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Le Financement Interne
Le Financement Interne
INTERNE
Aperçu sur la situation actuelle des modalités
de financement des entreprises marocaines
2011-2012
PLAN
INTRODUCTION
I- L’autofinancement
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3- Les conséquences de l’augmentation du capital
1- Définition
2- Avantages
3- Inconvénients
CONCLUSION
Introduction
Toutefois, les différents moyens de financement utilisés par une firme ont un coût qui risque,
s'il n'est pas bien géré, de compromettre la réussite de la stratégie et donc de mettre en jeu la
survie et l'indépendance de la société.
Avant d’engager une dépense d’équipement, un agent économique doit mesurer quel sera le
montant réel de cette dépense. A priori c’est simple, il suffit de connaître le coût d’achat du
matériel. En réalité c’est plus compliqué parce que le capital a un coût d’usage et que
l’acquisition de l’équipement passe souvent par l’endettement, il y a donc aussi un coût
d’accès au capital.
Le coût d’accès au capital dépend donc du mode de financement et celui-ci peut être interne
ou externe.
On parle de financement interne lorsque l’entreprise utilise ses ressources (son épargne brute
qui est équivalente à son revenu disponible brut).
Ainsi afin de financer ses investissements, l’agent économique dispose de différents moyens
substituables ou complémentaires. La première alternative qu’il doit donc trancher concerne
le recours à un financement interne ou externe. La seconde intervient lorsqu’il recourt à
l’investissement externe, il doit alors choisir entre financement direct et indirect.
Nous allons nous pencher, à travers cette analyse, sur les différents modes de financement
interne en passant en revue leurs avantages et inconvénients respectifs pour finir avec un cas
pratique dans le souci d’illustrer concrètement notre sujet.
De plus le financement externe ne couvre pas toutes les activités de l'entreprise, et notamment
les plus risquées comme le lancement d'un nouveau produit sur un marché ou encore la
protection d'une invention ou d'un nouveau procédé. Le financement interne demeure donc le
plus souvent indispensable.
Par financement interne, nous entendrons donc l'ensemble des moyens de financement qui ne
proviennent ni d'un apport nouveau des associés, ni d'un endettement envers des tiers, mais
que l'entreprise trouve en elle-même.
Les unes, les ressources sur cessions, présentant un caractère de moins en moins
exceptionnel au cours des deux dernières décennies, qui sont liées à certaines
opérations sur le capital que les entreprises sont amenées à réaliser dans le cadre de
leur gestion : tantôt cession d’équipements anciens à l’occasion d’une opération de
modernisation ; tantôt des opérations plus conséquentes liées par exemple à un
changement de localisation de l’entreprise (une décision de décentralisation
géographique peut parfois ainsi s'accompagner de fortes rentrées d'argent si les
terrains où les bâtiments d'usine cédés sont situés dans une région fortement
urbanisée) ou résultant d’un programme de recentrage des activités de l’entreprise sur
ses activités stratégiques, les autres étant cédées ;
Les autres, plus ordinaires, correspondent au surplus monétaire annuel, que les
entreprises récupèrent de leur exploitation courante, et qui reste à leur disposition, c'est
à dire en fait à ce que l'on a coutume d'appeler leur autofinancement.
I- L’autofinancement
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En vendant ses produits, l'entreprise perçoit des recettes qui lui permettent de financer son
activité. Elle peut ainsi payer ses fournisseurs, les salariés, les impôts et les cotisations
sociales, les frais de gestion et les frais financiers (intérêts).
Le profit est la différence entre la valeur totale des ventes (et des autres recettes éventuelles)
et celle des dépenses engagées pour produire.
Après déduction de l'impôt sur les bénéfices, le profit net peut-être utilisé de trois manières
différentes :
- il peut servir à financer des investissements, on parle alors d'autofinancement.
- il peut être distribué aux propriétaires de l'entreprise (actionnaires).
- il peut être mis en réserve (par précaution ou en prévision d'une dépense à venir).
L’autofinancement constitue donc une source interne de financement dégagé par l’entreprise
grâce à son activité par opposition au financement externe désignant l'intervention des
banques (crédit bancaire), ou l'émission de titres (des actions ou des obligations par exemple)
sur les marchés financiers.
Lorsqu’à la fin d’un exercice, les produits encaissés excèdent les charges décaissées, il reste à
l’entreprise un surplus monétaire : la capacité d’autofinancement (CAF). Une partie de la
CAF peut-être distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes, le reste permet à
l’entreprise d’accroître ses capitaux propres par la constitution de réserves. Ces réserves sont
ensuite librement utilisables pour rembourser les emprunts, financer les investissements et le
besoin en fonds de roulement.
Donc l’autofinancement est le fait pour l'entreprise de se financer elle même sans ressources
extérieures :
Il est donc nécessaire de faire une nette distinction entre l’autofinancement et les réserves.
D'une manière générale, on peut le définir comme la part non distribuée et épargnée des
profits d'une entreprise au cours d'une période. Par comparaison avec les réserves, il s'agit
d'un flux et non d'un stock. On ajoutera que l'autofinancement correspond à un accroissement
des actifs nets réels de l'entreprise au cours de la période considérée, puisque la mise en
réserve d'une partie du bénéfice limite la sortie de trésorerie au montant des dividendes versés
aux actionnaires.
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Cependant, cette définition doit être précisée pour parvenir à un concept mesurable.
L'autofinancement doit être distingué de concepts voisins tels que celui de cash-flow (ou flux
d'argent) et celui de capacité d'autofinancement.
L'autofinancement se mesure de deux manières : le taux de marge qui donne une indication
sur les ressources de l'entreprise (excédent brut d'exploitation / valeur Ajoutée)et le taux
d'autofinancement: EB/FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) qui mesure la part de
l'investissement qui est financée par l'épargne brute (partie de l'EBE, hors dividendes, intérêts
et impôts, servant à financer la FBCF).
D'une part l'autofinancement brut, qui correspond à « l'ensemble des ressources d'origine
interne dont dispose l'entreprise après avoir réaliser toutes les opérations de gestion relatives à
l'exercice y compris l'affectation des résultats ».
Il comprend à son tour, les ressources durables (dites encore fonds d'amortissement) qui
pourront être réinvesties, et les provisions.
D'autre part, l'autofinancement net ; celui-ci « est l'ensemble des bénéfices conservés par
l'entreprise (sous formes des réserves, reports à nouveau) afin d'augmenter ses ressources
propres ».
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Minimisation de coûts : A l'occasion de toute levée externe de capitaux, l'entreprise est
amenée à supporter deux types de débours, d'une part les frais de rémunération des
capitaux levés qui, quelle que soit la forme prise par cette rémunération, intérêt ou
dividende, imposent une sortie future de trésorerie, d'autre part les frais de dossier ou
d'émission. Or de ce point de vue aucun coût direct n'est associé à la procédure
d'autofinancement des entreprises, rendant compétitive sur le plan des coûts, cette
source de financement
De même avons-nous montré plus haut quelle importance pouvait avoir, sur le contenu
d'un programme d'investissement, certaines contraintes financières comme une limitation de
la capacité d'autofinancement36de l’entreprise ou l'adoption d'une norme minimale de
progression annuelle des bénéfices par action. L'exigence de telles contraintes se traduit le
plus souvent par un intérêt plus prononcé des dirigeants d'entreprises pour une stricte
rentabilité à court terme au détriment d'une rentabilité à plus long terme. Plus
d'autofinancement permet au contraire d'accorder un poids plus important à cette rentabilité à
long terme des entreprises, garant de leur véritable intérêt.
Au total, nous le voyons, l'autofinancement présente bien des avantages pour les dirigeants
d'entreprises. Il ne faut pas s'étonner, dès lors, que cette source de financement soit
quantitativement la plus importante de toutes les sources de financement dont disposent les
entreprises françaises.
Notons toutefois que l'ampleur même de cet autofinancement n'a pas été sans faire naître
quelques interrogations et susciter quelques critiques : C'est à l'analyse de ces interrogations et
critiques qu'il convient de s'intéresser maintenant.
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b. Les critiques portées à l’encontre de la politique d’autofinancement
L'équilibre entre dirigeants et actionnaires serait actuellement rompu dans les grandes
sociétés, au bénéfice des dirigeants.
Les dirigeants auraient en outre réussi à se rendre indépendants tant de leurs
actionnaires que du marché financier lui-même
Selon R.J. LARNER 80% des sociétés étant déjà considérées dans les années soixante,
comme contrôlées par leur direction.
Cette thèse de l'introduction d'une certaine rigidité dans les mouvements de fonds d'un
secteur à l'autre, entraînée par la politique d'autofinancement des entreprises, n'est pas récente.
C’est donc l'une des critiques les plus courantes. L'autofinancement ferait obstacle à la
mobilité du capital, et donc à la meilleure affectation des ressources. Il avantagerait
notamment les entreprises en place par rapport à celles qui souhaiteraient se créer, les activités
déjà implantées par rapport aux produits et aux activités nouvelles. En bref, il favoriserait le
maintien des structures anciennes. Cette argumentation est justifiée par le fait que
l'entrepreneur parie plus facilement sur lui-même que sur les autres et donc investit plus
généreusement dans sa propre entreprise qu'à l'extérieur. Et ce d'autant que la fiscalité n'est
pas favorable à une distribution élevée des profits.
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Est en revanche critiquable le comportement de certaines entreprises qui, sous la pression
d'habitudes conservatrices et de la fiscalité, pratiquent une politique de distribution faible et
investissent les fonds retenus dans des projets non rentables. En clair, l'entreprise doit
distribuer à ses actionnaires les fonds qui ne peuvent pas être alloués à des investissements
suffisamment rentables pour maintenir ou accroître la valeur de l'entreprise. Si l'entreprise
dispose de ressources supérieures au montant des investissements rentables, elle dispose
alors d'un free cash-flow disponible qui doit être distribué aux actionnaires. C'est pour cette
raison que l'existence d'un free cash-flow important non distribué peut être considérée comme
un signal de la perte de valeur de l'entreprise.
La logique voudrait que lors de l'élaboration de leur politique d'investissement, les dirigeants
d'entreprises choisissent de se référer à une norme minimale de rentabilité correspondant au
moins au taux de rentabilité qu'ils pourraient obtenir en plaçant ces fonds à l'extérieur (taux de
prêt) au lieu de leur donner une affectation interne, ou encore au taux d'intérêt qu'il leur
faudrait payer pour se procurer ces capitaux auprès des marchés bancaire ou financier (taux
d'emprunt).
En d'autres termes, la logique voudrait que ces dirigeants, avant de prendre une décision
d'affectation des capitaux d'autofinancement, tiennent compte, à défaut d'un coût spécifique
de l'autofinancement, d'un coût d'opportunité de ce dernier.
Si tel n'était pas le cas, on pourrait craindre en effet un gaspillage des fonds
d'autofinancement.
Comme l’ont mis notamment en évidence Bower (1970) et Burgelman (1983), le processus
d’investissement se déroule fréquemment en quatre étapes dans les grandes entreprises: (1) le
processus de définition des projets qui relève souvent des cadres proches du terrain ; (2) le
processus d’impulsion qui a un rôle de filtre en relayant, via les cadres intermédiaires, les
initiatives nées lors de la phase précédente ; (3) la fixation du contexte structurel par le
sommet hiérarchique, c’est-à-dire de l’ensemble des règles qui encadrent les décisions des
cadres des niveaux intermédiaires et inférieurs et (4) la détermination du contexte stratégique,
processus politique par lequel les cadres intermédiaires cherchent à faire évoluer la vision
stratégique.
Le rôle des différents niveaux d’encadrement, la complexité et la durée d’un tel processus
rendent peu plausible la théorie du Free Cash Flow. Le coût cognitif et politique associé au
processus d’investissement et la rationalité limitée des principaux dirigeants font que leur rôle
en phase ultime est le plus souvent symbolique. De plus, il est bien connu que le recours aux
critères financiers ne joue qu’un rôle secondaire, souvent de filtre confirmatoire dans le
processus d’investissement, la décision finale se prenant davantage sur des considérations
stratégiques. L’hypothèse d’un gaspillage conscient et intentionnel des fonds propres internes
par le dirigeant, par exemple à des fins d’enracinement, semble donc peu vraisemblable, sauf
exception.
Lorsqu’une société souhaite financer ses projets de développement, elle sollicite l’épargne des
investisseurs en leur proposant de souscrire à de nouvelles actions dans le cadre d’une
augmentation de capital.
L’ancien actionnaire, comme le nouveau, peut participer à cette opération financière suivant
certaines modalités. Elle n’est pas sans conséquences pour l’investisseur déjà actionnaire.
L’augmentation de capital constitue une source de financement interne lorsqu’il est fait appel
aux actionnaires ou associés d’origine pour accroître les ressources stables. Si, au contraire,
l’augmentation de capital se fait grâce à de nouveaux associés, il s’agit d’un financement
externe.
Dans tous les cas l’augmentation de capital permet de financer la croissance de l’entreprise ou
de rétablir son équilibre financier dégradé par des pertes, en lui apportant des capitaux
propres.
Il n’y a pas de risque pour l’entreprise à recourir à l’augmentation de capital, si ce n’est de
voir son actionnariat modifié avec un impact sur la gouvernance de l’entreprise. En effet, si de
nouveaux associés entrent au capital de l’entreprise, les anciens risquent d’en perdre le
contrôle. On parle alors de « dilution du capital ».
L’augmentation de capital est rémunérée à travers les dividendes versés aux actionnaires.
Cependant ce coût est maîtrisé par l’entreprise qui ajuste le montant des dividendes chaque
année en fonction des bénéfices réalisés et de la stratégie mise en œuvre.
L'augmentation de capital est, d'un point de vue financier, une vente d'actions dont le produit
revient à l'entreprise, et qui va entraîner un partage des différents paramètres de l'entreprise :
droit au dividende, au bénéfice, au boni de liquidation, aux capitaux propres, aux droits de
vote entre les différents apporteurs de capitaux. Elle peut suivre différentes modalités : être en
numéraire ou par apport d'actifs, consécutive à l'exercice de bons ou à la conversion de dette,
être réservée ou non, avec ou sans droit préférentiel de souscription.
Ce mode de financement est plus rare car il est plus difficile de trouver de nouveaux
apporteurs de fonds que de puiser dans ses propres ressources (capital risque : pour des
PME en forte croissance grâce à des innovations technologiques).
a- L’émission en numéraire
Le recours à des apports en numéraires nécessite de porter une attention particulière au droit
préférentiel de souscription.
Celle-ci suppose un versement effectif des fonds. Le capital destiné à être augmenté doit
être totalement versé et non seulement appelé.
On peut concevoir que la prime d'émission, qu'on trouve déjà en cas d'augmentation du capital
en l'absence de réserves, puisse exister dès la constitution de la société : l'exigence d'une
prime d'émission permet à ladite société d'avoir une trésorerie sans appeler nécessairement
immédiatement et intégralement le capital social.
L’article 185 de la loi sur la SA dispose que : « Les actions nouvelles sont émises soit à leur
valeur nominale, soit avec une prime d'émission. »
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La prime d’émission n’est pas obligatoire. Lors d’une opération d’augmentation de capital,
elle reste facultative et soumise à l’appréciation de l’assemblée générale extraordinaire.
Appelé aussi « droit de souscription à titre irréductible », celui-ci fait partie des droits
pécuniaires individuels de l’actionnaire.
L’exercice du DPS
La valeur du DPS
Lorsqu’une prime d’émission est incluse dans le prix d’émission, la valeur du droit
préférentiel de souscription diminue.
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Le cours théorique du droit le jour de l’augmentation de capital se calcule à l'aide de la
formule suivante :
Ensuite, lorsque le droit est coté tout seul, son cours théorique se calcule de la manière
suivante :
Le premier intérêt d’intervenir sur les droits de souscription est qu’ils permettent d’ajuster le
nombre de droits que l’on possède pour obtenir la quantité désirée d’actions nouvelles.
Par exemple, s’il faut 2 droits pour obtenir une action, et que l’on en possède 11, on peut en
acheter un pour avoir 6 actions, ou bien en vendre un pour n’avoir que 5 actions. On peut
aussi décider de tout vendre, ou d’en acheter autant que l’on souhaite.
Le second intérêt est qu’il est possible de faire des arbitrages lorsque la valeur réelle du droit
s’écarte trop de sa valeur théorique: si la valeur réelle est inférieure à la valeur théorique, il
faut acheter le droit, que l’on revendra lorsque la valeur réelle sera égale ou supérieure à la
valeur théorique.
Avec :
C : Cours de l'action
P : Prix d'émission
N : Nombre d'actions anciennes
N' : Nombre d'actions nouvelles
La cession du DPS
Pendant la durée de la souscription, ce droit est négociable ou cessible dans les mêmes
conditions que l'action elle même.
Lorsque le droit préférentiel de souscription est détaché d’actions non négociables, il est
cessible
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Les bénéficiaires du DPS
En cas d'augmentation de capital par apports en numéraire, les titulaires d'actions à dividende
prioritaire sans droit de vote bénéficient, dans les mêmes conditions que les actionnaires
ordinaires, d'un droit préférentiel de souscription.
Toutefois, l'assemblée générale extraordinaire peut décider, après avis de l'assemblée spéciale
prévue, qu'ils auront un droit préférentiel à souscrire, dans les mêmes conditions, de nouvelles
actions à dividende prioritaire sans droit de vote qui seront émises dans la même proportion.
En cas d'augmentation de capital, les porteurs d'actions et, s'il en existe, les porteurs de
certificats d'investissement, bénéficient d'un droit préférentiel de souscription aux certificats
d'investissement émis et la procédure suivie est celle des augmentations de capital.
Les certificats de droit de vote sont répartis entre les porteurs d'actions et les porteurs des
certificats de droit de vote, s'il en existe, au prorata de leurs droits.
Les conditions d'exercice de ce droit préférentiel sont les mêmes qu'en cas d'augmentation du
capital par émission d'actions nouvelles.
En effet, dans le second cas, les réserves de la société sont simplement transformées en capital
social par un jeu d'écritures afin d'accroître ce dernier sans toutefois augmenter les
financements de l'entreprise. Ce type d'augmentations se traduit par la distribution d'actions
gratuites ou par l'augmentation du nominal des actions. Elle ne modifie en rien la valeur réelle
de l'entreprise, ni sa trésorerie. Dans ce cas, l’égalité entre les actionnaires conduit également
à l’existence d’un droit d’attribution.
c- L’apport en nature
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Notamment dans le cadre des petites structures;
d- L’apport de titres
A travers une fusion par exemple; via la conversion de dettes en actions -un fournisseur qui
détient des créances sur une entreprise peut avoir tout intérêt à voir ses créances transformées
en actions dans l'espoir de percevoir des dividendes.
Le poids de chaque actionnaire peut ainsi se voit réduit ou augmenter lors de chaque variation
du capital. Mais certaines décisions d'aujourd'hui peuvent aussi avoir un impact dans plusieurs
années sur le capital. Ainsi l'émission d'obligations convertibles en actions, d'obligations
remboursables en actions ou même de plan de stocks options, peuvent avoir des conséquences
importantes sur la composition du capital social à 5 ou 10 ans.
Le prix de l'augmentation de capital est souvent inférieur au prix actuel du cours de bourse,
afin de stimuler l'intérêt des investisseurs. Il convient donc de ne pas défavoriser les anciens
actionnaires par rapport aux nouveaux. Les anciens actionnaires recevront donc des droits de
souscription pour participer à l'augmentation de capital. S'ils ne souhaitent pas y participer, ils
pourront alors les céder et ces derniers seront utilisés par d'autres investisseurs soucieux de
participer à l'augmentation de capital.
Sachez aussi qu'il existe des augmentations de capital dites réservées. Un ou plusieurs
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actionnaires principaux participent à l'augmentation de capital mais seuls eux ont ce droit. Les
autres actionnaires ne peuvent y participer. Ce type d'opérations est fréquent pour les
actionnaires salariés. Sachez aussi que dans des cas extrêmes, notamment pour éviter la
faillite de l'entreprise, aucun droit de souscription n'est distribué aux actionnaires afin de
favoriser un peu plus la venue de nouveaux capitaux essentiels à la survie de l'entreprise.
Les actions nouvellement émises (à un prix plus faible) diminuent le prix de revient global des
actions en portefeuille.
L’opération entraîne une dilution automatique pour l’ancien actionnaire puisque les prochains
bénéfices réalisés par la société seront partagés entre un nombre d’actions plus élevé. De fait,
l’actionnaire risque de ne pas bénéficier, à court terme, d’une forte rentabilité de son
placement.
De même, les prochains dividendes distribués seront répartis sur un plus grand nombre
d’actions. L’investisseur constatera alors une diminution du rendement de ses actions
c- Autres conséquences
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III- Financement par cession d’éléments actifs
1- Définition
Les entreprises ont la possibilité, si elles le souhaitent, de vendre (céder) certaines
immobilisations. Cette vente est appelée cession et fait l’objet d’un enregistrement comptable
afin d’éliminer l’immobilisation du patrimoine de l’entreprise.
Elles peuvent résulter d’un renouvellement normal des immobilisations, de la nécessite
d’utiliser ce procédé pour obtenir des capitaux, ou de la mise en œuvre d’une stratégie de
recentrage.
2- Avantages
3- Inconvénients
Les sources de financières sont non courantes car la majorité des équipements et des
machines ont une valeur nulle du vue qu’ils sont totalement amortis.
Les cessions des actifs immobilisés auront pour effets diminution des capacités
productives de l’entreprise.
En dehors de son objet commercial, une entreprise peut être amenée à céder certains biens qui
font partie de son patrimoine, pour diverses raisons (nécessité de renouveler ses équipements,
volonté de moderniser l'outil de production, besoins financiers.
La cession d'une immobilisation n'est pas une opération courante, ses effets sont donc par
nature exceptionnels.
Les entreprises rencontrent de plus en plus des difficultés en matière d'accès aux crédits
bancaires pour le financement de leurs investissements à cause notamment de :
Relations peu étroites entre les entreprises, notamment les PME, et les banques ;
Resserrement des conditions d'octroi des crédits ;
Baisse de la fluidité des crédits.
Le rétrécissement des liquidités chez les banques : au cours de l'année 2011, le besoin
net de liquidité du système bancaire a atteint 38 milliards de DH, contre 4,2 milliards
seulement une année plus tôt, soit une aggravation de plus de 33 milliards de DH ;
Les banques sont de plus en plus prudentes quant au financement de certains secteurs
qui connaissent un ralentissement, voire une baisse de la croissance, ce qui entame la
solvabilité des entreprises opérant dans ces activités.
Ces difficultés sont relevées par la dernière enquête de conjoncture dans l'industrie de Bank
Al-Maghrib.
Ainsi, d'après les chefs d'entreprises sondés, l'accès au financement bancaire a été jugé
globalement difficile au cours du quatrième trimestre 2011. Le coût du crédit a connu une
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hausse dans l'ensemble des branches, à l'exception des industries mécaniques et
métallurgiques et des industries électriques et électroniques pour lesquelles ce coût a stagné.
Et c'est ce qui explique la montée de la part de l'autofinancement dans la structure du
financement des investissements envisagés à court terme.
Il est à noter à ce sujet, comme le relève cette enquête de conjoncture, que les entreprises
continuent à investir, malgré la conjoncture difficile. En fait, les dépenses d'investissement
réalisées au cours du quatrième trimestre 2011 se sont inscrites en hausse d'un trimestre à
l'autre avec un solde de 7%.
Cet effort d'investissement n'a toutefois pas profité à tous les secteurs. Certaines industries
ont connu une baisse d'investissements, telles que celles du textile et du cuir et les industries
mécaniques et métallurgiques. À très court terme, les industriels anticipent globalement la
poursuite de la hausse des investissements avec un solde de 7%.
Supposons l’exemple d’une société anonyme au capital de 1.000.000 dhs composé de:
Quelle est la quotité de la participation dans le capital d’un actionnaire qui détient 50%
du capital?
L’actionnaire qui détenait 5000 actions (donc 50% du capital) aura le droit de souscrire 1000
actions nouvelles. En le faisant, il détiendra 6000 actions sur 12.000 actions suite à la
réalisation définitive de l’augmentation du capital.
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La quotité de sa participation dans le capital demeure inchangée à 50%.
L’actionnaire qui désire souscrire une action nouvelle versera à la société 100 dhs et devra
acheter 5 droits préférentiels de souscription pour obtenir une action dont la valeur ex-droits
est de 150 dhs. Il s’ensuit que la valeur des 5 droits est de 50 dhs (150-100) d’où l’on retrouve
la valeur théorique de 10 dhs (50/5) par droit préférentiel de souscription.
Par ailleurs, la valeur de 6 actions ex-droits est celle correspondant à la valeur de 5 actions
anciennes majorée de la valeur d’émission d’une nouvelle action. On retrouvera la valeur ex-
droits qui est de 150 dhs (5 x 160+100)/(5+1).
Lorsqu’une prime d’émission est incluse dans le prix d’émission, la valeur du droit
préférentiel de souscription diminue.
Reprenons encore une fois l’exemple précédent et supposons que le prix d’émission
est de 130 dhs.
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CONCLUSION
Au terme de cette discussion, nous rappelons que pour se financer, quelle que soit sa forme et
son importance, une entreprise a à sa disposition plusieurs moyens de financement.
Reste à savoir, quel investissement réaliser en se basant sur plusieurs critères, et surtout
comment le financer.
A travers ce document, nous avons présenté les différentes modalités du financement interne
pour une entreprise, à savoir l’autofinancement, l’augmentation du capital et la cession
d’actifs. Nous avons montré ainsi les différents avantages que présente chacun des moyens de
financement précités.
Il faut savoir que lors de sa création, puis au cours de son développement, l’entreprise au
moment opportun, doit détenir les ressources financières nécessaires pour faire face à ses
échéances, et utiliser au mieux les moyens dont elle dispose. Pour exercer son activité,
l’entreprise doit d’abord engager des dépenses avant de percevoir des recettes : réalisation des
investissements matériels (terrains, installations, constructions) ; achats des matières et
fournitures, prévoir la rémunération de la main d’œuvre). Ce n’est qu’ultérieurement, à l’issue
de la production et de la commercialisation, que des recettes seront encaissées après la
réalisation des ventes. Il y a donc un décalage dans le temps entre les paiements et les
encaissements concernant aussi bien les investissements que l’exploitation. Ce décalage crée
des besoins de financements que l’entreprise devra couvrir en se procurant des fonds soit en
ayant recours au financement interne, soit au financement externe que nous traiterons au
prochain chapitre avec d’autres intervenants.
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Journal LE MATIN- Article Publié le : 24 Janvier 2012 –
Chapitres 1-2-3 « Le Financement de l'Entreprise » Alain GALESNE
Le Haut Commissariat au Plan-Enquête de conjoncture
Mémoire de fin d’étude sur les opérations d’augmentation de capital (ISCAE)
http://www.cde4.com/fra/respedago/eco_entreprise/3200.htm
http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article65
http://www.cndp.fr/stat-apprendre/insee/invest/pourquoi/financement_interne.htm
http://www.slideshare.net/roodoodoo/diaporama-les-modes-de-financement-de-
linvestissement-2
Document PDF- Université du Québec à Chicoutimi / ESIG 7ème cohorte.
www.wikipédia.org
http://www.edubourse.com/guide-bourse/droit-souscription.php
www.univ-brest.fr/masterif/cours/augmk.pdf
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