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MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE BURKINA FASO
ET DE LA REFORME DE L’ETAT Unité – Progrès – Justice

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SECRETARIAT GENERAL
--------------
CAISSE AUTONOME DE RETRAITE DES
FONCTIONNAIRES
--------------
STRATEGIE DE RENFORCEMENT
DU SYSTEME DE GESTION DE
RETRAITE DES AGENTS DE L’ETAT
Septembre 2009
SOMMAIRE Page
INTRODUCTION ________________________________________________ 4
I. ANALYSE DIAGNOSTIQUE DU SYSTEME DE GESTION DE RETRAITE DES AGENTS DE
L’ETAT ______________________________________________________ 7
1.1. Rappel historique du système de retraite des agents de l’Etat ________________ 7
1.1.1 Le dispositif de prise en charge ______________________________________________________ 8
1.1.2 Les textes législatifs _________________________________________________________________ 8
1.1.3 L’organisation de la gestion du système de retraite _______________________________ 10
1.2. La naissance de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires _____________ 11

1.2.1. La nature des prestations__________________________________________________________ 12
1.2.2. Les sources de financement du système de retraite sous la CARFO _____________ 12
1.2.3. L’administration de la CARFO______________________________________________________ 13
1.2.4. Les grandes innovations apportées à la gestion du système de retraite _________ 13
1.2.4.1. Les aménagements des supports législatifs et règlementaires __________________________ 13
1.2.4.2. Les innovations en termes d’instruments de travail ___________________________________ 16
1.3 L’évolution du financement et de la prise en charge des prestations ____________ 16

1.3.1. Analyse des recettes techniques __________________________________________________ 16
1.3.2. Analyse des dépenses techniques _________________________________________________ 17
1.3.3. Analyse de la couverture des dépenses techniques par les recettes techniques 18
1.4. Les difficultés rencontrées _________________________________________ 20

1.4.1. L’insuffisante vitalité financière du système de retraite __________________________ 20
1.4.2. L’insuffisance de capacités internes ______________________________________________ 21
1.4.3. Les insuffisances dans la prise en charge de la clientèle _________________________ 23
1.4.4. Le déficit chronique du régime de retraite des militaires _________________________ 24
1.5. Les facteurs d’influence du système de retraite des agents de l’Etat ___________ 24
1.5.1. Le poids des réalités socioculturelles _____________________________________________ 24
1.5.2. Les compromis sociopolitiques ____________________________________________________ 25
1.6. Les défis en matière de gestion du système de retraite des agents de l’Etat ______ 25
1.6.1. Réussir l’autonomie du système de retraite des agents de l’Etat _________________ 26
1.6.2. Renforcer la confiance et l’espoir en la CARFO ___________________________________ 26
1.6.3. Assurer la mutation de la CARFO vers les normes CIPRES _______________________ 27
II. ELEMENTS DE RENFORCEMENT DU SYSTEME DE GESTION DE LA RETRAITE DES

AGENTS DE L’ETAT ____________________________________________ 29
2.1. Rappel des grandes orientations en matière de protection sociale ______________ 29
2.2. Les projections à l’horizon 2018 _____________________________________ 29
2.2.1. L’incidence des nouveaux départs à la retraite de la période 2008-2018 ________ 29
2.2.2. Les cotisations susceptibles d’être attendues au cours de la période 2008-2018 31
2.3. Les objectifs de la stratégie _______________________________________ 33

2.3.1. Le renforcement de la viabilité financière du régime de retraite _________________ 33
2.3.2. Le renforcement de la capacité de l’institution à faire face à ses obligations ___ 34
2.3.3. L’adaptation des prestations aux besoins de la clientèle _________________________ 34
2.4. Les principes directeurs ___________________________________________ 35

2.5. Les axes stratégiques de la gestion du système de retraite des agents de l’Etat ___ 35
2.5.1. Le renforcement de la sécurisation du régime de retraite ________________________ 35
2.5.2. L’appui à l’amélioration de la qualité de vie des retraités ________________________ 38
2.5.3. Le renforcement des capacités du système de gestion ___________________________ 40
III. Mécanismes de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation de la stratégie

de renforcement du système de retraite des agents de l’Etat __________ 43
3.1. Le mécanisme de mise en œuvre _____________________________________ 43
3.1.1. La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires_______________________________ 43
3.1.2. Les tutelles technique et financière _______________________________________________ 43
3.1.3. Le conseil d’administration ________________________________________________________ 44
3.1.4. Les employeurs ____________________________________________________________________ 44
3.2. Le mécanisme de suivi-évaluation ____________________________________ 45

3.2.1. Le cadre institutionnel du suivi-évaluation ________________________________________ 45
3.2.1.1. Le conseil de direction de la CARFO _______________________________________________ 45
3.2.1.2. Le Ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat _________________________ 45
3.2.1.3. Le conseil d’administration de la CARFO ____________________________________________ 46
3.2.1.4. L’assemblée générale des sociétés d’Etat ___________________________________________ 46
3.2.1.5. Les associations de retraités _____________________________________________________ 46
3.2.2. Les indicateurs de suivi-évaluation ________________________________________________ 46
IV. LES RISQUES ______________________________________________ 49

4.1. Risque lié à la dégradation du tissu économique _________________________ 49
4.2. Risque lié à la dépendance financière de la CARFO _______________________ 50
4.3. Risque lié à la surcharge du système par des prestations non contributives ______ 50
V. Evaluation financière de la stratégie __________________________ 52
VI. Cadre logique du SYGRAE ___________________________________ 53
Stratégie de renforcement du système de gestion de retraite des agents de l’Etat Septembre 2009
3
INTRODUCTION
Prendre des mesures afin de protéger leur population en générale et en
particulier la tranche âgée a toujours constitué une préoccupation des
dirigeants des différents Etats. La volonté de la communauté
internationale de faire face efficacement à ce problème a été mise en
relief par les récentes déclarations de l’Association internationale de
sécurité sociale notamment celle contenue dans son communiqué de
presse du 08/11/2007 dans lequel elle exhorte les responsables politiques
à adopter de nouvelles approches pour répondre aux besoins du nombre
croissant de citoyens âgés.
De même, la création de la Conférence interafricaine de prévoyance

sociale le 21 septembre 1993 par les pays de l’Afrique subsaharienne,
constitue un autre exemple d’action internationale concertée pour
améliorer la sécurité sociale en faveur des travailleurs et la couverture
sociale en générale.
Ainsi, au Burkina, la protection sociale a également été une préoccupation

des pouvoirs publics qui ont mis en place des institutions de sécurité
sociale dont la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO)
qui capitalise plus de vingt années d’expérience et multiplie les efforts en
vue d’assurer aux agents de l’Etat à la retraite et à leurs ayants droit de
meilleures conditions de vie.
En effet, la CARFO, de par la spécificité de ses missions et sa contribution

à la stabilité sociopolitique et économique, figure parmi les tous premiers
défis de l’Etat burkinabè.
A la date du 15 mai 2008, pour 86 697 cotisants actifs (fonctionnaires et

agents contractuels de la fonction publique), la CARFO prend en charge
14 700 retraités et 11 700 conjoints survivants et orphelins à qui elle a
distribué plus de 14 milliards F CFA de pension.
Le nombre de retraités est en sensible progression. Selon les données du

Système intégré de gestion administrative et salariale des personnels de
l’Etat (SYGASPE), la CARFO accueillerait 13 794 nouveaux retraités
entre 2008 et 2018. Cette forte progression du nombre de retraités pose le
problème de leur prise en charge et de l’équilibre du régime financier, ce
d’autant plus que le système de financement est celui de la répartition.
4
En rappel, le système de la répartition est basé sur une solidarité élargie,
collective et intergénérationnelle où chaque futur retraité prend en charge
les retraités du moment. Ainsi, le système doit sa survie à deux facteurs
fondamentaux :
• un recrutement quantitatif et qualitatif de nouveaux cotisants ;
• une longue durée de temps de cotisations.
La cotisation est et demeure la clé de voûte du système de retraite par

répartition. Assurance sociale obligatoire par excellence, ce système
fonctionne et vit grâce essentiellement aux cotisations de ses acteurs que
sont les employés et les employeurs. L’employeur a la charge du
reversement des cotisations aussi bien de la part de l’employé qu’il retient
lors de la paie que de sa part contributive.
Cependant, la stabilité du régime de retraite des agents de l’Etat géré par

la CARFO demeure encore éprouvée par de multiples tares caractérisées
par de nombreuses dérogations et/ou insuffisances aux règles
universelles de la sécurité sociale qui, à terme, pourraient la
compromettre. Ces tares sont :
• l’octroi de prestations sans une contrepartie de cotisations
préalables à une catégorie d’assurés ;
• la mise en jouissance immédiate du droit à pension pour une
certaine catégorie de cotisants sans tenir compte de la limite d’âge ;
• la difficulté de maîtrise de l’effectif des cotisants et de l’assiette de
cotisation ;
• la difficulté liée au recouvrement des cotisations dues ;
• le faible taux de rémunération des dépôts CARFO au Trésor public ;
• la lourdeur administrative des différentes tutelles.
La première étude actuarielle commanditée par le Gouvernement en 1994

-1995 sur la gestion des deux caisses de sécurité sociale que sont la
Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la CARFO a révélé des
dysfonctionnements dont la résolution pose de nombreux défis en matière
de sécurité sociale et particulièrement de retraite.
Les défis auxquels le système de retraite sera confronté au cours des dix
prochaines années montrent à quel point il est urgent pour la CARFO
5
d’instaurer un système de gestion fondé davantage sur une bonne
gouvernance.
Les contreperformances sont bien souvent aggravées par l’absence de

vision stratégique des acteurs impliqués dans la gestion des entreprises. Il
en est de même du domaine de la sécurité sociale où parfois, lorsque les
gouvernements ont défini les grandes orientations politiques, leur
opérationnalisation rencontre de nombreuses difficultés. Cette situation
trouve son origine dans la définition imprécise de stratégie et dans
l’attention insuffisante portée à l’exécution et au suivi des politiques.
Comment jeter les fondations des succès futurs tout en se battant dans le
présent, c’est sans doute l’exercice auquel se livre la CARFO en élaborant
la Stratégie de gestion du système de retraite des agents de l’Etat
(SYGRAE).
En effet, pouvoir assurer la prise en charge des pensions des assurés

d’aujourd’hui ne suffit pas pour garantir la stabilité de demain, car
l’environnement dans lequel la CARFO évolue aujourd’hui est sujet à des
modifications.
L’avenir dépend des actions initiées aujourd’hui. C’est ce défi que la

présente stratégie doit relever.
Au regard de ce constat, la CARFO a engagé une réflexion approfondie

sur les enjeux et défis du système de gestion de la retraite des agents de
l’Etat, sur les pratiques et l’impact des actions engagées à ce jour ainsi
que sur les stratégies à mettre en œuvre.
Au sens du présent document, on entend par agent de l’Etat, les agents

dont la gestion de la retraite est confiée à la CARFO.
A travers ce document d’orientation de ses actions pour la période 2008-

2018, la CARFO entend déterminer au mieux ses axes d’intervention,
proposer des améliorations afin d’assurer des progrès dans la gestion des
retraités et contribuer à la mise en œuvre des stratégies de lutte contre la
pauvreté.
6
I. ANALYSE DIAGNOSTIQUE DU SYSTEME DE GESTION DE
1.1. RAPPEL HISTORIQUE DU SYSTEME DE RETRAITE DES

AGENTS DE L’ETAT
Avant les indépendances, il n’existait pas en Haute Volta de régime de

retraite encore moins de Caisse de retraite. Toutefois, il existait à la
direction du budget, une section des pensions qui avait pour tâche
d’assurer le traitement des dossiers des pensions constitués par les
fonctionnaires.
En effet, à cette époque, les fonctionnaires étaient affiliés à deux

organismes de retraite différents. Le premier appelé Caisse locale de
retraite (CLR) avait son siège à Dakar et gérait le régime de retraite des
fonctionnaires des anciens cadres locaux de l’ex Afrique occidentale
française (AOF). Le second, dénommé Caisse de retraite de la France
d’outre mer (CRFOM) qui avait son siège à Paris était chargé de la
gestion du régime de retraite des fonctionnaires des anciens cadres
généraux et supérieurs des ex-Territoires d’outre mer (TOM).
En 1959, ces caisses furent dissoutes pour laisser la liberté à chacun des
nouveaux Etats indépendants l’initiative de la mise en place de son propre
système de retraite et d’en assurer la gestion. C’est ainsi que le Burkina
Faso, à l’instar des autres ex-colonies, a procédé à la mise en place
progressive d’un dispositif juridique et organisationnel permettant la prise
en charge de la retraite des agents de l’Etat.
Suite à la dissolution de la Caisse locale de retraite (CLR) et de la Caisse

de retraite de la France d’outre mer (CRFOM), le Burkina Faso a entrepris
de mettre en place une structure pour assurer la prise en charge de la
gestion de ses pensions. Déjà, dans la loi des finances n° 67-59-AL du 23
décembre 1959 en son article 16, il était évoqué l’institution d’une caisse
des pensions qui avait pour but principal de poursuivre la nationalisation
de la gestion des pensions des fonctionnaires.
7
Cependant, en lieu et place d’une caisse des pensions proprement dite,
c’est un service des pensions dont l’organisation et le fonctionnement ont
été définis par l’arrêté n° 271/MFB/DIR/F8 du 13/10 /1961.
1.1.1 Le dispositif de prise en charge
Dès la création du régime de pension en 1961, le législateur s’était

préoccupé de son financement par les travailleurs et l’Etat employeur.
Ainsi, l’article 54 de la loi n° 37-61/AN du 24 jui llet 1961 dispose que : « le
financement des dépenses de pensions est assuré directement sur les
crédits du chapitre du budget national affecté à la dette publique ».
Ce chapitre est alimenté par le prélèvement de 6 % pour pensions

effectué sur la solde des fonctionnaires des différents services, auquel
s’ajoute éventuellement une contribution de 14 % pour les assurés
servant en position de détachement ou hors cadre non rémunérés par le
budget national.
Cette dotation sera complétée, en cas de besoin, par un crédit

supplémentaire dégagé sur l’ensemble du budget.
Les opérations budgétaires concernant le fonctionnement du service des

pensions sont inscrites en toute priorité au budget national.
Le Trésor règle les coupons des pensions à la charge du budget national.
Par ailleurs, l’alinéa 5 de l’article 5 de la même loi dispose que : « aucune

pension ne peut être concédée si le versement des retenues exigibles n'a
pas été effectué ».
Ainsi, bien que cela n’ait pas été expressément mentionné dans le
dispositif législatif, le régime de retraite des agents de l’Etat présentait les
caractéristiques d’un régime contributif financé par le système de la
répartition.
1.1.2 Les textes législatifs
Le premier régime de retraite mis en place au profit des agents de l’Etat

est le régime général de retraite des fonctionnaires institué par la
loi n° 37/61/AN du 24 juillet 1961.
8
Le champ d’application est défini par l’article premier de cette loi et prévoit
que : « ont droit aux dispositions de la présente loi les fonctionnaires régis
par le Statut de la Fonction publique, ainsi que leurs veuves et leurs
orphelins ».
Toutefois, tout ou partie des dispositions pouvaient être applicables aux

magistrats de l’ordre judiciaire, au personnel militaire ainsi qu’au
personnel des établissements publics de l’Etat à caractère industriel ou
commercial.
Ainsi, conformément aux dispositions de l’alinéa 2 de l’article premier, le

régime de retraite a été étendu aux magistrats et aux agents de l’ex-Office
des postes et télécommunication (OPT).
Par contre, l’assujettissement des personnels militaires au régime a été

fait à travers la loi n° 8-65/AN du 25 mai 1965 por tant application aux
militaires des forces Armées nationales des dispositions de la loi n° 37-
61/AN du 24 juillet 1961 qui précise les conditions de l’extension eu égard
à la spécificité des emplois militaires.
Quant au champ d’application matériel du régime de retraite, à savoir les

prestations servies, il couvre la pension de retraite, la rente d’invalidité, la
solde de réforme, le remboursement des retenues pour pension et les
pensions et rentes d’ayants cause.
Les prestations servies au titre du régime général de retraite ont été

complétées par des pensions d’invalidité aux termes de deux textes :
• la loi n° 5-73/AN du 5 juin 1973 portant régime gé néral des pensions
d’invalidité des fonctionnaires civils pour les fonctionnaires régis par
le statut général de la fonction publique, les magistrats de l’ordre
judiciaire et leurs ayants cause ;
• l’ordonnance n° 68-058/PRES/DN du 31 décembre 1968 portant
régime général des pensions militaires d’invalidité pour les
personnels militaires de l’Armée et de la Gendarmerie et leurs
ayants cause.
Conformément à ces textes, le fonctionnaire, le militaire ou le magistrat a

droit à une pension d’invalidité.
9
La loi n° 37/61/AN du 24 juillet 1961 instituant le régime général de retraite
des fonctionnaires et celle n° 8-65/AN du 25 mai 19 65 portant application
aux militaires des forces Armées nationales des dispositions de la loi n°
37-61/AN du 24 juillet 1961 ont enregistré 10 modifications entre 1961 et
1974 dont deux lois et 8 ordonnances.
1.1.3 L’organisation de la gestion du système

de retraite
Avant la création de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires

(CARFO), la gestion des pensions et rentes viagères des agents de l’Etat,
notamment les fonctionnaires, les militaires et les magistrats était assurée
par trois (3) services relevant de deux (2) Ministères :
• Ministère chargé des finances à travers le service des pensions de
la direction de la solde et des pensions et le service des pensions
du Trésor ;
• Ministère chargé de la défense à travers l’Intendance militaire.
Le Ministère chargé des finances avait pour tâches :

• la liquidation des pensions civiles, des capitaux décès militaires et
civils, des remboursements de retenues pour pension et le contrôle
de la liquidation des pensions militaires ;
• l’encaissement des retenues pour pension et de la part contributive
de l’employeur ;
• le paiement des pensions et la délivrance des bons de caisse des
remboursements et capitaux décès pour la ville de Ouagadougou ;
• l’appui technique aux Trésoreries principales et aux perceptions ;
• le suivi trimestriel des crédits des dépenses des pensions.
L’Intendance militaire s’occupait des pensions militaires. A ce titre elle :

• recevait et liquidait les dossiers de pensions, des militaires et des
gendarmes ;
• liquidait et calculait pour le compte du Ministère chargé des finances
les sommes dues au titre des remboursements de cotisation pour
pension.
10
Le rôle des services du Ministère chargé des finances dans la liquidation
et le paiement des pensions était prépondérant.
La gestion des pensions, depuis la liquidation des droits jusqu’à la

comptabilisation des paiements en passant par les paiements, était
manuelle.
1.2. LA NAISSANCE DE LA CAISSE AUTONOME DE RETRAITE

DES FONCTIONNAIRES
Avant les années 1980, la gestion des pensions des militaires, des
magistrats et des fonctionnaires s’est faite sans trop de difficultés, à cause
du nombre peu élevé des bénéficiaires. Mais à partir des années 1980,
des difficultés de gestion sont apparues compte tenu du nombre
grandissant de pensionnés.
On peut citer entre autres :

• la non maîtrise du volume des dépenses ;
• le manque d’infrastructures adéquates ;
• l’inexistence de statistiques sur les bénéficiaires des prestations ;
• l’absence de données sur les cotisations pour pension.
De ces constats, il est apparu nécessaire de créer une structure

autonome spécialisée avec pour mission de gérer les pensions.
Ainsi, la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) a été

créée par kiti n° 86-178/CNR/PRES/MB/MTSSFP/PRECO d u 7 mai 1986,
sous la forme juridique d’un Etablissement public à caractère industriel et
commercial (EPIC) doté de la personnalité morale et de l’autonomie
financière avec pour objet social « la gestion des arrérages des pensions
des fonctionnaires civils et militaires, des magistrats et de leurs ayants
cause et toute autre opération entrant dans ce cadre ».
11
1.2.1. La nature des prestations
A ce jour, la CARFO est chargée de la gestion :

• du régime de retraite des fonctionnaires, militaires et magistrats régi
par la loi n° 47/94/ADP du 29 novembre 1994 portant régime
général de retraite des fonctionnaires, militaires et magistrats étendu
aux agents contractuels de la Fonction publique à travers la loi
n° 006-2001/AN du 17 mai 2001 ;
• du régime de prévention et de réparation des risques professionnels
institué par la loi n° 022/2006/AN du 16 novembre 2 006 portant
régime de prévention et de réparation des risques professionnels
applicable aux agents de la Fonction publique, aux militaires et aux
magistrats ;
• de tout autre régime qui viendrait à être créé par la loi.
Se fondant sur son objet, la CARFO sert actuellement les prestations

suivantes :
• la pension de retraite ;
• la pension d’invalidité ;
• la pension de survivants (veuves/veufs et orphelins) ;
• les remboursements des retenues pour pension.
1.2.2. Les sources de financement du

système de retraite sous la CARFO
Le financement des pensions par des cotisations à la charge aussi bien

de l’agent que de son employeur est clairement exprimé dans le statut
particulier de la CARFO. Ainsi, l’article 35 de ses statuts particuliers
indique que les recettes sont constituées par :
• les cotisations des employeurs et travailleurs ;
• les majorations pour cause de retard dans le paiement des
cotisations ;
• les produits des placements de fonds ;
• les subventions, dons et legs ;
• les participations versées par les bénéficiaires des œuvres sociales
et sanitaires ;
• toutes autres ressources attribuées à la CARFO par un texte
législatif ou règlementaire.
12
La CARFO est chargée de recouvrer les cotisations auprès de l’Etat et
des détachés et de leurs employeurs pour assurer le paiement des
pensions.
La CARFO place également les cotisations en vue de les rentabiliser pour

une garantie des paiements des pensions.
1.2.3. L’administration de la CARFO
La CARFO est placée sous la tutelle de deux (2) ministères: la tutelle

technique du Ministère chargé de la fonction publique et la tutelle
financière du Ministère chargé des finances.
Son administration a été confiée à un Conseil d’administration de seize

(16) membres repartis à part égale entre les représentants de l’Etat et
ceux des travailleurs. Le Conseil d’administration délègue une partie de
ses pouvoirs à un Directeur général.
Le siège social de la CARFO est à Ouagadougou. Ses services ne sont

déconcentrés qu’à Bobo-Dioulasso, mais les prestations sont assurées
dans les autres localités par les services du Trésor public à travers une
convention signée entre les deux (02) institutions le 11 août 1989.
1.2.4. Les grandes innovations apportées à la

gestion du système de retraite
1.2.4.1. Les aménagements des supports

législatifs et règlementaires
Les grandes innovations opérées en termes de supports législatifs et

règlementaires portent essentiellement sur trois (3) points :
• l’unification des textes et leur révision ;
• la signature de la convention CNSS/CARFO ;
• l’extension du champ d’application du régime de retraite aux agents
contractuels de la Fonction publique ;
• la transformation de la CARFO en Etablissement public de
prévoyance sociale (EPPS).
13
De l’unification des textes et de leur révision : jusqu’en 1994, le
dispositif législatif régissant les régimes de pensions des personnels civils
et militaires de l’Etat était composé de plusieurs textes qui coexistaient,
compliquant ainsi sa gestion. Par ailleurs, certaines dispositions étaient
devenues obsolètes au regard des nouvelles législations tel le code des
personnes et de la famille. Aussi, la loi n° 47/94/ ADP du 29 novembre
1994, portant régime général de retraite des fonctionnaires, militaires et
magistrats est venue réaliser l’unicité des divers textes tout en révisant
certaines dispositions de la loi n° 37/61/AN du 24 juillet 1961 et en
introduisant d’autres innovations.
Les principales innovations apportées à la gestion du système de retraite

sont les suivantes :
• au niveau des dispositions générales : à la différence de la loi
37/61/AN du 29/07/1961 qui distingue entre pension proportionnelle
et pension d’ancienneté selon le nombre d’années de service et qui
octroie une majoration pour enfant au titulaire de la pension
d’ancienneté, la loi 47/94/ADP du 24/11/1994 octroie une pension
de retraite à tous les retraités une majoration pour enfants et institue
une pension minimale principale (SMIG) pour les pensions de
retraite ;
• en ce qui concerne la limite d’âge, les fonctionnaires sans date
précise de naissance qui étaient considérés comme nés le 1er
janvier de l’année de naissance sont considérés comme nés le 31
décembre de l’année de naissance;
• au niveau du grade et échelon à considérer dans la liquidation des
pensions, la condition d’ancienneté de « 6 mois au moins » qui était
exigée a été supprimée ;
• les conditions d’octroi de la majoration pour enfants ont connu une
modification avec notamment la prise en charge de 4 enfants au lieu
de 6 et le passage de l’âge limite de 21 à 20 ans ;
• le taux de la pension d’invalidité servie au taux de soldat est passé
de 100 à 230 ;
• la veuve remariée perd la réversion ;
• les orphelins mineurs peuvent cumuler les pensions de leur père et
de leur mère ;
• en matière de décompte des annuités liquidables, trois mois ou plus
comptent pour six mois et six mois pour un an ;
14
• le délai de forclusion passe de 2 à 4 ans pour l’assuré et de 15 à 10
ans pour les ayants cause.
De la signature de la convention CNSS/CARFO : le Gouvernement a

institué en 1998 une coordination entre les deux (2) régimes de retraite
par la loi n° 033/98/AN du 18 mai 1998. La coordina tion a pour but, de
permettre aux agents de l’Etat ayant été soumis aux deux (2) régimes de
retraite de cumuler leurs années de service passées sous l’un et l’autre
des régimes, en vue de l’ouverture du droit aux prestations de vieillesse.
Elle a ainsi permis l’octroi de pension à une catégorie de cotisants qui ne
totalisait pas le minimum requis de part et d’autre des deux (2) régimes
pour bénéficier d’une pension.
De l’extension du champ d’application du régime de retraite aux

agents contractuels de la Fonction publique : afin de prendre en
compte les nouvelles dispositions de la loi n° 013/ 98/AN dans le régime
de retraite, la loi n° 006-2001/AN du 17 mai 2001 portant extension du
régime de retraite des fonctionnaires, militaires et magistrats a été
adoptée pour permettre l’application de la loi n° 4 7/94/ADP du 29/11/1994
aux agents contractuels de la Fonction publique engagés à partir du
01/01/1999.
En dépit de ces différents aménagements, le dispositif juridique actuel

contient toujours des insuffisances telles que :
• l’absence de dispositions de financement devant supporter la
dérogation au principe d’égalité de traitement entre assurés ;
• la prise en compte de certains aspects relatifs aux risques
professionnels (pensions d’invalidité).
De la transformation de la CARFO en Etablissement public de

prévoyance sociale (EPPS) : dans le cadre du renforcement des actions
devant permettre une meilleure atteinte des objectifs de la CARFO,
l’Assemblée nationale a adopté en mai 2006, la loi n°016-2006/AN portant
création de la catégorie d’établissements publics de prévoyance sociale
(EPPS). L’adoption de cette loi, qui constitue une avancée notable de la
législation sociale du Burkina Faso, crée un environnement juridique
propre aux établissements publics chargés d’administrer un régime légal
de sécurité sociale.
C’est dans ce cadre que la Caisse autonome de retraite des

fonctionnaires a été transformée en un Établissement public de
15
prévoyance sociale (EPPS) par décret n° 2008-
155/PRES/PM/MFPRE/MEF du 3 avril 2008.
1.2.4.2. Les innovations en termes

d’instruments de travail
Au regard des limites objectives de la gestion manuelle des pensions

(lenteurs dans le traitement des dossiers, risques d’erreurs) justifiant les
plaintes des usagers, il a été entrepris en 1992 l’informatisation du
système avec le CENATRIN.
Le traitement de la comptabilité a été automatisé en 1994. Avec

l’automatisation du traitement des pensions, le carnet et la fiche B de
pension ont été supprimés.
1.3 L’EVOLUTION DU FINANCEMENT ET DE LA PRISE EN

CHARGE DES PRESTATIONS
1.3.1. Analyse des recettes techniques
Après avoir connu une baisse entre la période 1989-1993 qui

s’expliquerait par la baisse de la part patronale de l’Etat de 2 points en
1987 et en 1992, les recettes techniques ont accusé une tendance à la
hausse du volume des cotisations jusqu’en 2008. Cette tendance sera
même plus accrue entre 2003 et 2008, sans doute à cause du
réaménagement de l’âge de la retraite intervenu en 2004 et de la révision
de la part patronale de l’Etat qui est passée de 10 à 12 %.
16
Graph n°1: Evolution des recettes entre 1989 ET 2008
25 000 Recettes techniques

20 000
15 000
10 000
5 000
0
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
08
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
06
07
L’évolution des recettes techniques civiles et militaires se présente
comme l’indique le graphique ci-après.
Graph n°2: Evolution des recettes techniques civiles et militaires entre 2000
et 2008
25 000 Recettes techniques civiles

Recettes techniques militaires
20 000
15 000
10 000
5 000
2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007 2008
Une analyse comparative des cotisations civiles et militaires montre que

celles des militaires ont été non seulement faibles mais leur évolution a
été lente au cours de la période 2000-2008.
1.3.2. Analyse des dépenses techniques
Au cours de la période 1989-2008 on observe une tendance à

l’accroissement des dépenses techniques (4,149 milliards en 1989 contre
15,138 milliards en 2008 soit un accroissement de près de 269 % en 19
ans en relation avec l’accroissement du nombre de retraités).
17
En effet, sur la période, le nombre total de retraités est passé de 6 774 à
26 131. On observera une évolution plus rapide entre 1997 et 2007.
Qu’il s’agisse des assurés militaires ou civils, on enregistre une tendance
à l’accroissement des effectifs. Entre 1989 et 2007, les effectifs des
retraités militaires sont passés de 3 468 à 8 311 alors que ceux des civils
étaient multipliés pratiquement par 5 (de 3 306 à 17 820).
Graph n°3: Evolution du nombre des retraités entre 1989 et 2008

Nbre retraités militaires Nbre retraités civils
30 000
Nbre total retraités
25 000
20 000
Années
15 000
10 000
5 000
0
1
20
98
99
99
99
99
99
99
99
99
99
99
00
00
00
00
00
00
00
00
08
9
7
Nombre
1.3.3. Analyse de la couverture des dépenses

techniques par les recettes techniques
Le coefficient de couverture des dépenses techniques par les recettes

techniques qui exprime l’équilibre financier du régime de retraite a connu
une évolution en dents de scie entre 1989 et 2006. En effet on observe
une dégradation tendancielle entre 1989 et 1993 suivie d’une légère
amélioration entre 1994 et 1995, puis deux périodes difficiles en 1996 et
1998. A partir de 1999, on n’observera plus de déficit mais l’équilibre
restera précaire jusqu’en 2003.
18
Graph n°4: Evolution des recettes et des dépenses techniques entre
1989 et 2008
30 000
25 000
20 000 Recettes Dépenses

Montant
15 000
10 000
5 000
0
198
199
199
199
199
199
199
199
199
199
199
200
200
200
200
200
200
200
200
200
9
8
Période
Cette évolution est le reflet des difficultés financières rencontrées par la

CARFO.
Alors que les cotisations civiles enregistrent des excédents sur les
dépenses d’une année à l’autre, on observe que celles des militaires n’ont
jamais pu couvrir les dépenses techniques des retraités de ce corps.
Ainsi, en 2000, les dépenses au titre des pensions militaires s’élevaient à

2 918 076 689 F CFA alors que les cotisations étaient seulement de
1 711 370 039 F CFA, dégageant ainsi un besoin de financement de
1 206 706 650 F CFA.
Tableau n° 1: tableau comparatif des dépenses de pe nsion et des cotisations de

retraite des militaires (en FCFA)
Années Dépenses Cotisations Déficit

2 000 2 918 076 689 1 711 370 039 -1 206 706 650
2 001 2 865 489 229 1 830 435 796 -1 035 053 433
2 002 2 874 048 658 1 995 055 597 -878 993 061
2 003 2 888 657 107 2 068 966 983 -819 690 124
2 004 2 957 801 173 2 164 172 129 -793 629 044
2 005 3 167 164 424 2 907 679 391 -259 485 033
2 006 3 375 209 289 2 827 833 646 -547 375 643
2 007 3 909 042 832 3 006 707 040 -902 335 792
2008 4 439 737 734 3 093 952 145 -1 345 785 589
Source : CARFO mai 2008
19
1.4. LES DIFFICULTES RENCONTREES
La prise en charge du régime de retraite n’est pas sans difficultés. Ainsi,
celles rencontrées sont principalement l’insuffisante vitalité financière du
système de retraite, l’insuffisance de capacités internes, les insuffisances
dans la prise en charge de la clientèle et le déficit permanent du régime
militaire.
1.4.1. L’insuffisante vitalité financière du

système de retraite
Les principaux facteurs à l’origine de ces difficultés du régime de pension

géré par la CARFO sont :
• les charges héritées du passé par la CARFO. En effet, l’Etat a
transféré à la CARFO à sa création, les pensions en cours de
paiement et en cours de formation, sans lui avoir reversé les
cotisations qui les motivent. Au démarrage des activités de
l’institution en 1989, la charge des pensions en cours de paiement
s’élevait déjà à plus de quatre (4) milliards de FCFA.
• le paiement de prestations non contributives, notamment les
majorations pour enfants mineurs et des pensions d’invalidité liées
aux risques professionnels des militaires et des gendarmes alors
qu’aucune cotisation n’est prévue pour leur financement.
• le non remboursement par le Trésor public des capitaux décès
payés par la CARFO avec les cotisations pour pension et dont le
montant cumulé entre 1990 et 1999 s’élève à plus 3,740 milliards de
FCFA.
• la baisse par deux (2) fois du taux de la part patronale des
cotisations pour pension supportée par l’Etat. Ce taux est passé de
14 % à 12 % pour compter du 1er janvier 1987, puis de 12 % à 8 %
pour compter du 1er janvier 1992.
• la faible rentabilité de l’actif de la CARFO, dont l’essentiel était
constitué d’avoirs réalisables et de dépôts à vue au Trésor public. A
titre d’exemple, au 31 décembre 2002, les dépôts à vue de la
CARFO au Trésor public se chiffraient à 18,80 milliards de FCFA sur
un montant total d’avoirs disponibles de 21,77 milliards de FCFA ;
20
avec un taux de rémunération de 2 % l’an pour les dépôts au Trésor
alors que le taux moyen offert par les banques commerciales de la
place était de 6 %.
• les effets de certaines mesures sociales prises par le
gouvernement tels (i) l’adoption d’un barème de liquidation des
pensions supérieur à celui utilisé pour les cotisations en faveur des
pensionnés suite à la dévaluation du franc CFA en 1994, (ii) le
redressement et le paiement des pensions suite à la levée de la
mesure des blocages des avancements sans incidences financières,
sans reversements des cotisations y afférentes, etc.
Au regard de la gravité de la situation l’Etat a procédé au relèvement de

sa part contributive de cotisation de 8 % à 10 % pour porter le taux global
de cotisation pour pension à 18 % en 1999. Mais ce relèvement était de
loin inférieur au taux de 14 % recommandé par l’étude actuarielle réalisée
par le BIT en 1995, pour assurer un équilibre financier durable du régime
de pension. Néanmoins, il a permis à la CARFO de tenir jusqu’en 2000
avant de replonger dès 2001. En effet, le coefficient de couverture des
dépenses techniques a recommencé à se dégrader dès 2001 pour
atteindre un point critique en 2003, conduisant encore l’Etat à procéder au
relèvement de sa part contributive de cotisation de 10 % à 12 % pour
compter du 1er janvier 2004, portant ainsi le taux global de cotisation pour
pension à 20 %.
Ce relèvement du taux de cotisation, conjugué à celui de l’âge de départ à

la retraite explique l’évolution favorable du coefficient de couverture des
dépenses techniques constatée à partir de 2004.
1.4.2. L’insuffisance de capacités internes
La situation des capacités internes est assez préoccupante, qu’il s’agisse

des compétences humaines ou des moyens matériels.
L’analyse de la structure de l’effectif indique que 71,9 % des agents ont au

plus le baccalauréat.
Les agents de niveau licence et plus représentent 13,5 % de l’effectif. Le

taux d’encadrement est d’un cadre pour plus de six agents.
21
Tableau n° 2 : répartition des effectifs par sexe e t par niveau d’instruction
Féminin Masculin Total
Qualifications effectif % effectif % effectif %
Sans qualification 0% 4 4,5% 4 4,5%
CEPE 3 3,4% 9 10,1% 12 13,5%
CAP/BEPC 15 16,9% 14 15,7% 29 32,6%
BAC/BEP 3 3,4% 16 18% 19 21,3%
BAC+2 9 10,1% 4 4,5% 13 14,6%
BAC+3 et plus 5 5,6% 7 7,9% 12 13,5%
Général 35 39,3% 54 60,7% 89 100%
Source : CARFO, mai 2008
La situation des moyens de travail n’est guère reluisante : elle est

marquée par une vétusté des moyens de transport et du matériel
informatique.
Toutes ces difficultés se traduisent sur le terrain par de graves lacunes qui
ont fait l’objet de nombreux rapports d’inspection. Ces lacunes relevées
sont entre autres :
• des insuffisances au niveau de la conception des stratégies et
surtout de responsabilisation des agents aux postes de direction ;
• des déficiences au niveau des informations statistiques : elles ne
sont ni complètes, ni suffisamment fiables pour sous-tendre les
actions des décideurs. En plus, il est à regretter le fait que ces
informations statistiques soient rarement formalisées par un
document servant de publication des données tel que l’annuaire
statistique qui est généralement le support utilisé par les statisticiens
pour pérenniser les données. Ce manque de données en qualité et
en quantité suffisantes ne permet pas de réaliser des évaluations
actuarielles dans de bonnes conditions. Ce déficit d’informations
statistiques constitue une préoccupation et freine les ambitions de la
CARFO de se positionner comme une institution en règle vis-à-vis
des normes CIPRES ;
• un système de gestion des ressources humaines insuffisamment
formalisée, marquée par l’absence d’une gestion prévisionnelle des
emplois et des effectifs ;
• des dysfonctionnements organisationnels du fait de l’inadéquation
entre le fonctionnement des services et les dispositions des textes ;
• un système de gestion financière faiblement informatisé et qui n’est
pas encore à la taille des ambitions de l’institution, avec notamment
des retards importants dans la production des rapports comptables
22
et des difficultés d’estimation de certaines dépenses techniques,
notamment celles liées au décès (pensions d’orphelins, capitaux
décès et arrérages décès), étant donné le caractère non maîtrisable
du décès et des insuffisances dans la tenue des états financiers ;
• un système de contrôle interne défaillant ;
• un système de recouvrement encore empirique avec notamment
une non maîtrise de la prévision de certains éléments de recettes et
des assurés ;
• une gestion budgétaire encore empreinte de nombreuses lacunes.
1.4.3. Les insuffisances dans la prise en

charge de la clientèle
Les prestations de la CARFO sont encore marquées par quelques

insuffisances. Ces éléments d’insatisfaction sont essentiellement liés à la
mensualisation partielle des pensions et au temps assez long entre la
date de mise à la retraite des agents et celle de la perception des
premiers droits.
Le paiement trimestriel des pensions est au cœur de la pauvreté des

pensionnés. Habitués à percevoir leur salaire à la fin de chaque mois, les
nouveaux retraités se découvrent brutalement obligés d’attendre tous les
trois mois pour percevoir leur pension. C’est au cours de la phase de
réadaptation à cette nouvelle situation que le surendettement intervient
parfois et plonge le retraité dans une situation d’extrême pauvreté.
Les longs délais de traitement des dossiers sont principalement amplifiés

par une insuffisante organisation en amont de la CARFO au niveau de la
constitution du dossier de pension. En effet, entre la date de mise à la
retraite d’un agent et celle du paiement des premiers arrérages de
pension, il s’écoule très souvent un peu plus de six mois.
Tout cela renforce le sentiment d’insatisfaction de la clientèle vis-à-vis du

système de retraite en général et des prestations de la CARFO en
particulier, situé au bout de la chaîne de traitement des dossiers.
23
1.4.4. Le déficit chronique du régime de
retraite des militaires
Si en ce qui concerne les assurés civils la traçabilité des cotisations peut

être faite, cela n’est pas le cas des militaires pour qui, aucune information
sur les cotisants n’est accessible. Les cotisations dans un tel contexte
semblent rentrer selon les seules bases de calculs de l’employeur.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que le régime de retraite

des militaires est fortement marqué par un déficit que le régime général de
retraite des fonctionnaires, militaires et magistrats traîne depuis
longtemps.
Une analyse des cotisations et des dépenses réalisées au cours de la

période 2000-2007 révèle que les cotisations n’ont jamais pu couvrir les
dépenses (cf. tableau n° 1).
Cette impossibilité du régime de retraite des militaires de se prendre en

charge fragilise le régime général de retraite et freine les initiatives en
matière d’amélioration sensible des conditions de vie des retraités.
1.5. LES FACTEURS D’INFLUENCE DU SYSTEME DE RETRAITE

DES AGENTS DE L’ETAT
Le régime de retraite est fortement marqué par son inadaptation aux

réalités socioculturelles et l’influence de compromis sociopolitiques.
1.5.1. Le poids des réalités socioculturelles
La gestion du régime de retraite semble quelque peu mal adaptée à la

réalité socioculturelle de notre pays en particulier en matière de mariage.
En effet, alors qu’à la Caisse nationale de sécurité sociale la part de la
veuve dans le cas d’une pension de réversion ne peut être cédée à sa co-
épouse en cas de décès, dans le cas de la CARFO, la pension de
réversion reste entière jusqu’à l’extinction de tous les conjoints. Dans le
24
cas d’un régime matrimonial encore dominé par la polygamie comme celui
du Burkina, le régime de retraite peut en être fortement influencé.
1.5.2. Les compromis sociopolitiques
Le système actuel est caractérisé par de nombreuses dérogations et/ou

insuffisances aux règles universelles de la sécurité sociale qui, à terme,
sont de nature à mettre en péril l’existence même du système. Au titre de
ces dérogations et/ou insuffisances, on peut citer la jouissance immédiate
de la pension de retraite en cas de retraite anticipée et l’octroi de
prestations sans une contre partie de cotisations préalables à une
catégorie d’assurés.
La loi n° 47/94/ADP portant régime général de retra ite des fonctionnaires,

militaires et magistrats accorde la jouissance immédiate de la pension aux
militaires en cas de retraite anticipée, une fois la condition de « 15 ans de
cotisation » remplie.
Les dispositions du régime général prévoient également l’octroi de

prestations sans une contrepartie de cotisations préalables à une
catégorie d’assurés sous forme de prise en compte de services fictifs
dans le décompte des annuités liquidables en faveur des militaires. Il
s’agit du temps passé en tant qu’élèves dans les écoles de formation
militaire et des bonifications pour campagnes.
Ces avantages spécifiques sans contrepartie en termes de cotisation

mettent à rude épreuve le principe d’égalité en droits et devoirs des
assurés mais aussi sont de nature à créer des difficultés financières au
régime.
1.6. LES DEFIS EN MATIERE DE GESTION DU SYSTEME DE

Les défis en matière de gestion du système de retraite des agents de

l’Etat sont essentiellement les suivants :
• renforcer la confiance et l’espoir en la CARFO ;
25
• réussir l’autonomie du système de retraite des agents de l’Etat ;
• assurer la mutation de la CARFO vers les normes CIPRES.
1.6.1. Renforcer la confiance et l’espoir en la

CARFO
La CARFO se positionne comme un acteur de prolongement de la

politique de gestion des agents publics et un maillon essentiel de la
politique sociale de l’Etat. A ce titre, elle fait l’objet d’une attention
soutenue de la part de l’Etat et de son personnel, des retraités et de leurs
ayants droit. L’image de la CARFO a été écornée ces dernières années
par des problèmes de gestion dont la presse nationale a largement fait
écho. De ce fait, un des défis majeurs de l’institution est de renforcer la
confiance du public en général et des assurés en particulier.
Ainsi, la rigueur nécessaire doit être appliquée à la gestion de l’institution

à travers la mise en œuvre des différentes recommandations des
structures d’inspection et l’observance des règles de la comptabilité
CIPRES. Cela demande un changement de comportement de la part de
l’ensemble des agents et surtout de ceux qui sont commis aux tâches
quotidiennes de gestion de l’institution.
La CARFO doit consolider sa place et son image de marque dans la

société et développer sa capacité à mobiliser les cotisations et à répondre
aux attentes des retraités et des ayants droit.
1.6.2. Réussir l’autonomie du système de

retraite des agents de l’Etat
La CARFO, institution de gestion de la retraite des agents de l’Etat, est

encore marquée par sa dépendance vis-à-vis de la tutelle. Cette
dépendance s’observe en termes de capacités technique et financière.
Au niveau des capacités de management, la dépendance vis-à-vis de la

tutelle est encore trop forte. En effet, sur les quarante cinq (45) provinces,
la CARFO n’est présente que dans les provinces du Kadiogo et du Houet.
Le relai dans les autres provinces est assuré par les Trésoreries
régionales du Ministère de l’économie et des finances. En l’étape actuelle
26
de ses ressources, la CARFO n’est pas encore en mesure d’assurer elle-
même le service de paiement de ses prestations.
En ce qui concerne l’autonomie financière, elle est encore relative. Les

sommes dues par le Trésor au titre des cotisations ne sont pas toujours
disponibles en temps réel.
Le défi majeur à relever dans le cadre du renforcement de la gestion du

système de retraite des agents de l’Etat sera celui de réussir l’autonomie
de la CARFO notamment par :
• une meilleure organisation pour se prendre entièrement en charge

et assurer elle-même ses missions ;
• une maîtrise du poids des charges administratives ;
• la mise à disposition des cotisations des agents de l’Etat en temps
réel.
1.6.3. Assurer la mutation de la CARFO vers

les normes CIPRES
La CIPRES a élaboré une fiche technique dénommée « ratios

économiques » qui propose une batterie de normes et ratios dans tous les
domaines de la gestion de tout organisme de prévoyance sociale, qui a
été adoptée par la décision n° 38/CM/CIPRES du 17 f évrier 2000 de son
conseil des ministres.
Les défis majeurs à relever dans le contexte actuel sont de juguler les
dysfonctionnements majeurs qui minent le système de gestion de la
retraite des agents de l’Etat et de s’engager dans le respect des ratios
prudentiels et de performance adoptés par le Conseil des Ministres à
Brazzaville le 8 février 2001.
En effet, cinq (5) contraintes majeures doivent être levées dans le cadre
de l’entrée à la CIPRES. Il s’agit de :
• assurer la conformité de la gestion aux règles, principes et normes

comptables notamment en procédant à l’enregistrement au jour le
jour et sans retard des opérations financières et comptables ;
27
• produire de façon régulière et à bonne date toutes les informations
comptables sous la forme préconisée par le plan comptable de
référence CIPRES ;
• communiquer à la CIPRES, le 30 juin au plus tard de chaque année,
les états financiers et annexes de l’exercice précédent, les procès-
verbaux des organes délibérants ayant statué sur lesdits comptes,
le(s) rapport(s) du ou des commissaire(s) aux comptes ainsi que
tout autre document pouvant faciliter la compréhension et
l’appréciation de ces comptes ;
• formaliser sans attendre, les procédures dans tous les domaines
d’activité au cas où cela n’aurait pas déjà été fait ;
• concevoir et mettre en place des systèmes d’information et de
pilotage exhaustifs et fiables dans l’ensemble des secteurs
d’activités ;
• doter l’institution de gestion de la retraite des agents de l’Etat d’une
structure d’audit interne capable de veiller scrupuleusement au
respect des dispositifs de contrôle interne mis en place et devant
relayer la CIPRES dans les organismes.
Assurer la mutation de la CARFO vers les normes CIPRES, par le respect

de ces préalables, constitue le combat à mener pour hisser l’institution au
rang des Établissements publics de prévoyance sociale de référence.
28
II. ELEMENTS DE RENFORCEMENT DU SYSTEME DE GESTION DE
LA RETRAITE DES AGENTS DE L’ETAT
2.1. RAPPEL DES GRANDES ORIENTATIONS EN MATIERE DE

PROTECTION SOCIALE
La CARFO se positionne comme un instrument et un maillon essentiel de

la mise en œuvre de la politique sociale de l’Etat en faveur des agents de
l’Etat.
Dans le cadre de la politique de réduction de la pauvreté, et à travers l’axe

2 du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (Garantir l’accès des
pauvres aux services sociaux de base et à la protection sociale), le
Gouvernement s’est fixé pour objectif de dynamiser les actions de
solidarité.
En matière de protection sociale, des efforts supplémentaires sont

envisagés afin de garantir un mieux être des personnes défavorisées. A
cet effet, des filets de sécurité sociale sont prévus pour appuyer les
secteurs public et privé.
2.2. LES PROJECTIONS A L’HORIZON 2018
2.2.1. L’incidence des nouveaux départs à la

retraite de la période 2008-2018
Sur la base des informations recueillies auprès du Ministère de la fonction

publique et de la réforme de l’Etat, les estimations faites par la CARFO
montrent que 13 794 agents de la Fonction publique (fonctionnaires et
contractuels) devraient avoir l’âge légal de la retraite entre 2008 et 2018.
Les fonctionnaires seraient au nombre de 13 304 et les contractuels 490.
Au cours de ladite période, les effectifs des nouveaux départs annuels à la
retraite seraient croissants d’une année à l’autre. Ainsi par exemple, 2008
enregistrerait 684 nouveaux départs. Ce nombre passerait à 1 200 en
2012 et à 1 394 et 1 672 respectivement en 2014 et 2018.
Les équivalents de ces départs en termes de paiement de pension vont
connaître par contre un rythme différent.
29
Tableau n° 3 : Les départs à la retraite entre 2008 et 2018 et leur incidence
financière
Montant des Cumul du Cumul du

Nombre de pensions des nombre de montant des
nouveaux nouveaux nouveaux pensions des Montant des
Années de départs à la départs à la départs à la nouveaux départs pensions totales à Pensions Montant total
départ retraite retraite retraite à la retraite payer1] militaires des pensions
2 008 684 504 749 396 684 504 749 396 14 589 808 648 4 431 714 000 17 683 760 793
2 009 883 714 260 398 1 567 1 219 009 794 15 304 069 046 4 538 543 000 18 538 625 977
2 010 949 765 192 170 2 516 1 984 201 964 16 069 261 216 4 645 371 000 19 444 422 933
2 011 1 037 879 157 273 3 553 2 863 359 237 16 948 418 489 4 752 200 000 20 464 184 992
2 012 1 200 975 751 158 4 753 3 839 110 395 17 924 169 647 4 859 029 000 21 580 540 936
2 013 1 294 1 073 321 495 6 047 4 912 431 890 18 997 491 142 4 965 857 000 22 794 467 217
2 014 1 394 1 147 539 404 7 441 6 059 971 294 20 145 030 546 5 072 686 000 24 082 611 407
2 015 1 482 1 420 784 282 8 923 7 480 755 576 21 565 814 828 5 179 514 000 25 644 000 475
2 016 1 562 1 671 096 135 10 485 9 151 851 711 23 236 910 963 5 286 343 000 27 455 701 396
2 017 1 637 1 340 656 283 12 122 10 492 507 994 24 577 567 246 5 393 171 000 28 936 962 465
2 018 1 672 1 313 909 169 13 794 11 806 417 163 25 891 476 415 5 500 000 000 30 391 476 415
L’incidence financière des nouveaux retraités civils de 2008 sera de près

de 505 millions FCFA. Entre 2008 et 2016 on observera une tendance à
l’accroissement des incidences financières des nouveaux départs à la
retraite d’une année à l’autre qui atteindront près de 1 671 millions FCFA
en 2016. Une décrue s’observerait à partir de 2017.
Le cumul brut de ces nouvelles charges annuelles civiles laisse apparaître

une tendance à un accroissement rapide des charges supplémentaires
auxquelles la CARFO doit se préparer sérieusement à faire face : de 505
millions FCFA qu’engendre la prise en charge des 684 nouveaux retraités
de 2008, la charge supplémentaire des pensions de retraite des 13 794
agents allant à la retraite d’ici la fin de la prochaine décennie passera à
près de 12 milliards FCFA en 2018.
Du côté des militaires, on observe une évolution moins rapide des

charges. Cela laisse croire qu’entre 2008 et 2018, elles resteront
inférieures à 6 milliards de FCFA par an.
1
Prends en compte les paiements en cours (14 085 059 252) et les paiements induits par les nouveaux départs à la
retraite
30
En conclusion, en prenant en compte les paiements réalisés au cours de
l’année 2007 (14 milliards FCFA) et en considérant qu’ils ne connaitront
pas de baisse sensible d’ici 2018, à cause des difficultés liées à
l’extinction des droits, on peut dire que de 14, 6 milliards FCFA, les
paiements à réaliser par la CARFO atteindront plus de 30 milliards FCFA
en 2018.
La situation ainsi décrite pose le problème du chiffre critique d’agents à
avoir en activité pour assurer un équilibre du système de retraite.
2.2.2. Les cotisations susceptibles d’être

attendues au cours de la période 2008-2018
Les effectifs de la Fonction publique sont estimés à 86 697 agents en mai

2008 dont 684 devant atteindre l’âge limite de la retraite au cours de la
même année. Les cotisations attendues de cet effectif s’élèvent à près de
22 milliards. En l’absence de recrutement et avec comme seul élément de
déperdition les départs à la retraite, cet effectif serait de 73 587 agents en
2018. Par le jeu des avancements et reclassements, cet effectif
permettrait d’espérer plus de 22 milliards FCFA de cotisation.
En effet, dans l’hypothèse qu’aucun recrutement nouveau n’interviendrait

entre 2008 et 2018, on observe à partir de 2016 un déséquilibre du régime
de retraite se traduisant par des dépenses supérieures aux recettes.
Entre 2003 et 2007, la Fonction publique a enregistré 25 972 entrées de

contractuels et 5 430 de fonctionnaires toutes catégories confondues. Sur
la base de cette tendance et en partant de l’hypothèse la plus basse, on
peut estimer le nombre moyen de nouveaux recrutements à 900
fonctionnaires et à 4250 contractuels par an d’ici 2018.
L’impact de ces recrutements annuels serait de plus de 13 milliards de

FCFA de cotisation entre 2008 et 2018. Il faut donc une politique de
l’emploi capable de maintenir un équilibre du régime de retraite.
L’évolution des cotisations militaires montre que celles-ci resteront

inférieures à 4,5 milliards de FCFA par an. Cela s’explique sans doute par
le fait que les effectifs de l’armée connaissent une évolution relativement
moindre que celui des fonctionnaires.
31
L’estimation des cotisations cumulées des branches fonctionnaires et
militaires indique que les cotisations passeront de près de 24,6 milliards
FCFA en 2008 à plus de 28,7 milliards FCFA en 2018.
Tableau n° 4 : Estimation des cotisations (en milli er FCFA) avec et sans

recrutements entre 2008 et 2018
Evolution des cotisations avec

Evolution des cotisations sans recrutement 900 fonctionnaires et 4250
recrutement entre 2008 et 2018 contractuels par an
Fonction- Fonction-
Fonction- Contrac- naires + Fonction- Contrac- naires + cotisation cotisation
Années naires tuels contra-ctuels naires tuels contrac-tuels militaire totale
2008 14 660 478 6 667 166 21 327 645 14 780 821 6 725 421 21 506 242 3 093 952 24 600 194
2009 14 870 457 6 893 431 21 763 888 15 111 143 7 009 940 22 121 083 3 234 557 25 355 640
2010 14 817 188 7 087 239 21 904 428 15 188 842 7 266 343 22 455 186 3 375 162 25 830 348
2011 14 854 362 7 315 493 22 169 855 15 356 985 7 557 191 22 914 177 3 515 767 26 429 944
2012 14 768 432 7 494 129 22 262 561 15 412 650 7 802 761 23 215 411 3 656 371 26 871 782
2013 14 679 760 7 719 701 22 399 461 15 465 572 8 095 267 23 560 840 3 796 976 27 357 816
2014 14 644 956 7 900 231 22 545 188 15 582 989 8 347 071 23 930 061 3 937 581 27 867 642
2015 14 264 035 8 112 642 22 376 677 15 354 288 8 630 755 23 985 044 4 078 186 28 063 230
2016 13 963 865 8 285 183 22 249 049 15 216 965 8 878 909 24 095 874 4 218 790 28 314 664
2017 13 649 251 8 262 726 21 911 978 15 065 198 8 932 064 23 997 263 4 359 395 28 356 658
2018 13 282 491 8 672 725 21 955 217 14 871 910 9 422 015 24 293 926 4 500 000 28 793 926
Tableau n° 5 : Estimation des effectifs avec et san s recrutements entre 2008 et

2018
Evolution des effectifs sans recrutement Evolution des effectifs avec recrutement 900
entre 2008 et 2018 fonctionnaire et 4250 contractuels par an
Fonctionnaires Fonctionnaires
Années Fonctionnaires Contractuels + contractuels Fonctionnaires Contractuels + contractuels
2008 53 510 33 187 86 697 54 410 37 437 91 847
2009 52 727 33 087 85 814 54 527 41 587 96 114
2010 51 833 33 032 84 865 54 533 45 782 100 315
2011 50 874 32 954 83 828 54 474 49 954 104 428
2012 49 794 32 834 82 628 54 294 54 084 108 378
2013 48 583 32 751 81 334 53 983 58 251 112 234
2014 47 280 32 660 79 940 53 580 62 410 115 990
2015 45 915 32 543 78 458 53 115 66 543 119 658
2016 44 473 32 423 76 896 52 573 70 673 123 246
2017 42 924 32 335 75 259 51 924 74 835 126 759
2018 41 364 32 223 73 587 51 264 78 973 130 237
32
2.3. LES OBJECTIFS DE LA STRATEGIE
Le principal objectif poursuivi par la politique de renforcement de la
gestion du système de retraite des agents de l’Etat à l’horizon 2018, est
de mettre en place un système cohérent de gestion du système de retraite
des agents de l’Etat dans la perspective de garantir la paix sociale et
d’améliorer les conditions de vie des retraités.
De manière plus spécifique, elle devra permettre de :

• renforcer les capacités de l’institution à faire face à ses obligations ;
• adapter les prestations de services aux besoins de la clientèle ;
• renforcer la viabilité financière du régime de retraite.
2.3.1. Le renforcement de la viabilité

financière du régime de retraite
L’un des principaux objectifs d’un système de retraite, c’est de procurer un

revenu au travailleur à sa retraite, en remplacement du revenu du travail
qu’il ne perçoit plus afin de lui permettre un maintien relatif du niveau de
vie. De ce fait, la question du financement des systèmes de retraite revêt
un caractère primordial. Cela est d’autant plus vrai pour les systèmes à
prestations définies financés par répartition dont les caractéristiques sont
les suivantes :
• le système définit explicitement les prestations de pension qui seront
payées aux affiliés à la retraite ;
• les actifs financent, non pas leur propre pension mais les pensions
des retraités du moment. A leur retraite, leurs pensions seront
également financées par les cotisations des actifs du moment.
Ce système repose donc sur une forte solidarité entre générations. Son
équilibre financier et sa viabilité financière dépendent du rapport
démographique (c’est-à-dire le rapport entre le nombre de cotisants et
celui des retraités) et des mécanismes à mettre en place pour la gestion
des cotisations.
L’équilibre financier du régime a été ébranlé par deux (2) fois pour
diverses raisons, au point que l’Etat a dû prendre des mesures de
redressement. Ces mesures ont été principalement :
33
- l’augmentation du taux de cotisation de 16 à 18% et la reprise en
charge du capital décès en 1999 et ;
- le relèvement de l’âge de la retraite et l’augmentation du taux de
cotisation à 20% en 2004.
Au regard de cette expérience, un mécanisme de gestion efficace fondée

sur une attitude proactive doit être développée afin de permettre le
renforcement de la viabilité financière du régime de retraite.
2.3.2. Le renforcement de la capacité de

l’institution à faire face à ses obligations
La qualité de la gestion administrative est aujourd’hui un des principaux

critères d’appréciation de la performance des systèmes de sécurité
sociale. Ainsi, la plupart des systèmes de sécurité sociale du monde entier
sont toujours plus fréquemment soumis à des réformes destinées à
renforcer leur efficience administrative.
Dans cette logique la CIPRES a mis en place divers indicateurs de

performance permettant aux organismes de prévoyance et de protection
sociale des Etats membres d’avoir un référentiel en matière de bonne
administration des systèmes de sécurité sociale qu’ils gèrent.
De ce fait, le système de retraite des agents de l’Etat doit se mettre au

diapason de cette dynamique. Quelles dispositions faut-il prendre pour
arriver à respecter les ratios prudentiels institués par la CIPRES, tel est
l’autre défi majeur en matière de gestion du système de retraite des
agents de l’Etat.
2.3.3. L’adaptation des prestations aux

besoins de la clientèle
Depuis la création de la CARFO en 1986, le système de gestion de la

retraite des agents de l’Etat a connu très peu de changement dans la
façon dont le service est rendu à la clientèle. Les pensions sont toujours
payées trimestriellement, les procédures en la matière sont toujours les
mêmes. Cette situation est parfois source de désagrément au niveau de la
clientèle.
34
Adapter la manière de servir à l’évolution des besoins de la clientèle,
notamment en prenant en compte la nécessité de la mensualisation des
pensions et les particularités des personnes du troisième âge est le défi
qu’il faudra relever face à la tendance au conservatisme traditionnel de
l’administration
2.4. LES PRINCIPES DIRECTEURS

1. La gestion du système de retraite des agents de l’Etat est de la
compétence de l’Etat. C’est à l’Etat qu’il revient le devoir de veiller à
assurer la sécurité sociale de ses agents admis à la retraite et de veiller à
leur assurer des conditions de vie décentes.
2. Le système de retraite en vigueur au Burkina Faso est celui de

répartition. Ce système requiert une posture proactive, impliquant que
l’Etat définisse de façon volontariste le futur voulu et développe des
capacités d’anticipation.
3. La promotion de l’emploi au niveau de l’administration : la

caractéristique du système de répartition fait qu’il est fortement dépendant
de l’effectif des actifs de l’Etat et surtout de la stabilité du système
d’emploi. La création d’emploi demeure plus que jamais le défi à relever
pour soutenir le système de retraite.
2.5. LES AXES STRATEGIQUES DE LA GESTION DU SYSTEME DE

L’atteinte des objectifs identifiés fait appel à la définition d’une démarche

stratégique à travers les trois (3) axes suivants :
• Axe 1 : le renforcement de la sécurisation du régime de retraite ;
• Axe 2 : l’appui à l’amélioration de la qualité de vie des retraités ;
• Axe 3 : le renforcement des capacités du système de gestion.
2.5.1. Le renforcement de la sécurisation du

régime de retraite
La caractéristique générale des systèmes de sécurité sociale bâtis sur le

principe de répartition est leur faible stabilité et leur forte dépendance vis-
35
à-vis du niveau de l’emploi. Ainsi, une réduction du nombre des actifs peut
entraîner un déséquilibre financier de l’institution plus ou moins immédiat
suivant l’efficacité du système de gestion mis en place.
Certaines institutions de sécurité sociale ont ressenti très vite des

turbulences aux premières difficultés au niveau de l’entrée des recettes.
Seules quelques rares institutions ont pu véritablement résister aux chocs
économiques agissant sur la source des recettes.
Il importera donc de renforcer la sécurisation du régime de retraite de

façon à ce qu’il résiste mieux aux chocs économiques et financiers.
Pour cela, il s’agira (i) d’accroître les capacités financières de l’institution,

(ii) d’améliorer la performance de gestion de l’institution et (iii) d’assurer la
pérennité du système.
Du renforcement des capacités financières de la CARFO : quoique le

système de gestion de la retraite des agents soit bâti suivant le principe
de répartition qui veut que les pensions des retraités soient financées par
les actifs, il importe d’imaginer les scénarios les plus pessimistes pour
envisager des réponses appropriées. Renforcer les capacités financières
de l’institution c’est lui donner les moyens de faire face aux incertitudes
des aléas économiques qui peuvent mettre en difficultés les sources de
recettes de l’institution.
Au cours de la période à venir et dans le cadre de la mise en œuvre de la
stratégie de renforcement du système de retraite des agents de l’Etat, des
efforts seront déployés dans le sens de donner plus de stabilité sur une
durée assez longue à l’institution de gestion, notamment à travers
l’amélioration des recettes et la rentabilisation des avoirs.
Le renforcement des capacités financières de l’institution suppose la mise

en place d’un dispositif de pilotage basé sur la performance globale.
Du renforcement des performances de gestion de la CARFO : outre le

niveau des recettes et la rentabilisation des avoirs, les problèmes
essentiels du système de retraite des agents publics sont d’ordre
managérial. Il s’agit des faiblesses de capacité de management ou de
traitement des dossiers qui freinent les ambitions de l’institution. Ainsi,
seule une approche à long terme peut apporter un éclairage sur les
orientations à prendre. Dans cette perspective, une démarche prospective
prenant appui sur des études actuarielles aidera à éclairer et à anticiper
sur le système de retraite.
36
Dans cette perspective, une vision à long terme du système de retraite,
avec au centre des préoccupations, le bien-être des retraités doit être
développée.
Les principales actions à mener sont :
1. conduire le processus de formulation et de mise en œuvre des études

actuarielles ;
2. assurer la collecte, le traitement et l’analyse des données statistiques
intéressant le système de retraite ;
3. mettre en place une politique de renforcement des compétences et de
promotion du personnel.
De la mise en œuvre de réformes nécessaires à la pérennité du

système : le système de retraite repose sur la solidarité entre les
générations. C’est un ensemble de mécanismes de redistribution des
revenus des actifs et de l’Etat employeur vers les retraités.
Le paiement des pensions de retraite représente ainsi une part importante

du revenu national.
Alors se pose la problématique de la préservation du système ou le

maintien de sa solidité. Autrement dit, comment conforter la protection
sociale sans affaiblir l’économie et décourager les actifs ?
Le système de gestion des agents de l’Etat se doit donc de prévoir des

pistes de réflexion à opérer en utilisant les moyens existants et en tenant
compte de ses engagements sur la qualité de service.
Des réformes de fond doivent s’opérer sur le système de retraite pour que
la satisfaction du client puisse s’inscrire dans la durée.
Celles-ci doivent toucher entre autres :

• les délais de mise à la disposition des cotisations à la CARFO ;
• la prise en charge des prestations non contributives dans le calcul
de la pension ;
• les jouissances immédiates des droits à pension.
37
2.5.2. L’appui à l’amélioration de la qualité de
vie des retraités
Le contraste entre contraintes financières et aspirations des retraités à

des services sociaux de haute qualité pose un défi qui passe par
l’amélioration du système de gestion de la retraite, la coopération avec
d’autres institutions, l’amélioration de la qualité du service rendu aux
usagers et la complémentation du système de répartition.
De l’appui aux activités d’intérêt majeur pour les retraités : la

faiblesse du taux de remplacement est à l’origine d’une très grande
pauvreté de la population des retraités. Aller à la retraite est un moment
parfois éprouvant pour les assurés, surtout de l’Etat. La dégradation des
conditions de vie que l’on a souvent observée est source de forte mortalité
particulièrement aux cours des premières années. Vaincre la pauvreté du
monde des retraités doit être également perçu comme un défi à relever
par les institutions de gestion de retraite.
Par conséquent, le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de

renforcement du système de retraite des agents de l’Etat s’attachera à
explorer les horizons en vue de déceler et appuyer les initiatives
porteuses, sources d’amélioration des conditions de vie des retraités.
De l’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers : de nos

jours, les services de prestations du système de retraite connaissent
encore des insuffisances.
Ces insuffisances sont marquées par la lenteur dans le traitement des

dossiers aussi bien en amont qu’en aval de l’institution de gestion. Le
parcours des dossiers encore faiblement automatisé conditionne les
ambitions de l’institution à se positionner comme une véritable institution
de sécurité sociale à la hauteur des attentes des assurés notamment en
termes de qualité des prestations et de proximité dans la célérité.
Rendre les prestations plus accessibles, plus rapides, plus transparentes

et plus adaptées aux usagers constitue un moyen de renforcer l’efficacité
du système de gestion de la retraite.
La démarche qualité de service ne peut être établie qu’à partir des

indicateurs à identifier. Ces indicateurs permettront de mesurer les
38
progrès obtenus et de corriger les contreperformances en vue de mieux
répondre aux préoccupations des usagers.
Pour ce faire, des engagements forts seront pris en matière de qualité de

service pour :
• garantir un traitement rapide et fiable des dossiers et assurer les
paiements réguliers des prestations ;
• assurer un accompagnement personnalisé aux retraités ;
• assurer un accueil facile d’accès convivial et direct avec une attente
réduite ;
• informer les usagers de manière régulière et adaptée à chaque
situation ;
• écouter les assurés et mesurer leur satisfaction.
Ainsi, le traitement des dossiers de retraite s’articulera autour de trois (3)

idées forces :
• améliorer l’offre de service en assurant la continuité des ressources
de l’assuré pour les droits personnels comme pour les droits de
réversion ;
• anticiper la charge de travail en développant la pré-liquidation ;
• assurer la continuité des ressources de l’assuré en travaillant sur les
délais de liquidation qui sont suivis par des indicateurs.
De l’amélioration du niveau de revenu des retraités : le taux de

remplacement moyen est encore faible et les pensions servies sont
encore précaires.
Les progrès de la médecine et l’amélioration des conditions de vie ont

beaucoup contribué à l’amélioration de l’espérance de vie de façon
générale et l’accroissement du nombre de retraités. Le système par
répartition qui assure une solidarité intergénérationnelle se trouve
aujourd’hui au bord de ses limites.
L’amélioration des conditions de vie des retraités est sans doute à

explorer au niveau de certaines actions de renforcement comme la retraite
complémentaire ou par capitalisation. Par cette alternative, l’agent qui part
à la retraite bénéficie du paiement d’un capital ou d’une rente constituée
de cotisations mensuelles revalorisées.
39
Le système de retraite par capitalisation qui fait appel à l’effort individuel
d’épargne, sans lequel aucune économie ne saurait se développer est à
envisager comme système à développer concomitamment au système par
répartition afin de garantir aux retraités des ressources complémentaires
et d’améliorer leur protection sociale et contribuer à la réduction de la
pauvreté.
2.5.3. Le renforcement des capacités du
système de gestion
La bonne gestion d’un système de retraite est en partie tributaire de

l’efficacité organisationnelle et managériale de la structure de gestion :
organisation du travail, motivation des ressources humaines (espace de
travail, moyens de travail, rémunération, promotion) et évaluation des
compétences.
Tous les domaines du système de gestion de retraite sont concernés par

les besoins de renforcement des capacités.
En effet la situation actuelle est encore caractérisée par la faiblesse des

outils de gestion, le retard dans la parution des documents et dans le
traitement des dossiers des clients et la faiblesse de la coordination
interne des actions.
Le système de gestion de retraite des agents de l’Etat souffre encore

d’une faiblesse numérique et qualitative de son personnel pour la conduite
de ses missions.
L’analyse de la structure du personnel fait apparaître les constats

suivants :
- manque de politique claire de gestion des ressources humaines ;

- faible capacité d’encadrement du personnel d’exécution ;
- manque de planification rigoureuse des activités permettant une
occupation optimale du temps de travail ;
- manque de description des postes en vue d’une meilleure
répartition du travail.
Il importe donc de mettre en place un système de gestion prévisionnelle

des ressources humaines tenant compte des perspectives d’évolution de
la CARFO.
40
La place des ressources humaines à la CARFO doit être déclinée et
maîtrisée. Ainsi, il faut définir et décrire les emplois et les compétences
requises, les cadres organiques des services, disposer d’un tableau
prévisionnel des emplois et des effectifs et élaborer un plan de formation
et de mobilité, etc.
Aussi, le renforcement des capacités constituera t-il un pan important de

la mise en œuvre de la stratégie de renforcement du système de retraite.
Les motivations financières en tout genre doivent être promues afin de

stabiliser le personnel et de garantir une administration de gestion de
sécurité sociale ;
De la promotion d’une administration efficiente du système de

gestion : d’ici 2018, seize (16) contractuels sur les 83 que compte la
CARFO seront en âge d’aller à la retraite. Le renforcement des
compétences techniques du personnel de l’institution consistera à
résoudre les problèmes d’insuffisance de personnel du point de vue
quantitatif et qualitatif de façon à accroître ainsi les performances des
ressources humaines.
Tableau n° 6 : évolution du personnel de la CARFO en tre 1999 et 2007
Qualifications 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Cadres supérieurs 11 10 14 12 14 14 14 11 12
Cadres moyens 21 20 25 25 29 29 28 24 30
Agents d’exécution 53 53 55 51 51 50 49 47 46
TOTAL 85 83 94 88 94 93 91 85 88
Du renforcement des équipements et investissements techniques de

la CARFO : rappelé maintes fois par les nombreuses missions
d’inspection, le faible équipement technique de la CARFO constitue l’une
des causes de ses contreperformances. Un certain nombre de services
occupent des locaux inadaptés et vétustes (manque de téléphone, de
bureaux, etc.). Par ailleurs, la logistique (matériel et consommables
informatiques, fournitures de bureau, transports et maintenance, etc.) est
largement insuffisante. Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie
de renforcement du système de gestion de la retraite des agents de l’Etat
des actions de renforcement des capacités seront entreprises afin
d’apporter des solutions à toutes ces difficultés.
41
Du renforcement du système d’information de la gestion de la
retraite : la gestion du système de retraite nécessite des informations
fiables en amont et en aval du paiement des premiers arrérages. Le
renforcement des capacités du système de gestion doit s’attacher à
instaurer un mécanisme de gestion des données en vue d’assurer une
production régulière de données fiables, complètes et coordonnées pour
les besoins des décisions à prendre.
Dans ce contexte, il est envisagé la mise en place d’un système de

production statistique à travers l’élaboration d’outils et d’instruments de
collecte, en vue de produire et de mettre à jour, de façon régulière, les
bases de données d’enquête.
L’utilisation d’outils de communication comme l’archivage et le courrier

électronique et les sites WEB, permettra de mettre l’institution en relation
avec sa clientèle et les autres institutions.
Les principales actions que l’institution devrait poursuivre sont les

suivantes :
• fournir des données de base pour le contrôle administratif,
l’appréciation de l’efficacité et de la qualité des prestations de la
CARFO ;
• fournir une base pour l’appréciation de la structure financière des
régimes, pour les évaluations actuarielles et pour l’élaboration de
prévisions à court et à long terme ;
• fournir des données pour les comparaisons internationales dans le
domaine de la sécurité sociale.
42
III. MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE, DE SUIVI ET D’EVALUATION
DE LA STRATEGIE DE RENFORCEMENT DU SYSTEME DE
3.1. LE MECANISME DE MISE EN ŒUVRE

L'opérationnalisation de la stratégie de renforcement du système de
retraite des agents de l’Etat concernera tous les acteurs impliqués dans la
gestion des agents publics.
Il s’agit de :
• la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires ;
• les tutelles technique et financière ;
• le conseil d’administration ;
• les employeurs.
3.1.1. La Caisse autonome de retraite des

fonctionnaires
La mission de la CARFO sera de :

• se positionner comme une véritable institution de gestion de
retraite et contribuer au développement économique et social ;
• entreprendre toutes les réformes nécessaires ;
• consolider l’équilibre financier afin de pérenniser le système de
pension existant ;
• mobiliser les ressources (financières, matérielles et humaines)
nécessaires à la réalisation des objectifs du SYGRAE.
3.1.2. Les tutelles technique et financière
En tant que tutelles technique et financière de l’institution, les ministères

chargés de la Fonction publique et des finances devront veiller :
43
• à la définition de la politique générale de la CARFO dans le cadre
de la politique nationale de protection sociale et des objectifs fixés
par le Gouvernement ;
• au contrôle de la réalisation effective des objectifs fixés et à
l’application rigoureuse de la réglementation ;
• au suivi technique de l’institution ;
• à la mise en œuvre des recommandations issues des rapports
d’inspection et des assemblées des sociétés d’Etat ;
• à l’harmonie entre les textes et la vie de l’institution ;
• à la mise en cohérence des activités de la CARFO avec la politique
sociale du Gouvernement ;
• à une gestion saine et efficiente de la CARFO.
3.1.3. Le conseil d’administration
Outre ses missions définies dans les statuts particuliers, le conseil

d’administration aura pour mission, dans le cadre de la mise en œuvre de
la stratégie de renforcement du système de retraite des agents de l’Etat,
de :
• examiner et approuver les plans d’action annuels de mise en œuvre
du SYGRAE ;
• approuver les programmes de restructuration ;
• faire réaliser toute étude notamment les études actuarielles une fois
au moins tous les cinq (5) ans.
3.1.4. Les employeurs
Les employeurs, partenaires de l’institution, devront veiller à :
• la rentrée effective des cotisations des assurés ;

• la participation au dialogue politique avec le Gouvernement.
44
3.2. LE MECANISME DE SUIVI-EVALUATION
La réussite de la mise en œuvre de la stratégie exige un suivi régulier et
des évaluations périodiques. A cet effet, un mécanisme de suivi et
d'évaluation sera mis en place, comprenant un cadre institutionnel de
suivi-évaluation assorti d'un ensemble d'actions à mettre en œuvre.
3.2.1. Le cadre institutionnel du suivi-

évaluation
Le dispositif institutionnel de suivi de la mise en œuvre du SYGRAE

comprend :
• le conseil de direction de la CARFO ;
• les ministères de tutelle ;
• le conseil d’administration de la CARFO ;
• l’assemblée générale des sociétés d’Etat ;
• les associations de retraités.
3.2.1.1. Le conseil de direction de la

CARFO
Présidé par le Directeur général de la CARFO, il est chargé d’assurer le

suivi régulier de la mise en œuvre de la stratégie et d’apporter au jour le
jour des solutions aux difficultés qui peuvent apparaître dans le cadre de
sa mise en œuvre.
3.2.1.2. Les ministères de tutelle
Ils auront pour mission de contribuer d’une manière générale à la

recherche des solutions aux problèmes de mise en œuvre de la stratégie,
d’assurer les arbitrages et de prendre les mesures appropriées pour lever
les contraintes rencontrées.
45
3.2.1.3. Le conseil d’administration de la
CARFO
Il constitue un cadre pour l’appréciation des résultats obtenus. Il a pour

attributions l’évaluation et la proposition de mesures susceptibles
d’améliorer les performances du système de gestion de la retraite des
agents de l’Etat.
3.2.1.4. L’assemblée générale des sociétés

d’Etat
L'assemblée générale est l'organe de décision le plus important. En effet,

c'est à elle qu’il revient d’apprécier l’impact de la mise en œuvre du
SYGRAE et de donner les orientations et prendre toutes les décisions
stratégiques et politiques.
3.2.1.5. Les associations de retraités
Bénéficiaires finales des résultats de la mise en œuvre du SYGRAE, les

associations de retraités ont un rôle important à jouer dans le suivi-
évaluation. Elles doivent dans le cadre de leurs activités apporter un
éclairage quant à l’impact des actions engagées dans le cadre du
SYGRAE. Leurs rapports parallèles sont indispensables au recadrage des
activités.
3.2.2. Les indicateurs de suivi-évaluation
Les indicateurs de suivi-évaluation observables dans le cadre de la mise

en œuvre du SYGRAE sont :
46
Tableau n° 7 : indicateurs de suivi évaluation
OBJECTIFS STRATEGIQUES INDICATEURS DE SUIVI
- Le cadre législatif du régime de retraite est adapté ;

- Une vision claire, ambitieuse partagée et appropriée est
définie ;
- Des orientations de politiques sont clairement
assignées à la CARFO ;
- Un plan de développement de l’institution est
disponible et mis en œuvre ;
- Le plaidoyer auprès des décideurs et des employeurs
est mené ;
- Un manuel de procédures administratives est
disponible et mis en œuvre ;
- Un manuel de procédures financières est disponible et
Renforcer la viabilité financière du mis en œuvre ;
régime de retraite. - La transparence de la gestion financière est renforcée ;
- Les états financiers sont fiables et disponibles en temps
réel ;
- Un service d’audit interne est créé et est fonctionnel ;
- Les organes de gestion sont fonctionnels ;
- Les recommandations de l’AG des sociétés d’Etat et
des organes de contrôles sont mises en œuvre ;
- Le programme annuel d’activité est réalisé ;
- Les charges de fonctionnement sont maîtrisées et
contenues dans les normes prévues par la CIPRES ;
- Les exceptions au dispositif commun sont
négligeables ;
- De nouvelles sources de recettes sont identifiées et sont
productives ;
- Les placements de la CARFO dans les institutions
financières sont croissants ;
- Le taux de recouvrement des cotisations s’est amélioré
pour tous les types de produits ;
- La prévisibilité des effectifs des nouveaux retraités
s’est accrue ;
- La prévisibilité des dépenses s’est accrue ;
- Des instruments de suivi sont développés et sont
fonctionnels ;
- Des bases de données sont disponibles et mises à jour ;
- Les études actuarielles sont menées tous les 5 ans ;
Renforcer les capacités de la

CARFO à faire face à ses Les indicateurs de gestion CIPRES.
obligations.
47
OBJECTIFS STRATEGIQUES INDICATEURS DE SUIVI
- Un plan de carrière des agents est disponible ;

- Un plan de communication est disponible et mis en
œuvre ;
- La CARFO dispose d’un personnel adapté (effectif et
qualification) suffisant ;
- Le cadre de travail des agents s’est amélioré ;
- Les outils de travail et la logistique sont disponibles et
adaptés ;
- Les agents sont motivés et améliorent leurs
prestations ;
- L’informatisation du système est effective ;
- Les services déconcentrés de la CARFO se sont accrus
et sont fonctionnels ;
- Les délais de traitement des dossiers sont réduits ;
Adapter les prestations aux besoins - Les pensions sont payées mensuellement ;
de la clientèle - Les délais de perception de la première pension sont
réduits ;
- De nouvelles prestations sont assurées pour les
retraités ;
- Le dispositif d’accueil est renforcé et donne
satisfaction à la clientèle ;
- La qualité du service offert aux clients s’est améliorée ;
- Le nombre de plaignants et de plaintes est négligeable.
48
IV. LES RISQUES
L’analyse diagnostique de la gestion du système de retraite des agents de
l’Etat a mis en exergue les défis majeurs à relever dans la perspective
d’un renforcement de la gestion du système. Les nouvelles orientations
ainsi que les objectifs prioritaires à atteindre supposent la mise en place
des conditions nécessaires pour l’atteinte des résultats escomptés.
Ainsi la CARFO doit disposer d’un référentiel juridique efficace, d’une

autonomie financière réelle qui garantisse sa rentabilité et l’amélioration
de ses indicateurs de gestion, d’un cadre de concertation avec les
partenaires financiers et sociaux ainsi que d’un dispositif de pilotage
prévisionnel.
La non satisfaction de ces conditions sera porteuse de risques plus ou

moins élevés susceptibles de nuire à l’atteinte des résultats. Il s’agit
notamment des risques liés à :
- la dégradation du tissu économique ;
- la dépendance financière de la CARFO et ;
- la surcharge du système par des prestations non contributives.
4.1. RISQUE LIE A LA DEGRADATION DU TISSU ECONOMIQUE

La stabilité et les performances du système de gestion de la retraite des
agents de l’Etat reposent en grande partie sur les performances
économiques qui permettent le maintien et la croissance de l’emploi et
des revenus, le respect des engagements de l’Etat en termes de
versement des cotisations.
Le choc pétrolier et la crise financière, les crises politiques enregistrés au

niveau de l’environnement sous régional et international ont entrainé une
dégradation du tissu économique au niveau de certains pays et affectés
en profondeur les systèmes de gestion de la retraite. Le Burkina Faso a
jusque là pu faire face à ces obligations envers ses agents en termes de
financement de son système de retraite.
Toutefois, ce phénomène constitue un risque qui peut être source de la

baisse du niveau de l’emploi suite à une éventuelle dégradation du tissu
économique. Ainsi, la bonne santé économique qui autoriserait un
49
accroissement des recrutements et l’amélioration des rémunérations,
constituera un facteur déterminant dans la consolidation du système de
gestion de la retraite des agents de l’Etat
4.2. RISQUE LIE A LA DEPENDANCE FINANCIERE DE LA

CARFO
Si l’on convient que tous ceux qui cotisent ont droit à leur pension en se
fondant sur l’obligation pour l’Etat de garantir la retraite de ses agents,
tous les moyens devraient être mis en œuvre afin de promouvoir
l’autonomie financière de la CARFO vis-à-vis du Trésor public, dans un
court ou moyen terme, en intégrant tous les risques de fluctuations
monétaires et d’instabilité économique.
La liquidité de la CARFO est fortement influencée par les aléas de

Trésorerie que rencontre le Trésor public.
Ainsi, entre 1999 et 2003, la CARFO a été obligée de casser ses DAT
pour faire face à ses obligations alors que son compte Trésor était
suffisamment approvisionné.
Par ailleurs, les caisses de sécurité sociale de fonctionnaires des pays de

la zone CIPRES, en dehors de CARFO, connaissent des difficultés de
fonctionnement liées à ce risque.
4.3. RISQUE LIE A LA SURCHARGE DU SYSTEME PAR DES

PRESTATIONS NON CONTRIBUTIVES
L’entrée de la CARFO à la CIPRES exige un certain nombre de réformes

dans la gestion du système de retraite notamment l’application de la
comptabilité analytique qui exige la séparation des régimes. La situation
actuelle du régime de retraite est marquée par :
50
• la faible productivité du régime militaire dans la branche des
pensions et qui est par contre marquée par sa forte demande en
paiement de pension ;
• la prise en charge sur le compte des cotisations pour pension, de
charges étrangères telles que les capitaux décès et qui ne sont pas
toujours remboursés en temps réel.
Cette situation court le risque de mettre en péril l’équilibre financier du

système général de retraite.
51
V. EVALUATION FINANCIERE DE LA STRATEGIE
Le coût de la mise en œuvre de la stratégie de renforcement de la gestion
du système de retraite des agents de l’Etat est estimé à 3 744 000 000
FCFA dont 66 % pour le renforcement des capacités du système de
gestion, 23 % pour le renforcement de la sécurisation du régime de
retraite et 11 % pour l’appui à l’amélioration de la qualité de vie des
retraités.
Tableau n° 8 : coût financier de la stratégie (1)

Axes/Résultats Coût en
milliers FCFA
Axe 1 : Le
Le renforcement de la sécurisation du
du régime de retraite 856
856 000
Résultat.1.1. : Le renforcement des capacités financières de l’institution 81 000
Résultat.1.2. : Le renforcement des performances de gestion de l’institution 385 000
Résultat.1.3. : La mise en œuvre de réformes nécessaires à la pérennité du système 390 000
Axe .2 : L’appui
L’appui à l’amélioration de la qualité de vie des retraités 411 000
Résultat.2.1. : L’appui aux activités d’intérêt majeur pour les retraités 285 000
Résultat 2.2. : L’amélioration de la qualité du service rendu aux assurés 71 000
Résultat 2.3. : L’amélioration du niveau de revenu des retraités 55 000
Axe .3 : Le renforcement des capacités du système de gestion 2 477

477 000
Résultat 3.1. : La promotion d’une administration efficiente du système de gestion 210 000
Résultat.3.2. : Le renforcement des équipements et investissements techniques de l’institution 2 230 000
Résultat.3.3. : Le renforcement du système d’information de la gestion de la retraite 37 000
TOTAL GENERAL 3 744

744 000
-----------------------------------------------------------
(1) le détail se trouve aux pages 69 et 70
52
VI. CADRE LOGIQUE DU SYGRAE
Axes/Résultats/activités Indicateurs Moyens de vérification
Axe 1 : Le
Le renforcement de la
sécurisation du régime de retraite
retraite
Résultat.1.1.
Résultat.1.1. : le renforcement des capacités
financières de l’institution
A1.1.1. : définir et mettre en œuvre une - La stratégie de mobilisation des cotisations des détachés est - Document de stratégie ;
stratégie de mobilisation des cotisations des élaborée ; - Etats financiers de l’institution ;
détachés aux échelles nationale et - D’ici 2010, au moins 90 % des détachés sont à jour de leurs - Documents comptables et financiers ;
internationale. cotisations ; - Rapports de gestion ;
- D’ici 2009, un partenariat entre la CARFO et la DGFP - Taux d’évolution des recouvrements ;
entrant dans le cadre du renouvellement des détachements - Etats financiers ;
des agents existe. - Niveau de recouvrement des arriérés de cotisation.
A1.1.2. : sécuriser et rentabiliser les avoirs. - D’ici 2010, l’institution dispose d’une gamme de - Bilan de la CARFO ;
placements de ses avoirs incluant le bâtiment, l’actionnariat, - Relevé des SGI ;
etc. - Relevé des banques.
- Le niveau de rendement des placements de la CARFO s’est
accru.
A.1.1.3. : mettre en place un mécanisme - D’ici 2009, les textes relatifs au recouvrement contentieux - Document décrivant les modalités de recouvrement des
juridique plus performant de recouvrement sont mis en place ; cotisations ;
des cotisations. - D’ici 2009, des taux relatifs aux majorations et aux - Rapports de gestion ;
pénalités. de retard sont mis en place. - Taux d’évolution des recouvrements ;
- Etats financiers ;
- Niveau de recouvrement des arriérés de cotisation.
A.1.1.4. : assainir le régime général de retraite - D’ici 2010, les agents des collectivités sont pris en compte - Documents récapitulatifs des cotisants provenant de ces
et renforcer l’assiette des cotisations. dans le régime général de retraite ; structures ;
- D’ici 2010, le régime général de retraite est relu pour - Régime général de retraite relu.
prendre en compte les recommandations de la CIPRES .
Résultat.1.2.
Résultat.1.2. : le renforcement des
performances de gestion de l’institution
A1.2.1. : développer et mettre en œuvre des - D’ici 2009 : - Document contenant les outils de gestion ;
outils de gestion appropriés du système de Des outils de gestion financières et comptables adaptés - Etats financiers et comptables produits ;
retraite. sont développés et appliqués ; - Niveau de couverture des charges par les ressources ;
La prévisibilité et la soutenabilité de la situation - Outils de gestion à court, moyen et long terme ;
financière sont assurées ; - Situation de mise en œuvre des recommandations.
Les recommandations des services d’audit et de contrôle
internes et externes sont mis en œuvre en permanence ;

Un système d’information et de pilotage de la gestion de
la retraite est mis en place.
A 1.2.2. : mettre en place un système de suivi - D’ici 2009 : - Rapports de suivi-évaluation ;
évaluation de la gestion de l’institution. Un tableau de bord est élaboré et suivi - Niveau de réalisation des résultats.
Des indicateurs de résultats sont définis
A 1.2.3. : mettre en place un système de - Satisfaction des retraités - Résultats des enquêtes auprès des retraités.
pilotage social performant. - Rapports d’activités de l’institution.
A 1.2.4. : mettre en place un dispositif d’audit - L’audit interne de l’institution est régulièrement réalisé; - Texte portant création et composition du service
interne - D’ici 2009, un service d’audit interne est mis en place et - Rapports d’audit
est fonctionnel.
A 1.2.5. : vulgariser la stratégie de - Stratégie de renforcement du système de retraite est connue - Rapports de rencontres ;
renforcement du système de retraite des des acteurs ; - Etat de redistribution des documents ;
agents de l’Etat. - La stratégie est éditée et diffusée ; - Au moins 3000 exemplaires édités ;
- L’information et la communication sur la stratégie sont - Coupures de journaux ;
assurées à travers les canaux appropriés ; - Factures de couverture de presse ;
- La stratégie est disponible sur le site web. - Ateliers organisés ;
- Site web.
A1.2.6. : vulgariser le régime de retraite des - Les supports plus accessibles au large public sont élaborés - Rapports des rencontre avec le public cible ; état de distribution
fonctionnaires, magistrats et militaires. et diffusés auprès du plus grand nombre ; des documents ;
- Le régime est édité et diffusé ; - Nombre d’exemplaires édités ;
- L’information et la communication sur le régime sont - Coupures de journaux ;
assurées à travers les canaux appropriés ; - Factures de couverture de presse ;
- Le régime est disponible sur le site web. - Ateliers organisés ;
- Site web.
A1.2.7 former les acteurs impliqués dans la - D’ici 2012, l’institution dispose d’une masse critique de - Programmes de formation ;
gestion de retraite des agents de l’Etat. cadres compétents en matière de sécurité sociale ; - Rapports d’ateliers et de formation ;
- D’ici 2012, au moins 200 acteurs impliqués dans la gestion - Rapports d’activités ;
de retraite des agents de l’Etat sont formés ; - Evolution des délais de prestation et de transmission des
- D’ici 2010, au moins 80% des agents de la CARFO dispose informations/données en amont de la prise en charge des
de compétence en matière d’utilisation de l’outil pensions.
informatique.
A1.2.9 : renforcer le partenariat CARFO- - D’ici 2010, la convention entre la CARFO et le Trésor est - Relevés du compte CARFO au Trésor ;
Trésor en vue d’une meilleure disponibilité signé ; - Relevés du compte Trésor.
des fonds. - Les délais de mise à disposition des cotisations à la CARFO
sont réduits.
54
Résultat.1.3.
Résultat.1.3. : la mise en œuvre de réformes
nécessaires à la pérennité du système
A.1.3.1. : mener et/ou encourager des activités - D’ici 2018 au moins cinq rapport sur le thème de la retraite - Rapports de recherche et études ;
de recherche en matière de retraite. sont disponibles ;
- D’ici 2009, au moins une étude stratégique sur la retraite est
réalisée ;
- Les besoins d’accompagnement pour des recherches sur la
retraite sont satisfaits
A1.3.2. : produire les informations - Chaque année, les informations sollicitées par la CIPRES - Etats comptables ;
comptables suivant les normes CIPRES dans sont disponibles à partir de 2009 ; - Disponibilité et les dates d’édition des informations comptables.
les délais requis. - Les données comptables CIPRES sont disponibles et de
manière régulière à partir de 2009.
A1.3.3. mettre en place une base de données - D’ici 2010, un répertoire de toutes les parties impliquées - Document de répertoire ;
des parties impliquées dans la gestion de dans la gestion de retraite est disponible. - Liste des acteurs
retraite des agents de l’Etat.
A1.3.4 appliquer le dispositif de suivi- - La stratégie est mise en œuvre dès 2008 ; - Niveau des indicateurs de suivi ;
évaluation de la mise en œuvre de la stratégie - Le suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie est - Rapport de suivi-évaluation.
de renforcement du système de retraite des assuré dès 2009.
agents de l’Etat.
A1.3.5 lutter contre la fraude en matière de - D’ici 2010 au moins 50% des fraudeurs en matière de - Rapport d’activité de l’avocat conseil.
pension. pension sont traduits en justice.
A.1.3.6. : conduire des études actuarielles. Dès 2010 des orientations issues d’une étude actuarielle Rapport de l’étude actuarielle.
sont disponibles.
Axe 2 : L’appui
L’appui à l’amélioration de la
qualité de vie des retraités
Résultat.2.1.
Résultat.2.1. : L’appui aux activités
d’intérêt majeur pour les retraités
A 2.1.1. : promouvoir les activités mutualistes - D’ici 2012, l’appui aux activités mutualistes de prise en - Rapports financiers des mutuelles ;
de prise en charge de la santé des retraités. charge de la santé des retraité connait une augmentation de - Rapport financier faisant ressortir la nature et/ou le montant de la
50%. contribution de la CARFO accordée à la mutuelle ;
- Activités soutenues.
A 2.1.2. : promouvoir l’exploitation de - D’ici 2009, un répertoire des compétences existe ; - Rapports d’enquêtes auprès des retraités ;
l’expertise du monde des retraités. - D’ici 2009, l’expertise du monde des retraités est portée à la - Rapports d’activités de la CARFO.
connaissance d’au moins dix structures ;
55
- D’ici 2009, des opportunités sont développées par la

CARFO pour la valorisation de l’expertise des retraités.
A 2.1.3. : encourager le jumelage entre les - D’ici 2009, au moins cinq ambassades du Burkina sont - Rapports d’activités des associations de retraités.
retraités du Burkina et ceux d’autres pays. approchées à l’effet d’un partage d’expérience entre les
retraités du Burkina et ceux d’ailleurs ;
- D’ici 2015 au moins cinq voyages de retraités bénéficient
d’un appui de la CARFO.
A 2.1.4. : créer des centres de loisirs pour - D’ici 2012, au moins cinq mairies d’arrondissement mettent - Infrastructures des centres ;
retraités. en place un centre de loisirs des retraités. - Centres de loisirs ;
- Statistiques de la gérance des centres ;
- Rapports financiers et comptables.
A 2.1.5. : apporter un appui à la promotion de - Chaque année, les Centres gériatriques fonctionnels - Rapport financier faisant ressortir la nature et/ou le montant de la
la gériatrie au Burkina. bénéficient d’un appui de la CARFO dès 2010. contribution de la CARFO accordée aux structures de gériatrie.
A2.1.6. : accompagner les néo-retraités pour - D’ici 2009, un plan d’accompagnement des néo-retraités est - Rapports d’enquêtes auprès des retraités.
leur intégration dans le cercle des retraités. disponible et mis en œuvre.
Résultat 2.2.
2.2. : L’amélioration de la qualité
du service rendu aux assurés
A.2.2.1 : réduire les délais de traitement des - D’ici 2010, les délais de traitement des dossiers sont - Rapports d’activités de la CARFO ;
demandes de prestation. ramenés de trois semaines à une semaine. - Rapports d’audit.
A.2.2.2. : développer et consolider les - Dès 2009, une rencontre se tient tous les six mois avec les - Programmes d’activités ;
relations avec les partenaires sociaux et avec associations de retraités ; - Rapports d’activités ;
les services de l’Etat intervenant dans le - Dès 2009, une rencontre se tient une fois par an avec les - rapports de concertation.
processus de traitement des pensions. associations d’appui aux retraités ;
- Dès 2009, il se tient une fois par mois une rencontre avec la
DGB, la DGTCP, la DGFP.
A.2.2.3. : mettre en place un plan de - Dès 2009, la CARFO dispose d’un document indiquant à - Le plan de déconcentration ;
déconcentration de la CARFO. court, moyen et long termes la manière dont elle entend - Le nombre de directions régionales.
assurer le service à sa clientèle dans les localités autres que
Ouagadougou.
A2.2.4. : instituer un service de - Dès 2009, les agents chargés de l’accueil sont formés en - Le service de renseignement ;
renseignements et d’orientation des usagers. divers modules leur permettant de mieux servir la clientèle ; - Rapport de contrôle.
- Dès 2008 le service accueil est restructuré afin de répondre.
mieux aux préoccupations des usagers.
A2.2.5. : promouvoir le professionnalisme - D’ici 2010, 80% des agents impliqués dans le traitement - Rapports d’activités ;
dans la gestion d’ensemble du système de des dossiers sont sensibilisés ; - Rapports de contrôle ;
56
retraite. - Un répertoire des normes est élaboré d’ici 2009 ; - Ateliers de formation ;
- l’excellence au sein de l’institution est encouragée et - Les rapports d’enquête de perception des clients
sanctionnée d’ici 2009 ; - Fiches d’évaluation des agents.
- Les capacités du personnel se sont accrues.
A2.2.6. : alléger les éléments constitutifs du - D’ici 2009, les procédures administratives de traitement des - Fiche de liste des pièces constitutives des dossiers ;
dossier et la procédure de traitement des dossiers sont réduites ; - Rapports d’enquêtes auprès des usagers ;
dossiers. - Les délais d’attente se sont améliorés. - Le nombre d’éléments constitutifs du dossier ;
- Evolution du temps d’attentes des clients.
A2.2.7. : redimensionner l’institution suivant - Dès 2008, un organigramme conforme aux normes CIPRES - L’organigramme ;
les normes de la CIPRES est mis en place. - Rapports d’audit.
A.2.2.8. : assurer le suivi régulier et la - Dès 2009, un dispositif de suivi régulier est fonctionnel. - Dispositif de suivi ;
fiabilité du système de liquidation des - Système de liquidation ;
prestations. - Les rapports d’audit et de contrôle.
Résultat2.3.
Résultat2.3. : L’amélioration du niveau de
revenu des retraités
A.2.3.1. : promouvoir le partenariat - D’ici 2015, au moins 50 retraités ont bénéficié de - Conventions entre la CARFO et ces institutions ;
CARFO/Banques/Assurances pour les financement dans le cadre du partenariat institutions - Les accords signés ;
activités de microprojets des retraités. financières/CARFO pour la conduite de microprojets ; - Les avantages accordés aux retraités par les institutions
- D’ici 2012, au moins 80% des institutions financières financières.
signent une convention de partenariat avec la CARFO.
A.2.3.2. : apporter un appui aux activités - Dès 2010, les retraités sont appuyés dans leurs - Rapports d’activités de la CARFO et des associations des
économiques des retraités. activités économiques ; retraités ;
- Dès 2009, les activités des retraités bénéficient d’un - rapports d’activités.
accompagnement.
A.2.3.3. : encourager la bancarisation des - D’ici 2010, 90% des pensions de plus de 50 000 FCAFA - Volume de paiements en espèces dans les guichets de la
pensions. par mois sont virées en banque. CARFO ;
- Accords signés ;
- Nombre de pensionnaires affiliés dans les banques
Axe 3 : Le renforcement des capacités

du système de gestion
57
Résultat 3.1.
3.1. : La promotion d’une
administration efficiente du système de
gestion
A.3.1.1. : renforcer l’informatisation du - D’ici 2009, divers logiciels adapté à la gestion du système - Volume des traitements manuels de dossiers ;
système de gestion de la retraite. de retraite sont mis au point et opérationnalisés ; - Nombre de micros par agent ;
- D’ici 2010, au moins 90% des agents dispose chacun d’un - Logiciels de gestion du système ;
ordinateur. - Niveau d’informatisation ;
- Parc et réseau informatique ;
- Rapports d’activités et de contrôle.
A.3.1.2. : renforcer les compétences - D’ici 2010 l’ensemble des directeurs et chefs de service - Plan de formation du personnel ;
managériales et techniques du personnel. sont formés aux techniques de management de gestion du - Rapports de formation ;
personnel ; - Nombre d’agents formés ;
- D’ici 2009 l’ensemble des directeurs et chefs de service - Rapports d’audit et de contrôle ;
sont formés aux modules de gestion permettant une - Etats financiers et comptables ;
meilleure satisfaction de la clientèle. - Rapports des cadres de concertation du personnel.
A.3.1.3. : dynamiser les cadres de - Les réunions de direction, de chefs de services, de cadres et - Comptes-rendus des réunions et assemblées générales
concertation internes de l’institution. les assemblées générales se tiennent régulièrement ; - Rapports des cadres de concertation du personnel.
- Le climat de travail s’est amélioré.
A.3.1.4. : réviser les outils de gestion de - D’ici 2009, le manuel de procédure est révisé ; - outils de gestion ;
l’institution. - Des outils de gestion financières et comptables adaptés sont - états financiers et comptables produits ;
développés et sont appliqués ; - niveau de couverture des charges par les ressources ;
- La prévisibilité et la soutenabilité de la situation financière - Situation de mise en œuvre des recommandations.
sont assurées ;
- Le nombre de recommandations des services d’audit et de
contrôle internes et externes est réduit.
A.3.1.5. : renforcer les compétences - D’ici 2012, au moins 80 % du personnel reçoit une - Nombre d’agents formés ;
techniques du personnel. formation sur au moins un thème lié à ses tâches - Rapports d’audit et de contrôle ;
quotidiennes ; - Etats financiers et comptables ;
- D’ici 2009, les délais de traitement des dossiers sont - Rapports des cadres de concertation du personnel.
réduits.
A.3.1.6. : développer la solidarité entre le - D’ici 2009 : - Statut et règlement intérieur de la mutuelle ;
personnel. - Mutuelle des agents fonctionnelle ; - Rapports des cadres de concertation du personnel ;
- Les cadres de concertation internes sont fonctionnels ; - Bilan des actions de solidarités.
- Le niveau de motivation des agents s’est accru.
A.3.1.7. : promouvoir les activités culturelles - Dès 2009, des activités culturelles et sportives se tiennent - Rapports d’activités.
et sportives au bénéfice du personnel. chaque année.
58
A.3.1.8. : mettre en place un plan de gestion - D’ici 2009, le tableau prévisionnel des emplois et effectifs - Plan de gestion des carrières des agents ;
des carrières des agents est élaboré ; - Plan de carrière ;
- D’ici 2009, un plan de formation du personnel de la période - Taux de départs volontaires des agents ;
2009-2018 est disponible. - Rapports de la DAG.
Résultat.3.2.
Résultat.3.2. : Le renforcement des
équipements et investissements techniques
de l’institution
A.3.2.1. : créer et équiper un centre de - D’ici 2012, la cellule de documentation reçoit au moins 300 - Centre de documentation ;
documentation. ouvrages, films documentaires et autres éléments pouvant - Rapports d’audit ;
concourir au renforcement des compétences du personnel ; - Nombre de document disponible dans la documentation ;
- D’ici 2010, le centre de documentation est équipé en - Rapports sur la fréquentation de la documentation.
matériel audio-visuel et autres équipements pouvant
concourir au renforcement des compétences du personnel.
A.3.2.2. : construire les locaux des directions - D’ici 2018, les régions identifiées comme zone de - Infrastructures ;
régionales. représentation directe de la CARFO bénéficient de la - Rapports d’activités ;
construction de locaux des DR. - Documents de réception des bâtiments ;
- Documents de réception des équipements ;
- Bilans annuels.
A3.2.3. : doter les structures de coordination - D’ici 2009, un plan d’équipement des services est - Equipements et moyens de fonctionnements ;
et d’exécution en équipements et moyens de disponible ; - Niveau d’équipement ;
fonctionnement. - D’ici 2010, le plan d’équipement connait un début de mise - Bilan physique/situation du matériel ;
en œuvre ; - Nombre de véhicules fonctionnels ;
- D’ici 2009, l’approvisionnement des services en fournitures - Nombre de services disposant de moyen de déplacement ;
est régulière ; - Niveau d’équipement en postes téléphoniques ;
- D’ici 2010, le parc auto répond aux ambitions de - Rapports d’audit et de contrôle ;
l’institution - Rapports des cadres de concertation internes
Résultat.3.3.
Résultat.3.3. : Le renforcement du système
d’information de la gestion de la retraite
A.3.3.1. : élaborer des outils de collecte et de - D’ici 2010, des publications d’informations sont faites - Publications ;
traitement automatisé de l’information régulièrement ; - Base de données ;
- D’ici 2009, la batterie des données et indicateurs de la - Outils de collecte et de traitement ;
CARFO est disponible ; - Documents (annuaires) de statistiques produits.
59
- D’ici 2010 une base de données informatisées est

fonctionnelle ;
- D’ici 2009, des outils de collecte des informations sont
développés et mis en œuvre ;
- D’ici 2009, l’annuaire statistique de l’institution est publié.
A.3.3.2. : mettre en place un mécanisme de - Dès 2009, un tableau de bord est élaboré et exécuté ; - Dispositif de suivi ;
suivi des ratios CIPRES. - Dès 2009, des recommandations de la CIPRES sont - Rapport de suivi ;
répertoriées et suivies au jour le jour dans le cadre de leur - Rapports d’activités ;
mise en œuvre. - Rapports des structures de contrôle et d’audit.
A.3.3.3. : concevoir et mettre en place des - Dès 2009, les outils de collecte et de traitement des - Systèmes d’information ;
systèmes d’information fiables (ratios informations sont développés et mis en œuvre ; - Outils de collecte et de traitement ;
pertinents, tableaux de bord, statistiques, etc., - Dès 2008, une base de données est disponible et actuelle ; - Base de données ;
le présent. - Dès 2009, des publications d’informations sont faites - Documents (annuaires) de statistiques produits ;
régulièrement. - Publications.
A.3.3.4. : mettre en place un plan de - Dès 2009, un plan de communication est disponible avec un - Plan de communication ;
communication. début de mise en œuvre ; - Rapports d’activités ;
- D’ici 2009, l’image de la CARFO s’est améliorée ; - Coupures de presses ;
- Dès 2009, les rapports avec les partenaires se sont - Gadgets produits ;
améliorés. - Rapports des enquêtes de perception ;
- Publications de la CARFO ;
- Nombre d’émission radio ou télé sur la CARFO ;
- Factures des maisons de presse ;
- Situation des messages de félicitation ;
- Rapports de l’AG des sociétés d’Etat ;
- Bilans financiers et comptables.
60
Tableau n° 9 Evolution des recettes et des dépenses entre 1989 et 2007
PERIODES 1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007 2 008
10
Recettes techniques 959 7 585 7 304 6 532 6 237 7 083 7 489 8 110 8 778 8 877 10 373 11 438 12 126 11 718 12 548 14 701 17 098 18 697 21 897 23 897
Recettes techniques militaires 1 711 1 830 1 995 2 069 2 164 2 908 2 828 3 007 3 093
Recettes techniques civil 9 727 10 296 9 723 10 479 12 537 14 190 15 869 18 890 20 554
Nombre total
Pension et remboursements 4 149 4 061 4 685 4 671 5 344 5 836 6 736 8 127 7 644 8 341 8 982 9 098 10 466 11 359 11 657 12 364 13 363 13 296 14 085
Capitaux décès 136 174 200 235 268 253 364 395 463 505 539 156 84 72 86 7 9 6 6
Dépenses techniques militaires 2 918 2 865 2 874 2 889 2 958 3 167 3 375 3 909
Nombre pensions militaires 3 468 3 694 3 915 4 134 4 362 4 529 4 748 5 106 5 585 5 926 6 470 7 013 7 043 7 195 7 317 7 441 7 482 7 802 8 311
Nombre pensions civiles 3 306 3 897 4 698 5 342 5 928 6 567 7 133 7 514 7 683 8 402 9 858 10 955 12 254 13 586 14 830 15 921 16 607 17 202 17 820
Nombre total de pensions 6 774 7 591 8 613 9 476 10290 11096 11881 12620 13268 14328 16328 17 968 19 297 20 781 22 147 23 362 24 089 25 004 26 131
61
Tableau n° 10 Estimation du nombre de nouveaux retr aités
contractuels et fonctionnaires entre 2008 et 2018
Evaluation du nombre de nouveaux retraités fonctionnaires Evaluation du nombre de nouveaux retraités

attendus par année de 2008 à 2018 contractuels attendus par année de 2008 à 2018
DDR/Catégorie A B C D E P Total DDR/ Catégorie A B C Total
2008 78 216 126 162 83 1 666 2008 10 7 1 18
2009 236 192 136 219 79 862 2009 5 16 21
2010 275 217 149 185 92 1 919 2010 13 13 4 30
2011 255 256 189 192 94 6 992 2011 22 20 3 45
2012 299 314 216 246 83 11 1169 2012 16 13 2 31
2013 400 341 213 224 75 9 1262 2013 20 9 3 32
2014 405 386 251 210 84 12 1348 2014 22 18 6 46
2015 453 415 259 230 57 16 1430 2015 29 20 3 52
2016 489 440 275 227 45 16 1492 2016 31 33 6 70
2017 514 502 298 195 48 18 1575 2017 24 23 15 62
2018 524 548 271 187 44 15 1589 2018 45 26 12 83
Total 3928 3827 2383 2277 784 105 13304 Total 237 198 55 490
Tableau n° 11 : Evolution des effectifs des pension nés
Année N* civil N* militaire nouveaux Total des pensionnés

1997 13 268
1998 14 834
1999 1 664 16 328
2000 1236 647 1 883 19 939
2001 1204 341 1 545 20 404
2002 1379 354 1 733 21 474
2003 1266 332 1 598 22 403
2004 1280 407 1 687 23 194
2005 705 279 984 23 424
2006 674 538 1 212 23 876
2007 709 805 1 514 24 581
2008 950 1117 2 067 26 041
Tableau n° 12 : Evolution des pensions militaires
Pension Pension Pension

Années d'invalidité retraite Pension veuve réversion inv. Total
2000 30 966 879 2 244 349 369 673 109 534 617 786 2 949 043 568
2001 28 323 560 2 164 465 830 700 306 586 716 813 2 893 812 789
2002 31 848 032 2 138 580 506 735 195 613 272 539 2 905 896 690
2003 28 993 320 2 110 580 587 777 464 579 611 941 2 917 650 427
2004 32 991 552 2 154 935 131 802 449 962 416 080 2 990 792 725
2005 35 040 868 2 284 372 709 881 933 816 857 899 3 202 205 292
2006 30 515 504 2 446 827 246 926 638 406 1 743 637 3 405 724 793
2007 28 452 006 2 926 517 821 980 656 444 1 868 567 3 937 494 838
2008 9 147 997 3 010 531 494 1 023 092 672 542 584 4 043 314 747
63
Tableau n° 13 : Liste des points de prestation des services CARFO
N° d’ordre points de prestation des Observations

services
01 Ouagadougou Prestations assurées par la CARFO
02 Boussé Prestations assurées par le Trésor
03 Gombosgou Prestations assurées par le Trésor
04 Kombissiri Prestations assurées par le Trésor
05 Léo Prestations assurées par le Trésor
06 Manga Prestations assurées par le Trésor
07 Méguet Prestations assurées par le Trésor
08 Nobéré Prestations assurées par le Trésor
09 Pô Prestations assurées par le Trésor
10 Sapouy Prestations assurées par le Trésor
11 Saponé Prestations assurées par le Trésor
12 Tanghin-Dassouri Prestations assurées par le Trésor
13 Tiébélé Prestations assurées par le Trésor
14 Ziniaré Prestations assurées par le Trésor
15 Zorgho Prestations assurées par le Trésor
16 Bobo Dioulasso Prestations assurées par CARFO et le Trésor
17 Banfora Prestations assurées par le Trésor
18 Batié Prestations assurées par le Trésor
19 Dano Prestations assurées par le Trésor
20 Diébougou Prestations assurées par le Trésor
21 Dissin Prestations assurées par le Trésor
22 Fo Prestations assurées par le Trésor
23 Gaoua Prestations assurées par le Trésor
24 Houndé Prestations assurées par le Trésor
25 Kampti Prestations assurées par le Trésor
26 Loropéni Prestations assurées par le Trésor
27 Nako Prestations assurées par le Trésor
28 N’Dorola Prestations assurées par le Trésor
29 Niangoloko Prestations assurées par le Trésor
30 Orodara Prestations assurées par le Trésor
31 Samoroguan Prestations assurées par le Trésor
32 Sindou Prestations assurées par le Trésor
33 Sideradougou Prestations assurées par le Trésor
34 Toussiana Prestations assurées par le Trésor
35 Koudougou Prestations assurées par le Trésor
36 Boromo Prestations assurées par le Trésor
37 Dédougou Prestations assurées par le Trésor
38 Didyr Prestations assurées par le Trésor
39 Djibasso Prestations assurées par le Trésor
40 Fara Prestations assurées par le Trésor
41 Kindi Prestations assurées par le Trésor
42 Kokologho Prestations assurées par le Trésor
43 Nanoro Prestations assurées par le Trésor
44 Nouna Prestations assurées par le Trésor
45 Ouarkoye Prestations assurées par le Trésor
64
services
46 Pouni Prestations assurées par le Trésor
47 Réo Prestations assurées par le Trésor
48 Sabou Prestations assurées par le Trésor
49 Safané Prestations assurées par le Trésor
50 Solenzo Prestations assurées par le Trésor
51 Ténado Prestations assurées par le Trésor
52 Toma Prestations assurées par le Trésor
53 Ouahigouya Prestations assurées par le Trésor
54 Djibo Prestations assurées par le Trésor
55 Gourcy Prestations assurées par le Trésor
56 Kiembara Prestations assurées par le Trésor
57 Samba Prestations assurées par le Trésor
58 Seguenega Prestations assurées par le Trésor
59 Téma Bokin Prestations assurées par le Trésor
60 Thiou Prestations assurées par le Trésor
61 Titao Prestations assurées par le Trésor
62 Tougan Prestations assurées par le Trésor
63 Yako Prestations assurées par le Trésor
64 Fada Prestations assurées par le Trésor
65 Bilanga Prestations assurées par le Trésor
66 Bittou Prestations assurées par le Trésor
67 Bogandé Prestations assurées par le Trésor
68 Diapaga Prestations assurées par le Trésor
69 Garango Prestations assurées par le Trésor
70 Gayéri Prestations assurées par le Trésor
71 Kantchari Prestations assurées par le Trésor
72 Koupèla Prestations assurées par le Trésor
73 Ouargaye Prestations assurées par le Trésor
74 Pama Prestations assurées par le Trésor
75 Pièla Prestations assurées par le Trésor
76 Pouytenga Prestations assurées par le Trésor
77 Tenkodogo Prestations assurées par le Trésor
78 Zabré Prestations assurées par le Trésor
79 Kaya Prestations assurées par le Trésor
80 Barsalogo Prestations assurées par le Trésor
81 Boussouma Prestations assurées par le Trésor
82 Boulsa Prestations assurées par le Trésor
83 Dori Prestations assurées par le Trésor
84 Gorom-Gorom Prestations assurées par le Trésor
85 Kongoussi Prestations assurées par le Trésor
86 Korsimoro Prestations assurées par le Trésor
87 Mané Prestations assurées par le Trésor
88 Pissila Prestations assurées par le Trésor
89 Sebba Prestations assurées par le Trésor
65
services
90 Tikaré Prestations assurées par le Trésor
91 Tougouri Prestations assurées par le Trésor
92 Yalgo Prestations assurées par le Trésor
Tableau n° 14 : Evolution du montant des pensions c iviles et militaires

Pensions civiles Pensions militaires Total
Poids dans le
Années Montant Progression Montant Progression Montant Progression budget général
2000 7 109 320 852 2 949 043 568 10 058 364 420
2001 7 541 790 763 6,08% 2 893 896 547 -1,87% 10 435 687 310 3,75%
2002 8 321 336 721 10,34% 2 905 896 690 0,41% 11 227 233 411 7,58%
2003 8 822 015 194 6,02% 2 917 650 427 0,40% 11 739 665 621 4,56%
2004 9 535 207 382 8,08% 2 990 792 725 2,51% 12 526 000 107 6,70%
2005 10 080 500 735 5,72% 3 202 367 805 7,07% 13 282 868 540 6,04%
2006 10 155 677 526 0,75% 3 405 724 793 6,35% 13 561 402 319 2,10%
2007 10 445 665 668 2,86% 3 937 420 844 15,61% 14 383 086 512 6,06%
2008 11 007 961 692 5,38% 4 607 094 480 17,01% 15 615 056 172 8,57%
La progression du montant est obtenue par : le montant de l'année(i+1) - le montant de l'année(i) divisée par le
montant de l'année(i)
Tableau n° 15 : - Evolution du montant des pensions
Pension
Années Montant Progression
2000 10 058 364 420
2001 10 435 687 310 3,75%
2002 11 227 233 411 7,58%
2003 11 739 665 621 4,56%
2004 12 526 000 107 6,70%
2005 13 282 868 540 6,04%
2006 13 561 402 319 2,10%
2007 14 383 086 512 6,06%
2008 15 615 056 172 8,57%
Source: CARFO
Tableau n° 16 : Evolution du nombre de pensionnés c ivils et militaires

Civils Militaires
Droits Droits Allocations Droits Droits Allocations
Années directs dérivés TI Total directs dérivés TI Total Total
2000 6 347 6 946 6 13 299 3 996 3 108 58 7 162 20 461
2001 6 833 7 159 6 13 998 3 960 3 297 58 7 315 21 313
2002 7 277 7 418 5 14 700 3 865 3 479 65 7 409 22 109
2003 7 685 7 764 4 15 453 3 830 3 629 76 7 535 22 988
2004 8 235 8 111 4 16 350 3 892 3 748 83 7 723 24 073
2005 8 133 8 297 4 16 434 3 833 3 783 88 7 704 24 138
2006 8 014 8 542 3 16 559 4 043 3 874 90 8 007 24 566
2007 7 998 8 788 3 16 789 4 559 3 956 81 8 596 25 385
2008 8 051 8 778 3 16 832 5 216 3 929 64 9 209 26 041
Source: CARFO
66
Tableau n° 17 : Evolution du nombre de pensionnés e t des cotisants
Années pensionnés cotisants

2000 20 461
2001 21 313
2002 22 109
2003 22 988
2004 24 073
2005 24 138
2006 24 566
2007 25 385
2008 26 041
Source: CARFO
Tableau n° 18 : Evolution de la pension moyenne

Civils Militaires Ensemble
Années Montant brut Progression Montant brut Progression Montant brut Progression
2000 197 230 127 458 169 800
2001 201 982 2,41% 128 253 0,62% 174 608 2,83%
2002 206 869 2,42% 129 813 1,22% 179 919 3,04%
2003 210 186 1,60% 130 865 0,81% 183 526 2,00%
2004 214 795 2,19% 132 005 0,87% 188 078 2,48%
2005 228 918 6,58% 143 261 8,53% 201 527 7,15%
2006 230 775 0,81% 146 750 2,44% 202 579 0,52%
2007 241 669 4,72% 157 498 7,32% 211 259 4,28%
Source: CARFO
Tableau n° 19 : Répartition du flux 2007 par âge de départ en retraite

Civil Militaire
Hommes % Femmes % Hommes % Femmes % total %cumulé
< 41 1 0,58% 0 0,00% 2 0,31% 3 0,33%
40 à 45 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%
45 à 50 0 0,00% 0 0,00% 473 73,45% 473 52,67%
50 à 55 0 0,00% 0 0,00% 132 20,50% 132 14,70%
55 à 60 171 99,42% 82 100,00% 32 4,97% 285 31,74%
> 60 0 0,00% 0 0,00% 5 0,78% 5 0,56%
TOTAL 172 100,00% 82 100,00% 644 100,00% 0 0,00% 898 100,00%
Cette estimation est faite sur les nouveaux retraités de l'année 2007 c'est-à-dire les pensionnés dont la date de
départ à la retraite est comprise entre le 30/12/2006 et le 31/12/2007.
67
Tableau n° 20 : Age, durée des services et montant de la pension du flux 2007
Civils Hommes Femmes Total
Nombre de départ 171 82 253
Âge moyen 55 ans 10 mois 56 ans 10 mois 56 ans 2 mois
Service effectif 23 ans 7 mois 26 ans 1 mois 24 ans 4 mois
Pension moyenne 172 442 227 880 190 500
Militaires
Nombre de départ 644 0 644
Âge moyen 51 ans 6 mois 0
Service effectif 27 ans 5 mois 0
Pension moyenne 177 246 0
Tableau n° 21 : Evolution des DAT
ANNEES RESULTATS D.A.T.

1989 - 118 262 045 120 000 000
1990 - 108 186 354 874 000 000
1991 - 50 697 829 1 783 896 378
1992 26 121 166 2 820 119 862
1993 41 899 089 2 523 684 721
1994 16 550 108 980 2 992 097 705
1995 1 352 350 090 4 159 982 951
1996 300 719 876 5 846 525 763
1997 551 860 058 7 587 499 465
1998 632 714 015 9 948 100 917
1999 1 511 342 942 11 580 861 704
2000 2 616 485 395 9 416 485 461
2001 1 842 592 202 5 128 454 795
2002 1 319 444 524 2 099 498 630
2003 734 587 346 8 220 889 737
2004 2 437 632 926 12 391 829 188
2005 4 153 521 354 16 891 829 188
2006 6 012 369 088 24 157 120 969
2007 8 989 644 257 28 932 330 558
2008 9 819 055 457 38 790 774 558
68
Axes/Résultats/activités Coût
Axe 1 : Le
Le renforcement de la sécurisation du régime de retraite 856
856 000
Résultat.1.1.
Résultat.1.1. : le renforcement des capacités financières de l’institution 81 000
A1.1.1. : définir et mettre en œuvre une stratégie de mobilisation des cotisations des détachés aux 3 000
échelles nationale et internationale
A1.1.2. : sécuriser et rentabiliser les avoirs 50 000
A.1.1.3. : mettre en place un mécanisme juridique plus performant de recouvrement des cotisations 3 000
A.1.1.4. : assainir le régime général de retraite et renforcer l’assiette des cotisations 25 000
Résultat.1.2.
Résultat.1.2. : le renforcement des performances
performances de gestion de l’institution 385 000
A1.2.1. : développer et mettre en œuvre des outils de gestion appropriés du système de retraite 20 000
A 1.2.2. : mettre en place un système de suivi évaluation de la gestion de l’institution 5 000
A 1.2.3. : mettre en place un système de pilotage social performant 5 000
A 1.2.4 : mettre en place un dispositif d’audit interne 5 000
A 1.2.5. : vulgariser la stratégie de renforcement du système de retraite des agents de l’Etat 10 000
A1.2.6. : vulgariser le régime de retraite des fonctionnaires, magistrats et militaires 10 000
A1.2.7. : former les acteurs impliqués dans la gestion de retraite des agents de l’Etat 30 000
A1.2.8. : renforcer le partenariat CARFO-Trésor en vue d’une meilleure disponibilité des fonds 300 000
Résultat.1.3.
Résultat.1.3. : la mise en œuvre de réformes nécessaires à la pérennité du système 390
390 000
A.1.3.1. : mener et/ou encourager des activités de recherche en matière de retraite. 50 000
A1.3.2. : produire les informations comptables suivant les normes CIPRES dans les délais requis 20 000
A1.3.3. : mettre en place une base de données des parties impliquées dans la gestion de retraite des 20 000
agents de l’Etat
A1.3.4. : appliquer le dispositif de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie de renforcement PM
du système de retraite des agents de l’Etat
A1.3.5. : lutter contre la fraude en matière de pension. 150 000
A1.3.6. : conduire des études actuarielles 150 000
Axe 2 : L’appui à l’amélioration de la qualité de vie des retraités 411 000

Résultat.2.1.
Résultat.2.1. : L’appui aux activités d’intérêt majeur pour les retraités 285 000
A 2.1.1. : promouvoir les activités mutualistes de prise en charge de la santé des retraités. 100 000
A 2.1.2. : promouvoir l’exploitation de l’expertise du monde des retraités. PM
A 2.1.3. : encourager le jumelage entre les retraités du Burkina et ceux d’autres pays 25 000
A 2.1.4. : créer des centres de loisirs pour retraités 150 000
A 2.1.5. : apporter un appui à la promotion de la gériatrie au Burkina 10 000
A2.1.6. : accompagner les néo-retraités pour leur intégration dans le cercle des retraités PM
Résultat 2.2.
2.2. : L’amélioration de la qualité du service rendu aux assurés 71 000
A.2.2.1. : réduire les délais de traitement des demandes de prestation. 6 000
A.2.2.2. : développer et consolider les relations avec les partenaires sociaux et avec les services de
l’Etat intervenant dans le processus de traitement des pensions 50 000
A.2.2.3. : mettre en place un plan de déconcentration de la CARFO 5 000
A2.2.4. : instituer un service de renseignements et d’orientation des usagers PM
A2.2.5. : promouvoir le professionnalisme dans la gestion d’ensemble du système de retraite. 10 000
A2.2.6. : alléger les éléments constitutifs du dossier et la procédure de traitement des dossiers PM
A2.2.7. : redimensionner l’institution suivant les normes de la CIPRES PM
A.2.2.8. : assurer le suivi régulier et la fiabilité du système de liquidation des prestations PM
69
Axes/Résultats/activités Coût
Résultat 2.3.
2.3. : L’amélioration du niveau de revenu des retraités 55 000
A.2.3.1. : promouvoir le partenariat CARFO/Banques/Assurances pour les activités de microprojets 5 000
des retraités
A.2.3.2. : apporter un appui aux activités économiques des retraités 50 000
A.2.3.3. : encourager la bancarisation des pensions PM
Axe 3 : Le renforcement des capacités du système de gestion 2 477

477000
Résultat 3.1.
3.1. : La promotion d’une administration efficiente du système de gestion 210 000
A.3.1.1. : renforcer l’informatisation du système de gestion de la retraite 100 000
A.3.1.2. : renforcer les compétences managériales et techniques du personnel 25 000
A.3.1.3 dynamiser les cadres de concertation internes de l’institution PM
A.3.1.4. : réviser les outils de gestion de l’institution 30 000
A.3.1.5. : renforcer les compétences techniques du personnel 30 000
A.3.1.6. : développer la solidarité entre le personnel 20 000
A.3.1.7. : promouvoir les activités culturelles et sportives au bénéfice du personnel PM
A.3.1.8. : mettre en place un plan de gestion des carrières des agents 5 000
Résultat 3.2.
3.2. : Le renforcement des équipements et investissements techniques de l’institution 2 230 000
A.3.2.1. : créer et équiper un centre de documentation 30 000
A.3.2.2. : construire les locaux des directions régionales 1 500 000
A3.2.3. : doter les structures de coordination et d’exécution en équipements et moyens de 700 000
fonctionnement.
Résultat 3.3.
3.3. : Le renforcement du système d’information de la gestion de la retraite 37 000
A.3.3.1. : élaborer des outils de collecte et de traitement automatisé de l’information 5 000
A.3.3.2. : mettre en place un mécanisme de suivi des ratios CIPRES 20 000
A.3.3.3. : concevoir et mettre en place des systèmes d’information fiables (ratios pertinents, tableaux 10 000
de bord, statistiques, etc.
A.3.3.4. : mettre en place un plan de communication 2 000
TOTAL GENERAL 3 744

744 000
70

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MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE BURKINA FASO

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1.2. La naissance de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires _____________ 11

1.3 L’évolution du financement et de la prise en charge des prestations ____________ 16

1.4. Les difficultés rencontrées _________________________________________ 20

II. ELEMENTS DE RENFORCEMENT DU SYSTEME DE GESTION DE LA RETRAITE DES

2.3. Les objectifs de la stratégie _______________________________________ 33

2.4. Les principes directeurs ___________________________________________ 35

III. Mécanismes de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation de la stratégie

3.2. Le mécanisme de suivi-évaluation ____________________________________ 45

IV. LES RISQUES ______________________________________________ 49

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