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Benoit Gibert
Laboratoire Géosciences Montpellier
benoit.gibert@um2.fr
www.desteem.univ-montp2.fr
Programme
Cours 1 (02 avril):
I. Introduction: les matériaux qui nous entourent,
pourquoi les identifier?
II. Rayonnement et matière
III. L’état solide, les cristaux
ADN
Types de matériaux?
Nature du rayonnement?
Processus physiques mis en jeu??
Types d’interactions??
Traitement du signal?
Résultats…
Interactions entre rayonnement et matière
Rayonnements
EM, électrons,
neutrons, etc…
Atome
Electrons
Cristal
Et les rayons X, que nous apportent-ils?
Front d’onde
du rayon initial
Plans
atomiques
La diffraction
Une source secondaire est constituée par tout élément limitant le trajet
de la lumière. Ces éléments doivent alors être du même ordre de
grandeur que la longueur d’onde du rayonnement
Structure atomique
du diamant
Cristaux de glucose
Cristal de quartz
Des cristaux tout autour de nous: exemple des
roches
Roche: groupement naturel de minéraux et substances minérales sous
différents états physiques : ce sont des agrégats polycristallins et
polyphasés.
Saccahrose
(C12H22O11)
Protéines
cristallisées
Rôle de la structure atomique
Polymorphisme
Diamant graphite
Propriétés?
Fullérenes et nanotubes
Propriétés extraordinaires!
Exemple: la silice SiO2
Silice cristallisée:
la quartz
Les solides mal ordonnés
État amorphe: la disposition des atomes dans le solide n’est pas
organisée (ou organisée à très courte distance (de l’ordre du nm).
Simulation
numérique de
la structure
d’un verre
(IPGP -
minéralogie)
Cassure
conchoïdale
Opale
Structure des cristaux: historique
Loi de Romé de L’Isle
Ou loi de constance des angles dièdres (angle que font deux
faces d’un cristal) pour une même espèce minérale
α
α
Quartz (pseudo-hexagonal)
Haüy (fin 18eme
siècle)
Clivage de la calcite
Concept de maille
élémentaire: plus petit
volume représentatif du
solide
19éme siècle
Description conceptuelle et systématique des
milieux périodiques (Bravais)
20éme siècle
le fer cubique:
Atome de fer
(etc…)
Maille
cubique
centrée
Motif atomique?
Un atome
Plusieurs atomes
Une ou plusieurs
molécules
Structure de la Fosfomycine (antibiotique):
Halite
(NaCl)
Motif
B
A
nœud
(z)
c
plan
b
(…) (y)
rangées
a
(x)
Les 7 systèmes cristallins
c c
α b
β O b
a γ
a
a≠b
a≠c
α, β,γ quelconques et ≠90°
b≠c
Système monoclinique
c
c
β b
a β b
a
a≠b
a≠c α=γ =90° et β quelconque
b≠c
Système orthorhombique
c
c
b
a b
a
a≠b
a≠c
α= β = γ =90°
b≠c
Système quadratique
c c
b b=a
a
a
a=b
a≠c α= β = γ =90°
b≠c
Système rhomboédrique
c
b
a
a=b=c α= β = γ
Faces losangiques
Système hexagonal
b
a γ
a=b≠c
α= β =90 et γ=120°
Système cubique
a=b=c α= β = γ =90
Les 14 réseaux possibles (réseau de Bravais)
Conclusion:
Un cristal sera entièrement défini par:
Un motif atomique ou moléculaire qui se répète
périodiquement selon une maille élémentaire donnée.
La géométrie de sa maille: α, β, γ
Ses paramètres de maille = normes des vecteurs a, b et c
Chaque cristal aura des paramètres propres, dépendant de
la tailles des atomes qu’ils contient, de la compacité de leur
association, du type de liaison.
La connaissance de ses paramètres (par la mesure)
permet donc de déterminer un minéral.
B
A
Exemple en 2D
Famille 1
Famille 2
Famille 3
>infinités de familles
>Différences entre ces 3 familles?
Exemple de plans atomiques dans la halite
Exemples de plans
atomiques dans le
système cubique
faces centrées
d d
Distance interréticulaire d: distance entre deux
plans consécutifs
Famille 1
d1
2
m ille d2
Fa
Fam
ille 3
d3
Distance inter-réticulaires et paramètres de mailles
>Etant donnée la géométrie de la maille élémentaire, on
peut calculer les distances inter réticulaires de tous les
plans atomiques possibles
> Exemple de la halite en TD
a
Distances inter-réticulaires en fonction des
paramètres de maille
Syst. cubique:
relations simples
Diffraction= diffusion+interférences
Front d’onde du
rayon initial Fronts d’onde des rayons
diffusés par chaque atome
Plans
atomiques
(1D)
> Les rayons X frappent chaque atome avec une phase différente
> déplacement du nuage électronique par rapport au noyau des
atomes ; ces oscillations induites provoquent une réémission
d'ondes électromagnétiques de même fréquence.
> Les ondes sont « diffusées »
Analogie: fentes d’Young
Onde 1
Onde 2
Onde
résultante
Onde 1:E1=E01cos(ωt)
Onde 2: E2=E02cos(ωt+φ) > Le champ E résultant=E1+E2
Diffraction par
une fente
Diffraction+interférence
par une fente
Cas de plusieurs plans atomiques
λ2,θ2
λ3,θ3
Monocristal=
1 seul cristal
>Interférences si 2dsin θ=nλ. Si le cristal est fixe, les angles θ sont fixes
> Pour échantillonner un maximum de plans de d différentes, on envoie un
faisceau polychromatique (λ varie)
Cliché de diffraction d’un monocristal de
cuivre (système cubique. Notez la symétrie
de la figure, correspondant à celle du cristal)
Méthodes des poudres (Debye)
On fait varier l’angle θ en faisant intéragir les RX monochromatiques
avec des tous petits cristaux (<50µm) orientés aléatoirement.
Cristal 2
θ
Angle=2θ
θ d
θ
θ
d
Cristal 1 écran
> N cristaux sont orientés tel que pour un plan donné de distance interréticulaire
d, on ait 2dsin θ=nλ: on obtient des tâches formant un cercle.
Dispositif expérimental
Exemple de clichés sur poudres
θ
θ=0
Anneau de diffraction
2 Theta (degrés)
Préparation des échantillons
Production de la macromolécule/purification
cristallisation
Résumé: un dispositif assez simple…
Une procédure compliquée!
-
Conclusion
Cristaux de halite
maille élémentaire
Structure atomique (vert: chlore, cubique (cfc)
jaune: sodium)
Plans cristallographiques dans la halite
intensité
60 50 40 30 20
2 Theta (degrés)
Eau et gros
cations dans
les niveaux
interfoliaires
http://pubs.usgs.gov/of/2001/of01-041/htmldocs/images/m11patt.jpg
Kaolinites
Niveau
interfoliaire
peu disponible
http://pubs.usgs.gov/of/2001/of01-041/htmldocs/images/m11patt.jpg
Détermination des argiles
Mesurer la distance
interréticulaire des plans
atomiques parallèles au niveau
interfoliaire
Regarder si l’argile gonfle
lorsqu’on l’hydrate ou se
retracte lorsqu’on la sèche…
Distance entre
Si l’argile se modifie, les
deux plans
plans vont s’écarter ou se
atomiques de
rapprocher…
même nature
Phénomène visible en DRX
Smectites: argiles gonflantes
Pics de diffraction des plans
parallèles au niveau interfoliaire
http://pubs.usgs.gov/of/2001/of01-
041/htmldocs/images/m11patt.jpg
Calculer les distances interréticulaires si les RX ont pour longueur d’onde 1,54 Angström? Quel est
l’effet du traitement?
Pics de diffraction des plans
parallèles au niveau interfoliaire Kaolinites
http://pubs.usgs.gov/of/2001/of01-
041/htmldocs/images/m11patt.jpg
>identifier les formations argileuses (au sens large), affleurantes ou sub-affleurantes, établir une
cartographique numérique, homogène à l’échelle départementale.
>Les formations argileuses ainsi identifiées font ensuite l’objet d’une hiérarchisation en fonction de
leur susceptibilité vis à vis du phénomène de retrait-gonflement. Celle-ci est évaluée sur la base de
trois critères qui se recoupent plus ou moins :
- leur nature lithologique (caractérisée par l’importance et la disposition des termes argileux au sein de
la formation),
- composition minéralogique de leur phase argileuse (la proportion de minéraux gonflants de
type smectites ou interstratifiés étant estimée à partir de critères paléogéographiques et
d’essais de diffractométrie aux rayons X),
- leur comportement géotechnique (évalué par des essais de laboratoire parmi lesquels la valeur de
bleu, l’indice de plasticité ou le retrait linéaire).
La combinaison de ces différentes observations permet d’établir une carte de susceptibilité au retrait-
gonflement.
www.argiles.fr
Géologie du Gard: cartographie des terrains
comportant des argiles
Cartographie de l’aléa (dont dépend fortement le
type d’argile contenu dans les terrains)
Cartographie du risque associé au gonflement/retrait des
argiles (combinaison de l’aléa naturel et de la vulnérabilité)