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« Cours de Mécanique des Sols » Chapitre 4

Chapitre 4 : Contraintes et déformations dans les sols

4.1 Introduction
4.2 Schématisation mathématique du sol
4.2.1 Nature de la déformation d’un sol
4.2.2 Notion de contraintes dans un sol

4.3 Rappel des notions de la M. M. C.


4.3.1 Tenseur des contraintes en un point
4.3.2 Tenseur de déformations en un point
4.3.3 Relation contraintes – déformations
4.3.4 Equations d’équilibre

4.4 Contraintes totales et contraintes effectives


4.5 Contraintes initiales dans le sol
4.5.1 Contraintes verticales
4.5.2 Contraintes horizontales

4.6 Contraintes générées par le chargement


4.6.1 Cas d’une force concentrée
4.6.2 Cas d’une charge uniformément répartie
4.6.3 Répartitions des contraintes

4.7 Conclusions

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4.1 Introduction
Ce chapitre présente :

• les notions fondamentales de contraintes et déformations dans le


sol

• le transfert des charges dans un sol saturé et la notion de


contraintes totales et contraintes effectives.

• évaluation des contraintes initiales développées dans le sol ainsi


que les contraintes générées dans le sol sous l’effet d’un
chargement appliqué.

4.2 Schématisation mathématique du sol


4.2.1 Nature de la déformation d’un sol
Un sol est formé par des particules qui ne sont pas liés entre eux, et par
suite ces particules sont libres de se déplacer les unes par rapport aux
autres.

Pour analyser le comportement mécanique du sol, on applique sur un


échantillon de sol à l’état sec une force au moyen d’un plateau rigide. On
constate alors que le plateau baisse ; ce qui indique que les grains solides
bougent et occupe d’autres positions.

F
T
∆h N
h

position
initiale

position
finale
zone de contact

Effet de l’effort normal N Effet de l’effort T

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Si l’on observe un point à l’échelle microscopique, on constate que la


charge appliquée est reprise par les grains sous formes d’efforts
intergranulaires aux points de contact entre les grains. Chaque effort peut
être décomposé en une composante normale N et une composante
tangentielle T au plan de contact.

• Sous l’effet de l’effort normal N le grain individuel se déforme


localement aux points de contact. Cette déformation est purement
élastique, et augmente la zone de contact entre les grains.

• Lorsque l’effort tangentiel T augmente et dépasse une certaine


limite, les grains glissent en tournant ce qui provoque un
réarrangement global de l’ensemble.

Ainsi, la déformation du sol dépend de l’arrangement de ces grains.

• Déformation = déformations des grains + glissement relative


= réarrangement = variation d’indice des vides.

4.2.2 Notion de contraintes dans un sol

Pour définir les relations contraintes déformations il faut tout d’abord


adopter une schématisation mathématique du milieu. Cette description du
comportement mécanique du milieu dépend de l’échelle d’observation
choisie. Ainsi, si le sol est observé :
• à l’échelle microscopique (échelle très petite par rapport aux
dimensions des grains) ça nécessite l’application de la théorie des
milieux discontinus qui est très complexe et encore peu développée.
• à l’échelle macroscopique (échelle très grande par rapport aux
dimensions des grains) le sol peut être considéré comme un milieu
continu et on peut donc lui appliquer la théorie des milieux continus.

Considérons un plan ondulé x-x passant par les points de contact entre
les grains. Il est clair que ce plan est très peu différent du plan rectiligne
représentant une section car les dimensions des grains sont tés petites. On
peut donc exprimer l’état de contraintes moyennes sur ce plan comme :

σ=
∑ N i
τ=
∑T i
et
S S

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X τ σ

X
S
S

y
σy
élément (dV)
τxy
σx
dV
efforts
intergranulaire

x
échelle microscopique échelle macroscopique

Schématisation d’un élément de sol

4.3 Rappel des notions de la M. M. C.


4.3.1 Tenseur des contraintes en un point
a) Etat de contraintes en un point

L’état de contraintes en un point M est définit par le tenseur des


contraintes σij donné par :
σz
 σ x σ xy σ xz  z
  τzy
σ ij =  σy σ yz  τzx τyz
 sym σ z  τxz
σy

ou τxy τxy y
σx
 σ x τ xy τ xz 
 
σ ij =  σy τ yz  x
 sym σ z 

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r
En écrivant l’équilibre, les composantes du vecteur contrainte T sur une
r
facette donnée de normale n sont données par la relation de Cauchy :
r r
T=σ n Ti = σij n j z

n

Tz
Tx n 1 = cos (n, x)
r r Ty
T Ty et n n 2 = cos (n, y )
avec Tx y
Tz n 3 = cos (n, z )

x
r
Ainsi, on montre que les contraintes en toute direction n sont données à
partir de la connaissance du tenseur de contraintes σij sur trois plans donnés.

Pour donner une signification physique à la notion de contrainte sur un


r
plan de normale n , il convient de représenter le vecteur contrainte par
r r r
rapport à la normale n . Ainsi, par projection du vecteur T sur n on a :
rr z

n
σ n = T n = Ti ni = σ ij ni n j
= σ x n12 + σ y n22 + σ z n32 + τn
σn
2 (τ xy n1 n2 + τ xz n1 n3 + τ yz n2 n3 )
y
r2
τ n = T −σ n2 x
r2 σn : contrainte normale
T = Tx + T y + T z
2 2 2
τn : contrainte tangentielle
avec

On montre alors qu’il existe trois plans privilégiés pour lesquels la


contrainte tangentielle est nulle (τn = 0) . Ces plans sont appelés plans
principaux, leurs directions directions principales, et les contraintes normales
appliquées contraintes principales. Ces contraintes sont généralement
désignées par σ1 , σ 2 et σ3 .

Pour σ1 > σ2 > σ3 , on appelle :

σ1 : contrainte principale majeure,


σ2 : contrainte principale intermédiaire,
σ3 : contrainte principale mineure.

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r
Si l’on considère maintenant le plan de normale n dont les cosinus
directeurs sont égaux ( n 1 = n 2 = n 3 = 1/ 3) , appelé plan octaédrique, on a
alors :
1 1
σ oct = (σ1 + σ 2 + σ 3 ) = (σ x + σ y + σ z )
3 3
r 2 1
τ oct = T − σ oct = (σ 1 − σ 2 ) 2 + ( σ 1 − σ 3 ) 2 + ( σ 2 − σ 3 ) 2
2

3
1
= (σ x − σ y ) 2 + (σ y − σ z ) 2 + (σ x − σ z ) 2 + 6(τ xy + τ yz + τ xz )
2 2 2

On montre également que ces contraintes peuvent être liées aux


invariants du tenseur des contraintes par :

I1 2
σ oct = et τ oct
2
= J2
3 3
avec
I1 = tr (σ ij ) = σ1 + σ 2 + σ 3 = σ x + σ y + σ z
1 1
J2 = s ijs ij = (s12 + s 22 + s 32 )
2 2
1
s ij = σ ij − σ kk δ ij
3
où sij : désigne la partie déviatorique du tenseur des contraintes
σkk : désigne la partie sphérique du tenseur des contraintes

b) Représentation graphique du tenseur de contraintes : Cercle de


Mohr

L’état des contraintes en un point est représenté généralement par un


tricercle dans le plan (σ n , τn ) , appelé plan de Mhor.

Dans le cas où les contraintes principales sont classées comme :


σ1 > σ2 > σ3 , l’extrémité du vecteur donnant l’état de contraintes en un point
se trouve toujours dans la zone hachurée, délimitée par trois cercles de
rayons :

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τn
σ1 − σ3
C1 : τ
2
T
σ 2 − σ3
C2 :
2
σ1 − σ 2 σ3 σ2 σ1
C3 : σ σn
2
σ2 - σ3 σ1 - σ2
-σ -σ
σ1 - σ3

Dans le cas bidimensionnel (problème plan) le tricercle de Mhor se réduit


à un seul cercle qui s’écrit sous la forme :
 σx + σ y σx − σ y 
2

σ α = +   + τ xy sin ( 2β − 2α )
2

 2  2 

  σx − σ y 
2

 τα =   + τ xy cos ( 2β − 2α )
2

  2 
Ce cercle est définit donc par :
 σx + σ y 
• un centre O :  ; 0
 2 
 σx + σ y 
2

• un rayon : R =   +τ xy
2

 2 
Ainsi, pour obtenir l’état de contraintes (σα , τα ) sur un plan donné
incliné d’un angle α , on doit tourner dans le cercle de Mohr d’un angle 2α
dans le sens opposé.

Les valeurs des contraintes principales sont alors données par :


1/ 2
σ1 σx + σy  σ x + σ y 
2

= ±   + τ xy 
2

σ3 2  2  

2τ xy
et leurs directions par : tg 2β =
σx − σ y

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τn
σy
τxy
τxy
R y σ σx
2β τ
σ3 σy σ1
2α σ x σn α
o

-ττxy (σ α ,τ α ) x

(σ x +σ y )/ 2

Pour faciliter la manipulation du cercle de Mohr, on introduit la notion de


pôle. C’est un point du cercle qui définit l’orientation des plans.
Conventions : r r r
• la contrainte normale de compression est
t ∧n=z
r r
positive, c’est à dire que le vecteur normal n t
r
n à une facette est dirigé vers l’intérieur,
τn > 0
• la contrainte de cisaillement positive est facette
r
portée par le vecteur tangentiel t tel que :
r r r σn > 0
t ∧n=z

τn σ1 σ1

σα
(σ α ,τ α ) τα σ3
σ3
τα
α τα

α

σα
OP α σα
σ3 σ1 σn σ3
o σα τα

σ1

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4.3.2 Tenseur de déformations en un point

Lorsqu’un solide est soumis à des forces extérieures, il se déforme. La


déformation autour d’un point M est définit par le tenseur de déformations
représenté par :
 ε x ε xy ε xz   ε x γ xy / 2 γ xz / 2 
   
εij =  εy ε yz  ou encore
ε ij =  ε y γ yz / 2 
 sym ε z   sym ε z 
 

Pour donner une signification physique au tenseur déformation,


analysons la déformation d’un élément initialement perpendiculaire. On a :
r ux ∂u x
au point O : u dy
uy ∂y
y
∂u ∂u y
u x + x dy dy
A2
r ∂y ∂y A1
u α B2
au point A : ∂u y l ∂u y
uy + dy ux β ∂x
dx
∂y o1 B1
∂u x A
ux + dx uy ∂u x
r ∂x dy dx
u ∂x
au point B : ∂u
u y + y dx o
dx = l 0 B x
∂x

On définit alors :

• les allongements suivant les directions x, y, et z comme :

l − l 0 ∂u x l − l 0 ∂u y l − l 0 ∂u z
εx = = εy = = εz = =
l0 ∂x l0 ∂y l0 ∂z
• la distorsion ou variation angulaire dans le plans (x, y) ;(y, z) et (x, z)
comme :
∂u y ∂u y
dx ∂u y
tg α ≈ α = ∂ x = ∂x ≈
∂u x ∂u x ∂x
dx + dx 1 +
∂x ∂x

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∂u x ∂u x
dy
∂y ∂y ∂u
tg β ≈ β = = ≈ x
et ∂u ∂u ∂y
dy + y dy 1 + y
∂y ∂y
∂u ∂u y
γ xy = 2ε xy = α + β = x +
∂y ∂x
∂u y ∂u z ∂u ∂u
γ yz = 2ε yz = + γ xz = 2ε xz = x + z
∂z ∂y ∂z ∂x
Ainsi, les termes diagonaux représentent les allongements selon chaque
direction et les termes hors diagonale représentent les distorsions dans
chaque plan.
De la même manière que précédemment, on définit :
• la déformation volumique : εv = ε x + ε y + ε z = ε1 + ε 2 + ε3
2
• la distorsion octaédrique : γ oct = (ε1 − ε 2 ) 2 + (ε1 − ε3 ) 2 + (ε 2 − ε3 ) 2
3
2
γ oct = (ε x − ε y ) 2 + (ε y − ε z ) 2 + (ε x − ε z ) 2 + 3 (ε xy 2 + ε yz 2 + ε xz 2 )
3
4.3.3 Relation contraintes – déformations

En pratique, pour des niveaux de chargement faibles, on utilise le


modèle de comportement élastique pour le sol qui s’écrit comme :
σ ij = λ ε kk δ ij + µ ε ij σ

ou inversement réel
1+ ν ν
ε ij = σ ij − σ kk δ ij idéalisé
E E Et Es
avec λ et µ : coefficients de Lamé Et : module tangent ε
E : module d’Young Es : module séquent
ν : coefficient de Poisson
E ν E
2µ = 2G = λ =
1+ ν
et
(1 − 2ν )(1 + ν )

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4.3.4 Equations d’équilibre

r L’équilibre d’un volume élémentaire soumis à des forces volumiques


f ( f x , f y , f z ) donne :

 ∂σ x ∂τ xy ∂τ xz ∂τ yz
 + + + fx = 0 z
τ yz + dy
 ∂x ∂y ∂z ∂y
 ∂τ xy ∂σ y ∂τ yz ∂σ y
 + + + fy = 0 σy + dy
 ∂x ∂ y ∂z ∂y
 ∂τ ∂τ yz ∂σ z ∂τ xy
y
 xz + + + fz = 0 τ xy + dy
 ∂x ∂y ∂z
x
∂y

4.4 Contraintes totales et contraintes effectives


Une charge extérieure appliquée à un sol saturé aura des effets
différents, suivant qu’elle est supportée par la phase liquide ou la phase
solide du sol.

hw
F = hw× γw
∆h

S S

L’équilibre vertical nous donne :


σ = N/S
∑N i
'
+ u (S − ∑ ai ) = N
ou encore Ti

∑N i
'

+ u 1 −
∑ ai  N
=
N i'
S  S  S x
  x
Expérience montre :
ai
∑a i
≈ 1à 3% ≈ 0
S S

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Ce qui donne : σ = σ' + u (Relation de Terzaghi)


avec σ : contrainte totale
σ ' : contrainte effective
u : pression interstitielle
Ainsi, pour le sol saturé, deux types d’approches peuvent être élaborées
pour le dimensionnement des ouvrages, à savoir :

• une approche en contraintes totales (sol + eau) : on définit alors


les caractéristiques totales du sol.
=> Etude du comportement à court terme de l’ouvrage
• une approche en contraintes effectives (grains solides) : on définit
alors les caractéristiques effectives du sol.
=> Etude du comportement à long terme de l’ouvrage

4.5 Contraintes initiales dans le sol


Dans ce paragraphe, on s’intéresse à quantifier les contraintes en un
point du sol juste après sa formation. Il s’agit donc d’un domaine semi infini à
surface horizontale, soumis uniquement à l’action de la pesanteur.

4.5.1 Contraintes verticales

a) Sol homogène
Les équations d’équilibre pour un milieu homogène semi infini soumis à
l’action de son poids propre s’écrivent comme :
 ∂σ x ∂τ xy ∂τ xz x
 + + =0
 ∂x ∂y ∂z
 ∂τ xy ∂σ y ∂τ yz y dV
 + + =0
 ∂ x ∂ y ∂ z z
γ
 ∂τ xz ∂τ yz ∂σ z
 ∂x + ∂y + ∂z = γ

Comme les variables x et y peuvent se permuter, on suppose donc que
le champs de contraintes est indépendant de ces variables. On a donc après
intégration, et en tenant compte des conditions aux limites du problèmes :

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1 σv
 ∂τ xz
 ∂z = 0
 σv = γ z
 ∂τ yz  τ xz = cte = 0
 =0  σv
===> 
τ xz = cte = 0
 ∂z σ = γ z + cte = γ z
 ∂σ z  z
 ∂z = γ z

où z représente la profondeur du point par rapport à la surface du sol
b) Sol stratifié
Lorsque le sol est formé par plusieurs couches, la contrainte verticale
varie linéairement dans chaque couche. Elle s’écrit sous la forme :
σv = ∑ γ i H i + γ z
1
σv

σv = ∑ γ i H i + γ z
Hi γi

z σv γ
z

4.5.2 Contraintes horizontales


La contrainte horizontale est déduite à partir de l’expérience comme :

σ 'h = k0 σ v'
où k0 : coefficient de poussée latérale du sol à l’état de repos

Il peut être calculé à partir des formules suivantes :


ν
• milieu élastique : k0 =
1− ν
• sables : k0 = (1 − sin ϕ)
• argiles : k0 = (1 − sin ϕ) OCR
avec ϕ : angle de frottement interne du sol
OCR : rapport de surconsolidation du sol

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Lorsque le sol est stratifié, la variation des contraintes horizontales est


linéaire dans chaque couche ayant une discontinuité au passage entre deux
couches.
σh
σv
H1 σ1h σ1h σ 2h
σ 2h
H2
γ i , k 0i σv
σ 3h
σ 2h
H3

z σ 3h

4.6 Contraintes générées par le chargement


Si l’on admet en première approximation que le sol est homogène et
isotrope, on est alors amener à résoudre un problème d’élasticité linéaire.

4.6.1 Cas d’une force concentrée


Pour le cas d’un milieu homogène semi infini, la solution du problème a
été établie par Boussinesq. La contrainte verticale en un point M engendrée
par une charge ponctuelle appliquée à la surface est donné par :
5/ 2
3F 3F z 3 3F  1 
σz = cos θ =
5
=  2 
2π z 2
2π R 5
2π z 2 1 + (r / z ) 
R2 = x2 + y2 + z 2 = r 2 + z 2
avec z
cos θ =
R
F
On remarque que σ z est x
indépendante des caractéristiques
élastiques du milieu. Ce résultat θ
peut donc être appliqué quelque y z R σz
soit le comportement du milieu.
r τrz

σθ σr

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4.6.2 Cas d’une charge uniformément répartie

En appliquant le principe de superposition, puisque le problème est


élastique, le résultat précédent peut nous donner la contrainte verticale
engendrée pour différents cas de chargement rencontrés en pratique.

La méthode consiste donc à intégrer sur le domaine de chargement


donné, l’expression développée pour le cas d’une charge concentrée. On
peut donc écrire :

q
dF = q ds dF
3
3dF z
dσ z =
2π R 5 q Surface de
3q z 3 ds chargement
σz =
2π ∫s R 5 ds = q I emplacement
σz

3 z3
avec I =
2π ∫s R5 ds : facteur d’influence qui dépend de la forme
géométrique de la surface de chargement et de l’emplacement du
point considéré.

a) Surface de chargement circulaire

A titre d’exemple, on s’intéresse à calculer la contrainte verticale en un


point qui se situe à l’aplomb du centre d’une surface de chargement circulaire
de rayon R soumise à une densité de charge uniformément répartie.

Surface de chargement
dF R q
α
r dα o
dr

z
emplacement

σz

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On peut donc écrire :


ds = r dr dα
 
3 q 2π R z3  z3 
σz = ∫ ∫ r dr d α = q 1 −
2π ( ) 
( ) 
5/ 2 3/ 2
r2 + z2 +
0 0 2 2
 R z 
 
 
 1  z  2z 
= q 1 − 3/ 2 
= q I o   = I o  
 R 2
 R D
 + 1 

  z  
2

b) Surface de chargement rectangulaire de dimensions finies (B×L)


Pour ce cas, la contrainte verticale à l’aplomb d’un coin de la surface a
été développée a été établie par Newmark (1935) et dont l’expression est
plus complexe. Elle peut s’écrire sous la forme :
z L
σz = q Is ( , )
B B
En particulier, pour le cas d’un point o situé à l’aplomb du centre de la
surface de chargement, la contrainte verticale à une profondeur z peut
s’écrire comme :
2z L 2z L
σz = q × 4× Is ( , ) = q Io  , 
B B  B B
D’autre part, comme les points o et s sont identiques on peut donc
écrire :
z L 1 2z L
Is ( , ) = Io  , 
B B 4  B B
L/2
L
q

B B/2 o
s B

z s
σz L

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En utilisant le principe de superposition, la contrainte verticale à une


profondeur z pour n’importe qu’elle position peut être calculée. En particulier :

• pour un point M situé à l’intérieur du rectangle on a :


(
σ z = q I s1 + I s2 + I s3 + I s4 )
• pour un point M situé à l’extérieur du rectangle on a :
(
σ z = q I s1 − I s2 − I s3 + I s4 )
2 1 2

1 M
4 3
3 4

M
Point à l'extérieur Point à l'intérieur

c) Surface de chargement de longueur infinie

B
Dans le cas d’une bande q
rectangulaire de largeur B et de
longueur infinie, Mitchelle (1902) a
β
montré que la contrainte verticale z
s’écrit comme : α
σz
σ z = [α + sin α cos (α + 2 β)]
q
π
où α est l’angle de visibilité.

4.6.3 Répartitions des contraintes


La figure ci-après présente la répartition des contraintes verticales dans
le sol induite par le chargement. On remarque que d’une part la contrainte
maximale se trouve à l’aplomb du centre de la surface de chargement et
d’autre part la charge n’est plus ressentie au-delà d’une profondeur relative
z
de ≈4 à 6.
B

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B B
q q
0
0.8
0.8
0.6

0.6 B 0.4

0.2
0.4
2B

Filante
Carrée
0.2 3B

Contours des lignes isovaleurs des contraintes verticales


B
q 0,5 1 σz
0 q

2 bord

3
centre
4
centre bord
5
Répartition le long
Répartition le long d’un z d’un plan vertical
plan horizontal B

Répartition des contraintes verticales dans le sol

Remarque : Solution approchée

La contrainte verticale moyenne à une profondeur z peut être calculée


d’une manière approchée en écrivant l’équilibre vertical de la tranche de sol
et en considérant un angle de dissipation des charges d’environ 26.5°. On a
donc :
qBL 1
σz = =q
( B + z )( L + z ) (1 + z / B )(1 + z / L)

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Cette contrainte correspond à la contrainte verticale théorique à l’aplomb


du centre. Elle peut être utilisée uniquement pour une profondeur z > B.

B L
B

2 2 z
z 1 1 2

σz 1
B+z

B+z L+ z

4.7 Conclusions

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