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COURS DE SYSTEMES HYDRAULIQUES

LES FLUIDES HYDRAULIQUES

Les fluides sont présents dans les installations pour leurs incompressibilités. Le mouvement
avec un liquide est plus régulier qu’avec un gaz. Néanmoins, les liquides se dilatent.

Incompressibilité : Aptitude à garder un volume constant même lorsqu’ils sont soumis à


des pressions importantes.
Dilatation : Augmentation de volume dû à l’augmentation de la température.

GENERALITE SUR LES FLUIDES HYDRAULIQUES

Les fluides hydrauliques sont les agents de transmission du mouvement et de la force. Ils
doivent également assurer la lubrification des organes en mouvement. Outre cela, ils doivent
aussi être adaptés aux conditions d’utilisation et être compatible avec les éléments du circuit
(matériaux des appareils, joints…).

C’est pour ces différentes raisons que l’eau, pourtant économique, n’est pas utilisée :
* elle n’a pas de pouvoir de lubrification,
* elle facilite la corrosion,
* elle s’évapore au-delà de 100 °C,
* elle congèle à 0 °C.

Par contre, l’huile possède, à des degrés plus ou moins grands, des propriétés intéressantes.
Les fluides hydrauliques se divisent en deux grandes familles :

* les huiles minérales,


* les fluides difficilement inflammables (aqueux et non aqueux).
QUELQUES CARACTERISTIQUES DES FLUIDES HYDRAULIQUES

LA VISCOSITE

C’est la résistance qu’offre le fluide à l’écoulement (au glissement laminaire de deux couches liquides
adjacentes l’une par rapport à l’autre). Son contraire c’est la fluidité.

L’huile s’écoulant difficilement est très visqueuse (grande viscosité) et inversement, l’huile s’écoulant
facilement est peu visqueuse (petite viscosité).

Les unités principales définissant la viscosité sont :


* Le mm²/s pour la viscosité cinématique.
Symbole (υ) encore appelée centistoke (cSt), le centième du Stocke.
* Le Pa.s pour la viscosité dynamique.
Symbole (μ) encore appelée centipoise (cP)

INDICE DE VISCOSITE

La notion de viscosité est liée à la notion de température :


* plus la température est élevée, plus la viscosité est faible,
* plus la température est basse, plus la viscosité est élevée.

Elle est, en principe, mesuré à 40 °C et définie en classe allant de 10 à 150 cSt. Plus l’indice est élevé,
plus la viscosité est stable.

CHOIX DE LA VISCOSITE

Primordial dans le fonctionnement d’un système hydraulique. En cas de fluctuations de la température,


même dans un très large intervalle, le fluide ne doit pas devenir ni plus consistant ni plus fluide, sinon
les débits aux étranglements vont varier entraînant ainsi des variations de vitesse sur les récepteurs.

Une viscosité trop élevée accroît les frottements dans le fluide (frottement laminaire) d’où augmentation
de la résistance à l’écoulement. Ceci entraîne une montée de la température du fluide, un
accroissement des pertes de charges (Δp) donc, une augmentation de la puissance consommée.

Une viscosité trop faible accroît les fuites internes ou externes dans les appareils ce qui diminue le
rendement et accélère l’usure des pièces mobiles.

LA RESISTANCE AUX AGENTS OXYDANT

Le vieillissement des fluides est influencé par l’oxygène, la chaleur, la lumière et les phénomènes
catalytiques.

LE POINT ECLAIR OU POINT D’INFLAMMABILITE

C’est la température à laquelle il faut chauffer l’huile pour que les vapeurs produites s’enflamment
aussitôt au contact d’une flamme sans que la combustion puisse continuer.

LE POINT DE FEU OU POINT DE COMBUSTION

C’est la température à laquelle il faut chauffer l’huile pour que les vapeurs produites s’enflamment au
contact d’une flamme et demeurent allumées.
LE POINT DE FIGEAGE OU POINT D’ECOULEMENT

C’est la température à laquelle le fluide refroidi contenu dans une éprouvette inclinée ne coule plus.

LE POINT D’ANILINE

Caractérise le pouvoir solvant du fluide et son comportement vis à vis des joints et tuyauteries en
élastomère.
LE POUVOIR ANTI EMULSION

Aptitude de l’huile à se séparer rapidement de l’eau éventuellement introduite dans le circuit.


LA RESISTANCE A LA FORMATION DE MOUSSE

Évite la formation de bulle d’air provenant de joints ou de raccords non étanches ou d’un niveau trop
bas dans le réservoir (l’air ou la mousse son compressible).

LES ADDITIFS

Une huile ayant les propriétés demandées pour une utilisation donnée est constituée : d'une huile de base
(minérale, synthétique ...) et d'un certain nombre d'additifs, ajoutant chacun une propriété particulière.

Voici quelques exemples de propriétés et d'additifs :


* Anti oxydant : protège les parties métalliques de la corrosion.
* Détergent : tensio-actif évitant les dépôts (particules, charbons ...) en maintenant en
suspension dans l'huile ces dépôts.
* Anti émulsion : évite le mélange de fluides étrangers avec l'huile (de l'eau par
exemple) et favorise la décantation de l'ensemble.
* "Désaérant" : favorise la séparation des gaz de l'huile.
* Indice de viscosité : des additifs permettent d'augmenter celui-ci.
* Additif extrême pression : renforce la tenue de l'huile pour des utilisations où le film d'huile a du mal
à se former (engrenages en particulier).
* Anti friction : diminue l'usure des surfaces lubrifiées.
* Compatibilité avec les élastomères.

CIRCUIT HYDRAULIQUE OU PNEUMATIQUE


GENERALITES

Une transmission de puissance consiste à véhiculer de l'énergie d'une source


primaire à un récepteur, en changeant éventuellement sa "forme" (électrique,
mécanique, hydraulique...) et ses caractéristiques (couple, vitesse, intensité...).
Dans les transmissions hydrostatiques, l'énergie primaire est mécanique (produite
par un moteur électrique, thermique ...) et l'énergie fournie au récepteur est
également mécanique. Cette énergie est transportée sous la forme (débit x
pression), ce qui explique la grande facilité de contrôle et de régulation que l'on a
dans ces transmissions (voir ci-dessous).
Il va de soi que chaque transformation provoque une perte énergétique qui
diminue le rendement global de la transmission de puissance.

Remarque

Dans ou le fluide utilisé est de l’air comprimé, la pression est dite une pression
pneumatique et la transformation de l’énergie mécanique en une énergie
pneumatique est assurée dans ce cas la par un compresseur.

Les symboles de base

Voir Symboles de bases suivant la norme ISO 1912


Qualités d'une transmission de puissance

Les qualités d'une transmission de puissance en général peuvent être les suivantes :

Fondamentales :
**Plage d'utilisation élevée : c'est-à-dire la possibilité d'avoir des variations de vitesse et de
couple dans des proportions importantes.
**Avoir un rendement élevé sur cette plage : le rendement global d'une transmission est égal
au rapport de la puissance utilisable (récepteur) sur la puissance primaire consommée (moteur).

Technologiques

**Faible encombrement.
**Fort rapport puissance/masse.
**Faible inertie.
**Pas de rupture de couple (couple maintenu à vitesse nulle).
**Réversibilité (l'énergie peut circuler dans l'autre sens » "frein moteur").

De Maintenabilité

**Fiabilité.
**Maintenabilité.

Économiques :

**rapport coût/puissance initial faible (en /kW installé)


**coût de fonctionnement réduit

Les transmissions de puissances hydrauliques sont particulièrement performantes dans les


domaines suivants:

**Rapport poids / puissance très faible (d'où utilisation sur engins mobiles)
**Grande souplesse en contrôle - régulation, donc plages d'utilisation élevées
**Facilité de réalisation de certaines fonctions de commande
**Fiabilité et durée de vie importantes

En revanche, elles peuvent présenter certains désavantages dont les suivants :

**Investissement parfois élevé


**Demandent une maintenance soignée (protection, filtration, surveillance ...)
**Et surtout : rendement médiocre
Pertes dans les circuits hydrauliques hydrostatiques

Les pertes énergétiques (affectant le rendement) ont plusieurs causes. Ces pertes doivent bien
sûr être limitées si le but de l'installation est la transmission de puissance. En revanche, si le but
est le mouvement de charges importantes, alors le seul côté préoccupant sera la production de
chaleur dans le circuit.

Les différentes causes sont énoncées ci-après avec un ordre de grandeur de la perte énergétique
en %.

**Pertes mécaniques: Il s'agit des frottements entre les différentes pièces (1 à 2 %).

**Pertes hydrodynamiques : (pertes de charge) : Dues aux écoulements dans les différents
organes et conduites (1 à 5 %).

**Pertes par compressibilité: Dues à la compressibilité de l'huile, affectent essentiellement les


pompes et moteurs. (2,5 à 10 %). La compressibilité du fluide provient des caractéristiques
intrinsèques de l'huile et des gaz dissous (ou en émulsion).

**Pertes de gavage: Dans un circuit fermé, la pompe de gavage consomme bien sûr de l'énergie
(1 à 2,5 %).

**Pertes volumétriques: Dues aux fuites internes, affectent le rendement volumétrique (2 à


10%). La valeur de ces pertes dépend bien sûr de la qualité du matériel et de son domaine
d'application. Ces pertes dépendent également de la viscosité de l'huile employée et de l'âge du
matériel.

Types de circuits
1. Circuit ouvert :
Le fluide hydraulique circule en repassant systématiquement par la bâche, à pression
atmosphérique.
Ces circuits sont les plus simples à concevoir mais présentent un inconvénient: en effet, la
pompe aspirant à la pression atmosphérique (à 1 bar de pression absolue), celle-ci ne peut créer
qu'une perte de charge minime (de l'ordre de -0,2 bar maxi) dans la conduite d'aspiration la
reliant à la bâche. En conséquence, pour un débit donné, la taille de la pompe devra être
relativement importante à cause de ses tubulures d'aspiration (externes et internes).Si la perte
de charge à l'aspiration venait à augmenter, alors une cavitation se produirait, détériorant la
pompe rapidement.

CAVITATION :

Formation de bulles dans un fluide à la suite d'une dépression dans celui-ci. La dépression peut
être provoquée par une perte de charge, par un effet dynamique dans le fluide (augmentation
brusque de la vitesse du fluide) ... Les bulles de gaz peuvent être celles d'air dissous qui se
dilatent brusquement ou la vaporisation des produits légers de l'hydrocarbure.

2. Circuits fermés

Pour remédier au défaut précédent il suffit de faire aspirer la pompe directement à une pression
beaucoup plus importante (dite pression de gavage) que celle de l'atmosphère. Pour cela le
moteur recrachera directement son huile à la pompe à la pression de gavage. Les tubulures de
la pompe peuvent donc être de sections plus faibles.
Pour une même puissance transmise, un circuit fermé sera donc plus compact
qu'un circuit ouvert. Malheureusement, les fuites internes au circuit doivent être
comblées en permanence par une pompe annexe, dite de gavage. Les fuites
internes pouvant varier de façon importante (à chaud, à froid, matériel neuf ou
usagé ...), cette pompe de gavage doit être largement surdimensionnée et
nécessite par conséquent un trop plein.
D'autre part, le volume d'huile dans le circuit fermé étant constant, les vérins à
simple tige en sont proscrits. On comprend alors qu'un circuit fermé, bien que
plus performant en rapport poids/puissance, est beaucoup plus délicat à
concevoir qu'un circuit ouvert.

I- LES POMPES VOLUMETRIQUES


Principe de fonctionnement et généralités
Une pompe volumétrique se compose d'un corps de pompe parfaitement clos à l'intérieur duquel
se déplace un élément mobile rigoureusement ajusté. Leur fonctionnement repose sur le
principe suivant:
* exécution d'un mouvement cyclique
* pendant un cycle, un volume déterminé de liquide pénètre dans un compartiment avant d'être
refoulé à la fin.

Ce mouvement permet le déplacement du liquide entre l'orifice d'aspiration et l'orifice de


refoulement. On distingue généralement:

* les pompes volumétriques rotatives : Ces pompes sont constituées par une pièce mobile
animée d’un mouvement de rotation autour d’un axe, qui tourne dans le corps de pompe et
crée le mouvement du liquide pompé par déplacement d’un volume depuis l’aspiration
jusqu’au refoulement.

* les pompes volumétriques alternatives: la pièce mobile est animée d'un mouvement
alternatif.

Les pompes volumétriques sont généralement auto-amorçantes. Dès leur mise en route elles
provoquent une diminution de pression en amont qui permet l'aspiration du liquide. Il est
nécessaire néanmoins d'examiner la notice du fabricant.
Les pompes volumétriques permettent d'obtenir des hauteurs manométriques totales beaucoup
plus élevées que les pompes centrifuges. La pression au refoulement est ainsi plus importante.
Le débit est par contre généralement plus faible mais il ne dépend pratiquement pas des
caractéristiques du réseau.
Le rendement est souvent voisin de 90 %.
Pompe rotative, à engrenages extérieures

Pompe rotative, à engrenages intérieures


Pompe rotative, à palettes

Pompe alternative, à pistons axiaux


Pompe alternative, à pistons radials

Caractéristiques des Pompes Hydrauliques


Le bon choix d’une pompe hydraulique doit obligatoirement prendre en compte les
caractéristiques suivantes.
* le débit ;
* la cylindrée ;
* le rendement ;
* la vitesse de rotation;
* le sens de rotation.
a) Le débit : C’est le volume d’huile que la pompe peut fournir pendant l’unité de temps pour
une vitesse de rotation établie (Q : l/min), donné par l’équation

𝐐 = 𝐂𝐲𝐥. 𝐍
Où N : la fréquence de rotation (tour /min), Cyl : la cylindrée

b) La Cylindrée : C’est un paramètre caractérisant les pompes volumétriques, elle correspond


au volume d’huile théorique débitée par un tour de la pompe (Cyl : l/tr ou en cm3/tr).

c) Le Rendement global : le rendement global est défini comme étant le rapport entre la
puissance fournie par la pompe (hydraulique) sur celle consommée (mécanique), il est toujours
inferieur à 1.

𝐏𝐇 ∆𝐏∙𝐐
𝛈𝐩 = =
𝐏𝐚 𝐂∙𝛚

Avec

PH = ΔP.Q : représente la puissance hydraulique à la sortie d’une pompe (ΔP : la différence de


pression entre l’entrée et la sortie de la pompe en Pascal, Q : c’est le débit volumique).
Pa = C.ω : représente la puissance mécanique rotative donnée à la pompe par un moteur (C :
le couple moteur (N.m), ω : La vitesse angulaire de l’arbre d’entraînement de la pompe (rad/s)).

Pour les pompes volumétriques, il est primordiale d’ apporter plus de paramètres pour
permettre de juger la performance énergétique, pour cela on définit le rendement
volumétrique, il est présenté comme un rapport entre les débits réel et théorique. Ce
rendement va permettre de savoir le niveau des fuites d’huile à l’intérieure de la pompe.

𝐐 𝐐
𝛈𝐯𝐩 = =𝐂
𝐐𝐭𝐡 𝐲𝐥 ∙ 𝐍

Avec

Q : représente le débit réel de la pompe ;


Qth = Cyl ∙ N : débit théorique ; c’est le produit entre la cylindrée et le nombre de tours
Par ailleurs, Le rendement mécanique donné par l’équation, nous renseigne sur les pertes
mécaniques de la pompe dues aux frottements.

𝛈𝐩
𝛈𝐦𝐩 =
𝛈𝐯𝐩

Avec

ηp : Rendement global de la pompe

ηvp : Rendement volumétrique de la pompe

d) La vitesse de rotation : La vitesse de rotation maximale en fonctionnement continu (dite


vitesse nominale) est principalement limitée de sorte que, tout risque de cavitation soit écarté.

ACTIONNEURS

Les actionneurs hydrauliques constituent l’outil indispensable pour convertir l’énergie


hydraulique en énergie mécanique. Cette conversion se fait par des mouvements rotatifs
(moteurs) ou par des mouvements de translation linéaire alternative (moteur linéaire ou vérin).

Actionneur Rotatif (Moteur)


Les moteurs hydrauliques ont de nombreuses analogies avec les pompes, plusieurs technologies
leur sont communes. Mais une spécificité des moteurs tient à leur vitesse d’utilisation qui peut
être soit lente (moins de 100 tr /min) soit élevée (plus de 5000 tr /min).Ce qui mène à distinguer
trois grandes classes de moteurs hydrauliques :

*La première classe : moteurs rapides [1000 < N ≤ 5000 trs / min] ;
* La deuxième classe : moteurs semi rapides [200 < N ≤ 1000 trs / min] ;
*La troisième classe : moteurs lents [40 < N ≤ 200 trs / min] ;

N.B

Les moteurs entraînent des systèmes mécaniques, si le couple résistant devient trop important,
la pression monte dans le circuit. Quand elle atteint la valeur du tarage du limiteur de
pression, le débit retourne au réservoir (on retient pour un bon fonctionnement, la satisfaction
de la condition du couple moteur > au couple résistant). Le grand avantage c’est qu’ils
développent une grande puissance pour un encombrement réduit.les moteurs sont symbolisés
comme c’est montré sur le tableau ci-dessous.

a) Les moteurs à pistons axiaux :

Les pistons de la machine en communication avec la haute pression (conduite de refoulement-


pompe), ils font un mouvement combiné de déplacement linéaire et rotatif assuré par une
liaison rotule avec le tourillon (fig II.50). La cylindrée est déterminée par l’équation

𝑪𝒚𝒍 = 𝟐. 𝒓. 𝐭𝐚𝐧 𝜶 . 𝒏. 𝑺
Avec

Cyl : cylindrée.
r : entraxe.
n : nombre des pistons
s: surface du piston.
α : L’angle d’inclinaison
Les avantages de type de moteurs sont : un couple très important, possibilité de varier la
cylindrée, vitesse importante. Ils un seul inconvénient, très coûteux.
Les Caractéristiques : Nombres de pistons de 7 à 9, Pression allant à 450 bars, Inclinaison des
plateaux de 15 à 18°.

Les moteurs à pistons radiaux

Contrairement aux pompes à pistons radiaux, les pistons peuvent tourner sur une came (stator)
permettant d’avoir plusieurs courses par tour (fig II.51). Le nombre des pistons est impair pour
la continuité de débit et l’équilibrage. La cylindrée moyenne théorique est déterminée par la
relation suivante
𝐂𝐲𝐥 = 𝐧. 𝐧′ . 𝐂. 𝐒
Avec
n: nombre des pistons ;
n’ : nombre de courses par tour ;
c: course ;
s: surface du piston.

Ces moteurs ont comme avantage, développement d’un couple tés important. Pour les
inconvénients, on peut citer : vitesse faible, encombrant, coûteux et ajoutant à tous ce la les
problèmes d’étanchéité.
Les Caractéristiques: le nombre de pistons varie entre 3 et 7, Pressions de 250 à 450 bars,

Cylindrées fixes.

Calcul des moteurs

a) La cylindrée (Cyl) : c’est le volume de fluide refoulé ou aspiré par le moteur en l’absence des
fuites, pendant une révolution (rotation) de l’arbre principal, son unité est (L) ou ( cm3).

b) Le débit moyen entrant (𝐪𝐯 𝐦𝐨𝐲 𝐫 ) : c’est le volume moyen aspiré par unité de temps,

connaissant la cylindrée, ce débit est déterminé par la relation suivante

𝐪𝐯 𝐦𝐨𝐲 𝐫 = 𝐂𝐲𝐥 . 𝐍

La puissance mécanique (Pm) : c’est la Puissance fournie (puissance mécanique) par l’arbre de
sortie du moteur peut être donnée par les deux relations suivantes

𝐏𝐦 = 𝐂𝐦𝐨𝐲 . 𝛚
𝐏𝐦 = 𝐪𝐯 𝐦𝐨𝐲 𝐬 . (𝐏𝐞 − 𝐏𝐬 𝐭𝐡 )

Avec

Cmoy : Couple moyen théorique ;


ω : vitesse angulaire ;
q v moy s : Le débit volumique sortant ;
Pe : La pression d’entrée ;
Ps th : La pression de sortie théorique.
d) La puissance hydraulique (Ph) : Puissance fournie par le fluide à la sortie de la pompe, elle
sera exprimé par l’équation

𝐏𝐡 = 𝐪𝐯 𝐦𝐨𝐲 𝐫 (𝐏𝐞 − 𝐏𝐬 )

Avec Ps : la pression mesurée réellement a la sortie de la pompe

e) Le rendement volumétrique : Compte tenu des fuites et de la compressibilité du fluide, le


débit moyen sortant est toujours différent du débit réel. Le rendement volumétrique de
l’appareil par est exprimé par le rapport suivant

𝐪𝐯 𝐦𝐨𝐲 𝐬
𝛈𝐯 =
𝐪𝐯 𝐦𝐨𝐲 𝐫

f) Le rendement mécanique : le rendement mécanique est donné par l’équation

𝐏𝐞 −𝐏𝐬
𝛈𝐦 =
𝐏𝐞 −𝐏𝐬 𝐭𝐡

g) Le rendement global : Le rendement global d’un moteur traduit les performances de


l’appareil. Donc le rendement s’écrit par la relation
𝐏𝐦
𝛈𝐠 =
𝐏𝐡

h) Le couple moyen théorique (Cmoy r): le couple moyen théorique disponible sur l’arbre
moteur [Nm], est exprimé la l’équation

𝐂𝐲𝐥(𝐏𝐬 −𝐏𝐞 ).𝛈𝐦


𝐂𝐦𝐨𝐲 𝐫 =
𝟐𝛑

i) Le coefficient d’irrégularité du couple (K%): Ce coefficient traduit l’importance de l’écart


existant entre le couple moyen et le couple instantané

𝐂𝐌− 𝐂𝐦
𝐊% = 𝟏𝟎𝟎.
𝐂𝐦𝐨𝐲

Avec

CM : le couple instantané théorique maximal,


Cm : le couple instantané théorique minimal.

J) le couple moteur réel (Cr) : c’est le couple assuré par le moteur disponible sur son arbre

𝐂𝐫 = 𝐂𝐦𝐨𝐲 𝐫 . 𝛈𝐦𝐨𝐭𝐞𝐮𝐫

II.3.22.1 Actionneur linéaire (vérin)

Un vérin est un organe qui, a pour fonction principale de convertir l’énergie hydraulique (débit
x Pression) en énergie mécanique (Vitesse x Force) de translation (moteur linéaire). Il permet
de développer un effort très important avec une vitesse très précise. On considère généralement
que les fuites internes de ces organes (vérins) sont généralement négligeables, et donc leur
rendement volumétrique est proche de 1. Dans la technologie hydraulique, Il existe plusieurs
types de vérins.

Vérin à simple effet

Dans cette actionneur, l’ensemble tige piston se déplace dans un seul sens sous l’action du
fluide sous pression (fig). Le retour est effectué par un ressort ou une charge. Il est utilisé dans
les travaux simples (serrage, éjection, levage ….). Ce genre de vérin a comme avantage, une
économique et consommation réduite de fluide. Par ailleurs, leurs Inconvénients résident dans
la course limitée et l’encombrement.

Fond de Piston Ressort Culasse


cylindre

Tige

Orifice
Cylindre

Symboles (avec ressort de rappel)


Figure: vérin simple effet (V.S.E)

Vérin à double effet

Le vérin à double effet a deux aires effectives (chambres) : une pour exécuter la sortie de la tige
(coté piston) du vérin et l’autre pour exécuter sa rentrée (coté tige). Ce principe apporte un
élément nécessaire dans les constituantes du vérin, c’est Le piston.

Ce type de vérin a le même principe du (V.S.E), avec l’existence de deux orifices pour
l’alimentation des chambres, coté piston et celle coté tige (fig). L’ensemble tige-piston peut se
déplacer dans les deux sens sous l’action du fluide sous pression. L’effort en poussant (sortie
de la tige) est légèrement plus grand que l’effort en tirant (entrée de la tige), car la pression
n’agit pas suffisamment sur la partie de surface occupée par la tige.

Orifice coté piston

Orifice coté tige Symbole

Figure: vérin simple effet (V.D.E)

Pour assurer l’étanchéité à l’intérieur du vérin (entre les deux chambres) et le vérin dans son
milieu environnant, le tableau (1) représente un jeu de joint d’étanchéité vérin.

Tableau 1 : jeu de joint d’étanchéité


II.3.22.1.3 Vérin rotatif

Ce type de vérin est équipé de deux pistions et un système pignon crémaillère(fig 46).
L’énergie du fluide sous pression est transformée en mouvement de pivotation sur l’axe du
pignon (l’angle peut varier entre 90 et 360°). Un système d’amortissement est possible dans ce
genre d’actionneur pivotant.

Symbole

Figure: vérin rotatif

II.3.22.1.4 Vérins Spéciaux

Dans l’industrie hydraulique, on observe d’autres types de vérins spécifiques, pour satisfaire
des demandes technologiques particulières, entre autre on peut citer : vérin double tige double
effet, vérin simple effet plongeur, vérin télescopique, vérin avec amortisseur, voir figure
(II.47).

Vérin double tige Vérin double effet avec Vérin double tige avec
Amortissement réglable Amortissement réglable

Vérin simple effet Vérin double effet


Télescopique Télescopique

Figure: vérins spéciaux


II.3.22.1.5 Calcul des Vérins

La force de poussée exercée par un vérin est fonction de la pression d’alimentation, du diamètre
du vérin et de la résistance de frottement des joints. La poussée théorique est déterminée à l’aide
de l’équation(II.12).

𝐅𝐭𝐡 = 𝐒. 𝐏 (II.12)

Avec

Fth : poussée théorique en (daN)


S : la surface utile du piston (cm²)
p : la pression de service (bar)

La force théorique (Fth) appliqué par le vérin sur la charge extérieure est proportionnelle à la
surface active. On distingue deux surfaces selon le mouvement de la tige, en cas de la tige
sortante, la surface active égale à la surface du piston (eq).

𝐒 = 𝛑𝐑𝟐 ()

Avec R : le rayon du piston.

Par ailleurs, la surface active durant la rentré de la tige du vérin est exprimée par l’équation ()

𝐒 ′ = 𝐒 − 𝐒𝐭 ()
Avec
S ′ : surface de pression coté tige ;
S : Section du piston ;
St : Section de la tige.

Dans la pratique il faut tenir compte des forces de résistances qui s’opposent au mouvement
de la tige (les forces de frottements), pour la détermination de la poussée réelle du vérin (eq).
Dans le cas général les forces de résistances sont estimées à 10% de la force théorique.

𝐅𝐫 = 𝐅𝐭𝐡 − 𝐅𝐟 ()
Avec

Fr : force réelle ;

Ff : force de frotement .

Le taux de charge d’un vérin (rendement mécanique) est donné par l’équation (II.16).

𝐅𝐫
𝐓𝐂 = ()
𝐅𝐭𝐡

Avec Tc : taux de charge

Le calcul de résistance mécanique des vérins est particulièrement basé, sur la détermination du
flambage. La fixation du composant (vérin) est un paramètre influant dans l’estimation de la
tenu mécanique de ce dernier. Ainsi entre une fixation sur le nez de vérin (L1) et une fixation
en fond de vérin (L2) on voit clairement un risque plus important sur le montage L2. Il est à
noter que le flambage contrairement à la flexion va se produire dans une direction totalement
inconnue.
Pour déterminer la force à partir de laquelle le flambage va se produire les constructeurs utilisent
principalement deux formules selon le degré d’élancement du montage : la formule d’Euler (eq
1) et l’expression de Tetmajer (eq 2).

𝛑𝟐 .𝐄.𝐈
𝐅= (1)
𝐒.𝐋𝟐

𝛑 .𝐝𝟐 (𝟑𝟑𝟓−𝟎.𝟔𝟐.𝛌)
𝐅= (2)
𝐒.𝟒

Avec
E : module d’élasticité (N/mm²) ;
I : moment surfacique d’inertie (mm4) ;
L : longueur en (mm) ;
S: correspond au coefficient de sécurité que l’on souhaite intégrer ;
d : diamètre de tige (mm) ;
L
λ : degré d’élancement = 4. .
d
ACCUMULATEUR

L’accumulateur hydropneumatique est un composant essentiel dans les circuits hydrauliques,


du fait qu’il peut assurer les fonctions suivantes : une réserve d’énergie, un amortisseur de
vibrations (chocs) et un économiseur d’énergie. La figure (ci-dessous) présente les trois types
d’accumulateur : accumulateur à vessie, accumulateur à piston et l’accumulateur à membrane

Symboles

Membrane Vessie Piston

Figure: les types d’accumulateur

Pendant les temps morts(le circuit hydraulique en suffisance énergétique), la pompe recharge
l'accumulateur. Dès que la pression maximale est atteinte, le conjoncteur-disjoncteur met la
pompe à la bâche. Dans le cas où le distributeur est actionné pour mettre en fonction le vérin,
l'accumulateur restitue rapidement son énergie en quantité, voir figure (ci-dessous ).
Figure: exemple de montage d’un accumulateur

Conditions D’utilisation
L’objectif principal d’un accumulateur est de fournir un volume Δv de fluide, dans les cas de
besoin du circuit hydraulique. L’accumulateur est caractérisé par le volume de gaz (l’azote,
air.) V0 et la pression de gonflage du gaz P0.

En fonctionnement simple quand le système est au repos l’accumulateur est dans la


configuration de l’état (V0, P0), voir la figure(ci dessous ). Quand le système fonctionne, si la
pression dans le circuit hydraulique est supérieure à P0 alors le fluide hydraulique pénètre dans
l’accumulateur.

Figure: charge et décharge de l’accumulateur

Pour la détermination du volume restituable par l’accumulateur ΔV. Dans le cas où la


charge/décharge est rapide (cycle d’utilisation de l’accumulateur <1min) la transformation est
considérée adiabatique (pas d’échange de chaleur entre le milieu extérieur et le système), ou
bien la transformation est considérée iso thermique (température constante).

Le premier cas : la décharge adiabatique

D’âpres la loi des gaz parfaits, on a

𝛄 𝛄 𝛄
𝐏𝟎 . 𝐕𝟎 = 𝐏𝟏 . 𝐕𝟏 = 𝐏𝟐 . 𝐕𝟐

𝟏⁄ 𝟏⁄
𝐏 𝛄 𝐏 𝛄
𝐕𝟏 = ( 𝟎 ) . 𝐕𝟎 𝐕𝟐 = ( 𝟎 ) . 𝐕𝟎
𝐏 𝟏 𝐏 𝟐

Le volume restitué durant la phase de travail égal à ∆𝐕 = 𝐕𝟏 − 𝐕𝟐 , voir l’équation (3)

𝟏⁄ 𝟏⁄
𝐏𝟎 𝛄 𝐏𝟎 𝛄
∆𝐕 = 𝐕𝟎 . (( ) −( ) ) (3)
𝐏 𝟏 𝐏 𝟐

Le deuxième cas : la décharge isotherme

La même démarche que précédemment (utilisation de la loi des gaz parfaits)

𝐏𝟎 . 𝐕𝟎 = 𝐏𝟏 . 𝐕𝟏 = 𝐏𝟐 . 𝐕𝟐

𝐏 𝐏
𝐕𝟏 = ( 𝟎 ) . 𝐕𝟎 𝐕𝟐 = ( 𝟎 ) . 𝐕𝟎
𝐏 𝟏 𝐏 𝟐

Le volume restitué durant la phase de travail égal à ∆𝐕 = 𝐕𝟏 − 𝐕𝟐 , voir l’équation (4)

𝐏 𝐏
∆𝐕 = 𝐕𝟎 . (( 𝟎 ) − ( 𝟎 )) (4)
𝐏 𝟏 𝐏 𝟐

FILTRE

La qualité d’une installation hydraulique dépend de celle du filtre qui y inséré. Pour assurer le
fonctionnement sécuritaire d’une installation hydraulique (évité l’endommagement des
composants et assuré un bon rendement), il faut que l’huile soit exempte d’impuretés (particule
de l’usure, etc.). Les souillures doivent donc être enlevées de l’huile, cela se fait en la faisant
passer à travers un filtre. Les filtres pour installations hydrauliques sont gradués selon la
grosseur des particules qu’ils sont capables de retenir les impuretés ciblées (fig).

La filtration de l’huile hydraulique peut se faire à l’aide des agrégats suivant :


* De crépines (grosses particules).
* De filtres (particules fines)

N.B

En hydraulique, Il existe trois techniques de filtration sont :

* Par tamisage : le fluide passe dans un filtre (papier, toile, fibres,…), Inconvénient : occasionne
des pertes de charge singulières élevées (fig II.15) ;
* Par effet magnétique : les particules magnétiques sont attirées, Inconvénient : ne retient que
les particules magnétiques ;
* Par décantation : les particules tombent dans la réserve, Inconvénient : la masse volumique
de la particule doit être supérieure à celle du fluide (le réservoir est considéré comme un filtre
par décantation).

Symbole

Figure: Filtre de refoulement (installé sur une ligne de pression)

Dans l’objectif d’avoir une efficacité de filtration satisfaisante pour une installation
hydraulique, il faut un emplacement étudié en fonction des conditions techniques du circuit.
Entre autre, On peut citer trois emplacements possibles :
*Filtrage à l’aspiration (le filtre est monté avant la pompe sur la conduite d’aspiration) ;
*Filtrage au refoulement (le filtre est monté juste après la pompe, le montage se fait sur la ligne
de pression) ;
*Filtrage sur le retour (le filtre est monté sur la conduite de retour au réservoir).

Pour la sécurité du composant (filtre) et l’installation toute entière, il indispensable d’équiper


les filtres hydrauliques avec des appareils permettant de renseigner l’utilisateur sur le degré de
colmatage. Le système installé, Il mesure la perte de charge aux bornes du filtre et délivre un
signal (électrique ou visuel) dès que celle-ci a atteint une valeur maximale. Le choix du filtre et
ses dimensions dépend des conditions techniques suivantes :

Du type d’installation, De la pression de l’installation, Du débit d’huile au passage par


l’installation.

II.3.6.1 Efficacité absolue

On indique alors la taille minimale des particules qui seront toutes arrêtées. Par exemple, un
filtre absolu à 10 μm ne laissera passer aucune particule de taille supérieure à 10 μm. C'est une
indication contraignante pour le fabricant, ce qui explique l’utilisation de l'efficacité relative.

II.3.6.2 Efficacité relative

On donne l'efficacité relative d'un filtre, par taille nominale de particules, en indiquant le
pourcentage de particules arrêtées. Par exemple, un filtre ayant une efficacité de 95% à 10 μm
ne laissera passer que 5% de particules de 10 μm, en un seul passage. On peut indiquer plusieurs
efficacités pour des tailles de particules différentes.
Les fabricants utilisent souvent une autre façon de désigner l'efficacité, comme par exemple le
paramètre ßx est indiqué pour chaque taille de particule et il sera donné par l’équation (eq

):

𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐮𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐞𝐧 𝐚𝐦𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐟𝐢𝐥𝐭𝐫𝐞


𝛃𝐱 = ()
𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐮𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐞𝐧 𝐚𝐯𝐚𝐥 𝐝𝐮 𝐟𝐢𝐥𝐭𝐫𝐞

Par exemple, un filtre ayant un ß15= 100 ne laissera passer que 1% de particules de 15 μm (son
efficacité relative est alors de 99 %).

II.3.7 Réservoir
Toute installation hydraulique possède un réservoir qui doit principalement recueillir le fluide
de travail nécessaire au fonctionnement de cette installation. Ce réservoir doit toutefois remplir
d’autres tâches pour les quelles il a été fabriqué (fig). Ainsi que d’autres fonctions secondaires :
le refroidissement et la protection du fluide contre les agents agressifs du milieu environnant
(poussières, impuretés…).

Sa taille s'adapte au débit de la pompe et au réchauffement qui en résulte. On choisit le volume


du réservoir afin qu'il ait environ 3 et jusqu'à 4 fois le débit de la pompe. À cela s'ajoute un
volume d'air de 10 à 15% du volume de fluide pour compenser les variations de niveau (assurer
l’équilibre de pression entre l’intérieur et l’extérieur).

Les petits réservoirs (ceux ayant une capacité de 40 litres ou moins) sont souvent fabriqués en
métal léger avec des ailettes de refroidissement : ils offrent une meilleure conductibilité de la
chaleur. Les gros réservoirs sont fabriqués surtout en construction soudée.

La plaque de recouvrement est généralement amovible pour les plus petits réservoirs; elle est
soudée définitivement sur les plus grands modèles. Ce pendant, Il faut prévoir une trappe de
visite pour tous les modèles.

Un fond monté en biais (incliné) est avantageux, car les particules solides (poussières, de se
déposent à l'endroit le plus bas par décantation. Avec une disposition adéquate de la
canalisation d'aspiration, les particules peuvent difficilement retourner dans le circuit.
Symboles

Figure: Réservoir hydraulique

CHAPITRE III
CIRCUIT PNEUMATIQUE
INTRODUCTION

Comme on sait, l’air comprimé est une des formes les plus anciennes de l’énergie que l’homme
utilise pour suppléer à ses forces physiques.

Le terme « Pneuma » vient du grec ancien, et désigne le vent, le souffle et en philosophie, l’âme.
« Pneumatique » est un des dérivés du mot « Pneuma » : c’est la science traitant de la dynamique
de l’air et des phénomènes qui en résultent.

Aujourd’hui sans l’air comprimé aucune usine moderne ne serait concevable. Les appareils à
air comprimé ont désormais leur place dans toutes les branches de l’activité industrielle.

L’AIR COMPRIME
Il est caractérisé par une faible cohésion, c’est à dire de force entre les molécules dans les
conditions d’exploitation habituellement rencontrées en pneumatique. Comme tous les gaz,
l’air n’a pas de forme déterminée. Il change de forme à la moindre sollicitation et occupe tout
l’espace dont il peut disposer.
PROPRIETES DES GAZ

La définition d’une propriété se lit comme suit : « Ce qui est propre de quelque chose, ses
qualités particulières. » Cette définition peut s’appliquer à tous les phénomènes physiques,
qu’ils soient mécaniques, chimiques ou encore électrique. Les gaz aussi possèdent des
propriétés qui leur sont propres,

1. COMPRESSIBILITE

Vous pouvez facilement réduire le volume d’un gaz en le comprimant. Prenez l’exemple d’une
pompe à piston, bouchez l’orifice de sortie et appuyez ensuite sur la tige de la pompe, vous constatez
que le piston descend. C’est donc que l’air se comprime.
Selon la force que vous exercez sur la tige, le gaz est plus ou moins comprimé et la résistance, de
plus en plus grande.
2. EXPANSIBILITE

Pourquoi lorsque l’on ouvre la valve d’un réservoir d’air comprimé, entend-on un sifflement ?.
Comme les gaz ont la propriété d’occuper tout l’espace dans un volume donné, lorsqu’on ouvre la
valve d’un réservoir pressurisé, l’air emprisonné sort au plus vite à cause du déséquilibre de pression
entre l’intérieur et l’extérieur du réservoir. L’air a ainsi la propriété d’occuper tout l’espace offert.

3. ELASTICITE

Les gaz sont compressibles et expansibles c’est-à-dire qu’ils ont la caractéristique d’être
élastiques. En effet les gaz reprennent exactement leur volume primitif lorsqu’ils retrouvent les
mêmes conditions que celle présentes avant leur compression ou leur détente.

4. PESANTEUR

L’air vraiment pesant. Sachez d’abord qu’il repose sur le sol et qu’il lui fait subir une pression.
Pour démontrer que l’air est pesant, on place un réservoir pour l’air comprimé sur une balance
et on relève la lecture. On démarre ensuite le compresseur et on comprime l’air dans le réservoir.
Il est facile de constater que le poids du réservoir a augmenté puisque l’air est pesant.

L ‘air sec, à une pression atmosphérique normale et à une température de 0°C, pèse
1.293gramme par litre (g/l).
PRESSION ABSOLUE, PRESSION EFFECTIVE ET PRESSION
VACUUM

UTILISATION DE L’AIR

Utilisation de l’air procure de nombreux avantages. Ainsi, en industrie l’air comprimé Permet
de gagner du temps et de réduire le prix de revient ainsi que l’effort physique .L’air peut être
utilisé comme source d’énergie dans de circuits de commande complexe ou comme source
d’énergie de puissance pour actionner des vérins ou des moteurs rotatifs.

AVANTAGES
L’air est compressible, élastique et capable d’absorber une grande quantité d’énergie. Cette
dernière propriété est possible grâce aux compresseurs Les systèmes pneumatiques exigent un
minimum d’entretien. L’air est une énergie sécurisée et non toxique ; même les fuites dans les
conduites ne peuvent être dommageables pour les personnes se trouvant dans leur
environnement.

INCONVENIENTS
L’air n’est pas nécessairement bon marché. Les plus grandes dépenses entraînées par
l’utilisation de l’air comprimé proviennent du mauvais entretien des compresseurs de
l’installation inadéquate des circuits de distribution et du non-conditionnement de l’air tout au
long de son utilisation
LES DIFFERENTES ENERGIES DE PUISSANCE
POMPE

Comparaison des différentes énergies de puissance

PNEUMATIQUE CONTRE HYDRAULIQUE


Hydraulique : P ------- 300 bar

- Force supérieure à 50 000 N.


- Positionnement intermédiaire et précis des vérins.
- Vitesse d’avance régulière (car l’huile est incompressible).
Pneumatique : P ------- 10 bar
- Force inférieure à 50 000 N.
- Installation peu coûteuse (production centralisée de l’air comprimé)
- Transport du fluide plus simple et beaucoup plus rapide (maxi de 15 à 50 m/s
contre 3m/s pour l’hydraulique)

PNEUMATIQUE CONTRE ELECTRIQUE


Quand on est face à l’alternative, les actionneurs pneumatiques seront préférés
aux actionneurs électriques :
- Si les temps de réponse ne sont pas critiques (10 à 20 ms minimum)
- Pour des machines séquentielles simples.
- Dans les milieux « hostiles » (hautes températures, milieux déflagrants ou
humides, etc…)
- Pour leur faible coût d’entretien.
- Qualification minimale requise pour la maintenance.
CIRCUIT PNEUMATIQUE

Synoptique d’un circuit pneumatique


Production d’énergie pneumatique

Elle est assurée par un compresseur, animé par un moteur électrique. Ce compresseur intégré
est constitué d’un filtre, du système de compression de l’air, d’un refroidisseur assècheur
et d’un dernier filtre. La pression de sortie est de l’ordre de 10 bars. Un réservoir permet de
réguler la consommation.

Production de l’énergie pneumatique


Symbole du compresseur intégré

POURQUOI PURIFIER L’AIR ?

L’air souillé peut causer des problèmes ou des dégâts dans le réseau d’air
comprimé. Un air pur garanti le bon fonctionnement des composants connectés,
tels les distributeurs et les vérins. La fiabilité d’une installation pneumatique
dépend de la qualité de l’air comprimé.
Qui sont les pollueurs ?
Les pollueurs sont essentiellement :
*** les particules solides (poussière, produits d’abrasion et de corrosion, …) que
l’on peut classifier en fonction de leur taille (grosses > 10 μm, petites de 1 à 10
μm et très fines <1μm) ;
*** l’eau : lors du refroidissement de l’air comprimé, il se forme une quantité
importante de condensation. Si l’air n’est pas asséché, la corrosion s’installe et
endommage les composants ;
*** l’huile : une concentration d’huile peut boucher les parties pneumatiques
sensibles et emporter ou endommager les couches grasses de protection.
LA DISTRIBUTION DE L’ENERGIE PNEUMATIQUE
La distribution d’énergie pneumatique se fait par canalisations rigides reliées par
des cols de cygnes pour éviter de recevoir des impuretés ou de l’eau pouvant
séjourner dans les conduites.
Cols de cygne à chaque raccordement

Pour supprimer ces impuretés ou ces eaux stagnantes, il y a des purgeurs au point
bas de chaque raccordement, et les canalisations ont une légère pente.

Une légère pente sur chaque canalisation

CONDITIONNEMENT DE L’AIR

Unité FRL

Avant d’utiliser l’air, il faut le filtrer, l’assécher, le graisser et réguler sa pression.


Ainsi, avant chaque SAP (Système Automatisé de Production), on place une unité
de conditionnement FRL (appelées aussi « Tête de ligne ») qui adapte l’énergie
pneumatique au système.
Cette unité FRL est constituée d’un Filtre, d’un mano- Régulateur et d’un
Lubrificateur.

Photo d’une unité FRL

Le filtre sert à assécher l’air et filtrer les poussières.

Le mano-régulateur sert à régler et réguler la pression de l’air.


Le lubrificateur sert à éviter la corrosion et à améliorer le glissement.

Le Bloqueur
C’est un distributeur 2/2 monostable.
Le vérin est arrêté en cours de mouvement par un blocage brutal de la
circulation de l’air. Ce type d’arrêt peut convenir:
* pour des positionnements fonctionnels le long de la course du vérin.
* pour assurer une sécurité lorsque le vérin déplace une charge importante
verticalement.
* Pour être efficace doit être au plus près du vérin voir vissé sur l'échappement
de celui ci.
Remarque: Les bloqueurs sont monostables, au repos le vérin est bloqué sauf procédure de
sécurité ou l'on doit mettre toutes les chambres à l'échappement.
bloqueur
Le Sectionneur
Afin de mettre le système en ou hors énergie, on utilise un sectionneur pneumatique. C’est une
vanne de type 3/2, qui peut être manœuvrée manuellement ou électriquement. Son rôle est
d’isoler le circuit pneumatique du système par rapport à la source, et de vider ce circuit lors de
la mise hors énergie.

Le Démarreur progressif

Il assure une montée progressive de la pression dans l’installation en agissant sur la vitesse de
remplissage du circuit. Monté en sortie du FRL et avant le sectionneur général, il protège les
personnes d’une brusque remise en service des actionneurs.
Le réducteur de débit unidirectionnel
Est composé de 2 éléments : Le clapet anti-retour et le limiteur de débit.

L'organe de retour bloque le flux d'air dans un sens afin qu'il circule dans ce sens via un
étranglement réglable. Le flux d'air provenant du sens opposé soulève le joint de l'organe de
retour de son siège. L'air comprimé peut ainsi circuler presque librement dans ce sens. La
soupape doit être installée le plus près possible du vérin.

Exemple de la charge entraînante


Le RDU se trouve toujours sur l’échappement. (Il empêche l’air du vérin de s’échapper.)
Le sens de la bille est très important.

Exemple d’un cycle vitesse rapide et vitesse lente


Pour réaliser la fonction avance rapide et avance lente il faut combiner un RDU avec un
bloqueur en parallèle.

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