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LE TRAVAIL + LA TECHNIQUE

Travail: lat. « tripliare » = tourmenter avec un tripalium (instrument de torture).


Actions de l’homme pour transformer la nature pour l’adapter efficacement à ses besoins.

Technique : grec « tecknhê » = moyens mis en œuvre pour cette fin.

Dimensions humanisant et aliénante.

Peut-on refuser de travailler ?


Sommes-nous prisonniers du travail ?

AXE 1 : TRAVAIL ET TECHNIQUE COMME SPÉCIFITÉS HUMAINES

a) Transformation réfléchie de la nature

MARX, « Le Capital », (1867).

- Le travail et la technique sont un moyen pour l’homme de passer d’un état de nature à
un état de culture.
- A ≠ des animaux, cette transformation est faite par le biais de la conscience, et animaux
par instinct. (exemples de l’araignée et l’abeille)
- Reprise d’une proposition de Hegel : travail = traduction de l’intelligence humaine +
transformation libératrice (plus de temps libre)

b) Une transformation de l’homme lui-même

- L’homme qui travaille se transforme et s’humanise : il développe ses facultés propres


 le travail cultive l’homme.

Exemples : Robinson Crusoé en « Vendredi ou les limbes du Pacifique » (Michel Tournier)


L’Homo Faber (homme créateur d’outils).

- Reprise de la thèse de Kant : « le travail développe les facultés qui y sommeillent en
nous »  vecteur de développement.

c) Le travail comme valeur centrale et structurante de la société

- Rousseau, « Émile ou de l’éducation » : « Travailler est un devoir indispensable à


l’homme social »
- Dimension sociale du travail, qui permet à tout individu ne pas être marginalisé, mais
aussi s’inscrire dans cette « mécanique sociale »
- Concept d’Adam Smith : une activité (et donc un travail) est qualifiée comme telle
uniquement lorsqu’elle produit de la richesse et qu’elle ait une utilité sociale  en ce
sens, on ne peut pas refuser de travailler seulement si notre activité rentre dans cette
catégorie.
Transition : Franck Taylor et le « taylorisme », capitalisme, révolution industrielle
 travail en chaîne.

AXE 2 : TRAVAIL ET TECHNIQUE COMME FACTEURS D’ALIÉNATION

a) La dépossession de soi-même

Marx : émergence du capitalisme.


- Ouvrier contraint de s’humaniser, facultés ne sont pas développés, même son travail lui
est enlevé  dépossession de soi-même.
- Il travaille uniquement pour subsister.

Exemple : Loi des 40 heures au Chili.

b) Perte de l’humanité et la liberté

Rousseau, « Contrat social, I.4 » : « Si la liberté est ce qui est au plus haut point caractéristique
des animaux, alors la forme moderne du travail est totalement déshumanisante »

Kant (impératif catégorique) : « L’homme est une fin en soi, donc on ne doit jamais le traiter
comme une chose qui peut s’échanger contre une autre, ceci serait la pire manière de
déshumaniser un homme ».

c) Le travail comme instrument de contrôle et soumission, et source de division parmi les


hommes.

Nietzsche, « Aurore » : dénonce la glorification du travail  « Le travail est la meilleure de toutes
les polices »
- Pas de réflexion, les ouvriers deviennent occupés et dociles. (exemple contraire,
libération des ouvriers grâce à la diffusion de la pensée marxienne)

Marx  division entre les classes sociales selon le rôle de chacun a travail : « On ne divise plus le
travail pour s’humaniser, permettant à chacun d’exceller dans le domaine qui lui est propre, mais
pour permettre à certains hommes d’exploiter d’autres ».
- Hiérarchie et inégalités par rapport aux richesses.
- Opposition à la dialectique hégélienne du maître et l’esclave.

AXE 3 : LA LIBERTÉ ET L’HUMANITÉ AU-DÉLÀ DU TRAVAIL

a) Le refus du travail et l’acceptation de l’ennui

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