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Correction des systèmes échantillonnés

Correction des systèmes échantillonnés

Dr. Ing. MOHAMED SASS MOHAMDY

Cours sur la Commande Numérique


ESP de Nouakchott
Département GE
10/02/2021

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Correction des systèmes échantillonnés

Plan du Cours

1 Introduction

2 Méthodes de correction numérique

3 Correcteurs P.I.D numériques


Méthode de discrétisation des correcteurs analogiques
Correcteur P.I numérique
Correcteur P.I.D numérique
Correcteur P.I.D filtré numérique
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D
Commande d’un processus du second ordre par un P.I.D filtré

4 Synthèse d’un système à réponse plate

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Correction des systèmes échantillonnés
Introduction

Introduction

Dans la plus part des processus commandés, les performances obtenues


sont jugées insuffisantes. il est donc nécessaire d’introduire un correcteur
de façon que le système corrigé respecte les spécifications souhaitées. Ce
travail constitue la synthèse des systèmes.
Dans ce chapitre, nous nous intéressons à la synthèse des systèmes
linéaires échantillonnés.

Par nature, les systèmes échantillonnés, qui sont en général liés à la


présence d’un calculateur numérique, se prêtent très bien à cette
synthèse.

Par conséquent, la correction des systèmes échantillonnés est beaucoup


plus puissante, par son efficacité et sa souplesse, que celle des systèmes
continus.

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Correction des systèmes échantillonnés
Introduction

L’organe de commande est un calculateur numérique programmé pour


calculer et envoyer le signal de commande u(k). Il travaille en temps réel.

Figure – Correction numérique en série

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Correction des systèmes échantillonnés
Introduction

La loi de commande, basée sur la capacité à priori illimitée de


mémorisation des échantillons par l’ordinateur numérique, effectue des
opérations algébriques linéaires, concrétisant la fonction de transfert en z,
soit C (z), du correcteur sur :

Des précédentes valeurs u(k − 1), u(k − 2), ... envoyées, afin de
doser progressivement les efforts.

Les résultats obtenus y (k − 1), y (k − 2), ...

Les valeurs de consigne yc (k), yc (k − 2), ...


La loi de commande donc, soit de la forme suivante :
X X X
u(k) = ri .u(k − i) + tj .yc (k − j) − sm .y (k − m)
i j m

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Correction des systèmes échantillonnés
Introduction

Le travail consiste à choisir le nombre de termes à mémorisés, c’est à dire


la structure du correcteur, puis à calculer les coefficients de pondération
ri , tj , sm pour atteindre les performances imposées.
Il en résulte les conséquences suivantes :
On peut compliquer à volonté la transmittance C (z), puisque la
réalisation concrète du correcteur sera non pas matérielle, mais
purement logicielle.
La principale contrainte est le temps de calcul de chaque valeur de
u(nT ), qui doit rester petit devant la période d’échantillonnage T .
Il est très facile, pour cette même raison, de modifier après coup le
C (z).

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Correction des systèmes échantillonnés
Méthodes de correction numérique

Méthodes de correction numérique

Il existe un grand nombre de méthodes de synthèse des correcteurs des


systèmes échantillonnés et nous allons dans le présent chapitre, en
présenter certaines parmi celles plus utilisées, à savoir :

Correcteurs P.I.D numériques.

Correcteur à réponse plate.

Nous présentons ces méthodes en donnant leurs principales idées et


quelques exemples d’appui.

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Correction des systèmes échantillonnés
Correcteurs P.I.D numériques
Méthode de discrétisation des correcteurs analogiques

Correcteurs P.I.D numériques


Méthodes de discrétisation des correcteurs analogiques

Il existe de multiples méthodes pour passer de la transmittance en ”p” du


correcteur à sa transmittance en ”z”.
Afin de ne pas alourdir la formulation de ces correcteurs, nous avons
choisi, pour les discrétiser, un opérateur de dérivation correspondant à
l’approximation par sa pente entre deux échantillons.
Dans le domaine temporel, la dérivée d’un signal y (t) peut s’approcher
par la différence discrète :

d y (k) − y (k − 1)
y (t) ≈
dt Te

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Correction des systèmes échantillonnés
Correcteurs P.I.D numériques
Méthode de discrétisation des correcteurs analogiques

Ce qui donne l’approximation suivante :

1 − z −1
p≈
Te
Nous allons alors utiliser cette relation pour calculer les équivalents
discrets des trois correcteurs analogiques P.I, P.I.D et P.I.D filtré et leurs
équations récurrentes correspondantes.
Ces fonctions de transfert en ”z” serons mises sous la forme du rapport
de deux polynômes :
R(z)
C (z) =
S(z)

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Correction des systèmes échantillonnés
Correcteurs P.I.D numériques
Correcteur P.I numérique

Correcteur P.I numérique

La fonction de transfert d’un correcteur P.I analogique est donnée par :

U(p) 1
= Kp .(1 + )
ε(p) Ti .p
1−z −1
En utilisant la relation p ≈ Te , nous obtenons :

U(z) Kp .(1 + TTei ) − Kp .z −1


C (z) = =
ε(z) 1 − z −1

Ce correcteur a alors pour forme :

U(z) r0 + r1 .z −1
C (z) = =
ε(z) 1 − z −1
Te
Avec : r0 = Kp .(1 + Ti ) et r1 = −Kp .

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Correcteurs P.I.D numériques
Correcteur P.I numérique

Algorithme de la commande P.I numérique :

Répéter :
Si instant d’échantillonnage, Alors :
< acquisition de y (k) > < acquisition de yc (k) >
ε(k) = yc (k) − y (k)
u(k) = r0 .ε(k) + r1 .ε(k − 1) + u(k − 1)
u(k − 1) ← u(k)
ε(k − 1) ← ε(k)
< Application de la commande u(k) >
Jusqu’à fin de la commande.

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Correcteurs P.I.D numériques
Correcteur P.I.D numérique

Correcteur P.I.D numérique


La fonction de transfert d’un correcteur P.I.D analogique est :
U(p) 1
= Kp .(1 + + Td .p)
ε(p) Ti .p
Cette structure n’est pas la meilleure à cause de la dérivée qui amplifie le
bruit dans les hautes fréquences. Il est plutôt préférable d’utiliser un
correcteur P.I.D filtré. Cependant, à titre illustratif, nous donnons le
calcul de la discrétisation de ce P.I.D.
1−z −1
En utilisant la relation p ≈ Te , nous obtenons :
T 2.Td Kp .Td
U(z) Kp .(1+ TTe + Tde )−Kp .(1+Te ).z −1 + Te .z −2
C (z) = ε(z) = i
1−z −1

Ce correcteur a alors pour forme :

U(z) r0 + r1 .z −1 + r2 .z −2
C (z) = =
ε(z) 1 − z −1
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Correcteurs P.I.D numériques
Correcteur P.I.D numérique

Te Td 2.Td Kp .Td
Avec : r0 = Kp .(1 + Ti + Te ), r1 = −Kp .(1 + Te ) et r2 = Te .

Algorithme de la commande P.I.D numérique :


Répéter :
Si instant d’échantillonnage, Alors :
< acquisition de y (k) > < acquisition de yc (k) >
ε(k) = yc (k) − y (k)
u(k) = r0 .ε(k) + r1 .ε(k − 1) + r2 .ε(k − 2) + u(k − 1)
u(k − 1) ← u(k)
ε(k − 1) ← ε(k)
< Application de la commande u(k) >
Jusqu’à fin de la commande.

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Correcteurs P.I.D numériques
Correcteur P.I.D filtré numérique

Correcteur P.I.D filtré numérique

Pour réaliser une structure P.I.D, il est préférable de prendre la structure


suivante :
U(p) 1 Td .p
= Kp .(1 + + )
ε(p) Ti .p 1 + TNd .p
La discrétisation de ce correcteur par l’intermédiaire de la relation
−1
p ≈ 1−z
Te donne :

U(z) Kp .(1+ TTe −N.s1 )+Kp .(s1 .(1+ TTe +2.N)−1).z −1 −Kp .s1 .(1+N).z −2
C (z) = ε(z) = i i
(1−z −1 ).(1+s1 .z −1 )

U(z) r0 +r1 .z −1 +r2 .z −2


Ce correcteur a alors pour forme : C (z) = ε(z) = (1−z −1 ).(1+s1 .z −1 )

Td
Avec s1 = Td +N.T e
, r0 = Kp .(1 + TTei − N.s1 ).
r1 = Kp .(s1 .(1 + TTei + 2.N) − 1) et r2 = −Kp .s1 .(1 + N)

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Correcteurs P.I.D numériques
Correcteur P.I.D filtré numérique

Algorithme de la commande P.I.D filtré numérique :


Répéter :
Si instant d’échantillonnage, Alors :
< acquisition de y (k) > < acquisition de yc (k) >
ε(k) = yc (k) − y (k)
u(k) = r0 .ε(k)+r1 .ε(k −1)+r2 .ε(k −2)+(1−s1 ).u(k −1)+s1 .u(k −2)
u(k − 2) ← u(k − 1)
u(k − 1) ← u(k)
ε(k − 2) ← ε(k − 1)
ε(k − 1) ← ε(k)
< Application de la commande u(k) >
Jusqu’à fin de la commande.

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I

Commande d’un processus du premier ordre par un P.I

La commande d’un processus du premier ordre par un P.I donne un


comportement en boucle fermée du second ordre. Nous allons examiner
deux cas possibles de cette correction :

On simplifie le pôle du processus par le correcteur et nous aurons


dans ce cas, un fonctionnement en asservissement du premier ordre.

On étudie le cas général et on place les deux pôles en boucle fermée.


Reprenons l’expression de la fonction de transfert en z d’un processus du
premier ordre muni d’un BOZ, et nous la mettons sous la forme :

b1 .z −1
G (z) =
1 + a1 .z −1

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I

- Comportement en premier ordre

En mettant le coefficient r0 dans l’expression de C (z), en facteur , nous


obtenons :
r0 .(1 + rr10 .z −1 )
C (z) =
1 − z −1
Si on simplifie (élimine) le pôle du processus par le correcteur, la fonction
de transfert en boucle ouverte de l’ensemble, devient :

r0 .b1 .z −1
C (z).G (z) =
1 − z −1

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I

Ceci implique un comportement en boucle fermée du premier ordre, régit


par la fonction de transfert suivante :

C (z).G (z) r0 .b1 .z −1


H(z) = =
1 + C (z).G (z) 1 + (r0 .b1 − 1).z −1

Figure – Commande d’un processus du premier ordre par un PI numérique

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I

Choix du modèle du premier ordre à suivre par l’ensemble


correcteur-processus :
Nous allons maintenant chercher un équivalent discret à un premier ordre
continu de la forme 1+T1 0 .p . En discrétisant cette fonction de transfert du
premier ordre avec un BOZ, nous obtenons une expression de forme
suivante :
(1 − λ0 ).z −1 − Te
P(z) = −1
avec λ0 = e T0
1 − λ0 .z
Fixer le pôle en boucle fermée de l’ensemble correcteur-processus, revient
à faire l’égalité de deux fonctions de transfert H(z) et P(z). Ceci
implique :
1 − λ0 = r0 .b1
Sachant aussi que la condition de simplification est réalisée
lorsque : rr10 = a1 Finalement, les paramètres donc du régulateur P.I
numérique, sont ainsi obtenus :
1 − λ0
r0 = et r1 = r0 .a1
b1

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I

- Comportement en second ordre

Reprenons l’expression de la fonction de transfert en z d’un processus du


b1 .z −1
premier ordre muni d’un BOZ, précédente G (z) = 1+a 1 .z
−1 associée à un

r0 +r1 .z −1
correcteur P.I défini par sa fonction de transfert en z : C (z) = 1−z −1

La fonction de transfert en boucle ouverte de l’ensemble, est :

r0 .b1 .z −1
C (z).G (z) =
1 − z −1
Le comportement en boucle fermée est régi par la fonction de transfert
du second ordre suivante :
C (z).G (z) b1 .r0 .z −1 + b1 .r1 .z −2
H(z) = =
1 + C (z).G (z) 1 + (a1 − 1 + b1 .r0 ).z −1 + (b1 .r1 − a1 ).z −2

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I

b1 .r0 .z −1 +b1 .r1 .z −2


H(z) = 1+p1 .z −1 +p2 .z −2 avec p1 = a1 − 1 + b1 .r0 et p2 = b1 .r1 − a1

Fixer le comportement en boucle fermée par l’intermédiaire de ses pôles,


revient à calculer les valeurs de p1 et p2 caractérisant le dénominateur.
Une fois celles-ci déterminées, les coefficients du correcteur sont données
par les relations suivantes :
1 − a1 + p1 a1 + p2
r0 = et r1 =
b1 b1
Si nous exprimons le dénominateur comme celui d’un second ordre
discrétisé (muni d’un BOZ), nous pouvons déterminer les paramètres p1
et p2 .

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I

Pour choisir la dynamique du second ordre à suivre par l’ensemble


correcteur-processus, nous suivons les règles suivantes :

Si la dynamique désiré est apériodique, il faut choisir deux


constantes du temps : T1 et T2 .
−T e −T e
λ1 = e T 1 , λ2 = e T 2 , p1 = −(λ1 + λ2 ), p2 = λ1 .λ2

Si la dynamique désiré est oscillatoire, il faut choisir la pulsation


propre ω0 et le coefficient d’amortissement ξ0 .
q
r = ξ0 .ω0 , c = ω0 . 1 − ξ02 , p1 = −2.e −r .Te . cos(Te .c), p2 = −2.e −2.r .Te

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D

Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D

Comme déjà vue dans un paragraphes précédente, un correcteur P.I.D a


la forme suivante :
R(z) r0 + r1 .z −1 + r2 .z −2 r0 .z 2 + r1 .z + r2
C (z) = = =
S(z) 1 − z −1 z.(z − 1)

Ce correcteur possède deux zéros et deux pôles fixes. Les trois


paramètres du correcteur permettent ainsi de régler trois pôles et/ou
zéros en boucle fermée.
Lorsque ce correcteur est associé à un processus du premier ordre,
nous aurons en boucle fermée, un comportement du troisième ordre
pour lequel les paramètres assureront le placement des pôles.

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D

Dans ce cas, la transmittance en boucle fermée sera régie par la


fonction suivante :
C (z).G (z) b1 .r0 .z −1 +b1 .r1 .z −2 +b1 .r2 .z −3
H(z) = 1+C (z).G (z) = 1+(b1 .r0 −a1 −1).z −1 +(b1 .r1 +a1 ).z −2 +b1 .r2 .z −3

Figure – Schéma bloc de la commande d’un processus du premier ordre par un


PID numérique.

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D

Par contre, avec un processus du second ordre, nous aurons quatre


pôles en boucle fermée et dans ce cas les trois paramètres du réglage
sont insuffisants et il ne sera possible de maitriser les quatre pôles.

H(z) =
b1 .r0 .z −1 +(b1 .r1 +b2 .r0 ).z −2 +(b1 .r2 +b2 .r1 ).z −3 +b2 .r2 .z −4
1+(b1 .r0 −a1 −1).z −1 +(b1 .r1 +b2 .r0 +a2 +a1 ).z −2 +(b1 .r2 +b2 .r1 −a2 ).z −3 +b2 .r2 .z −4

Nous allons donc nous intéresser ici à la commande d’un processus


modélisé par un un premier ordre.

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D

Comportement en troisième ordre

Avec un modèle du comportement du processus :

b1 .z −1
G (z) =
1 + a1 .z −1
Et un correcteur P.I.D filtré mis sous la forme :
R(z) r0 + r1 .z −1 + r2 .z −2
C (z) = =
S(z) 1 − z −1

Pour simplifier l’écriture, la fonction de transfert en boucle fermée du


troisième ordre sera mise sous la forme suivante :
C (z).G (z) b1 .r0 .z −1 + b1 .r1 .z −2 + b1 .r2 .z −3
H(z) = =
1 + C (z).G (z) 1 + p1 .z −1 + p2 .z −2 + p3 .z −3

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D

Avec :

p1 = (b1 .r0 − a1 − 1), p2 = (b1 .r1 + a1 ) et p3 = b1 .r2


Pour déterminer les paramètres du correcteur, il faut tout d’abord fixer
les trois pôles en boucle fermée. Une fois ces pôles sont fixés par
l’utilisateur, les paramètres p1 , p2 et p3 seront définis.
En résolvant ces trois dernières équations, nous obtenons :
1 + a1 + p1 p2 − a1 p3
r0 = , r1 = et r2 =
b1 b1 b1

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D

Choix du fonctionnement en boucle fermée :


Comme un choix du fonctionnement en boucle fermée, nous pouvons
fixer une dynamique principale du second ordre à la quelle sera associée
une faible constante de temps.

C (z).G (z) b1 .r0 .z −1 + b1 .r1 .z −2 + b1 .r2 .z −3


H(z) = =
1 + C (z).G (z) 1 + p1 .z −1 + p2 .z −2 + p3 .z −3

b1 .r0 .z −1 + b1 .r1 .z −2 + b1 .r2 .z −3


= 0 0
(1 + p1 .z −1 + p2 .z −2 ).(1 + λ0 .z −1 )
Nous choisissons une constante de temps faible T0 qui fixera le paramètre
Te
λ 0 = e T0 .

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du premier ordre par un P.I.D

Par l’intermédiaire de la pulsation propre ω0 et du coefficient


0 0
d’amortissement ξ0 , les coefficients p1 et p2 se calculent comme suit :
q
0 0
r = ξ0 .ω0 , c = ω0 . 1 − ξ02 , p1 = −2.e −r .Te . cos(Te .c), p2 = e −2.r .Te

Les paramètres p1 , p2 et p3 vaudront alors :


0 0 0 0
p1 = p1 + λ0 , p2 = p2 + λ0 .p1 et p3 = λ0 .p2

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Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du second ordre par un P.I.D filtré

Commande d’un processus du second ordre par un P.I.D


filtré

Nous envisagerons, avec le P.I.D filtré, la même approche que pour le


correcteur P.I.
Le correcteur P.I.D filtré est du second ordre. Si nous voulons
maitriser complètement le comportement en boucle fermée, le
processus devra être du même ordre.
Dans le cas d’une simplification entre les pôles du processus et les
zéros du correcteur, le comportement en boucle fermée sera régi par
un second ordre.
Dans le cas contraire, nous aurons un quatrième ordre dont les
quartes pôles peuvent être fixés. Ce deuxième cas aboutissant à des
relations lourdes à gérer, nous traitons donc seulement la première
proposition.

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Correction des systèmes échantillonnés
Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du second ordre par un P.I.D filtré

Comportement en second ordre

Avec un modèle du comportement du processus :

b1 .z −1 + b2 .z −2
G (z) =
1 + a1 .z −1 + a2 .z −2
Et un correcteur P.I.D filtré mis sous la forme suivante :
R(z) r0 + r1 .z −1 + r2 .z −2
C (z) = =
S(z) (1 − z −1 ).(1 + s1 .z −1 )

La simplification des deux pôles du processus par les deux zéros du


correcteur donne la fonction de transfert :
r0 .b1 .z −1 + r0 .b2.z −2
C (z).G (z) =
1 + (s1 − 1).z −1 − s1 .z −2

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Correction des systèmes échantillonnés
Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du second ordre par un P.I.D filtré

Le comportement en boucle fermée sera régi par un second ordre dont


nous fixerons les pôles :
C (z).G (z) r0 .b1 .z −1 + r0 .b2 .z −2
H(z) = =
1 + C (z).G (z) 1 + (s1 − 1 + r0 .b1 ).z −1 + (r0 .b2 − s1 ).z −2
r0 .b1 .z −1 + r0 .b2 .z −2
=
1 + p1 .z −1 + p2 .z −2
La condition de simplification des pôles du processus fournit les deux
premières équations :
r1 r2
a1 = et a2 =
r0 r0

Figure – Commande d’un processus du second ordre par un PID filtré


numérique.
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Correction des systèmes échantillonnés
Correcteurs P.I.D numériques
Commande d’un processus du second ordre par un P.I.D filtré

Si maintenant nous fixons, pour les deux pôles, la pulsation propre ω0 et


le coefficient d’amortissement ξ0 , nous obtenons les deux coefficients du
dénominateur.
q
r = ξ0 .ω0 , c = ω0 . 1 − ξ02 , p1 = −2.e −r .Te . cos(Te .c), p2 = e −2.r .Te

Les deux deux conditions sur les pôles en boucle fermée s’exprime par les
relations suivantes :

p1 = s1 − 1 + r0 .b1 et p2 = r0 .b2 − s1

La résolution de ces équations donne :


1 + p1 + p2
r0 = , r1 = a1 .r0 , r2 = a2 .r0 et s1 = r0 .b2 − p2
b1 + b2

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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

Synthèse d’un système à réponse plate

Il s’agit de concevoir un système échantillonné pour lequel, l’erreur, par


exemple à un échelon, s’annule au bout d’un nombre fini et minimal de
périodes d’échantillonnage, pour demeurer nulle ensuite.

Figure – Exemple d’une réponse plate.

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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

Nous allons utiliser cette logique afin d’obtenir un correcteur pour le


système échantillonné suivant :

Figure – Correction numérique en série

En posant G (p) = Bo (p).P(p), la transmittance du système corrigé


s’écrit :
S(z) C (z).G (z)
H(z) = =
E (z) 1 + C (z).G (z)
H(z) 1
C (z) = .
1 − H(z) G (z)

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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

Pour déterminer H(z), il faut imposer la réponse indicielle souhaitée.


On a : ε(z) = E (z) − S(z)
Et, la transformée en z de l’entrée supposée échelon, est :
z
E (z) =
z −1
z
⇒ ε(z) = E (z) − E (z).H(z) = (1 − H(z))
z −1
La condition de la régulation, impose alors :

lim ε(n) = lim (1 − z −1 ).ε(z) = 1 − H(1) = 0


n→+∞ z→1

⇒ H(1) = 1

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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

La condition d’une réponse plate, exige que s(nT ), donc aussi


u(nT ), se stabilise au bout d’un nombre n fini de périodes
d’échantillonnage.
Pour écrire cette condition, considérons la variation du signal de
commande :

4u(n.T ) = u(n.T ) − u((n − 1).T )

La condition 4u(n.T ) = 0 à partir d’une certaine valeur finie de n


équivaut à la condition :

X
Z [4u(n.T )] = 4u(n.T ).z −n
n=0

Soit un polynôme comportant un nombre fini de termes.

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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

Or :
Z [4u(n.T )] = Z [u(n.T )] − Z [u((n − 1).T )]
= (1 − z −1 ).Z [u(nT )] = (1 − z −1 ).U(z)
et :
S(z) E (z).H(z) z H(z)
U(z) = = = .
G (z) G (z) z − 1 G (z)
Donc :
H(z)
Z [4u(n.T )] =
G (z)
NG (z)
En posant : G (z) = DG (z) , on peut écrire :

H(z).DG (z)
Z [4u(n.T )] =
NG (z)

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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

⇒ Z [4u(n.T )] sera un polynôme si et seulement si, H(z) est de la


forme : H(z) = K (z).NG (z) Alors :

Z [4u(n.T )] = K (z).DG (z)

Enfin, pour que la réponse plate soit obtenue en un nombre minimal


de périodes d’échantillonnages, il faudra que le polynôme
Z [4u(n.T )] soit de degré minimal, ce qui amène à la condition :

K (z) = k0 = constante

N.B. : Tous les polynômes considérés, bien que notés H(z), K (z),
..., sont des polynômes de la variable z −1 .

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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

Exemple :
Considérons un processus d’une fonction de transfert continue
45
P(p) = p.(p+4) :

Figure – Correction numérique en série

Nous voulons appliquer les résultats précédents pour déterminer un


correcteur numérique à réponse plate, à mettre en série avec le processus.
H(z) 1
C (z) = .
1 − H(z) G (z)
45 0, 2.(z + 0, 885)
G (z) = Z [Bo (p). ]= 2
p.(p + 4) z − 1, 67.z + 0, 67
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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

⇒ k0 .NumG(z) = k0 .0, 2.z −1 (1 + 0, 885.z −1 )


D’après les résultats précédents, nous avons :
H(z) = k0 .NumG(z)
et H(1) = 1 ⇒ k0 .0, 2.(1, 885) ⇒ k0 = 2, 65
Soit finalement :
H(z) = 0, 53.z −1 + 0, 47.z −2
Et, en reportant les expressions de G (z) et de H(z) dans celle de C (z),
nous obtenons :
2, 65.(1 − 0, 67.z −1 )
C (z) =
1 + 0, 47.z −1

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Correction des systèmes échantillonnés
Synthèse d’un système à réponse plate

Soit, aussi :
U(z) 2, 65.(1 − 0, 67.z −1 )
= C (z) =
ε(z) 1 + 0, 47.z −1
La réalisation effective de ce correcteur à l’aide d’un calculateur
consisterait à programmer l’équation aux différences suivante :
un = 2, 65.εn − 1, 78.εn−1 − 0, 47.un−1
Les valeurs de la sortie aux instants d’échantillonnage sont obtenues à
partir de l’équation aux différences déduite de :
S(z)
H(z) = E (z) = 0, 53.z −1 + 0, 47.z −2

Soit :
sn = 0, 53.en−1 + 0, 47.en−2

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Synthèse d’un système à réponse plate

Nous obtenons alors, le tableau suivant :

n 0, 53.en−1 0, 47.en−2 sn
0 0 0 0
1 0, 53 0 0, 53
2 0, 53 0, 47 1
1 0, 53 0, 47 1
L’erreur aux instants d’échantillonnage est nulle au bout de seulement
2.T.

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Synthèse d’un système à réponse plate

Merci pour votre attention

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