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DIRECTION GENERALE DE LA POLICE REPUBLIQUE DU MALI

------------------------------ Un Peuple-Un But-Une Foi


DIRECTION DE LA FORMATION
-------------------------------------
ECOLE NATIONALE DE POLICE

COURS : DROIT PENAL SPECIAL

Theme : les infractions a


l’exploitation miniere

EXPOSE PAR : ELEVE COMMISSAIRE DE POLICE


Fousseyni KONARE
PROFESSEUR : M. Broulaye KEITA, MAGISTRAT A
LA COUR

Promotion -2013
PREPARE ET PRESENTE PAR ATTAHER AG ELMEHDI, INSPECTEUR DE POLICE

Chapitre I : NOTIONS DE BASE


A. Les usagers de la route et leurs moyens
B. Le réseau routier
C. La signalisation routière

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LES USAGERS DE LA ROUTE ET LEURS MOYENS

 Définitions usuelles :
Un usager est toute personne qui utilise la voie publique à pied, à dos d’animal (isolé en
troupeau attelé ou non ; de charge ou de selle) ou à l’aide de moyens automoteurs.
1. Le piéton : Toute personne se déplaçant naturellement à pied.
2. Un conducteur : Toute personne qui assure la direction des véhicules y compris les cycles
ou guide des animaux attelés, des bestiaux isolés ou en troupeaux, des animaux de trait, de
charge ou de selle.
3. Le cycle : Engin à deux roues au moins dépourvu d’un dispositif automoteur et qui avance
par la force musculaire (propulsion mécanique).
4. Le cyclomoteur : Engin à deux ou plus dont la cylindrée est inférieure 50 cm3 et la vitesse
ne doit pas dépasser les 50 km/h.
Exemple : Camico ; BB RS ; CT.
5. Le Vélomoteur : Engin à deux roues ou plus dont la cylindrée est supérieure ou égale à 50
cm3 et inferieure à 125 cm3 dont la vitesse peut dépasser 50km /h.
• Exemple: Yamaha (50; 90; 100); Djakarta.
6. La motocyclette ou motocycle : Engin à deux roues ou plus dont la cylindrée est supérieure
ou égale à 125cm3.
• Exemple : CG 125, VESPA, Side-car BMW etc.
7. Voiture légère ou poids léger : véhicule comportant dix places au plus dont le PTAC
(Poids Total Autorisé en Charge) est inférieur à 3T500.
8. Poids Lourds : véhicules à quatre roues ou plus dont le PTAC (Poids Total Autorisé en
Charge) est supérieur à 3T500.
9. Véhicule de transport en commun : véhicule pouvant transporter dix personnes ou plus y
compris le conducteur.
10. Engins Remorques ou Semi-remorques : Engins tractant une remorque dont le
PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) est compris entre 700 et 750 kilogrammes.
a. remorque : Tout véhicule destiné à être attelé à un véhicule à moteur.
b. Semi-remorque : Toute remorque destinée à être accouplée à une automobile de telle
manière qu’elle repose en partie sur celle-ci et qu’une partie appréciable de son poids et du
poids de son chargement soit supporté par ladite automobile.
c. Remorque légère : Toute remorque dont le poids maximal autorisé n’excède pas 750
kilogrammes.
d. Ensemble de véhicules : Des véhicules couplés qui participent à la circulation routière
comme une unité.
Exemple : véhicule de la CMDT pour le transport du coton.
11. Engins Spécialisés : Des machines outils de manutention ou de travaux publics
automotrices telles que :
 les tracteurs ;
 les bulldozers ;
 les carters pillards ;
 les graders etc. … 
NB : le poids total autorisé en charge (PTAC) ou le poids maximal autorisé (PMA) est le
poids du véhicule chargé déclaré admissible par l’autorité ayant délivré l’immatriculation.

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Le poids vide (PV) désigne le poids du véhicule sans équipage, sans passagers ni chargement,
mais avec son plein en carburant et son outillage normal à bord avec sa roue de secours.
La charge maximale autorisée (CMA) c’est la différence entre le poids total autorisé en
charge (PTAC) et le poids vide (PV).
« Un conducteur est toujours un usager de la route » ;
« Un usager de la route n’est pas nécessairement un conducteur ».

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LE RESEAU ROUTIER
I- La route et ses différentes parties :
1- Définitions :
Route désigne « toute l’emprise de tout chemin ouvert à la circulation publique». Elle permet
de relier entre elles deux agglomérations.
« L’agglomération désigne un espace qui comprend des groupes d’immeubles bâtis
contiguës ou et dont l’entrée et la sortie sont spécialement désignées comme telles le long de
la route qui le traverse ou qui le borde.
2- Les différentes parties de la route :
• La chaussée  : Désigne la partie de la route normalement utilisée pour la circulation
des véhicules. Une route peut comporter plusieurs chaussées nettement séparées les unes des
autres.
• La voie  : Désigne une quelconque des subdivisions de la chaussée ayant une largeur
suffisante pour permettre la circulation d’une file de véhicules, automobiles, matérialisées ou
non par les signalisations horizontales.
• L’accotement  : Désigne des bandes de terrain aménagées longeant chaque côté de la
chaussée et servant spécialement à la circulation des piétons, des animaux et au stationnement
des véhicules.
3- L’autoroute: désigne une route spécialement conçue et construite pour la
circulation automobile ne dessert pas les propriétés riveraines, et comporte pour deux
sens de circulation des chaussées distinctes qui ne croisent à niveau ni route, ni chemin
de fer, ni voie de tramways, ni chemin pour la circulation de piétons. Elle comporte des
bandes d’arrêt d’urgence et des brettelles de raccordements :
a- Bande d’arrêt d’urgence : Désigne, sur les autoroutes, la partie d’un accotement située en
bordure de la chaussée et spécialement réalisée pour permettre, en cas de nécessité absolue,
l’arrêt ou le stationnement des véhicules.
b- Brettelle de raccordement : désigne les routes reliant les autoroutes au reste du réseau
routier.
II-Classification des routes:
1- Administratif
Cette classification est fonction de l’administration (Etat, département, collectivité commune
etc.) chargée des financements, constructions et entretiens des routes.
Ainsi, nous avons des :
a- Routes d’intérêt national (RN) : dont la gestion incombe à l’Etat.
Ce sont :
 Les liaisons d’utilité publique pour l’ensemble de la nation ;
 Les liaisons routières entre deux chefs lieux de région ou entre un chef lieu de région et le
District de Bamako ;
 Les liaisons routières constituant un tronçon routier transafricain ;
 La liaison Inter - Etats ;
 La liaison routière d’importance économique majeure entre deux ou plusieurs régions.
b- Routes d’intérêt régional (RR) : qui relèvent de la Région ;
Ce sont :
 Les liaisons routières d’utilité régionales intéressant plusieurs cercles ;
 Les liaisons routières entre deux chefs lieux de cercles.

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c- Route ou voie d’intérêt local (RL) : relevant du cercle.


Ce sont :
 Les liaisons routières d’utilité subrégionale intéressant plusieurs communes;
 Les liaisons routières entre deux chefs lieux de communes.
d- Routes d’intérêt communal (RC) : relèvent de la commune.
Ce sont :
 Les liaisons routières d’utilité communale intéressant une seule commune;
 Les liaisons routières entre le chef lieux de la commune et les villages ou entre plusieurs
villages de la même commune.
2- Réglementaire
Réalisée en fonction de l’importance du trafic et des destinations, détermine certaines règles
de circulation (priorité de passage).Elle désigne des routes à grandes circulation et des
routes secondaires. Les routes à grandes circulation sont des routes sur lesquelles la
circulation doit être facilitée.
Routes secondaires : Toutes autres routes.
NB : Toutes les routes nationales ne sont pas classées « route à grande circulation ». Certains
chemins départementaux sont classés « route à grande circulation ».
Route à grande circulation :
Ce sont celles comprises dans la liste (Établie par le décret) des routes sur lesquelles la
circulation doit être facilitée,
Routes principales ;
Routes secondaires ;
Pistes automobilistes ;
Pistes cyclables ;
Pistes piétonnières.
III- La rue et ses différentes parties
1- Définition :
« La rue est le prolongement de la route en Agglomération  ».
Exemples : Avenues de l’OUA, de la NATION, la rue 14 etc.
2- Spécificités de la rue :
Comme la route, la rue comporte une ou plusieurs chaussées divisées elles-mêmes en deux ou
plusieurs voies.
En plus, la rue peut comporter des bandes et des pistes cyclables des trottoirs, des aires
piétonnes.
• Bande cyclable : Désigne une partie de la chaussée à plusieurs voies et exclusivement
réservée aux cycles, cyclomoteurs et vélomoteurs.
• Piste cyclable  : Désigne une chaussée exclusivement réservée aux cycles et cyclomoteurs
(elle est aménagée).
• Aire piétonne : désigne toute l’emprise affectée, de manière temporaire ou permanente, à la
circulation des piétons et à l’intérieur du périmètre de laquelle la circulation des véhicules est
soumise à des prescriptions particulières.
• Le trottoir : désigne l’accotement surélevé par rapport au niveau de la chaussée, délimité ou
non par une bordure et réservé à la circulation des piétons.
• Intersection : lieu de croisement ou de jonction à niveau de deux ou plusieurs routes.

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 Les intersections
On distingue, selon les formes, des intersections en T, en Y, en X, etc.
• Passage à niveau : Tout croisement à niveau d’une route et d’un chemin de fer ou d’une
tramway à plate- forme indépendante.
• Carrefour à sens giratoire : Désigne une place ou un carrefour comportant un « terre plein »
central matériellement infranchissable, ceinturé par une chaussée mise à sens unique par la
droite sur laquelle débouchent différentes routes et annoncé par une signalisation spécifique.

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LES SIGNALISATIONS ROUTIERES
A- GENERALITES  :
I- Définition et But:
L’expression « signalisations routières » indique l’ensemble du dispositif placé sur le réseau
routier afin de porter à la connaissance des usagers certains renseignements concernant les
dangers que comporte une route ou une rue, les distances séparant les localités, etc.
Donc de :
- Rendre la circulation plus sûre (sécurité) ;
- Faciliter l’allure et les manœuvres des usagers (fluidité) ;
- Porter à la connaissance des usagers les décisions de l’autorité compétente.
II- Caractéristiques d’une signalisation normale :
Une signalisation normale doit être :
 Conforme aux règles fixées par code de la route ;
 Implantée ou tracée selon les normes du code de la route ;
 Implantée ou tracée suivant une décision des autorités compétentes.
B- LES SIGNLISATIONS VERTICALES (Classification et description)
Elles regroupent les panneaux fixés sur des supports, les feux tricolores bornes et autres,
placés de façon parfaitement visibles sur le bord de la route, face au sens de la circulation
intéressée.
Selon la nature des renseignements donnés, il existe différents types de panneaux :
• Les panneaux de dangers ;
• Les panneaux de prescription absolue (interdiction ; obligation) ;
• Les panneaux de fin de prescription absolue ;
• Les panneaux de simple indication ;
• Les signaux lumineux ;
• Les bornes et signaux de jalonnement.
I- Les panneaux de danger :
But : Attiré l’attention des usagers sur les endroits dangereux de la route autrement dit
renseigner l’état de la largeur de la chaussée.
Description : Ils ont une forme triangulaire, pointe en haut, listel rouge, fond blanc ou jaune
avec motif bleu ou noir.

CHUTE DE PIERR VOIE RETRECIE DES DEUX COTES CHAUSSEE GLISSANTE

Il existe des signaux de danger de forme triangulaire pointe en bas.

PRESIGNALISATION DE PANNEAU DE STOP


NB : Après un panneau de danger, le conducteur doit diminuer sa vitesse, s’abstenir de
s’arrêter, de stationner ou de dépasser.

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II- Les signaux ou panneaux de prescription absolue:
But : Porter à la connaissance des usagers de la route, les instructions et obligations résultant
des mesures réglementaires. Sauf exception ces panneaux marquent la limite à partir de la
quelle les prescriptions qu’ils signalent doivent être observées.
1- Panneaux d’interdiction
Ils sont de forme circulaire listel rouge, fond blanc, motif bleu ou rouge.

Passage interdit interdiction de tourner à droite Interdit de faire demi tour Accès interdit aux piétons

Sens interdit
2- Les panneaux d’obligation :
• Ils sont de forme circulaire, listel bleu- ou blanc, fond bleu- symbole rouge ou blanc.
NB : Les usagers ont l’obligation absolue du respect de ces panneaux.
3- Panneaux d’indication
Ils ont une forme carrée, fond bleu ou blanc, sans ou avec listel bleu, symbole ou inscription
en blanc, rouge ou noir.
• Exemples :
 Parc de stationnement ;
 station taxi ;
 hospital.
4- Les panneaux de direction
Ils indiquent aux usagers un itinéraire à suivre. Forme carrée ou rectangulaire avec ou sans
pointe, flèche triangulaire.

5- Les panneaux de localisation


But : Permettre aux usagers de déterminer leur position en leur indiquant les noms des
localités ou des voies d’eau qu’ils rencontrent ainsi que celles des forêts. Ils ont une forme
rectangulaire avec ou sans cartouche, fond blanc ou crème, listel, inscription bleue.
III- Les signaux lumineux :
Il s’agit des feux alternatifs (feux tricolores) régulant la circulation.
• Feu rouge : Indique l’arrêt absolu, interdiction de passer ;
• Feu jaune ou orange : Indique l’arrêt annonce le feu rouge.
Les conducteurs s’arrêtent ou passent s’ils ne peuvent plus s’arrêter mais avec une sécurité
suffisante.
• Feu vert : les conducteurs ont la voie libre.
• Feu vert clignotant : accélérer car le jaune va apparaître.
NB : Le feu rouge est parfois accompagné d’une flèche verte (ou jaune clignotant)
horizontale. Dès que cette flèche s’allume le conducteur peut tourner à droite (ou à gauche) à
condition :
• d’effectuer le virage au ralenti ;
• de respecter la priorité des piétons et des voitures dans la voie transversale.

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 Autres cas :
• Rouge : au passage à niveau et aux aérodromes (arrêt absolu)
• Jaune : point particulièrement dangereux (prudence ralentir).
• Panneaux lumineux pour piétons :
Quand aux piétons ils doivent suivre les indications du « petit bonhomme» selon qu’il soit au
rouge ou au vert :
 « Attendez piétons » sur le fond rouge.
 « Passez piétons » sur le fond vert
NB : Les indications des feux de signalisation prévalent sur celles données par des signaux
routiers réglementant la priorité.
Et les indications données par des agents dument habilités prévalent sur toutes les
signalisations.
IV- Les bornes et signaux de jalonnement :
Ils permettent aux usagers :
 de connaitre les limites des départements qu’ils traversent ;
 d’être renseigné sur les distances (borne hectométrique ou kilométrique) ;
 d’être avisé à temps de certains dangers (balises).
V- Autres signalisations verticales
• signalisations temporaires : ils servent à indiquer aux usagers des travaux réparation
ou d’autres natures en cours sur la route. De couleur rouge orangé ou rouge violette.
• Panneaux de signalisation avancée : De forme rectangulaire, listel rouge, fond jaune
symbole noir.
• Panneaux de pré signalisation : Ils ont pour but d’indiquer aux usagers une voie
différente de la normale à suivre. De forme carrée, fond jaune, symbole noir etc.
C- LES SIGNALISATIONS HORIZONTALES
Cette forme de signalisation est destinée essentiellement à faciliter les diverses courantes de la
circulation. Elle est composée :
• d’un système de lignes jaunes (ou blanches) continues ou discontinues ;
• d’un système de fléchage et d’un système de marquage au sol.
1- Le système de ligne :
a- Les lignes jaunes (blanches) continues :
Placées sur la chaussée, elles représentent une limite infranchissable et non chévauchable
matérialisant un sens de circulation.

b- Les lignes jaunes (blanches) discontinues :


Placées sur la chaussée comme les précédentes, elles servent à délimiter une voie mais
peuvent être chevauchées et franchies à l’occasion d’un changement de direction ou d’un
dépassement.

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c- Les lignes accolées :


Lorsque deux lignes jaunes ou blanches (continues et discontinues) sont accolées le
conducteur devra tenir compte de l’indication donnée par la ligne se trouvant immédiatement
du coté de la voie sur laquelle il se trouve.

OUI

2- Le système de fléchage :
a- Les flèches de selection:

De couleur blanche, elles peuvent être tracées à l’approche d’un carrefour. Ces flèches
marquent la bande de circulation que les conducteurs doivent suivre pour s’engager dans la
direction indiquée.
Au carrefour, le conducteur doit suivre la ou l’une des directions indiquées sur la bande de
circulation dans laquelle il se trouve.
Quand il s’engage dans une voie, il ne doit plus en changer, même si, en arrivant à son
extrémité, il s'aperçoit qu’il s’est trompé.
b- Les flèches de rabattements :

Les lignes discontinues d'avertissement peuvent être complétées par des flèches de
rabattement. Tout dépassement doit être terminé avant d'être arrivé à la dernière des flèches,
habituellement au nombre de trois. Il ne faut pas entamer un dépassement à hauteur de la
première flèche.

Sur les chaussées à plus de deux voies, les flèches de rabattement sont peintes dans la voie
que je ne pourrai plus utiliser. Si je suis dans cette voie, je dois la quitter le plus tôt possible

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Des flèches de rabattement intercalées dans une ligne mixte avertissent que la ligne
discontinue va prendre fin. Le conducteur va donc rencontrer une ligne continue
infranchissable.

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Chapitre II :
REGLES GENERALES DE LA CIRCULATION
ROUTIERE
A- Les règles de priorités
B- Le démarrage-arrêt
C- Le croisement-dépassement
D- Le stationnement
E- La vitesse
F- Le changement de direction
G- Le chargement des véhicules
H-

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REGLES DE PRIORITES

Il s’agit de l’ensemble des règles régissant l’ordre de passage des usagers en vue de rendre
la circulation plus sure et plus sécurisée.
La notion de priorité intervient au niveau des intersections, au cours des changements de
direction, pendant les croisements (voies rétrécies, obstacle sur la voie, chaussée en pente
etc.), lors des démarrages etc.
Elle est également accordée à certaines catégories de véhicules répondant à des critères
bien précis.
I- Au niveau des intersections
1- Intersection dépourvue de panneau

 
Au niveau d’une intersection dépourvue de tout panneau la règle de priorité prévalant est celle
couramment appelée la priorité à droite.
En d’autres termes, au niveau d’une telle intersection, l’usager a l’obligation de céder le
passage à ceux venant par sa droite.
2- Panneaux de priorités et intersections
a- La ‘’priorité à droite’’ avec signalisation :

Ce panneau annonce la proximité d'une intersection où vous devez céder le passage aux
véhicules venant de droite. Implanté sur toutes les voies du carrefour.

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b- Le ‘’Cédez le Passage’’ :

Règle : le conducteur doit céder le passage à gauche et à droite. Si la chaussée est libre et sans
danger, il n'a pas à marquer l'arrêt.

c- Le ‘’Stop’’

Règle : L'arrêt est obligatoire même si la route est libre. Le conducteur cède le passage à
droite et à gauche (en face suivant les carrefours).

d- Le caractère prioritaire d'une route:

Le panneau ci dessus indique au conducteur qu’il circule sur une route prioritaire à toutes les
intersections.

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Il est répété tous les kilomètres en agglomération et tous les 5 kilomètres hors agglomération.
Pas forcément implanté avant chaque intersection.
En agglomération la « route » conserve son caractère prioritaire et à la sortie si la route reste
prioritaire on remet le panneau.
Remarque :

Le panneau ci-dessus met fin au caractère prioritaire. Il peut être placé en agglomération ou
en dehors.
e- La priorité ponctuelle:

Prioritaire uniquement à l'intersection et on n'est pas sur une route prioritaire.


Autres voies latérales= stop, céder le passage.
f- Le sens giratoire:

Signifie « céder le passage à Gauche »


Les usagers abordant un carrefour à sens giratoire muni du panneau « Cédez le Passage », ou
d’un panneau de sens giratoire obligatoire doivent ralentir avant d'entrer dans le Rond-
point. Ils doivent céder le passage aux usagers ceinturant le terre-plein central.
3- Intersection complexe:
Le panneau peut être complété par un « panonceau schéma », le trait gras représente la route
prioritaire.

II- Pendant les croisements


Le conducteur dont la progression est entravée par un obstacle ou la présence d'autres usagers
doit ralentir et au besoin s'arrêter pour laisser passer les usagers qui viennent en sens inverse.

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1- Chaussée étroite :
Si la chaussée est étroite ou en mauvaise état, le véhicule le plus encombrant (+ 2 m de large,
ou plus de 7 m de long) doit s'arrêter ou se garer pour faciliter le croisement des véhicules
plus petits.
Exception :
- Le passage doit être facilité aux véhicules de transport en commun (bus) circulant en
agglomération.
Ces derniers bénéficient également d’une certaine priorité au démarrage au niveau des arrêts
régulièrement désignés comme tels par un panneau.
- Dans certains cas de passage étroit, des signaux de priorité sont installés. Ne pas se fier
à la couleur des flèches, mais au genre de signal.

Rond rouge : non priorité (on cède le passage) rectangle bleu : on a la priorité.
2- Obstacle sur la chaussée :
Le conducteur qui a l’obstacle de son côté doit laisser la priorité de passage aux véhicules
venant en sens inverse. Donc ralentir voire s’arrêter.
Cas particulier :
Une signalisation réglemente la priorité de passage (réf. chaussée étroite)
3- Croisement sur chaussée en pente :
a. Croisement possible sans marche à arrière :
Le véhicule qui descend doit s'arrêter le premier pour faciliter le passage du véhicule qui
monte.
b. Croisement impossible sans marche arrière :
 Véhicules de même catégorie
C'est le véhicule qui descend qui doit effectuer la marche arrière sauf si le véhicule montant
dispose d'un emplacement pour se garer
 Véhicule unique et véhicule avec remorque ou caravane
On ne tient plus compte de la pente, c'est le véhicule le plus maniable qui doit effectuer la
marche arrière. Le véhicule unique doit reculer.
 Véhicule léger et poids-lourd
On ne tient plus compte de la pente, c'est le véhicule léger qui doit effectuer la marche arrière.
III- Changement de direction
Le « changement de direction» peut avoir lieu au niveau des carrefours et, sauf indication
contraire, à tout autre endroit de la chaussée.
Dans tous les cas, au moment de changer de direction le conducteur doit céder le passage à
tous ceux qui poursuivent normalement leur route, notamment les usagers circulant sur les
autres parties de la même chaussée ou de celle sur laquelle il va s’engager:
- Les cyclistes, cyclomotoristes et vélomotoristes circulant sur les pistes et bandes
cyclables ;
- Les piétons sur les trottoirs ou traversant la chaussée sur laquelle il va s’engager ;
- Les conducteurs venant en sens inverse ou sur le point de le dépasser ;
- Les véhicules prioritaires, trams et autres.
Attention  : En virant sous le couvert d'une flèche verte allumée avec un feu rouge ou jaune-
orange fixe, vous devez céder le passage aux conducteurs débouchant régulièrement d'autres
directions et aux piétons.
« Toujours tenir compte des panneaux de priorité ! ».
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IV- Les catégories d’usagers de la route bénéficiant de la priorité ou


de la facilité de passage :
2) Véhicules d'intervention :
a) Non prioritaires : Il s’agit des véhicules d'intervention urgente qui n'entrent pas
dans la catégorie des véhicules prioritaires, par contre, ils bénéficient de la facilité de
passages.
Règle de conduite : le passage doit leur être facilité lorsqu'ils utilisent leurs avertisseurs
sonores et lumineux.
Ce sont par exemples :
- Les ambulances reconnaissable à l'insigne (*) croix bleue sur le capot avant et sur les
cotées avec un gyrophare bleu clignotant et une sirène en marche ;
- Les véhicules d'intervention d'urgence « Energie du Mali » s’Ils emploient des
avertisseurs sonores et lumineux etc.
b) Prioritaires :
Il s’agit des véhicules d’intervention de la police, de la gendarmerie, de la protection civile,
etc. utilisant leurs avertisseurs sonores et lumineux.
Ralentir, se ranger, au besoin se garer à leur approche.

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ARRET- DEMARRAGE
I- Définitions :
1- Véhicule à l’arrêt 
Un «véhicule à l’arrêt» désigne tout véhicule immobilisé sur une route durant le temps
nécessaire pour permettre la montée ou la descente des personnes, le chargement ou le
déchargement de ce véhicule, le conducteur restant aux commandes de celui-ci pour pouvoir,
le cas échéant, le déplacer.
L’arrêt peut être indépendant de la volonté du conducteur, par exemple arrêt à un feu, au
niveau d’un panneau de stop, suite à un arrêt de fil sur injonction d’agent, etc.
2- Démarrage
Le démarrage dans ce contexte signifie mettre en mouvement, s’agissant de l’ensemble du
véhicule. C’est quitter un point pour une autre destination.
NB : Ne pas confondre mettre le moteur en marche ou allumer le moteur et démarrer qui veut
dire quitter (déplacement).
II-Principes et règles
1- Obligations générales:
Tout conducteur ayant l’intention de s’arrêter ou de démarrer doit s’assurer que la manœuvre
peut être effectuée sans danger ni pour lui ni pour les autres usagers. Pour cela, il doit :
 aviser clairement les autres usagers de son intention par l’indicateur du changement de
direction, par feu de stop de freinage et si nécessaire par geste ;
 avant de démarrer, vérifier si la route est assez libre devant et derrière lui puis s’engager
rapidement dans la file de circulation sans gêner les autres usagers. Quelque soit son point de
stationnement il perd toute priorité à cet instant.
Remarque : Cette règle ne concerne pas les véhicules de transport en commun lorsqu’ils sont
soumis à des horaires fixes, ils bénéficient d’une certaine priorité à l’arrêt et au démarrage.
2- Conducteur débouchant d’un immeuble ou d’une voie privée :
- S’assurer qu’il peut effectuer sa manœuvre sans danger ;
- Rouler à une vitesse assez réduite permettant un arrêt sur place ;
- Céder en toute circonstance le passage aux véhicules circulant sur la route.
III- Interdictions :
L’article 16 du décret 99-134/P-RM du 26 Mai 1999, réglemente le stationnement. Cependant
d’autres interdictions décidées par les autorités locales investies du pouvoir de police de la
circulation
Les interdictions d’arrêt et/ou de stationnement sont matérialisées par les panneaux ci-
dessous. Elles prennent effet à partir du panneau jusqu'à la prochaine intersection sur la
chaussée et sur l'accotement.

Arrêt et stationnement interdit Stationnement interdit


N.B  : En République du Mali l’amende forfaitaire pour les arrêts non autorisés ou arrêts
gênants est fixés à 2000f Cfa pour les véhicules légers et 3000f Cfa pour les gros porteurs
(référence Arrêté interministériel N°2492 du 11 décembre 2002).

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LE DEPASSEMENT
I- Définition
Le dépassement est la manœuvre par laquelle, du fait de sa vitesse, un véhicule passe près
d’un autre circulant sur la même voie et dans le même sens que lui.
Remarque  : Le fait que les véhicules d’une file circulent plus vite que les véhicules d’une
autre file n’est pas considéré comme le dépassement au sens des textes en vigueur.
II- Règles générales  :
Le dépassement doit se faire par le côté gauche. Toutefois, le dépassement doit se faire par
le côté droit dans le cas où le conducteur à dépasser, après avoir indiqué son intention de se
diriger du côté gauche, a porté son véhicule ou ses animaux vers le côté gauche en vue, soit de
tourner de ce côté pour emprunter une autre route ou entrer dans une propriété riveraine, soit
de s’arrêter de ce côté.
1- Obligations pour le conducteur qui dépasse :
Avant de dépasser, tout conducteur doit s’assurer qu’il peut effectuer sa manœuvre sans
danger. C’est-à-dire :
 Que le conducteur qui le suit n’a pas commencé une manœuvre pour le dépasser;
 Que celui qui le précède sur la même voie n’a pas signalé son intention de dépasser un tiers;
 Que la voie qu’il va emprunter est libre sur une distance suffisante pour que, compte tenu de
la différence entre la vitesse de son véhicule au cours de la manœuvre et celle des usagers à
dépasser, sa manœuvre ne soit pas de nature à mettre en danger ou à gêner la circulation
venant en sens inverse;
 Et que, même s’il emprunte une voie à sens unique, il pourra rejoindre sa droite sans gêner les
autres usagers dépassés.
NOTA  : Les conducteurs d’engins à deux roues, peuvent circuler à deux (2) de front lorsque
la circulation n’est pas dense.
Ils doivent se remettre en file simple dès qu’un usager manifeste son intention de les
dépasser.
Remarque  : Lors d'un dépassement, l’usager qui dépasse doit occuper la voie de gauche le
moins longtemps possible (on ne peut utiliser que la voie immédiatement contiguë).
Il est donc souhaitable que la différence de vitesse soit au moins de
20 km/h pour que la manœuvre reste courte.
A 90 km/h, il faut environ 10 secondes et 250 m pour dépasser un véhicule qui roule à 70
km/h.
(Il doit tenir compte de la vitesse maximale autorisée).

2- Obligations pour le conducteur sur le point d’être dépassé


 Serrer le maximum possible sa droite.
 Eviter d’accélérer l’allure pendant le dépassement. Au besoin s’arrêter ou se garer pour laisser
le passage:
 aux véhicules de police;

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 aux véhicules de dimensions inférieures (cette disposition ne concerne que les conducteurs de
véhicules d’un poids total autorisé en charge supérieur à 3T500).
 Les conducteurs de véhicules dont le chargement dépasse 2 mètres de large et huit (08) mètres
de long.
 Signaler à l’usager qui s’apprête à le dépasser qu’il a aperçu son avertissement (par feu
vert) ; cette disposition concerne seulement :
• Les conducteurs d’ensemble de véhicules dépassant 14 mètres.
• Les conducteurs de véhicule dont le poids total autorisé en charge sont égaux ou supérieur à
10 tonnes.
Retour à droite : Après un dépassement, tout conducteur doit revenir sur sa droite en
s’assurant qu’il peut le faire sans danger pour les autres usagers.
3- Dépassement des obstacles
Sauf indications contraires, tout ouvrage, toute borne, tout terre-plein ou monument établi sur
la chaussée, une place ou un carrefour formant un obstacle à la progression directe d’un
véhicule doivent être contournés par droite ;
Lorsqu’un obstacle ne peut être contourné par la droite, le conducteur pourra le dépasser par
la gauche tout en respectant les règles suivantes :
 Signaler son intention de manœuvrer ;
 Laisser la priorité de passage aux véhicules venant en sens inverse ;
 Serrer le plus possible le bord et continuer sa progression.
III- Interdictions :
Sur les chaussées où la circulation se fait dans les deux sens, le dépassement est
particulièrement interdit : à l’approche du sommet d’une côte et, lorsque la visibilité est
insuffisante, dans les virages.
Aucun conducteur de véhicule ne doit dépasser un véhicule autre qu’un cycle à deux roues, un
cyclomoteur, un vélomoteur ou un motocycle à deux roues sans side-car :
 Immédiatement avant et dans une intersection autre qu’un carrefour à sens giratoire sauf:
 dans le cas ou le conducteur à dépasser s’est porté sur l’axe médian de la route dans
l’intention de virer à gauche,
 dans le cas où la route, au lieu de dépassement, bénéficie de la priorité à l’intersection;
 dans le cas où la circulation est réglée à l’intersection par un agent de la circulation ou par des
signaux lumineux de circulation;
 Immédiatement avant et sur des passages à niveau non munis de barrières ou demi-barrières.
Il est également interdit :
 de s’approcher latéralement à moins de 0,5 metre du véhicule à dépasser ou à moins de 01
mètre d’un piéton ; d’un cycliste ; d’un cavalier ; ou d’un animal à dépasser.
 De dépasser :
 lorsque la limite à gauche est marquée par une ligne jaune ou blanche continue que la
manœuvre obligerait le conducteur à franchir ou à chevaucher ;
 en cas d’obstacle obstruant l’une des voies de la chaussée (travaux, véhicule à l’arrêt etc.)
 dans les intersections des routes sans priorité,
 à l’arrêt pendant la montée ou la descente des voyageurs surtout du coté où elles s’effectuent,
 quand un panneau l’interdit.
Exemple:

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Dépassement est interdit à tous véhicules à moteur sauf les deux roues sans side-car.
LE CROISEMENT
I- Définition :
Le croisement, à l’inverse du dépassement, est le fait, pour deux véhicules, circulant sur
une même chaussée dans des sens opposés, de passer l’un près de l’autre sans se heurter.
L’on retiendra la règle suivante : le croisement s’effectue à droite tandis que le dépassement
s’effectue à gauche.
II- Règles générales :
1. En cas de croisement de véhicules chaque conducteur doit laisser libre sur la gauche une
distance latérale suffisante en serrant vers le bord droit de la chaussée.
2. Si sa progression se trouve entravée par un obstacle ou par la marche d’autres usagers, il
doit ralentir et, au besoin, s’arrêter pour laisser passer l’usager ou les usagers venant en sens
inverse.
3. Sur les chaussées dont la largeur, le profil ou l’état ne permettent pas le croisement ou le
dépassement en toute sécurité, les conducteurs de véhicules dont le gabarit ou dont le
chargement dépasse 2 mètres de largeur et /ou 7 mètres de longueur, remorque comprise, à
l’exception des véhicules de transport en commun de personnes à l’intérieur des
agglomérations, doivent ralentir sinon s’arrêter ou se garer pour laisser le passage aux
véhicules de dimensions inférieures.
Remarque : Dans les cas indiqués ci-dessus, lorsqu’un véhicule de police, de gendarmerie, de
lutte contre l’incendie, un véhicule d’intervention des unités mobiles hospitalières ou une
ambulance annonce son approche par les signaux spéciaux (gyrophares, sirènes, etc.), tous les
autres usagers doivent réduire leur vitesse et, au besoin, s’arrêter ou se garer pour faciliter le
passage de ce véhicule.
III- Cas particulier des routes de montagnes et de fortes déclivités
Sur les routes de montagne et sur les routes à forte pente, où le croisement est impossible ou
difficile, il incombe au conducteur du véhicule descendant de ranger son véhicule pour laisser
passer tout véhicule montant.
Nota : Lorsque le croisement nécessite une marche arrière, cette obligation s’impose au :
 véhicule unique par rapport aux ensembles de véhicules.
 véhicule léger par rapport au véhicule lourd ;
 camions par rapport aux autocars.
IV- Autres recommandations :
Au cours d’un croisement, le conducteur doit :
 Ralentir s’il croise une troupe de piétons en marche ; un convoi à l’arrêt ; des animaux de
charge ou de selle.
 Eteindre ses feux de route et antibrouillards en allumant ses feux de croisement lorsqu’il fait
nuit ou en mauvais temps ;
 Il faut également noter qu’à l’entrée de certains ponts, les conducteurs peuvent être invités,
par un panneau, à éteindre leurs feux. Cette mesure relative au croisement devient aussitôt une
obligation.
 Cas particulier :
Au niveau de certaines chaussées étroites, encore appelées voies rétrécies (à gauche, à droite
ou des deux cotés) ou à un endroit où, pour une raison quelconque, le croisement devient
compliquer, la priorité de passage peut être réglementée par des signaux (panneaux).
Exemples  : (Réf. Règles de priorité)
V- Infraction et sanctions
L’inobservation des règles concernant le croisement est cause de grand nombre d’accidents.
Elle est punie d’une amende 2500 à 15000 f CFA et pourra l’être d’un emprisonnement de 1
à 10 jours en. (Article 110 paragraphe-1, alinéa-a le Décret N° 99-134/P-RM DU 26 mai 1999).

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LE STATIONNEMENT
I- Définition :
On dit qu’un véhicule est en stationnement lorsque le conducteur s’en éloigne après s’être
rassuré que son véhicule ne représente aucun danger du fait de son absence.
II-Principes et règles :
1- En agglomération 
Dans les agglomérations, tout véhicule ou animal à l’arrêt ou en stationnement doit être placé
par rapport au sens de la circulation selon les règles suivantes :
a) Pour les chaussées à double sens : sur le côté de celles-ci, sauf dispositions différentes prises
par les autorités investies du pouvoir de police de la circulation;
b) Pour les chaussées à sens unique, sur le côté droit ou gauche, sauf dispositions différentes
prises par les autorités investies du pouvoir de police de la circulation;
c) Dans tous les cas, sur l’accotement, lorsqu’il n’est pas affecté à la circulation de catégories
particulières d’usagers et si l’état du sol s’y prête.
2- Hors agglomération
En dehors des agglomérations, les véhicules et les animaux à l’arrêt ou en stationnement
doivent être, autant que possible, placés hors de la chaussée. Ils ne doivent pas être placés sur
les pistes cyclables, ni sur les accotements aménagés pour la circulation des piétons.
 Lorsque l’arrêt ou le stationnement ne peut avoir lieu que sur la chaussée, les animaux et les
véhicules à l’arrêt ou en stationnement doivent être placés aussi près que possible du bord de
la chaussée. Les dispositions du paragraphe 1 alinéa a et b ci-dessus doivent être respectés.
III- Autres recommandations
1- La position du véhicule 
Tout conducteur doit :
 Placer son véhicule de manière à gêner le moins possible la circulation, pour cela, le ranger
sur l’accotement droit de la chaussée dans le sens de la marche.
 Prendre toutes les précautions utiles pour prévenir tout risque d’accident (moteur arrêté,
contact coupé, frein à main serré, feux de position ou de stationnement allumés la nuit ou par
temps de brouillard).
 Vérifier :
 que la portière peut être ouverte sans danger ;
 que l’on peut descendre sans danger.
N.B : Les véhicules ne doivent pas être à l’arrêt ou en stationnement en double file sur la
chaussée. Les véhicules à l’arrêt ou en stationnement doivent, sous réserve des cas où la
disposition des lieux permet qu’il en soit autrement, être rangés parallèlement au bord de la
chaussée.
2- La pré signalisation 
Pour tout véhicule de plus de 3T500, la pré signalisation est recommandée à l’aide d’un
triangle de danger réfléchissant rouge appelé « triangle de danger » lorsque le stationnement
est effectué irrégulièrement pour cas de force majeure ou lorsqu’il gêne la circulation et crée
un obstacle
N.B: Dans les agglomérations, les autorités investies du pouvoir de police de la circulation
peuvent prendre des règles particulières pour gérer le stationnement de véhicules :
• stationnement unilatéral ou bilatéral
• Park de stationnement ;
• Stationnement limité etc.

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3- Interdictions :
Tout arrêt et tout stationnement d’un véhicule sont interdits
 sur les passages pour cyclistes, sur les passages à niveau et sur les passages pour piétons.
 en tout endroit où ils constitueraient un danger, en particulier :
- Aux abords des passages à niveau, des intersections et des arrêts d’autobus;
- Devant les entrées carrossables des immeubles riverains;
- A tout emplacement où le véhicule en stationnement empêcherait l’accès à la chaussée
d’un autre véhicule régulièrement stationné ou le dégagement d’un tel véhicule;
- Sur la voie centrale des routes à trois voies et, en dehors des agglomérations, sur les
chaussées des routes indiquées comme prioritaires par une signalisation appropriée;
- Aux emplacements tels que le véhicule en stationnement masquerait des signaux
routiers ou des signaux lumineux de circulation à la vue des usagers de la route;
- Aux endroits des bouches d’incendie et des accès à des installations souterraines;
- Entre le bord de la chaussée et une ligne continue lorsque la largeur de la voie restant
libre entre cette ligne et le véhicule ne permettrait pas à un autre véhicule de circuler sans
franchir ou chevaucher la ligne;
- Sur les ponts et sous les passages supérieurs, sauf exceptions prévues par les autorités
investies du pouvoir de police de la circulation ;
- Sont considérés comme dangereux, lorsque la visibilité est insuffisante:
L’arrêt et le stationnement à proximité des intersections de routes, des virages, des sommets
de côte.
Remarque : Une certaine tolérance est accordée à des engins comme appartenant aux
médecins, aux livreurs….
Le panneau suivant interdit le stationnement du coté ou il est implanté jusqu’à la prochaine
intersection
IV- Modes de stationnement
1- CRENEAU

Les véhicules sont placés les uns derrière les autres le long du trottoir, dans le même sens.

2- EPI

Les véhicules sont placés côte à côte dans le même sens, (formant un angle inferieur à 90°
avec l’axe de la route).

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3- EN BATAILLE

Les véhicules sont placés parallèlement côte à côte dans le même sens.

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LA VITESSE
I- Etude succincte de la vitesse :
La notion de vitesse fait intervenir des éléments essentiels et intimement liés.
Ce sont entre autre l’adhérence, le temps de réaction, la distance d’arrêt, l’intervalle de
sécurité etc.
1- Définitions :
a- L’adhérence :
C’est le degré de fixation du véhicule au sol. Elle dépend de l’état des pneumatiques et
celui de la chaussée. Cela dit, elle est d’autant plus réduite que les pneus sont usés ou que la
surface de la chaussée et mouillée ou meuble.
Plus elle est réduite, moins le conducteur contrôle sont véhicule.
b- Le temps de réaction :
C’est le temps qui s’écoule entre la perception d’un signale et l’action qui y répond.
c- La distance d’arrêt :
C’est la somme de la distance parcourue pendant le temps de réaction et celle parcourue
pendant le freinage.
Elle varie en fonction du temps de réaction, de la vitesse, de l’adhérence des pneus, et de
la charge.
d- L’intervalle de sécurité :
L’intervalle minimal de sécurité est l’espace parcouru pendant le temps de réaction. Il
correspond à la distance minimale qui doit être maintenue entre les engins dans la course.
2- Détermination de la distance d’arrêt:
Elle se détermine en fonction de la vitesse et différemment selon que la chaussée soit sèche
ou mouillée.
a- Sur une route sèche :
Sur une telle route, elle correspond au carré du nombre de dizaines contenues dans la
vitesse ; c’est-à-dire, en multipliant ce nombre par lui- même et s’exprime en mètre.
Exemple : 90 km/h on aura : (9x9)= 81m.
b- sur une route mouillée :
Lorsque la route mouillé et à la même vitesse, cette distance correspondra à la même
augmentée de sa moitié :
(9x9) + (9X9)/2= 81 + 40,50 = 121 à 122 mètres
Virages : Une force centrifuge à tendance à pousser vers l’extérieur de la courbe d’un
véhicule lorsqu’il aborde un virage. La force centrifuge est alors plus forte que l’adhérence
par ce que les roues n’arrivent plus à s’accrocher à la chaussée.
II-Règles générales :
Les autorités investies du pouvoir de la police de la circulation routière peuvent décider de
mesures spéciales de limitations générales ou locales de vitesse en fonction de certaines
catégorie de véhicule et ou de certaines catégories de routes.
Ainsi, elles prescrivent des maximales et/ou des minimales selon ces catégories.
1- Limitation de vitesse :
En république du Mali, en dehors de toute disposition spéciale, la vitesse des véhicules est
limitée comme suit :

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a- En agglomération :
Dans les traversées des agglomérations, la vitesse des véhicules ne doit en aucun cas
dépasser 50 km/h.
b- Hors agglomération :
Hors agglomération, la vitesse maximale autorisée est 110 km/h sur les routes à deux
chaussées séparées par un terre-plein central; et 90 km/h sur les autres routes revêtues.
En cas de pluies, ces vitesses maximales sont abaissées respectivement à 100 km/h et 80
km/h;
En cas de mauvaise visibilité, notamment inférieure à 50 mètres, ces vitesses sont abaissées à
50 km/h sur l’ensemble du réseau routier revêtu;
Les véhicules affectés au transport en commun de personnes ou au transport de marchandises,
dont le poids total excède 10 tonnes, sont astreints à ne pas dépasser la vitesse 90 km/h sur les
routes sus citées;
NB : Les véhicules transportant des matières dangereuses, dont le poids total est supérieur à
12 tonnes, sont astreints à ne pas dépasser 60 km/h sur les routes bitumées hors des
agglomérations et 50 km/h en agglomération.
2- Obligations pour les conducteurs :
Le conducteur doit, dans tous les cas, rester constamment maître de sa vitesse et de régler
celle-ci en fonction de l’état de la chaussée, des difficultés de la circulation et des obstacles
prévisibles.
Il doit la réduire dans les situations suivantes :
 Croisement ou dépassement de piétons ou de cyclistes isolés ou en groupe;
 Dépassement de convois à l’arrêt;
 Croisement ou dépassement de véhicules de transport en commun d’enfants et faisant
l’objet d’une signalisation spéciale, au moment de la descente et de la montée des
voyageurs;
 Conditions de visibilité insuffisantes, en particulier, en temps de pluie;
 Dans les virages, les descentes rapides, les sections de routes étroites ou encombrées ou
bordées d’habitation.
 A l’approche des sommets de côte et des intersections où la visibilité n’est pas assurée;
 Croisement ou dépassement d’animaux de trait, de charge ou de selle, ou de bestiaux;
NB : le manquement aux règles concernant la vitesse des véhicules est puni d’une
amende de 500 à 5.000 francs CFA.

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CHANGEMENT DE DIRECTION
Le terme « manœuvrer » en circulation routière signifie : changer de bande, traverser la
chaussée, traverser une partie de la voie publique, quitter ou entrer dans un emplacement de
stationnement, déboucher d'un immeuble, faire demi-tour ou reculer, remettre son véhicule en
mouvement après un arrêt etc.
NB : Ne constitue pas une manœuvre, le cycliste ou cyclomotoriste qui revient sur la chaussée
en fin de piste ou de bande cyclable et continue tout droit.
I- Le changement  de direction :
Le changement de direction est la manœuvre par laquelle un usager laisse le courant principal
de la circulation pour se diriger dans une autre direction (emprunter une autre rue, accéder à
une aire de stationnement ou une propriété riveraine, changer de voie, de file etc).
Exemple :

Nouvelle
Direction

Direction initiale

Ce véhicule change de direction car il quitte le courant principal de circulation.


 Obligations : Tout conducteur qui aborde une intersection doit :
- Vérifier que la chaussée qu’il va croiser est libre ;
- Ralentir ;
- Signaler son intention.
En cas de nécessité (mauvaise visibilité, approche d’un autre usager) annoncer son approche :
- Le jour par avertissement sonore ;
- La nuit par appels lumineux, feux de route et feux de croisements alternés.
II- Le changement de file ou de voie :

Le sens de marche reste


inchangé.

Direction initiale

Nouvelle direction

C’est la manœuvre par laquelle un usager quitte sa file (voie) pour une autre en vue d’un
éventuel changement de direction. Un changement de file ne modifie pas le sens de marche.
 Obligations au cours d’un changement de file :
Vérifier que le changement de direction peut être effectué sans danger ;
Aviser les autres usagers du changement de direction et l’allure.

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III- Le demi-tour :

Direction et sens de marche initiaux Nouveau sens de Marche,


Lorsqu’un usager veut rebrousser chemin, on dit qu’il fait un demi-tour.
1- Obligations au cours d’un demi-tour:
Avant de faire demi-tour, l’usager doit :
- Ralentir et serrer le plus possible sa droite (sur route) ;
- Signaler son intention de virer à gauche ;
- Vérifier s’il peut exécuter sa manœuvre sans danger ni pour lui ni pour autrui.
2- Interdiction :
Cette manœuvre est interdite à hauteur d’une ligne continues et des lignes accolées lorsque
celle continue est de son côté.
Le panneau suivant interdit formellement le demi-tour au niveau de certaines intersections.

Interdit de faire demi-tour


Nota: L’inobservation de ces différentes règles est une manœuvre dangereuse, cause de
perturbations de la circulation et de nombreux cas d’accidents, matériels et corporels, en
agglomération comme sur route.
Des statistiques estiment que 80% des cas impliquent des engins à deux roues en zone
urbaine.
« L’amende forfaitaire pour les manœuvres dangereuses est de 2.000F Cfa pour les véhicules
légers et de 3.000F Cfa pour les gros porteurs (Arrêté interministériel N°2492 du
11 décembre 2002) »
IV- Remarque :
Sur une chaussée comportant trois (03) voies. L’usager qui veut changer de direction fait sa
sélection à une distance de 50 à 100 mètres avant l’intersection ou le rond-point.
Dès qu’il se retrouve entre les lignes continues amorçant l’intersection, il ne peut plus
effectuer sa manœuvre.
Les règles générales du changement de direction à gauche dans un carrefour obligent tout
usager à manœuvrer en ayant le centre du carrefour à sa gauche.
Souvent les usagers sont autorisés à changer de direction à gauche en ayant le centre du
carrefour à leur droite. Ce système est appelé « virage à l’indonésienne »
NOTA : Ces différents renseignements peuvent être communiqués aux usagers par un
fléchage horizontal répété à trois reprises afin que les uns et les autres aient le temps de
manœuvrer.

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LE CHARGEMENT DES VEHICULES


I- Généralités:
En ce qui concerne les voitures automobiles, les textes relatifs aux normes des chargements
sont assez précis.
Par contre, pour les engins à deux roues, aucun texte ne donne de limite précise du
chargement.
Certaines catégories de véhicules ne sont pas conçues pour transporter des charges
importantes ou encombrantes. Il appartiendra donc aux policiers d’apprécier à sa juste valeur :
 le danger inhérent aux excès de charge de ces véhicules.
 l’importance ou le poids du chargement par rapport au P.T.A.C
 la dimension du chargement.
II- Transport des passagers :
1- Voitures automobiles :
Le nombre de place y compris celle du conducteur est précisé sur la carte grise. Le
dépassement de ce nombre constitue une surcharge.
NB : Toutefois les enfants au dessous de 10 ans ne compte que pour une demi-place.
2- Engins à deux roues :
Le transport de passager sur un engin à deux roues est soumis à des règles prescrites.
L’emplacement du passager doit être un siège fixe et l’engin doit être équipé d’une repose
pied.
3- Transport des enfants :
Pour le transport des enfants en bas âge (moins de 5 ans) le siège doit être spécialement conçu
pour maintenir l’enfant à sa place.
Ce siège doit être solidement amarré au cycle et muni d’une courroie de sécurité.
D’autre part, il est interdit notamment, le transport de plus de deux passagers y compris le
conducteur sur un engin à deux roues s’il n’est pas pourvu d’un side-car ou d’une remorque.
Il est interdit notamment, le transport d’enfants ou de personnes portés, le conducteur qui fait
placer en califourchon devant lui ou derrière lui sans la position dite « en amazone ».
NB : Les nouvelles règles européennes et internationales prévoient que les enfants en bas âge
ne doivent pas se trouver sur les sièges avant.
Ce texte non actualisé au Mali doit cependant être utilisé à titre préventif.
Par ailleurs, les véhicules réservés au transport des enfants de manière habituelle (trajet
domicile, école) doivent comporter à l’arrière la mention « transport d’enfants ».
III- Le chargement :
1- Amarrage :
Il doit être solidement fixé sur le plateau du véhicule. Aucune partie ne doit être branlante :
corde, chaîne, crochet, bâche doivent être fixés de manière à ne sortir à aucun moment du
concours extérieur du chargement et ne pas traîner sur le sol.
Quant aux engins spécialisés, lorsqu’ils circulent sur la route, doivent replier toutes les parties
métalliques prévues pour travaux (herse, soc, vérin, etc.).
2- Chargement dépassant l’aplomb avant :
Ce genre de transport est formellement interdit sauf sur des véhicules spécialement aménagés
(transport de barres métalliques, échelles etc.).
3- Chargement dépassant l’aplomb arrière du véhicule :
Il ne peut excéder le 1/3 de la longueur du véhicule; et ne doit en aucun cas dépasser de plus
de 3mètres l’aplomb arrière du véhicule.

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Dans ce cas, il doit être signalé par un dispositif réflectorisé de jour comme de nuit et une
balise « rouge » éclairée la nuit.
NB : Exception peut être faite pour les transports exceptionnels.
4- Chargement en hauteur :
Cette limite est relative. Si la charge est trop haute, elle modifié le centre de gravité du
véhicule et rend sa conduite dangereuse.
5- Chargement latéral :
Pour les véhicules dont la largeur est inférieure ou égale à 2,10 mètres, le dépassement du
chargement latéral ne peut excéder 0,20 mètres (soit 20cm) de chaque coté.
Lorsque la largeur du véhicule est supérieure à 2,10 mètres il ne pourra y avoir de
dépassement latéral sans autorisation de transport exceptionnel.
Exemple :
Un véhicule ayant une largeur de 2m pourra avoir celle-ci potée au maximum à 2m, 40. Si son
chargement respecte la norme de 20cm de chaque coté.

20cm 20 cm

IV- Cause de dommage ou de danger :


Toutes les précautions doivent être prises pour que le chargement ne puisse être cause de
dommage ou de danger. Il est interdit le transport d’un chargement susceptible de
déséquilibrer le véhicule.
Remarque : Chaque fois que le chargement dépasse de plus 1/3 la largeur proprement dite du
véhicule, on pourra estimer qu’il a modifié de façon trop importante les caractéristiques du
véhicule et rendra la conduite dangereuse.
V- Transport ou chargement exceptionnel:
Ils sont soumis à une autorisation spéciale du ministre chargé des transports et doivent avoir :
 une escorte, itinéraire;
 un horaire, une vitesse de déplacement, une signalisation et balise qui seront précisés
dans le détail de l’autorisation délivrée.
D’autres parts, il devra être signalé par un panneau visible de l’avant et de l’arrière de jour
comme de nuit.
Ce panneau sera un carré de 20 cm de coté, fond noir, motif « D » majuscule blanc.

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Chapitre III : REGELS ADMINISTRATIVES


A- La carte grise
B- Le permis de conduire
C- L’assurance
D- La vignette fiscale
E- La visite technique

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LA CARTE GRISE
I- Généralités :
Tout propriétaire d’un véhicule, automobile, d’une remorque dont le PTAC est supérieur à
750 kg ou d’une semi-remorque, mis en circulation pour la première fois, est tenu d’adresser
sans délai au Directeur National des Transports ou à son délégué, une déclaration de mise en
circulation établie conformément à des règles fixées par arrêté du ministre chargé des
Transports.
Un certificat d’immatriculation dit « carte grise » établi dans les conditions fixées par un
arrêté du Ministre chargé des Transports est remis au propriétaire; ce certificat indique le
numéro d’immatriculation assigné au véhicule. Il doit être présenté à toute réquisition des
agents de l’autorité.
L’immatriculation est un numéro d’identification affecté à chaque véhicule. Il est dûment
mentionné sur la carte grise et reproduit sur les plaques d’immatriculations souvent appelés
« plaques minéralogiques » à l’arrière et à l’avant du véhicule.
II- Contexture de la carte grise :
Pour l’essentiel, la carte grise porte en haut et à gauche le numéro d’immatriculation du
véhicule ; les noms, prénoms profession et adresse du propriétaire ; le nombre de places
assises ; les marques, types et séries ainsi que le PTAC du véhicule…
En cas de perte, un duplicata portant les mêmes informations sera remis au propriétaire suite
à une déclaration accompagnée d’une demande adressée au Directeur National des
Transports.
III- Véhicules soumis à l’immatriculation:
Outre les véhicules des catégories ci-dessus citées, sont également soumis à
l’immatriculation :
Les machines et instruments agricoles « portent une plaque avec un numéro d’exploitation
d’entreprise, mais n’ont pas de carte grise ».
- Les cyclomoteurs et bicyclettes ;
- Les véhicules militaires : « soumis à une immatriculation propre».
IV- Règles générales d’immatriculation (Art 7 et 8 Arrêté 1351/MICT-
SG):
Le numéro d 'immatriculation des véhicules automobiles, des remorques dont le poids total
autorisé en charge est supérieur 750k g, des semi-remorques et des motocyclettes est attribué
dans l’une des séries ci après:
1- Série normale :
Le numéro en série normale est porté sur un certificat d'immatriculation valable pour cinq ans.
Il est composé :
a- Pour les véhicules privés autre que les vélomoteurs:
- d'une ou deux lettres indiquant la série;
- d'un groupe 1 de 4 chiffres indiquant numéro d'ordre dans la série;
- de la lettre M désignant le Mali ;
- D’un groupe de 1 à 2 chiffres indiquant la région sauf pour de District de Bamako qui est
identifié par la lettre « D » 
Exemples: A -0021-M; N-I895-M3; P-2021-MD
b- Pour les vélomoteurs privés:
- un chiffre indiquant le numéro d’ordre de la région, à l'exception du District de Bamako qui
est identifié par la lettre « D »:
- d'un groupe de I à 4 chiffres indiquant le numéro d’ordre dans la série;
- d'une ou deux lettres indiquant la série.

Cours de CIRCULATION ROUTIERE | 33


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Le chiffre indiquant la région et le groupe de chiffres indiquant le numéro d'ordre dans la


série sont séparés par un espace de 5 millimètres.
Exemples : 5 -0010 A ; 3 -1509A ; D-3009A
Les séries simples commencent de A â Z. Après épuisement des lettres simples, interviennent
successivement les combinaisons suivantes :
AA ; AB, …………………….AZ,
B ; BB,.…………………..……BZ jusqu'à la dernière série qui est ZZ.
Pour l’ensemble des véhicules privés, les lettres I, K, O, U et W ne sont utilisés ni seules ni
combinés avec une autre lettre.
c- Pour les véhicules de I’ Etat y compris les vélomoteurs et motocycles:
- d'une ou deux lettres indiquant la série ;
- d'un groupe de 4 chiffres indiquant le numéro d’ordre dans la série ;
L'immatriculation commençant par la lettre K est exclusivement réservée aux véhicules de I’
Etat. Après épuisement de la série simple « K » interviennent successivement les
combinaisons suivantes : KA, K B, jusqu'à la dernière série qui est K Z.
Par exemple: K -2100; KC-5000.
Sauf dérogation accordée par le Ministre chargé des transports, le numéro d'immatriculation
est reproduit d'une manière apparente sur les plaques d’immatriculation en :
- caractères blancs sur fond bleu réflectorisé pour les véhicules de I’ administration ;
- caractères noirs sur fond blanc réflectorisé pour les véhicules personnels;
- caractères blanc sur fond rouge réflectorisé pour les véhicules commerciaux ou affectés à
transport pour compte propre.
Les numéros d'immatriculation comportant la lettre « K » portent une plaque
d'immatriculation en caractères noirs sur fond jaune réflectorisé.
2- Séries spéciales:
Les séries spéciales comprennent :
a- Série spéciale I T: immatriculation temporaire
Le numéro d'immatriculation est composé:
- d'un groupe de 4 chiffres indiquant le numéro d'ordre dans la série affecté par le service des
douanes;
- du symbole I TM ;
- d'un groupe de deux chiffres indiquant le mois de la fin du régime et est disposé en haut et à
droite du symbole I T M ;
- d'un second groupe de deux chiffres indiquant l'année de la fin du régime et disposé en bas
à droite du symbole I T M.
08
Exemple: 0085 ITM -----
95
Le numéro d’immatriculation est reproduit en caractères rouges sur fond blanc réflectorisé,
b- Série spéciale A T : Admission temporaire :
Le numéro d’immatriculation est composé :
- d'un groupe de 4 chiffres indiquant le numéro d’ordre dans la série affecté par le service des
douanes ;
- du symbole ATM ;
- d'un groupe de 2 chiffres indiquant le mois de la fin du régime et disposé en haut et à droite
du symbole A T M ;
- d'un second groupe de deux chiffres indiquant l'année de la fin du régime et disposé en bas
et à droite du symbole A TM.

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10
Exemple: 0850 ATM ------
96
Le numéro d'immatriculation est reproduit en caractères bleus sur fond blanc réflectorisé.
c- Séries spéciales diplomatiques et assimilées:
Relèvent des séries spéciales diplomatiques et assimilés les véhicules appartenant aux
Missions Diplomatiques et Consulaires et aux Organisations Internationales ainsi que les
véhicules de leurs agents.
Le numéro d'immatriculation est composé:
- du symbole de codification du pays ou de I’ organisation internationale ;
- du symbole de fonction du véhicule;
- d'un groupe d'un à quatre chiffres indiquant le numéro d'ordre d'immatriculation par
ambassade, consulat ou organisation internationale.
Exemples:
- 09-CMD-50 (voiture officielle du Chef de la mission Diplomatique de la République
Populaire Démocratique de Corée).
- 6l-CMD-205 (voiture officielle du Représentant résident du PNUD).
- 09-CD-10 (véhicule de service de la Mission Diplomatique ou véhicule personnel
d’un agent diplomatique de la République Populaire Démocratique de Corée).
- 64-CD-10 (véhicule personnel d'un fonctionnaire I 'URTNA détenteur d’un passeport
diplomatique).
- 54-CD-01 (véhicule appartenant l'URTNA).
- 55-CC-25 (véhicule de service d’un poste consulaire de carrière des Pays-Bas).
- 59-CMC-18 (voiture officielle du Chef de la Mission Consulaire de la Grande
Bretagne).
- 65-K-70 (véhicule personnel d'un fonctionnaire international détenteur d'un laisser
passer des Nations Unies).
N.B : Les cartes grises sont délivrées pour les immatriculations en série normale, en séries
spéciales IT-AT et en séries spéciales diplomatiques et assimilées.
Toutefois, des certificats spéciaux sont délivrés pour les immatriculations dans les séries
suivantes:
d- Séries spéciales W :
Relèvent des séries spéciales W, les véhicules destinés à la vente ou les véhicules en essai.
Le numéro d’immatriculation est composé:
- d'un groupe de 4 chiffres au plus donnant le numéro d’ordre affecté au véhicule par la
Direction Nationale des Transports;
- du symbole W.
Cet ensemble est reproduit sur des plaques d’immatriculation amovible en caractères noirs sur
fond blanc réflectorisé.
e- Séries spéciales WW :
Relèvent des séries spéciales WW les véhicules sortant de l’usine, des magasins ou des
entrepôts sous douane pour être conduits par l’acquéreur au lieu de sa résidence en vue de
l’immatriculation,
Le numéro d’immatriculation provisoire est composé:
- d'un groupe de 4 chiffres au plus, donnant le numéro d’ordre affecté au véhicule par la
Direction Nationale des Transports ;
- du symbole ww.
Cet ensemble est reproduit sur plaques amovibles en caractères noirs sur fond blanc
réflectorisé.

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f- Autres séries spéciales : les véhicules appartenant à l’Etat : PRM, GRM,


AMA, GN, PP (présidence), GK (véhicules ministériels) suivi de quatre chiffres caractères
noirs sur fond blanc et pour les véhicules administratifs, la lettre K suivi de quatre chiffres en
blanc sur fond bleu ou noir sur fond blanc.
V- Règles d’écriture du numéro d’immatriculation :
Le code de la route fixe avec précision les dimensions des plaques numérologiques, leur
position sur le véhicule, les conditions dans les quelles elles doivent être éclairées. Les
dimensions et la forme des chiffres doivent être conformes aux normes fixées par le code de
la route.
VI- Mutation, changement, d’adresse et destruction :
Toute mutation doit donner lieu de la part d’un acquéreur d’un véhicule soumis à
l’immatriculation à une demande de transfert de la carte grise adressée au Directeur National
des Transports ou à son délégué. Cette prescription est applicable même aux garagistes et aux
commerçants de véhicules automobiles qui acquièrent des véhicules d’occasion ou des
véhicules reconstruits en vue de leur revente. L’ancien propriétaire doit, avant de remettre la
carte grise à l’acquéreur, y porter d’une manière lisible et inaltérable la mention
« Revendu le_____ à M. _____ » et signer.
Le nouveau propriétaire doit dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de la
mutation faire porter sur la carte grise un certificat d’immatriculation à son nom.
En cas de changement de domicile, tout propriétaire de véhicule doit, dans le même délai,
adresser une déclaration au Directeur National des Transports aux fins d’inscription du
nouveau domicile sur la carte grise.
En cas de destruction du véhicule, le propriétaire doit sans délai adressé au Directeur
National des Transports une déclaration accompagnée de la carte grise.

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LE PERMIS DE CONDUIRE
I- Généralités :
Nul ne peut conduire un véhicule automobile ou un ensemble de véhicules s’il n’est titulaire
d’un permis de conduire établi à son nom, en cours de validité, délivré par le Ministre chargé
des Transports dans les conditions définies par la loi, et valable pour la catégorie de véhicules
à laquelle appartient le véhicule qu’il conduit ou veut conduire.
De même, nul ne peut conduire un cyclomoteur s’il n’est titulaire d’une autorisation de
conduire établie en son nom et délivrée par le même Ministère.
Le permis de conduire et l’attestation sont délivrés sur avis favorable d’un inspecteur des
permis ou un expert agréé par le ministère après des examens comportant une épreuve
pratique et une épreuve théorique, et une épreuve orale pour l’attestation.
II- Contexture du permis de conduire : Il indique :
- La catégorie ou les catégories des véhicules pour la conduite desquels il est valable ;
- La date et le numéro de délivrance ;
- Les noms, prénoms, date de naissance et adresse du titulaire éventuellement ;
- Les extensions de la validité ;
- Les prorogations de validité ;
- La durée de validité, si celle-ci est limitée ;
- L’obligation du port des verres correcteurs ou d’appareil de prothèse ;
- Les aménagements que doit comporter le véhicule (catégorie F).
III- Différentes catégories de permis:
Véhicules Catégorie Ages
Cycles / /
Cyclomoteur AC 16 ans
Vélomoteurs. A1 16 ans
Motocyclettes avec ou sans side-car, A2 16 ans
tricycles et quadricycles à moteur
Véhicules automobiles affectés au transport de personnes et comportant, outre le siège du 18 ans
conducteur, huit places assises au maximum, ou affectés au transport de marchandises et ayant
un poids total autorisé en charge qui n’excède pas 3 500 kg. B
Aux véhicules automobiles de cette catégorie peut être attelée par une remorque à
marchandises dont le poids total autorisé en charge n’excède pas 750 kg.
Véhicules automobiles affectés au transport de marchandises ou de matériel et dont le poids
total autorisé en charge excède 3 500 kg. Aux véhicules automobiles de cette catégorie peut C
être attelée une remorque à marchandises dont le poids total autorisé en charge n’excède pas
750 kg. 18 ans
Tracteurs agricoles et machines agricoles automotrices dont le poids total en charge n’excède
pas 3 500 kg
Véhicules automobiles affectés au transport de personnes comportant plus de huit places
assises outre le siège du conducteur ou transportant plus de huit personnes, non compris le D 21 ans révolus
conducteur.
Aux véhicules automobiles de cette catégorie peut être attelée une remorque dont le poids
total autorisé en charge n’excède pas 750 kg.
Véhicules automobiles d’une des catégories B, C ou D attelés d’une remorque dont le poids L’âge requis
total autorisé en charge n’excède pas 750 kg. E pour la catégorie
Tracteurs agricoles, machines agricoles automotrices et ensembles constitués par un tracteur du véhicule
agricole attelé d’une remorque ou d’un instrument remorqué dont le poids total autorisé en tracteur.
charge excède 750 kg.
Véhicule des catégories A1, A2 ou B, conduits par des infirmes et spécialement aménagés
pour tenir compte de leur infirmité. F
Pour l’application des dispositions relatives aux catégories B et D, une place assise s’entend 18 ans
d’une place normalement destinée à un adulte; les enfants de moins de 10 ans ne comptent
chacun pour une demi-personne que lorsque leur nombre n’excède pas dix

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Véhicules militaires le permis est délivré par les autorités militaires

N.B  : Pour l’application des dispositions relatives aux catégories B et D, une place assise
s’entend d’une place normalement destinée à un adulte; les enfants de moins de 10 ans ne
comptent chacun pour une demi-personne que lorsque leur nombre n’excède pas dix.
La délivrance des permis des catégories C, D, E et F requiert un certificat médical favorable.
Cependant, ces critères (âge, certificat médical,…..) peuvent être modifiés par une dérogation
accordée par le Ministre en charge des Transports.
IV- La validité du permis de conduire :
1- Les permis des catégories : A1, A2 et B :
Délivrés sans certificat médical sauf cas exceptionnels, ils n’ont pas de limitation dans la
durée de validité.  
2- Les permis C et D :
Doivent être renouvelés tous les :
 Cinq ans (05) pour les conducteurs âgés de moins de quarante (40) ans;
 Trois (03) ans pour les conducteurs âgés d’au moins quarante-cinq (45) ans et d’au
plus cinquante-cinq (55) ans;
 Tous les ans pour les conducteurs âgés de plus de cinquante ans.
3- Le permis F :
A une durée de validité illimitée seulement si le certificat médical présenté établit que
l’intéressé est atteint d’une invalidité ou d’une infimité incurable définitive ou stabilisée.
4- Permis B et conduite de TAXIS :
Les taxis « voitures de 9 à 10 places » ne peuvent être conduits avec le permis B sauf
s’il est accompagné d’un certificat administratif délivré après examen médical valable pour
cinq (05) ans.
Un «  duplicata » est délivré en cas de perte du permis de conduire.
5- Le permis de conduire des étrangers :
Pour les Etats membres de la convention de Genève, les ressortissants sont autorisés à
conduire des véhicules sous couvert de leur permis national.
Par contre, pour les Etats non membres de la convention de Genève le permis international est
exigé.
V- Saisie, suspension et annulation du permis de conduire :
1- Saisie immédiate du permis de conduire
Lorsque un procès-verbal est dressé suite à la constatation d’un accident ayant entraîné un
homicide ou une blessure involontaire dans lequel la responsabilité du conducteur est établie
par l’enquête sommaire sur les lieux, l’agent verbalisateur, s’il est un des fonctionnaires ou
magistrats chargés d’exercer la police judiciaire, dont la liste limitative est fixée par l’article
31 du Code de procédure pénale, procède à la saisie immédiate du permis ou de l’autorisation
de conduire.
Le permis ou l’autorisation saisie est joint au procès verbal transmis au Procureur de la
République.
Un récépissé de saisie de ce permis ou de cette autorisation est alors immédiatement remis
au conducteur et est valable pour conduire les véhicules dans les mêmes conditions que le
permis ou l’autorisation ayant fait l’objet de la saisie jusqu’au moment où le Ministre chargé
des Transports aura décidé soit la suspension du permis, soit sa restitution.
La validité de ce récépissé ne peut excéder deux (02) mois; il est renouvelé par le Directeur
national des transports autant de fois qu’il est nécessaire jusqu’à la décision du Ministre
chargé des Transports.

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Le récépissé de saisie immédiate indique notamment le délai pendant lequel il est valable
pour conduire un véhicule et le service auquel il devra s’adresser pour, soit se faire restituer
son permis ou son autorisation, soit renouveler la validité de son récépissé.
Une copie du récépissé est transmise au Directeur National des Transports par l’agent
verbalisateur ayant procédé à la saisie.
2- Suspension du permis de conduire :
Une suspension du permis ou de l’autorisation de conduire, pour une durée pouvant aller
jusqu’à deux ans, peut être prononcée par arrêté du Ministre chargé des Transports lorsque le
titulaire a commis les infractions mentionnées ci-dessous et constatées par un procès-verbal :
- Conduite en état d’ivresse ou sous l’empire d’un état alcoolique sous l’effet d’un
stupéfiant;
- Coups et blessures ou homicide involontaire commis par maladresse, inattention ou
inobservation de règle ;
- Un délit de fuite.
3- Modalités de la suspension du permis ou de l’autorisation de conduire :
Les procès-verbaux constatant les infractions à la circulation routière pouvant donner lieu à
la suspension du permis ou de l’autorisation de conduire sont soumis, avant décision du
Ministre chargé des Transports, à une commission technique spéciale.
Cette commission comprend, outre le représentant du Ministre chargé des Transports qui la
préside, des membres titulaires et des membres suppléants choisis comme suit :
Deux (02) représentants des services participant à la police de la circulation, à savoir un
officier de la gendarmerie et un fonctionnaire de la police nationale;
Deux (02) représentants de l’administration des transports routiers;
Un (01) représentant de l’administration de la justice;
Cinq (05) représentants des associations intéressées aux problèmes de sécurité et de
circulation routière, lesdits représentants figurant sur une liste établie par ces associations.
4- Annulation du permis de conduire :
Le Ministre chargé des Transports peut prononcer l’annulation du permis ou de
l’autorisation de conduire dans les cas suivants :
- Lorsque le permis ou l’autorisation a fait l’objet de trois suspensions quelle qu’en soit
la durée. Dans ce cas, le conducteur concerné ne pourra obtenir un nouveau permis qu’à
l’issue d’un nouvel examen subi après une formation spécifique précisée dans la décision
d’annulation;
- Lorsque le titulaire d’un permis ou d’une autorisation a fait l’objet d’une
condamnation définitive à l’occasion de la conduite de son véhicule et qu’il résulte des
éléments ayant motivé la condamnation qu’il ne possède plus les aptitudes ou connaissances
exigées pour l’obtention du permis ou de l’autorisation. Dans un délai de trois (03) ans,
l’intéressé ne pourra solliciter un nouveau permis ou une nouvelle autorisation qu’après un
nouvel examen subi après une formation spécifiée dans la décision d’annulation.
Dans les cas ci-dessus cités, l’annulation est prononcée sans l’avis d’une commission
technique spéciale.
Lorsque le conducteur a fait l’objet d’un procès-verbal constatant qu’il conduisait en
infraction à un arrêté d’annulation de son permis ou de son autorisation, le délai est porté à six
(06) ans.

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LES ASSURANCES
Tout usager est obligé de contracter une assurance au moins au « Tiers » en ce qui concerne
la circulation de tous les véhicules à moteur, quelque soit sa catégorie ou son affectation
(cyclomoteurs ; vélomoteurs ; motocyclettes ; voitures automobiles ; tracteurs agricoles ;
remorques ; semi-remorques).
Une attestation lui sera remise accompagnée d’une « police » à fixer de façon visible et
réglementaire sur le pare brise. Ces documents comportant le numéro d’immatriculation du
véhicule renseignent sur la durée de validité de l’assurance contractée.
I- Les contrats d’assurances :
On distingue deux types de contrats : le contrat aux tiers illimité et ceux à tous risques.
1- Aux tiers illimités :
C’est le moins cher des contrats, ils peuvent être complétés par des clauses particulières.
2- A tous risques :
C’est le contrat le plus complet donc le plus cher. Les dommages sont intégralement
remboursés.
Remarque : Pour le type de contrat au tiers les dommages causés sur l’engin de l’auteur en
cause d’accident ne sont pas remboursés. Par contre, celui au compte duquel les dommages
ont été enregistrés, reçoit un remboursement ou à défaut la réparation intégrale de l’engin ou
des engins.
II- La Conférence Interafricaine des Marchés des Assurances  (C.I.M.A) : le code
Cima
1- Principaux objectifs :
- Renforcer la coopération dans le domaine des assurances, dans les Etats membres en
instituant un marché élargi et intégré.
- Faciliter les conditions d’un développement et d’un assainissement des entreprises au
niveau sous-régional.
- Favoriser l’investissement.
- Poursuivre la politique d’harmonisation.
- Poursuivre la formation des cadres et techniciens d’assurances dans les états membres.
2- Le cadre juridique :
C’est une organisation intégrée dont le traité à été signé, le 10 juillet 1992 à Yaoundé au
Cameroun par les gouvernements de quatorze (14) Etats membres qui sont :

Benin Congo Niger


Burkina-Faso Côte- d’Ivoire Sénégal
Cameroon Gabon Tchad
Centrafrique Guinée- équatoriale Togo
Comores Mali

NOTA : Dans son fonctionnement, l’indemnisation des victimes d’accident de la circulation


routière devient possible en envoyant une copie du procès verbal au siège de l’assurance
concernée sans jugement préalable.

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LA VIGNETTE FISCALE
I- Principes :
Tous les véhicules à moteur, de tourisme ou utilitaires, immatriculés au Mali, sont imposables
à la taxe sur les véhicules automobiles, à l’exception des véhicules expressément exonérés par
le Code.
Sont exonérés de la taxe les véhicules de tourisme appartenant :
a-) aux bénéficiaires de pensions militaires d'invalidité et de victime de guerre ;
b-) aux bénéficiaires d'une pension d'invalidité pour accident de travail dont le degré
d'invalidité est égal ou supérieur à 50 % ;
c-) aux aveugles et aux infirmes civils, ces derniers devant justifier d'une invalidité de 90 %
par une attestation médicale portant « station débout pénible ».
L’exonération prévue ci dessus est limitée à un seul véhicule par propriétaire.
II- Taux de la taxe sur les véhicules automobiles et engins à deux, trois roues
non affectés au transport :
1- Les taux de la taxe sur les véhicules automobiles sont fixés comme suit :

Automobiles
Puissance du moteur Tarif
de 2 CV à 6 CV 7.000 F
de 7 CV à 9 CV 13.000 F
de 10 CV à 14 CV 32.000 F
de 15 CV à 19 CV 50.000 F
à partir de 20 CV 75.000 F
2- Pour les engins à deux roues
Engins à moteur à deux ou trois roues
Catégories Cylindrées Tarif
Motocyclette au dessus de 125 cm3 12.000 F
Vélomoteur de 51 cm3 à 125 cm3 6.000 F
Cyclomoteur de 50 cm3 et au-dessous 3.000 F
3- Le taux pour les duplicata est fixé comme suit :
Duplicata
Engins à deux roues 500 F
Automobiles 1.000 F
NOTA :
Le tarif ci-dessus est réduit de moitié pour les véhicules neufs achetés après le 1 er octobre de
l’année d’imposition, ou pour les véhicules usagés immatriculés au Mali après cette date.
4- Procédure
a- Justification du payement de la taxe :
Le paiement de la taxe sur les véhicules à moteur est constaté au moyen de la délivrance
d’une vignette mobile.
Il est créé trois (03) séries de vignettes :
1. une série normale dont les types correspondent aux différentes catégories d’imposition
;
2. une vignette gratuite devant permettre d’identifier certaines catégories de véhicules
exonérés de la taxe ;
3. une vignette spéciale destinée à la délivrance du duplicata.

Cours de CIRCULATION ROUTIERE | 41


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« En cas de changement de numéro minéralogique du véhicule, le numéro de l’ancienne carte
grise est maintenu sur la vignette.

Mais le numéro de la nouvelle carte grise est obligatoirement inscrit immédiatement au-
dessous sur une ligne spécialement réservée à cet effet par les soins du service compétent du
Ministre chargé des Transports qui procède à la remise de la nouvelle carte grise.
Le cachet de ce service sera apposé au verso de la vignette.
b- Vérification:
La taxe est annuelle, la période d’imposition s’étend du 1er avril de chaque année au 31 mars
de l’année suivante.
La taxe doit être acquittée avant le début de la période d’imposition ou dans le mois de la
première immatriculation du véhicule au Mali.
Le non-respect des délais entraîne l’application d’un droit supplémentaire de 100% et la mise
en fourrière du véhicule non muni de la vignette jusqu’au paiement intégral de la taxe et du
droit supplémentaire.
La même majoration est applicable en cas de fraude sur la puissance fiscale du véhicule
imposable ou sur la date d’achat.
Sont chargés de constater les infractions ci-dessus citées, les agents de l’administration des
impôts, les agents municipaux et les agents du service compétent du Ministère chargé des
Transports dûment commissionnés et assermentés.
Sont également aptes à verbaliser, les agents de Police et les militaires de gendarmerie dans
le cadre de leurs fonctions normales.
III- Taxe sur les Transports Routiers « TTR »:
Les tarifs de la taxe sur les transports routiers sont fixés comme suit, par véhicule et par engin
à trois roues:
1- Véhicules affectés au Transport Public de Personnes
Nature du véhicule Ayant 10 ans Ayant plus de
d’âge ou moins. 10 ans d’âge.
Véhicules comportant 16 places ou moins. 128.000 88.000
Véhicules comportant un nombre de places compris entre 17 et 35. 168.000 116.000
Véhicules comportant un nombre de places compris entre 36 et 45. 253.000 174.800
Véhicules comportant 46 places ou plus. 326.600 230.000

2- Véhicules affectés au Transport Public de Biens


Nature du véhicule Ayant dix ans Ayant plus de dix
d’âge ou moins ans d’âge
Véhicules dont la charge utile est de dix tonnes ou moins, ou la capacité de 188.600 133.400
dix mille litres ou moins.
Véhicules dont la charge utile ou la capacité est supérieure à dix tonnes ou 243.800 170.200
dix mille litres, mais égale ou inférieure à quinze tonnes ou quinze mille
litres.
Véhicules dont la charge utile ou la capacité est supérieure à quinze tonnes 317.400 220.800
ou quinze mille litres, mais égale ou inférieure à vingt-quatre tonnes ou vingt
quatre mille litres.
Véhicules dont la charge utile ou la capacité est supérieure à vingt- quatre 414.000 289.800
tonnes ou vingt-quatre mille litres, et tracteurs pour semi-remorques.

3- Engins à trois roues affectés au transport public de personne :

Nature de l’engin Ayant deux ans Ayant plus de


d’âge ou moins deux ans d’âge
Engin à trois roues comportant dix places ou moins 48.000 33.000

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Engin à trois roues comportant plus de dix places 63.000 43.500

Remarque :
 L’âge du véhicule se détermine à partir du premier janvier de l’année de mise en
circulation. Il s’apprécie au 1er janvier de l’année d’imposition;
 En cas de transport mixte, le contribuable devra obligatoirement acquitter la vignette
au tarif des transports de marchandises.
4- Procédure :
La taxe sur les transports routiers est annuelle. La période d’imposition s’étend du 1er janvier
au 31 décembre de la même année.
Elle doit être acquittée au plus tard le 31 mars de chaque année ou le cas échéant le premier
jour ouvrable suivant cette date lorsque celle-ci tombe sur un jour non ouvrable, ou dès le
premier jour du début d’exercice de l’activité taxable si cette date se situe après le 31 mars.
Lorsqu’un véhicule est affecté au transport public de personnes ou de biens après le 30
septembre, le montant de la taxe afférente à ce véhicule pour l’année en cours est réduit de
moitié.
La carte de transport ne peut être délivrée à un transporteur que sur présentation du reçu de la
vignette ou du duplicata.
a- Justification :
Le paiement de la taxe est constaté au moyen de la délivrance d’une vignette mobile
constituée d’un reçu et d’un timbre adhésif.
La vignette ne peut être délivrée que sur présentation du certificat d’immatriculation (carte
grise) du véhicule concerné.
Le timbre adhésif comportant le numéro d’immatriculation du véhicule doit être directement
apposé dans l’angle inférieur droit du pare-brise du véhicule de manière que les mentions
qu’il comporte soient lisibles de l’extérieur de ce véhicule.
Il ne doit apparaître sur le pare-brise pas plus de deux timbres, celui de l’année en cours et
celui de l’année précédente.
NB : En cas de destruction de perte ou de vol, un duplicata est délivré sur demande.
Le prix de ce duplicata est fixé à 10.000 francs par règlement quelle que soit la catégorie de
vignette qu’il est destiné à remplacer.
Les duplicata comportent un reçu et un timbre adhésif, ils sont utilisés dans les mêmes
conditions que les vignettes qu’ils remplacent.
Le défaut de paiement de la taxe dans les délais est sanctionné par une amende égale à 25%
du montant de la taxe due et par la mise en fourrière du véhicule non muni de la vignette
jusqu’au paiement intégral de la taxe et de l’amende. Les mêmes sanctions sont applicables en
cas de fraude tendant à minorer le montant de la taxe normalement due.
b- Vérification :
Les agents du service des Impôts, de l’Administration du Trésor, de la Direction Nationale
des Transports, ainsi que les agents de la force publique sont chargés de constater les
infractions commises en matière de taxe sur les transports routiers.
Ces infractions sont constatées au moyen de procès verbaux énonçant la nature précise de la
contravention relevée.
IV- Taxe sur les bicyclettes:
Tout possesseur de bicyclette avec ou sans moteur amovible, en circulation effective, est
imposable à la taxe sur les bicyclettes au lieu de sa résidence habituelle.
Sont exemptées de la taxe :
- les bicyclettes possédées en conformité des règlements administratifs ;
- les bicyclettes possédées par les contribuables devenus infirmes.
Le montant de la taxe annuelle est fixé à :

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1.500 Francs dans le District de Bamako ;
1.000 Francs dans les autres localités du pays.

1- Procédure :
La taxe est due pour l’année entière, quelle que soit la date de la mise en circulation de la
bicyclette, et sans fractionnement au cas d’aliénation ou de destruction en cours.
a- Justification :
Le paiement de la taxe est constaté par la délivrance d’une plaque de contrôle portant le
millésime de l’année pour laquelle elle est valable et l’identité de l’assujetti.
La répétition des droits ne pourra être poursuivie contre le nouveau possesseur d’une
bicyclette acquise en cours d’année et qui justifiera le paiement de la taxe par la production de
la plaque de contrôle.
b- Vérification :
La plaque de contrôle doit être présentée à toute réquisition des agents de l’administration et
de tous officiers ou agents de Police Judiciaire.
Le paiement de la taxe devra être effectué spontanément dans le premier trimestre de l’année
ou, pour les bicyclettes mises en circulation postérieurement au 1er janvier de l’année de
l’imposition, dans le mois de cette mise en circulation.
NB :
Entraînera le paiement de la taxe augmentée d’une pénalité d’un droit en sus, le défaut de
production de la plaque de contrôle postérieurement au troisième mois de l’année ou, pour les
bicyclettes mises en circulation après le premier mois de l’année de l’imposition,
postérieurement au délai d’un mois après cette mise en circulation.

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VISITE TECHNIQUE
I- Visite technique :
Le but de la visite technique est de vérifier que le véhicule est en bon état de marche et que
son état ne présente aucun risque pour la circulation routière.
Tous véhicules soumis à l’immatriculation, à l’exception de ceux immatriculés dans les séries
diplomatiques et assimilées, ne peuvent être mis ou maintenus en circulation qu’après une
visite technique.
1- Validité de la visite technique :
La visite technique est périodique. Sa validité est de :
 Un an : Pour :
 Tout véhicule automobile dont la charge utile est inférieure à 1 000 kg, y compris les
véhicules du type commercial;
 Tous les autres véhicules automobiles n’ayant pas plus de trois ans après la date de
leur première mise en circulation.
 Six (06) mois : Pour les véhicules :
 affecté au transport public de personnes ou de marchandises;
 utilisé pour l’enseignement de la conduite (auto écoles par exemple).
2- Mutation et accident :
Tout véhicule faisant l’objet d’une mutation, doit obligatoirement être soumis à une visite
technique sauf dans les cas où la dernière visite date de :
 Six mois, au plus, pour les véhicules non affectés au transport et tous ceux âgés de
moins de trois ans après leur première mise en circulation ;
 Trois mois, au plus, pour les autres véhicules.
Lorsqu’un véhicule, est réparé après un accident, il doit subir une visite technique avant d’etre
remis en circulation.
II- Autres pièces :
Outre les pièces usuelles précédemment étudiées, les véhicules affectés au transport de biens
ou de personnes doivent être munis de cartes de transports. Elle précise sa durée de validité.
La délivrance de la carte de transport est subordonnée à la présentation d’une vignette
correspondant à la catégorie dudit véhicule et en cours de validité.

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Chapitre IV : REGLES TECHNIQUES

Equipement des véhicules

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EQUIPEMENTS DES VEHICULES
I- Règles Générales :
Un véhicule en circulation ne doit présenter aucune menace de danger pour son conducteur,
ses passagers et les autres usagers.
 Aucune partie saillante ou tranchante ne doit être apparente
 Chaque mécanisme prévu par le conducteur doit être maintenu en bon état.
Exemple : Verrouillage des portières
II- Règles particulières :
1- Les pneumatiques :
Ils doivent être en bon état et les suiltrites doivent être apparentes et leur surface ne doit
présenter aucune déchirure.
Chaque véhicule doit être muni d’une roue en cas de crevaison ainsi d’un cric et une clef à
roue.
2- visibilité et indicateur de vitesse
Tout véhicule doit être tel que le champ de visibilité du conducteur, vers l’avant, vers la droite
et vers la gauche soit suffisant pour que celui-ci puisse conduire avec sûreté.
Tout véhicule automobile doit être muni d’au moins un essuie-glace efficace et robuste,
fonctionnel, placé en une position appropriée et d’un lave-glace.
Tout véhicule automobile doit être muni d’un ou plusieurs miroirs rétroviseurs.
Tout véhicule doit être muni d’un indicateur de vitesse placé bien en vue du conducteur et
maintenu constamment en bon état de fonctionnement.
3- Freinage
Tout véhicule doit être équipé au minimum des deux principaux dispositifs de freinage
suivant :
a- Le frein de service : désigne le dispositif normalement utilisé pour ralentir et arrêter
le véhicule;
b- Le frein de stationnement : désigne le dispositif utilisé pour maintenir, en l’absence
du conducteur, le véhicule immobile ou, dans le cas d’une remorque, la remorque lorsque
celle-ci est désaccouplée;
4- Eclairage et signalisation
Tout véhicule doit être équipé des équipements lumineux suivant :
a- Feu de route : désigne le feu du véhicule servant à éclairer la route sur une portée de
100m en avant de ce véhicule.
b- Feu de croisement: désigne le feu du véhicule servant à éclairer la route en avant de
ce véhicule sur une portée de 40m sans éblouir ni gêner les conducteurs venant en sens
inverse et les autres usagers de la route.
c- Feux de position avant et arrière : visible à 150m servant à indiquer la présence et la
largeur de ce véhicule vu de l’avant.
d- Feu de stop : désigne le feu du véhicule servant à indiquer aux autres usagers de la
route qui se trouvent derrière ce véhicule que son conducteur actionne le frein de service.
e- Feu de brouillard : désigne le feu du véhicule servant à améliorer l’éclairage de la
route en cas de brouillard, d’orage ou de nuage de poussière.
f- Feu de marche arrière : désigne le feu du véhicule servant à éclairer la route à
l’arrière de ce véhicule et à avertir les autres usagers de la route que le véhicule fait marche
arrière ou est sur le point de faire marche arrière.
g- Feu d’indicateur de direction : désigne le feu du véhicule servant à indiquer aux
autres usagers de la route que le conducteur a l’intention de changer de direction vers la droite
ou vers la gauche.
h- Feux d’immatriculation : ils sont blancs placés à l’arrière et à l’avant du véhicule, ils
doivent permettre la lecture des numéros d’immatriculation à une distance suffisante.

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i- Catadioptre ou  « cataphote » : désigne un dispositif servant à indiquer la présence
d’un véhicule par réflexion de la lumière émanant d’une source lumineuse non reliée à ce
véhicule, l’observateur étant placé près de ladite source lumineuse.
Il existe également pour certaines catégories de véhicules : des feux de gabarit, des feux
d’encombrement (chargement latérale excédant 0,40m) des feux orientables (engins de
travaux publics), les gyrophares pour les véhicule d’intervention urgente.
 Dispositions générales relatives à l’éclairage
 Sur un même véhicule, les feux ayant la même fonction et orientés vers la même
direction doivent être de même couleur ;
 Les feux de chaque paire doivent avoir sensiblement la même intensité ;
 Aucun feu clignotant, autre que les indicateurs de changement de direction, n’est
autorisé sur un véhicule automobile ;
 L’éclairage intérieur des véhicules ne doit pas être gênant pour les autres conducteurs ;
 Toute publicité lumineuse ou par appareil réfléchissant est interdite sur les véhicules.
5- Signaux d’avertissement
Tout véhicule automobile doit être muni d’au moins un avertisseur sonore d’une puissance
suffisante. Le son émis par l’avertisseur doit être continu, uniforme et non strident.
Les véhicules de police, de gendarmerie et de lutte contre l’incendie et les ambulances
peuvent être munis de sirènes.
6- Aménagement des véhicules et notamment des véhicules de transport de
personnes
Les véhicules automobiles et leurs remorques doivent être aménagés de manière à réduire
autant que possible, en cas de collision, les risques d’accidents corporels, aussi bien pour les
occupants du véhicule que pour les autres usagers de la route.

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ANNEXE
Les contraventions ci-après, constatées par procès-verbal, peuvent, également, donner lieu à la
suspension du permis ou de l’autorisation de conduire par le Ministre chargé des Transports.
Le Décret N°99-134/ PRM du 26 Mai 1999
1- Non-respect des signaux, en particulier ceux prescrivant l’arrêt (articles 2et 3)
2- Circulation sur la partie gauche de la chaussée en marche normale (article 5)
3- Chevauchement ou franchissement d’une limite de voie figurée par une ligne continue
lorsque cette ligne est seule ou si, double d’une ligne discontinue, elle est située
immédiatement à gauche du conducteur (articles 5 et 9);
4- Changement important de direction sans s’assurer que cette manœuvre est sans danger
pour les autres usagers (article 6);
5- Dépassement des vitesses maximales réglementaires (article 8);
6- Vitesse excessive dans les cas où elle doit être réduite (article 8);
7- Dépassement à droite lorsqu’il est interdit (article 9) ;
8- Dépassement entrepris sur la partie gauche de la chaussée et ayant gêné la circulation
venant en sens inverse; retour à droite prématuré après un dépassement (articles 9 et 10) ;
9- Dépassement entrepris sur la partie gauche d’une chaussée sans voies matérialisées,
dans les virages à l’approche du sommet d’une côte et, d’une manière générale, lorsque la
visibilité vers l’avant est insuffisante (article 9) ;
10- Dépassement entrepris à une traversée de voie ferrée non gardée et à une intersection
de routes par un conducteur sur une section de route à laquelle ne s’attache pas une priorité
(article 9);
11- Accélération de son allure par le conducteur sur le point d’être dépassé (article 9)
12- Croisement à gauche (articles 10 et 11) ;
13- Démarrage d’un véhicule à partir de son point de stationnement sur la chaussée sans
s’être assuré que la chaussée est libre à l’avant comme à l’arrière et sans avoir signalé sa
manœuvre (article 11);
14- Non-respect des règles de priorité (articles 13 et 14) ;
15- Article 16 paragraphes 6 et 8 : Stationnement sur la chaussée en un lieu où la visibilité
est insuffisante (article 16);
16- Défaut d’éclairage et de signalisation à l’avant et à l’arrière d’un véhicule en
circulation, défaut de signalisation réglementaire, la nuit ou par temps de brouillard, de
l’extrémité gauche d’un chargement dépassant l’arrière d’un véhicule (articles 19 et 6);
17- Usage de feux de route à l’encontre des autres conducteurs (article 20);
18- Défaut d’éclairage et de signalisation à l’avant et à l’arrière d’un véhicule en
stationnement sur la chaussée en un lieu dépourvu d’éclairage public (article 19);
19- Non-respect des dispositions concernant le franchissement des barrières de pluie
(article 22);
20- Non-respect des dispositions concernant le certificat d’assurance prévu par la
réglementation relative à l’obligation d’assurance (article 45);
21- Circulation en sens interdit (article 2).

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