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Qu’est-ce que l’art 

Nous avons souvent l’habitude d’employer le mot « art » mais savons-nous


réellement ce que cela signifie ? Nous essayerons donc d’élargir notre vision de ce
qu’est et ce que désigne le mot « art ».
Le terme « art » qui a pour étymologie technê (comme le mot technique), en
grec, qui donne ars en latin, désigne aussi bien la technique, le savoir-faire, que la
création artistique, la recherche du beau. Au départ, l'art désigne toute activité de
production humaine, puis ce terme a été compris comme les beaux-arts, nom donné à
l'architecture et aux arts plastiques et graphiques (sculpture, peinture, gravure), parfois
aussi à la musique et à la danse. S’ajoutant ou se substituant à la nature, l’art peut aussi
s’entendre dans le sens quelque fois péjoratif d’artifice, moyen habile pour déguiser la
vérité. En tant que pratique il est le fait de l’artisan, celui qui maîtrise un art dans le
premier sens, ou de l’artiste (celui dont l'activité principale et source de revenu est la
production d'art), qu’un talent ou génie particuliers rendent apte à créer la beauté.
Tout art inclut une part de technique, savoir-faire ou habileté, et suppose
l’apprentissage d’un certain nombre de règles et de procédés, ainsi une forme
d’habileté. Néanmoins, l'art et la technique divergent radicalement du point de vue de
leurs finalités respectives. De plus nous savons bien que le génie artistique ne
s'enseigne pas, à la différence de la technique. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que l'art se
distingue du mot « technique » pour désigner les beaux-arts et devient l'objet du
discours esthétique. L’œuvre d’art a quelque chose d’éternel, contrairement aux
techniques qui peuvent tomber en ancienneté. En effet, de nos jours nous continuons à
admirer des œuvres d’art anciennes. Il existe aussi une distinction entre l’art et
l’artisanat, en effet l’art est dit « libéral » tandis que l’artisanat est un métier, donc
« mercenaire », ou mercantile : c’est à dire qu’on considère l’art comme une activité
en elle-même agréable, alors qu’on considère l’artisanat comme un travail, comme une
activité qui est en elle-même pénible, et qui n’est attirante que par son effet (par
exemple le salaire), et qui par conséquent peut être imposée de manière contraignante.
Le rapport de l’art au réel n’est pas perçu de la même manière selon les époques
et les penseurs. Dans l’Antiquité, pour Platon, premier théoricien de la beauté, l'art
humain doit être la représentation sensible d'une idée. Cette représentation doit
s'inspirer de la nature, fruit de l'art divin, et en donner une image mimétique et
éloquente. Cependant, pour Nietzsche, au XXe siècle, l’art est un mouvement
instaurant une distance avec la réalité, pour pouvoir rendre la vie supportable et même
désirable. On peut citer aussi le cas de l’art engagé, dont la finalité n’est pas seulement
esthétique mais aussi est d’inciter à la pensée, la réflexion ; par exemple il y a la poésie
de la négritude de Aimé CESAIRE où l’auteur est le porte-parole d’un message.

Soan MARTIN TG2


Qu’est-ce que la technique ?

Nous avons souvent l’habitude d’employer le mot « technique » sous différents


sens mais savons – nous réellement ce que cela signifie ? Nous essayerons donc
d’élargir notre vision de ce qu’est et ce que désigne le mot « technique ».
L’étymologie du terme « technique » est issu du mot grec technè, qui désigne
une « production » ou « fabrication matérielle » est la même que pour l’art, ces deux
mots sont en partie similaires mais diffèrent par leur finalité. Le rapport de l’homme
avec la technique se fait depuis l’Antiquité. Prométhée, titan bienfaiteur de l’humanité,
a dérobé aux dieux le savoir-faire de la technique pour le donner aux hommes. Le
philosophe grec utilise le mythe de Prométhée pour affirmer sa conception d’une
technique qui prend sa source dans un geste de transgression du sacré : le « vol du
feu ». La technique est une action qui a pour but la production d’un objet réalisé à
partir de procédés spécifiques. Car chaque objet demande des matériaux et des
méthodes différentes. Donc la technique n’implique pas seulement des
connaissances, un savoir théorique, mais aussi des savoir-faire, une habileté à résoudre
les problèmes pratiques. On peut ainsi l’opposer à l’instinct, d’un savoir conscient et
volontaire. Un animal peut par instinct construire un piège (comme l’araignée) mais
quand l’homme construit un piège, il y a de la conscience.
La finalité de la technique est de produire des objets susceptibles de faciliter la
vie de l’homme, produire plus en travaillant moins, maîtriser son environnement, vivre
plus longtemps, plus beau… Donc son but est l’utilité, l’efficacité, alors que celui de
l’art est purement esthétique, désintéressé.
Si la technique était plutôt dévalorisée par Anciens, qui l’opposaient à l’action
morale ou politique t à la science pure, aujourd’hui elle est partout dans les sociétés
humaines. Ses dangers interpellent aujourd’hui les penseurs, notamment ses dangers
humains et politiques. Dans le règne technique, tout n’est que calcul et statistique au
service du dogme de l’efficacité, elle est donc un moyen pour l’être humain de prendre
des décisions qui finissent par l’aliéner en lui dictant ce qu’il doit faire et comment.
Une autre idée émerge, selon laquelle il faudrait gouverner la société selon les critères
de la technique : c’est la technocratie. L’idée des technocrates est simple et semble
implacable : la meilleure décision est toujours la décision prise en connaissance de
cause. Leur société parfaite est une société où il n’y a plus aucune décision à prendre,
donc plus aucun pouvoir parce que tout choix est conditionné par de savants calculs.
1984 de George Orwell se rapproche de cette vision de la société, soigneusement
organisée et donc prévisible.
La technique ne cesse de progresser, comme elle a permis d’améliorer les
conditions de vie d’un certain nombre d’êtres humains. Toutefois, le développement
technique crée lui aussi des problèmes à la fois sur les plans environnementaux et
éthiques. Par exemple on voit l’émergence de projets de géo-ingénierie pour réparer
les dégâts causés par la technique sur le climat terrestre. Alors la technique pourra-t-
elle un jour fournir des solutions à ses propres problèmes ?

Soan MARTIN TG2


Qu’est-ce que le travail ?

Nous avons souvent l’habitude d’employer le mot « travail » sous différents


sens mais savons – nous réellement ce que cela signifie ? Nous essayerons donc
d’élargir notre vision de ce qu’est et ce que désigne le mot « travail ».
L’étymologie du terme « travail » vient du verbe travailler, exercer une activité
professionnelle, du latin vulgaire tripaliare, qui était un instrument de torture donc
étymologiquement le travail désigne la souffrance, la douleur. On retrouve cette idée
dans la tradition religieuse, qui a souvent privilégié dans sa conception du travail l'idée
de contrainte pénible (labor en latin). Dans l’Ancien testament, le travail est d’ailleurs
lié à la punition infligée en raison du péché originel. Plus généralement, le travail
est ce qui transforme la nature pour satisfaire les besoins de l'être humain, comme dans
la philosophie de Hegel ou de Marx. Le travail devient alors une activité humaniste et
historique. La notion de travail est aujourd'hui intrinsèquement liée à l'idée de
production et de rémunération. Le travail, c'est produire un effort et percevoir une
rémunération en échange. Le travail s'oppose donc au jeu (l’art), qui est une activité
désintéressée et se distingue de l'effort, qui peut être désordonné.
Le travail peut constituer une conciliation entre la nature et la culture humaine.
Il confère à l'homme le statut d'humain, capable de transformer la nature et ainsi de se
transformer lui-même continuellement. Ainsi l'homme est-il un être à éduquer par le
travail. Dans cette transformation de la nature par le travail, l'homme se reconnaît et
reconnaît sa propre nature ; il y construit sa liberté.
Mais si le travail est l'essence de l'homme et le conduit vers la culture et la
liberté, l'exploitation et l'aliénation restent possibles. Au fil du temps, du fait de sa
dimension historique, le travail de l’homme évolue. L’évolution des techniques et les
transformations des sociétés amène le travail à devenir plus une contrainte et une
dépendance qu’un plaisir de transformer son environnement. Dans son film Les temps
modernes Chaplin dénonce l’aliénation, opposée à la libération : le personnage de
Charlot est obnubilé par son travail de « visseur d’écrous », reprenant ainsi
une thématique chère à Karl Marx, générée non seulement par le travail à la chaîne,
mais par le système économique capitaliste tout entier. Il perd ainsi complètement de
vue la satisfaction des besoins à laquelle devrait être liée son travail, qui ne lui permet
plus de se réaliser. Mais Hegel démontre aussi que celui qui exploite le travail des
autres développe également une forme de dépendance. Dans La Dialectique du maître
et de l'esclave, il explique que ceux qui ne travaillent pas (les maîtres), dépendent du
travail des autres (esclaves). Le travail, qui est subi au départ par un être dépendant,
forme et éduque ; les esclaves, qui travaillent, bénéficient ainsi des savoirs et des
savoir-faire qui leur acquièrent une formation essentielle. Les maîtres au contraire,
sombrent dans l’oisiveté, dans l’inactivité. Voilà comment le travail devient
rapidement une source de dépendance pour les maîtres. Le maître devient dépendant
dans la mesure où il a besoin du savoir technique de son esclave. 

Soan MARTIN TG2

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