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Chimie organique
• Schématiser la transformation…
1. NaBH4, EtOH
2. H2O, H+
• … pour la modéliser par une réaction :
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• Calculer les quantités de matière mises en œuvre des réactifs…
@ M,O
o Camphre : 𝑛>?@ABCD = LEFGHIJK = PQR = 0,020 𝑚𝑜𝑙
EFGHIJK
@YFZ[X P,Q
o Tétrahydruroborate de sodium : 𝑛U?VWX = L = M\,] = 0,039 𝑚𝑜𝑙
YFZ[X
Hyp 1 : le camphre est limitant, alors, dans le cas où la transformation serait totale, 𝑥@?c = 0,005 𝑚𝑜𝑙
Hyp 2 : NaBH4 est limitant, alors, dans le cas où la transformation serait totale, 𝑥@?c = 0,039 𝑚𝑜𝑙
La première valeur d’avancement maximal atteinte est 0,005 mol : le camphre est limitant.
Il est tout à fait logique de choisir le camphre comme réactif limitant car c’est cette
espèce que l’on cherche à convertir.
Identifier le réactif limitant sert également à identifier le (ou les) réactif(s) en excès de
manière à comprendre les étapes du protocole servant à isoler le produit désiré. En
effet, les quantités restantes d’espèces excédentaires devront être éliminées du milieu
pour isoler le produit désiré.
En notant 𝑚DcA la masse de produit qui sera pesée à la fin de la synthèse et 𝑚@?c la masse maximale de produit
qui peut être obtenue (hypothèse d’une conversion totale du réactif), le rendement s’exprime :
𝑚DcA 𝑚DcA 𝑚DcA 𝑚DcA
𝜌= = = =
𝑚@?c 𝑛@?c ∙ 𝑀ACklmno 0,020 × 154 3,09
Anticiper le calcul du rendement, pour qu’en fin de TP, quand le temps devient
pressant, il n’y ait plus que l’application numérique à faire.
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Analyse du protocole
Les étapes d’un mode opératoire de chimie organique sont organisées en trois phases :
Contrôle du reflux :
Les réfrigérants à boules ont une capacité limitée pour liquéfier les vapeurs produites.
Aussi, il est important de contrôler la quantité de vapeur émise par ébullition.
Un critère visuel est de se limiter à une/deux gouttes liquéfiées par seconde.
La procédure est de chauffer fortement au départ, puis de contrôler le chauffage en
jouant sur la distance entre le chauffe-ballon et le ballon.
Il est inutile d’avoir un reflux trop fort, car dans tous les cas, la température reste
globalement proche de la température d’ébullition du solvant.
Phase
Phase aqueuse ? Argument
organique ?
Isobornéol Majorité Traces Entité quasi-apolaire, très légèrement protique
Camphre restant Majorité Traces Entité quasi-apolaire
Ethanol Majorité Entité polaire et protique
𝑁𝑎: , 𝐵(𝑂𝐸𝑡)=
. Majorité Ions vraisemblablement dissociés dans l’eau
𝑁𝑎: , 𝐵(𝑂𝐻)=
. Majorité (solvant dispersant). L’eau solvate bien les ions
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Rappel du protocole Rôle de l’étape Explicitation
Permet de traiter ensuite
Séparer les phases Le solvant (éther) est non miscible à l’eau.
séparément les 2 phases
Il est plus efficace en termes de quantité de
Récupération des traces
Extraire deux fois la phase produit extraite, d’opérer en deux fois, avec
de produit pouvant être
aqueuse avec de l’éther des quantités raisonnables de solvant
encore en phase aqueuse
extracteur.
Les ions hydrure de NaBH4 confèrent à BH4- un
caractère basique. L’ajout d’un acide faible
Laver les phases organiques Éliminer les éventuelles permet de détruire cet éventuel excès.
réunies avec 20 mL d’une traces de NaBH4 restant L’opération conduit à un dégagement gazeux,
solution aqueuse de chlorure en phase organique preuve de la présence de traces de NaBH4. Un
d’ammonium à 15 %. façon simplifiée de modéliser la formation de
H2 est : 𝑁𝐻.: + 𝐻= = 𝑁𝐻M + 𝐻R (𝑔)
Récupérer les traces L’étape précédente a sans doute laissé des
Laver la phase organique avec d’ions ammonium NH4+ traces d’ions ammonium. Ceux-ci étant très
20 mL d’eau… restant en phase solubles dans l’eau, on lave l’a phase organique
organique avec de l’eau.
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• Phase 3 : Purifier le produit brut
Cette phase n’a pas été réalisée durant la séance. Le brut étant solide, la technique de purification privilégiée est la
recristallisation. Elle sera abordée prochainement.
Les bonnes pratiques pour pouvoir exploiter une chromatographie sur couche mince
o Pendant la CCM, l’éluant doit uniquement progresser sur la plaque par capillarité.
Si l’atmosphère intérieure de la cuve n’est pas saturée, alors l’éluant va également
s’évaporer, ce que l’on ne souhaite pas. Par conséquent, la cuve doit être saturée
en éluant longtemps avant de réaliser la CCM. L’introduction de la plaque doit se
faire rapidement pour « désaturer » le moins possible l’intérieur de la cuve.
o Les dépôts doivent être de petit diamètre, car les taches associées ont tendance
à grossir lors de l’ascension. Le risque est que deux taches se recouvrent, ce qui
laisserait penser qu’une seule espèce est présente au lieu de deux.
o Dès la sortie de la cuve, le front de l’éluant doit être matérialisé (crayon) pour
pouvoir calculer les rapports frontaux des espèces déposées.
o Une fois les taches repérées, les rapports frontaux sont calculés en utilisant la
distance parcourue (de la ligne de départ jusqu’au centre de la tache) comparée
à celle parcourue par l’éluant.
• Enfin, il procédé à l’évaluation du rendement : un groupe a pesé une masse de produit brut égale à 3,25 g à l’issue
de l’évaporation du solvant.
3,25
𝜌= = 1,05
3,09
Un rendement de 105 % est physiquement impossible. Cela signifie que le solide pesé ne contient pas que de
l’isobornéol. Du solvant mal évaporé peut encore être présent, comme du camphre n’ayant pas été converti. Une
purification s’impose.
Mesure de masse
Pour évaluer le rendement, il est nécessaire de peser le récipient vide (ici le ballon
piriforme utilisé pour le rotavap). La pesée du ballon après évaporation du solvant
donne par différence la masse de produit que celui-ci contient.
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