlain, Givenchy et Kenzo.
Cet ensemble de marques mondialement établies est complété par de jeunes
entreprises de cosmétique, ciblant une nouvelle catégorie de clientèle : BeneFit, Fresh
et Bliss aux Etats Unis ainsi que Make up for ever, une marque française spécialisée
dans les produits de maquillage professionnel
La marque phare du groupe est GUERLAIN avec son
parfum Champs Elysées qui est vendu à 70% à l’étranger et
a représenté un chiffre d’affaires de 2,3 milliards de francs
en 1995.
1- ANALYSE SECTORIELLE
Les fournisseurs n’ont pas un pouvoir de négociation très élevé ; comme par exemple
Christian Dior qui profite de sa position de leader et donc de chef de file car appartenant à
LVMH, il peut ainsi travailler avec des fournisseurs communs à plusieurs marques puisque
LVMH comporte plus d’une cinquantaine de marque de luxe.
Une intégration verticale de la production est de plus en plus développée, ce qui permet aux
différentes marques du groupe de pouvoir contrôler tout les stades de productions, cela
accentue ainsi la position de force. Tout cela permet de créer un travail commun entre les
différentes sociétés du groupe pour réduire les coûts et donc faire appel de moins en moins
aux fournisseurs.
Des économies d’échelle sont obtenues (production et distribution), les achats sont
effectués pour plusieurs sociétés, ce qui permet de réduire le nombre de fournisseurs afin
d’augmenter le pouvoir de négociation du groupe et de diminuer les coûts
d’approvisionnement.
Les fournisseurs qui seraient difficiles à remplacer sont les fournisseurs très qualifiés
et spécialisés pour les activités de haute couture. Cependant la non-rentabilité de cette activité
qui permet la promotion des différentes marques de l’entreprise (moins de 500 femmes dans
le monde sont susceptibles d’être clientes), les maisons disparaissent (23 en 1990, 11
aujourd’hui). Les fournisseurs ne se trouvent donc pas dans une situation favorable, ce qui
limite leur pouvoir de négociation.
Ce mouvement est accentué par une délocalisation et la formation de personnel à l’étranger.
Les clients du luxe peuvent être classés selon trois catégories différentes :
Les touristes ou les acheteurs occasionnels qui sont des clients passagers. Depuis
quelques années, la plupart des achats de produits de luxe sont effectués par ces
clients. Cette catégorie de consommateurs devient la cible privilégiée par la majorité
des grandes marques, ils ont ainsi décidés de développer leurs gammes d’accessoires
ou de lancer des séries de produits à des prix moins élevés. Plus accessible, l’univers
du luxe touche de plus en plus une clientèle n’ayant pas nécessairement les moyens
financiers et progressivement cette clientèle devient de plus en plus vaste.
Il faut tenir compte des choix individuels et des dimensions socioculturelles. Cependant, nous
pouvons constater que la tendance actuelle amène vers une homogénéité des goûts et des
aspirations. Le consommateur d’aujourd’hui appartient à une communauté, il a besoin de se
reconnaître à l’intérieur d’elle. Evoluant dans un contexte concurrentiel qui lui propose une
offre extrêmement large, il est plus averti, plus informé et plus exigeant. Confronté à la
stabilité de son pouvoir d’achat, il est plus sélectif et prudent.
Nouveaux entrants
Produit de substitutions
Le marché du luxe est caractérisé par le prestige de produits haut de gamme (ou le prestige
que l’on crée autour d’eux).
Ainsi, les produits de substitution sont très nombreux et se caractérisent par le fait qu’ils
correspondent aux mêmes types de produits mais à un niveau de gamme inférieur (n’évoluant
pas sur le marché du luxe).
De nombreuses marques de moyen ou haut de gamme mais sans atteindre le niveau du
luxe constituent un danger. Il en est de même pour les grandes chaînes de mode avec des
stratégies de volume, telles Zara ou H&M. Cette situation se retrouve également pour les
cosmétiques.
Il existe donc de nombreux produits de substitution n’évoluant pas sur le marché du luxe.
Intensité concurrentielle
L’une des caractéristiques des produits de luxe est leur fort degré de personnalisation.
Or, chaque marque de cette industrie ne peut survivre que si elle possède ses propres valeurs.
Ce sont ses valeurs qui lui permettront de trouver sa clientèle et de la fidéliser. Les
entreprises mettent en avant al différenciation de leur produit.
On remarque que le succès des marques est lié à un avantage concurrentiel, et
certaines grandes marques dominent le marché (Dior, Vuitton…). Cet avantage concurrentiel
repose très souvent sur les moyens mis en œuvre, que ce soit en termes de communication ou
de distribution. On peut noter que les marques qui bénéficient de ces ressources sont souvent
rattachées à de grands groupes comme LVMH ou PPR (Gucci).
Pour s’imposer sur le marché du luxe, Une entreprise doit avoir une taille assez
critique et des parts de marché relativement important. L’avantage sur ce marché est le rôle
moteur de certaines grandes marques très connues possédées par l’entreprise sur lesquelles
elle va concentrer tous ses efforts et renforcer sa position sur le marché.
L’image :
Ce sont des produits de haute qualité qui sont réalisés grâce à un savoir-faire
artisanale. Le consommateur achète un produit de luxe pour l’image et le rêve qu’il procure.
Ainsi, il est prêt à payer un prix élevé pour la valeur et le plaisir qu’il s’en fait du produit
Dans le secteur du luxe, la référence au prix n’est pas automatique dans le processus de
décision d’achat et représente avant tout un gage de qualité.
La marque :
Ces produits ont une image forte à l’échelle internationale. Dans les communications
des différentes marques, ils doivent véhiculer des valeurs fortes de sens pour accroître leur
notoriété, les produits eux-mêmes sont déjà fortement symboliques et imprégnés de sens. Le
nom d’une marque doit être révélateur dans différents pays. Pour cela, il faut respecter
l’univers de la marque et de son positionnement. La communication se doit d’être au service
du produit et de la marque et nul besoin de faire valoir car les produits et les marques sont
eux-mêmes porteurs de messages et de symboles forts.
De plus, chaque marque a ses produits phares qui permettent de faire connaître la
marque (Guerlain : Champs Elysées ; Dior : son sac matelassé…).
L’implantation commerciale :
Une trop grande diffusion nuit à l'image du produit ou du service, en le privant d'un
élément essentiel de sa valeur, sa rareté. Aussi, la plupart des maisons de luxe choisissent de
mettre en place une distribution sélective en terme qualitatif (choix de l’enseigne) et
quantitatifs (nombre de référencements ou magasins), en résistant le plus longtemps possible
aux pressions de la grande distribution qui entraînerai la banalisation des produits. Dans le
domaine du luxe, l'emplacement et l'atmosphère d'un point de vente comptent donc davantage
que sa surface. Un marketing relationnel s’installe dans ces points de vente.
La maîtrise technologique
Le secteur du luxe représente un marché mondial estimé à 150 milliards d'euros, qui
croît trois fois plus vite que l'économie de chaque continent sur lequel il est présent. Aux
marchés traditionnels du luxe que sont le Japon, les Etats Unis et l'Europe, viennent s'ajouter
de nouveaux territoires comme la Chine ou la Russie. La croissance à l'échelle mondiale des
revenus les plus élevés, l'élargissement des gammes de produits ou encore la démocratisation
de certains segments, sont les principaux éléments de dynamisation du secteur du luxe.
Le marché du luxe est donc en forte croissance, selon certaines études, le luxe touche
aujourd’hui, au-delà de sa clientèle traditionnelle, une clientèle occasionnelle qui représente
environ 200 millions de personnes. Une autre étude indique que 60 % ou plus des populations
européennes, japonaises ou nord-américaines ont eu accès au moins une fois à un produit de
luxe.
Le potentiel de développement
Depuis une dizaine d’années, le secteur du luxe connaît une croissance importante.
Cette croissance est liée en grande partie à la densité des flux touristiques, en particulier des
clients d’Asie. Du fait du prix élevé des produits de luxe en Asie (environ 30% plus élevé que
dans les pays occidentaux), et surtout au Japon, les consommateurs asiatiques sont devenus
des clients importants du luxe hors Asie
L’émergence d’une nouvelle clientèle à pouvoir d’achat élevé est aussi un facteur déterminant
pour la croissance de ce secteur. Elle permettra dans le futur de dynamiser les ventes.
ETAPE 3 : Analyse de l’entreprise
Facteurs Internes
Forces de l’entreprise Faiblesses de l’entreprise
Chiffre d’affaires colossal (16,48 Vulnérabilité face aux fluctuations
Financières
milliards d’euros) monétaires (Yen et Dollar)
Partenariats prestigieux
o Il allie à la fois tradition et innovation des produits. Une fois le produit mis sur
le marché, LVMH adopte une stratégie qui permet de faire durer son cycle de
vie en le relançant dans d’autres pays pour créer un équilibre dans le monde et
par la même occasion engranger des profits.
o En amont, la société émet de fortes pressions sur les fournisseurs cela leur
permet de contrôler le chaîne de production et de s’assurer
l’approvisionnement.
Humaines
o Rien que par son nom, le géant du luxe attire les équipes de grands talents, il a
même la possibilité de renouveler et étoffer ses compétences.
o Mais, au niveau des ressources humaines de l’entreprise, son image est ternie
par le manque de dialogue qui caractérise les dirigeants du groupe puisqu’il
existe une pression de la hiérarchie ajoutée par l’attitude déshumanisante du
PDG.
LVMH est un leader sans conteste dans le secteur du luxe. Il possède de nombreuses forces et
peu de faiblesses. Mais l’on peut remarquer que sur le plan humain, il y a plus de faiblesses
que de forces.
Dans la deuxième partie, nous avions identifié ce qu’était les facteurs clé de succès,
maintenant nous allons identifier les avantages concurrentiels, autrement dit, les facteurs clé
de succès que maîtrisent Louis Vuitton Moët Hennessy.
Le plus important des avantages concurrentiels de l’entreprise est son image/portefeuille de
marques, qu’elle cultive sans relâche. D’ailleurs, le budget de la communication est très
important chez LVMH. Elle joue énormément sur le luxe, la valeur d’une excellente qualité
est perçue. Elle joue également sur les prix très élevé, la certitude d’une rareté pour les
consommateurs et l’effet d’expérience car le monde du luxe entretient un rapport privilégié
avec le passé.
Sa notoriété n’est plus à faire, aujourd’hui il suffit qu’une marque aussi peu connue soit elle,
soit assimilé à la maison LVMH pour que les individus entrevoient de la qualité.
Bien entendu, pour survivre sur le marché du luxe, il faut posséder un important capital, et
LVMH, leader du secteur, dispose d’une puissance financière. Cette puissance financière lui
permet d’avoir une intensité capitalistique qu’elle met au service de l’innovation des ces
produits et services.
Autre avantage concurrentiel, celui de la maîtrise des coûts : en intégrant sur la chaîne de
valeur la distribution, LVMH minimise les problèmes de contrats, les surtaxes, et les retards,
et maîtrise le prix de ses produits. En économisant sur les coûts, LVMH peut alors financer les
lourdes campagnes de communication et de publicité que nécessite le luxe. La maîtrise des
coûts fait ainsi partie de la synergie « Distribution – Maison de production ».
3- Analyse de portefeuille
Le portefeuille d’activité de LVMH est assez dispersé. Nous remarquons toutefois que
leur cœur de métiers (traditionnels), à savoir, « Mode & Maroquinerie », « Parfums &
Cosmétiques » et « Vins & Spiritueux » se démarquent par leur forte profitabilité. C’est
pourquoi ce sont les secteurs STARS du groupe avec respectivement 34.15%, 19.57% et
16.57% des ventes en 2007.
En effet, LVMH est n°1 mondial du champagne et du cognac, leader incontesté de marques de
luxe de la haute couture, de la mode et des accessoires de luxe. Il détient plusieurs grands
noms de la parfumerie française.
Quant au DAS Montres & Joaillerie, qui se trouve en position DILEMME, il connaît des
difficultés financières (fort besoin en investissement) qui sont compensées par les DAS
STARS, ces derniers permettent également son développement. Son objectif est de devenir un
acteur significatif de ce secteur.
Le pôle de la distribution sélective a posé problème : non seulement il est éloigné des autres
métiers du groupe mais les niveaux de croissance et de marge ont aussi été décevants.
Heureusement, ces dernières années, il a su se ressaisir et aujourd’hui il est en position de
VACHE A LAIT.
Et le dernier DAS Média se trouve en position DILEMME, cela est compréhensible vu que
c’est un domaine d’activité récent pour LVMH. Son envol devrait être pour bientôt car ce
secteur enregistre une croissance annuelle de 6.4%.
Après avoir étudiée la matrice BCG, nous constatons que LVMH se trouve dans une
phase de maturité, phase caractérisée par un ralentissement du rythme des ventes du produit et
une concurrence plus vive. Cette étape permet normalement d’atteindre une bonne rentabilité.
Dans le cas de LVMH, à ce stade, il cherche à optimiser ses coûts, à innover sur ces produits
mais aussi à développer son réseau de distribution et son image. En effet, par exemple, 20%
du CA parfums sont injectés dans la R&D de l’entreprise et 12% du CA total dans la
communication car l’image du groupe est fondamentale à sa profitabilité. De plus, il est
constamment à la recherche de nouveaux réseaux de distribution et actuellement son objectif
est une implantation plus conséquente en Asie, plus particulièrement les pays émergents.
Enfin, la maîtrise des coûts se fait grâce à une stratégie d’intégration verticale, la société veut
contrôler la chaîne de production et une volonté d’internationaliser la gamme et la production
en développant la fonction commerciale et en renforçant sa position concurrentielle.
Grâce au tableau ci-dessous, nous allons mieux comprendre, la place de chaque DAS au sein
du groupe.
LVMH
Valeur de l'actvité
Forte Moyenne Faible
DAS Mode Maroquinerie
DAS Montres & Joaillerie
Positon concurrentelle
Faible
Tout d’abord, aucun DAS ne se trouve au niveau d’un positionnement faible ou d’une
valeur de l’activité faible. La moitié des DAS de LVMH cherchent à maintenir la position de
leader coûte que coûte, ce sont les DAS historiques du groupe, à eux trois ils totalisent 70%
du CA.
De leur côté, les DAS Montres & Joaillerie et Distribution Sélective veulent maintenir la
position et suivre le développement. La valeur de leur activité n’est pas de celle des plus
significatives mais reste importante. Dans le domaine des bijoux, la stratégie de
diversification par croissance externe trouve ses limites en raison du risque de dispersion des
activités et de la diffusion de la rentabilité du groupe.
Et pour finir, le DAS Média, la nouvelle acquisition du groupe rentabilise prudemment. Même
si le secteur dégage un fort potentiel de développement, il est le nouveau venu du groupe et
donc ne peut pas encore prétendre à des parts de marché significatives. Il veut se positionner
sur un marché.
ETAPE 4 : CHOIX STRATEGIQUES
1- STRATEGIE DE DIVERSIFICATION
DIVERSIFICATION VERTICALE
DIVERSIFICATION HORIZONTALE
On peut remarquer qu’il n’existe aucune compétence en commun entre les différents
métiers de LVMH (cinq DAS totalement différents).
Le DAS de base est le domaine d'activité de la Mode et Maroquinerie qui est un DAS
très spécialisé avec des marques tel que Christian Dior, Louis Vuitton etc.
LVMH s'est diversifié pour équilibrer son portefeuille d’activité et compléter son
savoir-faire dans le luxe.
On peut parler ici du 6ème DAS de l’entreprise, qui est, d’après la volonté de Bernard
ARNAULT, très hétéroclite. Le but recherché par cette méthode de diversification horizontale
par conglomérat est la synergie entre les DAS et celle-ci est possible grâce à une forte
cohérence entre les différents DAS du groupe LVMH : le LUXE
DIVERSIFICATION GEOGRAPHIQUE
Le groupe LVMH cherche à s'introduire sur les marchés européens et mondiaux. C’est
le prototype d'un groupe qui ne souhaite pas avoir de frontière!
Cela signifie qu'il y a une internationalisation non seulement de la fonction production
mais aussi de la fonction commerciale afin d'agrandir le marché et de renforcer sa position
concurrentielle.
2- STRATEGIE CONCURRENTIELLE
STRATEGIE DE COÛTS
STRATEGIE DE DIFFERENCIATION
3- STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT