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Ouvrages de soutènement

GUIDE TECHNIQU

laboratoire central service d'études techniqu


des ponts et chaussées des routes et autoroutes
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TEXSOL
Ouvrages de soutènement

GUIDE TECHNIQUE

Mars 1990
Document rédige par :
- Matoren Khay. Ingénieur ECP, Chef de la section Géosynthétiques et matériaux composites
au Centre d'Expérimentation Routière de Rouen
— Jean-Pierre Gigan. Ingénieur civil des Ponts et Chaussées, Chef du groupe Géologie-mécanique
des sols au Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées de l'Est Parisien (Le Bourget)

Diffusé par :
Le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
Service IST-Publications
58, boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15
Tél. : 33 (I) 40 43 52 26 - Télécopie : 33 (1) 40 43 54 98 - Télex : lepari 200361 F
Le Service d'Études Techniques des Routes et Autoroutes
Bureau de Vente
46, avenue Aristide Briand - 92223 BAGNEUX
Tél. : 33 ( I ) 46 11 31 53 et 33 ( I ) 46 11 31 55 - Télécopie : 33 ( I ) 46 1 1 3 1 69 -
Télex : 260763 SETRA BAGNX
SOMMAIRE

Présentation par F. BAGUEL1N 5

I - INTRODUCTION 6

II - MATÉRIAU TEXSOL 6

II. 1 - Principe 6

11.2 - Principales propriétés du Texsol 7

11.3 - Composition du mélange Texsol 9

11.4 - Étude en laboratoire 11

[1.5 - Durabilité 12

III - DIMENSIONNEMENT 12

III. 1 - Mode de fonctionnement d'un mur en Texsol 12

III.2 Enseignements tirés des expérimentations du Centre d'Expéri-


mentation Routière de Rouen 14

II 1.3 Propriétés mécaniques : résistance au cisaillement. Données

pour le calcul des ouvrages 16

111.4 Méthode pratique d'étude de stabilité des ouvrages en Texsol 24

111.5 - Conclusion 31

IV - DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ANNEXES 35

IV. I - Bêche d'ancrage 35

IV.2 - Dispositif de drainage 35

V - EXÉCUTION DU CHANTIER 35

V.l - Travaux préparatoires 36

V.2 - Stockage des composants 36

V.3 - Fabrication et mise en oeuvre 36

V.4 - Compactage 37

V.5 - Réglage et finition 37


VI - CONTRÔLE DE QUALITÉ 40

VI. 1 - Contrôle des constituants 40

VI.2 - Contrôle d'exécution 40

VI.3 - Contrôle de l'ouvrage 42

ANNEXES

ANNEXE 1 - Calcul de la résistance en compression simple du


Texsol. Mode d'élaboration et conditions d'utilisation
des abaques 43

ANNEXE 2 - Exemples de géométries de murs respectant les deux


critères de stabilité 46

ANNEXE 3 - Eléments techniques relatifs aux matériaux et aux


matériels de mise en oeuvre 50

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65
Présentation

François BAGUELIN
Directeur Technique
Laboratoire central des Ponts et Chaussées

Utilisé pour la première fois en volume important en 1984, dans le cadre du


chantier d'élargissement à trois voies de l'autoroute A7, le Texsol est maintenant
un procédé connu et utilisé parmi les procédés et techniques modernes de renfor-
cement et d'amélioration des sols développés au cours de ces dernières années.
Le Texsol est un matériau composite obtenu par mélange intime de sol et de
fils textiles continus.
Inventé par le Laboratoire central des Ponts et Chaussées et breveté en 1980,
le procédé a été mis au point au Centre d'expérimentation routière (CER) du CETE
Normandie-Centre et exploité depuis 1984 par la Société d'Application du Texsol
(SAT). Il a obtenu en 1985 le premier prix de l'Innovation du Syndicat
Professionnel des Entrepreneurs de Travaux Publics.
Grâce à ses propriétés mécaniques et l'intérêt technique du procédé, le Texsol
a trouvé un développement important dans le domaine des ouvrages de soutène-
ment souple.
A la fin de 1988, quatre vingt cinq chantiers de taille variable avaient été réali-
sés en France, représentant 110 000 m3 de Texsol dont 40 % en élargissement de
l'autoroute A7 entre Vienne et Valence. Depuis 1986, le développement à l'étran-
ger a été engagé par la SAT.
Face à ces perspectives de développement, il a paru nécessaire, dans le
domaine de l'application soutènement, d'établir et de préciser les règles de dimen-
sionnement et de réalisation des ouvrages en Texsol, et de fixer les spécifications
techniques liées à l'emploi du Texsol.
Ce travail est rendu possible grâce à l'effort de recherche important entrepris
au sein du réseau des Laboratoires des Ponts et Chaussées, dont les actions ont
été centrées principalement au cours de ces deux dernières années sur l'applica-
tion soutènement.
Le présent guide s'appuie sur des résultats obtenus dans le cadre de ces
actions de recherche. Un programme spécifique pour l'application soutènement a
été réalisé au Centre d'expérimentation routière de Rouen (essais en vraie gran-
deur de chargement jusqu'à la rupture de murs de soutènement) et au LCPC de
Nantes (essais sur modèles réduits en centrifugeuse).
Il bénéficie également de l'apport des observations et des expériences de
chantiers réalisés au cours de ces dernières années.
Matériau nouveau de génie civil à potentiel de développement certain, le Texsol
fait partie d'un thème de recherche important programmé par le LCPC.
Ce guide, destiné aux maîtres d'oeuvre et aux bureaux d'études, constitue à la
fois un guide et une recommandation pour la réalisation des ouvrages de soutène-
ment en Texsol. Bien qu'axées sur cette application, les règles techniques essen-
tielles indiquées peuvent évidemment être utilisées pour d'autres types de réalisa-
tion en Texsol.
Il s'inscrit dans le cadre évolutif que constituent les progrès de connaissances
prévisibles de la recherche en cours, en particulier dans le domaine du comporte-
ment du matériau et de sa modélisation, ainsi que dans le domaine de la techno-
logie.
I - INTRODUCTION

L'objectif de ce guide technique est de fournir aux maîtres d'oeuvre et aux bureaux
d'étude des règles pratiques de dimensionnement et de réalisation des ouvrages de soutè-
nement en Texsol. Il s'appuie sur :
- la détermination de la résistance au cisaillement du mélange Texsol, faisant apparaître
une anisotropie des caractéristiques mécaniques ;
- les expérimentations en vraie grandeur des murs de soutènement du Centre d'Expéri-
mentation Routière de Rouen ( C E R ) , dont les résultats ont été analysés par différentes
méthodes ;
- les études paramétriques, prenant en considération les principales caractéristiques géo-
métriques des ouvrages, et principalement l'inclinaison du parement avant ;
- les connaissances actuelles du procédé Texsol.
Les points suivants y seront traités :
- le matériau Texsol : technologie et propriétés,
- le dimensionnement des ouvrages de soutènement,
- l'exécution du chantier,
- le contrôle de qualité.
Le document s'attache à définir une méthodologie de référence facilitant les relations
entre maître d'oeuvre et entreprise, simple d'application et garantissant une stabilité satis-
faisante des ouvrages.

II - MATKRIAU TEXSOL
II. 1 - Principe

Le Texsol est un matériau composite obtenu par mélange intime et homogène de sol et
de fils textiles continus (fîg.l). Ce mélange est réalisé en place.

••>

| *v
Fig. 1 Texsol : mélange intime de sol et de fils textiles continus.
Le procédé associe au matériau de base des fils textiles continus, dont les principales pro-
priétés sont leur résistance à la traction relativement élevée pour un poids faible, et leur
souplesse.

Le mélange présente une résistance mécanique nettement supérieure à celle du matériau


de base se traduisant, en particulier dans le cas d'un matériau granulaire, par une cohé-
sion apparente et une déformation à la rupture accrue.

Le mélange est obtenu par projection simultanée de sable et de fil textile. Différentes
techniques sont utilisées pour réaliser la fabrication et la mise en oeuvre simultanées.

II.2 - Principales propriétés du Texsol

Les propriétés du composite "Texsol" sont fonction :


- des propriétés des composants sol et fil textile ;
- de sa teneur en fil ;
- de la méthode de mélange ou de la distribution des fils dans le sol ;
- des paramètres d'état du mélange : densité et teneur en eau.
En règle générale, le mélange conserve le module de déformation initiale du sol de base,
ainsi que son coefficient de perméabilité. Sa teneur pondérale en fil couramment prati-
quée varie entre 0,1 et 0,2 %. Ce qui représente, dans le cas d'une formule avec du sable
de 18 kN/m' de poids volumique et d'un fil textile de 167 dtex. une longueur de fil par
m" de mélange variant entre 100 et 200 km. Le maillage en réseau fibreux confère au
matériau granulaire des propriétés mécaniques et hydrauliques intéressantes.

Le mélange présente, du fait de la méthode de mise en place actuellement utilisée, une


anisotropie de résistance mécanique.

Les principales propriétés mécaniques caractéristiques du Texsol sont :


- une résistance à la compression simple de l'ordre de 500 kPa/0,1 % de teneur pondérale
en fil ;
- une cohésion apparente à l'essai triaxial de l'ordre de 100 kPa/0,1 % de teneur pondé-
rale en fil ;

- un angle de frottement interne égal ou supérieur à celui du sol de base :

A(
«fcexsol = <Psol + P

A(p varie de l'ordre de 0 à 10°

- une déformation à la rupture en essai de cisaillement égale ou supérieure à celui du sol


de base :

Er Texsoi = £, soi + Ae
,

Ae,. varie de l'ordre de 0 à 10 %

Ces caractéristiques montrent une capacité de déformation avant rupture intéressante du


matériau (fig. 2 et 3).
A titre indicatif, les caractéristiques c'et q>" de quelques sables obtenues à l'essai triaxial
ainsi que leur courbe granulométrique sont données dans le tableau 1 et la figure 4.

L'étude du comportement dynamique du matériau indique en outre une très grande capa-
cité d'absorption d'énergie par déformation irréversible, donc des propriétés amortisseurs
intéressantes.
a, - o3 (kPa) 150 AV (cm3)
kPa

, . 100 Texsol
Fil polyester
330 dtex
1000.
à 0.15%
/ / c (%)

50
100
/
' ^
500-

5C 50kPa
100 Sable de clain 0 /
r 1 1 1 1 1

10
c 1%)

Kig. 2 F.xcmple de courbe effort-déformation à l'essai triaxial


(chantier A10 - Châtellerault).

p 0 , - 0 3 (kPa) Tamisats (%)


100

300.-

200..

100..

50 . 00 a IkPa)

Fig. 3 Chantier de l'autoroute A10 l'ig. 4 Courbes granulometriques.


(Châtellerault). 1 : sable fin naturel 0,0, 3 mm
(Fontainebleau)
2 : sable grossier partiellement
concassé 0/5 mm (Seine).
3 : sable grossier entièrement
concassé 0/10 mm (Doubs).

TAEiLEAU I Texsol
Sable Fil Teneur en lil C
(mm) (dtex) (%) (kPa) C)
0/0,3 50 0.2 356 36
0 0.3 167 0.2 208 42
0/5 330 0.2 190 48
0/10 330 0,15 245 45
La technologie de mélange actuelle (voie humide ou voie sèche) conduit à un mélange
anisotrope. Cette anisotropie de construction conduit à une anisotropie de caractéristiques
mécaniques. Elle a été mise en évidence et mesurée à l'essai de cisaillement direct.
La cohésion apparente et l'angle de frottement interne mesurés varient selon l'inclinai-
son du plan de cisaillement par rapport au plan de dépôt.

Comme pour la plupart des matériaux de construction, cette anisotropie doit être connue
et prise en compte dans la méthode de construction, afin de renforcer la structure dans la
direction des sollicitations envisagées {cf. paragraphe III.3 "Propriétés mécaniques :
résistance au cisaillement - Données pour le calcul des ouvrages").

11.3 - Composition du mélange Texsol

Les constituants du Texsol sont le sol (matériau de base) et les fils textiles (matériau de
renforcement).

ll.3.a - Les sols

Choix des sols


La plupart des sols sableux ainsi que les granulats concassés ou partiellement concassés
conviennent au procédé Texsol.
Ils doivent satisfaire aux spécifications indiquées ci-dessous afin d'obtenir un mélange
Texsol de bonne qualité. Les critères de choix tiennent compte également de l'aptitude à
la manipulation et à la mise en oeuvre du matériau, ainsi que des spécifications concer-
nant ses caractéristiques physico-chimiques de façon à préserver les qualités des fils tex-
tiles utilisés dans le mélange.
Le choix du matériau de base doit répondre par ailleurs à des considérations d'ordre éco-
nomique, l'intérêt de la technique est caractérisé en partie par sa possibilité d'emploi des
matériaux locaux ou proches du chantier.
Le procédé est particulièrement performant dans le cas du matériau de base frottant. Les
matériaux granulaires ou pulvérulents conviennent parfaitement à la technique.
Les caractéristiques suivantes sont utilisées pour définir les sols : nature physico-chimi-
que, granularité. angularité et propreté. La classification est celle définie par la
Recommandation pour les Terrassements Routiers (RTR), LCPC-SETRA, janv. 1976 .

Spécifications
Les spécifications tiennent compte de la technologie actuelle de mélange, ainsi que de la
nature de l'ouvrage à réaliser.
Dans le cas où l'on craint la saturation en eau et surtout la mise en charge hydraulique du
Texsol (premier cas), seuls les sols D{ ou D, de la classification RTR peuvent être uti-
lisés.
Dans les autres cas (deuxième cas), les sols B, ou B, sont autorisés.
Actuellement, pour des raisons technologiques, la dimension des plus gros grains (D) est
limitée à 20 mm.
Dans des cas particuliers, l'emploi d'autres sols doit faire l'objet d'une étude et d'un
agrément techniques préalables par le maître d'oeuvre.
On trouvera, en annexes, quelques exemples de granularité des sols utilisés ces dernières
années sur différents chantiers en France.
Sols sableux ou graveleux avec fines D < 50 mm Classification B

Sous-classe Sols les plus Classement d'après 'état du sol


< 80 > 2 ES fréquemment Caractères principaux Moyens d'évaluation cas possibles Commentaires
•mu rencontres de l'état
Leurs fines étant en
pourcentage limité et
< B, peu ou pas plastiques. Voir classe D
5 Sables silteux Voir classe D
30 % > 35
à lent comme des sols
12 % insensibles à l'eau
> B, Ci raves Cf. ci-dessus B, Voir classe D Voir classe D
30 % > 25 silteuses

Sols et roches insensibles à l'eau Tamisât à 80 (im < 5 % Classification D

Sous- classe Sols les plus Classement d'après 'état c u sol


D > 2 11îiii fréquemment Caractères principaux Moyens d'évaluation cas possibles C o m m e n t a i r e s
rencontrés de l'état
Ces sols sont sans
Sables cohésion et perméa-
alluvionnaires bles. Leur granulo-
», propres métrie souvent mal
< 30 % graduée et de petit
Sables calibre les rend 1res
de dune érodables et d'une
traficabilité difficile
< 50 mm
cohésion et perméa-
bles
Graves
D, > alluvionnaires Après compactage ils
30 % propres sont d'autant moins
Sables érodables et d'autant
plus aptes à supporter
le trafic qu'ils sont
bien gradués

Rappel des tableaux définissant les classes B,. B,, D, et D , de la RTR

HJ.b - Les fils textiles

Les fils textiles destinés au procédé Texsol doivent présenter certaines propriétés physico-
chimiques et mécaniques imposées par leurs conditions de mise en oeuvre et de fonction-
nement dans le mélange.

Caractéristiques des fils textiles


Les fils textiles sont caractérisés par :
- la nature chimique du polymère de base ;
- la structure du fil ;
- la masse linéique ou titre du fil ;
- la composition : nombre de filaments ;
la ténacité ;
l'allongement de rupture ;
le module d'élasticité ;
- la présentation.

10
Spc'c •///( citions

Les spécifications tiennent compte de la technologie actuelle de mélange. Les fils utilisés
doivent satisfaire aux conditions suivantes :
- nature physico-chimique : pour les ouvrages permanents, seuls les fils textiles chimi-
ques synthétiques de polyester sont autorisés ;
- structure tic fils : les fils non étirés ou textures ne sont pas admis ;
- titre : À. < 400 dtex ;
- ténacité : 2, > 30 cN/tex ;
- allongement de rupture : ey < 30 % ;

- module de déformation initiale : ./, > 500 cN/tex ;

- présentation : conditionnement de type bobines ;


- le nombre de filaments constituant le fil doit être indiqué.
L'utilisation de fibres autres que le polyester, par exemple dans le cas des ouvrages pro-
visoires, doit être soumise à une étude en laboratoire et à un agrément technique préala-
bles par le maître d'oeuvre (tableau II).

TABLEAU II
Caractéristiques indicatives des fils textiles couramment utilisés dans le mélange Texsol
Nature Type Titre Nombre Ténacité Allongement Module
de fil (dtex) de filaments (cN/tex) a la rupture initial
(%) (cN te\)

Polyester Fil 50 16 40 25 970


PF.S à 167 30 36 26 770
étirage 330 60 37 27 950
intégré 280 60 58 19 790
280 48 61 14 800

11.4 - Étude en laboratoire

Le mélange Texsol doit satisfaire à un certain nombre de critères requis pour l'ouvrage à
construire. Sa composition doit être étudiée et ses performances mécaniques ou hydrody-
namiques évaluées en laboratoire.
L'étude en laboratoire comprend :
- l'identification du sol utilisé (généralement du sable) : analyse granulométrique, essai
de propreté (équivalent de sable Es ou valeur de bleu V ), et essai de compactage Proctor
normal. La provenance du matériau permet de savoir s'il comporte une fraction de
concassé ou s'il est entièrement roulé ;
- des essais de résistance à la compression simple, des essais triaxiaux et/ou des essais de
cisaillement direct sur le mélange Texsol, et éventuellement sur le sable de base.

Ces études de laboratoire ont pour objet de mesurer les performances du Texsol en fonc-
tion des paramètres de composition et de fabrication du mélange. Elles permettent de
comparer les performances d'une formule donnée à celles de formules déjà connues par
des études complètes, par des essais en vraie grandeur sur des ouvrages expérimentaux et
par les observations faites sur des ouvrages réels.

11
Les formules, ayant déjà fait l'objet d'une étude complète incluant la détermination de la
courbe, donnant la cohésion du Texsol en fonction de l'angle du plan de cisaillement par
rapport au plan préférentiel de dépôt a, sont désignées par le terme de "matériau Texsol
de référence". Un matériau Texsol de référence 7, est défini par les caractéristiques du
sol de base, celles du fil textile utilisé, la teneur en fil et par le mode de mise en oeuvre :
type de machine employé, modalités particulières éventuelles de compactage ou d'amé-
lioration. Le matériau de référence est caractérisé par ses différentes propriétés et no-
tamment par la résistance à la compression simple R et par la courbe de cohésion
c, = F(a).
Les règles d'utilisation des résultats relatifs aux formules de référence sont indiquées au
paragraphe III - 3 "Propriétés mécaniques : résistance au cisaillement - Données pour le
calcul des ouvrages".
Les essais doivent être exécutés sur des éprouvettes Texsol préparées en laboratoire au
moyen d'une machine agréée, ou sur des éprouvettes fabriquées directement dans des
moules d'essai au moyen des machines texsoleuses de chantier.
La procédure d'essai utilisée sera celle des normes AFNOR et des modes opératoires LPC,
ainsi que celle spécifique au Texsol.
Dans certains cas particuliers de conditions de chantier et de nature de l'ouvrage, et sui-
vant les prescriptions du Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP), d'autres
essais que ceux cités précédemment peuvent être spécifiés.
Dans tous les cas, les formules de Texsol doivent être étudiées avec des teneurs pondéra-
les en fil > 0,1 %.
L'emploi d'additifs ou d'adjuvants, autres que les constituants traditionnels (sols et fils),
doit faire l'objet d'une étude de laboratoire et d'un agrément technique préalables par le
maître d'oeuvre.

11.5 - Durabilité

Les ouvrages en Texsol peuvent être, selon leur durée de vie, des ouvrages provisoire ou
définitif. Pour ces ouvrages, les spécifications techniques indiquées dans la présente note
prennent en compte l'état actuel des connaissances sur la durabilité et le comportement à
long terme des fils textiles (cf. annexes).
Les connaissances acquises dans le domaine des polymères et de l'utilisation des fibres
textiles de polymère en génie civil depuis une vingtaine d'années montrent que leur durée
de vie est suffisante pour les utilisations en technique routière.
Des précautions simples sont à prendre pour éviter des dégradations dues au rayonnement
solaire, ou causées par des sollicitations mécaniques anormales à la mise en oeuvre,
conformément aux indications du chapitre V "Exécution du chantier".

III - DIMENSIONNEMENT

illl.l - Mode de fonctionnement d'un mur en Texsol

Selon la géométrie du projet et son mode de réalisation, un ouvrage en Texsol peut être
considéré :
soit comme un renforcement de massif au voisinage du parement (c'est le cas pour
l'exemple de la figure 5a correspondant à la stabilisation d'un talus de déblai) ;
- soit comme un véritable mur de soutènement soumis à la poussée des terres, et plus ou
moins encastré dans le sol de fondation par l'intermédiaire d'une bêche (fig. 5b).
Fig. 5 - Coupes types d'ouvrages en Texsol.

0,80m

Fig. 5a - Application de type renforcement de talus


de déblai (Deauville).

'

Fig. 5/> Application de type mur de soutènement


(RATP-Croix-de-Berny).

0.60m

Déblai marne
Fig. 5c Cas intermédiaire pouvant être considéré
comme un soutènement ou un renforcement
de talus (Argenteuil).

Dans le premier cas, l'analyse de stabilité relève des méthodes classiques d'étude de sta-
bilité des pentes.
Dans le deuxième cas, l'analyse est plus complexe. On pourra considérer que l'ouvrage
en Texsol fonctionne comme un mur poids, ainsi que l'ont prouvé les expérimentations
du CHR. Toutefois, ce mur présente la particularité de posséder un module de déformation
du même ordre de grandeur que celui du massif soutenu. Il faudra en tenir compte dans
l'appréciation de l'inclinaison des efforts de poussée.
On devra séparer l'étude de stabilité externe, pour laquelle on se référera aux méthodes
classiques appliquées aux ouvrages de soutènement, et l'étude de stabilité interne pour
laquelle, compte tenu de notre connaissance actuelle de la rhéologie du matériau, des
schémas d'étude très simplifiés seront proposés.
Evidemment, de nombreuses situations correspondent à des schémas intermédiaires entre
le cas de "stabilisation de pente" et de "mur de soutènement" (fig. 5c). A partir de diver-
ses études paramétriques, les critères de choix entre méthodes d'étude de stabilité de type
"pente" et de type "mur" ont pu être précisés.

13
III.2 - Enseignements tirés des expérimentations du CKR

Au cours de ces expérimentations, qui se sont déroulées en 1987 et 1988, deux types de
mur ont été sollicités jusqu'à la rupture :
- plusieurs murs de 3 m de hauteur, à parement incliné à 68° sur l'horizontale, sollicités
par surcharge (fig. 6 - mur n° 2) ;

Largeur d'application de
la surcharge

u.UAHU.U
Capteurs de
déplacement V
Fig. 6 Coupe transversale
du mur expérimental
n° 2 du Cm. H = 3m
Tout venant
en place

Capteurs de pression totale

0,6 0,6 1 5 3m
It * *

- un mur de 6 m de hauteur, à parement vertical, soumis à une poussée hydrostatique


(fig. 7a et 7b - mur n° 6).

Fig. la - Coupe transversale du mur expérimental n° 6 du Ci K.

IPE 400

1.50m 1,50m

Dans les deux cas, les suivis des déformations du parement, au cours du chargement,
indiquent un mouvement de rotation d'ensemble du mur par rapport à un point situé très
légèrement sous le pied du parement (fig. 8 et 9).

14
Fig. 1b
Mur n° 6 du O R .
Essai de chargement
à la rupture.

Fig. X Déformées successives du parement avant du Fig. 9 Déformée du parement pour des hauteurs
mur n° 2. d'eau croissantes.

Position des capteurs (m)


4,5,

I,
12 3 5
5
i, -

3,5
I

Valeur de la surcharge (kPa)


_.66,5
71,5
74
76,8
76.8 * 1 minute
(amorce de la rupture)
2,5

1.5.

1
0,5
/
/ y Hauteur d
1 : 1.03m
2 1.55m
3 2m
«'LUI

4 : 2.55m
5 : 2.75m
6 : 2,90m
i i j
20 40 60 80 100 120 140 160 180 30 45 60 75 90 105 120
Déplacement horizontal (mm) Déplacement horizontal (mm)

La rupture se produit par basculement du mur vers l'avant et s'explique par "l'écrase-
ment" du Texsol à la base du mur.
En supposant une distribution linéaire des contraintes dans une section horizontale en
pied du parement, on peut vérifier, pour le mur n° 6, qu'au moment de la rupture, la
contrainte à l'avant du mur correspond à la résistance en compression simple du Texsol.
Les mesures de pression au sein du mur confirment les résultats du calcul.

Pour le mur n° 2, l'interprétation est plus délicate du fait de la méconnaissance de la


cohésion du remblai de poussée à l'arrière du mur. On aboutit cependant aux mêmes
conclusions en adoptant la valeur de 5 kPa pour cette cohésion.

15
Pour les deux types de mur. et dans les conditions de la rupture, le coefficient de sécurité
en rupture circulaire est largement supérieur à 1.
Cependant, il faut signaler que les expérimentations n'ont été réalisées que sur des murs
: parement "raide" ci qu'il ne faudrait pas généraliser ces résultats a des murs d'inclinai
son de parement plus faible.
De ces expérimentations, on retiendra schématiquement les enseignements suivants :
- une bonne validation de méthode de calcul traditionnelle ;
- la rupture par écrasement bien caractérisée par la résistance à la compression simple du
Texsol.
En revanche, étant donné le mode de rupture des ouvrages testés, ce type d'expérimenta-
tion apporte peu d'information sur les valeurs de cohésion et la loi d'anisotropie du maté-
riau.

111.3 - Propriétés mécaniques : résistance au cisaillement - Données pour le calcul


des ouvrages

IIl.3.a - Notations utilisées

• (X : angle d'inclinaison du plan de dépôt du Texsol par rapport au plan de cisaillement ;

• di ou d : teneur pondérale en fil du mélange Texsol ;

• T : matériau Texsol de référence ;

• R : résistance à la compression simple du matériau Texsol de référence T ;

• cœ : cohésion anisotrope du matériau Texsol de référence T pour l'inclinaison a du


plan de dépôt ;

• R : résistance à la compression simple du matériau Texsol déduite de R par correction


en fonction de la teneur en fil ;

• ca : cohésion anisotrope du matériau Texsol déduite de cœ par correction en fonction de


la teneur en fil ;

• R' : résistance à la compression simple du matériau Texsol du projet déduite de R du


matériau Texsol de référence T. le plus proche avec un coefficient réducteur de 1/1,2;

• r' (i ou c'a : cohésion anisotrope du matériau Texsol du projet déduite par affinité de cm
ou ca. du matériau Texsol de référence T le plus proche ;

• R k : résistance à la compression simple du mélange Texsol de l'essai de convenance ;

• c^ : cohésion anisotrope du mélange Texsol de l'essai de convenance pour l'inclinaison


a du plan de dépôt ;

• c\ et <py : cohésion apparente et angle de frottement interne du sable (sans fil) ;

• c\ et cp, : cohésion et angle de frottement interne du matériau Texsol.

16
III.3.b - Propriétés mécaniques

La résistance au cisaillement du Texsol résulte de la mobilisation des résistances du sol et


des fils textiles au niveau, d'une part, lors des contacts grains élémentaires du sol et des
fils textiles et, d'autre part, dans la structure de l'assemblage des grains du sol et du
réseau de fil. Des déformations et déplacements sont nécessaires pour mobiliser ces résis-
tances.
Les essais réalisés ces dernières années ont montré que lorsque le plan de cisaillement
correspond au plan de dépôt, la cohésion du mélange est beaucoup plus faible que celle
déterminée à l'essai triaxial.
Cette anisotropie de structure a fait l'objet d'une étude en laboratoire à la boîte de ci-
saillement de grande dimension.
Elle montre que le Texsol présente, du fait de la méthode de mise en place actuelle, une
anisotropie des caractéristiques mécaniques (une cohésion et un angle de frottement
interne anisotropes), c'est-à-dire variables selon l'inclinaison du plan de cisaillement par
rapport au plan de dépôt.
C'est ainsi que l'on obtient la courbe d'anisotropie de cohésion pour les conditions sui-
vantes (fig. 10) :
Cohésion C, (kPa
400 •r
300mm
////AI

300-.

lïg. 10 Anisotropie de cohésion du Texsol. Valeurs 200.


expérimentales déterminées par des essais de
cisaillement direct.

10 20 30 45 90 135 180
al°) Angle entre le plan de dépôt et le plan de cisaillement

- sable partiellement concassé 0/5 mm (vallée de seine - STRHF), (fig. I l ) :


- fil textile plat de polyester standard 167 dtex ;
- teneur en fil de 0,2 % ;
- densité égale à la densité Proctor normal ;
- mise en oeuvre de laboratoire simulant la production des machines type "texsoleuse".

Fig. 11 Courbe granulométrique du sable 0'5mm. Analyse granulomélTique


Tarn sats {%)
100 Tamisats %
mm minima maxima moyenne
90 \
\
fln s. 20

70 \ 14

60
\ H)

6.3
50 \
5 100
40 \ 4 98
30 \ S5
\ 1 58
20
35
10 \ 0.5

0.2

10 5 CU 0.2 0.1 0,08 0.08 0.3


p (mm)
D = 5 mm ; = 0,8 mm

17
On en déduit la loi d'anisotropie de cohésion du Texsol représentée sur la figure 12. La
figure 13 montre également la variation de l'angle de frottement interne du Texsol, en
fonction de l'inclinaison du plan de dépôt par rapport au plan de cisaillement.

Fig. 12 Anisotropie de co- Cohésion Ct (kPa)


hésion du Texsol. Courbe de
K le renée.

c,= 0.03 «'•1. 27 a - 16 ,5 /75°


r = 0.98 / 280kPa
/

/
200 - 200kPa
60°

y/

100 - z ' 36° 100kPa

^"25° 67kPa

16,5 (
*s 32kPa
10°
1 i i i i i
0 10 20 30 £0 50 60 70 80 90
ex (°) Angle entre le plan de dépôt et le plan de cisaillement

Fig. 13 Variation de l'angle


de frottement interne du Texsol.
Valeurs expérimentales détermi-
Angle de frottement
interne ip, (°)
300mm
I-v fà
nées par essais de cisaillement
500mm
direct

10 20 30 45 90 135 180
a(°) Angle entre le plan de dépôt et le plan de cisaillement

D'après ces courbes, on s'aperçoit que la cohésion est de 16,5 kPa, si le plan de cisaille-
ment correspond au plan de dépôt. Elle est de 42 kPa, si le plan de cisaillement du
Texsol est incliné à 15° par rapport au plan de dépôt. L'angle de frottement interne du
Texsol passe respectivement de 36 à 43°.
Les valeurs précédentes correspondent à des caractéristiques de "pic" et sont obtenues
pour des déformations pouvant atteindre 10 % ou plus. Elles soulignent les capacités des
ouvrages à subir de grandes déformations sans se rompre.
Les méthodes d'étude de stabilité développées ci-après, et notamment le calcul en rupture
circulaire, prennent en considération ces caractéristiques à la "rupture". Elles supposent
donc des possibilités de déformations importantes avant rupture. Ainsi, pour donner un
ordre de grandeur, le déplacement en tête peut atteindre 1 % de la hauteur de l'ouvrage.
Dans le cas où des conditions de déformation plus sévères sont imposées par l'environne-
ment, des coefficients de sécurité plus élevés que ceux indiqués dans cette note, pourront
être demandés.

18
111.3.C - Définition du matériau de référence

Les valeurs numériques indiquées sur les figures 10, 12 et 13 correspondent à un type de
sable, un type de fil et un mode de mise en oeuvre déterminés.
Avec des matériaux granulaires notablement différents ou d'autres fils et d'autres maté-
riels ou modalités de mise en oeuvre, les valeurs de la cohésion du mélange et le degré
d'anisotropie sont différents.
Il faut donc choisir les caractéristiques du Texsol pour le calcul des ouvrages, en tenant
compte des matériaux et des conditions d'exécution qui seront utilisés.
La résistance à la compression simple et la cohésion anisotrope sont les caractéristiques
mécaniques nécessaires au calcul des ouvrages de soutènement.
Dans l'état actuel des connaissances, il ne sera pas tenu compte de l'anisotropie de l'an-
gle de frottement interne dans les calculs.
La mesure de la résistance à la compression simple est un essai facile à réaliser et se pra-
tique sur des éprouvettes de petite dimension (diamètre de 100 ou 150 mm). Il sera donc-
fait appel à cet essai à chaque fois qu'un contrôle comparatif des performances d'un
mélange donné est nécessaire.
Kn revanche, les essais de cisaillement direct, correspondant aux conditions de mise en
oeuvre déterminées, exigent des éprouvettes de grande dimension (500 x 500 x 300 mm )
pour pouvoir être réalisés dans des conditions réelles de production ou simulant de façon
proche ces conditions, et imposent une série d'éprouvettes d'essai si l'on veut déterminer
avec précision l'ensemble de la courbe d'anisotropie de cohésion ca. Une série complète
d'essais demandant plusieurs tonnes de matériau et un délai de réponse long, il n'est pas
réaliste de réaliser une telle série pour chaque ouvrage. Compte tenu, d'ailleurs, de l'en-
semble des connaissances acquises sur le matériau Texsol, une étude complète ne s'im-
pose pas pour chaque ouvrage.
La méthodologie retenue pour approcher au mieux les valeurs à prendre en compte dans
chaque cas, tout en conservant la sécurité nécessaire, consiste (ainsi qu'il a été indiqué au
paragraphe II.4 "Etude en laboratoire") à faire appel à la notion de "matériau Texsol de
référence Tt.
Lin matériau Texsol de référence est défini par un lype de sable, un type de fil et un
mode de mise en oeuvre.
Il est caractérisé par l'ensemble des valeurs de la résistance à la compression simple R
déterminées en fonction de la teneur en fil et par la courbe c = F((X) pour une teneur en
fil déterminée.
Ces valeurs de référence sont applicables :
- pour une famille donnée de sables, définie par des seuils fixés des paramètres d'identi-
fication (granularité, propreté, etc.) ;
- pour une famille donnée de fils, définie également par des valeurs limites des différents
paramètres d'identification du fil ;
- pour un certain mode de mise en oeuvre.
Actuellement, l'étude complète d'un matériau Texsol de référence ( Tj) a été effectuée,
ses caractéristiques et son domaine de validité sont donnés dans la fiche "matériau Texsol
de référence T," et sur les figures 14. 15 et 16. Des études sont en cours pour d'autres
matériaux de référence. Les fiches techniques correspondantes seront publiées au fur et à
mesure de leur disponibilité.

19
MATÉRIAU TEXSOL DE RÉFÉRENCE T,

MATERIAU

Sable
D = 5 mm.
D50 = 0.75 mm.
Es = 50.
Indice de concassage = 15 %.

Fil textile
Polyester, fil plat.
Titre = 167dtex.
Ténacité = 36 cN/tex.
Allongement de rupture = 26 %.

Teneur pondérale
en fil
0,2 %.

Mise en œuvre
Machine de laboratoire n° 3 reproduisant la mise en œuvre
à la texsoleuse.

CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES

Sable
C s = 9kPa.
(ps = 36,2°
(mesurés à la boîte de cisaillement direct).

Texsol
C, = / ( o ) (fig. 15).

Fig. 14 Matériau de référence Texsol T l . Kig. 15 Cohésion anisotrope du Texsol pour


Résistance à la compression simple en fonction de l'inclinaison du plan de dépôt Cr = / ( a ) .
la teneur en fil.
Cohésion C( (kPa)
2250 ,_ Résistance à la compression 300 r
simple (kPa) C, = 0.03 a2 . 1.27a . 16.5
2000.. r = 0.98
Ml

1500.. 20( 60° 200kPo

1250..
1000..
750.. 36° lOOkPa
500..
67kPa
2S0 ..
16.5

0.1 0.2 0.3 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Teneur en fil (%) 01 CI Angle entre le plan de dépôt el le pion de cisaillement

Rc = 8298d - 430 r = 0.997


PES = 167 dtex/30
Sable semi-concassé propre 0/5mm ISeine)
Rc = f (teneur en fil)
DOMAIN!' Dl VALIDITÉ

Sable
D < 10 mm.
- 0,4 m m < D S() < 3 m m .
E s > 35.
Sable p a r t i e l l e m e n t ou e n t i è r e m e n t concassé (fig, 16).
tps ^ 34°.

Fig. 16 Fuseau de spécification des sables.

ANALYSE CRANULOMETRIQIJE

AMI&ATS -
D
Tamisais [%)
movtnnt

90 \ N 2O

XOO 1OO *

HO \ \ 11. xoo 1OO *

Ml \ \ 1 O xoo 1OO

\ 6 .3 y* 1OO *

\
,1)
S * *

50 \

\
6o 1OO
*•

(0 \
xoo

\
2 *

M 1
w
-

\ O ,U 1O 5O *
20

10
\ \ O ,2 Vr *v y«

O ,O8 O 1.2 y<

20 10 5 2 1 O.i 0.2 0.1 0.0»


(mm)

Fil textile
Polyester, fi] plat.
Ténacité ^ 35 cN/tcx.
Allongement 5$ 30 %.
Titre :
• Prédimensionnement = ^ 200dtex.
• Convenance = pas de condition de titre.

Teneur pondérale
en fil
0,15 à 0,25 %.

IVIise en oeuvre

Tous modes de mise en œuvre.

21
llU.d - Données pour le calcul des ouvrages

Les différentes situations, dans lesquelles on peut se trouver, sont les suivantes :
1. Soit il s'agit du prédimensionnement d'un ouvrage dans la phase d'étude d'un projet ;
• soit il s'agit d'essais de convenance avant la construction de chaque ouvrage, essais à
réaliser avec les matériaux et dans les conditions qui seront effectivement appliquées sur
chantier.
?.. Soit on se trouve dans le domaine de validité d'un matériau Texsol de référence (sable
et fil dans les familles correspondantes, mêmes conditions de mise en oeuvre) ;
• soit on ne se trouve pas dans un tel domaine.
3. Soit la teneur en fil prévue lors de l'étude ou utilisée sur chantier est la même que
celle utilisée dans l'étude de référence pour la détermination de c = F(a) ;
• soit la teneur en fil retenue s'écarte de cette teneur en fil par suite des différences de
performance d'un fil par rapport à un autre à l'intérieur de la même famille de fils, ou
des différences de performances d'un même fil avec des sables différents dans la même
famille de sable, ou par suite de la valeur minimale de R imposée par la stabilité interne
de l'ouvrage.
La procédure de choix et d'ajustement des données de résistance du Texsol dans ces dif-
férents cas est indiquée dans les paragraphes suivants.

II 1.3.e - Procédure d'études

Etude de projet
!. Évaluation des conditions de travail prévisibles retenues pour le calcul du projet :
- type de sable ;
- type de fil et teneur en fil ;
- mode de mise en oeuvre.
2. Comparaison entre les conditions retenues et celles des matériaux de référence con-
nus :
- comparaison du type de sable avec les familles pour lesquelles les données des maté-
riaux de référence sont applicables ;
- même comparaison pour le fil ;
- comparaison pour la mise en oeuvre.
3. Si l'on se trouve dans le domaine de validité d'un matériau de référence T :
- si la teneur en fil prévue est la même que celle avec laquelle a été déterminée la courbe
c — F(a ), on utilise pour le projet les valeurs R et c = F(u) du matériau de référence
sans modification ;
- si la teneur en fil prévue s'écarte, dans les limites autorisées indiquées dans la fiche du
matériau de référence, de celle utilisée dans l'étude du matériau de référence, on ajuste
les valeurs de (c œ - c\) kPa de la courbe c. = F(a) proportionnellement à l'écart de teneur
en fil ; on utilise alors pour le projet la courbe ajustée c = F(a).
4. Si l'on ne se trouve pas dans le domaine de validité d'un matériau de référence :
on détermine le matériau de référence T le plus proche des conditions prévues au
projet ;

12
- on procède aux abattements sur les valeurs de R et de c = F(a) (ou de R et de c =
F(a) selon les cas), calculés de la façon suivante :

<<- 1,2

Coi ou . (pour a = 0) = (co/ ou . - cs )kPa

c.,, ou , - c , ou ,
Cai ou,. = C,,, ou j + Si LL^ i

Étude d'exécution - Essais de convenance


1. Identification des données :
- Sable : granularité, équivalent de sable, indice de concassage ;
- Fil : le choix définitif du fil résultera de l'étude de convenance ;
- Mode de mise en oeuvre retenu.
2. Comparaison entre les conditions des travaux et celles des matériaux de référence
connus.

Tous les paramètres sont à considérer sauf le titre du fil qui pourra être modifié si les
résultats d'essai y autorisent.
3. Si l'on se trouve dans le domaine de validité du matériau de référence T, appliqué
pour l'étude du projet :
- on fait un essai de compression simple (série de cinq éprouvettes) avec le fil prévu pour
les travaux et la teneur en fil retenue lors de l'étude ;
- on compare le résultat R t avec la valeur R du matériau de référence à la même teneur
en fil.
• Si R t se situe dans l'intervalle R ± 30 % :
- soit on ajuste la teneur en fil à utiliser dans les travaux, de façon proportionnelle, pour
obtenir la résistance à la compression simple retenue lors de l'étude du projet, avec la
condition que la teneur en fil ne doit jamais être inférieure à 0,15 % (on considère alors
que le calcul de l'ouvrage fait au stade du projet reste valable) ;
- soit on refait les essais de compression simple avec un autre fil satisfaisant aux condi-
tions de validité du matériau de référence, sauf éventuellement le titre, et on applique la
procédure précédente.
• Si R ( est en dehors de l'intervalle R ± 30 % :
- ou bien on refait les essais de compression simple avec d'autres fils ;
- ou bien on se reporte au cas traité en 4.
4. Si l'on ne se trouve pas dans le domaine de validité d'un matériau de référence, on
applique la procédure suivante :
- détermination à la boîte de cisaillement de l'angle de frottement (pv du sable (sans fil)
prévu pour les travaux ;
- essais de cisaillement direct à la boîte sur des éprouvettes produites avec les matériaux
et dans les conditions prévues du chantier, pour les valeurs a = 0 et a = 25° et avec une
contrainte normale o = 25 ± 10 kPa ;
- on déduit des essais précédents les valeurs cok et c2Sk du matériau Texsol prévu pour le
chantier en prenant (p = cp ;

23
- on détermine le matériau de référence le plus proche des conditions des travaux ;
- on procède ensuite à la détermination de ct = F(a) à partir des valeurs de la cohésion
c du matériau de référence T calculées de la façon suivante :

c
- ol)
c- = e . + (c - c )

- on reprocède enfin au dimensionnement de l'ouvrage avec les données ainsi obtenues.


Le schéma d'étude est résumé sur les figures 24 et 25 (p. 33 et 34).
REMARQUE : Si l'on se trouve avec les données de chantier dans le domaine de validité
d'un matériau de référence différent de celui utilisé pour l'étude du projet, on doit refaire
le dimensionnement avec les données du nouveau matériau de référence.

III.4 - Méthode pratique d'étude de stabilité des ouvrages en Texsol

Les règles pratiques suivantes s'appliquent aux ouvrages dont la hauteur n'excède pas
12 m dans des sols situés hors nappe, et dont l'épaisseur varie linéairement avec la pro-
fondeur (forme trapézoïdale).
Certaines précautions sont à prendre dans leur transposition à des cas particuliers, tels
que :
- mur à redans ;
- mur sollicité par des forces extérieures en tête (présence d'une glissière de sécurité par
exemple) ;
- régimes hydrauliques particuliers ;
- mur implanté sur un talus en forte pente (cas d'un élargissement de plate-forme en rem-
blai) ;
- ouvrage en site aquatique ;
- ouvrage soumis à des sollicitations sismiques.
Une étude spécifique confiée à un géotechnicien est à prévoir dans ces différents cas.

III.4.a - Notations utilisées (Jïg. 17)

Par convention, le parement avant est à


droite du schéma.
0 angle du plan de dépôt par rapport à
l'horizontale ;
0 angle du plan de dépôt par rapport à
la normale au parement avant du mur ;
(X angle du plan de cisaillement considéré
par rapport au plan de dépôt ;

|J angle du plan de cisaillement considéré


par rapport à l'horizontale.

Fig. 17.

>4
lllA.b - Distinction de deux schémas d'étude en fonction de l'inclinaison du parement
avant

Ouvrages dont /' inclinaison des parements avant est inférieure ou égale à 65°

Pour tous les murs dont l'angle du parement avant par rapport à l'horizontale est inférieur
ou égal à 65° (A.av), la seule vérification à réaliser est celle de type stabilité des pentes en
rupture circulaire ou non circulaire.
Les études paramétriques ont montré que dans ce cas, la stabilité de l'ouvrage considéré
comme un mur poids est assurée.
Ce type de calcul couvre à la fois le cas de stabilité générale (fig. 18 - cercle n° 1 ) et
celui de la stabilité interne (fig. 18 - cercle n° 2).
Stabilité générale Cercle n°1

Stabilité interne Cercle n°2

Fig. IX Analyse de stabilité en rupture circulaire.


Distinction de cercles de stabilité générale et de
stabilité interne.

Les surfaces critiques en stabilité interne passent généralement par le pied de parement
pour un sol homogène et un mur dont l'épaisseur varie linéairement avec la profondeur.
Dans les cas de massifs multicouches ou de murs à redans, les vérifications sont à effec-
tuer à chaque niveau de discontinuité.
Le calcul doit tenir compte de l'anisotropie du Texsol. Ainsi, dans le logiciel
PETALANI du Lcpc, la courbe de cohésion est définie par une série de segments de droi-
tes repérés par des couples de points (p\ c), P étant l'angle d'inclinaison de la direction
du plan considéré avec l'horizontale.
Compte tenu de l'anisotropie du Texsol, les surfaces de glissement critiques tendent à
recouper le Texsol selon des directions aussi proches que possible des plans de cohésion
minimaux. Les coefficients de sécurité minimaux sont obtenus pour des lignes de glisse-
ment non circulaires. Il en est de même pour celles calculées pour le mur n° 2 du CER
(fig. I e ».

Fig. 19 Exemple de résultats comparés d'étude de stabilité en rupture circulaire et non circulaire.

a) Dépôt horizontal b) Dépôt incliné ''/ Rupture circulaire F = 1,25


G = 0° 0 = .12°

tntitt 0.40
Rupture circulaire F s 1.06
lllll 0,40

H = 3m

Rupture non circulaire


F « 0.94
Xar = 72°

25
Par rapport à la valeur trouvée en rupture circulaire, le coefficient de sécurité en rupture
non circulaire peut être de 10 à 20 % plus faible.
Aussi, la pratique proposée est-elle la suivante :
- pour des ouvrages de hauteur inférieure à 8 m, le calcul en rupture circulaire, de mise
en oeuvre plus simple, est suffisant ;
- pour des projets importants, dont la hauteur dépasse 8 m, le calcul en rupture non circu-
laire est recommandé. Une des difficultés réside dans l'appréciation par le projeteur de
surfaces de glissement "cinématiquement" admissibles.

Coefficient de sécurité
Par homogénéité avec les règles habituellement admises en stabilité de pente, les valeurs
du coefficient de sécurité en rupture circulaire ou non circulaire sont les suivantes :
• Pour les ouvrages permanents en remblai ou en déblai :
- F - 1,5 calcul en rupture circulaire ;
- F = 1,3 calcul en rupture non circulaire.
• Pour des situations correspondant à des sollicitations non permanentes :
- ouvrages provisoires ;
- surcharges temporaires ;
- phase de chantier correspondant à un décaissement en pied du mur, dans la mesure où
les caractéristiques du massif à "court terme" sont plus favorables que celles prises en
compte pour le calcul :

- F = 1,3 calcul en rupture circulaire ;


- F = 1,2 calcul en rupture non circulaire.

Ouvrages dont l'inclinaison du paiement avant est supérieur à 65°


Une double vérification de stabilité est à effectuer. Dans ce cas, effectuer le calcul en
rupture circulaire ou non circulaire comme précédemment et le calcul en mur poids.
Pour ce calcul en mur poids, trois aspects sont à examiner :
- la valeur de l'inclinaison de la poussée (cf III.4.C "Valeur de l'inclinaison de la poussée
sur le parement arrière") ;
- les critères de stabilité externe (cf III.4.d "Vérification de la stabilité externe") ;
- les critères de stabilité interne (cf III.4.e "Vérification de la stabilité interne").

1II.4.C - Valeur de Vinclinaison de la poussée sur le parement arrière

On ne dispose pas de données expérimentales suffisantes ayant permis de déterminer


cette inclinaison. Aussi doit-on raisonner en fonction des possibilités de déplacement
relatif sol-mur.
Le tassement propre du mur en cours de construction dépend des conditions de compac-
tage du Texsol. Il peut atteindre 1 à 3 cm/m de hauteur de mur.
Aussi pour un ouvrage en déblai, l'ouvrage en Texsol est souvent plus "compressible"
que le massif soutenu. Des poussées d'inclinaison négative par rapport à la normale au
parement (8 < 0) ne sont pas exclues. Cette constatation est à tempérer puisqu'une faible
déformation du mur, par rotation ou par glissement, conduit à une redistribution des
efforts plus favorables.

>6
Les règles pratiques suivantes pourront être appliquées (fig. 20) :
• ouvrages en déblai :
- poussée parallèle à la pente moyenne du terrain naturel à l'arrière du mur, en particulier
poussée horizontale pour un terre-plein horizontal. La valeur de l'inclinaison est bornée
par 8 < (p.
• ouvrages en remblai :
- dans le cas où le remblai et le mur en Texsol sont montés simultanément, on choisit la
plus favorable des deux conditions :
- poussée horizontale,
2
- poussée inclinée à : S = + ^ cp.
- dans le cas d'un remblai mis en oeuvre après construction du mur en Texsol : S = + <p.
Ce raisonnement en "déplacement relatif sol-mur" peut être adapté à des situations parti-
culières.
Ainsi dans le cas des murs expérimentaux du CF.R, le tassement du remblai, provoqué par
l'application de fortes surcharges statiques en tête, justifie l'adoption d'une inclinaison de
poussée ô = (p sur le parement.

Irig. 20 Choix de l'inclinaison de la poussée sur le parement arrière.

1 • Ouvrage en déblai

2 - Ouvrage en remblai
Montée simultanée du mur en Texsol et du remblai

3 - Ouvrage en remblai
Remblai mis en œuvre après construction du mur en Texsol

27
HlA.d - Vérification de la stabilité externe

Cette vérification est à effectuer dans les mêmes conditions que pour un mur poids :
- stabilité au poinçonnement du sol de fondation ;
- stabilité au glissement sous la base ;
- stabilité au renversement dans le cas d'un mur fondé sur sol raide ou sur rocher.
Dans la majorité des cas, les murs en Texsol sont encastrés par le biais d'une "bêche"
dans le sol de fondation. Pour la vérification de la stabilité au glissement, on considérera
une réaction de butée du sol, au-delà d'une profondeur définie par le maître d'oeuvre, et
qui correspond à la prise en considération d'éventuels terrassements en pied du mur.
l'our cette vérification, on se référera aux méthodes exposées dans les documents MUR
73 et au projet de Fascicule 62.
Schématiquement, les coefficients de sécurité demandés sont :
• stabilité au poinçonnement
La vérification est du type :

Qref ^ «o + — (<7r " <?„)

avec :
qr = charge de rupture du sol de fondation estimée d'après les caractéristiques du sol
selon les procédures recommandées habituellement ou en vigueur ;
qo = contrainte verticale initiale au niveau de la fondation ;
Qref = CT
</4 c o n t r a i n t e appliquée aux trois-quarts de la largeur comprimée ;
y = coefficient de sécurité ;
y = 2,2 pour des ouvrages non soumis à des critères restrictifs de déplacement.
• stabilité au glissement sur la base (horizontale ou inclinée)

_ Ntg (p + b x C
G
~ H -B

b = largeur comprimée à la base du mur ;


B = butée ;
FG> 1,2.

lIIA.e - Vérification de la stabilité interne

Les murs expérimentaux du CER se sont rompus par basculement vers l'avant et "écrase-
ment" du Texsol en pied du mur. A partir de cette observation, J. Marchai a proposé une
Tiéthode d'étude de la stabilité interne fondée sur l'analyse des contraintes au voisinage
immédiat du parement et exposée dans l'annexe 1 "Calcul de la résistance en compres-
sion simple du Texsol. Mode d'élaboration et conditions d'utilisation des abaques".
Dans la grande majorité des cas, on pourra s'appuyer sur la méthode exposée ci-après,
utilisant les mêmes concepts mais d'application plus simple, et qui se réfère directement
à la résistance en compression simple du Texsol, caractéristique que l'on peut mesurer
par des essais de laboratoire.
Comme on le verra plus loin, pour de nombreux ouvrages, le respect des deux règles
encore plus simples (stabilité au renversement, excentricité de la résultante des efforts à
la base du mur) permet de s'affranchir de l'étude de stabilité interne.

28
Méthode pratique de vérification de la stabilité vis-à-vis du poinçonnement interne
Elle consiste à comparer la contrainte normale à 1 "avant du mur. déterminée sur un plan
perpendiculaire au parement O (/li , avec la résistance en compression simple du Texsol.

Par commodité, on pourra calculer le torseur des efforts au centre de la base du mur de
composantes M, f\, F , puis procéder à une rotation d'axes d'angle — Xav (fîg. 21).

/• = résultante des efforts


M = moment résultant calculé au centre de la base
/•' et /• v = projection de /•' sur les axes x et v
/'\ °t /' v — projection de F sur les axes x' et y'

Fx. = F, cos (* - À,,,) + Fy sin (~ - Xj

Fy = Fy cos (5 - XJ - I\ sin ( ï - X.J

M' = M
Le diagramme de contrainte est supposé linéaire, trapézoïdal ou triangulaire,
d'où :
M_
e = lig. 21 Méthode de calcul des contraintes sur un
F,, plan perpendiculaire au parement.

B = B COS (~ - Xilv)

°m I =-JL (• + O
B

si
"I
Cette contrainte avant est comparée à la résistance en compression du Texsol pour un
angle de dépôt équivalent, et mesurée de préférence sur éprouvette.

Fig. : :

D'après la figure 22, le plan de dépôt


dans l'éprouvette doit être de :

\ -e
Dans le cas où l'on ne dispose pas d'es-
sais en compression simple avec un plan
de dépôt incliné à 9 , on pourra prendre,
pour tenir compte de l'inclinaison du plan
de dépôt, la valeur Rr (9 = 0) affectée
d'un coefficient réducteur de 1 % par
degré d'inclinaison de ce plan.

29
Critère de stabilité basé sur le calcul de la stabilité au renversement et de Vexcentricité
de la résultante à la base du mur
L'analyse de stabilité des murs du CER indique qu'au moment de la rupture par poinçon-
nement, le coefficient de sécurité, vis-à-vis du renversement par rotation autour de l'arête
avant, est inférieur à 1,1.
Le coefficient de sécurité, vis-à-vis de ce critère d'équilibre statique, est fonction princi-
palement de la géométrie du mur et vient en complément du critère de poinçonnemenl
interne qui lui varie avec le niveau de contrainte, et donc la hauteur du mur.
Le coefficient de sécurité au renversement est défini par :
Mt poids du mur/0
F,. =
Mr poussée/0

Le calcul ne prend pas en compte de force stabilisatrice liée à la cohésion du Texsol dans
la section horizontale passant par 0, ce qui revient à supposer que le Texsol a une résis-
tance nulle en traction.
Le coefficient Fr, déduit d'un calcul d'équilibre statique, est indépendant des caractéristi-
ques C, et (p, du Texsol.

A partir d'une analyse paramétrique des différentes géométries de mur conduisant à un


même coefficient de sécurité au renversement (Fr= 1,5), on a pu analyser le domaine de
variation de l'excentricité de la résultante à la base.
Cette étude a notammment permis de vérifier que la règle de la section totale comprimée
(e < B/6) est trop contraignante et excessivement sévère pour les géométries d'ouvrages
réels existants.

Stabilité interne - Règles pratiques - Coefficients de sécurité


D'une manière pratique, pour les murs dont la stabilité interne doit être étudiée
< \n> 65°), on propose les règles suivantes :

Vérification de la double condition en pied de parement :


Fr > 1,5 (stabilité au renversement par rapport à l'arête avant) ;
- e < B/4 (excentricité de la résultante).
Pour les murs de moins de X m de hauteur, cette double condition est suffisante puisque
l'on peut vérifier que la contrainte à l'avant du mur est, dans ce cas, inférieure à 200
kPa, donc inférieure à la moitié de la résistance en compression simple pour les mêmes
conditions d'inclinaison du plan de dépôt.
A noter que, d'après les observations faites, des déformations des ouvrages de l'ordre de
1 % de leur hauteur en tête sont alors possibles.
En cas de conditions de déformations très strictes, des règles plus sévères peuvent être
imposées (par exemple, e < B/6 et Fr > 1,8).

Pour les murs de hauteur supérieure à 8 m, outre ces deux critères, on devra vérifier la
stabilité vis-à-vis du poinçonnement interne selon la méthode exposée au paragraphe
'Méthode pratique de vérification de stabilité vis-à-vis du poinçonnement interne".
Le coefficient de sécurité :

F= ^ 1

à atteindre est Fp > 2 pour les ouvrages non soumis à des règles strictes de déformations.

50
Pour des cas particuliers où le déplacement en tête doit rester inférieur à 1 % de la hau-
teur, on pourra exiger des coefficients plus élevés F > 2,5 ou F. > 3.

III.5 - Conclusion

Pour des ouvrages de soutènement ou de protection de talus en Texsol, la méthode prati-


que d'étude de stabilité décrite dans cette note repose sur deux principes simples :
• Dans tous les cas, quelle que soit la géométrie du mur, l'analyse de stabilité doit être
effectuée par une méthode de calcul en rupture circulaire (suffisante pour des murs de
hauteur inférieure à S m) ou non circulaire (pour des murs de hauteur supérieure à X m et
des lignes de glissement passant par le pied du parement).
Ce type de calcul permet de traiter simultanément l'étude de stabilité générale (cercles
extérieurs à l'ouvrage) et l'étude de stabilité interne (lignes de glissement recoupant l'ou-
vrage).
Le calcul doit prendre en compte l'anisotropie de cohésion du Texsol, dont la détermina-
tion fait intervenir l'angle du plan de dépôt.
Il est nécessaire pour les chantiers importants d'établir cette courbe de cohésion à partir
d'essais de cisaillement direct en laboratoire.
• Uniquement dans le cas d'un ouvrage dont le parement avant est incliné à plus de 65°
sur l'horizontale, une étude de stabilité de type mur est nécessaire.
Elle comporte :
- l'étude de stabilité externe (au poinçonnement et au glissement sur la base) ;
- l'étude de stabilité interne, pour laquelle on pourra distinguer deux cas :
• pour des murs de hauteur inférieure à X m, l'étude peut se réduire à deux critères
déterminés à la base du parement : critère de stabilité au renversement et critère d'ex-
centricité de la résultante ;
• pour des murs de hauteur supérieure à 8 m, s'y adjoint un critère de "poinçonnement
interne" consistant à comparer la contrainte à l'avant du mur (calculée sur un plan per-
pendiculaire au parement) à la résistance en compression simple du Texsol.
Le schéma d'étude est présenté sous forme d'ordinogramme sur la figure 23.
Il y est également résumé, pour les différents cas d'analyse et de vérification de la stabi-
lité, les coefficients de sécurité préconisés (fig. 24 et 25).
• Actuellement, l'inclinaison de la poussée à l'arrière du mur est un paramètre mal
connu. Les règles proposées dans cette note sont fondées sur une appréciation qualitative
des déplacements relatifs sol-mur.
Ces différentes recommandations doivent être prises en compte dans l'élaboration de la
note technique fournie par l'entreprise, justifiant la stabilité de l'ouvrage et, dans laquelle
doivent être bien précisées :
- les caractéristiques de calcul et leur mode de détermination (y, < , (p) ;
- l'inclinaison du plan de dépôt du Texsol.
Par ailleurs, il est recommandé, dans le cas des ouvrages présentant un caractère inhabi-
tuel (applications nouvelles ou particulières, problème de sécurité) et en accord avec le
maître d'oeuvre, d'assurer une instrumentation minimale et un suivi dans le temps de
l'ouvrage.

31

CRITÈRES A VÉRIFIER ET COEFFICIENTS DE SECURITE •<-

Calcul en rupture Rupture Circulaire Non circulaire


circulaire ou non circulaire 1. Ouvrage permanent F ^ 1,5 F > 1.3
2. Ouvrage provisoire F > 1.3 F 3= 1.2
en stabilité générale (T) et interne © ou phase de travaux

Calcul en rupture
Calcul en rupture
circulaire
non circulaire
ou non circulaire

STABILITÉ EXTERNE
1. Choix de ] "inclinaison de la poussée :
* Ouvrage en déblai : Poussée terre-plein * Poinçonnement <?ref = Os 4

8 = Inf(n 2 - /•„. + P- (P) '/r.f ^ <?0 qr = Contrainte de rupture


* Ouvrage en remblai du sol de fondation
ù = 2 3(p (ou tp) * Glissement ys = 2.2
Ntg < Cb' b' = Largeur comprimée
H - Bs
ygz B = Butée (éventuellement)
2. Étude de la stabilité externe (base de la bêche) : yg, = 1.2
* Stabilité au poinçonnement
* Stabilité au glissement sur la base yg2 = 1.5

STABILITÉ INTERNE
3. Étude de la stabilité interne (base du parement) :
* Excentricité de la résultante
* Stabilité au renversement
* Critère d'excentricité e ^ 6/4
* Stabilité au renversement FR J: 1.5
* Stabilité au poinçonnement interne
Rr
o'av « - r
NON
FP
i Rc = Résistance en compression simple du Texsol
Critère de stabilité au poinçonnement interne a'al = Contrainte avant, calculée sur une section perpendiculairement
au parement, avec distribution linéaire de contrainte
Rc : Résistance à la compression simple F p = Coefficient de sécurité
Fp-2

FIN
MATÉRIAU: DONNÉES POUR LE CALCUL DES OUVRAGES
I. PROJET PRÉDIMENSIONNEMENT

Conditions de référence :
* Matériau Texsol de référence T,
OUI. Conditions de travail retenues * RCi = f{d) . NON
* C, = /(ot, dt) pour une teneur en fil d.
* Cs

Teneur en fil Texsol


du projet d.

-NON-
Teneur en fil d, du T,
Recherche du Tj le plus proche
Données de calcul :
, Rc,
OU
* C;, ouy = ( C o i o u ; - C s ) kPa

Pour 0,15 % < dj < 0,25 %


Données de calcul :

C, = (Cf -

FIN
MATÉRIAU: DONNÉES POUR LE CALCUL DES OUVRAGES
2. CHANTIER : ÉTUDES D'EXÉCUTION
ESSAIS DE CONVENANCE
^
u Conditions de référence prise en compte pour le dimen-
Conditions d'exécution :
* Sable, fil, teneur en fil sionnement :
* Mode de mise en œuvre * Matériau Texsol de référence T,
* Rc, = f(d)
OUI * Cj = f{i.,d,) pour une teneur en fil d, NON
* C,

Essais de compression simple


de convenance R

Essais de cisaillement direct


0.7 Rc, < R, < 1,3 Rc\
•NON-
* Sable (p,
» Texsol à a, = 25 ± 10 kPa avec t = 0° et 25°
• Calcul de Çok et C 25 , en prenant <pTexSoi = <Ps
OUI

Ajustement en teneur
en fil pour obtenir
RCt = R, de l'étude

Pour un matériau de référence T, le plus proche


Données de calcul :

Ajustement en titre de fil :5t - CO>


Essais de compression simple
:;» = Cot + ( c - Co,)
Z5 - CO,

Refaire le calcul de dimcnsionnement

11\
IV - DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ANNEXES

IV. 1 - Bêche d'ancrage

La réalisation des ouvrages de soutènement comporte, dans la plupart des cas, un aména-
gement de bêche d'ancrage. Le projet définit une dimension et un profil en travers théori-
que de la bêche (fig. 26). Il est conseillé d'apporter un soin particulier au réglage du fond
de bêche, afin de ne pas créer de point bas sur le profil en dehors de ceux équipés d'un
exutoire.

Fig. 26 Exemples de profil de bêche.

Le remplissage de la bêche d'ancrage se fera le plus rapidement possible, pour éviter les
éboulements et pour mettre l'ouvrage hors d'eau (risque d'inondation de la fouille
momentanément sans exutoire).

IV.2 - Dispositif de drainage

En général, l'ouvrage de Texsol est drainant et non érodable et joue ainsi le rôle de mas-
que drainant. Il est cependant important que le mur de Texsol ne se sature pas d'eau
(cf. paragraphe II.3.a "Les sols"). Dans un tel cas (venues d'eau interne importantes,
régime hydraulique particulier), il convient de réaliser les dispositifs adéquats pour le
drainage et l'évacuation des eaux. Il est conseillé d'analyser, avec beaucoup d'attention,
l'évacuation superficielle des eaux aux abords des massifs de Texsol (pas de déversement
d'eau sur le mur, descente d'eau à travers le mur à étanchéité absolument fiable, cunettes
bétonnées en pied de mur, etc.).

V - EXECUTION DU CHANTIER

La cohésion du matériau, qui se manifeste dès que le mélange sol-fil est réalisé, impose
d'effectuer la fabrication du mélange et sa mise en oeuvre en une seule opération.
La description des machines conçues et réalisées pour cela et leur mode d'emploi sont
spécifiés dans le Plan d'Assurance Qualité (PAQ) de l'entreprise.
En l'état actuel de la technique, seules les machines de type texsolette, texsoleuse 001 et
texsoleuse 010 sont autorisées (cf. annexe 3). Il en découle que le fil est toujours condi-
tionné en bobine.

35
V.l - Travaux préparatoires

Les talus de déblais sont exécutés à l'avancement ou à plots alternés avec un phasage,
fonction de la stabilité à court terme du talus en place.
Le déblai est taillé au profil théorique, puis les petites loupes instables sont ensuite éva-
cuées.
Le chemin de roulement des machines doit être suffisamment soigné pour assurer leur
traficabilité et pour garantir également la géométrie des dépôts de sable et de fils prévue :
- profondeur d'ornière sous passage d'essieux de la machine < 2 cm ;
- absence d'éléments caillouteux ou rocheux sur la piste avec un réglage à ± 3 cm par
rapport à la surface théorique.
La fouille est réceptionnée à titre de vérification de la qualité des travaux préparatoires
et, s'il est prévu, de l'exécution du dispositif de drainage. Si ce dernier n'est pas prévu et
s'il s'avère nécessaire, il sera procédé à sa mise en place.

V.2 - Stockage des composants

Les stocks de sol et de fils doivent être suffisants, d'une part pour assurer la continuité
du chantier aux cadences journalières prévues compte tenu des aléas de livraison, et
d'autre part pour effectuer les contrôles de qualité avant leur emploi lorsque ces derniers
ne sont pas réalisés sur les lieux de production.
L'aire de stockage est conçue pour évacuer l'eau d'essorage du sable et éviter l'accumu-
lation des eaux de pluie. Les bobines de fils sont stockées à l'abri de la pluie et du soleil
ainsi que des chocs. Elles sont manipulées au moyen de pinces spécifiques sans préhen-
sion sur leur surface latérale extérieure.

V.3 - Fabrication et mise en oeuvre

Les machines doivent assurer le dosage, le transport et la distribution des constituants de


façon à garantir un mélange homogène avec une disposition satisfaisante du réseau de fils
à l'intérieur du sable, et une géométrie correcte de l'ouvrage avant compactage.
Le dosage en fils est garanti par la maîtrise du débit de fils et de celui de sable.
La chaîne sable comprend au moins un doseur volumétrique (sinon un doseur pondéral
ou un doseur volumétrique à contrôle pondéral).
La trémie d'alimentation comporte obligatoirement une grille d'écrêtage de 100 mm de
dimension maximale et un dispositif pour favoriser une alimentation continue de la
chaîne sable.
Le système de projection du sable doit permettre son émiettage, avec absence de mottes
sur la surface de dépôt du sable.
Le PAQ de l'entreprise distingue le cas où la chaîne fil comporte un délivreur positif (ma-
chine de type texsoleuse) de celui où le fil est tracté uniquement par les éjecteurs.
Le fonctionnement à l'air des éjecteurs est autorisé, sous réserve d'obtenir une distribu-
tion satisfaisante de fils au sol, comme il a été indiqué précédemment. Dans le cas des
éjecteurs à eau, le nombre maximal de fils est limité à quatre. Les arrivées de fils et de

36
sable sur la surface de dépôt doivent être simultanées, les balayages successifs, par le
sable d'une part et le fil d'autre part sont interdits. Il en est de même pour un décalage
entre les surfaces couvertes par le sable et le fil.
L'épaisseur et l'inclinaison vers le talus à soutenir de la couche élémentaire sont préci-
sées par le CCTP, à défaut par le PAQ de l'entreprise.
L'épaisseur élémentaire de la couche est réalisée en un maximum de trois passes de la
machine. Elle doit être en tout cas compatible avec les possibilités des moyens de com-
pactage. Son inclinaison minimale pourrait être de 10°.
L'emploi de coffrage pour maintenir, durant sa fabrication, le parement extérieur du mur
Texsol est fortement déconseillé. Dans le cas contraire, et pour permettre une bonne qua-
lité de compactage, il est strictement interdit de compacter le Texsol avant décoffrage.
L'homogénéité transversale du dosage en fil (selon l'épaisseur du soutènement) doit être
assurée sur toute l'épaisseur réelle du soutènement (épaisseur théorique + comblement
des vides provenant des purges des loupes instables).
Le CCTP précise les différentes phases de construction et notamment la longueur mini-
male d'un plot (longueur du soutènement élémentaire). Sauf exception, raccordement
d'un ouvrage par exemple, les joints, selon la hauteur de l'ouvrage, ne sont pas verticaux
mais inclinés par rapport à la verticale. Le CCTP peut prescrire des redans.

V.4 - Compactage

Le compactage est assuré par des plaques, pilonneuses, rouleaux vibrants ou dispositifs
spéciaux. En l'absence de planche d'essais de compactage, on pourra utiliser les indica-
tions de la Recommandation pour les Terrassements Routiers ( R T R ) OU de la Note
Technique Remblais de Tranchées (NTRT) pour choisir les compacteurs et déterminer leur
mode d'emploi.
Il est recommandé de commencer le compactage du côté intérieur du soutènement (côté
talus à soutenir). Le réglage du talus par poussée horizontale sur le Texsol est fortement
déconseillé.
Sauf indication particulière au CCTP, la densité sèche requise doit toujours être > 95 % de
celle de l'essai Proctor normal. Sauf cas particuliers techniquement justifiés, elle ne doit
pas être supérieure à la densité Proctor normal.

V.5 - Réglage et finition

Les gabarits (équerre en bois) implantés préalablement permettent le réglage du talus de


l'ouvrage.
Le réglage fin du parement est effectué, si nécessaire, par écrêtage des bosses (ou des
aspérités), en enlevant le sable du réseau fibreux sans tirer sur les fils, et non par comble-
ment des creux ou par poussée sur les bosses. Cette opération est effectuée manuelle-
ment. Il est interdit d'ajouter du Texsol en couche mince plaquée sur le parement incliné.
Le brûlage des fils est autorisé.
Le surplus de sable, excédent de la mise en oeuvre et qui tombe au pied de l'ouvrage, est
enlevé à la fin de l'exécution.
Des traitements de surface spécifiques peuvent être prescrits au CCTP OU figurer au PAQ
de l'entreprise (fig. 27 à 30).

37
Fig. 27 Solution de type engazonnement.

FIg. 28 Solution de type plante grimpante Fig. 29 - Solution de type parement.

Wa
Fig. 30 Quelques applications.

Bâtiment jppp
§8 -r
<• , . • • . . • » -

Limoges - Remblais de 12 m - Intermarché. Talus en déblais - S M T - Bourg-en-Hressc


(avant enga/onnement).

Soutènements dans le parc de loisirs Astérix - Plaill) Flargissement autoroute Al2 - Bois d'Arcy.
(avant enga/onnement).

Talus du CD 464 - Belle Herbe - Doubs. Ah - Reprise de culée d'ouvrage en sous œuvre
Suvigny-sur-Orge

Ligne RER - Croix-de-Bcrny - RATP. Rétablissement du CD 88 - l.ongefoy - Savoie.

39
VI - CONTRÔLK DE QUALITÉ

La méthode de contrôle préconisée tient compte de l'état actuel de nos connaissances sur
le Texsol. Elle est fondée essentiellement sur le contrôle des constituants du mélange et
de son exécution (matériel de mise en oeuvre et méthode de travail).
Elle procède par des mesures de contrôle et par la surveillance de l'exécution.
Le contrôle extérieur sera défini en fonction du PAQ de l'entreprise. La procédure recom-
mandée ci-dessous présente, à titre indicatif, le contenu d'ensemble des opérations néces-
saires à l'obtention de la qualité.

VI.l - Contrôle des constituants

Le contrôle des constituants permet de s'assurer de leur conformité avec le CCTP.


Celui-ci doit préciser le type de contrôle et son organisation.
Pour les sols, le contrôle porte sur la granularité, la propreté, la teneur en eau et leur pro-
venance. Son rythme doit être défini par le CCTP. Des contrôles supplémentaires doivent
être réalisés dans le cas où l'évolution de l'emprunt l'exige.
Pour les fils textiles, le contrôle doit prévoir une procédure de certification en usine et/ou
de contrôle de conformité sur chantier.
Sur chantier, le contrôle des fils textiles porte sur leur identification, leurs caractéristi-
ques, leur conditionnement et leur provenance.
Le contrôle d'identification consiste à examiner l'étiquetage, le bordereau de livraison et
la fiche technique établis par le producteur.
En cas de doute, on réalise des essais à caractère contradictoire. Ces essais portent sur la
nature du polymère, le titre du fil, la ténacité, l'allongement de rupture et le module de
déformation initiale.
Les essais doivent être effectués dans un laboratoire spécialisé agréé par le maître d'oeu-
vre (laboratoires de l'Institut Textile de France ou autres laboratoires agréés). Les condi-
tions de prélèvement des échantillons doivent être précisées. Pour les chantiers de plus de
2 000 t, une bobine de fil au moins sera prélevée et envoyée, pour être conservée comme
témoin, à la iïlothèque du Centre d'Expérimentation Routière à Rouen.

VI.2 - Contrôle d'exécution

VI.2 a - Contrôle des matériels

Sur chantier, on s'assurera du bon état des matériels et des composants permettant les
différentes fonctions, ainsi que des dispositifs de réglage et de contrôle. La procédure
indiquée, ci-dessous, propose la méthodologie à suivre.

Vérification des machines avant le démarrage de la fabrication


Les points suivants doivent être vérifiés et les observations consignées :
1. Machine de texsolage
a. chaîne d'alimentation en sable
- grille d'écrêtage de la trémie d'alimentation ;
- trémie d'alimentation ;

40
- doseur de sable ;
- convoyeurs à bande ou tuyaux de transport ;
- projeteur à courroie ou tête de projection.
b. chaîne d'alimentation en fi]
- cantres : supports des bobines et fermeture du cantre ;
- chemin de fi] : état des oeillets céramiques, fixation des tubes guides, état de ces tubes
(déformation, détérioration éventuelles, etc.) ;
- alimentation en eau ou air, filtres, pression motrice et débit du fluide.
2. Moyens de compactage
- conformité des compacteurs ;
- état de fonctionnement : vibration.

Réglage des matériels


Le réglage des paramètres de fonctionnement s'effectue à partir des éléments contenus
dans la fiche technique de la machine. La vérification est obtenue en contrôlant la teneur
en fil avec le matériel en position de travail {cf. annexe 3). Les points de réglage sont
consignés sur le cahier de chantier. Les indications suivantes doivent y figurer :
1. Chaîne d'alimentation en sable
Vitesse de tapis à bande, ouverture de trappe de la trémie de sable ou paramètres de
fonctionnement de la machine à projection de sable.
2. Chaîne d'alimentation en fil
Vitesse de rotation du délivreur positif et/ou pression motrice du fluide, nombre de fils
par éjecteur.

VI.2 b - Contrôle des conditions de mise en oeuvre

Le PAQ de l'entreprise doit préciser la procédure d'exécution au démarrage du chantier.


Le contrôle a pour objet de vérifier la conformité des conditions d'exécution du chantier
aux conditions de référence prévues (machine et mode de mise en oeuvre).
Le contrôle de mise en oeuvre porte sur le respect :
- du plan de balayage ;
- du mouvement des têtes de mélange ;
- de la hauteur de chute des constituants du matériau ;
- de l'épaisseur des couches élémentaires ;
- de l'inclinaison des couches.
Au cas où des modifications des conditions d'exécution ou d'emprunt de matériau inter-
viennent, il sera procédé à un nouvel étalonnage de la machine et de nouvelles conditions
de fonctionnement seront fixées.
Les essais de contrôle doivent être complétés par une surveillance des conditions de
l'exécution.

VI.2.C - Surveillance de l'exécution

La réalisation du mélange et de la mise en oeuvre du Texsol demande une surveillance


continue au cours de l'exécution, ainsi qu'une procédure pratique de traitement des inci-
dents de fonctionnement (casse de fils, sous-dosage en fils, etc.). Cette procédure est
d'autant plus indispensable que la réparation du Texsol ne peut être réalisée que par des
purges localisées. La surveillance porte sur :
- les matériaux : conformité, propreté, teneur en eau ;

41
- les paramètres de fonctionnement des machines ;
- le compactage : épaisseur des couches, réglage des couches, nombre de passes du com-
pacteur ou suivi au contrôlographe ;
- éventuellement, le contrôle de l'implantation et le suivi pendant la construction du tas-
sement (construction en zone de sol compressible par exemple).

VI.2.d - Contrôle du mélange Texsol

Fn l'absence d'un essai de contrôle de la qualité globale du mélange, des essais de


mesure de la teneur en fil et de la compacité du Texsol doivent être effectués. Les essais
de contrôle de teneur en fil seront exécutés selon l'une des deux méthodes exposées en
annexes.

VI.3 - Contrôle de l'ouvrage

II porte sur le réglage et la finition. Dans le cas où des caractéristiques de performance de


la couche ou du massif à obtenir sont spécifiées, les essais de contrôle correspondants
seront réalisés.
Dans le cas où le suivi dans le temps de l'ouvrage après la construction est prévu
(cf. paragraphe III.5 "Conclusion"), un dossier de récolement donnant l'état 0 de l'ou-
vrage doit être établi.

42
ANNEXES

ANNEXE 1

CALCUL DE LA RESISTANCE EN COMPRESSION SIMPLE DU TEXSOL.


MODE D'ÉLABORATION ET CONDITIONS D'UTILISATION DES ABAQUES

Notations

6 = inclinaison du plan de dépôt par rapport à l'horizontale.


a = inclinaison du plan considéré par rapport au plan de dépôt (la courbe d'anisotropie
de cohésion est définie en fonction de a).
(3 = 6 + (X = inclinaison du plan considéré par rapport à l'horizontale (en particulier incli-
naison des plans de rupture) (fig.31)
Sur un plan d'inclinaison (3 (fig. 32) :

o = ~ ( 1 + cos 2B) = R ..cos2 p


2

T = y sin 2P = /^r.sinPcosP
cr, = R c

lllllll Fig. 32.


Fia. 31.

A la rupture :

, (P)

Rc.sinfteosP = Rc.cos2 p.tgcp, + C,

R = min
cos (p) [sin (p) - cos (P) tg ((p,)]

R - min
cos (p) sin (P - cp,)
43
La détermination de Rr nécessite de rechercher la direction de plan correspondant au
minimum de la fonction.
Si la courbe de cohésion C, (B) n'est pas définie par une fonction numérique, le calcul ne
peut se faire que pas à pas pour les valeurs successives de B = a + 9.
Dans la plage des valeurs de a utiles, on a exprimé la fonction C, (a) expérimentale
(fig. 33) par une fonction polynomiale de degré variable (approximation par la méthode
des moindres carrés) à partir d'une première série de résultats d'essai indiqués à la figure
33. Les valeurs de C sont légèrement différentes de celles fournies dans le présent guide
technique.
Un ajustement convenable est fourni par l'équation du second degré :
C, (a) = 31.5 - 0.2 a + 0.05 or pour 25° < a < 65°
On obtient ainsi les valeurs de Rt. fonction de :
(p, angle de frottement du Texsol.
8 inclinaison du plan de dépôt dans l'éprouvette.
R, (6)
Les valeurs obtenues pour Rc (6) et le coefficient réducteur / = — ' _ sont présen-
tés sous forme d'abaques. <^ '
Dans le cas d'un mur Texsol à parement avant incliné à \av, la référence à l'état de
compression simple, revient à considérer une éprouvette d'axe parallèle au parement
(fig. 34 a et b).

c, (kPal

/72° 290kF
f

200 -
200kPa

100 .
jf 40° 100kPa
y

-^23° 50kPa
a = 0°
C = 10kPa 10° 25kPa
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
a Cl
Fig. 33 Anisotropie de cohésion du Texsol. Étude lig. 34a Correspondance entre mur et éprouvette
paramétrique. de laboratoire. État de compression simple du Texsol.

Kig. 34/> F.ssai de compression simple.


Éprouvette de 300 x 300 x 500 mm.

14
Pour l'utilisation des abaques (fig. 35 a et b), à l'angle 9, on doit substituer l'angle 9 ,
qui correspond à l'angle du plan de dépôt par rapport à la normale au parement, soit :

Résistance en compression simple (kPa)


(200 r

1000 -

RC (0)/RCI0 = C
1.1

800 -
1

0.9

600 -
0.8

0.7

400 - 0,6

0,5 4 ^ ip =

/no 0,4
-2 5 0 2.5 5 7.5 10 12.5 15 17.5 20 22.5 25 0 10 20
Angle de dépôt 0(G

Fig. 35a Résistance; en compression en fonction Fig. 35/> Coetlicienl de réduction à affecter à Rt en
de 6'. fonction de 6.

Exemple

Inclinaison du parement A.n = + 65°

Inclinaison du plan de dépôt du Texsol 9 = + 10°

d'où 9' = f - 65 - 10 = 15°

4b
ANNEXE 2

EXEMPLES DE GÉOMETRIES DE MURS RESPECTANT LES DEUX


CRITÈRES DE STABILITÉ

• Stabilité au grand glissement F = 1,5


(rupture circulaire passant par le pied du parement).
• Stabilité au renversement FR = 1,5

Nota : Les bêches ne sont pas représentées.


Ces résultats sont extraits d'une étude paramétrique effectuée pour trois hypothèses d'in-
clinaison de la poussée (fig. 36 et 38 à 40).
/. poussée horizontale ;

2. poussée inclinée à ô - + - (p ;

3. poussée inclinée à 6 = + <p.

2 e 2e
La figure 37 donne les valeurs des excentricités relatives —— et —— pour les différents
cas étudiés.
Pour une poussée horizontale ou inclinée à 5 = + r <p, on a toujours —— et — - < 0,5.

Le critère d'excentricité de la résultante n'est pas "dimensionnant" dans ce cas.


En revanche, pour une poussée inclinée à 8 = + 9 et À.av > 65° , le critère d'excentricité
devient critère de dimensionnement.
H = 5m
Inclinaison du plan
de dépôt 0 = 15°
Fig. 36.

Texsol
Ï T = 18kN/m3
CT (fl)
>PT = 3 8 °

Fig. 37 Excentricité de la résultante à la base d'un


mur Texsol satisfaisant à F = 1.5 et FR == 1,5 exprimée
en fonction de l'inclinaison du parement X:,, et de
l'hypothèse d'obliquité de la poussée. 01

46
Fig. 38 Murs en Texsol - Hauteur 5 m - Plan de dépôt 0 = + 15°.
Sécurité au grand glissement F = 1,5. Sécurité au renversement FR = 1,5.
Cas n° I - Poussée horizontale.

W Poids du mur.
e Excentricité de la résultante sur le plan horizontal passant par 0.
e' Excentricité de la résultante sur le plan perpendiculaire au parement passant par 0.
2e le1
—<— Excentricités relatives.
H li
",„. ",» Contraintes avant et arrière sur un plan horizontal, en supposant une répartition linéaire (triangulaire ou
trapézoïdale).
(TaB-L Contrainte avant, répartition linéaire sur un plan perpendiculaire au parement.
R Résistance en compression simple calculée en tenant compte de l'inclinaison du plan de dépôt (lig. 35).
i>

FP Coefficient de sécurité au poinçonnement interne FP = —.


°,« L
FG Coefficient de sécurité vis-à-vis du glissement sur un plan horizontal.

w= 73.8 kN
e = 0.16 m e' - 0.13 m
2e _ 2e'
0.23 - 0.21
B'
P = 47.6kN
a,,, = 17 k l'a
a,,,. = 88 k Pa = 121 kPa
F ti = 2,23 R - 475 kPa
1 p = 3,9

O.45m

W = 83.2 kN
e = 0,18 m e = 0.16 m
2e' = 0,26
l7
P - 51,6kN a,,,. == 12 kPa
o,,, == 106 kPa 138 kPa
63°2 F (i = 2,20 R, = 550 kPa
72°5 FP =4
1.40m

0.75m

W = 96.7 kN
e = 0.21 m 0.18 m

| = 0,3 2e' 0,28


P = 55.6kN
IF
a,,, == 6 kPa
a,,, == 131 kPa 156 kPa
68°3 F G == 1.80 K 650 kPa
FP 4,2
, 1,/>0m

47
Fig. 39 Murs en Texsol - Hauteur 5 m - Plan de dépôt 0 = + 15°.
Sécurité au grand glissement F - 1.5. Sécurité au renversement FR - 1,5.
2
Cis n° 2 - Poussée 5 = + - <p.

W Poids du mur.
e Excentricité de la résultante sur le plan horizontal passant par 0.
e' Excentricité de la résultante sur le plan perpendiculaire au parement passant par 0.
2c le'
— / — Excentricités relatives.
B B'
",„. ",„ Contraintes avant et arrière sur un plan horizontal, en supposant une répartition linéaire (triangulaire ou
trapézoïdale).
0 , 1 Contrainte avant, répartition linéaire sur un plan perpendiculaire au parement.
R Résistance en compression simple calculée en tenant compte de l'inclinaison du plan de dépôt (tig. 35).
R,
F,. Coefficient de sécurité au poinçonnement interne F P = — .
I',i Coefficient de sécurité vis-à-vis du glissement sur un plan horizontal.

0.24m

W = 73,8 kN
e = 0,16 m e 0,13 m

1 = °' 23 2e[
IV
0,21

aar =-- 17 kPa


aac = 88 kPa 121 kPa
F G = 2,23 R 475 kPa
FP 3,9

0.45m

W = 83,2 kN
e — 0,23 n i e' = 0,20 m
2e _ 2e'
0.33 - 0,32
IV
?a< = 0

?av = 126 kPa = 157 kPa


2,20 R = 580 kPa
1r = 3,7
1,40m

0,78m

W = 98 kN
e = 0,32 m e' = 0,29 m
2e 2e'
0,46 = 0,43
B~ B'
j,, = 0
r

Tal, = 192 kPa = 212 kPa


R, = 750 kPa
FP = 3,5
1,40m

48
Fig. 40 Murs en Texsol - Hauteur 5 m - Plan de dépôt 6 = + 15°.
Séeurité au grand glissement F = 1,5. Sécurité au renversement FR = 1,5.
Cas n° 3 - Poussée inclinée S = + <p.

W Poids du mur.
e Excentricité de la résultante sur le plan horizontal passant par 0.
e' Excentricité de la résultante sur le plan perpendiculaire au parement passant par 0
2e 2e'
—i— Excentricités relatives.
n n
a,,,., o,,r Contraintes avant et arrière sur un plan horizontal, en supposant une répartition linéaire (trianiuilaire ou
trapézoïdale).
CT,,,,1 Contrainte avant, répartition linéaire sur un plan perpendiculaire au parement.
R,. Résistance en compression simple calculée en tenant compte de l'inclinaison du plan de dépôt (fig. 35).
F,. Coefficient de sécurité au poinçonnement interne F,, = ——
o«,.±
F,, Coefficient de sécurité vis-à-vis du glissement sur un plan horizontal.

W = 66.2 kN
e = 0.31 m c = 0.26 m
2c 2S_
= 0,44 = 0,42
H
aur = 0
am == 138 kPa = 180 kl>a
FG = 1.96 R = 530 k P a
F,, = 2,9
1,40m

W == 72 kN
e = 0.38 m = 0.32 m
2e'
!= «* = 0.50
Bl7
Gar = 0
a,,,, == 191 kPa = 221 kPa
F G == 1.85 - 635 kPa
80
= 2,9
1.40m

W = 83.2 kN
e = 0.32 m e 0,38 m
2e'
B = °" 43 l7
0.56
CTur = 0

a,,,. = 273 kPa a


,n 2X2 kPa
F G = 1.86 R 810 kPa
FP 2,9

49
ANNEXE 3

ÉLÉMENTS TECHNIQUES RELATIFS AUX MATÉRIAUX ET AUX


MATÉRIELS DE MISE EN OEUVRE

I - Fibres et fils textiles

II - Présentation des machines de production de chantier

II. 1 - Texsolette

11.2 - Texsoleuse TOO1

11.3 - Texsoleuse TO1O

III - Matériels de mélange Texsol en laboratoire

IV - Mesure de teneur en fil sur chantier

V - Mesure de densité en place

VI - Exemple de granularité des différents sables utilisés sur les chan-


tiers de France

VII - Fiches de contrôle type

I - FIBRES ET FILS TEXTILES

I.A - Généralités sur les fibres et fils textiles

Les fibres textiles sont, selon leur mode de production, classées en deux grandes familles,
les fibres textiles naturelles et les fibres textiles chimiques.

Les fibres textiles naturelles

Ces fibres sont soit d'origine végétale comme le coton ou le jute, soit d'origine animale
comme la soie ou la laine, soit d'origine minérale comme l'amiante.

Les fibres textiles chimiques

Ce terme générique désigne l'ensemble des matières textiles créées par l'industrie
moderne. Les fibres textiles chimiques sont divisées en trois groupes : les textiles artifi-
ciels, synthétiques et minéraux.
Les fibres textiles artificielles peuvent être à base de cellulose comme les rayonnes ou à
base de matières protéiques. Les fibres textiles synthétiques sont produites par filage de
macromolécules obtenues par polymérisation ou polycondensation de monomères. On
peut citer :
• Les polyamides (PA). Les plus communément connus sont le Nylon 66 (marque com-
merciale du PA 6-6), le Rilsan (PA 11) et le Kevlar (PA aromatique) ;
• Les polyesters (PES) par exemple Tergal, Dacron, Diolen, etc. (marques commer-
ciales) ;

50
• Le polyéthylène (PE) par exemple Courlène, etc. (marques commerciales) ;
• Le polypropylène (PP) ;
• Le chlorure de polyvinyle (PVC), l'alcool polyvinylique (PVA) etc..
Les libres minérales sont les verres textiles.
Actuellement, le procédé Texsol utilise les fils textiles chimiques synthétiques en polyes-
ter issus de l'industrie textile. Ce sont des fils à base de filaments continus, obtenus par
filage de polymères fondus suivi d'un étirage poussé leur conférant des caractéristiques
mécaniques intéressantes destinées en particulier à leur emploi dit "technique" (fig. 41a,
41b et tableau III).

Fig. 4lb Schéma du filage tics filaments continus de Polyester.

Fig. 41u Processus de fabrication du Polyester.

I Fondoir DMT - 2 Slockeur glycol - 3. Pompes


£ Autoclave d'interéchange - 5 Condensateur
méthanol - 6 Récepteur méthanol - 7 Filtre -
8 Autoclave polycondensation - 9 Condenseur
glycol - 10. Vanne de régulation de pression -
II Batteries d'éjecteurs - 12 Roue de coulée -
13 Broyeur - 14. Silo

Ensimage par
pulvérisation

Délivreu

Le diamètre des filaments est de l'ordre de quelques micromètres et celui des fils cou-
ramment utilisés est de l'ordre du 1/10 de millimètre (fig. 44 et 45).
En fonction de leur ténacité, les fils synthétiques sont appelés normaux (ou standard) ou
haute ténacité (fig. 42). On peut également signaler, pour leur possibilité d'emploi les
bandelettes textiles obtenues par découpage de film de polymères.

Force spécifique Essai de traction sur fibre


(cN/tex
1 Polyester standard
2. Polyester haute ténacité
100. 3. Polyamide haute ténacité
L Polyamide kevlar T190

Fig. 42 F.xemples de courbes effort-déformation des


fibres textiles.
10 20 25
Déformation (%)

51
Le choix du polymère de base des fils textiles utilisables dans le mélange Texsol dépend
de sa contribution au plan des performances notamment mécaniques du mélange, de son
comportement à long terme et bien entendu de son coût.
La définition des fils et de leurs présentations tiennent compte de leur "texsolabilité"
c'est-à-dire de leur aptitude à être utilisés et manipulés dans le processus de mise en oeu-
vre des différentes machines texsoleuses en particulier la dévidabilité des bobines de fil à
vitesse élevée, l'état de surface des fils, leur résistance à l'abrasion et la stabilité de leur
assemblage.

I.B - Durabilité des fils textiles

La durabilité des matériaux de construction comporte deux aspects : leur comportement à


long terme et la prévision de leur durée de vie. L'évolution dans le temps des propriétés
du fil textile a pour origine soit des modifications (de type endommagement) directement
liées à leur mise en oeuvre ou à leur fonctionnement dans l'ouvrage, soit des modifica-
tions liées à leur environnement physico-chimique.
Pour les fibres chimiques synthétiques,
l'expérience et les connaissances dont on Fig. 43 Bobines de lil textile à lu livraison.
dispose dans le domaine de l'utilisation
d.'s géotextiles en génie civil ainsi qu'en
recherche de base permet de confirmer
leur bon comportement. Leur durée de
vie est en tout cas comparable à celle de
la plupart des matériaux de construction.
Par ailleurs, les polymères constituant la
matière de base des fibres chimiques syn-
thétiques sont des matériaux présentant
une relative bonne stabilité chimique
vis-à-vis des réactifs chimiques (acides,
bases, oxydants ou réducteurs et sol-
vants).

En revanche, le rayonnement solaire est


un facteur de dégradation déterminant des
fibres textiles de polymères. Pour les
ouvrages en Texsol, son action n'a toute-
fois pas d'effet significatif sur les fibres
textiles, qui sont incorporées dans le
sol, car la surface du talus sera, à terme,
végétalisée. De ce point de vue, comme il
a été indiqué au paragraphe V.2 "Stoc-
kage des composants", des précautions
élémentaires sont à prendre pour assurer
dans de bonnes conditions le stockage
des bobines de fil sur chantier (fig. 43).

Des études spécifiques ont été entreprises en laboratoire sur des éprouvettes Texsol dans
le domaine du comportement en fluage et en fatigue sous chargements répétés. Des essais
de contrôle de caractéristiques mécaniques des fils, ayant subi des sollicitations mécani-
ques de mise en oeuvre ou de fonctionnement extrême et des attaques chimiques dans un
milieu à basicité variable, ont été également réalisés. Ils ont permis d'apprécier le com-
portement des fils dans le composite et de définir les spécifications et les recommanda-
tions indiquées dans cette note.
Enfin, signalons, en ce qui concerne l'aspect inflammabilité et résistance aux insectes ou
aux microorganismes, que les fibres de polymères , et en particulier le polyester, utilisées
en association avec le sol présentent un comportement satisfaisant. Elles n'attirent pas les
rongeurs.
Fig. 44 Vue de fils textiles de différents titres.

Fig. 45 Fil de 50dtex éelaté montrant les filaments. Vue au microscope. Grossissement * 200.

53
I.C - Terminologie textile

Vocabulaire relatif aux fibres, filaments et fils

Extraits de la norme française NF G00-005

Matière textile
Terme englobant les matières fibreuses ou filamenteuses, naturelles ou chimiques, desti-
nées à la fabrication d'articles textiles tels que fils, tissus, tricots, filets, cordages, tres-
ses, feutre, etc..

Fibre textile
Elément caractérisé par sa flexibilité, sa finesse, sa grande longueur par rapport à son
diamètre, qui le rend apte à des applications textiles. Il peut s'agir de filaments ou de
fibres discontinues.

Filament
Fibre textile de très grande longueur, dite continue.

Fil
Terme général désignant, quelle que soit sa structure simple ou complexe, un assemblage
de grande longueur de fibres textiles, de filaments (fil continu) ou de fibres discontinues
(filé) directement utilisable pour des fabrications textiles.

Fil monofilament
Fil constitué d'un seul filament avec ou sans torsion. Ce monofilament doit être suffisam-
ment résistant et flexible pour être tissé, tricoté ou tressé, etc..

Fil multifilament
Fil constitué de plusieurs filaments avec ou sans torsion.

Masse linéique
Masse par unité de longueur.
Elle doit être exprimée en tex ou ses multiples ou sous-multiples.
La masse linéique (ou TITRE) d'un textile exprimée en tex est égale à la masse en gram-
mes de 1000 m de ce produit textile. Le tex est une unité directe décimale et métrique.
Les principaux multiples et sous-multiples sont le kilotex (ktex) et le décitex (dtex).
Exemple : 167 dtex correspond à une masse linéique de 16,7 g pour 1000 m de fil.

Caractéristiques mécaniques

Extrait de la norme française NF GO7-003

Force de rupture
Force maximale que peut supporter l'éprouvette dans un essai de traction conduit jusqu'à
la rupture. Elle est exprimée en newtons ou en ses multiples et sous-multiples.
Allongement de rupture
Allongement correspondant à la force de rupture.
Sans autre précision, l'allongement de rupture désigne "l'allongement relatif de rupture
exprimé en pourcent de la longueur initiale.

Ténacité (de rupture) du fil


La ténacité (de rupture) caractérise le niveau de qualité du fil, en ce qui concerne la force
de rupture. Elle doit être exprimée en centinewtons par tex et est donnée par la formule :

Ténacité (de rupture) = —

où : R est la force moyenne de rupture en centinewtons, 7", est la masse linéique


moyenne en tex du fil.

Tableau III Caractéristiques comparées des principales libres textiles techniques

Ténacité Allongement Module


Caractéristiques Densité
(cN tex) ("") (CiPa)

Fibres
Acier 7,8 30 2 200
Verre 2.5 100 3 so
Aramide 1.4 200 4 60
Polyester 1.38 30 à 70 10 à 25 11 à 15
Polypropylène 0.9 30 à 70 3 à 90 4 à 5
Polyamide 6-6 1.1 40 à 80 16 à 25 4 à 8
Coton 1.5 40 10 10

II - MACHINES DE PRODUCTION DE TEXSOL SUR CHANTIER

Actuellement, pour la réalisation des chantiers et en fonction de leur type et de la nature


de l'ouvrage, la Société d'Application du Texsol exploite quatre modèles de machine de
mise en oeuvre classés dans trois catégories de matériels.

II.l - La texsolette

II s'agit d'un atelier de mélange et de mise en oeuvre composé d'un ensemble de maté-
riels manipulés soit manuellement, soit automatiquement (fig. 46 et 47). Dans ce dernier
cas, la tête de mélange est montée sur un porteur mécanique de type nacelle.

Chaîne d'alimentation en sable

Le matériel de base est une machine de projection de béton ou de granulats appelée éga-
lement guniteuse. Le transport est de type pneumatique. Son alimentation en air com-
primé est assurée par un compresseur d'air à grand débit. L'alimentation en sable est
effectuée soit par un chargeur et un convoyeur à bande soit par un rayon raclant. Le
sable est amené jusqu'au point de mise en place dans un tuyau flexible de longueur
variable. La sortie de sable est munie d'un ralentisseur et portée soit par un opérateur soit
par un porteur mécanique.

55
Chaîne d'alimentation en fil

La chaîne d'alimentation se compose d'une tête de projection de fils et d'un cantre à


bobines de fils. La tête de projection est une rampe d'éjecteurs-tracteurs portée par un
opérateur. Chaque éjecteur est animé d'un mouvement motorisé assurant la distribution
de fils sans frisure. La traction de fils est assurée par des éjecteurs alimentés en eau à
haute pression. L'ensemble de la chaîne fil peut également être monté sur un porteur
mécanique.
La texsolette est un atelier flexible pour des chantiers de faibles volume et / ou des chan-
tiers à accès difficile. Le débit de Texsol mis en place est de l'ordre de 25 rrr'/j pour la
texsolette manuelle et de 60 m7j pour la super-texsolette mécanisée.

Fig. 46 - Texsolette : tête de mélange à quatre éjecteurs de fils.

Fig. 47 Texsolette : cantre à huit bobines de fils.


II.2 - La texsoleuse 001

II s'agit d'une machine automobile de mélange et de mise en oeuvre. Elle est constituée
d'une chaine sable, d'une chaîne fil et d'un porteur (fig. 48).

Chaîne d'alimentation en sable

Un projeteur à courroie de sable alimenté par un système de convoyeurs à bande assure


la projection à grande vitesse du sable jusqu'au point de mise en place.

Chaîne d'alimentation en fil

Elle est composée d'une tête de projection de fils et des cantres à bobines de fils. La trac-
tion de fil est effectuée par un délivreur positif couplé aux éjecteurs-tracteurs. Ces der-
niers sont animés d'un mouvement motorisé permettant une géométrie de distribution de
fil bien définie et sans frisure. Des bobines aux éjecteurs, les fils sont groupés, guidés
et protégés par des éléments linéaires de tubes rigides.
L'ensemble est porté par un châssis de pelle sur chenille muni d'une flèche rigide. Le
mouvement du porteur à vitesse de translation lente, couplé à celui de la rampe d'éjec-
teurs, assure le plan de balayage nécessaire à la construction de l'ouvrage.
Cette machine convient aux chantiers linéaires de volume important. Sa production jour-
nalière est de Tordre de 150 m' de Texsol mis en place.

Fig. 4X Texsoleuse T001 avec une tête de projection de lils de dix éjecteurs et de quarante bobines de fil,

II.3 - La texsoleuse T010

Cette génération de machine conserve les principes de mélange et de mise en oeuvre de


la texsoleuse TOOL Elle se différencie par une intégration plus poussée des fonctions
annexes (contrôle des débits de sable et de fil, sécurité de conduite de la machine).
L'ensemble est porté par un châssis sur pneus muni d'une flèche télescopique et de qua-
tre roues motrices et directrices. Le porteur routier utilisé confère à cette génération de
machine de chantier une autonomie et une mobilité accrues (fig. 49).

57
III - MATERIELS DE MELANGE ET DE FABRICATION DES EPROUVETTES
EN LABORATOIRE

Actuellement, deux modèles de matériel prototype de mélange de laboratoire existent et


sont installés au Centre d'expérimentation routière à Rouen. Le premier, désigné IFT2, est
fondé sur le principe de mélange par voie sèche : sable quasi sec, fils projetés à l'air
comprimé (fig. 50).

Fig. 49 Texsoleuse T010 avec une tête de projection de fils de douze éjecteurs et quarante-huit bobines de

Fig. 50 Machine Texsol de laboratoire IFT2.


Le deuxième, désigné IFT3, fonctionne par voie sèche ou par voie humide, c'est-à-dire
avec des sable ou matériau secs ou humides, des fils textiles projetés à l'air comprimé ou
à Feau sous pression (fig. 51).
Ce dernier est plus particulièrement destiné à la recherche sur les technologies de mise en
oeuvre. Il permet également la fabrication des éprouvettes cylindrique ou prismatique de
grandes dimensions (jusqu'à 500 x 500 mm en plan - fig. 52).
Dans les deux cas, les opérations de mélange du Texsol et de moulage de l'éprouvette
sont réalisées simultanément.

Fig. 51 — Machine Texsol en laboratoire IFT3.

Fig. 52 Boîte de cisaillement. Dimensions de l'éprouvette 500 x 500 x 300 mm.

59
IV - MESURE DE TENEUR EN FIL DU TEXSOL SUR CHANTIER

La connaissance de la teneur en fil dans le mélange Texsol est un élément déterminant du


PAQ. Les mesures de teneur en fil peuvent être réalisées soit par la méthode de prélève-
ment séparé des constituants soit par la méthode de prélèvement du mélange.
Par définition, la teneur pondérale en fil du mélange Texsol est égale au rapport :
Poids de fil sec
Poids de sol sec
exprimée en pourcent.

IV.1 - Méthode de prélèvement séparé des constituants

Elle consiste à mesurer, machine à l'arrêt, les débits des constituants par prélèvement
séparé des fils et du sable et par pesée des constituants secs (fig. 53a et b).

Contrôle de teneur
en lil par prélèvements
séparés des eonstituants.

Fig. 53a

Cette méthode simple et fiable reste rela-


tivement lourde à cause de la rupture de
cadence imposée à la production. Elle
peut être utilisée plus particulièrement
pour l'étalonnage et le réglage des
machines, soit périodiquement, soit ponc-
tuellement avant le démarrage i\c La pro
duction.

60
IV.2 - Méthode de prélèvement du mélange

Elle consiste à prélever le mélange Texsol, machine en situation de travail et à détermi-


ner les poids ou débits secs des constituants fils et sable après séparation (fig. 54a, b, c).

Contrôle de teneur
en lil par prélèvement en continu
du mélange.

Fig. 54a

: •• .<m

lit 54/>

Fig. 54c

(SI
Cette méthode s'adapte parfaitement à la cadence de production des machines de type
texsoleuse. Un dispositif de prélèvement du Texsol en continu à la surface de mise en
oeuvre a été mis au point et expérimenté sur différents chantiers. Il est constitué d'un
'brancard" muni d'une bâche plastique et d'une grille métallique permettant de récupérer
et de séparer à la chute du mélange les fils textiles et le sable.
Les prélèvements sont représentatifs du mélange en place.
Cette méthode peut être utilisée pour les contrôles courants ou ponctuels de teneur en fil
pendant la mise en oeuvre.

V - MESURE DE LA DENSITÉ EN PLACE DU TEXSOL

La mesure de la densité en place du Texsol ne pose pas de problème particulier de


méthodologie ni de matériel de mesure.
Elle est réalisée avec les moyens et les méthodes habituels de mesure de densité pratiqués
sur les chantiers et fondés sur le principe de rayonnement gamma (gamma densimètre,
double-sonde gamma). La présence intime d'un réseau fibreux de polymère au sein de la
matrice de sol sableux ne gêne ni la réalisation de l'essai (perçage de l'avant-trou, mise
en place de la source, etc.), ni l'interprétation des résultats de mesure.

La méthode de mesure de densité par le densitomètre à membrane ou à sable est décon-


seillée à cause des difficultés d'exécution de l'essai.

VI - GRANULOMÉTRIE DES DIFFÉRENTS SABLES UTILISÉS SUR LES


CHANTIERS DE FRANCE (fig. 55)

Fig. 55.

20,

1 Chatellerault 186) 5 Fontainebleau (77)


2. Rouen Stref (76) 6 Valence (26)
3 Deauville 1U) 7. Béthoncourt 125)
4. Valence 126)

62
VII - FICHES DE CONTRÔLE TYPES

TEXSOL
Contrôle de mise en œuvre
Mesure de teneur en fil (méthode de prélèvement du mélange)

CHANTIER : DATE :
MACHINE : HEURE
OPÉRATEUR :
OUVRAGE CONTRÔLÉ

Nature du sable : Nature du fil textile :


O/D : mm Titre : dtex
Provenance : Nombre de filaments :
Provenance :

1 MESURE DE LA TENEUR EN EAU DU SAB1 1


P1
Essai

Poids du sable
humide (PI)
Poids du sable
sec (P2)
w
W
"
"P2
P2

1
2
3

Moyenne W % =

II. MESURE 1)1 LA TENEUR PONDÉRAL!-: EN 1 11


FIL
lissai Débit
Temps de prélèvement Poids Poids

humide sec
t(s)
(fh) (fs) T(!)
1
-)
3
Moyenne I =

SABLE
Essai Débit
Temps de prélèvement Poids Poids
n° humide sec
t(s)
(Ph) (Ps)

1
3

Moyenne S =

T e n e u r e n fil

63
TEXSOL
Contrôle de mise en œuvre
Mesure de teneur en fil (méthode de prélèvement séparé des constituants)

CHANTIER : DATE :
MACHINE : HEURE
OPÉRATEUR :
OUVRAGE CONTRÔLÉ

Nature du sable : Nature du fil textile :


O/D : mm Titre : dtex
Provenance : Nombre de filaments :
Provenance :

MESURE DU DÉBIT DE FIL

Nombre d'éjecteurs : Nombre de fils/éjecteur


Vitesse délivreur : Pression d'eau
111 S motrice : M Pa

FIL
1 ss.ll Débit
Temps de prélèvement Poids Poids

t(s) humide sec
(fh) (fs)

1
2
3
Moyenne F =

II MESURE DU DÉBIT DE SABLE

Réglage : Ouverture de la trappe de trémie : cm


Vitesse du tapis extracteur : m/s
II.1. Mesure de la teneur en eau du sable
Essai Poids du sable Poids du sable PI - P2
n° humide (PI) sec (P2) w P2

1
2
3

Moyenne W % =

II.2. Mesure du débit de sable


SABLE
Essai Débit
Temps de prélèvement Poids Poids

t(s) humide sec
(Ph) (Ps)

1
2
3

Moyenne S =
III. TENEUR PONDÉRALE EN FIL

Teneur en fil
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Vienne et Valence, RGRA, 629, avr., pp. 35-48.

Texsol : une nouvelle voie pour la conception et la construction des ouvrages en terre. Prix de l'in-
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Ce document est propriété de l'Administration, il ne pourra être utilisé ou reproduit, même
partiellement, sans l'autorisation du LCPC ou du SHTRA.

Publié par le LCPC, 58, boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15


Dépôt légal : 1er trimestre 1992
ISBN 2-7208-6690-3
Page laissée blanche intentionnellement
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RESUME
Le "Texsol", mélange intime de sable et de fils synthétiques, est un matériau composite,
ayant des propriétés mécaniques et hydrauliques particulièrement intéressantes pour
construire des ouvrages de soutènement. De plus, son aptitude à être engazonné permet une
excellente intégration de ces ouvrages dans l'environnement.
Le présent document a pour objet de fournir aux maîtres d'oeuvre et aux bureaux d'étu-
des les règles pratiques de conception et de réalisation des ouvrages de soutènement en
"Texsol". II s'appuie pour cela sur :
- les connaissances acquises sur les propriétés du matériau ;
- les expérimentations réalisées sur des ouvrages en vraie grandeur, chargés jusqu'à la
rupture ;
- les constatations sur des ouvrages réels effectuées au cours de leur construction et pour-
suivies après leur mise en service.
Quatre aspects principaux sont successivement traités :
- Le matériau : propriétés mécaniques et hydrauliques, spécifications relatives aux consti-
tuants et consistance de l'étude de laboratoire.
- Le mode de fonctionnement et de dimensionnement des soutènements en "Texsol".
- La réalisation du chantier.
— Le contrôle de la qualité.
Une série d'annexés précisent enfin quelques aspects particuliers relatifs aux méthodes de
dimensionnement, à la technologie de fabrication du matériau et aux essais de contrôle pou-
vant être appliqués.

ABSTRACT
Texsol", a blend of sand and synthetic threads, is a composite material having mechanical
and hydraulic properties that can be very useful in the construction of retaining walls. It can
also be planted with grass to blend in harmoniously with the environment.
rhis document provides practical design and construction rules for Texsol retaining walls
for the guidance of project supervisors and engineering departments. It is based on :
- available knowledge of the properties of the material ;
- experiments conducted on full-scale structures loaded to failure ;
- observations made on actual structures during construction and after commissioning.
Four main points are dealt with in turn :
- The material (mechanical and hydraulic properties, spécifications of constituent mate-
rials. points covered by the laboiratory investigation).
— The tunctioning and design of Texsol retaining walls.
- Execution (preparatory work, storage of materials, fabrication, compaction. finishing).
— Quality control.
A number of appendices deal with a few spécial aspects of the design methods, the techno-
logy of fabrication of the material and the inspection tests that can be applied.

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- au Bureau de Vente, SETRA, 46, avenue Aristide Briand, BP 100. 92223 Bagneux -
France ; Tél. : 33 (I) 46 11 31 53 et 33 ( I ) 46 11 31 55
- au Service IST-Publications. LCPC. 58. boulevard Lelebvre. 75732 Paris Cedex 15 -
France ; Tél. : 33 ( I ) 40 43 52 26
Prix : 100 F

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