Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Transmission de Puissance PDF
Transmission de Puissance PDF
Coeffin C
CI.II...1
C 1... A
1 Apppppprrroooccchhheee pppllluuurrriii-
A -ttteeeccchhhnnnooolllooogggiiiqqquuueee dddeeesss sssyyyssstttèèèm
- meeesss
m
Compétence(s) :
Analyser,
Identifier les caractéristiques d’un transmetteur de puissance,
Identifier les domaines d’application,
Analyser une solution constructive.
1. Introduction
Une chaîne d’action d’un système mécanique vise à transformer une énergie disponible pour créer un mouvement ou
un effort. L’énergie mécanique à la sortie de l’actionneur devra être adaptée et transmise à l’effecteur afin
d’obtenir l’effet attendu.
L’analyse et l’étude des transmetteurs de puissance est implicitement liés à la fonction générique Transmettre de
la chaîne d’énergie.
Ce document est une synthèse non exhaustive des différentes solutions technologiques permettant de transmettre
et adapter de l’énergie mécanique. Les différents aspects abordés concerneront essentiellement :
2. Arbres et accouplements
2.1. Arbres et axes - Définitions
Le dimensionnement des arbres sort du cadre de ce cours. Sachons tout de même qu’il s’effectue soit par un calcul
de résistance des matériaux, soit par résolution numérique sur logiciel de calcul par éléments finis.
Dans le cas d’un accouplement permanent, le désaccouplement n’est possible qu’après démontage. On distinguera :
Il est nécessaire de dimensionner correctement une clavette afin qu’elle puisse transmettre le couple.
Le critère adopté est un critère de résistance au matage.
Cm
L’effort exercé par le moyeu sur la clavette est de la forme : F≈ .
d /2
Cet effort engendre une pression de contact supposée uniforme : P = F /S avec S surface du 1/2 flanc.
On fait souvent l’approximation S ≈ L ×b/2.
P doit être inférieure à la pression de matage admissible par la clavette (de 30 à 100 MPa) : P ≤ Padmissible .
L’accouplement est dit temporaire lorsque les deux arbres peuvent être désolidarisés, sous l’action d’une commande
extérieure (humaine ou automatisée).
L’embrayage est un mécanisme qui permet sous l’effet d’une action extérieure, d’accoupler ou de séparer,
progressivement ou non, les arbres respectivement solidaires du moteur et du récepteur.
Dans le cas des freins, un arbre est fixe par rapport au bâti. La fonction est alors de ralentir ou d’arrêter l’arbre
en mouvement. Le principe du freinage repose sur l’apparition d’un couple résistant de frottement.
Beaucoup de systèmes de freinage existent : freins à tambours, à disques,……
La roue libre permet de transmettre la puissance entre deux arbres, mais uniquement pour un sens de rotation.
C’est une transmission unidirectionnelle. Ce comportement peut être obtenu à partir du phénomène d’arc-boutement
ou encore par des cliquets escamotables.
Les engrenages ont pour fonction de transmettre la puissance, les deux vitesses (entrée et sortie) restant dans un
rapport constant, c’est une transmission homocinétique.
• transmission par accouplement, les arbres devant être dans le prolongement l’un de l’autre,
• transmission par friction : roues de friction, courroies plates ou courroies trapézoïdales sur poulies,
• transmission par courroie crantée sur poulies ou par chaîne sur roues.
Pour un prix de revient modéré, les engrenages ont pour avantages un excellent rendement et un encombrement plutôt faible.
L’engrènement est un phénomène connu depuis plusieurs siècles, les moulins à vent utilisaient des engrenages en
bois assez perfectionnés, et les mécanismes d’horlogerie ont utilisé très tôt les roues dentées. Le développement
des moteurs thermiques et électriques a provoqué un fort développement de ce type de transmission.
Un engrenage est un ensemble de deux roues dentées complémentaires, chacune en liaison (pivot ou glissière) par
rapport à un support (souvent le bâti).
La petite roue se nomme le pignon, la grande roue extérieure s’appelle la roue, la grande roue intérieure s’appelle la
couronne. L’une des roues peut avoir un rayon infini, elle s’appelle alors une crémaillère.
3.2.1. Géométrie
On appelle cylindre primitif de diamètre primitif d le cylindre décrit par l’axe instantané de rotation du
mouvement relatif de la roue conjuguée par rapport à la roue considérée. La section droite du cylindre primitif
donne le cercle primitif de diamètre d .
On appelle cylindre de pied de diamètre de pied df le cylindre enveloppe du fond des dents. La section droite du
cylindre de pied donne le cercle de pied de diamètre df .
Les roues extérieures tournent en sens contraires alors que pour un engrenage intérieur, les deux roues tournent
dans le même sens.
Soit P1 la puissance à transmettre. On a la relation pour un solide en rotation autour d’un axe fixe : P1 = C1 × ω1 ,
qui lie la puissance (en Watt) au couple (en N.m) et à la vitesse de rotation (en rad/s).
Doc. Ressources - Transmission puissance Page 7 sur 23
Si le rendement de la transmission est η = 1 , P2 = C2 × ω2 = C1 × ω1 .
On peut donc déterminer le couple C1, connaissant la puissance et la vitesse de rotation.
L’effort tangentiel s’obtient à l’aide du couple, sachant que FT = C1 / r1.
On peut ensuite en déduire la composante radiale FR et la norme de l’effort mutuel qu’exerce une roue sur l’autre,
connaissant l’angle de pression α (valeur usuelle 20°).
Notons que dans le cas où la transmission n’est pas idéale, η ≠ 1 , et l’effort tangentiel n’est pas identique pour les
deux roues.
3.3.1. Géométrie
Les engrenages à denture hélicoïdale permettent un fonctionnement plus silencieux que celui des engrenages à
denture droite ; ils présentent également un meilleur rendement. Ils sont notamment utilisés dans les boîtes de
vitesses d’automobiles, les réducteurs et les multiplicateurs de vitesses.
Hélice primitive : intersection d’un flanc avec le cylindre primitif d’une roue hélicoïdale.
Angle d’hélice β : angle entre la tangente à l’hélice primitive et une génératrice du cylindre primitif.
Pas apparent pt : longueur de l’arc de cercle primitif compris entre deux profils homologues consécutifs.
Pas réelpn : pas mesuré sur une hélice normale à l’hélice primitive.
Module apparent mt : rapport entre le pas apparent et le nombre de dents.
Module réel mn : rapport entre le pas réel et le nombre de dents.
3.4.1. Géométrie
Les engrenages coniques sont des engrenages à axes concourants. Ils permettent de transmettre le mouvement
entre deux arbres concourants, avec un rapport de vitesse rigoureux. Les conditions d’engrènement imposent que
les deux roues doivent avoir même module et que les sommets des deux cônes soient confondus. Ce dernier
impératif oblige le concepteur à un centrage très précis des deux roues pour assurer un fonctionnement correct. Il
faut donc prévoir au montage un réglage axial des deux roues. On peut utiliser par exemple des boîtiers et des
cales de réglage.
Cône primitif, angle primitif δ : cône décrit par l’axe instantané de rotation du mouvement relatif de la roue conjuguée par
rapport à la roue considérée. Le ½ angle au sommet de ce cône est l’angle primitif δ .
Cône de tête, angle de tête δa : cône enveloppe des sommets des dents. Le ½ angle au sommet de ce cône est l’angle de
tête δ a .
Cône de pied, angle de pied δf : cône enveloppe des bases des dents. Le ½ angle au sommet de ce cône est l’angle de pied δ f .
Cône complémentaire : cône dont les génératrices sont perpendiculaires à celles du cône primitif, à l’extrémité externe de la
largeur de la denture.
Diamètre primitif d : diamètre du cercle intersection du cône primitif et du cône complémentaire (cercle primitif).
Diamètre de tête da : diamètre du cercle intersection du cône de tête et du cône complémentaire (cercle de tête).
Diamètre de tête df : diamètre du cercle intersection du cône de pied et du cône complémentaire (cercle de pied).
Largeur de denture b : largeur de la partie dentée de la roue mesurée suivant une génératrice du cône primitif.
Saillie ha : distance entre le cercle primitif et le cercle de tête, mesurée suivant une génératrice du cône complémentaire.
Creux hf : distance entre le cercle primitif et le cercle de pied, mesurée suivant une génératrice du cône complémentaire.
Angle de saillie θa : différence entre l’angle de tête et l’angle primitif.
FA = FT × tan α n × sin δ
FR = FT × tan α n × cos δ
F
F= T
cos α n
F = FT2 + FA2 + FR2
L’angle de pression réel est noté αn.
A partir de la puissance à transmettre, on détermine l’effort
tangentiel à l’aide du rayon moyen rm.
d − b × sin δ
rm =
2
Puis, on détermine les autres composantes.
3.5. Caractéristiques d’un engrenage gauche – Système roue et vis sans fin
3.5.1. Géométrie
C’est un engrenage hélicoïdal dont les axes sont orthogonaux et non concourants.
La transmission par ce type d’engrenage donne une solution simple pour les grands rapports de réduction, avec un
fonctionnement peu bruyant. La poussée de la vis est forte, surtout si la démultiplication est grande.
On utilise alors une butée à billes ou à rouleaux ou encore des roulements à contact
oblique pour réaliser la liaison pivot avec le support. Lorsque l’inclinaison des filets est
faible (vis à un filet et inclinaison inférieure à 5°), la transmission est irréversible, ce
qui est souvent utile, car le réducteur s’oppose à toute rotation commandée par la
machine réceptrice (exemple : appareils de levage).
Toutefois le rendement est alors faible, et de plus le couple de démarrage est beaucoup
plus fort que le couple à vitesse de régime. Le rendement est meilleur avec les fortes
inclinaisons, à condition que les métaux en présence soient bien choisis (vis en acier /
roue en bronze, nylon, … ) et l’exécution des dentures très précises, avec des états de
surface très soignés.
• Pour la roue :
Le profil de la roue est le profil conjugué de celui de la vis. L’engrènement
d’une vis avec une roue n’est possible que si elles ont même module axial et
même angle d’hélice. Les caractéristiques dimensionnelles de la roue sont
identiques à celles d’une roue à denture hélicoïdale. La roue est généralement
cylindrique pour transmettre des efforts relativement faibles, mais pour
transmettre des efforts importants, une roue creuse est préférable.
η = 1 : FTv = FAr =
Cv F
; FAv = FTr = Tv ; F = F
tan α n ; Fr
Si les frottements sont négligé, F= .
rv tan γ R Tv
sin γ sin αn
L’actionneur associé aux réducteurs et multiplicateurs, est principalement un moteur électrique, thermique,
hydraulique ou pneumatique.
ω2 ω
Lorsque l’on a < 1 , on parle de réducteur. Lorsque l’on a 2 > 1 , on parle de multiplicateur.
ω1 ω1
On parle aussi d’inverseur lorsqu’il y a inversion du sens de rotation.
Dans une boîte de vitesse d’automobile, on peut passer par tous ces états. L’utilisation d’un réducteur ou d’un
multiplicateur peut permettre d’adapter la fréquence de rotation, à la nécessité d’une fonction. Par exemple, en
fabrication, afin d’imposer une vitesse de coupe spécifique selon les matériaux utilisés pour l’outil et la pièce à
usiner, il est nécessaire de pouvoir régler la fréquence de rotation de la broche. Selon l’application, le rapport des
fréquences de rotation peut soit être fixe, soit être variable (variateur, boîte de vitesse).
D’un point de vue énergétique, si le rendement du réducteur ou du multiplicateur est idéal, c'est-à-dire η = 1, on a
C2 ω1
la relation de conservation de la puissance mécanique : C1 × ω1 = C2 × ω 2 . On en déduit alors : = .
C1 ω 2
Dans le cas d’un réducteur de fréquence de rotation, il y a multiplication du couple.
Dans le cas d’un multiplicateur de fréquence de rotation, il y a réduction du couple.
Si l’on prend en compte le rendement de la transmission η, on a C1 × ω1 × η = C2 × ω 2 .
Le train d’engrenage est la façon la plus répandue de réaliser des réducteurs ou des multiplicateurs.
On appelle train d’engrenages simple (ou ordinaire), un train pour lequel tous les roues dentées tourne autour d’un
axe fixe par rapport au carter.
ωs
= (− 1)P
La loi entrée /sortie en vitesse est donnée par :
produit du nombre de dents des menantes
ωe produit du nombre de dents des menées
Avec p : nombre de contacts extérieurs
Un train d'engrenages est qualifié d'épicycloïdal quand, pendant le fonctionnement, une ou plusieurs roues dentées
tournent autour d'un axe géométrique mobile par rapport au carter principal.
ω s − ω ps
= r , r est la raison de base r = (− 1)P
produit du nombre de dents des menantes .
ω e − ω ps produit du nombre de dents des menées
Lorsque l’organe récepteur oppose un couple résistant d’intensité variable, il peut être nécessaire d’utiliser une
boîte de vitesse.
Le rapport de fréquences de rotation entre l’arbre d’entrée (sortie moteur thermique) et l’arbre de sortie (entrée
différentiel) est variable. Il existe plusieurs rapport de transmission, selon la sélection.
Malgré un essor très important des solutions électroniques (rendement, sécurité, prix, …), les solutions mécaniques
sont toujours utilisées (pas d’alimentation électrique).
IL faut toutefois noter que dans le cas d’un variateur électronique, la puissance n’est pas adaptée après l’actionneur
mais au niveau de l’alimentation de l’actionneur (adaptation de la tension, de la fréquence,….).
La figure ci-dessous représente un variateur de vitesse mécanique, parmi bien d’autres solutions.
5. Mécanisme vis-écrou
5.1. Liaisons hélicoïdale
Dans le torseur cinématique : Si pas à droite, résultante et moment résultant ont même signe.
Dans le torseur d’actions transmissibles : Si pas à droite, résultante et moment résultant ont des signes opposés.
- transformer un mouvement ;
Les paramètres importants sont notamment le jeu dans la liaison et la vitesse de glissement au contact vis-
écrou.
- transmettre un effort ;
Les déformations, le frottement, les pressions de contact sont des paramètres importants.
Le guidage en rotation de la vis peut nécessiter un nombre plus ou moins important de paliers.
6.1.1. Généralités
Une courroie est un lien flexible destiné à assurer une transmission de puissance entre un arbre moteur et un arbre récepteur,
dont les axes sont en général parallèles.
Pour le montage le plus courant, il n’y a pas d’inversion de sens de rotation :
ω2
Brin tendu
ω1 r2
1 : poulie motrice, rayon r1 ;
r1 2 : poulie réceptrice, rayon r2.
1 Brin mou 2
C2 C1
T −t = = .
r2 r1
La détermination du couple se fait connaissant la puissance à transmettre ainsi que la vitesse de rotation :
La transmission de puissance par courroie synchrone (ou crantée), associée à des poulies dentées, permet d’éviter
le glissement. On les utilise par exemple pour les courroies de distribution d’automobiles.
L’entraînement ne se fait plus par adhérence, mais par obstacle, comme dans le cas des engrenages.
Le dimensionnement de la transmission est essentiellement basé sur la capacité de la courroie à supporter l’effort
de traction.
6.4.1. Généralités
Une chaîne est un lien déformable destiné à assurer une transmission de puissance entre un arbre moteur et un
arbre récepteur, dont les axes sont parallèles. Il n’y a pas d’inversion de sens de rotation :
ω2
Brin tendu
ω1 r2
1 : poulie motrice, rayon r1 ;
r1
2 : poulie réceptrice, rayon r2.
1 Brin mou 2
La plupart du temps, la chaîne travaille en traction, sauf chaînes spécifiques qui peuvent être « poussées ».
L’entraînement se fait par obstacle. Le dimensionnement de la transmission est essentiellement basé sur la
capacité de la chaîne à supporter l’effort de traction. De même que pour les courroies, on peut utiliser un dispositif
assurant la tension constante de la chaîne.
La transmission devient quasiment homocinétique à partir de 20 dents sur le plus petit pignon.
ω 2 r1
Le rapport de transmission moyen est donné par, = .
ω1 r2
Le système bielle - manivelle (ou vilebrequin) permet de transformer une rotation continue en une translation
rectiligne alternative. On le retrouve dans la réalisation des moteurs thermiques, compresseurs, …
Sur la scie sauteuse ci-dessous, l’arbre 6 entraîné par le moteur, est muni d’un axe excentré 7.
La transformation de mouvement est réalisée à l’aide du patin 8.
Le coulisseau 10 est en translation rectiligne alternative.
Système à came