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Le Process Le Raclage. Manuel de Formation Cours Exp-Pr-Pr100 Révision 0.1
Le Process Le Raclage. Manuel de Formation Cours Exp-Pr-Pr100 Révision 0.1
LE RACLAGE
MANUEL DE FORMATION
COURS EXP-PR-PR100
Révision 0.1
Exploration et Production
Le Process
Le Raclage
LE PROCESS
LE RACLAGE
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................5
2. LES FONCTIONS DU RACLAGE....................................................................................6
2.1. INTRODUCTION.......................................................................................................6
2.2. LE BUT DU RACLAGE .............................................................................................7
2.3. LE PRODUIT FINI ...................................................................................................10
2.3.1. Le Brut.............................................................................................................10
2.3.1.1. Les bruts paraffiniques ...............................................................................10
2.3.1.2. Les bruts asphalténiques ...........................................................................11
2.3.2. Le gaz..............................................................................................................11
2.3.3. L'eau................................................................................................................12
2.3.4. Les produits finis .............................................................................................12
2.4. EXERCICES ...........................................................................................................14
3. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU RACLAGE .....................................................16
3.1. TERMINOLOGIE.....................................................................................................16
3.2. FONCTIONNEMENT ..............................................................................................17
3.3. EXERCICES ...........................................................................................................18
4. LES DIFFERENTS TYPES DE RACLEURS .................................................................19
4.1. FONCTION NETTOYAGE (CLEANING).................................................................19
4.1.1. Les « Mandrel Pigs ».......................................................................................20
4.1.1.1. Les standards.............................................................................................21
4.1.1.2. Les BIDI .....................................................................................................21
4.1.1.3. Les multidiamètres .....................................................................................22
4.1.2. Les « Foam Pigs » ..........................................................................................23
4.1.2.1. Les standards.............................................................................................23
4.1.2.2. Les BIDI .....................................................................................................24
4.1.3. Les « Solid Pigs » ou « Solid Cast Pigs » ou « One-piece Cast Pigs » ...........24
4.1.3.1. Les standards.............................................................................................24
4.1.3.2. Les BIDI .....................................................................................................25
4.1.3.3. Les Multidiamètres .....................................................................................25
4.1.3.4. Les Sphères ...............................................................................................25
4.1.4. Les « Gel Pigs » ..............................................................................................26
4.2. FONCTION ETANCHEITE (SEALING) ...................................................................27
4.2.1. La séparation des fluides (BATCHING)...........................................................27
4.2.2. Le swabbing ou pistonnage.............................................................................28
4.2.3. Racleur utilisé pour la fonction sealing ............................................................28
4.2.3.1. Mandrel pig ................................................................................................28
4.2.3.2. Foam-Pigs..................................................................................................30
4.2.3.3. Solid Cast Pigs...........................................................................................30
4.2.3.4. Les Sphères ...............................................................................................31
4.2.3.5. Gel Pigs......................................................................................................31
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Exploration et Production
Le Process
Le Raclage
1. OBJECTIFS
2.1. INTRODUCTION
On raconte que le premier racleur n'aurait été qu'un ballot de paille bardé de barbelés et
lancé pour déparaffiner une ligne.
Puis l'exploitation et le transport du gaz, avec les problèmes de bouchons liquides est
apparu par la suite. Les pipes à eau industrielle et eau potable sont de nos jours les très
gros utilisateurs de racleurs mousses.
Lorsque l’on parle de raclage d’un pipe, on a l’habitude de penser au nettoyage d’un pipe.
Cependant, il existe différents types de racleurs qui auront différentes fonctions selon les
besoins rencontrés sur les sites.
Ceci implique :
s'il s'agit d'un effluent gazeux, éviter les bouchons liquides qui, d'une part
augmentent la ∆P dans le pipe, et d'autre part peuvent, par leur volume à
l'arrivée, engorger les unités de traitement et provoquer l'arrêt du pipe,
Or sauf cas très particulier de transport de produits raffinés, il est habituel de trouver dans
une conduite d'hydrocarbure :
encore des pigs seront lancés. On voit également des pipes changer d'effluent,
passer du brut au gaz, ou aux produits finis et inversement. Les opérations
commenceront toujours par une inspection, précédée d'un nettoyage.
Pour effectuer ces raclages, nous utiliserons différents types de racleurs que nous avons
l’habitude de classer en deux groupes :
Figure 7 : Racleur
conventionnel de
nettoyage
Les racleurs dits intelligents : mis au point pour donner des informations sur
l'intégrité physique d'un pipe (corrosion, écrasement etc...).
2.3.1. Le Brut
Il existe une infinité de bruts qui, peuvent presque tous présenter des problèmes de
raclage. Les uns contiennent des paraffines en quantité notable d'autres des asphaltes.
On peut y trouver une certaine proportion de gaz dissous, de l'eau plus ou moins salée et
des matériaux solides provenant du gisement (sable, carbonates, etc...).
les paraffiniques
les asphalténiques.
Ceci explique également que cette notion puisse varier suivant le lieu de production. Si
l'on considère, par exemple, le Golfe de Guinée, il faudra atteindre des teneurs nettement
plus importantes ( 9-10 %) pour que les difficultés liées aux paraffines apparaissent" J.L.
VOLLE : Problèmes de production rencontrés avec les bruts paraffiniques - 1982.
On sait :
que ces asphaltènes y floculent dès que la pression est inférieure à 4,0-4,5 bars
et à 60°C (point de bulle : 4,6 bars abs à 53°C),
qu'à basse température. 20°C, le dépôt est mou et pompable ; par contre, à
haute
température, 50-60°C, il est dur et très difficile à racler. De plus, avec le temps
cette dureté augmente. Aussi par exemple, dans le 8" de 11 km entre
LAGRAVE et VIC-B1LH, un raclage bi-mensuel est suffisant (température du
pipe : 20°C maxi),
2.3.2. Le gaz
La plupart des unités de traitement du gaz, ont éliminé les dépôts, souvent durs, que l'on
rencontrait autrefois.
Plus classique, sont les condensats déposés en points bas, sur les lignes on shore
comme offshore. Ces bouchons peuvent se déplacer brutalement en "slugs". Leur
fréquence, comme leur volume, sont difficilement modélisables.
2.3.3. L'eau
Quand on transporte de l'eau de gisement et/ou de lavage du brut, en dehors des dépôts
générés par la corrosion du pipe, on peut rencontrer des problèmes de sable (de
gisement), des carbonates, des sulfates etc... souvent dus à des incompatibilités de ces
eaux.
Le nettoyage chimique des dépôts minéraux du type carbonate ou sulfate de calcium, par
utilisation d'acides, nécessite l'arrêt du pipe, donc de la production qui y transite. De plus,
la vidange des acides et leur élimination n'est pas chose aisée.
Les pipes à produits finis sont en général de faible diamètre < 24" et de longueur
moyenne.
Les vitesses sont moyennes à faibles, la pression inférieure à 100 bars. Pour le gaz, seul
le commissioning exige du raclage, pour nettoyage et séchage poussé.
2.4. EXERCICES
1. Dans un pipe, les pertes de charges doivent être les plus grandes possibles.
Vrai
Faux
Vrai
Faux
3. Citer trois fonctions que doit assurer le raclage pendant la phase d’exploitation d’un
pipe.
Conventionnel
Instrumenté
Conventionnel
Instrumenté
5à6%
50 à 60 %
Vrai
Faux
Un racleur conventionnel
Un racleur instrumenté
Un racleur BIDI
3.1. TERMINOLOGIE
Dans un souci de clarté, et parce qu'ils sont couramment utilisés par les fournisseurs
comme par les exploitants, nous utiliserons un certain nombre de termes anglo-saxons. Ils
sont listés ci-après avec quand cela paraît nécessaire un bref commentaire.
PIG : terme générique désignant tous les pistons, racleurs, sphères, mousses, transitant
dans un pipe, quelle que soit leur fonction.
CONVENTIONAL PIG : se dit d'un pig aux fonctions physiques telles : nettoyage,
séchage, séparation, etc..., à l'exclusion des intelligents pigs et gel pigs.
INTELLIGENT PIG : traduit par racleur instrumenté. Sa fonction est de fournir des
informations sur l'intégrité d'un pipe : corrosion interne et externe, ovalisation etc... .
GEL PIG : bouchon liquide visqueux, généralement à base de polymères, utiisé pour
l'enlèvement des débris ou améliorer une étanchéité. Ces gel pigs dans certains cas sont
biodégradables.
FOAM PIG : c'est un pig en mousse, appelé quelquefois POLLY PK3, constitué d'un corps
cylindrique en mousse de polyuréthane, de densité variable et dont le revêtement de
surface varie suivant les modèles.
MANDREL PIG : il est constitué autour d'un mandrin central sur lequel on fixe à volonté :
coupelles, disques, brosses, etc... suivant la fonction à laquelle on le destine. Appelé aussi
MECANICAL PIG
BIDI pour BIDIRECTIONAL PIG : pig symétrique, pouvant travailler dans les 2 sens, donc
équipé de disques d'étanchéité et non de coupelles.
MULTIDIAMETER PIG : pig pouvant transiter dans un pipe dont le diamètre n'est pas
constant. Ex : pig 8" - 10"
BATCHING PIG ou SEPARATION PIG : piston dont le rôle est de séparer deux effluents
différents transitant dans une même ligne.
PIG BY-PASS : c'est la fuite accidentelle ou volontaire d'effluent à travers un pig. Cette
fuite se fait d'arrière en avant du racleur, soit l'inverse.
3.2. FONCTIONNEMENT
Nettoyage
Etanchéité
Calibrage
Commissioning / décommissioning
Cette intervention sera réalisée, la plupart du temps (sauf gel pigs) sans arrêt de
production.
3.3. EXERCICES
« Sa fonction est de fournir des informations sur l'intégrité d'un pipe : corrosion
interne et externe, ovalisation etc... . »
Nettoyage
Etanchéité
Calibrage
Commissioning / décommissioning
La fonction nettoyage se défini comme l'enlèvement de tous les dépôts, quelle que soit
leur origine ou nature, qui encombrent un pipe.
la vitesse du racleur,
Mais la relation entre chacun de ces paramètres, ainsi que leur importance respective,
n’est pas évidentes.
Le dessin du racleur est évidemment primordial. Le BIDl est considéré comme très
performant par de nombreux opérateurs sans toutefois faire l'unanimité.
Le frottement métal sur métal peut endommager la paroi d'un pipe. Pour beaucoup, cela
met en cause l'emploi des brosses métalliques et les corps des racleurs non protégés.
Les pipes multidiamètres, si le rapport entre les diamètres est important, posent un
problème.
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Exploration et Production
Le Process
Le Raclage
Ceux sont les plus connus. Ils existent dans tous les diamètres. Ils sont constitués à partir
d'un mandrin central, qui dans les petits diamètres peut n’être qu’une tige filetée, sur
lequel on adapte des coupelles ou des
disques pour assurer la motricité du racleur et
des brosses ou lame pour le nettoyage.
Il est également possible, à partir d’un même mandrin de fabriquer un racleur, avec
coupelles, brosses ou lames, de rajouter des coupelles pour augmenter son étanchéité, ou
d’en faire un batching avec n coupelles.
Les standards
Les Bidi(rectionnel)
Les multidiamètres
Ils sont composés d’un axe central, rigide ou souple, ou encore articulé, sur lequel sont
montées des coupelles assurant la motricité du racleur et des brosses ou des lames pour
le nettoyage.
Dans les petits diamètres, < 6", les brosses sont
généralement circulaires et s’enfilent sur l’axe
principal. Elles peuvent être très légèrement
surdimensionnées pour rattrapper l’usure dûe au
frottement.
On l’utilise en général sur des distances relativement moyennes. Il est prévu pour être
récupéré par un pompage inverse.
Quand il faut racler des pipes présentant des longueurs de diamètres différents, mais pas
plus de 2 diamètres, on utilise les multi
diamètres.
Ils sont constitués à partir d’un corps cylindrique en mousse de polyuréthane, avec une
face avant conique, tandis que la face arrière, concave et recouverte d’une peau en
polyuréthane dure assure l’étanchéité.
L’industrie propose toute une gamme de produits jouant sur la densité de la mousse et les
revêtements e surface. Ils sont à l’heure actuelle très utilisés, car pas chers, et du fait de
leur constitution, capables d’emprunter des réductions de diamètre importantes.
Toutefois, ils sont souvent indispensables comme premier racleur quand on veut
reconnaître un pipe, jamais raclé et non nettoyé depuis longtemps.
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Le Process
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4.1.3. Les « Solid Pigs » ou « Solid Cast Pigs » ou « One-piece Cast Pigs »
On voit même apparaître des hybrides, du type VANTAGE + type 2 CC-BR chez TD
Williamson où, à partir d’un solid pig pour batching, on a fait un « cleaning » par ajout de
brosses circulaires.
L’absence de coupelles fait que le BIDI est facile à mouler, d’où son prix
très abordable, et son succès.
L’emploi du multidiamètres est assez peu courant pour que sa réalisation, techniquement
peu facile, ne soit pas d’actualité.
Leur emploi est classique dans les boucles d’étalonnage, elles sont réservées à
l’élimination de bouchon liquide, pour les pipes à gaz, ou plus rarement au batching dans
les pipes liquides.
Ils sont assez souvent utilisés en fonction cleaning, non pas pour décaper une paroi, mais
pour transporter tous les débris d’un pipe avant commissionning et testing d’une ligne.
Autre chantier, 16" * 78 km : deux essai de nettoyage d’une ligne gaz par de l’eau et des
racleurs mécaniques se sont traduits par des bouchages (2 coupes sous-marines ont dû
être exécutées pour retirer les racleurs). Un cleaning gel plug, de même allure que le
précédent a remonté prés de 20 tonnes de solides.
En fin de compte leur emploi est très limité, tout au moins dans cette fonction cleaning. En
précomissionning, ils semblent plus attrayants, en particulier sur les lignes offshore où les
interventions sont difficiles et chères.
Le swabbing ou pistonnage
On y classe :
la vitesse du racleur, -
Il n’y a cependant pas de majorité qui se dégage sur les avis formulés concernant cette
relation.
Par contre, il est admis que si les pigs mousse sont réputés étanches, ils présentent un
inconvénient majeur, c'est d'être de vraies éponges à hydrocarbure donc dangereux à
manipuler et difficiles à éliminer.
Toujours dans les pipes à gaz, il vaut mieux éviter de lancer un pig abrasif (cleaning)
avant d'avoir éliminé toute la phase liquide. De nombreux coincements ont pour origine le
mélange des débris solides et des condensais et/ou eau, formant un mélange pâteux.
NB :Il est à noter que certains utilisateurs affirment que le contaminat est le même avec
ou sans pig ! Ils ne les utilisent donc plus.
Par définition, il n’y a pas de by-pass du corps du racleur. Mais dans certains cas, comme
par exemple pour évacuer des bouchons liquides d’un pipe à gaz (condensats), de façon à
éviter l’engorgement des slugs catchers, certains opérateurs mettent en service des by-
pass, ce qui laisse passer un certain débit de gaz, et réémulsionne le bouchon liquide
poussé par le racleur. De plus, cela permet de l’allonger dans le temps.
Standard pig
Dans le cas d’expédition d’un pig sur de longues distances, pour compenser l’usure des
coupelles, ou pour obtenir une étanchéité très poussée, on peut en augmenter le nombre.
On retombe alors dans le problème des coudes à rayon réduit.
BIDI
Si l’usage du BIDI, avec des disques d’étanchéité (sealing discs) de grand diamètre
permet de l’utiliser en fonction « cleaning », il n’est pas du tout adapté à la séparation des
fluides avec étanchéité de grande qualité.
Mais souvent, cette étanchéité parfaite n’est pas recherchée, que ce soit pour
l’encadrement d’un gel plug, où l’élimination d’un bouchon de condensats et/ou d’eau
comme écrit plus haut. Dans ce cas de nombreux opérateurs recommandent l’emploi du
BIDI du type ROSEN ou KOPP. L’ajout de by-pass, pour l’évacuation de slugs d’un pipe à
gaz a même été pratiqué (24 " ALWYN-FRIGG)
Multidiamètre
4.2.3.2. Foam-Pigs
Le pig mousse utilisé en fonction étanchéité, est le même que celui utilisé en cleaning,
excepté l’absence de revêtement de surface. Ici, le pig mousse est lisse.
C’est donc un cylindre avec un avant conique, ou pas, et la face arrière est elle seule,
revêtue d’une peau en polyuréthane dur faisant piston. La densité de la mousse varie de 1
à 10 lba/cuft en fonction de la distance à parcourir.
Son point fort, en dehors du prix, est son aptitude à négocier tous les coudes et réductions
de diamètre.
Mais son point faible, le plus important vient de son absence de revêtement donc sa très
grande fragilité. Il est courant de le voir « partir en morceaux » et de retrouver ceux-ci, plus
en aval, dans les capacités, compteurs et autres compresseurs.
Standard
On retrouve les mêmes pigs que pour le cleaning. En effet, ce sont dans les petit
diamètres ≤ 14 " que l’on utilise ces pigs qui sont équipés de 2 coupelles ou plus, moulés
en une seule pièce.
BIDI
Les Bidi, déjà décrits, sont les même que pour la fonction nettoyage.
Ils existent en taille ≤ 12 " et sont utilisés pour des distances assez courtes du fait de
l’usure des sealing discs, plus rapide que les coupelles.
Multidiamètre
Comme pour les mandrel pigs, on ne trouve pas dans les catalogues fournisseurs de
multidiamètres sous la forme « moulée – une pièce ».
Elles trouvent là leur utilisation la plus courante. La forme sphérique donc réduite de ce pig
permet, son stockage jusqu’à 5 ou 6 unités dans une gare, son lancement automatique et
sa réception de la même manière. De plus, elle peut-être lancée à partir d’une vanne de
lancement (ITAG-CAMERON-CIPEG).
Elles sont utilisées pour la séparation (batching) et l’élimination de slugs liquides, du gaz.
Leur étanchéité est considérée comme très moyenne mais leur solidité leur permet de
parcourir de longues distances.
Dans les diamètres ≤ 6 " on peut en trouver en configuration non « gonflables ». Signalons
à cet effet des opérateurs ayant éliminé l’emploi des sphères de leur chantier car plusieurs
d’entres elles avaient été « non gonflées ».
Le premier gel pig aurait été mis en place pour la réépreuve d’un pipe. Il fallait remplacer
l’huile du pipe par de l’eau et l’on craignait que l’envoi d’un pig conventionnel se traduise
par un blocage.
Le gel pig a permis la mise en place de l’eau, sans emploi de méchanical pig, et après
l’essai en pression, la remise en huile s’est faite de la même façon avec succès.
C’est un gauging pig classique, un mandrin et des disques métalliques usinés à 0.92% -
0.95% de l’ID.
Particularités : les disques sont en général montés souple sur des amortisseurs en
néoprène et surtout, le DETECTEUR est remorqué. Un blocage se traduit par une tension
sur le câble qui actionne une alarme.
le diamètre des disques doit être compris entre 92,5 et 95 % de l'ID pipe (ID
mini),
4.3.1.1. Standard
Ils sont construits autour d’un mandrin central équipé de 2 coupelles de propulsion. La
plaque de calibrage, en général une seule, est placée en tête du racleur, plaquée contre la
coupelle frontale.
Ce mandrin que l’on retrouve dans les autres fonctions, cleaning swabbing, etc… est
souvent équipé de by-pass. En fonction calibrage le ou les by-pass sont obturés sauf
exception.
4.3.1.2. BIDI
On trouve des BIDI gauging, où le disque de calibrage est monté à la place d’un disque
d’étanchéité.
Les BIDI étant en général formés d’un empilage de disques et de spacers permettent de
positionner un calibre en n’importe quelle position.
En effet, nous ne présenterons pas que le matériel mais feront un tour d’horizon en ce qui
concerne le racleur instrumenté.
Nous y présenterons notamment, les raisons de leur emploi, les contraintes liées à leurs
utilisations, les différents contrôles qu’ils peuvent effectuer, le coût de ce type de raclage
et les différentes applications.
Contrôler l’intégrité des artères que constituent les canalisations de transport,est une
nécessité qui n’est plus à démontrer, compte tenu de leur importance économique et
stratégique. Pour ce faire, le raclage instrumenté est un des modes d’inspection privilégié,
malgré son coût élevé, mis en oeuvre pour évaluer l’état de canalisation de quelques
dizaines, voire de centaines de kilomètres. L’objectif est l’identification de défauts pouvant
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Le Process
Le Raclage
conduire à une perte de confinement sous l’effet des contraintes auxquelles est soumise
une canalisation.
Longtemps dénommé raclage “intelligent”, cette technique est reconnue sous le terme
plus réaliste de raclage instrumenté. Elle consiste à “ausculter” l’état de la paroi de la
canalisation à l’aide de sondes portées par un racleur autonome, lui-même véhiculé par le
fluide transporté.
Une canalisation de transport peut être soumise à de multiples types d’agression d’origine
interne et externe, le principal étant la corrosion. Si des moyens d’investigation externe
peuvent être mis en oeuvre pour les identifier, seul le raclage instrumenté permet d’obtenir
une “image” intégrale de l’état de la paroi sur l’ensemble de la longueur d’une canalisation.
On conçoit que la recherche d’une perte d’épaisseur, s’étendant sur quelques mm2 ou
cm2 dans une canalisation de plusieurs hectares de surface développée, est un challenge.
Les spécificités des racleurs instrumentés et la fréquence de leur utilisation impliquent leur
mise en oeuvre par des contracteurs spécialisés. Leur nombre est de l’ordre d’une dizaine
sur ce marché en croissance, en partie due à des exigences réglementaires.
Le diamètre intérieur doit généralement être dans une tolérance de quelques pour cent,
les coudes doivent avoir un rayon de courbure important et les branches (té, Y) munies de
guides.
En phase d’exploitation, le passage d’un racleur instrumenté est précédé d’un programme
de raclage ayant pour but de préparer la surface interne de la canalisation et de limiter le
risque de blocage par une vérification de la géométrie interne.
Des racleurs de nettoyage permettent l’élimination des débris et dépôts de paroi pouvant
présenter un risque d’obstruction au racleur instrumenté, et d’interférence avec les
systèmes de mesure embarqués. La géométrie interne est contrôlée par passage d’un
calibre ou d’un racleur géométrique.
Dans des conditions extrêmes, les conditions opératoires sont à adapter pour ce qui
concerne le débit et la température. A ce jour, la limitation en température est de l’ordre de
65°C et le domaine de vitesse des racleurs instrumentés est de 0,5 à 4 m/s.
Dans le cas de canalisation de transport de gaz à haut débit, il est possible d’adapter un
module de contrôle de vitesse du racleur, par un système de by-pass, permettant
d’assurer son déplacement à une vitesse inférieure à celle du fluide, donc sans perte de
production.
Les défauts pouvant affecter l’intégrité d’une canalisation (perte de confinement) sont de
type géométrique, perte d’épaisseur ou fissure, aussi bien en interne qu’en externe.
Les défauts géométriques relèvent principalement d’agressions externes, tel qu’un impact
d’engin de travaux publics, dans le cas de canalisations à terre, ou de chocs lors
d’opérations marines, dans le cas de canalisations en mer. Les déformations, d’origine
mécanique, peuvent conduire à des niveaux de contraintes critiques affectant l’intégrité
d’une canalisation.
Les autres défauts ont pour origine la corrosion interne ou externe, avec fissuration et
pertes d’épaisseur généralisées ou localisées.
La corrosion externe est associée à des défauts de la protection primaire (constituée par
le revêtement externe) et à un manque d’efficacité/déficience de la protection cathodique.
Le risque de corrosion externe est plus élevé sur les canalisations enterrées qu’en mer, de
par la nature hétérogène de l’environnement. Dans certaines conditions de sols, une
canalisation enterrée peut être affectée par de la corrosion sous contrainte, génératrice de
fissuration externe.
La corrosion interne est associée à la présence d’eau liquide dans le fluide transporté et à
son pouvoir oxydant dû à la présence de CO2, d’H2S ou d’acides organiques. Elle peut
également être d’origine bactérienne.
Dans le cas d’H2S, la corrosion fissurante interne peut également être une source
potentielle de perte d’intégrité. Ce risque est écarté par la sélection d’une métallurgie et de
techniques de soudage adaptées.
Malgré les divers contrôles réalisés en phase de construction, certains défauts peuvent
subsister.
Ils doivent donc être identifiés et leur évolution éventuelle suivie en phase d’exploitation de
la canalisation.
Il y a donc lieu de les détecter, d’identifier leur position et bien sûr de les dimensionner,
pour en analyser l’impact sur l’intégrité de la canalisation, et pour définir les mesures
compensatoires (protection externe, traitement interne, consolidation localisée ou
réparation) assurant la continuité d’exploitation.
Les racleurs instrumentés destinés à contrôler l’état de la paroi d’une canalisation utilisent
les fuites de flux magnétique ou les ultrasons.
En l’absence de défaut, les lignes du flux magnétique sont parallèles et concentrées dans
la paroi. La présence d’une perte d’épaisseur perturbe les lignes de flux avec pour effet
une “fuite” d’une partie du flux magnétique hors de la paroi.
La détection de ces fuites magnétiques est assurée par des sondes positionnées entre les
pôles des aimants, au voisinage de la paroi sur toute la périphérie.
Ces sondes sont, soit du type bobine mesurant les composantes des variations du flux
magnétique, soit du type sonde à effet Hall mesurant les composantes du flux magnétique
de fuite.
La différentiation entre pertes d’épaisseur interne et externe est réalisée en utilisant, soit
des sondes de proximité en complément des sondes principales, soit un second réseau de
sondes positionnées en dehors des pôles des aimants, sensibles alors qu’aux défauts
situés en paroi interne.
La relation entre perte d’épaisseur et variation de flux magnétique est complexe, car
affectée par de multiples facteurs. L’analyse fait donc appel à des modèles
mathématiques, qui sont validés par des tests de calibration et ajustés avec les retours
d’expérience.
Le contrôle par flux magnétique présente les avantages de ne pas être affecté par le fluide
transporté. Il fournit un large spectre de détection de défauts et tolère un état de propreté
interne relativement sommaire. Cependant, la nature indirecte de la mesure, dans le cas
de configurations particulières, peut être un handicap à une interprétation fidèle de la
réalité.
Ultrasons
Les variations de ces distances permettent d’identifier les pertes d’épaisseur interne et
externe et de les quantifier.
Pour les canalisations de transport de gaz, le racleur instrumenté doit être maintenu dans
un bouchon de liquide, avec les contraintes opérationnelles associées.
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Le Process
Le Raclage
L’intérêt principal de cette méthode réside dans la nature directe de la mesure de perte
d’épaisseur et de la précision obtenue (0,1 mm), permettant en particulier un suivi plus fin
d’un phénomène de corrosion par inspections successives.
A noter qu’une technologie ultrasons sans couplant (EMAT “Electro Magnetic Acoustic
Transducer” ou transducteur acoustique électromagnétique) arrive sur le marché des
racleurs instrumentés.
Avec des modes d’application différents, les méthodes de fuite de flux magnétique et
ultrasons sont également à la base des racleurs instrumentés pour la détection de
fissuration initiée par fatigue ou par corrosion sous contrainte.
En fuite de flux magnétique, les principes de base sont identiques à ceux pour une perte
d’épaisseur, si ce n’est que la magnétisation est circulaire au lieu d’être longitudinale.
La précision de localisation a un effet direct sur les coûts induits par des investigations
directes de vérification ou de réparation. Ceci est particulièrement le cas des canalisations
sous-marines, pour lesquelles les coûts d’intervention sont élevés du fait des moyens mis
en oeuvre.
Figure 48 : Odomètre
La position précise d’un défaut est alors connue par rapport à la distance le séparant des
soudures d’extrémité du tube. La précision de positionnement ainsi obtenue est de l’ordre
de 100 mm.
Durant son transit dans la canalisation, le racleur instrumenté tourne de façon axiale. La
connaissance de son orientation par rapport à la génératrice inférieure, par un système de
pendule, permet d’accéder à la position angulaire de chaque élément détecté.
Les signaux recueillis par les différents capteurs sont enregistrés, avec traitement
préalable, dans un module mémoire du racleur instrumenté. Ces données sont
déchargées, à réception du racleur, pour une analyse assistée par ordinateur compte tenu
de leur quantité.
Cette analyse est ensuite complétée par une analyse “manuelle” pour les défauts les plus
critiques. Elle conduit à caractériser chaque élément détecté par sa position, sa situation,
son dimensionnement et sa nature (perte d’épaisseur, anomalie de construction, défaut de
soudure ou géométrique,…).
La criticité de pertes d’épaisseur est évaluée par rapport à des critères de tenue en
pression de la section de canalisation affectée, donnant l’état d’intégrité de la canalisation
et permettant de définir éventuellement les réparations nécessaires.
4.5.9. Coûts
Le coût d’une opération de raclage instrumenté pour vérification de perte d’épaisseur est
particulièrement élevé, et compris dans une plage de 1 à 10 €/m, en fonction du diamètre,
de la longueur de la canalisation et de sa situation géographique.
détection de fuite
Cette technologie est disponible depuis les années 70. Les premières utilisations de
racleur instrumenté chez Total E&P remontent à plus de 20 ans (ex. en 1981, sur le 20”
Yanga-Djeno au Congo et le 32” Frigg-MCP01).
Sur l’ensemble des filiales, neuf mille kilomètres ont été inspectés ou ré-inspectés
(canalisations de diamètre 6” à 42”, comme par exemple, plus de 50 pipelines en
Indonésie sur 1 100 km).
Plusieurs dizaines de canalisations, représentant plus d’un millier de kilomètres, ont ainsi
été vérifiées en 2004 par cette technique d’inspection, pour un coût de quelques MUSD
(onshore & offshore).
Les racleurs ultrasons ont été moins utilisés compte tenu des contraintes citées
précédemment, en particulier pour les canalisations de gaz.
Il est à noter, qu’au vu des sites opérés, les canalisations concernées sont principalement
offshore.
La vérification directe des résultats est donc difficilement réalisable, d’où la nécessité de
mettre en oeuvre les technologies disponibles les plus fiables.
Dans plusieurs cas, des pertes d’épaisseur ont pu être mises en évidence suffisamment
tôt pour permettre la définition et la réalisation de mesures préventives et correctives,
allant de la reprise locale de revêtement
externe au remplacement de tubes.
4.5.12. Conclusions
L’inspection par racleur instrumenté fait partie intégrante de la politique de suivi d’intégrité
des canalisations, en association avec les autres méthodes de surveillance.
Elle est mise en oeuvre sélectivement en fonction des risques propres à chaque
canalisation et de leur importance.
La fréquence de base de ce type d’inspection est de cinq ans, avec adaptation au niveau
de risque propre de chaque canalisation.
Malgré certaines limitations et son coût élevé, cette méthode est considérée comme la
plus efficace, techniquement et économiquement, pour le contrôle et le suivi d’intégrité de
paroi d’une canalisation sans interruption de son exploitation.
Elle doit être prise en compte en phase de conception sous peine de coûts importants
associés aux modifications nécessaires de la canalisation.
De plus, les évolutions des techniques de raclage instrumenté vers une fiabilité accrue en
détection et une amélioration de la précision, demeurent une nécessité pour une gestion
optimisée de l’intégrité des canalisations
4.6. GENERALITES
Du poids du racleur.
Le poids d’un racleur, surtout dans un pipe gaz, intervient sur la tenue des coupelles, donc
sur l’efficacité du nettoyage.
On voit apparaître des corps de racleur en aluminium pour permettre, par l’allègement du
racleur, un bon centrage du pig dans le pipe.
4.8. EXERCICES
15. La fonction nettoyage se défini comme l'enlèvement de tous les dépôts, quelle que soit
leur origine ou nature, qui encombrent un pipe.
Vrai
Faux
De la vitesse du racleur
Du diamètre du racleur
Vrai
Faux
Oui
Non
Oui
Non
Vrai
Faux
24. Parmi ces racleurs quel est celui qui n’est pas un solid pigs ?
A
B
C
Le pistonnage (SWABBING)
Faible
Moyenne
Elevée
Vrai
Faux
28. Quels sont les avantages des gels pigs par rapport au gel mécanique ?
En précommisionning
En fonction cleaning
Vrai
Faux
31. En phase d’exploitation, le passage d’un racleur instrumenté est précédé d’un
programme de raclage.
Vrai
Faux
Vrai
Faux
33. Le coût d’une opération de raclage instrumenté et compris dans une plage de :
1 à 10 Euros le kilomètre
1 à 10 Euros le mètre
Lignes d’enlèvement
Le Plan de circulation des Fluides (PCF/PFD) édité lors de la phase projet, présente
sous format simplifié, les principales lignes et capacités process ainsi que leurs
paramètres de fonctionnement principaux.
L’exemple de PFD (Process Flow Diagram) ci-dessous montre une gare racleur sur une
unité d’enlèvement.
Ce document édité lors de la phase projet, présente sous format beaucoup plus complexe
que le PFD, toutes les lignes et capacités process ainsi que tous leurs paramètres de
fonctionnement.
Une gare à racleurs permet l'introduction ou la réception d'un racleur dans un pipe, sans
en interrompre le débit.
Ceci concerne en particulier la recherche des points de corrosion (perte de métal) et leur
étendue.
Les équipements des nouveaux pipes doivent donc prendre en compte cette exigence et
les adapter à l'utilisation des racleurs instrumentés. Ces racleurs "intelligents" sont
nombreux et variés, il en existe plus de 30 modèles. Ils sont en général lourds, de plus
grande longueur et surtout plus fragiles que les racleurs de nettoyage.
5.4.1.1. Description
un té barré
une réduction
Pour les pipes à gaz : il y a une particularité c'est la BDV qui est plus importante que pour
l'huile : 1/6 de l'ID au lieu de 1/2 ou 3/4.
5.4.1.2. Longueur
5.4.1.3. Orientation
Les gares sont horizontales. L'exception à cette règle concerne les gares prévues pour
l'emploi de sphères qui sont inclinées pour permettre le roulage de la sphère. Une autre
raison pour justifier l'emploi des gares horizontales est la fragilité des "intelligent pigs".
A noter aussi, que les portes des sas, en particulier sur les grands diamètres, sont
lourdes, et donc difficiles, voire dangereuses à manipuler, quand elles ne sont pas dans
un plan vertical.
II n'y a pas de portes standard, chaque modèle a ses qualités propres et fait l'objet d'un
mode d'emploi spécifique.
5.4.2. Drains
Si les gares de départ ne nécessitent qu'un seul drain il est expressément recommandé
d'en prévoir deux sur les gares réceptrices, positionnées aux extrémités du barrel, Ceci
permet d'assurer une décompression aval pig et évite de nombreux accidents à l'ouverture
de la porte.
G.D. Engineering
P& E
INPIPE PRODUCTS
TD Williamson
Prématechnik etc...
Ces indicateurs de passage sont beaucoup plus utiles que d’aucuns ne le perçoivent.
S’il est assez aisé de détecter le lancement d'un racleur, au bruit, son arrivée n'est pas
évidente.
Aussi de nombreux opérateurs exigent deux indicateurs sur gare de réception (voir fig 57).
Il y a deux tvpes d’indicateurs : ceux à signal local (drapeau basculant) et ceux à indication
à distance.
Le contact racleur/indicateur de passage existe en deux types :
soit un petit piston faisant légèrement saillie dans le pipe et soulevé au passage
du racleur.
5.5. DIMENSIONNEMENT
Dans ce chapitre, nous aborderons le choix du racleur et principalement les questions que
l’on doit se poser pour le choisir.
Chaque fois que cela est possible, il faut prendre contact avec un ou plusieurs fabricants.
Que recherche-t-on ?
Si c'est un dépôt dur, du type carbonate, sulfate ou autre, le racleur sera du type à brosse,
à disques, à lames... .
S'il faut déplacer de l'eau, dans un pipe à gaz, on optera pour un swabbing.
La réponse n'est pas évidente, mais elle peut permettre de répondre à la suivante : quelle
quantité doit-on enlever ?
La dernière est très importante : Existe t-il un risque de blocage du racleur ? (par
bourrages)
Etat du pipe
Quel est le diamètre intérieur du pipe ? Il s'agit bien entendu du diamètre exact,
mini et max. et non du nominal. Si la ligne comprend des Tés et des coudes, il
est indispensable d'en connaître le diamètre intérieur.
La ∆P maxi au niveau du racleur est nécessaire pour calculer, connaître le diamètre des
buses si l'on veut utiliser un effet jetting.
Quel est le rayon de courbure des coude : 1,5 à 3 fois le diamètre ou plus ? Ces
coudes sont-ils rapprochés ? entre coudes et tés ? En principe pour éviter tout
problème cette distance minimale est la longueur du racleur.
Pour un intelligent pig comme pour un racleur conventionnel c'est un des facteurs les plus
importants. En dépendent :
l'efficacité du racleur,
Quelle est la distance à parcourir, c'est-à-dire, la longueur entre les 2 gares ? Pour un
intelligent pigs, il existe une distance maxi, pour les conventionnels, le nombre des
disques ou coupelles en dépendra et pour les foam pigs, la densité et le revêtement seront
concernés.
Conclusion
Pour conclure, on peut dire que sélectionner un racleur c'est opérer par élimination.
Un coude à 1,5 D éliminant les racleurs longs. Par contre, 2 coudes trop rapprochés
interdisent le racleur court, d'où un racleur articulé ? A ce niveau, il restera un certain
nombre de racleurs possibles.
Il faudra aborder les problèmes des risques de coincement, et enfin, les performances à
atteindre.
Remarque : le prix d'un racleur n'a pas été évoqué. C'est volontairement. Nous ne
pensons pas, que la différence de prix, somme toute assez faible, entre 2 pîgs, entre en
ligne de compte, quand on a envisagé risques et performances.
5.6. EXERCISES
Réducteur z z B
Pup z z D
Vanne de drain z z E
Vanne de by-pass z z F
Le fût de chargement z z G
Le manomètre z z H
F F F
F
F F F
Conventionnels
Intelligents
Verticale
Horizontale
Comme on a pu le voir précédemment, le raclage est utilisé pour le nettoyage des pipes
(entre autre). Ces pipes permettent d’amener l’effluent, du puits aux installations de
procédé, des installations process à des stockages (tanker, bac de stockage) et/ou des
raffineries.
On pourra donc dire que la localisation des gares racleurs se situe juste en amont ou en
aval de ces pipes.
Toutes les fonctions sont essentielles pour la production si l’on considère qu’elles sont
nécessaires pour réaliser les spécifications requises en sortie. Dans le cas du raclage, il
n’y a pas réellement de spécification à atteindre en sortie. Cependant, les problèmes liés
aux dépôts, à la corrosion, aux percements des pipes peuvent entraîner des arrêts de
production
De plus, cette fonction est néanmoins plus ou moins critique selon le site. C’est par
exemple, le cas du raclage des lignes subsea sur Girassol qui permet lors de l’arrêt des
installations procédées, de préserver (contre la formation d’hydrates) toutes les lignes
subsea en y effectuant un raclage par l’envoi d’un racleur suivi d’huile morte (huile
dégazée et déshydratée).
Dans ce cas la fonction raclage doit être disponible rapidement et est bien sur essentielle
pour la sauvegarde des installations sous-marines.
Pour s’assurer d’une Delta P suffisante sur le racleur pour qu’il puisse effectuer sa fonction
dans de bonne condition, il sera souvent
nécessaire d’utiliser une pompe.
7. LES AUXILIAIRES
En ce qui concerne le raclage, nous parlerons plus spécifiquement des gares racleurs et
des divers éléments nécessaires à son bon fonctionnement. Dans le chapitre qui suit nous
allons détailler les accessoires et lignes procédés environnant une gare racleur.
Les gares racleurs, même si elles peuvent se présenter sous des formes différentes
(figures 57 et 58), comportent des éléments identiques.
En général, les racleurs sont utilisés pour les fonctions de nettoyage, de drainage,
d'inspection et de calibrage de pipelines, aussi bien que pour la séparation de fluides
différents.
Pour lancer et recevoir les racleurs deux principes différents sont habituellement utilisés:
L'utilisation de vannes gare racleur exige seulement deux vannes spéciales pour lancer et
recevoir. Ce système, illustré figure 73, consiste en deux vannes gares racleurs, qui sont
installées directement dans le pipeline.
L'installation de gare racleur d’envoi et de réception ainsi que de by-pass n’est pas
nécessaire. De plus, seulement une vanne d'isolement est nécessaire à chaque station,
qui est la vanne ITAG elle-même. Ce système simple pour le lancement et la réception de
Support de Formation: EXP-PR-PR100-FR
Dernière Révision: 13/04/2007 Page 74 de 110
Exploration et Production
Le Process
Le Raclage
Elles peuvent être de différents types en ce qui concerne la fermeture. C’est un élément
essentiel du système puisqu’il met en liaison, lors de la mise en place et de la réception
d’un racleur, la gare racleur à l’atmosphère. Il faudra donc, bien sur, s’assurer de toutes
les précautions requises avant de l’ouvrir(Contrôle entre autre de la pression à l’intérieur
de la gare racleur).
La porte reliée au fût par l'intermédiaire d'une large charnière, est solidarisée avec celui-ci
par un système de clamp circulaire.
Il existe aussi des portes de type vanne ITAG qui fait office de gare racleur. Ce type de
gare décrite précédemment est de plus en plus utilisées.
7.2.2. Vannes
Figure 79 : Soupape
Le « Pig Sig » avertit l'opérateur lors du passage d'un racleur à un endroit déterminé. Il
surpasse tous les modèles précédents par sa simplicité et sa modularité. Cet indicateur
fiable et robuste est proposé en plusieurs configurations:
7.2.6. Manomètre
Figure 82 : Manomètre
7.2.7. Racleur :
7.3. EXERCICES
8. PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT
Certaines GM (Guides et Manuels) existent en ce qui concerne le suivi et l’inspection des
gares racleurs. Même si elles ne sont pas directement lié au travail de l’opérateur nous en
rappellerons quelques détails :
Chaque gare racleur doit faire l'objet d'un dossier contenant (tiré de la GM EXP-258) :
La règle d'or est : Il faut prévoir, l'imprévisible. La prudence doit être le leitmotiv constant.
Quand on lance un racleur, s'il s'agit d'une opération de routine, le suivi de son
déplacement n'est pas, et c'est la logique une obligation.
Par contre, dans le cas d'un "premier racleur", ou d'un racleur instrumenté, connaître son
emplacement devient indispensable : il faut prévoir son coincement.
A TERRE : l'opération est aisée et les fournisseurs proposent des transmetteurs. Intégrés
dans les pigs, et émettant des signaux basses fréquences. Un opérateur équipé d'un
récepteur peut localiser le racleur, ou détecter son passage : ROSEN, PIPE TRONIX,
etc...
On peut aussi détecter le passage d'un racleur en enregistrant une variation d'un champ
magnétique. On utilise pour cela la masse métallique du corps du racleur ou on équipe
celui-ci d'aimants permanents (cas des foam pigs).
Pour repérer un pig coincé, les aimants permanents sont nécessaires COULTER, MAC
ALPINE, etc...
Quelque que soit le racleur lancé il faut noter et enregistrer le maximum d'informations
concernant aussi bien le pig lui-même que le déroulement de l'opération. On peut lister
ces infos :
Le débit
Pendant la durée d'exploitation d'un pipe, le débit sera rarement constant. De plus, il
existe de nombreux pipes équipés de raccordements, collectant d'autres productions. Ce
qui se traduit, le long d'une ligne, par deux ou plus, débits différents, dans ce pipe à un
même instant.
En général, pour du brut, le débit exprimé en vitesse est inférieur à 4 m/seconde. Il peut
descendre au dessous de 1 m/s.
PIGGING CALCULATION
D 24 inch
D² 576 inch²
L 26 000 m
Q 180,000 mmscfd
T 85 ºC = 645 ºK
P 74 barg = 1 084 psig
V (gas) 3,41 m/sec
Time 2,1 hrs
41 X Q mmscfd X T ( Fº+460)
V (gas) = X 0.44704 m/sec
P (psig +15) X D² (inch)
0.008 X Q bbls/d
V (liq) = X 0.44704 m/sec
D² (inch)
II peut arriver, et c'est le cas dans les collectes des puits, que l'effluent ne soit pas
monophasique. Ceci créé des problèmes pour déterminer la vitesse d'un racleur.
De plus, dans un pipe relativement colmaté, ces dépôts peuvent freiner l'avancement du
racleur, augmentent la AP. La montée en pression en amont du racleur (derrière celui-ci)
peut modifier l'écoulement et provoquer à l'arrivée du pig, des bouchons très importants.
Cependant, pour déterminer le temps que va mettre un racleur pour passer de sa gare de
lancement à la gare d’arrivée, on utilise des petits logiciels, des règles du pouce ou encore
des abaques.
Après avoir fait tourner la vanne (boule) en position fermée, la gare racleur est isolé de la
pression du pipeline et la gare racleur fermée peut donc être ouverte.
Le racleur est inséré dans la vanne (boule) et après avoir fermé la porte de la gare, la
vanne est remise en position ouverte.
A partir de maintenant, le racleur effectue son trajet poussé par le flux du fluide.
Ce document précise des règles techniques d'exploitation des gares de racleurs dans le
but de :
Une gare racleur crée une zone 1 (secteur dangereux dans lequel une atmosphère
inflammable peut arriver dans le cadre d’une opération normale) jusqu'à une distance de
trois mètres.
Inspections périodiques,
Fût,
Vannes d’isolement,
Usure des filets sur les fûts et sur les portes à visser suite aux répétitions
d’actions de vissage et dévissage,
Envoi d’un racleur non adapté à la gare (diamètre, longueur), ou aux conduites
(té de by pass de gare placé trop près de la vanne d’isolement d’entrée),
8.4. EXERCICES
43. Pour quelle raison la température est un paramètre important pour le raclage ?
45. Y-a-t-il besoin d’une ligne de by-pass sur la vanne gare racleur ITAG ?
Oui
Non
47. Citer un risque lié aux matériels environnant les gares racleurs :
9. CONDUITE DU RACLAGE
9.1. MARCHE/ARRET
Pour se prévenir contre tout risque d’accident ou d’incident en utilisation d’une gare
racleur nous nous attacherons à suivre les procédures de raclage des sites. Néanmoins,
les phases préparatoire et opératoire ci-dessous respecte une logique d’exploitation.
Suivant le type d’effluent pouvant être véhiculé dans la gare racleur, par
exemple un produit dangereux (type H2S), prévoir un système de balayage et/ou
de rinçage par purge avec un autre produit (inerte ou non) : par exemple gaz
doux ou azote vis à vis de H2S ou encore eau industrielle traitée.
Attention ! : le racleur doit être considéré comme un élément étanche sous pression ; à
ce titre certains instruments et raccords devront être doublés, et situés vers chaque
extrémité de la gare.
Deux moyens de mesures de pression différents par leur situation (attention aux
fausses redondances liées par exemple à une partie commune de piquage),
Attention ! : Avant l’opération, s’assurer que la gare d’arrivée est positionnée pour
recevoir le racleur.
S’assurer que la pression lue est bien la pression contenue dans la gare.
Mise en place du racleur tête en avant, amené en butée contre la réduction de diamètre.
Mise en pression progressive avec contrôle visuel de l’étanchéité par la vanne d’entrée (C)
ou d’égalisation si existante,
Après avoir effectué ces opérations, vérifier le départ du racleur => indicateur de passage
du racleur déclenché (et bruit) ; noter l’heure et le jour de départ (et si possible la pression
de départ).
S’assurer que la pression lue est bien la pression contenue dans la gare
Fermeture de la vanne de
by-pass (B)
Réarmement du témoin
de passage du racleur (si
système existant)
Décompression de la gare par la vanne (D) et vidange de la gare par la vanne (E)
Il faudra avant tout respecter les consignes de mise à disposition du site. Cependant elles
sont semblables à la procédure d’ouverture d’une gare racleur avec un balayage à l’azote
et l’isolement de la gare racleurs par une deuxième vanne d’isolement lorsqu cela est
possible
Ce chapitre précise des règles techniques d'exploitation des gares de racleurs dans le but
de péréniser cet équipement par l’établissement de recommandations en terme de
maintenance (1°niveau, préventive et inspection),
la maintenance préventive,
l’inspection / contrôle.
Tout jeu de fonctionnement, toute usure ou déformation constaté sur les filetages, le
dispositif de verrouillage, les commandes manuelles, levier de commande, les charnières
et la potence, sera signalé et réparé pour le maintien en parfait état de fonctionnement de
la gare.
Le contrôle visuel vérifiera également l’absence de suintement lors des mises en pression.
Un graissage des parties mobiles, axes, paliers, boulonnerie et joint de porte, après
nettoyage préalable (portée de joint, …)
Elles porteront notamment sur les organes de la gare (fût, porte et vannes, système
d’égalisation et de décompression, soupape) avec des contrôles dimensionnels et des
réglages.
Le programme qui intègre les contrôles visuels des gares racleurs sera communiqué aux
responsables des sites concernés et fera l'objet d'un suivi formalisé.
Outre les contrôles visuels pratiqués par les producteurs avant chaque utilisation, les
gares de racleurs doivent faire l'objet de visites, mesures et essais périodiques.
tous les 12 mois pour les gares racleurs ayant une fréquence d’utilisation
supérieure à une fois par mois,
tous les deux ans pour les gares racleurs ayant une fréquence d’utilisation
inférieure à une fois par mois,
des épreuves hydrauliques seront effectuées au même titre que les capacités.
Epreuve hydraulique : elle est réalisée sur une durée de 1 heure minimum.
L’épreuve hydraulique fait l'objet d’un rapport qui est consigné dans le dossier de
l'appareil.
Les épreuves doivent être effectuées de préférence par des agents d'organismes agréés
(compétents dans ce domaine).
9.4. EXERCICES
Vrai
Faux
52. Les mesures de pressions défectueuses (manomètres donnant une mesure erronée,
bouchage de petit diamètre de raccorderie) font partie des causes fréquentes
d’accident liées à une mauvaise lecture de la pression nulle dans la gare.
Vrai
Faux
53. Avant l’opération, il faut s’assurer que la gare d’arrivée est positionnée pour recevoir le
racleur.
Vrai
Faux
54. Parmi les éléments de l’entretien premier niveau ci-dessous, lequel n’est pas à
effectuer ?
55. Quel équipement à t-on souvent l’habitude d’utiliser pour assurer une Delta P
suffisante sur le racleur pour qu’il puisse effectuer sa fonction dans de bonne condition.
56. Donner, en utilisant le nom des vannes, la chronologie des opérations pour installer un
racleur dans la gare. Ici, seules les vannes D et E sont isolées.
Installer le Racleur
10. TROUBLESHOOTING
Rappel de l'incident :
Bien que sans conséquence autre que la perte du bouchon de porte, cet incident (near
miss) présente une gravité potentielle très élevée.
But de l'intervention :
Une fuite de gaz au niveau du bouchon de porte avait été détectée en période de
production. L'opération consistait à rechercher et réparer cette fuite en profitant de l'arrêt
de la plate-forme.
Caractéristiques de la gare :
Gare à boule référencée DG 603 sur PID : Marque SRI, 4"x4"x4" série 900, Type RL,
Corps LF2, Interne CR13, N° de série 18.025, PMS 153 bar.
Nota : La gare est dite ouverte quand elle est à plein passage dans le sens de circulation
du fluide dans la conduite, elle est dite fermée quand la circulation dans la conduite est
interrompue.
Ces gares n'ont servi qu'une fois au démarrage fin 97/début 98. Noter qu'il nous a été
rapporté que des difficultés auraient été rencontrées lors de ces opérations mais nous
n'avons pu trouver de note à ce sujet sur le site.
Ces gares à boule n'avaient jamais été réouvertes depuis.
Conclusions de l’investigation :
Dans la mesure où les vannes de purge étaient ouvertes, il est difficile de comprendre la
montée en pression dans la chambre et l'incident. On est plutôt porté à faire l'hypothèse
d’un probable erreur opératoire de manipulation d'une ou de plusieurs de ces vannes.
Support de Formation: EXP-PR-PR100-FR
Dernière Révision: 13/04/2007 Page 99 de 110
Exploration et Production
Le Process
Le Raclage
Un troisième scénario, sans erreur de manipulation des vannes, peut également être
imaginé : que le débit de fuite par les vannes de purge ouvertes soit inférieur au débit
d'alimentation dû aux fuites des ESDVs non étanches.
On doit remarquer également l'utilisation d'une rallonge comme bras de levier pour
outrepasser les difficultés de manoeuvre occasionnées par les frottements mécaniques
engendrées par la pression.
Masse et rallonge font trop souvent partie de l'outillage classique et sont à bannir pour les
travaux d'ouverture de capacité pouvant être soumises à la pression.
Toutes vannes de purges ouvertes. Débit de fuite de l'ESDV supérieur au débit possible
des purges.
10.2. EXERCICES
11. GLOSSAIRE