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MEMOIRE DE RECHERCHE
Présenté par
GUEDE GUEDE GUY EVRARD
Sous la supervision de
M. Opadou Koudou
Grade : Professeur Titulaire à l’Université Felix Houphouët-Boigny
Sous la direction de
Mme DOSSO Binaté Alice
Grade : Maître Assistante à l’Université Péléforo Gon Coulibaly
Abidjan, le
MARGINALISATION DES SPORTS DE COMBAT DANS LA PRATIQUE
DE L’EPS : CAS DE LA LUTTE AU LYCEE MODERNE 1 D’AGBOVILLE
Présenté par
GUEDE GUEDE GUY EVRARD
Sous la direction de :
Mme DOSSO BINATE ALICE
I
DÉDICACE
Je dédie ce travail à :
A Mes frères et sœurs GUEDE HYLLA LEATITIA, COLY ANGE LEATITIA, ET MAHI
GREKOU JEAN LUC
II
REMERCIEMENTS
Monsieur HABIB SANOGO, Directeur Général de L’INJS, pour avoir mis en place un cadre
d’étude favorable à notre apprentissage,
Aux enseignants et responsables de l’INJS, qui m’ont fourni les outils nécessaires pour la
réussite de mes études.
III
LISTE DES SYGLES ET ABREVIATIONS
Crs : Censeurs
DA : D’accord
DsA : Désaccord
Ers : Educateurs
Ets : Enseignants
IP : Important
Marg : Marginalisé
MEC : Méconnue
IV
SNC : Système Nerveux Central
Tle : Terminale
V
LISTE DES FIGURES
VI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 11: La place de la lutte dans la programmation des activités en EPS au LM1A... 48
VII
INTRODUCTION
Il existe deux catégories de définition de l’éducation, la première insiste sur le
développement des facultés propre à la nature humaine Marot (2002). Le but de l’éducation
est de former l’individu pour lui-même en éveillant en lui la multiplicité de ses intérêts. La
seconde porte sur la destination sociale de l’être humain.
L’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore
mûre pour la vie sociale Marot (2002). La deuxième définition rentre dans le cadre de
l’Éducation Physique et Sportive, il s’agit pour les enseignants d’EPS de mener des actions
dans l’optique de pouvoir développer chez les élèves les qualités physiques, sociale et
psychomoteur. Rappelons que l’EPS peut se définir comme étant une discipline
d’enseignement qui permet l’acquisition de connaissance et la construction du savoir
permettant la gestion de la vie physique aux différents âges de son existence, ainsi que l’accès
au domaine de la culture que constituent les pratiques sportives (Pineau, 1990).
Selon Marot (2002), l’EPS comme tout autre discipline d’enseignement se caractérise par :
En outre l’EPS comprend en son sein plusieurs autres disciplines faisant d’elle une discipline
complète, nous pouvons citer les sports collectifs de grand terrain comme le football, le rugby,
les sports individuels tel que la gymnastique, les sports collectifs de petit terrain à savoir le
handball, le basketball, le volleyball et les sports de combat. En ce qui concerne les sports de
combat nous avons la lutte qui selon (Khalifa, 1994), est un combat opposant deux personnes
corps à corps et soumis à un règlement, chacun des adversaires cherche à surmonter la
résistance de l’autre par des actions technico-tactiques complexes et en employant tout son
potentiel physique.
En dehors des qualités attribuées à la pratique du sport en générale à savoir la recherche de la
santé, le développement de la motricité, la lutte répond à un besoin fondamental chez les
élèves qui est celui de s’amuser en se battant.
Pour mieux cerner cette étude, nous l’avons divisée en trois parties. La première partie porte
sur « les fondements théoriques de l’étude » cette partie comporte en elle trois (03) chapitres.
Le premier chapitre traite la spécification de la problématique, Le deuxième quant à lui
aborde le cadre de référence et le troisième parle de la revue de la littérature et hypothèse de
recherche La seconde partie se focalise sur « les fondements d’ordre méthodologique » et se
subdivise en deux (02) chapitres. Le quatrième chapitre traite le cadre opératoire, terrain,
population et l’échantillon. Le cinquième chapitre aborde les méthodes de collecte, d’analyse
des données et difficultés rencontrées. La dernière partie c’est-à-dire la troisième partie est
composée de deux chapitres également, le chapitre six (6) est porté sur l’analyse et
l’interprétation des résultats tandis que le chapitre sept (7) traite la discussion des résultats et
suggestions.
PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS D’ORDRE THEORIQUE
Chapitre I : Spécification de la problématique
La justification du choix du sujet se décline en trois(3) point le premier point est la motivation
personnelle, le deuxième point est l’intérêt social et le troisième point est la pertinence
scientifique.
Durant le cursus scolaire au lycée moderne 1 d’Agboville en tant que élève de 2014 à 2016 et
de 2018 à 2021 en tant que professeur stagiaire, nous avons fait la remarque selon laquelle la
pratique de l’EPS était monotone, les programmes sont connus par tous ; il n’y a aucune
innovation pendant chaque rentrée scolaire. La monotonie de la discipline rend son
enseignement lassant et crée une démotivation chez les élèves. Pourtant, on sait qu’il existe
plusieurs activités physiques en EPS pouvant constituer une innovation telle que les sports de
combat. Depuis sa création, le lycée Modène 1 d’Agboville n’a jamais inscrit de sport de
combat notamment la lutte dans la programmation annuelle en EPS. Alors que les sports de
combat peuvent rompre la monotonie des cours. La programmation d’une activité telle que la
lutte pourrait suscité de l’engouement à la pratique de l’EPS chez les élèves. Cet aspect de la
discipline a motivés le choix du sujet.
Les disciplines pratiquées aujourd’hui dans l’enseignement de l’EPS sont toutes d’une
importance cruciale dans le développement de la motricité de nos jeunes. Les sports de
combat qui sont classés dans la catégorie des sports individuels ne restent pas en marge de
cette philosophie de l’EPS. En effet la pratique des sports de combat en EPS pourrait s’avérer
être bénéfique pour les élèves dans la mesure où celle-ci permet d’ajouter des valeurs à celles
3
qu’on attribue au sport en générale. Nous remarquons que malgré qu’elle soit inscrite dans la
programmation annuelle de l’EPS, la lutte n’a jamais figurée sur le tableau des
programmations d’EPS. Cela peut être dû à plusieurs raisons (manque d’enseignants qualifiés,
manque d’espace, manque de matériel etc. les résultats de cette étude vont permettre aux
acteurs du système éducatif de portée un autre regard sur la pratique de la lutte mais aussi leur
faire comprendre que la pratique de la lutte nécessite très peu de matériel didactique et que la
lutte peut se pratiquer partout où on a un terrain mou (terrain sableux).
Après cette partie consacrée à l’intérêt social, nous allons nous intéresser à la pertinence
scientifique
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pratiqué en EPS. C’est le cas de la lutte . Cette étude tente d’expliquer la marginalisation de la
lutte en EPS.
1.2- Problématique
1.2.1- Contexte et constat
D’après le dictionnaire LE ROBERT, l’éducation est une mise en œuvre des moyens propres
à assurer la formation et le développement d’un être humain. Allant dans la même veine
Émile Durkheim définis l’éducation comme étant l’action exercée par les générations adultes
sur celles qui ne sont pas encore mûre pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de
développer chez l’enfant un certain nombre d’États physiques, intellectuels et mentaux que
réclament de lui la société politique dans son ensemble et le milieu social auquel il est
particulièrement destiné. Selon kaorengo, (2020), les travaux de Robert Mils disent que l’on
peut distinguer cinq (5) grands types d’apprentissage :
Les apprentissages moteurs sont ce qu’on appelle couramment les savoir-faire, ils relèvent
plus du domaine de l’EPS. L’EPS est une discipline pratique au moyen duquel l’enseignant
agi sur les différents savoirs de l’enfant. Pour l’aider dans sa mission, une programmation des
activités est faite au préalable. En côte d’ivoire les activités qui figurent en EPS sont :
L’athlétisme en général, la gymnastique, les sports collectifs, la natation et les sports de
combat (IRO, Edition 1979). Toutes c’est disciplines sont régulièrement inscrites dans la
programmation annuel de l’EPS dans le soucis de pouvoir former un bon citoyen, un citoyen
exemplaire. Elles sont toutes pratiquées en EPS à l’instar des sports de combat qui sont mis à
l’écart. Selon Michel, C., (2002) Les activités physiques de combat sont les plus représentées
5
le plus tôt dans cette histoire et nous pouvons penser que l'Homme et ses enfants ont appris à
aimer à se confronter dans des jeux de combat. Ces activités ont vraisemblablement été très
rapidement "folklorisées" et adaptées pour être à la fois des gestes de combat à des fins
militaires, à des fins sportives, à des fins de spectacles mais aussi à des fins d'entraînement ou
d’éducation comme le font penser ces bas-reliefs. Michel, C. (2002) va plus loin en disant
que La permanence des activités de combat est effective sur deux plans, les activités de lutte
existent depuis l'aube de l'humanité d'une part, les gestes et techniques sont remarquablement
stables d'autres part. Il n'y a pas eu de bouleversement technologique (boussoles, multicoques,
fibres, foils, etc.) comme en voile par exemple ou en escrime. La Figure 1 illustre quelques
techniques de combat.
Pour Parlebas, P. (1981), les activités physiques de combat renvoient à des activités
d’opposition réglementées réalisées sans partenaire et contre un adversaire, dans une situation
de face à face et un environnement physique sans incertitude, elle regroupe alors aussi bien la
lutte, le judo que le tennis par exemple. Il faut cependant souligner que cette définition prend
en compte un champ d’action trop large. Sans toutefois s’opposer à Parlebas, P., Jean
François (2011) souligne son caractère trop général. Il rejoint alors Loïc Wacquant (2003) et
voit la singularité des AP de combat dans le fait que les deux opposants ont pour cible le
corps adverse (des activités telles duelles telles que le tennis ou le badminton en sont exclues).
Malgré les bienfaits de la pratique des sports de combat en milieu scolaire tout porte à croire
que son enseignement pose véritablement problème. Michel, C. (2008) affirme ceci « en
France en 1967 les programmes de l’éducation nationale recommandaient une programmation
des activités de combat d’ordre de 5% dans la programmation annuelle ». Pour pouvoir
développer et augmenter ce pourcentage plusieurs reformes ont été prise en compte. Pour les
activités physiques de combat les modalités dévaluation portaient sur le combat. En 2002 le
changement intervient sur les modalités d’évaluation au lycée, combat sans enjeu de victoire
technique doivent être pris en compte (Michel, C. 2008). Selon Cleuziou, (2002) « c’est
reformes ne semble pas avoir eu d’influence sur la programmation des activités physiques de
combat dans l’enseignement au second degré, actuellement le taux de 5% n’a guère varié ».
En côte d’ivoire il existe deux sports de combat qui sont régulièrement inscrit dans la
programmation annuelle de l’EPS, il s’agit du judo et de la lutte. Pour nous il sera question
d’aborder la lutte car elle est le centre de notre objet d’étude. Selon Michel, C. (2002), Les
pratiques sportives étaient nombreuses mais "Aucun sport n'est plus ancien ou plus largement
pratiqué que la lutte, souvent dans des styles hautement typiques qui ont persisté jusqu’à nos
6
jours. La lutte a probablement pour origine les combats à mains nues, la forme sportive du
combat, en particulier, substituant
7
Lutteurs Beni-Hassan,
tombe de Khéti,
Lutteurs Beni-Hassan,
Foundation of the
Les origines de la lutte semblent se confondre avec l’apparition des premiers hommes sur la
terre." De toutes les disciplines sportives égyptiennes, la lutte possède la meilleure
documentation visuelle Michel (2002). Selon lui la lutte a été documentée avec grande
perfection dans les peintures des murs des tombes de Béni Hassan, les combats au bâton sont
clairement décrits, mais la boxe apparaît seulement sous une forme schématique. La Figure 2
présente des gravures de scène de lutte.
Eu égard de tout ce qui a été dit en amont, il est possible de formuler la question principale de
recherche comme suit :
Pourquoi la lutte qui nécessite très peu de matériel didactique est-elle marginalisée en EPS au
lycée moderne 1 d’Agboville ?
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- Questions subsidiaires
Existe-t-il une relation entre les perceptions que les acteurs de l’école ont de la lutte et la
marginalisation de celle-ci ?
Au cours de cette étude nous évoquerons les questions ci-dessus en appuyant sur le cas
spécifique de l’EPS dans le lycée moderne 1 d’Agboville.
- Objectifs spécifiques
Analyser la relation entre les perceptions que les acteurs de l’école ont de la lutte et la
marginalisation de celle-ci en EPS.
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Chapitre II : Cadre de référence
Pour permettre une bonne compréhension de notre sujet nous avons définir les concepts
explicites (marginalisation, sport de combat, éducation physique et sportive, lutte) et les
concepts implicites (représentation sociale, violence) de notre sujet.
marginalisation
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l’écart, mise en marge par les acteurs de l’étude. Aucun intérêt ne lui est donné malgré que sa
pratique constitue un atout majeur dans le développement des élèves.
Sport de combat
Le dictionnaire LAROUSSE nous offre deux défiions qui rentre un tant soit peu dans le cadre
de notre étude. En effet selon le dictionnaire, le combat est le fait de se battre avec des forces
adverses. Il définit le sport de combat comme étant une lutte où deux adversaires s’affrontent
dans des jeux sportifs selon certaines règles et afin de remporter un titre, un trophée. Pour
Michel, A., Cremieux, J. (1991), en dehors des combats pendant les guerres, les nécessités
de l’entrainement a deux, l’esprit de jeu, les tournois, les spectacles, ont fait que les
techniques de combat des ‘’ARTS MARTIAUX’’ en général devaient avoir des formes de
pratique non-dangereuse pour les combattants(…) Une spécialisation, ou même une
professionnalisation des combattants pour ces formes de pratique dont le but n’était plus
directement la guerre, ouvraient la voie aux sports de combat tel que nous les entendons
aujourd’hui : règlementations des conduites motrices, catégorisation des combattants,
compétitions sportives. Michel, A. Cremieux, J. (1991) affirment que trois critères
semblent caractérisés une activité sportive :
Pour eux, dans notre société moderne plusieurs activités de combat respectent ces trois
critères à savoir la boxe, le judo, la lutte, et l’escrime.
Dans le cadre de notre étude les sports de combat doivent être perçus comme étant un moyen
éducatif à travers lequel l’enseignant va agir sur la motricité et sur le comportement de
l’élève. Il faut alors comprendre que les règles peuvent être ramollies pour pouvoir permettre
à tous les élèves de pouvoir prendre du plaisir en pratiquant les sports de combat tel que la
lutte en EPS.
L’éducation physique et sportive est une pratique d’intervention qui exerce une influence sur
les conduites motrices des participants en fonction des normes éducatives explicites ou
implicites (Parlebas, 1981). Autrefois appelé gymnastique l’EPS à subir plusieurs
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expressions telles que : éducation corporelle, éducation motrice, éducation psychomotrice.
Plusieurs concepts ont été associés à la discipline avec chacun des auteurs bien précis. Le
concept naturaliste (qui met le corps en avant) avec des auteurs comme Famose (1983) « la
finalité ici est de développer l’organisme et le corps de l’individu ». Quant à la conception
culturaliste annonce que l’éducation physique et sportive apporte une connaissance pratique
de soi et des autres, des effets de ses propres actions sur le monde et sur soi, et de leurs limites
à travers des types d’apprentissages dans les activités physiques et culturelles variées, sources
d’émotion et de partage. Une autre conception dite citoyenne dont l’objectif est de former les
futurs citoyens (Merand et Delhemmes, 1998). Arnaud (1989) écrit que l’éducation
physique n’a pas une origine didactique, c’est à dire liée à la pratique pédagogique de terrain.
Le concept à son origine, ne se confond pas avec celui de la gymnastique qui désignera seul,
pendant longtemps encore, l’action particulière de développer son corps par la pratique
d’exercices en vue d’atteindre des objectifs précis. Delaunay (1986), nous donne une tout
autre définition de l’EPS « l'EPS est une discipline scolaire, c'est-à-dire qui poursuit les
spécificités de l'école (et non celles d'organisations extrascolaires, commerciales, sportives
ou autres), obligatoire, c'est-à-dire, s'adressant à tous les élèves (les doués et les autres),
dont la fonction est l'éducation des conduites motrices, par l'apprentissage de connaissances,
de savoirs et de modes d'action fondamentaux, en vue d'atteindre les objectifs et les
compétences fixées par les instructions officielles, disposant de sa propre didactique (qui
n'est pas la somme des didactiques des APS), afin de contribuer à la réussite de tous les
élèves. » dans le cadre de notre étude nous retenons que l’EPS est une discipline comme tout
autre au moyen duquel l’enseignant agit sur le comportement moteur des élèves aussi bien
que sur leur intégration dans la société en tant que bon citoyen mais aussi c’est le lieu où les
élèves sont épanouis car ils essaient d’évacuer le stress cumulé entre les quatre mure que
constitue la classe .
lutte
Plusieurs définitions ont été données par différents dictionnaire nous retiendrons cependant
celle donnée par le dictionnaire LAROUSSE car celle-ci se rapproche de la nôtre. Selon
LAROUSSE la lutte est un sport de combat dans lequel deux adversaires s’affrontent à mains
nues. Chacun cherchant à renverser l’autre sur le dos. Ainsi c’est l’affrontement, combat entre
des personnes, groupe, chacun s’efforçant d’assurer sa domination, de faire triompher sa
cause. Alexandre T. (2016), éclaire notre lanterne sur cette discipline en spécifiant que La
lutte est une discipline sportive et un sport de combat existant depuis des millénaires. Il en
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existe un très grand nombre de variétés, pratiquées dans différentes régions du monde (la lutte
turque, le sumo, la lutte sénégalaise…). Activité sportive codifiée, elle doit être adaptée pour
une pratique scolaire. La lutte peut être définie par une opposition duelle directe, où il s’agit
d’imposer à l’adversaire un état corporel qu’il refuse tout en l’empêchant lui-même
d’atteindre ce résultat. C’est donc une activité de contact et d’opposition directe, de combat et
de préhension sur tout le corps, souvent dans un espace limité, sans outils ni médiateur. Alain
Gaudin nous donne une autre définition de la lutte en effet pour lui la lutte est « Sport duel de
combat de préhension directe et réglementée sur le corps de l’adversaire dont l’objectif est,
dans un espace limité et pendant un temps déterminé, de maintenir les 2 omoplates de
l’adversaire au sol (le tombé ) »
Représentation sociale
Les représentations sociales permettent d'éclairer la perception particulière d'un objet par un
groupe et les principes de sa mise en œuvre, qui se situent à l'interface entre des processus
individuels, interindividuels et intergroupes (Doise, 1985). Ce dernier a ensuite tenté
d'élucider le fonctionnement des phénomènes de conscience collective qui, d'un point de vue
sociologique, subordonne les consciences individuelles pour les lier à un certain nombre de
normes régulant les comportements et les attitudes (par exemple : normes morales, règles
juridiques, etc. Traditions religieuses). Bien que des représentations collectives existent par
les individus, elles diffèrent d'eux et ont leur propre mode de fonctionnement, assurant leur
pérennité au-delà de la variabilité des comportements individuels. Les représentations
collectives sont partagées par la société dans son ensemble et sont stables dans le temps,
contrairement aux représentations individuelles, variables, éphémères et propres aux individus
(Vladimir, 2005).
Moscovici (1961) quant a lui a enraciné le concept de représentations sociales dans les études
psychosociologiques. Pour lui, la représentation est un système de valeurs, d'idées et de
pratiques en relation avec des objets, des aspects ou des dimensions de l'environnement
social, qui permet non seulement de stabiliser le cadre de vie des individus et des groupes,
mais aussi un instrument de contrôle de la perception de situations et élaboration de réponses.
Jodelet (1984) définit la représentation sociale comme une forme de connaissance spécifique
de la connaissance, du sens commun, dont les contenus manifestent le fonctionnement de
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processus génératifs et fonctionnels socialement façonnés. Dans un sens plus large, il (le
concept) désigne une forme de pensée sociale. Les représentations sociales sont des modalités
de pensée pratique visant à communiquer, comprendre et maîtriser l'environnement social,
matériel et idéal. Plus simplement, on peut garder la définition qui dit : La représentation
sociale est informative et explicative de la nature des liens sociaux au sein et entre les groupes
ainsi que des relations entre les individus et leur environnement social... le créent, il est à
l'origine des pratiques sociales. Par ses fonctions justificatrices, adaptatrices et
différenciatrices socialement, elle est dépendante des circonstances extérieures et des
pratiques elles-mêmes, et est modulée ou induite par les pratiques. (Abric, 1994). Selon Gilly
(1980), C'est une distinction classique entre sujet et objet. Un sujet n'existe pas en soi, il
existe
Pour et par rapport à un individu ou à un groupe d'individus. Toute représentation sociale est
une représentation de quelque chose (il s'agit de la lutte) et de quelqu'un (composé de tous les
acteurs qui animent l’EPS dans les lycées à savoir les administrations, les parents d'élèves, les
professeurs d’EPS et les élève Agboville).
Violence
L’étymologie du mot violence tout comme celle l’adjectif violent et du verbe violer, dérivent
du mot latin « vis » qui signifie force en action n force exercée contre quelqu’un. ‘’La
violence n’est pas un phénomène nouveau propre au monde contemporain. Déjà présente dans
de nombreux mythes et légendes, elle fait partie intégrante de toute l’histoire d’humanité et
reste omniprésente sur nos écrans et dans les medias, ainsi que plus proche de nous dans nos
relations humaines quotidienne’’
Pour Longneau (2006), la violence est une donnée anthropologique, elle est intrinsèque a
l’être humain : la nier revient dès lors à ignorer une part de soi-même, et dès lors a se
condamner à ne jamais pouvoir l’apprivoiser. Prendre conscience de la violence qui nous
habite, de même que celle qui nous entoure, est nécessaire pour apprendre à lui faire face
Selon Eliane (2000) la définition la plus courante du terme de violence, celle des
dictionnaires est celle de « force brutale exercée contre quelqu’un » évoque l’abus de force
pour contraint quelqu’un à faire quelque chose, la force brutale employée pour soumettre, en
particulier dans l’expression faire violence a quelqu’un. Le dictionnaire LAROUSSE ajoute
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un plus à la définition de la violence en la définissant comme étant une agression physique ou
morale exercée sur une ou plusieurs personnes et réprimée selon l’importance du préjudice
subi ou constituant une circonstance aggravante d’une autre infraction (vol avec violence).
Pour l’OMS la violence se définis comme étant « l’utilisation intentionnelle la force physique,
de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté,
qui entraine ou risque fortement d’entrainer un traumatisme, des dommages psychologiques,
des problèmes de développement ou un décès » cette définition inclut tous les types et toutes
les formes de violences, et ce sans égard au milieu (travail, école, communauté, etc. …
Comprenons par là qu’il existe plusieurs types de violences entre autre la violence en milieu
scolaire. La violence en milieu scolaire se définit comme étant tout type de comportement,
non désiré, perçue comme étant hostile et nuisible, portant atteint à l’intégrité physique ou
psychique d’une personne, a ses droits ou à sa dignité. La violence peut être vécue, et
commise, par des élèves ou par le personnel scolaire. Chez les élèves, il s’agit de
comportement subis de la part de leurs pairs, des adultes de l’école, ou encore de violence
qu’ils perçoivent ou observent dans leur environnement scolaire. La violence vécue par le
personnel scolaire se manifeste par des comportements négatifs de la part des élèves, des
collègues de leur école, ou encore des parents d’élèves. Pour notre part nous pensons que la
violence en milieu scolaire se manifeste à travers le comportement des élèves vis-à-vis de de
leurs camarades, à travers la domination physique aussi bien que les menaces verbales, nous
retenons donc que cette violence n’est donc pas nécessairement physique.
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perception, la motivation ou la mémoire. Pour ces théories cognitivistes, le terme-clé est la
représentation. L’apprentissage moteur en EPS correspond donc à l’optimisation des
processus de traitement de l’information dans une approche cognitive. Ainsi, la notion de
connaissance des résultats des modèles cognitivistes de l’apprentissage moteur postule
l’existence d’un processus cognitif de comparaison entre le but de la situation d’apprentissage
et le résultat réel de l’élève. Pour ce faire, le but doit être concis, clair et compris pour les
élèves de même que les critères de réussite qui donnent du sens aux activités des élèves et leur
permettent de se situer. De plus, les feedbacks vont dans le même sens de compréhension des
attendus en termes d’apprentissage par les élèves. Enfin, les évaluations formatives et
formatrices privilégient une démarche réflexive et autonome offrant la possibilité à l’élève de
s’auto-évaluer. Pour Schmidt (1993), « l’apprentissage moteur est défini comme un
ensemble de processus liés à la pratique qui aboutissent un changement relativement
permanent de la capacité à la performance ». Pour Famose (1990), « l’apprentissage est un
processus cognitif d’adaptation à un problème moteur dont le résultat s’exprime par une
modification durable dans la capacité de performance du sujet ». Dans ce cadre, Famose
(ibidem) définit cinq critères pour qu’il y ait apprentissage. C’est un processus interne qui
amène un changement de la capacité à la performance, d’une amélioration de la performance
en tant que réussite mais aussi en tant qu’action motrice. Le troisième élément concerne ce
changement qui doit résulter de la pratique ou de l’expérience, ce qui signifie en EPS que
l’élève se doit de répéter (Bertsch & Le Scanff, 1995). De plus, le changement doit être
durable dans le temps et donc que cette amélioration des performances dans le temps n’est pas
juste une réussite ponctuelle. Enfin, ce résultat doit être positif, c’est-à-dire plus efficace et
plus efficient.
D’origine mathématique, la théorie des jeux est la discipline qui étudie les situations où le sort
de chaque participant dépend non seulement des décisions qu’il prend mais également des
décisions prises par d’autres participants. En conséquence, le choix “optimal” pour un
participant dépend généralement de ce que font les autres. Parce que chacun n’est pas
totalement maître de son sort, on dit que les participants se trouvent en situation d’interaction
stratégique (Thisse, 2002).
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La théorie des jeux permet une analyse formelle des problèmes posés par l’interaction
stratégique d’un groupe d’agents rationnels, poursuivant des buts qui leur sont propres. Cette
théorie s’applique à de très nombreux problèmes sociaux, politiques et économiques. En
sociologie (Swedberg, 2001). Cette théorie est de plus en plus utilisée pour rendre compte du
monde contemporain. Selon cette théorie, des agents (joueurs) prennent des décisions en
considérant le fait que les autres acteurs avec lesquels ils interagissent, élaborent eux aussi des
stratégies. En d’autres termes, les agents prennent une décision qui tient compte du fait que
les autres vont réagir. Ces autres prennent en retour en considération la réaction de l’agent
dans leurs décisions. Ces relations complexes s’appellent des interactions stratégiques. Même
dans un environnement limité à un petit nombre d’acteurs, 2, 3 ou 4, les interactions
stratégiques sont très complexes et riches d’enseignements.
La théorie des jeux dans le cadre de cette étude vient rendre compte de l’état des relations
autour de l’EPS. L’éventuelle concurrence que soulève l’EPS à travers ses enjeux, laisse
paraitre la possibilité de stratégies diverses dans les interactions entre les acteurs à l’étude.
Mais la situation finale « serait acceptable pour tous les joueurs, y compris les perdants »
(N’da, 2002). L’EPS dans son état actuel donne lieu à des relations conflictuelles et de
consensus. Il importe d’utiliser dans ce travail cette théorie qui puisse rendre surtout compte
des normes formelles, des interactions et des consensus qui accompagnent la pratique de
l’EPS. Dans cette logique théorique, nous cernerons surtout les pratiques qui régulent le
fonctionnement actuel de l’EPS au sein des établissements afin d’en apprécier leur adéquation
ou leur inadéquation. Il s’agit d’appréhender les nouvelles normes qui conditionnent la
pratique de l’EPS au sein des lycées et collèges. La pratique de l’EPS obéit à des conditions
particulières selon les établissements. Ce sont ces conditions consensuelles que la théorie des
jeux nous aide à saisir.
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Chapitre III : Revue de la littérature et Hypothèses de recherche
1-1- Le lien entre les perceptions que les acteurs de l’école ont de la lutte et la
marginalisation de celle-ci.
Rouquette (1994) affirme que : « la représentation sociale est susceptible d’avoir elle-même
des effets sociaux, repérable dans les pratiques et les conduites d’une population. Ce n’est pas
que l’on agisse conformément à ce que l’on pense mais ce que l’on pense balise le possible ».
Bouthier, Cheik T., Jean-françois R. (2010) stipulent que la pratique ou la non pratique
d’une activité physique peut être donc liée aux représentations sociales que l’on s’en fait. Les
représentations que nous avons constituent parfois une limite à ce qu’on souhaite faire. Que ce
soit dans la vie courante ou même dans les activités physiques les représentations sociales
constitue un frein pour nous. Doudou (2011) se référant à Bob .F écrit que l’intégration de la
lutte à l’école suscite beaucoup de problème dans la mesure où les élèves ne se composent
pas seulement de garçon mais aussi nous avons les filles dont la pratique dans les sports de
combat surtout la lutte semble jouir d’une perception négative. En effet la pratique de la lutte
étroitement associée à l’image du corps male serait déconseillée à la fille. Cheick T , Jean
François R. et Daniel B. (2010) rejoignent Doudou (2011) en affirmant au niveau de la
composante violence que dans le contexte de la société sénégalaise, la lutte est réservée aux
hommes. Les filles ne luttent pas, souvent, elles se contentent de chanter, danser etc. … il y a
donc un blocage au niveau du genre qui pose problème. Le problème du genre en éducation
physique est de nos jours un problème pour la pratique de l’activité physique chez les filles
alors qu’une des spécificités de l’éducation physique (EP) réside justement dans le fait que la
plupart du temps elle est pratiquée de manière mixte contrairement au monde sportif où les
activités séparent les genres (Balliger, D., Burnier, M 2015). Elles vont encore plus loin en
disant que d’une manière générale dans le monde sportif , les interdits frappant la pratique
féminine se sont levés les uns après les autres au cours de ces trente dernières années . Les
représentations du côté de la dangerosité de la lutte en EPS sont également à la base de la
marginalisation de celle-ci. Dans son étude, DOUDOU (2011) après avoir administré son
questionnaire s’aperçois que certains élèves encouragent l’intégration de la lutte dans les
cours d’EPS cependant, d’autres sont pour son non intégration pour plusieurs raisons :
18
Certains n’ont pas eu l’accord de leurs parents, car pour eux, elle est un sport de combat où il
y a beaucoup de risque (blessure)
Ils pensent que si on intègre la lutte, elle peut interrompre leur étude en cas d’accident et la
prise en charge peut ne pas être assurée
D’autres ne sont pas intéressés et soutiennent que leurs parents les ont mis à l’école pour
apprendre mais pas pour lutter
Ils déclarent qu’ils vont ne pas se concentrer sur les études, elle peut aussi détourner leurs
esprits et gagner leur attention, Les jeunes inconscients peuvent aussi arrêter leur étude et
poursuivre la lutte. Aussi, nous constatons que plusieurs auteurs se sont donné pour tâche de
comprendre, d’étudier le phénomène de la représentation sociale dans l'enseignement des
disciplines scientifiques. Comme le soulignent Cornu et Vergnioux (1992), aujourd'hui dans
toute didactique « les chercheurs ont montré que le point de départ essentiel de tout
apprentissage est la considération et la collecte, l'inventaire des représentations ou des
concepts présents dans l'esprit des élèves, leur système de connaissances. Dans la même
veine que Cornu et Vergnioux, (Develay, 1992) nous fait comprendre également que « ce
concept nomade (représentation) capturé de manière didactique favorise une nouvelle
approche de l'apprentissage qui peut expliquer la manière dont nous construisons la réalité ».
En didactique de l’EPS, dit Bouthier, l'une des difficultés est que les représentations sont des
constructions cognitives façonnées historiquement et affectivement en relation avec des
expériences individuelles et collectives. « La problématique didactique, elle-même orientée
vers l'intervention, nécessite de reconstruire le concept, les particularités du système
didactique et de réinvestir certaines propriétés qui ont été mises à jour dans les différents
paradigmes scientifiques et ne se voulaient pas comme telles. Les didacticiens sont donc
parfois tentés de poser des hypothèses « audacieuses » entre représentations sociales,
conatives, cognitives et fonctionnelles ». Pour cet auteur, on peut distinguer différents types
de représentations qui représentent à la fois des conditions d'activité cognitive et des moyens
d'action. Dans l'enseignement de l'EPS, une approche rationnelle des enseignants est requise
pour qu'ils choisissent non seulement l'APS, mais aussi le choix des matières, du contenu
pédagogique et des modalités de leur mise en œuvre. Cependant, comme le soulignent
Irlinger, Louveau, Metoudi (1992), les APS « bénéficient également d'autres canaux de
transmission plus informels, via la télévision, la famille, l'environnement en général ». Les
enseignants d’EPS sont alors confrontés à l'hétérogénéité des savoirs des élèves. En effet,
Aubert (1997) écrit : « En plus des différences de motivation scolaire, de processus et de
19
procédures d'apprentissage qui sont communes aujourd'hui chez les étudiants, il y a aussi les
idées et les préjugés que les étudiants ont sur l'APS qui leur est proposée. Votre expérience de
pratiquant (en famille, en club…) ou de spectateur voire de spectateur influence « a priori »
votre attitude vis-à-vis des activités sportives pratiquées dans l’EPS. Les élèves ne sont pas
neutres vis-à-vis de l'activité physique et sportive (APS) et les matières choisies par les
enseignants peuvent ne pas correspondre aux idées et aux attentes que les élèves se font d'eux.
"Afin de transmettre des compétences, des connaissances, des techniques, etc., les enseignants
de l'EPS doivent prendre plusieurs décisions afin d'obtenir un contenu et une méthodologie
d'enseignement appropriés pour leurs élèves conformément aux objectifs de l'EPS. Cela
entraînera une augmentation du travail sur l'articulation entre représentation et apprentissage
dans l'EPS. L'analyse des représentations, dans la mesure où elle pourrait être réalisée par
l’intervenant, est, comme le précise Bouthier (1993), une source d'information intéressante
pour la planification et la régulation de l'enseignement ou de la formation, notamment en ce
qui concerne la mise en œuvre de projets et de contrats. . Nous nous intéressons
particulièrement à cette dimension. Il peut influencer les contenus d'enseignement et de
formation, les cours proposés, en tenant compte des représentations fonctionnelles des sujets,
découvrir leur logique d'action et les obstacles qu'ils rencontrent. Sur la base de l'évolution
observée des représentations, il peut intervenir sur le degré d'acquisition et de reconstruction
de certaines connaissances par rapport à la performance motrice réalisée. Cette analyse peut
nous permettre de comprendre l'importance du comportement des élèves et des enseignants
face à la lutte.
Les savoirs que délivrent les enseignants d’EPS sont nécessairement liés à une « pratique
sociale de référence » selon les propres termes de Martinand (1989), puisqu’ils prennent
leurs sources dans les sports reconnus « institutionnalisés » . Parlebas, 1981 ajoute qu’en
EPS, les supports à l’enseignement se réfèrent le plus souvent des pratiques sportives,
auxquelles elles ne se confondent pas pour autant, puisqu’elles sont « traitées » pour une
utilisation scolaire. Les préjugés qu’ont les gens sur la pratique des sports de combat en EPS
en général et sur la lutte en particulier résulte du fait que ces derniers n’ont quasiment aucune
information sur la pratique de la lutte en EPS ou connaissent mal l’activité. L’étude menée par
20
Khalifa (1994) révèle que 96,66% des élèves n’ont jamais pratiqués la lutte en EPS, ce
pourcentage est lié au faite que les enseignants d’EPS n’ont pas programmés la lutte. Quant
aux enseignants, 91,12% n’ont pas programmé la lutte et ont évoqué comme raison le manque
de matériel, le manque d’optionnaire de combat, manque d’espace et d’infrastructures. Chez
les parents 32,11% ne sont pas favorable à l’enseignement de la lutte car il y a plusieurs
problèmes liés à sa pratique notamment son caractère brutal et dangereux provoquant des
blessures, le problème de la mixité des classes, le non catégorisation des lutteurs selon le
poids et l’inexistence de formateurs compétents. Certains membres de l’administration
évoquent et soutiennent les mêmes problèmes soulignés par les parents d’élèves. S’il est vrai
que tous ces maux posent problèmes à l’enseignement de la lutte, il faut cependant savoir que
nous sommes en EPS et comme la signifié André Terrisse un peu plus haut, les activités
physiques sont traitées pour une utilisation scolaire de ce fait elles sont sans risques pour les
élèves. La lutte est une activité qui renferme beaucoup de potentialité nécessaire pour
participer non seulement a l’éducation physique de ses pratiquants, mais encore à leur
éducation sociale, morale et caractérielle (Khalifa, 1994). L’analyse et la synthèse de toutes
les composantes des conduites en combat et l’exploitation que l’on peut faire sur le plan
éducatif, démontre que la lutte peut être considérée comme moyen d’éducation (Diop, 1982).
Contre toute attente des personnes qui pensent que la lutte ne peut être enseignée à cause de
son caractère qu’il désigne dangereux, le tableau ci-dessous vient apporter une lumière sur
l’enseignement de la lutte en EPS
Objectifs Moyens
1 Étape
1 Étape
Èr
e
21
formes de lutte.
2 Étape
Guider vers Créer ses savoir-faire,
2 Étape des en les repérant, en les
classant par famille. Proposer des
phases S'appuyer sur la
"Proposer aux élèves
production des
apprentissages des procédures d'observation,
élèves, insister sur la
par la création spontanées
guider cette précision des règles
d'une culture d'apprentissage observation gérant l'activité.
de la classe proches de leurs
propres stratégies
d'apprentissage".
Ère
Ère
« La lutte comme les autres disciplines a également des méthodes pour être enseignée. La
lutte contribue à l'EPS en aidant l'élève à se situer socialement, en développant la maîtrise de
soi, un type de ressources énergétiques spécifiques et en proposant un système de référence
particulier : le corps de l'autre. La démarche d'enseignement est spécifiée en objectifs et
moyens avec des étapes successives, nous avons ré-agencé les indications et les paragraphes
en les présentant sous la forme d'un tableau » (Michel 2002). il faut comprendre que la lutte
telle qu’elle doit être pratiquer a l’école est purement a titre éducatif de ce fait elle est sans
risque . Khalifa S. 1994 nous donne une explication plus claire sur la pratique de la lutte a
l’école en disant « nous n’avons nullement l’intention de parler de la lutte en tant que sport
de compétition. Notre souci fondamental est de présenter une lutte qui sera un moyen
d’éducation pour les jeunes. Il s’agira d’une pratique saine dans laquelle le jeune pourra
prendre conscience de son corps et développer des qualités physiques, psychiques, et sociales.
Ainsi l’activité tentera d’apporter sa contribution dans l’œuvre de synthèse du développement
humain qui est la formation d’un être social. » D’une manière ou d’une autre la lutte joue un
rôle important dans le développement des élevés comme tous autres disciplines pratiquées a
l’école.
22
2- synthèse critique des travaux et spécificité
2-1- le lien entre les perceptions que les acteurs de l’école ont de la lutte et la
marginalisation de celle-ci
Bouthier( 2010) nous fait savoir que la pratique ou la non pratique d’une activité résulte des
représentation que nous nous faisons de celle-ci et à travers nos recherches nous avons
constaté que la pratique de la lutte à l’école rencontre bon nombre de problème notamment la
mixité à l’école . Doudou (2011) présume que l’intégration de la lutte à l’école suscite
beaucoup de problèmes dans la mesure où les élèves ne sont pas seulement que des garçons
mais aussi nous avons des filles dont la pratique dans les sports de combat surtout la lutte
semble jouir d’une perception négative. Le même auteur a également relevé après avoir
administré son questionnaire des raisons pour lesquelles certains élèves n’étaient pas pour
l’intégration de la lutte
Le second axe de la revue de la littérature fait état de ce que la lutte en tant que discipline
éducative n’est pas pratiquée en EPS. Les raisons à la base du non pratique de cette activité
sont multiples, elles révèlent plus de l’ignorance qu’ont certaines personnes sur la discipline.
Certains auteurs comme Diop (1982) s’attèlent à montrer que la lutte malgré son caractère de
combativité, elle peut être enseignée a l’école car elle ne représente aucun danger pour les
élèves. d’autres auteurs sont même aller plus loin en donnant un modèle de pédagogie pour
pouvoir enseigné plus facilement la discipline
23
II- Hypothèses
Il existe une relation entre la perception, la méconnaissance de la lutte par les acteurs de
l’école et la marginalisation.
2- hypothèses opérationnelles
24
DEUXIEME PARTIE : FONDEMENT D’ORDRE METHODOLOGIQUE
Chapitre IV : Construction du cadre opératoire, terrain, population et échantillon
I- Cadre opératoire
1- Variables
Selon notre étude qui porte sur la marginalisation des sports de combat en EPS en
l’occurrence la lutte, les variables sont les suivantes :
Variable indépendante
- Perception négative de la lutte
- Méconnaissance de la lutte
Variable dépendante
- Marginalisation de la lutte en EPS
Variables Indicateurs
Perception négative de la lutte - Discipline dangereuse
- Grave blessures
- Aucune importance pour
l’enfant
27
II- Description du cadre de l’étude, de la population, et de l’échantillon
1- cadre de l’étude
Lors de la colonisation de la Côte d’Ivoire, la résistance des Abbey aux colons français a été
la plus farouche, en particulier à cause du tracé du chemin de fer Abidjan-Niger. La ville de
Rubino qui porte le nom de l’un des officiers français en est le parfait témoignage.
Agboville est l’une rare ville créée par les colons après leur évacuation du village d’Ery
Makouguié à cause l’épidémie de malaria. Rapidement cette petite cité dévient le principal
poste militaire du canton Abbey. 1916, chef-lieu du cercle de l’Agnéby qui renferme la
subdivision d’Agboville et d’Adzopé. Le Syndicat Agricole Africain est né à Agboville.
Sa population est organisée en cantons. Ainsi nous distinguons selon l’aire ethnoculturelle 5
cantons dont le canton Morié, le canton Tchoff, le canton Koss, le canton Abè-Vé et le canton
Krobou. Bénéficiant de la présence de la voie ferrée, Agboville devient très vite une
importante place économique car toutes les charges coloniales y étaient regroupées.
En 1944, le syndicat agricole africain y fut créé précisément dans les campements agricoles
d’Anoma sur la voie d’Agboville – Tiassalé. En 1953, Agboville devient commune de moyen
exercice. À l’indépendance en 1961, elle devient sous-préfecture et préfecture en 1968. En
1975 puis 1980 deux nouvelles sous-préfectures sont créées dans le ressort : sous-préfecture
de Rubino et celle d’Azaguié.
Selon les informations recueillis sur le site Wikipédia, en 1980, la ville est érigée en commune
de pleine exercice avec pour premier maire élu Léonard Offoumou Yapo. En 1985, les villes
de Rubino et d’Azaguié sont également érigées en commune. En 1997, lors de la tournée
présidentielle effectuée par le président d’alors Henri Konan Bédié, d’autres localités furent
érigées en sous-préfecture, à savoir Grand-Morié, Céchi et Oress-Krobou. Agboville est une
ville de la cote d’ivoire, chef-lieu de la sous-préfecture et du département homonymes ainsi
que de la région de l’Agneby-Tiassa. Elle a une superficie de 11300 km 2 et une population
estimée à 95093 habitants. Agboville est situé à 79km de route bitumée d’Abidjan et a 57km
de l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro. Elle est également desservie par le chemin de fer
Abidjan-Ouagadougou. Il faut noter également que la commune d’Agboville est arrosée de
l’Est à l’Ouest par le fleuve Agneby communément appelé « Agbo » par déformation de
« ogbo » d’où l’origine du nom « OGBOGBA » (Agboville en langue Abbey) donné à cette
cité.
28
29
2- population de l’étude
Selon Grawitz (1998) la population, c’est un ensemble dont les éléments sont choisis parce
qu’ils ont les mêmes propriétés et qu’ils sont tous de même nature. Toujours selon le même
auteur il existe deux types de populations à savoir la population accessible et la population
cible . La population cible est l’ensemble des membres d’un groupe spécifique sur lequel les
résultats seront applicable, dans notre étude la population cible est l’ensemble des acteurs de
l’école. Quant à la population accessible, c’est une partie de la population cible qu’on peut
facilement atteindre ou approcher notre population accessible ici sont les élèves, les
professeurs d’EPS et quelques membres de l’administration tel que les censeurs et les
éducateurs
3- Echantillon
Notre méthode d’échantillonnage pour les élèves se fera par grappe. C’est une technique
probabiliste, qui lorsque l’échantillon est trop complexe ou couteux d’organiser un
échantillonnage systématique ou stratifié, on peut avoir recours à un échantillon en grappe ou
en groupe. Dans ce cas, on identifie des poches d’échantillons que l’on inclut intégralement
dans l’échantillon. On préférera en ce cas choisir des classes (nos grappes) ou faire un groupe
par niveau et y conduire une enquête auprès de tous les élèves qui la composent. Dans le cas
de notre étude, il sera difficile de rentrer en contact avec tous les élèves d’une même classe,
nous constituerons donc nos grappes par niveau. En ce qui concerne le personnel administratif
et les enseignants, il n’y aura pas de regroupement. Ainsi, notre échantillon sera constitué de :
- 5 censeurs
- 6 éducateurs
- 13 enseignants d’EPS
- 126 élèves répartis comme suit :
- 18 élèves de 6ème
- 16 élèves de 5ème
- 16 élèves de 4ème
- 22 élèves de 3ème
- 18 élèves de 2nd
- 16 élèves de 1ère
- 20 élèves de Terminale
30
Tableau 3: Tableau récapitulatif de l'échantillon d'étude
31
Crs
Ers Figure 10: Répartition
Ets de l'échantillon
E6
Crs : Censeurs
E5
E4 Ers : Educateurs
E3
Ets : Enseignants
ESnd
EPre E6 : Elèves en classe
ETle de 6e
32
Chapitre V : Méthodes de collecte, d’analyse des données et difficultés rencontrées
Dans le cadre de notre étude nous avons utilisé un questionnaire et un guide d’entretien. Il
faut cependant souligner que l’enquête par questionnaire est un outil méthodologique qui
comprend un ensemble de question s’enchainant de manière structurée et logique. Ce type
d’enquête permet d’obtenir des données statistiques quantifiables et comparables sur une
population précise. Le concept de guide d'entretien est surtout utilisé dans le domaine des
études qualitatives pour s'assurer le respect d'une méthodologie stricte dans la réalisation des
différents entretiens qui peuvent être libres, semi-directifs ou directifs. Il peut également être
utilisé pour les enquêtes quantitatives et vient alors compléter le questionnaire proprement dit.
Pour éviter une marge d’erreur et les problèmes d’incompréhension des questions, nous nous
somme rendu nous-même sur le terrain afin de distribuer le questionnaire et le guide
d’entretien, nous expliquions par la même occasion le but de la recherche. Les enquêtés
étaient tenue de répondre sur place.
- La recherche documentaire
La recherche documentaire est une étape de travail à réaliser avant de se lancer dans une étude
empirique, elle permet de collecter des données informatives grâce à l’étude de document
officiel ou universitaire (Gaspard Claude 2019). Les documents consultés peuvent être de
nature différente :
-Sonores (disque)
-visuels (dessins)
-audiovisuels (films)
-écrits (textes)
Il convient de souligner que la recherche documentaire a été une composante cruciale dans les
procèdes de notre enquête. Étant donné que nous sommes conscient du fait que le phénomène
de notre étude ou certains de ses aspects ayant été déjà abordé, la recherche documentaire
nous a permis de consulter des documents se rapportant à notre sujet. En dehors de ces
ouvrages nous avons consulté des mémoires ainsi que des thèses. Ces documents nous ont
permis de préparer le travail de terrain et d’analyser nos données. Étant à l’ère de
33
l’informatique nous avons également fait appel à des sites internet dont la consultation s’est
avérée aussi très importante.
- observation
- Phase exploratoire
La phase exploratoire est l’étude du thème choisi dans le but d’atteindre une certaine qualité
d’information sur l’objet étudié et de trouver la meilleure manière de l’aborder. Cette étape
intervient après la définition du sujet de recherche. Dans notre étude la phase exploratoire à
susciter deux préoccupations majeures. La première était de savoir si le sujet qui nous
intéresse n’a pas encore été traité, dans le cas où il a été traité sous quel angle va-t-il été traité
et quelles étaient ses limites. Cette étape nous a enfin permis de nous situer sur l’existence de
ressources, en terme de disponibilité de donnée d’ordre théorique , méthodologique ,
factuelles pouvant nous aider dans la rédaction de notre mémoire
- pré-enquête
Dans l’optique de pouvoir confirmer l’existence du problème au sein de notre lieu d’étude
nous avons effectué une pré-enquête en fin MAI 2021. Elle a été la première phase de la
collecte de nos données sur le terrain. La pré-enquête nous a permis d’avoir un premier
34
contact avec le terrain, ce qui nous a permis de tester, nos outils de collecte de données et
surtout à expliquer clairement l’objectif de notre étude afin d’avoir le consentement de des
participants. Cette phase nous a permis également d’avoir une petite idée sur les obstacles à
l’enseignement de la lutte en EPS et l’intérêt à conduire cette étude la phase de la pré-enquête
précède la phase de lequel proprement dite.
Pour le personnel administratif et les enseignants, les items sont les suivants :
- Identification de l’enquêté
- Connaissance de la discipline
- Valeurs de la pratique de la lutte dans le processus de développement des élèves
- La place de la lutte dans les programmes éducatifs du LM1A
Les items pour les enseignants et le personnel administratif sont pareil cependant les questions
différent
L’enquête de terrain est une méthode de recherche assez commune avec laquelle vous entrez
vous-même dans les champs pour collecter des données. En d’autre termes c’est la phase de
de collecte des données à l’aide de différèrent outils. après la validation de nos instruments de
collecte de données nous avons donc procèdes a la collecte finale des informations auprès de
nos enquêtés .Au cours de notre enquête il faut dire que la réalisation de l’entretien s’est avéré
être un peu plus complexe du fait que les membres de l’administration en l’occurrence les
censeurs et les éducateurs ne respectaient pas les rendez-vous sous prétexte qu’ils étaient
vraiment occupés, pour les enseignants d’EPS vu que nous étions a la rentré il n’étaient pas
tous disponible , nous nous sommes arrangés de sorte à pouvoir les rencontrés chacun en
fonction de leur disponibilités . Quant au questionnaire il été un peu plus facile de
l’administrer car après l’autorisation des responsables de l’établissement nous nous sommes
rendu directement dans les classes pour l’administrer aux élèves. Les élèves étaient obligés de
répondre aux questions sur place suivant nos indications.
35
- L’entretien
Au sens scientifique, l’entretien est une méthode de recherche d’investigation. par le biais de
cette méthode , l’enquêteur cherche à obtenir des informations sur les attitudes ,les
comportements, les représentations d’un ou de plusieurs individus dans la société Quivy et L.
Van Compenhoudt (2011) signalent qu’elle permet « l’analyse du sens que les acteurs
donnent à leurs pratiques et aux évènements auxquels ils sont confrontés : leurs systèmes de
valeurs, leurs repères normatifs, leur interprétations de situations conflictuelles ou non , leurs
lectures de leurs propres expériences » , . Pour se faire le chercheur élabore au préalable une
série de questions qui va lui servir de guide tout au long de l’entretien. La préparation de
l’entretien passe également par le choix des personnes à interroger. Nous allons donc
interroger des personnes qui ont probablement des informations sur notre sujet de recherche.
À ce propos Anger, A. (1997) indique que « le chercheur interroge telle personne parce que
cette personne possède telle caractéristique, parce qu’elle appartient à telle couche sociale,
parce qu’elle a connue tel type d’expérience », Il existe trois types d’entretien, pour notre
étude nous avons opté pour l’entretien semi-directif à cause de son caractère. En effet
l’entretien semi-directif est caractérisé par le fait qu’il laisse à l’enquêté un espace assez large
pour donner son point de vue. Il renvoie à ce qui suit « l’enquêteur connaît tous les thèmes sur
lesquels il doit obtenir les réactions de l’enquêté, mais l’ordre et la manière dont il les
introduira sont laissés à son jugement » (Ghiglione, Matalon 1998). Cet instrument donne la
possibilité à l’enquête de s’exprimer librement sans pour autant sortir du cadre de la
recherche. Elle a «pour spécificité de rapporter les idées à l’expérience du sujet. Elle donne
accès à des idées incarnées et non pas préfabriquées, à ce qui constitue les idées en croyance»
(Blanchet et Gotman, 1997). Pendant notre étude, notre guide d’entretien a été administré à 8
personnes : enseignants d’EPS. Il était composé de 8 questions sur les items suivants
- identification de l’enquêté
- connaissance de la lutte
- questionnaire
“Le questionnaire a pour fonction principale de donner à l’enquête une extension plus grande
et de vérifier statistiquement jusqu’à quel point sont généralisables les informations et
hypothèses préalablement constituées”. (Combessie, 2007). D’une manière générale, le
36
questionnaire est une sorte de test, ayant une perspective unitaire et globale (déceler telles
motivations ou telles attitudes, telles opinions…) composé d’un certain nombre de questions
et généralement proposé par écrit, à un ensemble plus ou moins élevé d’individus et portant
sur leurs goûts, leurs opinions, leurs sentiments, leurs intérêts (Aktouf, 1987). Contrairement
à l’entretien et a l’observation qui sont des méthodes individuelles ou collectives, le
questionnaire est une méthode essentiellement collective. La méthode du questionnaire repose
une démarche mathématique purement rationnelle (Vilatte, 2007). Etant un outil collectif le
questionnaire de cette présente étude s’est vu administrer à 126 élèves de la sixième à la
terminale. Les questions portaient sur les items suivants :
La participation à cette enquête respecte des normes et suit une logique .les élèves qui ont
participés a cette enquête devaient donc respecter certains critère. Les élèves pouvant prendre
part à cette enquête ne devaient en aucun cas être dispensés parce qu’ils trouveront
certainement aucun intérêt à prendre part au cours de lutte et seul les chefs de classe et les
sous chefs pouvaient répondre aux questions. En ce qui concerne le personnel administratif
toutes personnes n’étant pas éducateur, censeur étaient exclus de notre enquête.
De même qu’il existe des critères d’exclusions, il existe des critères d’inclusions. Pour cette
enquête tous élèves à partir de la classe de la 6eme autorisés à prendre part à cette enquête, ils
doivent aussi participer au cours d’EPS. Pour ce qui est des membres de l’administration,
seul les censeurs, les éducateurs et le proviseur sont autorisés à prendre part à cette enquête.
Le proviseur car c’est lui le premier responsable de l’établissement, il doit pouvoir donner
son avis sur le sujet. Les éducateurs et les censeurs car ils sont ceux qui côtoient et
connaissent plus les élèves. Les enseignants d’EPS sont tous inclus dans cette étude car ils
sont directement reliés aux élèves.
37
2- Traitement et analyse des données
Nous avons classé les données recueillies sur le terrain en fonction des indicateurs de
recherche afin de pouvoir faire une analyse profonde, en fonction des objectifs de l'étude. Le
dépouillement des questions fermées s'est fait séparément. Nous avons utilisé la méthode
statistique descriptive. Elle s'est 1imitée au calcul des fréquences et des pourcentages pour
traiter les données. Notre procédure de traitement des données a été manuelle. Nous nous
sommes appuyés sur la technique de tabulation qui consiste à représenter chaque réponse par
une barre pour les questions fermées. Pour les questions ouvertes et les entretiens. les
réponses aux questions ont été compilées après une analyse thématique des contenus des
données collectées sur le terrain qui sont d’ordre qualitatif et compte tenu du nombre réduit
de nos sujets, elles ont été présentées sous forme littéraire
Nos données ont été traitées par les logiciels SPHINX et GraphPadPrism8
Nous avons été confrontés à de nombreuses difficultés lors de nos enquêtes sur le terrain. ,
néanmoins, seules celles qui ont retenues notre attention seront présentées. Il faut d’abord
souligner que tout a commencé lors de notre pré enquête nous étions quasiment à la fin de
l’année scolaire, les cours d’EPS étaient pratiquement terminés. Il était donc difficile de
trouver des élèves même dans les salles de classes pour pouvoir leur administrer notre pré
enquête. Les professeurs d’EPS quant à eux étaient également difficiles à avoir pour répondre
aux questions. nous avons essayé d’abord de les rencontrés individuellement ce qui n’a pas
été possible alors nous avons essayé de les joindre par appel téléphonique, nous pouvions
passer plus de 10min avec un professeur ce qui nous coutait chère alors nous avons décidé de
les rencontrés physiquement chez eux ou à des lieux qu’ils nous indiquaient parfois ils ne
respectaient pas les rendez-vous et les heures qu’ils nous donnaient , cela nous posait
problème vu qu’ils étaient treize (13) et que nous devions les interrogés tous . C’était pareille
pour les membres de l’administration, ils demandaient de repasser et lorsque nous repassions
ils nous disaient qu’ils étaient occupés c’est à ce jeu de chat et de la souris que nous avons
joué jusqu’à finalement nous avons interrogé huit (8) enseignant pour notre entretien, le
personnel administratif ne nous a pas reçu pour l’entretien alors nous avons gardé leurs
réponses de la pré-enquête en lieu et place de l’entretien. Les élèves étaient en vacances après
38
notre pré enquête nous avons donc patientés jusqu’à la rentrée scolaire pour pouvoir leur
administré le questionnaire mais là encore se posait un problème. C’était la rentré les élèves
n’étaient pas tous présent d’autres n’étaient pas encore inscrire, nous avons donc décidés
d’administré le questionnaire à partir du 25 septembre nous nous sommes dit que nous allons
avoir au moins la majorité des élèves. Tous ces problèmes rencontrés sur le terrain ne nous
ont pas empêché de pouvoir poursuivre sans relâche nos objectifs jusqu’à l’achèvement de
cette étude
39
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
Chapitre VI : Analyse et interprétation des résultats
Pré-enquête
Pré enquête du personnel administratif
Censeurs 5 45,45%
Educateurs 6 54,55%
Fonctions
Total 11 100 %
Masculin 10 90,91%
Féminin 1 9,09%
Nombres d’années -5 0 0%
D’expériences 5 à 10 4 36,36 %
10 et plus 7 63,64 %
Total 11 100 %
Les membres du personnel administratif de notre étude sont majoritairement composés des
éducateurs qui représentent 54,55% du personnel administratif cela résulte du fait qu’il n’y a
40
pas assez de censeurs. Dans cette population d’étude il n’existe qu’une seule femme qui
représente 9,09 %, il faut cependant souligner qu’elle est éducatrice car il n’existe aucune
femme censeur au LM1A. Plus de la moitié de nos enquêtés ont plus de 10 ans d’expériences
hommes comme femmes, seulement 36,36 %sont dans la tranche de 5 à 10 ans d’expériences
(Tableau 4).
Total 11 100 %
27,27% de nos enquêtés estime connaitre la lutte ou en ont entendu parler au moins.
Cependant, il n’y’a qu’une seule personne qui a déjà pratiqué cette activité soit 9,09%,
n’empêche que quelques-uns ont plus ou moins une idée sur le matériel nécessaire à la
pratique de cette discipline, même si 81,82% ne connaissent pas les règles (Tableau 5)
Pour cette question les réponses les plus courantes sont les suivantes :
41
La lutte est un sport de combat qui se pratique avec les mains nues
A travers ces réponses, on remarque que la majorité du personnel administratif n’ont qu’une
brève connaissance de la lutte. Les résultats du tableau 3 sont en harmonie avec ces réponses
dans la mesure où 72,73 % du personnel n’e connaissent pas la lutte, même si certains parmi
eux connaissent quelques matériels liés à la pratique de la lutte.
Le Tableau 6 nous montre que 54,55% des enquêtés pensent que la lutte ne peut apporter
aucun changement dans le comportement des élèves, par contre 27,27% pensent qu’elle peut
peut-être apporter un changement. Seulement 18,18 % font confiance en la lutte croyant
qu’elle peut apporter une quelconque amélioration dans le comportement des élèves.
Les éléments de réponses les plus récurrents sur la question de savoir quelles valeurs la lutte
peuvent prôner ? Sont les suivants
42
En se référant au tableau 3 nous constatons qu’aucun membre du personnel administratif n’a
une fois pratiqué la lutte. C’est sans nul doute qu’ils n’en voient en elle aucune valeur. Ceux
qui lui accorde une quelconque importance en ont juste peut être entendu parler.
Pour ce qui est des rasions de la pratique ou pas de la lutte dans leur établissement les
enquêtés ont évoqués plusieurs fois les raisons suivantes :
Manque d’installation pour pratiquer la lutte
Le matériel nécessaire coûte assez cher
La lutte peut s’avérer être un danger potentiel car il n’y a pas de sécurité
C’est élément de réponses sont dignes des personnes qui ne connaissent pas la lutte
Les chiffres du Tableau 7 ne sont en aucun cas surprenants étant donné que le pourcentage
des ignorants de la discipline est élevé. Nous constatons ici que 63,64% du personnel
administratif trouvent que la lutte n’est pas importante, 27,27 % la trouvent peu importante et
seulement 9,09% la trouvent importante.
43
IP
Peu IP
Pas IP
IP : Important
PEU IP : Peu important
Pas IP : Pas importante
44
Pré enquête des Enseignant d’EPS
10 et plus 7 53,85 %
Total 13 100 %
Source : Guédé Guédé Guy Evrard, enquête, 2021
L’identification des enseignants nous a permis de constater que 100% des professeurs d’EPS
sont des professeurs de lycée et ont donc un grade A4 (Tableau 8). Nous avons également
remarqué que l’effectif n’est pas seulement composé que des hommes, il y’a également des
femmes même si elles représentent seulement 23,08% alors que les hommes représentent
76,92% de l’effectif des enseignants d’EPS du lycée moderne 1. Plus de la moitié de nos
enquêtés soit 53,85% ont 10 ans d’expériences ou plus, 30,77% ont entre 5 et 10 ans
d’expériences et seulement 15,38% ont moins de 5 ans d’expériences.
45
Tableau 9: Connaissance de la lutte
Total 13 100%
2-Avez-vous pratiqué la lutte Oui 13 100%
pendant votre formation à Non 0 0%
l’INJS ?
Total 13 100%
3-Avez-vous déjà vu quelqu’un Oui 0 0%
enseigné la lutte pendant votre
Non 13 100%
carrière ?
Total 13 100%
4-Avez-vous déjà enseigné la Oui 0 0%
lutte en EPS ? Si oui où et Non 13 100%
quand ? Si non pourquoi ?
Total 13 100%
5- Connaissez-vous les Oui 13 100%
règles de pratique de la lutte ? Non 0 0%
Total 13 100%
6- Connaissez-vous le Oui 13 100%
matériel nécessaire à la pratique Non 0 0%
de la lutte ?
Total 13 100%
Source : Guédé Guédé Guy Evrard, enquête, 2021
46
trois appuis au sol etc. … ayant pratiquer la discipline, ils connaissent tous le matériel
nécessaire pour la pratique de la lutte, ils ont cités un tapis et un espace sableux (Tableau 9).
Ayant pratiqué la lutte, nul n’est surprenant de constaté que l’ensemble des professeurs voient
en la lutte une discipline pleine de ressources et ayant ou va pouvant promouvoir des valeurs,
pour eux la pratique de la lutte peut permettre le respect mutuel, le respect des règles, et avoir
un esprit combatif. Connaissant tous des valeurs que la lutte peut promouvoir, bon nombre
d’entre eux 61,54% (les enseignants) pensent qu’elle peut apporter un changement dans le
comportement des élèves, alors que 38,46% sont quelques fois dans le doute et affirment que
la lutte peut peut-être apporter un changement dans le comportement des élèves.
Tableau 11: La place de la lutte dans la programmation des activités en EPS au LM1A
47
10- Quelle importance accordée grande importance 8 61,54 %
vous a la lutte en EPS ? importance moyenne 3 23,08 %
Peu d’importance 2 15,38 %
Aucune importance 0 0%
Total 13 100 %
Source : Guédé Guédé Guy Evrard, enquête, 2021
Ayant été formé à l’INJS et après avoir pratiqué la lutte pendant leur formation, tous les
enseignants sont unanimes sur le fait qu’ils sont capable d’enseignés la lutte si et seulement si
les installations nécessaires sont présents. Le tableau 8 nous montre que 100% des professeurs
d’EPS connaissent des valeurs que la lutte peut prôné raison pour laquelle 61,54% des
enseignants accordent une grande importance à la lutte. N’étant pas tous unanimes sur cette
questions nous avons constaté que 23,08% des enseignants accordaient une importance
moyenne à la lutte, par contre 15,38 % pensent qu’elle a peu d’importance car elle ne faits
partie des disciplines aux examens par conséquent elle n’est pas assez importante
11-
Pour cette question les professeurs donnaient très souvent comme éléments de réponses :
Pour eux ce sont là des handicaps qui font que la discipline peine à être enseigné
A travers ce tableau nous remarquons que 57,14% des classes appartiennent au premier cycle
et seulement 42,85% sont des classes du second cycle. Il faut souligner que toutes ces classes
sont des classes mixtes, 62,70 % des élèves sont des garçons et 37,70 sont des filles
49
Avez-vous déjà vu des Oui 38 30,16 %
personnes pratiqués la
lutte ? Non 88 69,84 %
Total 126 100 %
Les informations recueillir dans le Tableau 13 nous montre que 77,78% des élèves ne
connaissent pas la lutte par contre 22,22% prétendent la connaitre. Il n’est en aucun cas
surprenant de constaté que 100% des élèves affirment n’avoir jamais pratiqué la lutte. Ce
pourcentage vient corroborer le fait que 77,78% ne connaissent pas la lutte. Cependant,
30,16% des élèves attestent avoir déjà vu des personnes pratiquées la lutte à la télévision.
88,10% des élèves n’accordent aucune importance à la lutte seule 4,76% lui accordent une
importance moyenne et 7,14 % la trouve peu importante. Ces pourcentages sont peut-être
dues au fait la majorité des élèves n’ont jamais pratiqué ou même au fait que plus de la moitié
ne la connaissent pas. Après tout ce qui a été dit en amont, il n’en demeure guère surprenant
que 100% des élèves ne connaissent pas les règles de la lutte même si quelques-uns avouent
50
connaitre le matériel (18,25%), 81,75% ignorent carrément le matériel nécessaire à la pratique
de la lutte
8- La lutte est-elle programmée dans les séances d’EPS de votre établissement ou pas ?
Selon vous pourquoi ?
Les élèves ont tous répondu que la lutte n’est pas au programme dans les cours d’EPS du
lycée moderne 1d’Agboville les raisons les plus évoquées sont les suivantes :
- Manque d’installation
- La lutte est dangereuse
- Il n’y a pas de sécurité
Seulement 10,32% des élèves trouvent que la lutte peut apporter un plus à la pratique de
l’EPS en effet pour eux la lutte avec ce qu’ils ont vu a la télé peut permettre à apprendre à se
battre si elle est programmé en EPS, alors 89,68% pensent qu’elle ne peut rien apportée de
plus à l’EPS vu qu’elle-même prône la violence. Elle serait alors dangereuse pour les élèves
51
qui risquent de se blesser entre eux telles sont les raisons pour lesquelles ils ne voient en rien
de positif la pratique de la lutte en EPS.
Près d’un tiers des élèves soit 84,92 % pensent que la lutte ne pas être enseignée au LM1A
d’abord parce que la lutte serait une pratique a risque pour les élèves et en second lieu elle ne
ferait que attiser les bagarres et promouvoir la violence tandis que 15,08 % pensent qu’elle
peut être enseignée si le lycée dispose des installations nécessaires.
52
Items Eléments de réponses Total Pourcentage
Comment percevez-vous Très inutile 47 37,30 %
la pratique de la lutte à Inutile 68 53,97 %
l’école ? Peu important 11 8,73 %
Très important 0 0%
Total 126 100 %
Quelle importance Très importante 0 0%
pouvez-vous accorder à la Grande importance 5 3,97 %
lutte ? moyenne importance 11 8,73 %
Peu importante 110 87,30 %
Total 126 100 %
Les informations collectées dans le Tableau 15 nous montrent que plus de la moitié des
élèves perçoivent la lutte comme une discipline inutile, 37,30% la trouve très inutile et
seulement 8,73% la trouve peu importante. Il faut dire que ces résultats ne nous étonnent
guère car pendant la phase de préenquête nous avons eu quasiment les mêmes pourcentages.
Ils voient en la lutte une discipline inutile raison pour laquelle 87,30% ne la trouve pas
importante, 8,73% lui accordent une importance moyenne et 3,97% lui accordent une grande
importance (Figure 5).
G IP
M IP
P IP
Ps IP
53
M IP : Moyenne importance
P IP : Peu importante
91,27%des élèves nous font comprendre que pour eux participer à un cours de lutte sera une
contrainte, 2,38% y trouveraient du plaisir, elle laisse 6,35% des élèves indifférents. Plus de
la moitié des élèves soit 77,78% ne trouvent aucun avantage à la pratique de la lutte
néanmoins 22,22% trouve qu’elle peut avoir quelque part des avantages. Pour ce qui est des
inconvénients 80,16% trouvent des inconvénients à la pratique de la lutte, 19,84% des élèves
ne sont pas de cet avis (Tableau 16).
54
comme module ?
En désaccord 82 65,08%
Tout à fait en désaccord 23 18,25%
Total 126 100%
Pour ce qui est de l’intégration de la lutte en EPS 82,54% des élèves ne sont pas d’accord, la
majorité justifiait ce choix par le fait que la lutte est trop dangereuse et qu’il n’y a pas
d’équipements ceux qui étaient pour l’intégration de la lutte représentaient 17,46% pour
certain ce sera par plaisir et pour et pour participer à d’éventuels compétitions. 82,54% voient
en la lutte une pratique dangereuse c’est sans doute la raison pour laquelle 65,08% sont en
désaccord avec son intégration comme module, 7,94% sont d’avis contraire et sont d’accord
pour son intégration, 8,73 % sont tout à fait d’accord (Tableau 17). Voyant le pourcentage
des élèves en désaccord avec l’intégration de la lutte, il n’est pas du tout surprenant de voir
que 84,92% des élèves ne sont pas motivés pour la lutte seul 15,08 % sont quelque peu
motivés, ce qui justifie que 78,57% ne sont pas pour la promotion de la lutte contre 21,43%
qui eux sont prêt à accepter sa promotion (Figure 6). Selon 8,73% des élèves la lutte est
marginalisée car elle n’apparait pas dans le programme d’EPS, son matériel coute assez chère,
70,63 % trouvent qu’elle est méconnues car elle n’est pas assez diffusée et ils ne l’on jamais
vu être pratiquée, 10,32% disent qu’elle est mal jugée car elle est trop souvent présentée
55
comme violente et trop dangereuse et enfin 10,32% trouvent qu’elle est sans importance car
ils ne voient pas ce qu’elle peut apporter de bien (Figure 7).
TFD
DA
DsA
TFDsA
DA : D’accord
DsA : En désaccord
MARG
MEC
MAJ
SIP Figure 14: Point de vue sur la
lutte
MARG : Marginalisée
MEC : Méconnue
56
Entretien avec les professeurs
Enseignant 1
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
Oui, je connais la lutte, la lutte est une discipline sportive de combat qui ne nécessite pas
beaucoup de moye n pour être pratiqué, elle permet comme toutes les autres discipline de
maintenir la forme physique
Les règles, J’ai un peu oublié, mais je sais qu’il faut une tenue adaptée et puis de l’installation
appropriée
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
Comme je l’ai dit au début pour pratiquer la lutte on n’a pas besoin de grande installation, il
suffit d’avoir un peu de sable et délimité un espace, à ciel ouvert on peut pratiquer la lutte
La lutte peut permettre de se familiariser avec les sports de combat et comme tout autre sport
il permet d’entretenir la forme
Non, je peux dire que c’est facile d’enseigner la lutte car elle ne nécessite pas de beaucoup de
moyen et puis ça permet aux enfants de s’amuser dans le sable
Oui, je pense que sa présence dans l’enseignement de l’EPS sera bénéfique pour les enfants
parce que complet, et il faut dire que les sport de combat ne sont pas pratiqués en EPS alors
l’arrivée de la lutte pourrais avoir un impact et permettre l’arrivée des autres sport de combat
57
7- Selon vous qu’est ce qui empêche l’enseignement de la lutte en tant que discipline
d’EPS ?
Pour moi rien n’empêche l’enseignement de la lutte seulement qu’il faille que les décideurs
c’est-à-dire ceux qui guide l’école pense à cette discipline en installant les moyens pour la
pratiqué
Bien sûr que je peux enseigner la lutte si elle est programmée et que nous avons le matériel
les installations
Enseignant 2
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
Oui je connais la lutte, c’est un sport de contacte où l’un des deux adversaires doit projeter
son adversaire au sol pour avoir la victoire
Bon pas trop, au niveau de la lutte on ne donne pas de coup, on ne doit pas saisir la partie
intime de son adversaire etc. …
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
Pour pratiquer la lutte on a besoin d’une installation en salle sur un praticable ou soit dans une
arène de sable
C’est comme les autres sports, la lutte est importante à l’école tout comme le saut en hauteur,
le triple saut, le football. C’est important parce que la lutte permet à l’enfant d’avoir une
maitrise de soi, de se défendre, de se libérer, de se défouler.
Je pense que ce n’est pas compliqué d’enseigner la lutte car c’est comme une bagarre mais il
y’a des règles à respecter
58
6- Souhaitez-vous que cette discipline soit incluse dans la programmation de l’EPS au
LM1A ?
Donner les raisons même si ce n’est pas mon option, je souhaiterais que ça soit imposer
l’école dans la pratique de l’EPS, c’est pas interdit mais c’est le professeur qui ne l’enseigne
pas à l’école, on doit pratiquer tous les sports que ce soit individuel ou collectif.
7- Selon vous qu’est ce qui empêche l’enseignement de la lutte en tant que discipline
d’EPS ?
Y’a pas assez d’installation, on peut le faire dehors mais c’est l’état qui met pas les moyens
pour qu’on puisse enseigner la lutte ou dans nos programmations on ne programme pas la
lutte. Il faut que ça soit vulgarisé pas nos collègues
Enseignant 3
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
Oui effectivement je connais la lutte, bon ce que je peux dire sur la lutte c’est que c’est un
sport de combat, un sport de préhension
Oui je connais quelques règles, il y’a des règles qui permettent de gagner tel que pousser son
adversaire hors de l’ARENE, faire tomber son adversaire, et puis je pense qu’il faut marquer 3
points pour gagner concernant les règles de sécurité il faut éviter toutes sortes de violences
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
Pour pratiquer la lutte il faut au préalable définis un espace, on peut pratiquer la lutte sur un
terrain nu, gazonné, peut être aménagé un praticable avec du sable et le délimité
La lutte est importante je trouve vu qu’elle figure dans la programmation officielle et qu’elle
nous est enseignés pendant notre formation. Cependant elle n’est pas pratiquée en EPS, pour
59
moi c’est important dans la mesure où ça peut permettre l’enfant de canaliser sa violence,
d’avoir l’estime de soi, d’être plus confiant tout en respectant les règles
Je pense que les méthodes sont plus faciles à enseigner vu que Lhomme utilise naturellement
comme moyens de défense des techniques pratiqués en lutte. Vu que c’est un sport de
préhension, le fait de s’attraper, de se faire tomber au sol ressemble quelques peu à la
manière de combattre dans la culture africaine ce qui rend donc son enseignement plus facile
Oui je souhaite qu’elle fasse partie des disciplines pratiqués en EPS à cause de son importance
7- Selon vous qu’est ce qui empêche l’enseignement de la lutte en tant que discipline
d’EPS ?
Bon selon moi c’est la perception négative de cette discipline, tout ce qui est sport de combat
même les gens ont tendances à penser que les enfants vont peut-être se blessés, avoir des
fractures etc. … et aussi le manque de volonté parce qu’on ne peut pas dire que le manque de
d’installation car on a dit plus haut qu’on pas besoin de grandes installations pour pratiquer la
lutte, donc pour moi c’est le manque de volonté et la perception négative
La lutte est comme toutes les autres disciplines en EPS son enseignement ne relève pas de
l’extraordinaire onc je pense pouvoir l’enseigner
Enseignant 4
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
Je connais la lutte, la lutte est une discipline sportive qui est pratiqué sous diverses forme
entre autres la lutte gréco-romaine, la lutte africaine etc. …
En tant que sport de combat pour moi le tout rentre dans le fait qu’il faut protéger l’intégrité
physique des lutteurs donc éviter les coups, de blesser son adversaire. Il faut simplement le
fait tombé
60
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
Bon nous somme en Afrique y’a le sable ou dans une salle sur un tatami
Oui J’ai dit plus haut que c’est une activité physique, il faut l’enseigner parce que ça permet
de canaliser le trop plein d’énergie des enfants et au plan physique de les rendre un peu solide,
canaliser ceux qui sont agressif, e, tout cas la lutte a un impact positive sur la personnalité de
la personne qui la pratique et elle joue un rôle important à tous les niveaux parce qu’on peut
passer par là pour éduquer.
Ceste une discipline scientifique du coup Y’a des règles, ça été codifié, je pense qu’on peut
l’adapter pour la rendre plus simple
Oui, pourquoi pas, on dot même faire les sports de combat puisque c’est sport existent dans la
vie professionnelle alors pourquoi ne pas donner le pré requis étant encore à l’école pour que
peut être quelques-uns embrasse une carrière professionnelle plus tard
7- Selon vous qu’est ce qui empêche l’enseignement de la lutte en tant que discipline
d’EPS ?
Pour moi ce qui empêche l’enseignement de la lutte c’est l’infrastructure et les élevés aussi
sont fragiles, y’a beaucoup de chose mais on peut adapter la lutte à nos réalités éducatives
Bien évidemment en tant qu’un bon enseignant je suis en même de pouvoir enseigner tous
types de sport figurant dans la programmation officielle d’EPS
Enseignant 5
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
61
Oui je connais la lutte, ce que je peux dire c’est une discipline qui permet de canaliser le trop
plein d’énergie des élèves
Tu me ramenés 15 ans en arrière mais bon, je pense que c’est d’éviter tout type de violence,
étrangler, griffer etc. …
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
D’entrée de jeu il faut dire qu’il existe plusieurs types de lutte, il y’a la lutte africaine qu’on
peut pratiquer dans le sable et la lutte moderne qu’on pratique sur un tatami
Oui la lutte est très importante j’ai parlé au début de trop plein d’énergie, il y’a des jeunes qui
ont un trop plein d’énergie n’ont pas eu la chance de s’exprimer pendant leur enfance, alors
que c’est pendant ce temps qu’on a le temps de dépenser ce trop-plein d’énergie alors avec la
lutte on le met dans ce canevas pour qu’il s’exprime
Non pas du tout, en toute chose c’est la volonté, quand il y’a la volonté on ne trouve pas
quelque chose compliqué
Vraiment on attente ça, parce que chez nous ici il y’a un véritable de fond à faire au niveau
psychologique de nos enfants parce que les élèves ont tendance à perturber les cours, peut être
que ce trop-plein d’énergie qu’ils ne savent pas où mettre, avec une activité comme la lutte je
pense qu’ils vont abandonner beaucoup de chose
7- Selon vous qu’est ce qui empêche l’enseignement de la lutte en tant que discipline
d’EPS ?
Je pense que ce qui peut empêcher l’enseignement de la lutte c’est le fait que la lutte demande
beaucoup d’attention parce que quand les règles ne sont pas respectées, ça peut virer au
62
cauchemar alors que nous n’avons pas assez de temps et nous avons un effectif pléthorique
avec très peu de d’installation
Je peux bien sûr enseigner la lutte vue que j’ai été formé
Enseignant 6
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
Bien sûr je connais la lutte, ce que je peux dire c’est que c’est un sport de combat de
préhension
En ce qui concerne les règles bonnes, il faut dire que ça fait vraiment longtemps mais, je
pense que c’est avant tout d’éviter tout ce qui est violence car la lutte ce n’est pas un sport
violent
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
Les installations, je pense qu’il ne faut pas grande installation seulement un espace sableux
bien délimité en forme de cercle ou un tatami pour la lutte en salle
C’est une discipline comme tout autre, elle a donc son importance parce qu’elle permet de
recadrer les élèves si elle est bien pratiquée, elle est sans danger
Comme je l’ai dit d’entrée de jeu la lutte est une discipline comme tout autre discipline en
EPS son enseignement ne pose en aucun cas problèmes
63
Pourquoi pas, la lutte à sa bien sa place en EPS alors je souhaite qu’elle soit pratiquée dans
mon établissement parce qu’elle va apporter beaucoup de changement au niveau
comportemental des élèves
7- Selon vous qu’est ce qui empêche l’enseignement de la lutte en tant que discipline
d’EPS ?
Pour moi ce qui pose problème c’est le manque d’installation et peut être aussi que les
responsables ne savent pas qu’une telle discipline fait partie de la programmation en EPS
raison pour laquelle ils n’aménagent pas un espace pour la lutte car ça ne coute absolument
rien l’installation de la lutte
Pourquoi pas, J’ai bien suivi une formation pour pouvoir l’enseigner alors je pense que ça
rentre dans mes cordes
Enseignant 7
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
Je connais très bien la lutte, c’est un sport de combat individuel qui se pratique à main nu
Concernant les règles il faut dire qu’il y’a des interdits pendant la compétition, la saisie des
oreilles, cheveux, les coups de poing, de pied, de coude, mettre les doigts dans les yeux, dans
le nez de son adversaire etc. …
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
Les installations je pense que ça dépend de la lutte, la lutte africaine peut se pratiquer dans le
sable, un espace gazonné et la lutte moderne en salle sur un tatami
La lutte est importante car elle joue également un rôle important dans l’apprentissage des
élèves
64
5- Trouvez-vous les méthodes de cette discipline compliquée à être enseigné ?
pourquoi ?
Les méthodes peuvent parfois s’avérer être compliqué en enseigner dans la mesure où il y’a
des
Effectifs pléthoriques, ça devient difficile de les accouplés pour travailler vu qu’on doit avoir
loi sur eux, sinon pour les classes avec des effectifs réduis la lutte n’est pas compliqué à
enseigner
Pourquoi pas mais si ça doit se faire il va falloir revoir l’effectif des classes, ça nous fera
plaisir d’enseigner cette discipline pendant les cours d’EPS
7- Selon vous qu’est ce qui empêche l’enseignement de la lutte en tant que discipline
d’EPS ?
Alors comme je l’ai dit un peu plus haut le problème d’effectif pléthorique pose déjà
problème en plus il y’a le manque d’installation qui vient s’ajouter à cela. Les professeurs
mêmes qui connaissent son importance ne propose pas cela au CE-EPS c’est tout ceci qui
empêche l’enseignement de la lutte en EPS
Enseignant 8
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
Oui je connais la lutte, tout ce que je peux dire c’est au c’est une discipline sportive de
comme tout autre a part qu’elle a des vertus de combat ce qui fait d’elle un sport de combat la
saisie et la chute son ses points fondamentaux ce qui fais d’elle un sport de préhension
Je connais quelques règles, d’abord il faut dire qu’il y’ a des interdits, les morsures,
l’étranglement, les pincements et d’autre par les règles pour gagner entre autre victoire par
terrassement sur le dos, la tête, les fesses etc. …
65
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
Les installations pour la lutte africaine nous avons un espace sableux, gazonnés
Bien sûr qu’il y’a une importance a pratiqué la lutte car c’est une activité complète qui a de
bonne vertu telle que le respect des autres et des règles, la confiance en soi etc. …
Pas du tout, elles ne sont pas compliquées vu qu’il existe une pédagogie propre à cette
discipline, à travers les jeux et tout son enseignement devient plus facile
Oui je souhaite qu’elle soit incluse dans la programmation de l’EPS, simplement parce qu’elle
a sa place en tant que discipline éducative capable de véhiculée des valeurs
7- Selon vous qu’est ce qui empêche l’enseignement de la lutte en tant que discipline
d’EPS ?
Ce qui empêche l’enseignement de la lutte je peux dire que c’est le manque d’installation
appropriée et aussi la négligence des responsables du CE-EPS et l’ignorance des responsables
de l’établissement
Bien évidemment que je peux enseigner la lutte car comme je l’ai dit plus haut c’est une
discipline comme tout autre.
Au terme de cet entretien avec les enseignants d’EPS du lycée, il en ressort que la majorité
des enseignants connaissent lutte, ils sont tous d’accord sur le fait que c’est un sport de
combat, d’après ce qu’ils savent de la discipline. La deuxième question quant à elle a eu des
66
réponses différentes vu que la lutte elle-même a plusieurs règles, cependant tous leurs dires se
rapportaient au fait d’éviter toutes formes de violences pendant les combats de la lutte. En ce
qui concerne les installations, nous nous attendions déjà au fait qu’ils citent comme un espace
sableux, gazonné ou un tatami car ayant eux-mêmes pratiqués la discipline pendant leur
formation. Connaissant les valeurs que cette discipline peut véhiculer, les enseignants étaient
tous unanimes sur l’importance de la lutte en milieu scolaire, car pour eux cette discipline
peut apporter beaucoup. Vu qu’ils connaissent les règles, les bases de la lutte, la majorité des
enseignants ne trouvent aucune difficulté aux méthodes d’enseignement de la lutte à part
l’enseignant 7 qui évoque le problème d’effectif pléthorique qui peut poser problème aux
méthodes d’enseignement de la lutte. Cependant dans l’ensemble, les enseignants sont tous
d’avis pour qu’on enseigne la lutte si et seulement si les conditions matérielles mis à leurs
dispositions. La question 7 à susciter une divergence d’opinions. Les enseignants 8, 7, 6, 2,4
ont tous un point en commun, pour eux le manque d’installation est le problème majeur qui
empêche l’enseignement de la lutte, l’enseignant 3 quant à lui trouve que le problème
d’installation ne tient pas la route car la lutte nécessite très peu de matériel. Pour lui c’est
plutôt la perception qu’ont les gens de la discipline qui freine son enseignement et le manque
de volonté de certains collègues. Pour l’enseignant 5 c’est le temps imparti au cours d’EPS
qui est insuffisant surtout pour gérer une classe à effectif pléthorique. L’enseignant 7 rejoint
l’enseignant 5 en parlant de l’effectif difficile à gérer parce que trop nombreux. Pour ce qui
est de pouvoir enseigner la lutte ils sont tous capable de pouvoir l’enseigner car ils l’ont
pratiqué pendant leur formation et on donc plus ou moins des connaissances disciplinaires
qu’ils peuvent transmettre
1 - Le lien entre les perceptions que les acteurs de l’école ont de la lutte et la
marginalisation de celle-ci
D’après les résultats de notre étude et selon les différents pourcentages obtenus nous
constatons qu’il existe effectivement une relation entre les perceptions qu’ont les acteurs du
système éducatif et la marginalisation de la lutte en EPS. En claire, les représentations que se
font les élèves, le personnel administratif et le manque de volonté au niveau des enseignants
sont les causes premières qui font que la lutte peine à être enseignée au LM1A. Les théories
cognitivismes de l’apprentissage moteur nous en disent un peu plus. En effet c’est théories
67
considèrent que le geste est prescrit au niveau des systèmes nerveux central (SNC). Ici, ce
sont les processus de la boite noire qui sont responsables de l’apprentissage, notamment les
représentations, les prises d’informations, la perception, la motivation ou la mémoire. Pour
ces théories cognitivismes, le terme clé est les représentations. Alors si les acteurs des
systèmes éducatifs changent de mentalité vis-à-vis de cette discipline, si les enseignants
s’investissent un peu plus la lutte pourra ainsi être pratiqué au LM1A et pourquoi pas dans
tous les lycées et collèges d’Agboville voir de la cote d’ivoire.
Notre étude nous a également montré à travers des pourcentages flagrants qu’ils existent bien
un rapport avec la méconnaissance de la lutte et sa marginalisation. L’étude montre que la
lutte n’est pas connue de tous, ceux qui soit disant connaissent la discipline la connaissent mal
ou sur un angle diffèrent, ils voient en elle une discipline violente, agressive qui peut entrainer
des blessures graves, ils ignorent pratiquement tout d’elle s’est à dire les règlements,
l’organisation etc. … Les enseignants d’EPS quant à eux ont un très bon niveau de la
connaissance de la discipline même s’ils ne sont pas optionnaires de lutte, ils l’ont pratiquée
pendant leur formation à l’INJS. Pour eux l’enseignement de la lutte se fait à travers des jeux
qui mettent les élèves en situations d’affrontement pour qu’ils puissent apprendre. C’est là
l’essence même de l’EPS mettre les élèves en compétition pour qu’ils puissent s’amuser tout
en apprenant. La théorie des jeux qui étudie les situations où sort de de chaque participant
dépend non seulement des décisions qu’il prend mais également des décisions prises par
d’autres participants. En conséquences, le choix ‘’optimal’’ pour un participant dépend
généralement de ce que font les autres. Parce que chacun n’est pas totalement maitre de son
sort, on dit que les participants se trouvent en situation d’interaction stratégique (Thisse,
2002). Cette théorie d’une manière ou d’une autre nous aide à comprendre l’importance des
situations d’affrontement en EPS.
68
Chapitre VII : Discussion des résultats
I- Discussion des résultats
1- Confrontation des résultats
D’après les résultats de notre étude, nous pouvons affirmer qu’il existe bien une relation entre
les perceptions qu’ont les acteurs du système éducatif et la marginalisation de la lutte. Les
différents pourcentages obtenus lors de nos enquêtes parlent d’eux-mêmes. Les acteurs du
système éducatif ont des représentations sur la lutte qui font d’elle une pratique dangereuse.
Dans ce cas de figure les représentations que nous nous faisons d’une quelconque activité
peut nuire à cette dernière. Allant dans la même veine, Cheick T., Jean François Robin et
Daniel Bouthier (2010) nous font comprendre également dans leur étude que la pratique ou
la non pratique d’une activité physique peut être donc liée aux représentations sociales que
l’on s’en fait. Contrairement à l’analyse de Develay, qui nous dit ce concept normale,
(représentation) capturé de manière didactique favorise une nouvelle approche de
l’apprentissage qui peut expliquer la manière dont nous construisons la réalité.
Bouthier (1993) également rejoignant Develay, selon lui l’analyse des représentations, dans la
mesure où elle est utilisée par l’intervenant, est comme une source d’information intéressante
pour la planification et la régulation de l’enseignement ou de la formation notamment en ce
qui concerne la mise en œuvre de projet et de contrat.
69
de développer les élèves sir plusieurs points différents, au plan sociale, physique et
psychologique.
Les résultats de cette étude ont su prouvés à travers une étude qualitative que même si les
perceptions de certains acteurs du système éducatif notamment le personnel administratif et
les élèves ne connaissent pas la lutte ou ont une représentation qui peut l’empêcher d’être
pratiquée, les enseignants d’EPS connaissent mieux cette discipline. L’étude nous a permis de
comprendre, de connaitre les facteurs qui font que la lutte peine à être enseignée au LM1A.
Cependant nous n’avons interrogés qu’une poignée de personnes, seulement 150 personnes.
Nous ne pouvons donc pas étendre nos résultats sur toute la région d’Agroville encore moins
sur tout l’étendue du territoire nationale. Les limites de notre étude portent essentiellement sur
la spécificité de notre échantillon ainsi que sa taille.
II- suggestions
70
CONCLUSION
Dans la présente étude, nous sommes partis de deux constats pour mener cette étude. D’une
part qu’il existe un lien entre la perception qu’ont les acteurs du système éducatif sur la
marginalisation de celle-ci. D’autre part qu’il existe bien un rapport entre la méconnaissance
de la lutte et sa marginalisation. Malgré tous les bienfaits que peut apporter la lutte en EPS
nous remarquons qu’elle est écartée des autres disciplines en EPS.
Face à ce paradoxe, nous avons posé la question principale de savoir pour pourquoi la lutte
qui nécessite très peu de matériel didactique est-elle marginalisation en EPS au LM1A. La
recherche des éléments de réponses à cette question, nous a conduits à la formation des
hypothèses suivantes : les acteurs du système éducatif ne connaissent pas, ou connaissent mal
la lutte. Pour y parvenir nous avons dégagé comme objectif qui consiste à comprendre les
facteurs de la marginalisation de la lutte en EPS au LM1A. Comme objectif spécifique, il
s’agit d’étudier les liens entre les perceptions que les acteurs de l’école ont de la lutte et la
marginalisation de celle-ci et déterminer le rapport entre la méconnaissance de la lutte et sa
marginalisation. Pour pouvoir réussir cette étude, nous avons pris des précautions
méthodologiques afin de parvenir à la collecte des données. En effet nous avons utilisé un
questionnaire due nous avons administré à 126 élèves et un guide d’entretien pour les
enseignants d’EPS et le personnel administratif. Les résultats de cette étude s’articulent autour
de deux (2) axes. Il s’agit du lien qui existe entre les perceptions qu’ont les acteurs de l’école
sur la lutte et la marginalisation de celle-ci et du rapport qu’il y’a entre la méconnaissance de
la lutte et sa marginalisation. Au vu des résultats obtenus nous pouvons conclure qu’il existe
bien un lien entre les perceptions qu’ont les acteurs du système éducatif de la lutte et la
marginalisation de celle-ci de même qu’il existe un rapport entre la méconnaissance de la lutte
et sa marginalisation.
71
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
.
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sur https://ien-gagny.circo.ac-creteil.fr/IMG/pdf/projet_jeux_de_lutte_au_cp-ce1_.pdf
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et inconvénients perçus par des élèves du secondaire II » p5
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Gaspard, C. (2019),
DOISE, Willem (1985). Les représentations sociales: définition d'un concept, In Connexions,
1985, n°45, pp. 243- 253
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représentation dans le contexte des relations interethniques, Edition scientifiques
internationales, Bern 2008
73
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mémoire ? Consulté sur : https://arlap.hypotheses.org/8170
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55 ans et les risques d'infection au VIH/SIDA dans les milieux défavorisés, mémoire,
FASCH, p. 38
76
ANNEXE
QUESTIONNAIRE DE PRE ENQUETE
Le présent questionnaire est destiné au personnel administratif du lycée moderne 1
d’Agboville. Dans le cadre d’une recherche scientifique pour un mémoire de master,
il a été conçu pour mieux comprendre les problèmes liés à l’enseignement de la
lutte en milieu scolaire, la qualité de vos réponses sera déterminante pour notre
travail.
I- Identification de l’enquêté
Fonction
……………………………………………………………………………………………
Sexe : Masculin Féminin
Nombre d’années d’expérience:
………………………………………………………………
QUESTION
1- Connaissez-vous la lutte ?
OUI NON
OUI NON
OUI NON
MERCI !!!!!
QUESTIONNAIRE DE PRE ENQUETE
Le présent questionnaire est destiné aux enseignants d’EPS du lycée moderne 1
d’Agboville. Dans le cadre d’une recherche scientifique pour un mémoire de master,
il a été conçu pour mieux comprendre les problèmes liés à l’enseignement de la lutte
en milieu scolaire, la qualité de vos réponses sera déterminante pour notre travail.
I- Identification de l’enquêté
Profession
QUESTIONS
II- Connaissance de la discipline (la lutte)
1- Connaissez-vous la lutte ?
OUI NON
2- Avez-vous pratiqué la lutte pendant votre formation à l’INJS ?
OUI NON
3- Avez-vous déjà vu quelqu’un enseigné la lutte pendant votre carrière ? Si oui
où et quand ?
OUI NON
4- Avez-vous déjà enseigné la lutte en EPS ? OUI NON
OUI NON
MERCI !!!!
QUESTIONNAIRE DE PRE ENQUETE
Le présent questionnaire est destiné aux élèves du lycée moderne 1
d’Agboville. Dans le cadre d’une recherche scientifique pour un mémoire de
master, il a été conçu pour mieux comprendre les problèmes liés à
l’enseignement de la lutte en milieu scolaire, la qualité de vos réponses sera
déterminante pour notre travail.
MERCI !!!
Questionnaire des élèves
I- Perception de la lutte
1- Comment percevez-vous la pratique de la lutte à l’école ?
Très inutile inutile peu important très important
2- Quelle importance pouvez-vous accorder à la lutte ?
Très importante grande importance moyenne importance peu
importante
GUIDE D’ENTRETIEN
Le présent entretien est destiné aux enseignants d’EPS du lycée moderne 1 d’Agboville. Dans
le cadre d’une recherche scientifique pour un mémoire de master, il a été conçu pour mieux
comprendre les problèmes liés à l’enseignement de la lutte en milieu scolaire, la qualité de
vos réponses sera déterminante pour notre travail.
I- Identification de l’enquêté
Profession …………………………………………………………………………………..
Grade ……………………………………………………………………
Spécialité …………………………………………………
1- Connaissez-vous la lutte ? si oui, qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur la lutte ?
2- Connaissez-vous des règles de la lutte ? citer en quelques-unes
3- Selon vous de quel type d’installation nous avons besoin pour pratiquer cette
discipline ?
Censeurs 5 45,45%
Fonctions Educateurs 6 54,55%
Total 11 100 %
Masculin 10 90,91%
Féminin 1 9,09%
Sexe
Total 11 100 %
Nombres d’années -5 0 0%
D’expériences
5 à 10 4 36,36 %
10 et plus 7 63,64 %
Total 11 100 %
Total 11 100 %
10 et plus 7 53,85 %
Total 13 100 %
Tableau 9: Connaissance de la lutte
Total 13 100%
2-Avez-vous pratiqué la lutte Oui 13 100%
pendant votre formation à Non 0 0%
l’INJS ?
Total 13 100%
3-Avez-vous déjà vu quelqu’un Oui 0 0%
enseigné la lutte pendant votre
Non 13 100%
carrière ?
Total 13 100%
4-Avez-vous déjà enseigné la Oui 0 0%
lutte en EPS ? Si oui où et Non 13 100%
quand ? Si non pourquoi ?
Total 13 100%
5- Connaissez-vous les Oui 13 100%
règles de pratique de la lutte ? Non 0 0%
Total 13 100%
6- Connaissez-vous le Oui 13 100%
matériel nécessaire à la pratique Non 0 0%
de la lutte ?
Total 13 100%
Tableau 11: La place de la lutte dans la programmation des activités en EPS au LM1A
Lutteurs Beni-Hassan,
tombe de Khéti,
Lutteurs Beni-Hassan,
Foundation of the
Figure 17:
Répartition de l'échantillon
IP
Peu IP
Pas IP
TFD
DA
DsA
TFDsA
MARG
MEC
MAJ
SIP
Figure 21: Point de vue sur la lutte
TABLE DES MATIERES