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Chez les bactéries, la paroi peut être définie comme l'ensemble des structures externes qui
entourent la cellule bactérienne à l'exception de la membrane plasmique.

En 1884, Christian Gram montre, grâce à la coloration qui porte son nom, que les bactéries se
divisent en 2 groupes : les bactéries dites Gram+ (de couleur violette) et les bactéries Gram-
(qui sont de couleur rose). Il fallut attendre plusieurs dizaines d'années et le microscope
électronique pour découvrir le différence entre les 2 groupes de bactéries Gram+ et Gram-. Il
existe 2 types de paroi comme le montrent les micrographies prises en microscopie
électronique suivantes.

   

Le peptidoglycane

Les 2 types de paroi (Gram + et Gram-) possèdent une structure commune qui forme un
réseau autour de la membrane plasmique : le peptidoglycane.
Comme son nom l'indique, le petidoglycane est constitué

Ä d'une partie glucidique : il s'agit d'une alternance de N-Acétyl-Glucosmaine (NAG) et


de N-Acétyl-Muramique (NAM) reliés par des liaisons osidiques Ñ1-4.
Ä et d'une partie peptidique : 4 acides aminés qui sont reliés par une liaison amidique au
niveau de la fonction acide carboxylique du résidu pyruvate du NAM.

Le peptidoglycane est formé par de longues chaines répétitives montrant une alternance
NAG-NAM

Remarque : le peptidoglycane est la cible de nombreux antibiotiques (notamment des Ñ-


lactamines comme la pénicilline). Le lysosyme est une enzyme (présente dans les larmes, la
salive...) capable d'hydrolyser les liaisons osidiques du peptidoglycane.

La paroi de Gram+

La paroi des bactéries Gram positives montre un peptidoglycane épais, jusqu'à 80nm
d'épaisseur, constitué par un empilement de la structure décrite précedemment.

On note aussi la présence d'acides téchoïques (polymère à base de ribitol et glycérol


phosphate) qui traversent le peptidoglycane. Certains sont ancrés directement dans la
membrane plasmique par l'intermédiaire d'une partie lipidique et portent le nom d'acides
lipotéchoïques. Ces molécules, dont la fonction reste assez floue, montrent une grande
variabilité au sein du monde microbien. Ils sont utilisés, comme marqueurs antigéniques, pour
la classification des streptococcus à travers la classification de Lancefield.

La paroi des gram-

La paroi des bactéries Gram- montre une structure différente de la paroi des Gram+. Elles
possèdent une membrane externe en plus du peptidoglycane (structure commune aux Gram+
et Gram-) qui est ici très fin puisque sa taille moyenne n'est que de quelques nanomètres avec
souvent seulement une ou deux couches de la structure montrée plus haut.

La membrane externe, qui entoure la cellule (peptidoglycane compris) ressemble à une


membrane biologique classique : double couche de phospholipides incluant des protéines (des
porines pour le passage des nutriments par exemple); mais la couche externe de cette
membrane externe contient une molécule particulière : le LPS ou LipoPolySaccharides ou
encore endotoxine. Le LPS est spécifique des bactéries Gram négatives. Comme son nom le
laisse penser, le LPS possède une partie lipidique : le lipide A. Cette partie hydrophobe
possède aussi l'activité toxique que montre la molécule (provoque la fièvre par exemple). Le
reste de la molécule est uniquement glucidique avec la partie centrale ou core (nombreux
glucides rares avec 7 carbones par exemple) et la partie la plus externe ou Antigène O.
L'antigène O est très variable chez les Gram-, cette diversité est par exemple utilisée pour le
sérotypage des Salmonella.

La membrane externe crée une barrière imperméable, comme la membrane plasmique, qui
délimite, enfermé par ces 2 membranes, l'espace périplasmique. Il contient de nombreuses
enzymes.

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