Vous êtes sur la page 1sur 2

Titre de la séance : TP1/ Chapitre 3.

Les mutations et leurs conséquences sur les polypeptides


(protéines).
Travail de réflexion :

On étudie différents allèles du gène codant la chaîne β


de l’hémoglobine. L’hémoglobine, déjà abordée dans le
chapitre précédent, est une protéine localisée dans le
cytoplasme des hématies et qui a pour fonction le
transport d’O2. Chaque molécule d’hémoglobine
comprend quatre chaînes polypeptidiques : deux chaînes
α et deux chaînes β chez l'adulte. On cherche, à travers
cet exemple, à caractériser les différents types de
mutations et leurs conséquences sur la chaîne β.

L’hémoglobine. Les deux globines β sont en vert clair.

Matériel à votre disposition : logiciel Anagène (mode d’emploi dans votre répertoire).

Travail à faire :
- Ouvrir Anagène et sélectionner les séquences de la « banque de séquences »  « les chaînes de
l’hémoglobine »  « bêta ».
* Dans séquences normales : betacod.adn (qui est la séquence de référence), betavar.adn ;
* Dans séquences mutées : « drépanocytose » drepcod.adn ; « hémoglobinose »
hemcod.adn ; « thalassémies » tha1cod.adn ; tha2cod.adn ; tha3cod.adn, tha4cod.adn et tha7cod.adn (il existe
d’autres allèles « tha » conduisant à la thalassémie, que nous n’étudierons pas).
- Comparer les différentes séquences en utilisant les fonctionnalités d’Anagène (attention à choisir la bonne
comparaison).
- Convertir les différentes séquences (en séquence d’AA = peptidique) et les faire apparaître dans la fenêtre du
haut (il faut cocher : placer le résultat dans la fenêtre « affichage/ édition »).
- Comparer des différentes séquences peptidiques. Attention, la comparaison n’est possible sur Anagène que si
les séquences apparaissent dans la fenêtre du haut (voir mode d’emploi).

Quelques informations sur les protéines codées par les différents allèles :
• La drépanocytose est une maladie grave due à une hémoglobine (dite HbS) qui a tendance à former des
polymères fibreux qui déforment les hématies : il en résulte une anémie importante et une mauvaise
irrigation des organes avec risque de thrombose.
• L’hémoglobinose C se traduit seulement par une légère anémie : les hématies qui renferment
l’hémoglobine C (HbC) sont détruites prématurément.
• Les β-thalassémies sont des maladies qui peuvent provoquer des anémies sévères, nécessitant de
fréquentes transfusions sanguines : elles sont dues à l’absence de production des chaînes de β-globine
complètes (Hb-Tha).

Quelques informations sur les mutations et leurs conséquences :


* Les différents types de mutation :
- un NT remplacé par un autre = substitution ;
- un NT supplémentaire dans la séquence : addition ;
- un NT en moins dans la séquence : délétion.

* Conséquence sur la protéine (le polypeptide) formée :


- aucune conséquence : mutation silencieuse ;
- un ou plusieurs AA modifiés : mutation faux-sens ;
- séquence peptidique tronquée quel que soit ce qui précède : mutation non-sens.

Communication des résultats :


- Copie d’écran unique rognée d’une portion des séquences nucléotidiques et peptidiques au stade de la
comparaison des séquences peptidiques ;
- Tableau récapitulatif à double entrée (nom de l’allèle, position et type de la mutation dans la séquence,
conséquence pour le polypeptide formé, qualificatif donné à la mutation d’après ses conséquences).
- Explication des résultats (au niveau des séquences de nucléotides et d’acides aminés).

http://lewebpedagogique.com/bouchaud 14_1S_1_A3_poly.docx 1
Titre de la séance : TP2/ Chapitre 3. L’influence des ultraviolets (UV) sur une culture de levures.
Travail de réflexion : on veut découvrir l’effet d’un agent de l’environnement (les UV) sur l’ADN. Pour cela,
nous allons travailler sur la levure (Champignon unicellulaire). Les levures se multiplient par mitose sur un
milieu constitué de gélose : elles forment alors des colonies (= ensemble de cellules de mêmes caractéristiques)
visibles à l’œil nu. Élaborer une stratégie permettant de démontrer l’effet des UV sur les levures.
Matériel à votre disposition : plaque chauffante, solution B diluée de levures ade2-, 1 compte-goutte stérile, 1
« étaleur », 5 boîtes de Pétri stériles, lampe à ultraviolets, blouse, gants et lunettes de protection.
Travail à faire : les levures dont vous disposez sont dites ade2- : elles forment des colonies de couleur rouge. Ce
pigment rouge est synthétisé par le métabolisme de la levure. En effet, ces levures mutantes possèdent un allèle
ade2- qui empêche la synthèse d’adénine (chaîne de biosynthèse interrompue), et l’accumulation d’un composé
qui donne une couleur rouge aux levures (voir données page 32 du livre).
On va étaler les levures ade2- sur un milieu nutritif gélosé, puis les irradier aux UV pendant une période
variable. Ces levures seront ensuite placées à l’étuve à 28°C pendant une semaine, afin qu’elles se multiplient.
Protocole et consignes de sécurité :
Vous allez manipuler avec le bec électrique et en conditions stériles. Port de la blouse obligatoire, cheveux
attachés pour les personnes aux cheveux longs !
• Enlever tout matériel inutile de votre paillasse. La nettoyer avec un chiffon imbibé d’eau de javel (tout
objet peut-être contaminant).
• Vous laver soigneusement les mains au savon puis les passer à l’alcool (quelques gouttes).
• Allumer la plaque chauffante.
• Mettre un masque et ne pas parler devant les boîtes ouvertes.
• Éviter les mouvements brusques.
• À partir de ce moment et durant toutes les manipulations, les tubes, pipettes, boîtes et autres ustensiles
doivent être ouverts autour de la plaque chauffante et rester dans un rayon de 30 cm maximum autour pour ne pas
être contaminés par l’air non stérile environnant.
A. Mise en culture des levures sur la gélose.
1. Au dos de 5 boîtes de Pétri, inscrire au marqueur le nom du binôme et le nom de la boîte : 0 ; 20 ; 40 ; 60 ; 80.
2. À l’aide du compte-goutte stérile, déposer deux gouttes de solution B sur la gélose de l’une des boîtes de Pétri.
3. Étaler avec l’étaleur stérile puis refermer la boîte.
4. Recommencer les opérations 3 et 4 sur les quatre autres boîtes de Pétri. Attention, il faut prévoir un nouvel
étaleur stérile pour chaque boîte.
B. Irradiation aux ultraviolets.
Attention, vous allez utiliser une boîte à irradiation contenant une lampe UV. Vous devez porter des gants
et les lunettes fournies. Il est important de débrancher la lampe avant chaque ouverture de la boîte.
!!! NE JAMAIS EXPOSER LA PEAU OU LES YEUX AUX RAYONNEMENTS UV !!!
1. Vous allez irradier vos boîtes aux UV :
- La boîte 0 ne sera pas irradiée (boîte témoin) ;
- La boîte 20 sera irradiée 20 secondes ; la boîte 40 sera irradiée 40 secondes ; la boîte 60 sera irradiée 60
secondes ; la boîte 80 sera irradiée 80 secondes.
2. Pour irradier vos boîtes :
- Glisser la boîte sous la lampe à UV débranchée ;
- Oter le couvercle de la boîte et le poser à l’envers, juste à côté ;
- Rebrancher la lampe à UV et chronométrer ;
- Débrancher la lampe à UV pour pouvoir retirer les boîtes.
En fin de manipulation :
- Ranger votre paillasse et placer tous les instruments dans l’eau de javel ; se laver les mains ;
- Ne plus ouvrir les boîtes de Pétri.
Communication des résultats à J0 :
- Rappel de la problématique et de la stratégie adoptée pour y répondre.
- Bref rappel du protocole (quelques lignes).
Communication des résultats à J+7 :
- Reprendre vos boîtes et observer les résultats.
- Rédiger la suite du compte-rendu de l’expérience. Pour la présentation des résultats, il faut impérativement :
1. Dénombrer le nombre de colonies total dans la boîte (blanches et rouges) ;
2. Calculer le pourcentage de colonies mutantes blanches dans chaque boîte (présenter au moins un
calcul du pourcentage, et indiquer les différents résultats dans un tableau) ;
3. Réaliser deux graphiques : pourcentage de colonies mutantes blanches en fonction du temps
d’exposition aux UV et nombre total de colonies en fonction du temps d’exposition aux UV.
4. Exploiter les résultats (analyse) et réaliser un bilan répondant à la problématique de départ.

http://lewebpedagogique.com/bouchaud 14_1S_1_A3_poly.docx 2

Vous aimerez peut-être aussi