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Les pierres magiques

Il était une fois… un jeune orphelin âgé de 8 ans qui se nommait Bastien. Il vivait dans une vieille
cabane abandonnée, près de la rivière aux mille magies. Il y vivait depuis qu’il était un tout petit bébé
avec sa maman. Chaque soir avant de s’endormir, sa mère lui contait l’histoire de la rivière aux mille
magies : il y avait des pierres magiques tout autour de la rivière et ces pierres magiques avaient
comme pouvoir d’aider les pauvres orphelins, mais leur coeur devait être pur. Et comme à chaque
soir, Bastien s’endormait tendrement en rêvant à la rivière. Ils n’avaient pas d’argent, mais sa mère
travaillait très fort pour rapporter à manger tous les jours.
Mais un beau matin ensoleillé, Bastien se réveilla et alla rejoindre sa mère dans son lit. Quand il arriva
près d’elle, il essaya de la réveiller, mais en vain. Il cria de toutes ses forces, mais rien, elle ne bougea
pas. C’est alors que Bastien comprit! Sa mère avait rendu l’âme. Il était tellement triste, il se sentait
comme quelqu’un auquel on vient d’enlever le coeur. Il était perdu, désespéré, complètement
désemparé. Il ne savait que faire, Bastien n’était âgé que de 8 ans. Il enveloppa sa mère dans la plus
belle couverture qu’il put trouver et alla creuser un trou près de la rivière aux mille magies. Quelques
instants plus tard, il revint avec un brouette et, de peine et de misère, il embarqua sa mère pour la
mettre dans le trou qu’il avait creusé. Il déposa sa mère délicatement avec la couverture et la renterra.
Bastien pleurait toutes les larmes de son corps, il n’en revenait tout simplement pas de se retrouver
orphelin : plus personne pour lui conter des histoires, le dorloter, l’aimer, mais qu’est-ce-qu’il ferait?

Tout à coup, il entendit des mumures. Bastien se demandait d’où ce son pouvait bien venir. Il se mit à
chercher et il vit plusieurs pierres magiques, elles brillaient de toute les couleurs de l’arc-en-ciel et
elles mumuraient le nom de Bastien. Pendant toutes ces années, sa mère ne lui contait pas une
histoire, mais bel et bien un fait! Bastien se rapprocha et écouta les pierres magiques, elles
chuchotaient <<N e t’inquiète pas Bastien, nous sommes là pour toi et nous allons t’aider. >> Bastien
se demandait ce que les pierres magiques pouvaient bien faire pour lui.

C’est alors qu’il rentra chez lui, la tête pleine de questions. En arrivant, Bastien aperçut son père, il
revenait tout juste de la guerre. Son père lui affirmait que de petites voix le suppliaient de rentrer, c’est
ce qu’il fit. À son arrivée, il comprit qu’il avait fait le bon choix et Bastien comprit que les voix n’était nul
autres que les pierres magiques.
LE PORTRAIT DE DRACULA

C’était, en vérité, la première occasion qui m’était donnée de pouvoir bien


l’observer, et ses traits accentués me frappèrent.

Son nez aquilin lui donnait véritablement un profil d’aigle ; il avait le front haut,
bombé, les cheveux rares aux tempes mais abondants sur le reste de la tête ; les
sourcils broussailleux se rejoignaient presque au-dessus du nez, et leurs poils,
tant ils étaient longs et touffus, donnaient l’impression de boucler. La bouche,
ou du moins ce que j’en voyais sous l’énorme moustache, avait une expression
cruelle, et les dents, éclatantes de blancheur, étaient particulièrement pointues ;
elles avançaient au-dessus des lèvres dont le rouge vif annonçait une vitalité
extraordinaire chez un homme de cet âge. Mais les oreilles étaient pâles, et vers
le haut se terminaient en pointe ; le menton large, annonçait, lui aussi, de la
force, et les joues, quoique creuses, étaient fermes. Une pâleur étonnante, voilà
l’impression que laissait ce visage.

J’avais bien remarqué, certes, le dos de ses mains qu’il tenait croisées sur ses
genoux, et à la clarté du feu, elles m’avaient paru plutôt blanches et fines. Mais
maintenant que je les voyais de plus près, je constatais, au contraire, qu’elles
étaient grossières : larges, avec des doigts courts et gros. Aussi étrange que cela
puisse sembler, le milieu des paumes étaient couverts de poils. Toutefois, les
ongles étaient longs et fins, taillés en pointes. Quand le comte se pencha vers
moi, à me toucher, je ne pus m’empêcher de frémir. Peut-être son haleine
sentait-elle mauvais ; toujours est-il que mon coeur se souleva et qu’il me fut
impossible de le cacher. Le comte, sans aucun doute, le remarqua, car il recula
en souriant d’un sourire qui me parut de mauvais augure et qui me laissa encore
mieux voir ses dents proéminentes. Puis il alla prendre sa place près de la
cheminée. Nous restâmes un bon moment sans parler…
Paille humide

Cela commença quelques mois après la mort de sa femme.

Il avait emménagé dans une pension de famille. il y menait une existence


tranquille ; la vente des titres de son épouse lui avait procuré l’argent nécessaire.
Un livre par jour, des concerts, des repas solitaires, des visites au musée…il n’en
fallait pas plus pour le combler. Il écoutait la radio, s’accordait de petits sommes
et de longues séances de méditation. La vie n’était pas si désagréable.

Un soir, il posa son livre et se déshabilla. Il éteignit la lumière et ouvrit la


fenêtre. Assis au bord du lit, il contempla un moment le plancher. Puis, il
s’allongea, les mains croisées derrière la nuque. Un courant d’air froid lui
parvenait de la fenêtre ; il tira les couvertures sur sa tête et ferma les yeux.

Tout était calme .Il entendait le bruit régulier de sa respiration. Une douce
chaleur commençait à l’envahir, tendre et apaisante. Il poussa un gros soupir et
sourit.
Soudain il ouvrit les yeux et se leva. Le vent dehors grondait et claquait les
volets de sa chambre. Il alluma la lumière et vit au pied de son lit sa femme, son
seul et unique amour qui avait disparu quelques mois plus tôt. Elle était belle,
brune couleur santal, son teint d’une pâleur extrême, entourée d’une aura qui
illuminait la pièce. Elle était debout, à le fixer un long moment. Lui, souriait
d’un air hébété. Pas un seul instant, il n’avait cessé de penser à elle. Même à
travers la Mort, il l’aimait et continuerait à l’aimer. Il alla doucement devant
elle, essaya de la toucher en vain. Le malheureux ne parvenait juste qu’à sentir
une masse légère qui le fit tressaillir. La défunte tendit le bras comme pour lui
demander d’avancer, de la suivre. Il la suivit, jusqu’au dehors, dans un
labyrinthe de fleurs. Le parfum des roses et des hortensias embaumaient l’air.
Après quelques minutes de marche à travers ce dédale parfumé, ils arrivèrent au
centre où se tenait une fontaine. Dans cet endroit, l’éclat de la Lune illuminait
l’onde et se reflétait dans l’eau. L’endroit ne lui paraissait pas inconnu.

Effectivement, leur première rencontre et leur premier « Je t’aime » s’était fait


ici. C’était le berceau de leur amour infini, le berceau de leur passion. A ces
souvenirs, il s’effondra de tristesse, emplit de mélancolie, il n’avait qu’une idée
en tête, La rejoindre…

Richard Matheson, Au bord du précipice: et autres nouvelles,


Ed- Flammarion
Un récit fantastique s'ancre d'abord dans le réel. Puis, de façon soudaine,

un phénomène étrange, voire surnaturel ou irrationnel, vient bouleverser la

vision du monde du personnage. Dès lors, ce dernier doute de la réalité

des événements, et ce, du début à la fin.

Le moment où l'auteur transgresse le réel pour basculer dans le

surnaturel se nomme parfois la trangression. Celle-ci survient

habituellement lors de l'élément déclencheur. 

 Comprendre le récit fantastique


 Les procédés d'écriture du récit fantastique
 La différence entre un récit fantastique et merveilleux

Comprendre le récit fantastique


Le but de tout récit fantastique est de susciter le trouble, l'inquiétude, la peur et
l'angoisse chez le personnage principal (et chez le lecteur), sans toutefois tomber dans
l'effroi comme le font les auteurs au 20e siècle.
Le phénomène étrange qui survient amène le personnage principal à douter de ce qui
l'entoure puisque la frontière entre le réel et l'irréel devient floue. Le personnage cherche
alors à comprendre ce qui lui arrive. Pour ce faire, il observe, analyse, réfute, rejette. Il
ne croit pas facilement aux apparences.

Les lieux
Les lieux dans un récit fantastique sont souvent lugubres. Il n'est donc pas rare que
l'histoire se déroule dans un souterrain, un labyrinthe, un tombeau, un château hanté,
une montagne perdue, un cimetière, une ruelle sombre, une chambre secrète, une
maison hantée, etc. Ainsi, le lieu participe à l'ambiance et ajoute à l'ambiguïté entre le
réel et l'irréel. 

L'époque
Tout comme le lieu, l'époque (c'est-à-dire le moment où se déroule l'histoire) participe à
l'ambiance du récit. Ce dernier se déroule donc dans un entre-deux: la nuit, l'aube, le
crépuscule, le brouillard, etc. De cette façon, le temps peut perturber la vision et fournir
une explication logique à l'état du personnage, sans toutefois se révéler véridique. 
L'époque peut aussi faire référence à une période historique: l'Antiquité, le Moyen Âge,
la Renaissance, etc.

Les thèmes
Les thèmes dans les récits fantastiques sont, à première vue, improbables: apparition
fantomatique, délire, sortilège, pacte avec le diable, vengeance, apparition de
monstres/démons, disparition, meurtre insolite, etc.

La fin
La fin d'un récit fantastique est ouverte (c'est une non-fin en soi). Le phénomène étrange
survenu en début d'histoire n'est pas résolu. Le doute reste donc en suspens, ce qui
laisse énormément de place à l'interprétation.

Si le personnage trouve une explication logique à l'événement étrange, le récit devient


alors un récit policier. Ex.: Les chiens de Baskerville de Sir Arthur Conan Doyle.
Les procédés d'écriture du récit fantastique
Le narrateur
Les auteurs utilisent souvent le narrateur héros ou le narrateur personnage dans leurs
récits fantastiques. Ainsi, le narrateur nous livre son interprétation des événements.
L'utilisation du je amène un point de vue subjectif de l'histoire racontée.
Le narrateur peut être plus ou moins digne de confiance. Il peut, par exemple, être
fatigué, malade, sous antibiotique, drogué, etc. Cela ajoute à l'ambiguïté du récit
fantastique.

Créer l'angoisse et la peur


Afin de créer des sentiments de peur et d'angoisse chez le personnage principal (et chez
le lecteur), l'auteur utilise plusieurs procédés littéraires.

1. La description
2. La modalisation
3. Les figures de style (la comparaison, la métaphore, la personnalisation, l'ellipse, etc.)
4. Le futur antérieur ou le conditionnel
5. Les verbes de perception (ex.: voir, entendre, toucher, ressentir, écouter, regarder,
etc.)
6. Le vocabulaire connotatif
7. Les adverbes (ex.: peut-être, sans doute, probablement, etc.)
8. Les phrases interrogatives
9. Les champs lexicaux

Ces procédés visent à accentuer l'effet d'ambiguïté, la perte de repères, l'inquiétude, le


flou et la possibilité des événements étranges du récit. Le doute et l'incertitude
engendrent par la suite la peur et l'angoisse.

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