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Projet d’appui à la production et la transformation du


manioc dans la région du Lôh-Djiboua

Etude de faisabilité en vue de l’installation d’une unité industrielle de


transformation du manioc en farine panifiable de haute qualité, semoule
fermentée de manioc (attiéké) et de l’amidon dans la commune de Divo.

Présentation du Conseil Régional

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Table des matières

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Contexte et Justification

La Côte d’Ivoire se remet progressivement de la décennie de crise qui a affaibli tous les secteurs de la vie
économique et sociale au cours des dernières décennies.Dans un contexte marqué par un ralentissement de la
production agricole. La reprise de la croissance amorcée depuis 2012 s’évalue à un taux de croissance moyen
du PIB par an de 8,4% en 2016, tendance qui devrait se poursuivre en 2017 avec un rythme moins important
même si les perspectives restent bonnes jusqu’en 2020 selon la Banque Africaine de Développement (BAD). Le
sous-secteur des cultures vivrières et de rente y a contribué en 2016 à hauteur de 45%de la valeur ajoutée du
secteur primaire. Avec lamévente sur le marché mondial des produits de rente, la plupart des cultures jadis
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considérées de subsistance ont gagné en importance et jouent désormais un rôle primordial dans les échanges
commerciaux intercommunautaires et interrégionaux notamment le manioc.
Deuxième culture vivrière en Côte d’Ivoire, juste après l’igname(5 700 000 tonnes), le manioc constitue un des
aliments de base des populations avec plus de 30 différentes recettes culinaires et utilisations diverses. Il est
cultivé dans toutes les zones agro-écologiquesen Côte d’Ivoire avec une forte propension dans le « Sud-Ouest
».
En Côte d’Ivoire, une dizaine de variétés sont cultivées. Sur des sols généreux tout comme des sols peu fertiles,
le tubercule résiste aux conditions climatiques sévères. Abidjan, la capitale économique alimente le marché
national avec 34% de la production. Suivie par la région de Gbêkê (centre nord) avec 18%. La région du Lôh-
Djiboua (Sud-ouest) et celle de la Comoé (Est) ferment la marche avec respectivement 11 % et 9 % de la
production nationale.
Il vient en tête des productions et compte plus de 800 millions de consommateurs et constitue ainsi l'aliment de
base de nombreuses populations. A ce titre, il est considéré comme un aliment stratégique de la lutte contre les
problèmes de nutrition qui sévissent dans les pays africains. C’est l’un des aliments les plus consommés à cause
de sa diversité de transformation(3 e aliment riche en calorie après le riz et le maïs). Le tubercule est transformé
traditionnellement en trois principaux produits : semoule fermentée (attieké) et la Farine. Le format le plus
connu en Côte d’Ivoire la semoule fermentée et cuite appelé « attiéké ». Sa fabrication est faite par plusieurs
petites unités semi-artisanales ou artisanales, souvent même familiales (bien plus importante que la production
industrielle).
Malgré les bonnes conditions de production, le rendement est encore faible. En moyenne, le pays produit 7
tonnes à l’hectare. Relativement faible à d’autres pays africains. Les prospections récentes et les diagnostics
de base1 (CNRA, ANADER, 2016) ont révélé que ces contraintes existent dans presque tout le pays, et
indiquent que si elles sont bien gérées, cette culture peut contribuer substantiellement à la sécurité alimentaire
et à la réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire, et dans les pays voisins n’ayant pas autant investi dans
l’agriculture et où existe un besoin et un réel potentiel d’exportation des produits et sous-produits issus de la
transformation du manioc (World Bank, 2013).
La région du Lôh-Djiboua a une superficie de 10.650 km² pour une population estimée en 2014 à 266 845
habitants2.Elle est située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Elle est limitée au Nord-Ouest, par la Région du
Gôh (Gagnoa), à l’Est par la Région de l’Agnéby Tiassa (Agboville), au Sud-Est par la Région des Grands
Ponts (Grand- Lahou) et au Sud-Ouest par la Région du Gboklê (Sassandra).
La production de manioc est estimé à plus 200 000 tonnes /an dans cette région, cependant l’importance de
production pose aussi le problème de commercialisation du manioc. Pour faire face à ce problème, les autorités
nationales encouragent la transformation et le développement des produits dérivés du manioc.
C’est dans cette optique que le conseil régional du Lôh-Djiboua a décidé de mettre en place une unité
industrielle pour la transformation du manioc en farine panifiable de haute qualité (HQCF), de l’amidon et de
l’attieké (semoule fermentée et cuite).Pour le gouvernement ivoirien, le principal levier pour soutenir le
développement de cette filière est sans aucun doute d’appuyer le développement et la diversification de la
transformation car l’intensification de la production est freinée par un problème de débouchés.
En initiant le projet de développement de la production et de la transformation du manioc qui représente
aujourd’hui une production estimée à plus de 2 436 495 tonnes en 2016, le conseil régional du Lôh-Djiboua

2
RGPH 2014
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entend contribuer à la valorisation de cette culture et au développement de la filière et offrir ainsi de l’emploi
aux jeunes et aux femmes , particulièrement touchés par le chômage.
Le projet consiste à la production de manioc sur une parcelle de 5000 Ha et l’implantation d’une unité
industrielle de transformation des tubercules de manioc pour produire de la farine,de l’attiéké et de l’amidon.
La farine et l’amidon seront emballés dans des sacs plastiques de 25 kg et de 50 kg pour la vente en gros,
l’attieké dans des cageots de 10kg et 25kg. Nous envisageons à long terme, produire des sachets de 1 kg pour la
consommation des ménages en soignant particulièrement la présentation de l’emballage.
La capacité maximum de production de l’unité est de transformer 10 tonnes de tubercules de manioc frais
en semoules fermentées et cuites, farine panifiable de haute qualité et de l’amidon par jour. Cette unité va
fonctionner pendant au moins 250 jours par année soit 2500 tonnes de manioc transformé. Le principal marché
visé est celui des grandes zones urbaines en Côte d’Ivoire, la sous-région et le marché international notamment
le marché asiatique.
Le pays s’est doté d’une stratégie d’industrialisation 3 dont les principaux axes sont repris dans le PND 2016-
2020. Cette politique vise deux objectifs : (i) renforcer le lien production-transformation pour créer plus de
valeur ajoutée et des emplois décents et durables en grand nombre ; et (ii) créer de nouveaux pôles de
développement des secteurs d’activité industrielle. Qui plus est, le manioc en tant que 2 e production vivrière du
pays, est mentionné dans le Plan National d’Investissement Agricole (PNIA) dans l’objectif stratégiques
1 :«promotion des produits stratégiques pour la sécurité et la souveraineté alimentaires », auxquels se souscrit
le présent projet qui porte sur la production et la transformation du manioc.

1. Objectifsdu projet
Contribuer à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité de la filière manioc en Côte
d’Ivoire. Pour répondre aux contraintes agronomiques et socio-économiques soulevées dans le chapitre
contexte et justification, le projet se propose d’atteindre les objectifs spécifiques ci-dessous :
Objectif spécifique 1 :Accroître le niveau de production de manioc dans la région du Lôh-Djiboua et améliorer
les revenus des groupes bénéficiaires notamment les jeunes et les femmes;
Objectif spécifique 2 :Transformer et valoriser les dérivés du manioc pour répondre à la forte demande en
farine et en attieké;
2. Principaux résultats attendus

Résultat attendu 1 : Larégion du Lôh-Djiboua devient la premièrerégion productrice de manioc et de produits
dérivésà l’intérieur du pays ;
Résultat attendu 2 : Une unité industrielle de transformation produit par an 100 tonnes d’amidon, 300 tonnes
d’attiekéet 1000 tonnes de farines dont plus de la moitié est exportée vers la sous-région et à l’extérieur.
3. Groupes cibles

Les groupes suivants seront particulièrement visés:


3
Le diagnostic du secteur industriel ivoirien réalisé en 2012 par l’étude Côte d’Ivoire 2040 du patronat ivoirien avec l’appui de
l’Organisation des Nations Unies pour le développement (Onudi).
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- Les producteurs de manioc isolés ou en groupe;
- Les femmes et les jeunes de la région du Lôh-Djiboua ;
- Les organisations non-gouvernementales travaillant sur le manioc (production et/ou transformation et
commercialisation), ainsi que les organisations professionnelles et interprofessionnelles ;
- Les agriculteurs (plus de 50.000);
- Les Consommateurs de farines de manioc, surtout ceux de la ville de Divo et aux alentours ;
- L’Etat ivoirien à travers les impôts et autres contributions au trésor public ;
- Les employés de l’unité industrielle.

A-Description du projet

Le projet s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la production du manioc dans la région du Lôh-Djiboua, la
transformation et la valorisation de ses dérivés. A travers ce projet, le Conseil Régional prévoit mettre sur le
marché la farine fermentée de manioc de haute qualité, de la semoule fermentée et cuite (attieké) et de
l’amidon. Notre projet se décline en 02 composantes :
1. Création et exploitation de 5000 Ha de champs de manioc dans la région du Lôh-Djiboua.
2. Installation d’une unité industrielle de transformation de tubercules de manioc.

Composante 1 : La Création et l’exploitation de 5000 Ha pour la culture de manioc dans la région du Lôh-Djiboua.

En dépit de l’importance du manioc en Côte d’Ivoire et des actions en cours, la production nationale demeure
faible par rapport au potentiel écologique, humain et démographique.Si on ne fait pas l'effort d'accroître la
productivité du système traditionnel, un déficit de plus de 50% dans l'approvisionnement des villes est
inévitable. Ce déficit aura pour conséquence : Une augmentation du prix de vente des cossettes et de toutes
autres productions vivrières et des importations d'aliments (riz et farine de blé).
La faible production de manioc est due à un certain nombre de contraintes au titre desquelles : (i) La sous-
exploitation des variétés performantes développées par le CNRA, soit parce qu’elles ne sont pas connues des
producteurs dans les grandes zones de production, soit parce qu’elles n’ont pas les qualités organoleptiques
désirées (tendreté après cuisson ; taux d’amidon et de matière sèche,…) par les utilisateurs, (ii) la mauvaise
gestion de la fertilité du sol , (iii)les contraintes de commercialisation incluant les problèmes de transport avec
la cohorte de tracasseries policières, l’inaccessibilité/enclavement des zones de production, le manque
d’information commerciales (prix, marchés potentiels,…) et (iv) les contraintes de transformation liées à la
nature du produit, à l’inadéquation des techniques et des équipements disponibles .
Le manioc est une plante peu exigeante qui se contente des sols les plus divers à condition de choisir une
variété adaptée au contexte local. Pour cette raison, il est cultivé presque sur l’ensemble du territoire ivoirien.
La proportion en chair de manioc consommable varie de 80 à 90% selon la variété, l’âge et la maturité du
tubercule. Les tubercules contiennent 30 à 40% de matières sèches où l’amidon et les sucres sont prédominants.
Ils contiennent également d’importantes quantités de vitamine C : environ 35 mg par 100 gr de produit frais.
La création et l’exploitation de 5000Ha de champs de manioccontribuera à alimenter l’unité industrielle en
tubercules de manioc frais et à intensification durablement la production du manioc dans la région du Lôh-
Djiboua en vue de répondre au besoin du marché.
Les résultats attendus et quelques activités prévues pour l’atteindre sont décrits ci-après :
1.1. Collecte et caractérisation des variétés existantes en Côte d’Ivoire

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Cette activité nous permettra d’avoir des connaissances sur les performances des variétés locales de manioc
cultivées en Côte d’Ivoire et d’identifier les génotypes ayant les caractères et performances intéressants en
fonction de leurs utilisations. Il s’agira, dans chaque zone agro-écologique, de collecter les variétés de manioc
existantes. Les opérations de collecte consisteront à récolter auprès des producteurs dans les différents bassins
de production, des boutures de toute variété cultivée. La caractérisation des différentes accessions obtenues sur
le terrain se fera par voies morphologique, moléculaire et biochimique et organoleptique. Un catalogue des
variétés inventoriées serait dressé à la fin de cette activité par un ingénieur agronome recruté à cet effet. Les
variétés retenues sur la base des critères ou de la combinaison de ces derniers feront l’objet de tests
d’adaptabilité.
1.2. Identification des 5000 Ha pour la culture du manioc.
Le Conseil Régional a procédé d’ores et déjà à l’acquisition de plusieurs sites estimé à 5000 ha au total et
effectuera les travaux nécessaires à la mise en place des cultures du manioc. Durant cette phase, des jeunes
femmes et hommes vivant dans les zones rurales et urbaines identifiés par les responsables du Conseil Régional
seront installés sur des terrains fertiles identifiés. Des appels radiophoniques seront diffusés avec l’appui des
crieurs publics dans les villages pour recruter des jeunes de la région. Cent (100) jeunes et femmes seront
sélectionnés et suivront des formations sur la culture du manioc.

1.3. Production d’au moins 100 tonnes de manioc par les jeunes et les femmes installés par le Conseil Régional
Le risque majeur de ce projet semble être la possibilité d’organiser un approvisionnement constant (en termes
qualitatifs et quantitatifs) en tubercules de manioc, du fait que ce dernier est collecté auprès des petits
producteurs, peu enclins à contractualiser avec les industriels. En plus, le manioc est un tubercule qui présente un
taux de périssabilité très élevé (stabilité de 2 à 3 jours) a vec des pertes très élevées dans la chaine de la production à
la consommation. Nous considérons un rendement de 70% pour 1 kg de manioc acheté.
Pour répondre aux problèmes d’approvisionnement en matières premières, un calendrier de récolte devra être
réalisé en collaboration avec les producteurs pour fournir du manioc frais tout le long de l’année, les
producteurs devront laisser celui-ci en terre jusqu’au jour prévu pour la récolte.En effet, sans calendrier de
récolte, il sera difficile de gérer l’approvisionnement de l’usine. Les producteurs pourraient apporter à tout va
leurs produits sans contrôle de la provenance et de la date de récolte.
Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc
Défrichage
Zones Semi/mise en place
forestières
et de Désherbage (1e année)
transition
Récolte (1ere année)
humides
Désherbage (2e année)
(Cas de la
région du Récolte (2ere année)
Lôh- Désherbage (3e année)
Djiboua)
Récolte (3ere année)
Défrichage
Zones de Semis/mise en place
transition
et de Désherbage (1e année)
savanes Désherbage (2e année)
sèches
Récolte (2ere année)

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Source : Calendrier agricole de culture du manioc en Côte d’Ivoire- FAOSTAT

Lors de l’élaboration du calendrier de récolte, il faudra tenir compte de l’éloignement des parcelles par rapport
à l’usine. Pour connaitre la situation et la position de chaque parcelle, il faudrait réaliser une cartographie des
parcelles. Une telle cartographie spécifierait exactement la position desparcelles de chaque producteur, les
distances d’avec l’usine, les variétés cultivées et les rendements de celles-ci.
Des techniciens seront recrutés et auraient pour fonction d’encadrer tous les producteurs de la zone (autant les
jeunes et les femmes que les autres producteurs).Le nombre de techniciens à mettre en place reste à définir,
mais il devrait être au minimum de trois.Le rôle des techniciens serait de réaliser un suivi régulier des parcelles.
Ils pourraient apporter des conseils aux producteurs vis-à-vis de la conduite des parcelles, et expliquer les
méthodes de lutte contre les ravageurs ou autres. Le rendement s’en trouverait amélioré.
Le projet devrait engager un ingénieur agronome pour l’élaboration de la cartographie des parcelles et
l’encadrement des techniciens.
Les variétés précoces parviennent à maturité entre 6 et 8 mois en moyenne après la date de plantation, tandis
que les variétés tardives nécessitent entre 12 et 18 mois dans des conditions optimales, comme en zone de forêt
humide. En zone de savane humide, la récolte des variétés tardives se situe entre 20 et 24 mois après la date de
plantation. Le manioc se développe plus rapidement dans les bas-fonds humides que dans les régions de haute
altitude. Le rendement varie de 20 à 30 t par hectare pour les variétés locales, et de 25 à 70 t par hectare pour
les variétés améliorées. En milieu hostile où d’autres cultures échouent, le manioc est capable d’offrir un bon
rendement. Dans des conditions classiques, le rendement peut varier entre 8 et 15 tonnes de tubercules par
hectare.

Composante 2 : Installation d’une unité industrielle de transformation de tubercules de manioc en farine
panifiable, semoule fermenté et cuite et de l’amidon.

Les agriculteurs de la région du Lôh-Djiboua produisent de larges quantités de manioc qu’ils commercialisent,
frais, sur les marchés locaux. Toute la région étant grande productrice de manioc, l’écoulement des produits en
période de récolte s’en trouve affecté. L’arrivée massive de manioc non transformé sur le marché induit
inévitablement une baisse des prix ; les agriculteurs se retrouvent contraints de vendre leurs produits aux
collecteurs à des prix nettement inférieurs aux coûts de production.
Afin de répondre à cette difficulté et offrir de meilleurs débouchés pour les producteurs locaux ainsi qu’une
plus-value à la production, augmenter la qualité des produits et palier aux difficultés d’écoulement de leur
production sur un marché déjà saturé, le conseil régional prévoit en seconde phase, la construction d’une usine
de transformation du manioc en farine de haute qualité et de l’attieké.
Cette composante ciblerait le développement de nouveaux produits à long terme par la transformation du
manioc (pain à base de manioc, produits de pâtisserie à base de manioc, produits des industries textiles…) afin
de conquérir des segments de marchés nouveaux et permettre une meilleure valorisation du manioc produit en
Côte d’Ivoire.
Le projet prévoit mettre sur le marché la farine fermentée de manioc de haute qualité, de l’amidon et de
l’attieké. La farine sera emballée dans les sacs plastiques de 25 kg et de 50 kg pour la vente en gros. La
capacité maximum de production annuelle est de : 500 tonnes de farine /an, 300 tonnes d’attieké et 100 tonnes
d’amidon .Cette unité va fonctionner pendant au moins 250 jours par année. Le principal marché visé est celui
de la région du Lôh-Djiboua et ses environs.

Un des avantages de la transformation du manioc est que les produits transformés sont
plus aisément stockables que lePage
manioc
8 surbrut
39 ; ils nécessitent moins d’espace et peuvent
être conservés plus longtemps.
Les tubercules frais se détériorent rapidement (3 à 4 jours), après la récolte. Les techniques traditionnelles pour
la transformation du manioc sont très laborieuses et rudimentaires et donnent lieu à des produits finis non-
homogènes (grande variabilité qualitative). Si tout le manioc produit était transformé, l’agriculteur ou le
transformateur aurait des revenus pendant une longue période de l’année.
Pour ce faire, il faudra, avant tout, réaliser une étude de faisabilité.Cette étude permettra de comprendre les
tenants et les aboutissants d’un tel type de projet. Plusieurs points devront être minutieusement étudiés à
savoir : une étude technique, une étude de marché et une analyse financière pour permettre aux
potentiels partenaires financiers d’apporter leur appui au Conseil Régional du Lôh-Djiboua.
B- Etude technique
Lors de cette étude, nous identifierons les machines à utilisées pour la transformation du manioc par rapport aux
capacités de production attendues. En effet, une petite unité de transformation, ne peut produire qu’une tonne
de farine par mois et très peu d’attieké et d’amidon,cependant, notre ambition estde mettre en place une unité
industrielle qui pourrait transformer au moins 10 tonnes de tubercules de manioc par jour. Cette étude
permettra : (i) d’effectuer une description des procédés technologiques de production nécessaire pour produire
de la farine, de l’attieké et de l’amidon ; (ii) analyser la main d’œuvre réellement disponible ; et (iii) rechercher
les techniques spécifiques et efficaces pour le traitement des eaux, car il serait préjudiciable pour
l’environnement, et surtout pour la santé de la population locale, de relâcher l’eau contenant du cyanure sans
traitement préalable.
B1.Planification de la phase préopératoire

Pour s’assurer de la gestion optimale du temps et des ressources durant la phase préopératoire, la coordination
des opérations devrait être assurée par le promoteur principal(Conseil Régional du Lôh-Djiboua. Ses activités
consisteront à :
- accomplir les formalités de constitution des dossiers de création de l’unité industrielle;
- piloter les travaux de construction et d’installation des équipements ;
- organiser le recrutement et la formation initiale du personnel ;
- lancer les études d’identification des fournisseurs-paysans dans lazone d’implantation;
- préparer le lancement de la première campagne de production ;
- mobiliser les experts pour les missions d’assistancetechnique au démarrage ;
- établir les premiers contacts avec les partenaires de l’entreprise :acheteurs potentiels.
Cette phase préopératoire pourrait s’étaler sur une période de six à douze mois à partir de la date de finalisation
du business plan. Le tableau ci-après donne une estimation des dépenses d’investissement à cette phase.
Dans le souci de diversifier les activités de l’unité industrielle, plusieurs opportunités existent à cet effet dont la
production de compost avec les déchets pour revendre aux planteurs du réseau d’approvisionnement et de
biogaz (économie d’énergie à l’usine).
B.2Analyse qualitative de la production

Le défi pour le conseil régional du Lôh Djiboua est de profiter de la culture du manioc dans la région et en Côte
d’Ivoire pour créer de la richesse.
Les produits que nous comptons commercialiser sont décrits ci-après :
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 L’attiéké ou semoule fermentée et cuite de manioc
Originaire du sud de la Côte d’Ivoire, la semoule fermentée et cuite, couramment appelée « attiéké », est issue
de la fermentation du manioc épluché et broyé. L’attieké fait de plus en plus partie de l’habitude alimentaire des
ivoiriens mais aussi des populations de l’Afrique occidentale et centrale. Les semoules sont obtenues après
essorage de la pâte. Elles sont séchées, tamisées, calibrées et cuites à la vapeur pour donner un produit acidulé
et légèrement collant appelé attiéké.
Pour obtenir 100 kg d’attiéké, il faut prévoir 200 kg de tubercules de manioc frais. C’est un couscous de manioc
d’une texture légère et d’un goût légèrement acide. L’attieké peut remplacer le riz, les pâtes et les autres formes
de couscous.
L’attieké est très prisé en accompagnement des grillades, avec du poisson thon pour obtenir le « garba », plat
très consommé dans les milieux populaires urbains, ou même mélangé avec de l’alloco (banane frite) et
quelques condiments en milieu rural ou dans les milieux très populaires, dans lesquels les sources de protéines
animales sont rares et l’alimentation est constituée essentiellement de féculents et d’huiles. L’attiéké est
consommé dans tout le pays, bien que plus dans le Sud et le Centre que dans le Nord, et plus en milieu urbain
qu’en milieu rural. Sa consommation a en effet connu un boom dans les grandes villes, avec le développement
de la restauration hors domicile et l’augmentation de la demande pour des plats prêts à consommer, avec la
moindre disponibilité des femmes pour les tâches domestiques.
L’étude du CNRA4 donne des indications importantes sur:
L’évolution des qualités organoleptiques, telles que:
- le goût: bonne acceptabilité du produit fini après conservation, comparable à celle du produit consommé
frais;
- la dureté: la dureté a été mesurée par pression entre deux doigts. Le manioc doit se désagréger
facilement pour être considéré comme cuit;
- la couleur: la pré-cuisson a une influence positive sur la couleur du manioc, ce qui se traduit par une
augmentation de l’indice de blancheur. La blancheur augmente avec la température sans être influencée
par le temps de pré-cuisson;
- le blanchiment: le blanchiment (cinq minutes à 100°C) contribue à éliminer la linamarine mais peut
induire une acidité élevée susceptible d’influencer l’acceptabilité du manioc. La pré-cuisson (12 min à
100°C) permet d’éliminer cette acidité.

 La farine de manioc de haute qualité 


Selon le CNRA, qui a évalué l’aptitude des principales variétés locales du manioc, la farine à base de manioc
cultivé en Côte d’Ivoire présente de bonnes caractéristiques pour la fabrication du pain et d’autres produits de
pâtisseries.
Une analyse a été faite sur l’acceptabilité du pain a diffèrent taux d’incorporation de farine de manioc, ainsi que
certains paramètres technologique. Parmi les variétés les plus répandus en Côte d’Ivoire les variétés 5 de manioc
comme le Yacé, le Yavo et le Bocou sont des variétés améliorées pour obtenir des rendements élevés.

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La farine panifiable a connu un essor spectaculaire au Nigéria avec l’obligation de faire entrer 10% de farine de
manioc dans la composition du pain, commence à se développer également en Côte d’Ivoire grâce aux
initiatives conjointes du projet WAAPP / PPAAO6 et de l’interprofession des boulangers.
Le tableau suivant montre la quantité de farine de maniocs utilisables pour certaines préparations :

Tableau 1 : Contenance d’aliments en farine de manioc

Aliments Apport en farine de manioc


Pain 20%
Biscuits 05 à 25%
Nouilles 10%

La plupart des boulangeries professent leur volonté d’explorer la substitution de la farine de blé par de la farine
de manioc ou effectué un mélange avec une proportion de 20% de farine de manioc et 80% de farine de blé.
Alors il est important de mener des campagnes de sensibilisation à l’endroit des industries agro-alimentaires
afin de leur fournir les informations techniques dont elles ont besoin, en mettant l’accent sur l’absence de
cyanure dans la farine de manioc.
 L’amidon
L’amidon de manioc est produit à base de pâte de manioc non fermentée.La pâte de manioc est malaxer dans de
l’eau, tamiser le mélange et le lait d’amidon recueillir dans une bassine. Ensuite, faire moudre l’amidon et
tamiser la poudre obtenue, puis conditionner dans des sacs.La demande en amidon de manioc est plus
diversifiée que celle en manioc frais. Bien que la Chine reste le premier importateur mondial d’amidon de
manioc avec plus de 1 900 000 tonnes importées en 2014, l’Indonésie, la Malaisie et le Japon constituent
également des débouchés importants avec plus de 150 000 tonnes de produit importé chaque année dans chacun
de ces pays.
L’amidon entre dans la composition des sauces et des bouillons cubes, comme épaississant. En Côte d’Ivoire,
seule une entreprise agro-alimentaire transforme actuellement 5000 à 6000 tonnes de manioc frais par an pour
cette utilisation. Ce marché est actuellement en croissance et pourrait atteindre 8000 à 9000 tonnes d’ici 2018.
Toutefois, cette filière reste très marginale par rapport aux autres utilisations du manioc et à la production
nationale (2,4 millions de tonnes en 2013).
B.3Procédés de production de l’attieké, l’amidon et la farine

Le projet préconise l’installation d’une unité industrielle de transformation de tubercules de manioc qui a une
capacité de production maximale de 10 tonnes de farineet 500 kg d’amidon par jour. Les produits finis sont :
l’attieké, la farine de manioc, mises en sacs plastiques de 25kg et 50 kg et de l’amidon mis en sacs de 25 kg.
La production de la farine, l’attieké et l’amidon seront vendus aux grossistes et demi-grossistes intermédiaires,
qui vendront aux détaillants, notamment les vendeurs des marchés, les boutiques, les maisons d’alimentation et
les restaurants.

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Les procédésque nous adopterons pour la transformation du manioc pour produire la farine,l’attieké et l’amidon
constituent une étape importante dans la mise en œuvre du projet. Il se présente comme suit :
 Description de la ligne de production de la farine panifiable

Réception des tubercules  : Les tubercules de manioc sont reçus des producteurs, puis pesées avant
d’être déversées dans des bacs de réception où elles subissent un nettoyage manuel poussé.

Epluchage  :L’épluchage est manuel. L’usine peut envisager, pour éviter beaucoup de main-d’œuvre,
d’exiger les livraisons de tubercules épluchées quitte à majorer le prix du kilo livré.Pour l’épluchage
manuel, il faut compter 20 kg de manioc frais par heure et par personne lors de la saison des pluies, mais
les rendements sont moindres lors de la saison sèche. On a constaté qu’une personne ne pouvait
travailler efficacement plus de 4 heures par jour. Après ce laps de temps, le rendement diminue
nettement. Cette étape doit impérativement être réalisée le jour même de la récolte. Le manioc peut être
conservé durant la nuit dans des bacs d’eau propre. Les tubercules doivent être entièrement
immergés dans l’eau.

Lavage  : Lorsque le manioc est pelé, il devient collant et retient toutes les saletés. Après l’épluchage, il
est important que le manioc séjourne dans l’eau afin d’empêcher toute oxydation et toute altération de
saveur. Le manioc noircit très vite à l’air libre. Il est impératif, pour la qualité du produit fini, que toute
impureté soit éliminée avant l’étape suivante et qu’un contrôle strict soit effectué durant tout le
processus.

Broyage  :Les tubercules sont broyés à la machine, le broyeur. Le résultat du travail de cette machine est
entre la râpure, le mincissage et la farine humide des tubercules. Cette opération, indispensable permet
de recourir la durée de la fermentation et d’éliminer rapidement et complètement le glucoside
cyanogénétique.Le produit final obtenu est la farine. Pour une tonne de manioc frais, on obtient 250 kg
de farine.

Rouissage  : Le manioc broyé est mis à rouir dans des sacs placés dans des bacs de fermentation pour
éliminer l’acide cyanhydrique7, ainsi que pour faciliter les traitements ultérieurs.

Pressage : Les sacs de pâte humide sont pressés à l’aide de presse hydraulique pour réduire l’eau de la
pulpe et hâter le séchage.

Séchage  :Après le pressage et émiettage, la farine humide est envoyée au séchoir à air chaud et sur des
aires séchées par le soleil.Le séchoir utilisé dans ce projet est un séchoir flash. Ce mode de séchage
consiste à propulser la farine dans de l’air chaud pour la sécher instantanément. La capacité de séchage
est de 2 tonnes de farine par jour. Par contre, ce type de séchage est hautement consommateur d’énergie.
Il nécessite 8 à 9 litres de gasoil par heure.

Mouture  :Après le séchage, le produit est sous forme de gruaux de manioc qui sont moulus dans des
moulins à marteaux dont le rendement se retrouve accru du fait de la réduction très importante des
dimensions de manioc.

Conditionnement  : La farine obtenue est conditionnée en sacs plastiques, papier et tissu de 25 et 50 kg.

 Description de la ligne de production d’amidon

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Le râpage  :Les tubercules épluchés ou dé pelliculés sont râpés ou broyés les plus finement possible afin
de faciliter la séparation des grains d’amidon des fibres par lavage à l’eau.

L’extraction de l’amidon :La pulpe de manioc est lavée abondamment à l’eau afin de faciliter la
séparation des fibres des grains d’amidon.

La décantation :Le lait d’amidon sortant de l’extracteur est envoyé dans des bacs de décantation afin
d’éliminer par exsudation l’eau et de permettre le dépôt d’amidon.

Le séchage :L’amidon sous forme de pâte serrée est émietté puis étalé sur des plateaux de séchage dans
un séchoir à air chaud ou sur plateaux exposés au séchage solaire.

Blutage  :Les grains d’amidon séchés sont broyés puis tamisés pour réaliser une présentation homogène

Conditionnement  : Le conditionnement de l’amidon se fera en sacs de papier ou de plastique de 25 et 50


kg.

 Description de la ligne de production de semoule fermentée et cuite (Attiéké)

Épluchage :Pour cette usine, l’épluchage manuel a été préféré à l’épluchage mécanique. En effet, les
machines existantes n’ont qu’un rendement faible et les pertes sont conséquentes.

Lavage  :Lorsque le manioc est pelé, il devient collant et retient toutes les saletés. Après l’épluchage, il
est important que le manioc séjourne dans l’eau afin d’empêcher toute oxydation et toute altération de
saveur.

Râpage (au moulin)/ Broyage :La machine est composée d’une râpe circulaire sur un cylindre. Afin de
faciliter le travail de la râpe, il est nécessaire de débiter le manioc en cossettes avant de le passer à la
râpe. Cette machine peut traiter environ 600 ou 700 kg de manioc frais par heure.

Mise en sac + pressage  :Plusieurs pressoirs ont été testés mais le choix s’est porté sur une machine qui
presse en une fois 100 kg de manioc râpé. Le temps nécessaire pour presser 100 kg de manioc est de +/-
40 minutes. Pour extraire le liquide, il faut comprimer par à-coups. Les pressions successives permettent
d’éliminer, petit à petit, l’eau contenue au milieu du sac. Une pression trop forte, dès le départ, entraînerait
une rupture du sac.

Emiettage /Tamisage  :Les fibres encore présentes sont ensuite extirpées du produit. Il est conseillé de
réaliser cette étape après le séchage. Les fibres humides mettent beaucoup plusde temps à être retirées
car elles sont collantes. Les fibres demeurant encore dans le produit fini ne doivent pas dépasser 2 %
m/m (masse sur masse).

Séchage  : L’amidon sous forme de pâte serrée est émietté puis étalé sur des plateaux de séchage dans un
séchoir à air chaud ou sur plateaux exposés au séchage solaire.
Vannage et Cuisson.

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Figure.. : Procédé de fabrication de la farine panifiable de haute qualité et de l’amidon

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B.4Les moyens physiques et humains à mettre en œuvre

 Matériels de production de la farine panifiable de haute qualité, l’attieké et l’amidon

Le tableau suivant illustre les traitements à faire, les opérations y afférentes et les équipements ou le matériel
approprié dès la réception des tubercules de manioc jusqu’au conditionnement. Le projet prévoit acquérir un
appareil de production moderne avec différents postes ou ateliers : épluchage, broyage, lavage, pressage,
semoulage, séchage et cuisson.
Etapes Equipements et matériels
Réception Balances mécaniques
Lavage Laveur de manioc, bassins et bac à lavage
Epluchage Couteaux, Bassins, Seaux, Balances, Coupeuse ou des éplucheuses
Râpage Râpe, Balances mécaniques
Rouissage Bacs de fermentation
Pressage Presses hydraulique
Emiettage Manuel
Séchage Plateaux de séchage dans un séchoir à air chaud
Mouture Moulin, Tamis vibrant
Conditionnement Sacs et fil pour 12 mois, Machine d’ensachage, Conditionneuse de
semoule de manioc précuit, en sachets thermosoudés, Peseuse et
étiquetage manuel.Sacs de 10 kg, 25 kg et 50 kg.
Broyage 2 Broyeurs
Extraction Extracteur
Décantation Etuveuse et bassin de décantation
Emiettage Manuel
blutage Bluteuse
Tamisage Tamis vibrant
séchage Fours pour le séchage
Granulation et vannage sémouleuse
Matériels auxiliaires
Matériels roulants
Matériels de bureaux
Autres matériels Terrains et bâtiments
Terrain pour plantation de manioc
Terrain pour bâtiments

 Besoins en matières premières


La capacité de traitement maximale de l’unité est de 10 tonnes de tubercules de manioc transformé par jour :
5tonnes pour produire la farine, 4 tonnes pour produire l’attieké et 1 tonnepour fabriquer l’amidon soit
respectivement 1250t/an pour la farine, 1000t/an pour l’attieké et 250t/an pour l’amidon.
Mais, il est prévu que l’unité fonctionnera 250 jours par an et que sa capacité sera exploitée respectivement à
75% la première année et à 100% à partir à de la deuxième année.
L’unité industrielle sera alimentée en tubercule de manioc par les producteurs locaux (1250t/an) soit 1 250 000
kg et par l’exploitation mis en place par le projet (1250t/an).
La somme de 31 250 000 FCFA avec le prix du kg évalué à 25FCFA8.

 Besoins en main d’œuvre


Type Nombre
8

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Gestionnaire 01
Responsable marketing 01
Responsable administratif et financier 01
Ingénieur agronome 01
Techniciens 03
Ouvriers de production 20
Chauffeurs 03
Agents de sécurité et d’entretien 04
Total 34

B.5. Localisation du projet

Le projet a choisi de s’implanter dans la commune de Divo, qui se situe dans le district du Gôh-Djiboua au sein
de la région du Lôh-Djiboua, à plus ou moins 110 km d’Abidjan (la capitale économique).
Le fait que cette région soit une zone hautement productrice en manioc a déterminé le choix de la future
implantation. Environ 95% des ménages cultivent le manioc dans cette zone, ce qui donne une production
annuelle estimé à plus de 200 000 tonnes de manioc frais.
Le site se présente comme une large plaine s’étendant à perte de vue, en grande partie inexploitée. Le sol a la
réputation d’être très fertile et ne nécessitant pas d’apport d’engrais. Les agriculteurs pensent, en effet, pouvoir
cultiver pendant dix ans du manioc sans avoir à apporter de l’engrais.
Le choix de la localisation du site de réalisation du projet prend également en considération les facteurs
suivants :
- La proximité de la matière première (disponibilité des variétés de tubercules de manioc frais adapté aux
productions envisagées) ;
- Les conditions et les coûts de transport des matières premières ;
- Les coûts d’accès des facteurs de production très avantageux (électricité et eau) ;
- Les conditions fiscales favorables.

C.Etude de marché

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Dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet, la présenteétude de marché préliminaire s’appuie
essentiellement sur des entretiens que nous avions eus avec quelques acteurs intervenant dans le secteur agro-
alimentaire notamment la production et la transformation du manioc. Elle sera complétée par une étudeplus
détaillée qui viserait un nombre important de parties prenantes 9 au projet car en Côte d’Ivoire, au niveau
commercial, il existe de nombreux marchés urbains où le manioc et ses produits dérivés peuvent être facilement
écoulés. Cependant, le circuit de commercialisation tant au national que sous régional reste encore inorganisé.
L’enquête préliminaire a démontré qu’il concerne un marché important et porteur et a confirmé également
l’importance du manioc dans les habitudes alimentaires. Actuellement, aucunesentreprisesne mettent de
semoules fermentées et cuitesprêt à l’emploi à disposition des consommateurs.Le principal marché visé est
celui des grandes zones urbaines en Côte d’Ivoire, la sous-région et le marché international notamment le
marché asiatique.
Les produits proposés, c'est-à-dire le semoule fermenté et cuite de manioc (attieké)ou couscous de manioc
emballé dans des cartons ou cageots en plastique de 10kg pour les ménages et de 25 kg pour les entreprises de
restauration, semble répondre aux exigences des populations urbanisées en termes de disponibilité et de facilité
d’utilisation.
La farine et l’amidon peuvent faire l’objet d’exportation dans l’espace CEDEAO.Ils seront produits en sac de
10kg et 25kg pour ce qui est de la farine et en sac de 50 kg pour l’amidon.
En se basant sur les informations recueillies au cours de notre étude préliminaire, les prix de vente
recommandés des différents produits sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Produits finis Prix recommandés


(En FCFA)
Farine panifiable de haute qualité en sac de 10 kg 4000
Farine panifiable de haute qualité en sac de 25 Kg 6500
Semoule fermenté et cuite de manioc (attiéké) emballé de 10 kg 1500
Semoule fermenté et cuite de manioc (attieké) emballé de 25 3500
Kg
Semoule fermenté et cuite de manioc (attieké) emballé de 25 6000
Kg
Amidonen sac de 50 kg 8000
Sources : relevé de prix RONGEAD, Chigata, projet FOUTOU, année 2014-2015.

C.1  : La stratégie de distribution


La stratégie de distribution se fera dans les supermarchés et la distribution moderne et nouer des partenariats
avec les acteurs et prescripteurs, les restaurants des universités et les restaurants des hôpitaux (CHR et CHU).

Au cours des entretiens avec les restaurateurs et responsables d’hôtels le manioc est classé 2 e des compléments
sollicité par leur clientèle. Pour les cantines, hôtels et restaurants l’essentiel de leur chiffre d’affaires émanent
des plats africains.Reconnu le manioc comme l’un des produits les plus consommés estiment que les habitudes
alimentaires expliqueraient la situation.

9
Les parties prenantes concernent toutes les catégories de consommateurs notamment les entreprises de restauration (restaurants,
hôtels, cantines, supermarchés ….), les ménages, les entreprises alimentaires, etc…
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Nous avons en exemple la consommation dans les cantines universitaires. Joint au téléphone, les responsables
des CROU par exemple, nous ont fait savoir que les cantines universitaires servent entre 2000 et 3000 plats les
jours ou le manioc est programmé dans le menu.Les rencontres avecplusieurs groupes de commerçants
grossistes dans quelques principales villes des districts du Gôh-Djiboua (Centre –Ouest) et des Lagunes (Sud)
nous ont permis de regrouper les informations de première main sur le fonctionnement de la filière en ce qui
concerne l’analyse du marché et des circuits de commercialisation. Des recommandations ont été formulées
dans le but de trouver des débouchés pour nos produits finis, à savoir :
- Effectué avant la mise en œuvre du projet  des essais de mélanges et d’incorporation avec la farine de
blé pour fabrication du pain jusqu’à des proportions de l’ordre de 20% avec des boulangers consentants;
- Adopté le modèle pour ce qui est de l’utilisation de la farine panifiable. En effet,plusieurs acteurs du
secteur ont souligné que sans règlementation le secteur de la boulangerierestera très réticent à adopter la
farine de manioc dans ses recettes et la demande risque de rester longtemps insuffisante pour permettre
l’implantation d’unités industrielles capables de traiter de grandes quantités de manioc. Le modèle du
Nigéria et de sa règlementation obligeant à une utilisation minimum de farine de manioc croissante dans
le temps pourrait donc être repris en Côte d’Ivoire avec un effet positif sur le secteur agro-industriel, sur
la filière manioc et sur la balance commercial de la Côte d’Ivoire.
La farine panifiable de haute qualité, la semoule fermentée et cuite de manioc (attieké) et l’amidon pourrait
faire l’objet d’exportation vers le marché sous-régional et notamment vers le principal importateur mondial de
manioc frais ou sec qu’est la chine10 dont les importations sont en progression (8 650 000 tonnes en 2014). Les
cantines scolaires mais surtout avec les restaurateurs ou «Garbadromes» compte tenu de leur grande capacité
d’achat seront sollicités pour pouvoir écouler une part importante de notre production d’attieké.
Le Burkina Faso, le Niger et le Togo importent des quantités importantesd’amidon en provenance de la Chine,
de la Thaïlande et du Paraguay. Ces pays entretiennent des échanges avec la Côte d’Ivoire et constituent des
débouchés ou des marchés sur lesquels nous pourrions écoulernotre production d’amidon.Ainsi, étant donné le
coût élevé de la mise à FOB au port d’Abidjan (minimum 50 FCFA/kg) et du conditionnement nécessaire à
l’exportation de manioc frais par voie maritime, dans les conditions actuel l’exportation de manioc vers l’Asie
ne révèle pas d’opportunité intéressante. Il importe d’explorer le marché national et sous-régional.
La transformation en attieké peut être particulièrement rentable, notamment dans les grandes villes ou la
demande est forte et les prix élevés (Divo, Gagnoa, Abidjan, San-Pedro….) ou dans le cas de l’export vers la
sous-région.

C.2  Stratégie conditionnement


Nous préconisons deux conditionnements en fonction des segments de marché sur lesquels nous écoulerons nos
produits :
- L’attieké de 10kg et 25 kg pour les demi-grossistes (pour les entreprises de restauration, supermarchés,
hôtels, cantines universitaires,…) ;
- Des paquets de 25kg et 50kg destiné aux grossistes et à l’exportation ;
- Les sacs de 50kg d’amidon et de farines pour l’exportation.
C.3 Stratégie de communication

10
En chine, le manioc est principalement utilisé dans l’agro-industrie, notamment comme ingrédient dans la fabrication d’aliment de bétail mais également l’alcool et
d’agro-carburant.
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Le premier volet de la stratégie de communication sera une publicité sur lieu de vente (PLV) dans les
supermarchés, avec des démonstrations et des dégustations en magasin, et la distribution de petits livrets
concernant les produits et leurs avantages. Cela pourrait aussi être accompagné par des messages publicitaires
utilisant d’autres moyens (tels que la presse, la télévision, la radio) et mettant en avant les avantages des
produits, à savoir la santé du consommateur, les économies et le gain de temps.

C.4 Champ de concurrence

Les principaux concurrents sont subdivisés selon le produit offert selon le type de produit offert. Concernant
l’attieké, notre produit phare, les entreprises concurrentes sont d’une vingtaine installées dans des conditions
informelles. Elles ne suivent aucune norme de qualité et sont peu crédibles.
Concernant la farine panifiable, le concurrent le plus important est la société les Grands Moulin d’Abidjan.
Leurs fournitures en farine de blé vont à l’endroit de toutes les entreprises agro-alimentaires existantes et des
ménages. Il existe également de la farine importée venant de l’Europe.
C.5 Analyse socio-économiques de l’environnement concurrentiel

Composantes Opportunité Menaces


Politique Stabilité politique et sécurité sociale accrue, Fiscalité rigide pour les
favorable à la mise en œuvre du projet et aux investissements en fonds hybride
activités économiques à forts investissements.
Economique Taux d’inflation maitrisé Taux de chômage élevé et pouvoir
Bonne croissance économique d’achat très faible en milieu rural et
moyen en milieu urbain
Environnement Respect des normes environnementales par les
entreprises Absence de règlementation sur
Réseau routier minimum existant et l’environnement
interconnexion avec les pays limitrophes
Technologique Taux d’accès élevé au TIC Faible financement de la recherche
Disponibilité d’une main d’œuvre potentielle et des transferts de technologie
Social Population jeune et à forte croissance
Société civile active : existence d’une Taux d’alphabétisation faible
association de consommateurs
Légal Normes comptables efficace et respect du droit Corruption élevé et justice inefficace
du travail par les structures étatiques

D.Analyse économique et financière


D.1. Etude de la rentabilité financière du projet

La mesure de la rentabilité économique et financière de l’investissement consiste à comparer les recettes


d’exploitation qu’il génère par rapport aux dépenses d’exploitation qu’il entraine pour faire apparaitre les Cash-
Flow ou bénéfices générés.
D.1.1 : les Investissements
L’intégralité des investissements est réalisée avant le démarrage de l’unité : tous les investissements sont mis en
place au début de la première année d’activités (année 0).

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En complément des investissements en infrastructures et équipements prévus dans l’étude technique, il est
intégré : les frais préopératoires (mise en place du réseau d’approvisionnement en tubercules de manioc,
formation et recrutement du personnel, financement de la campagne de promotion du produit), les acquisitions
en matériel et mobilier de bureau, l’achat de véhicules pour les approvisionnements et livraisons et des voitures
de liaisons.
Il est prévu que cette somme provienne des fonds propres ou quasi-fonds propres :apport des promoteurs et/ou
Subventions.
Le tableau ci-après présente les coûts détaillés des investissements dont le montant consolidé se chiffre à
393 083250 FCFA réparti ainsi qu’il suit :
 Frais d’établissement: 8 700 000 FCFA
 Mobilier et matériel usine : 10 000 000 FCFA
 Infrastructures et constructions : 122 500 000 FCFA
 Matériel de production : 147 065 000 FCFA
 Matériel de transport : 75 000 000 FCFA
 Petit matériel :11 100 000 FCFA
 Imprévus sur investissement (5% des investissements) :18 718 250 FCFA

COUT DES INVESTISSEMENTS (année 0)

1-Frais d'établissement   FCFA    


Etudes complémentaires   1 200 000    
Montage:honoraire technicien, frais de transport et logement   5 000 000    
Autres frais préopératoires   2 500 000    
S/Total 1   8 700 000 - -
2-Mobilier et matériel /usine        
Mobilier et matériel de bureau   5 500 000    
Matériel informatique   4 000 000    
Logicielsde gestion   500 000    
S/Total 2   10 000 000 - -
3-Infrastructures et constructions        
Terrain pour l'implantation de l'usine   10 000 000    
Acquisition de 5000 Ha de terres pour la production de manioc   15 000 000    
Préparation du site   7 000 000    
Clôture usine (75 000FCFA/mètre linéaire)   11 000 000    
Bâtiments ateliers et bureaux (150 000 FCFA/m2)   75 000 000    
VRD   4 500 000    
S/Total 3   122 500 000 - -
4-Matériel de production        
Balances mécaniques   7 500 000    
Coupeuse   5 600 000    
Conditionneuse de manioc en tranche précuit, en sachets thermosoudés   4 000 000    
Autoclave de stérilisation et paniers   8 500 000    
Paniers inox   2 040 000    

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Peseuse et étiquetage manuel   2 600 000    
Armoire électrique   2 600 000    
Réservoir d'eau industriel   5 550 000    
Générateur de vapeur saturée à gasoil   9 750 000    
Groupe production aire comprimée   10 000 000    
Connections électrique et tuyauterie interne   975 000    
Système de traitement des eaux   12 700 000    
Petit matériel de laboratoire   5 300 000    
Peseuse et étiquetage manuel   2 000 000    
Machine ensachage   5 000 000    
Eplucheuses   4 000 000    
Râpes   3 000 000    
Tamis vibrant   2 000 000    
Moulins   15 500 000    
Bluteuses   4 800 000    
Semouleuses   5 200 000    
Fours   8 700 000    
Extracteurs   6 600 000    
Broyeurs   5 750 000    
Presse hydraulique   8 200 000    
Autres   4 000 000    
S/Total 4   147 065 000    
5-Matériel de transport        
02 Véhicules (camionnette 4,3 tonnes)   50 000 000    
02 voitures de liaisons   25 000 000    
S/Total 5   75 000 000    
6-Petit matériel        
Palette en bois   600 000    
Caisses en bois   400 000    
N.50 cageots plastiques   800 000    
Matériel de nettoyage   300 000    
Petit outillage et manutention (transpalette, palan etc.)   500 000    
Matériel de promotion des produits   3 000 000    
Autres matériels   5 500 000    
S/total6   11 100 000    
Total Général acquisitions   374 365 000    
Imprévus sur investissement (5% des acquis.)   18 718 250    
Total investissements et imprévus   393 083 250    

D.1.2 le besoin en fonds de roulement


Les coûts directs de production sont évalués à partir des prix de marchés. Pour notre projet, ils concernent les
facteurs de production et distribution suivants : la matière première (manioc), les emballages et les frais de
transport des matières premières et des produits finis.
Le besoin en fond de roulement est fortement influencé par les ventes effectuées, l’approvisionnement en
matières premières et la confection des emballages et suremballages. Ce sont les trois postes qui pèsent sur la
structure des coûts directs de production.

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Les besoins de financement du projet se chiffrent à500 873 250 FCFA répartis ainsi qu’il suit:
- Investissement + imprévus : 393 083 250 FCFA ;
- Besoin en Fonds de Roulement : 109 790 000 FCFA
D.1.3  : Les prévisions de vente

Les prévisions de vente sont faites à partir du positionnement commercial recommandé dans les conclusions
des entretiens avec les principaux acteurs de la filière. Sur cette base, la production de 2500 tonnes/an de
maniocest écoulée à travers deux canaux de distribution :
- 70 % via les supermarchés au prix sortie usine et le circuit des restaurateurs;
- 30 % destiné à l’exportation ;
- Les prix de vente sont constants sur toute la période de prévision. Avec ce dimensionnement, le projet
prend moins de 10% du marché car à notre connaissance …………………………...
Notons que les prix de vente restent constants sur toute la période de prévision. Le prix de sortie d’usine est de
400 000 FCFA (HT)/tonne pour la farine panifiable, 350 000 FCFA/tonne pour la semoule fermentée et cuite
(attiéké) et de 250 000 FCFA/tonne pour l’amidon. Ce prix est le coût moyen pondéré de chaque produit.

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Tableau : Prévisions11 de ventes pour 05 années de production

Segment Unité Prix HT An 1 An 2 An 3 à An 5


(FCFA) Qté Valeur Qté Valeur Qté Valeur
(tonne) (FCFA) (tonne) (FCFA) (tonne) (FCFA)

Farine panifiable de haute tonne 400 000 500 200 000 000 500 200 000 000 500 200 000 000
qualité (HQCF)

Semoule fermenté et cuite tonne 350 000 300 105 000 000 300 105 000 000 900 105 000 000
(Attiéké)

Amidon tonne 250 000 100 25 000 000 100 25 000 000 300 25 000 000

Total 900 330 000 000 900 330 000 000 3100 330 000 000

D.1.4 Dotation aux amortissements


11

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Amortissement des immobilisations (1000 FCFA)

Durée de vie
rubriques Valeur d'origine An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 Valeur residuelle
(années)

Terrains 25 000 25 000


Frais d'établissement 8 700 5 1 740 1 740 1 740 1 740 1 740
Petit materiel 11 100 2 5550 5550 0
Infrastructures et construction 97 500 20 4 875 4 875 4 875 4 875 4 875 78 000
Materiel de production 147 065 10 14 707 14 707 14 707 14 707 14 707 73 533
Mobilier et materiel de bureau 10 000 5 2000 2000 2000 2000 2000 0
Materiel de transport 75 000 5 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 0
Imprevus (5% ) 18 718 10 1 872 1 872 1 872 1 872 1 872 9 359
Total 393 083 45 743 45 743 45 743 45 743 45 743 164 367
Valeur residuelle 347 340 301 596 255 853 210 110 164 367 0

D.1.4  : les frais du personnel


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Hypothèse :
- Effectif plein temps : 25
- Salaire stable sur les cinq (05) premières années.
- Le tableau présente le montant des salaires, charges salariales comprises. Le taux de charge salariale est fixé à 7% du montant des salaires versés
au personnel.

Poste Fonction Salaire mensuel Effectif Salaire Salaire Salaire


(FCFA) sur 5 ans année 1 année 2 année 3à 5
Gestionnaire Management 500 000 01 6 000 000 6 000 000 6 000 000
Responsable Administratif Comptabilité, Gestion 400 000 01 4 800 000 4 800 000 4 800 000
et financier des approvisionnements
et du personnel
Responsable marketing Marketing 350 000 01 4 200 000 4 200 000 4 200 000
Techniciens Suivi, maintenance des 250 000 03 9 000 000 9 000 000 9 000 000
outils de production
Ouvriers de production Ouvriers de production 100 000 25 30 000 000 30 000 000 30 000 000
et emballages
Chauffeurs Liaison et collecte de la 100 000 02 14 400 000 14 400 000 14 400 000
matière première
Agent de sécurité Gardiennage de jour et 75 000 02 1 800 000 1 800 000 1 800 000
de nuit
Agent d’entretien Nettoyage des locaux 75 000 02 1 800 000 1 800 000 1 800 000
Total 37 72 000 000 72 000 000 72 000 000
Charges patronales 7% 7% 7%
Montant charges patronales 5 040 000 5 040 000 5 040 000
Masse salariale totale 77 040 000 77 040 000 77 040 000

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D.1.5  : Frais généraux

Libellé Montant par mois et prévisions Année 1 Année 2 Année 3 à 5


Electricité, eau et maintenance 150 000/mois 1 800 000 1 800 000 1 800 000
Carburant 200 000/mois 2 400 000 2 400 000 2 400 000
Consommables - fournitures de bureau 150 000/mois 1 800 000 1 800 000 1 800 000
Entretien matériels roulant 50 000/mois 600 000 600 000 600 000
Maintenance outil de production 0 1 300 000 1 300 000
Assurances diverses (véhicules +matériels +assurance 2 000 000 2 000 000 2 000 000
personnel
Frais des séances de renforcement de capacités 750 000 750 000 750 000
(formation)
Honoraires consultants Forfait 1 500 000 1 500 000 1 500 000
Transports locaux 50 000/mois 600 000 600 000 600 000
Equipement de travail des ouvriers 02 tenues par employé * 25 000 *25 1 250 000 1 250 000 1 250 000
Visibilité (publicité et communication) Forfait 3 000 000 3 000 000 3 000 000
Téléphone-Internet 50 000/mois 600 000 600 000 600 000
Missions 75 000/mois 900 000 900 000 900 000
Frais financiers (Banque) 25000/trimestre 100 000 100 000 100 000
Total 17 300 000 18 600 000 18 600 000

D.1.6  : Compte de résultat prévisionnel sur les cinq premières années (en millier de FCFA)

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Recette annuelle (Rn) ou chiffre d’affaire 330 000 330 000 330 000 330 000 330 000

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- Achats matières premières 31 250  31 250  31 250  31 250  31 250 
- Frais généraux 17 300 18 600 18 600 18 600 18 600
- Frais du personnel 77 040 77 040 77 040 77 040 77 040
- Impôts et taxes 800 800 800 800 800
Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) 203 610 202 310 202 310 202 310 202 310
- Charges financières
- Dotation aux amortissements 45 753 45 753 45 753 45 753 45 753
Résultat d’Exploitation (RE) 157 857 156 557 156 557 156 557 156 557
- Impôts sur les sociétés 5 986 4 000 4 000 3 000 3 000
Résultat Net 151 871 152 557 152 557 152 557 152 557
Cash-Flowbrut 197 624 198 310 198 310 198 310 198 310

- Rn : Recette annuelle (vente) est évalué à 300 000 000 FCFA sur les 05 années de prévisions
- Dn : Dépenses annuelle (Achats d’équipement, de matériel, Coûts de production et de fonctionnement) évaluée à 186 376 000 FCFA pour la
première année et de 187 182 000 FCFA pour les autres années de prévisions.
- i: taux d’actualisation. Le taux d'actualisation est de 12 %. On considère que c’est le taux préteur des banques commerciales en situation de paix
et de croissance économique positive comme celle de la Côte d’Ivoire.
- n=durée de vie du projet, n = 5 ans.
- (Rn-Dn) = Résultat brut d’exploitation ou Cash-Flow brut
- (Rn-Dn) (1+i)-n =Cash Flow actualisé
- Valeur résiduelle (Vr) diffèrent de 0.
- Vr (1+i)-n= Valeur résiduelle actualisée.

Détermination de la rentabilité financière de l’unité industrielle de transformation du manioc

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total


Cash-Flow (Rn-Dn) 197 624 198 310 198 310 198 310 198 310 714 257
Cash-Flow actualisé = (Rn-Dn) (1+i)-n 176 450 158 091 141 156 126 031 112 529
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Cumul du cash-flow actualisé 176 450 334 451 475 697 601 728 714 257
Valeur résiduelle (Vr) 93 268
1. Valeur Actuelle Nette (VAN) VAN = 306 651 > 0. Le projet d’implantation d’une unité industrielle est rentable.

2. Indice de profitabilité (Ip) Ip = 1,61 > 1, le projet est profitable


∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n / I0
3. Taux de Rendement Comptable (TRC) 28,52%
4. Indice d’enrichissement relatif (IER) IER = 0,61 < 1, le projet est certes profitable mais pas enrichissant pour les promoteurs et les partenaires
IER = VAN(P) / I0 techniques et financiers sur les 05 premières années. le projet va générer plus de richesses pour le Conseil
Régional et ses partenaires qu’à la fin de la 6e année d’exécution du projet.

5. Taux de Rendement Interne (TRI) 19,82%

6. Délai de Récupération du capital Investi (DRCI) L’investissement s’élevant à 500 873 250 FCFA, le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la
4e année (Cash-Flow cumulé à la 4e année égale à 601 728 000 FCFA.
La durée précise est de 3 ans 9 mois 18 jours c’est-à-dire le 18 octobre de la quatrième année.

Page 28 sur 39
Commentaires sur les indicateurs de rentabilité financière du projet

1. La méthode comptable avec en plus l’actualisation des Cash-Flow nous donne plus de
précisions pour ce qui est de la rentabilité de notre projet. Le projet génère dès la première année
(197 624 000 FCFA de bénéfices net) et ce résultat reste positif sur les 05 premières années. Les
Cash-Flow cumulés sur les 5 premières années sont évalués à 714 257 000 FCFA ;

2.Lesdépenses d’exploitation représentent les coûts directs de production (manioc tubercule,


emballage, etc.). Cette dépense correspond aux coûts variables (plus de 56% du chiffre
d’affaires). Les coûts fixes comprennent : les salaires, les frais généraux de gestion, les
amortissements et les frais financiers ;

3. La valeur Actuelle Nette est de 306 651 000 FCFA et démontre clairement que le projet est
rentable. Autrement dit, la somme des Cash-Flow actualisés couvre totalement et entièrement
l’investissement initial ainsi que toutes les charges récurrentes (∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n + Vr (1+i)-n –I0).

4. Le délai de récupération du capital investi (DRCI) :L’investissement s’élevant à 500 873 250


FCFA, le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4e année (Cash-Flow
cumulé à la 4e année égale à 601 728 000 FCFA.
Avec le niveau d’activité planifié la durée précise est de 3 ans 9 mois 18 jours c’est-à-dire le 18
octobre de la quatrième année.

5. L’indice de profitabilité
L’indice de profitabilité est 1,61 %. Ce qui signifie que 1FCFA investi rapportera 1,61FCFA
pour les investisseurs.
6. le taux de rentabilité
- TRI (Taux de rentabilité interne du projet) : 19,82%
Ce taux est supérieur au taux d’intérêt appliqué par les banques commerciales en Côte d’Ivoire
sur le crédit à Moyen et long terme qui se situe entre 12 % et 15% TTC. Sur ce plan le projet est
donc économiquement viable.
Le TRI calculé (19,82%) pour le projet est supérieur au taux d’actualisation (12%) qui est le
taux d’intérêt. Ce qui signifie que le capital investi est censé rapporter que ce qu’il en coûte
d’investir. Le Conseil Régional a donc intérêt à réaliser l’investissement car le TRI est supérieur
au taux d’intérêt.
- TRC (Taux de rendement comptable du projet) : 28,52%
Ce taux correspond à la part de bénéfice annuel moyen par rapport au montant de
l’investissement initial qui est de 500 873 250 FCFA.

7.La valeur résiduelle nettede l’investissement c’est à dire la valeur de revente probable de
l’investissement, à la fin de la période d’utilisation, après déduction de l’impôt éventuel sur la
plus-value de cession est de 93 268 000 FCFA correspondant la recette pour la dernière année.

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D.2. Test de sensibilité

Le test de sensibilité repose essentiellement sur trois (03) hypothèses prenant en compte les
difficultés du marché. Ce sont des simulations en vue de mitiguer les risques probables qui
pourraient survenir et entrainer l’échec notre projet.

1. Hypothèse optimiste - Première simulation


On considère que l’unité industrielle déploie ses réserves de capacités en faisant passer le niveau
d’activités de 250 jours en année1 à 276 jours enannée 2 et 300 jours en année 3, année 4 et
année 5 et année 6 .Les autres variables restent sans changement.

2. Hypothèse moins optimiste – Deuxième simulation


On considère une baisse de 10% des prévisions de vente consécutive soit aux difficultés de
pénétration sur le marché notamment la vente de farine panifiable auprès des boulangers et
l’insuffisance de la campagne de promotionnelle au lancement des produits. Dans ce cas
l’entreprise constate une contraction du volume des ventes et procède à un ajustement des prix de
vente à la baisse.

3. Hypothèse de pénurie des facteurs de production notamment la matière première


agricole Troisième simulation
Hausse du prix d’achat du manioc bord champs de 20%. Les prix des autres facteurs de
production étantrestés stables sur toute la période des prévisions.

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1. Hypothèse optimiste - Première simulation

On considère que l’unité industrielle déploie ses réserves de capacités en faisant passer le niveau d’activités de 250 jours en année1 et 300 jours en année
3, année 4 et année 5.Les autres variables restent sans changement.

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Recette annuelle (Rn) ou chiffre d’affaire 330 000 346 500 346 500 346 500 346 500
- Achats matières premières 31 250  31 250  31 250  31 250  31 250 
- Frais généraux 17 300 18 600 18 600 18 600 18 600
- Frais du personnel 77 040 77 040 77 040 77 040 77 040
- Impôts et taxes 800 800 800 800 800
Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) 203 610 218 810 218 810 218 810 218 810
- Charges financières
- Dotation aux amortissements 45 753 45 753 45 753 45 753 45 753
Résultat d’Exploitation (RE) 157 857 173 057 173 057 173 057 173 057
- Impôts sur les sociétés 5 986 4 000 4 000 3 000 3 000
Résultat Net 151 871 169 057 169 057 169 057 169 057
Cash-Flow brut 197 624 214 810 214 810 214 810 214 810

Détermination de la rentabilité financière de l’unité industrielle de transformation du manioc

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Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total

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Cash-Flow (Rn-Dn) 197 624 214 810 214 810 214 810 214 810
Cash-Flow actualisé = (Rn-Dn) (1+ i)-n 176 450 171 245 152 900 136 517 121 892 759 004
Cumul du cash-flow actualisé 176 450 347 695 500 595 637 112 759 004
Valeur résiduelle (Vr) 93 268
1. Valeur Actuelle Nette (VAN) 351 399
VAN (P)= ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n + Vr (1+i)-n –I0
2. Indice de profitabilité (Ip) 1,51
∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n / I0
3. Taux de Rendement Comptable (TRC) 30,30%

4. Indice d’enrichissement relatif (IER) 0,70


IER = VAN(P) / I0
5. Taux de Rendement Interne (TRI) 18.7%
6. Délai de Récupération du capital Investi Le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4 e année (Cash-Flow cumulé à la 4 e
(DRCI) année égale à 637 112 000 FCFA.
La durée précise est de : 3 ans 11 mois 18 jours c’est-à-dire le 18 décembre de la quatrième
année.

Commentaire :Une meilleure rationalisation de l’utilisation des moyens de production améliore sensiblement la rentabilité du projet sans de
nouveaux investissements.
- Le délai de récupération du capital investi (DRCI) : La durée précise est de : 3 ans 11 mois 18 jours c’est-à-dire le 18 décembre de la quatrième
année.
- La Valeur Actuelle Nette (VAN) est de 351 399
- L’indice de profitabilité : L’indice de profitabilité est 1,51 %. Ce qui signifie que 1FCFA investi rapportera 1,61FCFA pour les investisseurs.
- TRI (Taux de rentabilité interne du projet) : 18,7%. Sur ce plan le projet est donc économiquement viable.
- TRC (Taux de rendement comptable du projet) : 30,30%
Sur ce plan le projet reste économiquement viable.
2. Hypothèse moins optimiste – Deuxième simulation
On considère une baisse de 10% des prévisions de vente consécutive soit aux difficultés de pénétration sur le marché notamment la vente de farine
panifiable auprès des boulangers et l’insuffisance de la campagne de promotionnelle au lancement des produits. Dans ce cas l’entreprise constate une
contraction du volume des ventes et procède à un ajustement des prix de vente à la baisse.
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Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Recette annuelle (Rn) ou chiffre d’affaire 297 000 297 000 297 000 297 000 297 000
- Achats matières premières 31 250  31 250  31 250  31 250  31 250 
- Frais généraux 17 300 18 600 18 600 18 600 18 600
- Frais du personnel 77 040 77 040 77 040 77 040 77 040
- Impôts et taxes 800 800 800 800 800
Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) 170 610 169 310 169 310 169 310 169 310
- Charges financières
- Dotation aux amortissements 45 753 45 753 45 753 45 753 45 753
Résultat d’Exploitation (RE) 124 857 123 557 123 557 123 557 123 557
- Impôts sur les sociétés 5 986 4 000 4 000 3 000 3 000
Résultat Net 118 871 119 557 119 557 119 557 119 557
Cash-Flow brut 164 624 165 310 165 310 165 310 165 310

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Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Cash-Flow (Rn-Dn) 164 624 165 310 165 310 165 310 165 310
Cash-Flow actualisé = (Rn-Dn) (1+ i)-n 146 976 131 784 117 667 105 059 93 803 595 289
Cumul du cash-flow actualisé 146 976 278 760 396427 501 059 595 289
Valeur résiduelle (Vr) 93 268
1. Valeur Actuelle Nette (VAN) 187 684
VAN= ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n + Vr (1+i)-n –I0
2. Indice de profitabilité (Ip) 1,18
∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n / I0
3. Taux de Rendement Comptable (TRC) 23,77

3. Indice d’enrichissement relatif (IER)


IER = VAN(P) / I0 0,37
4. Taux de Rendement Interne (TRI) 15,7%
5. Délai de Récupération du capital Investi Le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 5 e année (Cash-Flow cumulé à la 5e
(DRCI) année égale à 595 289 000 FCFA.
La durée précise est de : 4 ans 12 mois 21jours c’est-à-dire le 21janvier de la cinquième
année.

Commentaire : Le projet résiste malgré tout à cette mauvaise réaction du marché et le projet dégage des profits dès la première année mais la
chute est assez importante.

- Le délai de récupération du capital investi (DRCI) : La durée précise est de : 4 ans 12 mois 21jours c’est-à-dire le 21 janvier de la cinquième année.
- La Valeur Actuelle Nette (VAN) est de 187 684 est en forte baisse.
- L’indice de profitabilité : L’indice de profitabilité est 1,18 %. Ce qui signifie que 1FCFA investi rapportera 1,18FCFA pour les investisseurs.
- TRI (Taux de rentabilité interne du projet) : 15,7%.
- TRC (Taux de rendement comptable du projet) : 23,77%
Sur ce plan le projet reste économiquement viable.
3. Hypothèse de pénurie des facteurs de production notamment la matière première agricole - Troisième simulation
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Hausse du prix d’achat du manioc bord champs de 20%. Les prix des autres facteurs de production étant restés stables sur toute la période des prévisions.

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Recette annuelle (Rn) ou chiffre d’affaire 330 000 330 000 330 000 330 000 330 000
- Achats matières premières 37 500  37 500 37 500 37 500 37 500
- Frais généraux 17 300 18 600 18 600 18 600 18 600
- Frais du personnel 77 040 77 040 77 040 77 040 77 040
- Impôts et taxes 800 800 800 800 800
Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) 197 360 196 060 196 060 196 060 196 060
- Charges financières
- Dotation aux amortissements 45 753 45 753 45 753 45 753 45 753
Résultat d’Exploitation (RE) 151 607 150 307 150 307 150 307 150 307
- Impôts sur les sociétés 5 986 4 000 4 000 3 000 3 000
Résultat Net 145 621 146 307 146 307 146 307 146 307
Cash-Flow brut 191 374 192 060 192 060 192 060 192 060

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


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Cash-Flow (Rn-Dn) 191 374 192 060 192 060 192 060 192 060
Cash-Flow actualisé = (Rn-Dn) (1+ i)-n 170 859 153 109 136 707 122 059 108 982 691 716
Cumul du cash-flow actualisé 170 859 323 968 460 675 582 734 691 716
Valeur résiduelle (Vr) 93 268
1. Valeur Actuelle Nette (VAN) 284 111
VAN= ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n + Vr (1+i)-n –I0
2. Indice de profitabilité (Ip) 1,38
∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n / I0
3. Taux de Rendement Comptable (TRC) 27,62

3. Indice d’enrichissement relatif (IER) 0,56


IER = VAN(P) / I0
4. Taux de Rendement Interne (TRI) 16,34%
5. Délai de Récupération du capital Investi Le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4 e année (Cash-Flow cumulé à la 4 e
(DRCI) année égale à 582 734 000 FCFA.
La durée précise est de : 3 ans 8 mois 21jours c’est-à-dire le 01 septembre de la quatrième
année.

Commentaire : Le projet montre une bonne résistance vis-à-vis de l’inflation sur les coûts des facteurs stratégiques de production et l’entreprise
dégage des profits dès la première année avec une chute moins importante que dans l’hypothèse précédente.
Le délai de récupération du capital investi (DRCI) : La durée précise est de : 3 ans 8 mois 21jours c’est-à-dire le 01 septembre de la quatrième année.
- La Valeur Actuelle Nette (VAN) est de 284 111légèrement en baisse.
- L’indice de profitabilité : L’indice de profitabilité est 1,38 %. Ce qui signifie que 1FCFA investi rapportera 1,38FCFA pour les investisseurs.
- TRI (Taux de rentabilité interne du projet) : 16,34%.
- TRC (Taux de rendement comptable du projet) : 23,77%

Sur ce plan le projet reste économiquement viable.

Page 37 sur 39
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

1. Le projet porte sur un marché important et porteur :


- la taille du marché potentiel de semoule de manioc sur les seules villes de la région du
Lôh-Djiboua(Divo, Lakota, Hiré) et environnant est estimée à plus de 45 000 tonnes/an et
dans les grandes zones urbaines à plus de 750 000 tonnes / an ;
- la taille du marché potentiel de farine panifiable de Haute qualité est estimée à plus de
100 000 tonnes/an en Côte d’Ivoire et à l’étranger notamment dans la sous-région ;
- Dans son dimensionnement actuel, le projet prend moins de 10% de ce marché.

2. L’analyse des indicateurs de rentabilité montre que le projet est économiquement viable :
- La valeur Actuelle Nette est de 306 651 000 FCFA et démontre clairement que le projet
est rentable. Autrement dit, la somme des Cash-Flow actualisés couvre totalement et
entièrement l’investissement initial ainsi que toutes les charges récurrentes ;
- le TRE (taux de rentabilité économique du projet) est de 28,52% et TRI est de 19,82%
.Ces différents taux sont supérieurs au taux d’intérêt en vigueur dans les banques
commerciales en Côte d’Ivoire sur le crédit à moyen et long terme qui se situe entre 13 %
et 15% TTC ;
- L’indice de profitabilité (Ip = 1,61 > 1) et l’Indice d’enrichissement relatif ( IER = 0,61
< 1), le projet est certes profitable mais pas enrichissant pour les promoteurs et les
partenaires techniques et financiers sur les 05 premières années. Toutefois, le projet va
générer plus de richesses pour le Conseil Régional et ses partenaires qu’à la fin de la 6e
année d’exécution du projet.
- Délai de Récupération du capital Investi (DRCI) : L’investissement s’élevant à 500 873
250 FCFA, le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4 e année (Cash-
Flow cumulé à la 4e année égale à 601 728 000 FCFA. La durée précise est de 3 ans 9
mois 18 jours c’est-à-dire le 18 octobre de la quatrième année.

3. La rentabilité du projet pourrait s’améliorer davantage, avec une meilleure rationalisation de


l’utilisation de la capacité de production et la valorisation des écarts de tri sur les matières
premières.

4. Le projet pourrait aussi résister à certains aléas du marché d’ampleur limitée portant sur la
baisse des prix ou des volumes de vente. Avec une chute du chiffre d’affaires de 10% le projet
reste économiquement viable : le TRI est de 15,7% soit une valeur supérieure au taux d’intérêt
sur le crédit à moyen et long terme en Côte d’Ivoire.

5. La technologie adoptée et la configuration technique de l’unité permettent au projet de


disposer d’une assez grande flexibilité d’adaptation sur le marché de nouveaux produits
constitués d’une large gamme de tubercules périssables qui constituent la base de l’alimentation
des populations locales ; cette potentialité sur la diversification serait de nature à atténuer le
risque sur l’investissement.

6. Quoique la simulation des hausses des prix de tubercule de manioc de l’ordre de 20%
démontre que le projet reste économiquement viable, l’approvisionnement en tubercule de
manioc apparaît comme l’un des facteurs de risque majeur sur ce projet du fait de sa dépendance

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de la collecte auprès des petits producteurs peu enclins à la contractualisation avec les
industriels. La création et l’exploitation de 5000 Ha de culture de manioc permettra d’endiguer le
risque.
7. Notre champ de concurrence est moins étendu. En effet, l’attieké, notre produit phare, les
entreprises concurrentes sont d’une vingtaine installées dans des conditions informelles. Elles ne
suivent aucune norme de qualité et sont peu crédibles. Nous pourrons par conséquent trouver des
débouchés potentiels.
Concernant la farine panifiable, le concurrent le plus important est la société les Grands Moulin
d’Abidjan. Leurs fournitures en farine de blé vont à l’endroit de toutes les entreprises agro-
alimentaires existantes et des ménages. La campagne de sensibilisation auprès des boulangers
favorisera l’écoulement de la farine panifiable.

D.3 Etude de la rentabilité économique et sociale du projet

- Impact sur la création d’emplois


Ce projet fournira des emplois ruraux pour les agriculteurs/agricultrices pour lesquels la culture de
manioc est comme une culture de rente et les emplois urbains pour les différents acteurs dans la filière
(production mécanique, commercialisation, transformation) œuvrant comme prestataires de services
(égrenage/calibrage, décorticage, broyage...).

- Impact sur les aspects genres


Les cultures vivrières en général et en particulier les légumineuses étant pratiquées la plupart de temps
par les femmes, leur culture, transformation en divers produits et commercialisation contribueront à
améliorer substantiellement le revenu de celles-ci.

- Impact sur la croissance


La réduction des importations de certains produits et sous-produits (huile, tourteaux de soja) et
l’augmentation des exportations d’autres produits dans la sous régions, permettront de d’économiser ou
de générer les devises, lesquelles serviront à financer d’autres secteurs de développement.
L’accroissement de la production des légumineuses et l’offre alimentaire diversifiée contribueront à
l’amélioration de la sécurité alimentaire et des situations nutritionnelles surtout chez les groupes
vulnérables que sont les enfants, les femmes et les malades.

D.4 Stratégie de mise en œuvre

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