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2.L'auteur /2 pts
→ Faire une brève recherche biographique sur l'auteur
Francis Ponge est un poète Français né à Montpellier le 27 Mars 1899 et mort
au Bar-sur-Loup le 6 aout 1988. Issu d’une famille bourgeoise protestante, il y
obtient une très bonne éducation. Il change plusieurs fois d’établissement dans
son enfance à cause des mutations courante de son père. Cela reste malgré tout
un élève brillant mais dissipé. Il se passionne pour les voyages grâce à son oncle
qui lui a permis d’y gouter. Ainsi, démarre la base de sa future grande culture.
L’approche de la première guerre mondiale bouleverse ses projets et il part
travailler dans un hôpital militaire durant l’été à Paris. Par la suite, il rentre en
classe rhétorique et découvre le Littré ou il lit de grands auteurs qui lui feront
office de source pour écrire ses premiers poèmes. Ainsi au fil des mois, il se
perfectionne, se confirme et sort le Parti Pris des choses en 1942 via l’édition
Gallimard qui deviendra son œuvre le plus célèbre. Ponge fréquente également
les groupes surréalistes sans adhérer à leur conception. Il ne cherche en effet pas
à atteindre une sorte de <<surréalité>> par le poème ; mais au contraire à
restituer le plus fidèlement les choses, en échappant aux pièges de la
subjectivité.
Francis Ponge veut faire ressentir au lecteur les écarts qui existent entre les mots
et les choses, son but n’est pas de décrire les choses d’une manière réaliste. Il
s’appuie sur le banal dans ce qu’il a de plus naturel. Il veut en fait donner une
vision poétique en s’émerveillant de tout. Francis Ponge est donc un innovateur
qui écrit tout ses poèmes en prose.
Les objets les plus banales ont un sens, ils ont une existence propre et
deviennent poétiques. Pour Baudelaire, l’art poétique doit dévoiler le beau des
choses, les transfigurer comme le poème Charogne. Pour Baudelaire,
l’originalité au niveau de la forme n’est pas très importante, il opte pour la
conservation de la forme fixe, mais en crayant des associations insolites : ex le
beau et le laid.
3. Activité /6 pts
A la manière de F. Ponge, amuse-toi à transformer un objet banal du
quotidien en sujet de poème : veille à bien choisir ton objet.
Le téléphone portable n'est pas une idée très judicieuse. Visiblement il
est très utile puisque vous parvenez difficilement à vous en passer !
Le fer à repasser
Je rêvais d’un repas sage un beau matin d’été si doux. Mais pour cela, il
fallait repasser tout d’abord les vêtements de ma chère et douce famille.
Moi qui voulais juste passer pour aller me requinquer mais elle, voulait
que je repasse.
Oh ! Fils de Satan, aussi doué et puissant des pouvoirs divins conférés
par son père, le Fer à repasser, trace son proche chemin de fer. Pointu
à son extrémité comme une tranchante épée, pour pouvoir laisser sa
trace sur tous les recoins de notre habillage et teinté d’une couleur
bleue, pour pouvoir nous jouer à un mauvais jeu.
Forgée dans l’obscurité étouffante de l’enfer, le Fer exprime sa colère et
refrène nos malheurs par sa grande chaleur.
Possédant les caractéristiques des êtres humains, le Fer n’est loin d’être
parfait par son incapabilité de compléter ses actions. Il reprend ainsi son
trajet, afin de compléter son objectif. C’est ainsi qu’on dit « Le Fer est
repassé>>.
Et n’oubliez surtout point, son apparence peu trompeuse, d’un touché il
peut vous bruler.
J’étais jeune et je n’aimais pas le faire et je préférais son pire ennemi : le
fer à friser.
Les années passent et le fer repasse, mais avec les nouvelles
technologies des pays abondants, il devient comme un être ancien,
dépassé par son temps et emprisonné comme dans un mythe, il n’est
désormais qu’esclave de l’humanité.