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Réf.

: E100 V2

Circuits électriques linéaires


Date de publication :
10 novembre 2010 - Définitions et théorèmes
Date de dernière validation :
16 avril 2015

Cet article est issu de : Électronique - Photonique | Électronique

par André PACAUD

Résumé Cet article a pour sujet les bases de la théorie des circuits électriques linéaires à
constantes localisées. Il aborde en premier lieu la topologie des circuits (notions de
nœuds, mailles, branches) et la nature des signaux qui conduisent à l'énoncé des lois de
Kirchhoff. Il traite ensuite des caractéristiques comportementales des éléments passifs
(résistance, condensateur, bobine d'inductance, bobines couplées, transformateur parfait)
et des sources (de tension ou de courant, indépendante ou liée) intervenant dans le
circuit. Sont également abordés, avec l'utilisation des outils mathématiques, les systèmes
linéaires permanents causaux (transformation de Laplace, notation complexe) ainsi que
différents théorèmes propres à ces systèmes et dont les résultats facilitent l'étude des
circuits. […]

Abstract This article deals with the basis of the theory of linear electrical circuits with
localized constants. The topology of circuits (notion of nodes, meshes and branches) and
the nature of the signals leading to Kirchhoff's laws are presented. The behavioral
characteristics of passive elements (resistor, capacitor, inductance coil, coupled coils,
ideal transformer) and sources (of voltage or current, independent or linked) involved in
the circuit. This article also presents, via mathematical tools, permanent causal linear
systems (Laplace transform, complex rating) as well as various theorems specific to
these systems and whose results facilitate the study of circuits. To conclude, the
modeling of real elements (non-ideal) is dealt with.

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Circuits électriques linéaires


Définitions et théorèmes
par André PACAUD
Ingénieur SUPELEC
Parution : novembre 2010 - Dernière validation : avril 2015 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200043801 - universite p. valery montpellier 3 // 194.57.207.215

1. Circuits de Kirchhoff : définitions, constitution, lois générales..... E 100 v2 - 2


1.1 Hypothèses .................................................................................................. — 2
1.2 Topologie..................................................................................................... — 2
1.3 Lois de Kirchhoff ......................................................................................... — 2
1.4 Sources ........................................................................................................ — 2
1.5 Dipôles ......................................................................................................... — 3
1.6 Outils : transformée de Laplace, notation complexe.
Notion d’impédance ................................................................................... — 4
1.7 Association d’éléments .............................................................................. — 6
1.8 Sources et éléments réels .......................................................................... — 6
2. Théorèmes.......................................................................................................... — 7
2.1 Théorème de Helmholtz, dit théorème de superposition........................ — 7
2.2 Théorème de substitution ; théorème de Vaschy .................................... — 8
2.3 Théorème de Thévenin / Norton................................................................ — 8
2.4 Théorème de réciprocité ............................................................................ — 9
2.5 Théorème de Kennelly (transformation étoile-triangle) .......................... — 9
2.6 Théorème de Tellegen................................................................................ — 10
2.7 Dualité .......................................................................................................... — 10
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. E 100

es circuits électriques linéaires permanents, causaux, à constantes locali-


L sées supposent que la propagation des signaux n’intervienne pas dans le
circuit. Ceci signifie que la longueur d’onde des signaux du circuit est grande
vis-à-vis des dimensions de celui-ci.
L’étude de ces circuits conduit le plus souvent à calculer la réponse (tension
aux bornes d’un dipôle, courant circulant dans une impédance…) à une ou plu-
sieurs actions données. Cette étude est réalisée à partir des lois de base des
circuits électriques (lois de Kirchhoff, définitions comportementales des com-
posants élémentaires et des sources rencontrés en pratique) et en utilisant les
outils mathématiques des systèmes linéaires permanents causaux.
La spécificité des circuits électriques dans ce domaine des systèmes linéaires
conduit à l’établissement de théorèmes particuliers facilitant l’étude de ces cir-
11 - 2010

cuits (linéarité, substitution, Thévenin / Norton, réciprocité, Kennelly, Tellegen).


L’ensemble des articles sur les circuits électriques comprend trois parties :
– [E100v2] Circuits électriques linéaires. Définitions et théorèmes ;
– [E102v2] Circuits électriques linéaires. Méthodes d’analyse et considéra-
tions énergétiques ;
– [E104v2] Circuits électriques linéaires. Représentation paramétrique.
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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

1. Circuits de Kirchhoff :
définitions, constitution, v1
i1

v2 v3
lois générales A
B
C
i2 i3
i5 i6

1.1 Hypothèses v4 v5 v6

Le présent article traite des circuits électriques linéaires perma- i4


nents, causaux, à constantes localisées. Ceci suppose que la pro-
pagation des signaux n’intervienne pas dans le circuit, c’est-à-dire D
que la longueur d’onde des signaux transitant dans le circuit soit Figure 3 – Lois de Kirchhoff
grande vis-à-vis des dimensions de celui-ci.
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Les différentes grandeurs du circuit (variables du système


dépendant du temps) sont des tensions (différences de potentiel
entre deux points du circuit exprimées en volts) ou (et) des cou- 1.3 Lois de Kirchhoff
rants (exprimés en ampères) circulant dans les branches du circuit
(accessoirement la charge électrique portée par les armatures d’un Ces lois traduisent la conservation de l’électricité.
condensateur ou le flux magnétique produit par une bobine). Les ■ Loi de Kirchhoff aux courants
actions sont également des courants ou (et) des tensions.
La somme algébrique des courants arrivant (ou partant) à un
nœud est nulle.
1.2 Topologie Par exemple, pour le circuit représenté sur la figure 3, on a, pour le
nœud A, la relation :
■ Réseau électrique
i1 – i2 + i4 = 0
Un réseau (ou circuit) électrique est constitué de branches (dipô-
les ou sources) connectées entre elles par l’intermédiaire de points
■ Loi de Kirchhoff aux tensions
de jonction appelés nœuds.
Des branches, connectées entre elles et réalisant un circuit fermé La somme algébrique des tensions le long d’une maille est nulle.
sans passer plusieurs fois par un même nœud, constituent une maille.
Par exemple, pour la maille ACDB, on a la relation :
Le réseau est plan si on peut en donner un schéma tel qu’aucune
branche ne se coupe figure 1. v1 – v6 + v5 + v2 = 0

■ Dipôle
Un dipôle est un réseau électrique élémentaire constitué d’un 1.4 Sources
seul élément ou d’une association de plusieurs éléments et ne pré-
sentant que deux bornes d’accès. On définit le courant i(t) circulant Les sources permettent de fournir l’énergie au circuit. Elles consti-
dans le dipôle (le courant entrant par une borne d’accès ressort par tuent les actions du système linéaire constitué par le circuit. On dis-
l’autre borne) et la tension v(t) (différence de potentiel vA – vB) aux tingue deux types de sources idéales : source de tension et source
bornes du dipôle. Par convention, tension et courant sont repré- de courant.
sentés par des flèches orientées dans des sens opposés. Un dipôle ■ Source de tension
ou une association de dipôles peut constituer une branche du cir-
cuit. Les variables i et v sont des grandeurs algébriques et le sens La tension aux bornes d’une telle source est imposée quel que
choisi pour ces grandeurs est arbitraire figure 2. soit le circuit sur lequel elle est connectée. C’est la force électromo-
trice de la source et est souvent notée e(t). Le courant débité par la
source est donc fonction du circuit connecté à la source.
La source peut être indépendante (action extérieure au circuit) et
peut être éteinte. L’extinction de la source correspond à l’annulation
de l’action, donc à e nul, ce qui revient à court-circuiter la source.
B La source peut être une source liée (ou commandée) : la force
A C électromotrice de la source est alors fonction d’une grandeur du
circuit. On ne peut pas éteindre une telle source.
La figure 4 donne différentes représentations des sources de
tension.

Figure 1 – Exemple de circuit plan (4 nœuds, 6 branches)


+ + +
e e e

i i
A Dipôle B
v a indépendante b liée c liée

Figure 2 – Courant et tension pour un dipôle Figure 4 – Sources de tension indépendantes ou liées (a, b) et liée (c)

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j v
j j i +q –q i + 0
C C

v v

Figure 7 – Tension aux bornes d’un condensateur


a indépendante b liée c liée

Figure 5 – Sources de courant indépendantes ou liées (a, b) et liée (c)


Le courant i circulant dans le condensateur, dérivée de la charge q,
s’écrit :
■ Source de courant
Le courant débité par une telle source est imposé quel que soit
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– –
le circuit sur lequel elle est connectée. C’est le courant électromo-
teur de la source et est souvent notée j(t). La tension aux bornes
de la source est donc fonction du circuit connecté à la celle-ci.
La source peut être indépendante (action extérieure au circuit) et
peut être éteinte. L’extinction de la source correspond à l’annula- où v0 est la tension aux bornes du condensateur à l’instant t nul
tion de l’action, donc à j nul, ce qui revient à mettre la source en (figure 7) ; v0 représente tout le passé du condensateur pour t
circuit ouvert. variant de – ∞ à 0.
La source peut être une source liée (ou commandée) : le courant Le condensateur peut donc être modélisé sous la forme d’une
électromoteur de la source est alors fonction d’une grandeur du association série d’un condensateur non chargé initialement et
circuit. On ne peut pas éteindre une telle source. d’une source de tension continue v0.
La figure 5 donne différentes représentations des sources de
courant. 1.5.3 Bobine « simple »
Une bobine d’auto-inductance L (en henrys) parcourue par un
1.5 Dipôles courant i, crée un flux ϕ (en webers) :
ϕ (t) = L i(t)
Un dipôle est dit passif lorsqu’il est constitué d’éléments tels
Selon la loi de Lenz, la tension v aux bornes de la bobine, dérivée
que résistances, condensateurs, bobines (avec éventuellement un
du flux ϕ, s’écrit :
couplage magnétique entre plusieurs bobines) et transformateur
parfait. Un tel dipôle ne peut que dissiper de l’énergie.
Un dipôle est dit actif s’il contient des sources : il peut fournir de
l’énergie à un réseau qui serait connecté à ses bornes.

On rappelle que, dans tout ce qui suit, on choisit un sens


pour la tension opposé à celui choisi pour le courant.
où i0 est le courant circulant dans la bobine à l’instant t nul.
Comme pour le condensateur, i0 représente tout le passé de la
1.5.1 Résistance (ou résistor) bobine pour t variant de – ∞ à 0.
La bobine peut donc être modélisée sous la forme d’une asso-
Seul dipôle passif dissipant de l’énergie, le courant et la tension ciation parallèle d’une bobine initialement au repos et d’une
sont liés par la relation : source de courant continue i0 (figure 8).
v(t) = R i(t) ou i(t) = G v(t)
où R est la résistance (en ohms) et G la conductance (en siemens) 1.5.4 Bobines couplées
égale à l’inverse de R du dipôle (figure 6).
Lorsque n bobines sont en présence, le flux ϕk produit par la
bobine k est égal à la somme algébrique de son flux propre ϕkk et
1.5.2 Condensateur une partie des flux produits par les autres bobines :
Un condensateur de capacité C (en farads) auquel on applique ϕk = ϕkk + ϕ1k + ϕ2k + …+ ϕnk
une différence de potentiel v présente, sur ses armatures, les char-
ges + q et – q (en coulombs), avec :
q(t) = C v(t) L

i L i
=
R = 1/G i0
i v

v v

Figure 6 – Tension aux bornes d’une résistance Figure 8 – Tension aux bornes d’une bobine

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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

La tension vk aux bornes de la bobine k s’écrit : i1 i2


i1 n 1 n2 i2 n1 n2
v1 v2 v1 v2

où Lk est l’inductance propre de la bobine k et Mmk est la mutuelle


inductance entre la bobine k et la bobine m et s’exprime en henrys. a b
Le signe de Mmk dépend de la géométrie du circuit et des sens des
enroulements des bobines. Il est aisé de vérifier que l’on a la Figure 10 – Différentes représentations d’un transformateur parfait
relation : à deux enroulements
Mmk = Mkm
La partie du flux capté par la bobine m et crée par la bobine k est
toujours inférieure ou égale au flux total crée par la bobine m. On
i i
a donc la relation :
0 ∞
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v v

a nullateur b norateur
1.5.5 Transformateur parfait
Figure 11 – Dipôles « pathologiques » : nullateur et norateur
Un transformateur est constitué de plusieurs enroulements
comprenant chacun |nk| spires sur un même noyau magnétique
fermé (La figure 9 représente un transformateur à 3 enroule-
ments). Si les enroulements présentent une résistance nulle et Avec une perméabilité relative du matériau magnétique considé-
si le flux produit par un des enroulements passe intégralement rée comme infinie, l’application du théorème d’Ampère donne la
dans les autres, le transformateur est dit parfait (le flux est relation :
canalisé dans le noyau magnétique). Le signe de nk dépend du
sens de l’enroulement sur le noyau magnétique : des enroule- n1i1 + n2i2 + n3i3 + … = 0
ments dans le même sens conduisent à des signes identiques et Les transformateurs rencontrés en pratique présentent souvent
un bobinage en sens contraire se traduit par un changement de deux enroulements dénommés primaire et secondaire. On les
signe de nk. représente selon les schémas des figures 10 a et b.
En l’absence de fuites magnétiques, le flux ϕ traverse les divers
enroulements. De par la loi de Lentz, et les enroulements ne pré-
sentant aucune résistance, les différentes tensions vk s’écrivent :
1.5.6 Dipôles « pathologiques »

d Ces dipôles n’ont pas de réalité physique mais constituent un


d outil intéressant pour la conception de montages électroniques. Ils
sont de deux types.
d
d • Le nullateur (figure 11a) : quel que soit le circuit connecté à
ses bornes, ce dipôle est caractérisé par :
d
d v = 0 et i = 0
• Le norateur (figure 11b) : pour ce dipôle, tension aux bornes
soit : et courant sont a priori quelconques et ne sont fixés que par
le réseau extérieur sur lequel ce dipôle est connecté.
Ces deux dipôles sont utilisés pour modéliser certains compo-
sants électroniques. En pratique, ces modèles font intervenir les
deux dipôles (les deux dipôles sont indissociables).
Noyau magnétique

Noyau magnétique 1.6 Outils : transformée de Laplace,


v1
i1 notation complexe.
|n1| spires
Notion d’impédance

i2 1.6.1 Utilisation de la transformée de Laplace


v2
|n2| spires
Les circuits électriques linéaires constituent un cas particulier
des systèmes linéaires, continus, permanents et causaux. On mon-
i3
tre alors qu’ils sont alors régis par une équation différentielle
linéaire à coefficients constants. La résolution d’une telle équation
v3 |n3| spires différentielle étant plus ou moins difficile, on préfère, le plus sou-
vent, étudier le circuit en utilisant la transformation de Laplace ou
la notation complexe dans le cas du régime sinusoïdal (on pourra
se reporter à l’article [E3010]). L’utilisation de la transformée de
Laplace permet, en particulier, de déterminer la réponse d’un cir-
Figure 9 – Transformateur parfait cuit à une ou plusieurs actions données.

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_____________________________________________________________________________________________________ CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES

Considérons par exemple, un circuit dipôle ne contenant aucune 1.6.3 Cas du régime sinusoïdal
source indépendante. Ce circuit est supposé alimenté par une
source de courant indépendante j(t) et on cherche à déterminer la Considérons le circuit précédent avec une action i(t) sinusoïdale :
réponse v(t) tension aux bornes du dipôle. La théorie dit que v(t) est
i(t) = I0 cos(ωt + ϕ)
le produit de convolution de j(t) et de la réponse impulsionnelle z(t)
du circuit : Le système étant linéaire, toutes les grandeurs du circuit sont
v(t) = z(t) * j(t) sinusoïdales à la même pulsation ω. On a donc :
En prenant la transformée de Laplace des deux membres de v(t) = V0 cos(ωt + ψ)
l’équation, le produit de convolution se transformant en un simple
produit, il vient : La détermination de v(t) peut être élégamment résolue en utilisant le
V(p) = Z(p) J(p) courant et la tension en notation complexe, définis par :
où V(p), Z(p) et J(p) sont les transformées de Laplace respectives de
v(t), z(t) et j(t) avec :
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Calculons la réponse v(t) :

Remarques
• z(t) réponse impulsionnelle du dipôle, c’est-à-dire réponse
à la distribution de Dirac δ(t), est une grandeur réelle cau-
sale (nulle pour t négatif). Dans le calcul de Z(p), la borne
minimale de l’intégrale est donc 0. τ
• Bien que l’on cherche, le plus souvent en pratique, la
réponse à une action causale, dans le cas général l’action
i(t) et la réponse qui s’en déduit ne sont pas forcément On a alors :
causales. Les bornes d’intégration s’étendent alors de – ∞
à + ∞.

La méthode de calcul est alors la suivante : où Z(jω) est la valeur de Z(p) pour p égal à jω.
– on calcule la transformée de Laplace J(p) de l’action j(t) ; L’impédance des dipôles élémentaires précédents s’écrit donc :
– on détermine l’impédance Z(p) en utilisant les résultats expo-
sés plus loin ;
– on en déduit la transformée V(p), produit de Z(p) et de J(p) ;
– on effectue la transformée de Laplace inverse de V(p) pour
obtenir la réponse cherchée v(t). On a également :
Un exemple est donné dans l’article [E102v2]. V0 = |Z(jω)| I0 ; ψ = ϕ + arg {Z(jω)}
Dans le cas général, l’impédance Z(jω) et son inverse, l’admit-
1.6.2 Impédance en p d’un dipôle tance Y(jω), sont des grandeurs complexes que l’on peut décompo-
Z(p) fonction de transfert isomorphe (ou transmittance en p) du ser sous la forme :
circuit, rapport entre la tension V(p) aux bornes du dipôle et le cou- Z(jω) = R(ω) + jX(ω) ; Y(jω) = G(ω) + jB(ω)
rant J(p) le traversant est l’impédance isomorphe (ou en p) du
dipôle. Ceci constitue d’ailleurs une méthode de calcul d’une impé- R(ω) est la résistance ; X(ω) est la réactance
dance dans le cas général.
G(ω) est la conductance ; B(ω) est la susceptance
Cette fonction de transfert a toutes les propriétés des fonctions
de transfert des systèmes linéaires continus, permanents et à Pour un dipôle passif (ne contenant aucune source liée) :
constantes localisées. En particulier Z(p) est une fraction ration- – R(ω) et G(ω) sont positives ou nulles quelle que soit la pulsa-
nelle en p à coefficients réels. tion ω et sont des fonctions paires en ω ;
En reprenant les relations définies dans le paragraphe 1.5, en – X(ω) et B(ω) sont des fonctions impaires de la pulsation ω.
considérant les propriétés de la transformée de Laplace relatives à
l’intégration et à la dérivation, et avec l’hypothèse : pas de sources Exemple
indépendantes dans le dipôle (pas de conditions initiales), on
Considérons le circuit R, L, C série représenté par la figure 12 et
trouve alors :
alimenté par la source sinusoïdale e(t). Avec les grandeurs complexes
correspondant aux grandeurs réelles i, vL, vC et vR, on a :
; ;

En supposant maintenant le circuit précédent attaqué par une


source de tension e(t), on pourrait calculer la réponse i(t) et on
trouverait, après transformation de Laplace :
I(p) = Y(p) E(p)
L’impédance Z présentée par le circuit, rapport de et , s’en
Y(p) est l’admittance du circuit. C’est l’inverse de Z(p). déduit et on obtient :

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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

Tableau 1 – Association d’éléments


de même nature

Nature Association Association


des éléments série parallèle

L
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vL
Sources de tension impossible
L
i

+ C vC Sources de courant impossible


e
R vR

La mise en parallèle d’un nullateur et d’un norateur est équiva-


lente à un court-circuit.
Figure 12 – Impédance d’un dipôle RLC série

1.8 Sources et éléments réels


1.7 Association d’éléments
Les sources idéales et les éléments L et C définis précédemment
■ Association d’éléments en série n’existent pas en pratique.
Dans cette association figure 13a, tous les éléments sont par-
courus par le même courant i et les tensions s’ajoutent : les impé- 1.8.1 Sources réelles
dances s’ajoutent (impédances en p ou impédances complexes en
régime sinusoïdal). En ce qui concerne les sources, une source de tension réelle pré-
sente toujours une impédance interne Zs en série avec la fem e.
■ Association d’éléments en parallèle Avec une impédance interne purement résistive et égale à Rs, le
Dans cette association figure 13b, la tension v est la même pour courant de court-circuit icc de la source (courant qui circulerait en
tous les éléments et les courants s’ajoutent : les admittances reliant les deux bornes d’accès de la source) est limité à la valeur :
s’ajoutent (admittances en p ou complexes dans le cas du régime
sinusoïdal). Le tableau 1 résume les principaux résultats concer- cc
nant les grandeurs caractéristiques des composants électriques. s

■ Cas des dipôles pathologiques De la même façon, une source de courant réelle présente tou-
On vérifie aisément que la mise en série ou en parallèle d’un nul- jours, en parallèle avec la source de courant idéale j, une impé-
lateur et d’éléments « classiques » (R, L ou C) se réduit au nullateur. dance Zs qui n’est pas infinie (admittance Ys non nulle). Avec une
impédance parallèle purement résistive et égale à Rs, la tension à
De la même manière, la mise en série ou en parallèle d’un nora-
vide v∞ de la source (tension obtenue entre les deux bornes
teur et d’éléments (R, L ou C) se comporte comme un norateur.
d’accès de la source, ces deux bornes étant en circuit ouvert) est
La mise en série d’un nullateur et d’un norateur est équivalente limitée à la valeur :
à un circuit ouvert.
v∞ = R s j
Il arrive d’ailleurs que l’on réalise une source de courant en pla-
çant, en série, une source de tension de fem assez importante et
i1
D1 une résistance de grande valeur.

i2
i
D2 1.8.2 Condensateur réel
D’une part, le diélectrique placé entre les armatures du conden-
sateur peut présenter une conductivité électrique non nulle et
v1 v2 vn in d’autre part les connexions d’accès aux armatures peuvent être
Dn légèrement résistives.
i
D1 D2 Dn v En pratique, il est d’usage de représenter le condensateur réel
sous la forme, soit d’un dipôle Cp, Rp parallèle, soit sous la forme
a série b parallèle d’un dipôle Cs, Rs série figure 14.
Considérons tout d’abord la représentation parallèle que l’on
Figure 13 – Association d’éléments en série ou en parallèle suppose alimentée par la tension sinusoïdale v. Le courant i circu-

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Rp Rp
iR
Cs Rs
i Ls rs
= =
iC Cp Lp

v Figure 16 – Représentations d’une bobine réelle


Figure 14 – Représentations d’un condensateur réel
Dans la représentation série tan δ est égal au produit RsCsω.
lant dans le condensateur est la somme des deux courants iC et iR
tels que : Ces modèles simples ne sont valables que dans une plage de
fréquences. Aux fréquences élevées, il est nécessaire d’introduire,
p dans le schéma, d’autres éléments parasites dont l’effet peut être
négligé aux fréquences basses et moyennes.
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dont on peut donner la représentation de Fresnel. Ce graphe 1.8.3 Bobine réelle


(figure 15) met en évidence un angle δ caractérisant la qualité d’un
condensateur réel : plus δ est petit plus on se rapproche du La bobine réelle présente une résistance série rs (résistance de
condensateur idéal. Les constructeurs donnent, en général tan δ l’enroulement).
pour différentes fréquences de fonctionnement. tan δ est variable Cette résistance n’est pas constante avec la fréquence, mais
suivant la technologie et la fréquence et est compris entre environ varie en (phénomène d’effet de peau). Comme pour le con-
10–2 et 10–5. On a : densateur réel, la bobine réelle peut être modélisée soit par un
schéma série Rs, Ls, soit par un schéma parallèle Rp, Lp
figure 16, ces grandeurs dépendant évidemment de la fré-
quence. Pour cela, il suffit d’écrire l’égalité de l’impédance ou
de l’admittance :
Les deux représentations, parallèle et série, sont équivalentes et
le passage de l’une à l’autre s’effectue simplement en identifiant
les impédances ou les admittances des deux dipôles.

p
s +
p p s
On définit le facteur de qualité QL de la bobine :
En séparant partie réelle et partie imaginaire, et en faisant inter-
venir tan δ , on trouve :

p
; p Plus ce facteur de qualité est important, plus on se rapproche
de la bobine idéale. En pratique QL est compris entre 20 et 300
environ.
iC i

δ
Comme pour le condensateur réel, et pour les fréquences éle-
vées, d’autres éléments doivent être ajoutés au schéma équivalent
simple.

2. Théorèmes
2.1 Théorème de Helmholtz, dit théorème
de superposition
Ce théorème traduit simplement la linéarité du circuit. La
réponse (tension ou courant dans une branche) d’un circuit conte-
nant plusieurs sources indépendantes est égale à la somme des
réponses (tension ou courant dans la branche considérée) corres-
pondant à chaque source, les autres sources étant éteintes (source
iR de tension court-circuitée et source de courant en circuit ouvert).
Un exemple est donné lors de la démonstration du théorème de
Figure 15 – Angle de perte d’un condensateur Thévenin au paragraphe 2.3.

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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

2.2 Théorème de substitution ; théorème On obtient alors :


de Vaschy V(p) = V0(p) + Zs(p) I(p)

Soit une branche d’un circuit parcourue par un courant i et dont avec V0(p) tension à vide en sortie du dipôle (bornes A et B
la tension aux bornes est v. On peut remplacer cette branche par en circuit ouvert) due aux sources indépendantes
une branche quelconque à condition que cette branche, parcourue du dipôle,
par un courant i, induise une tension v à ses bornes. Zs(p) impédance présentée par le dipôle (entre les
bornes A et B) quand on éteint toutes les sources
En particulier, on peut placer, en parallèle sur une maille d’un indépendantes.
circuit, une maille de sources de courant, de même topologie, les
sources ayant même courant électromoteur et étant toutes orien- La relation précédente permet de modéliser le dipôle sous la
tées dans le même sens (maille ABD de la figure 17). Ceci peut forme d’une mise en série d’une source de tension de force élec-
permettre, par exemple, l’élimination d’une source de courant du tromotrice V0(p) et d’une impédance Zs(p). Ceci constitue la repré-
circuit initial qui serait gênante. sentation de Thévenin du circuit compris entre A et B. Cette
représentation ne dépend pas de l’éventuel circuit que l’on connec-
De la même façon, on peut placer, en série sur un nœud d’un
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tera aux bornes de A et B.


circuit, un nœud de sources de tension, de même topologie, les
sources ayant même force électromotrice et étant toutes orientées
Par exemple, la tension Vc(p) obtenue aux bornes d’une impédance
dans le même sens (nœud C de la figure 17).
Zc(p) connectée au dipôle s’écrit :

2.3 Théorème de Thévenin / Norton


Considérons un réseau dipôle comprenant des sources (indé-
pendantes et / ou liées), des éléments résistances, condensateur,
bobines couplées ou non, transformateur parfait et communiquant ■ Considérons maintenant le réseau dipôle précédent, connectons-
avec l’extérieur par deux connexions A et B figure 18. On suppose le à une source de tension E(p) et calculons le courant I(p) circulant
que les éventuelles sources liées ne sont pas fonction de la gran- dans le dipôle. De la même façon que précédemment, on montre
deur située à l’extérieur du dipôle et que les couplages magnéti- que le dipôle peut être modélisé sous la forme de la mise en paral-
ques éventuels restent à l’intérieur du dipôle. lèle d’une source de courant J0(p) et d’une admittance Ys(p) (repré-
sentation de Norton).
■ Connectons une source de courant I(p) aux bornes du dipôle et
calculons la tension V(p) à ses bornes en appliquant le théorème de J0(p) est le courant de court-circuit en sortie du dipôle (bornes A
superposition. La réponse V(p) est la somme de deux réponses : et B en court-circuit) due aux sources indépendantes du dipôle.
réponses aux sources indépendantes du circuit, (I(p) étant éteint) et Ys(p) est l’admittance présentée par le dipôle (entre les bornes A
réponse à I(p), les sources indépendantes du circuit étant éteintes. et B) quand on éteint toutes les sources indépendantes.

e
B + +
A e C
j +
B
A C j e
=

j
D D

Figure 17 – Théorème de Vaschy

A I (p) I (p)

Circuit avec
Circuit avec Circuit avec Zs (p)
sources
sources V (p) = sources V0 (p) + indépendantes
indépendantes indépendantes
éteintes

Figure 18 – Équivalence de Thévenin

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_____________________________________________________________________________________________________ CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES

i L I
A Zs J0
A A

Circuit avec + +
sources = V0 = Zs
indépendantes R C αi V

B B B

Figure 19 – Représentation de Thévenin / Norton Figure 21 – Calcul de l’impédance interne

En écrivant l’équivalence des deux représentations, on trouve Branche Branche Branche Branche
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alors : m n m n

+ +
Circuit I I’ Circuit
E E
réciproque réciproque

Ces représentations (figure 19) sont aussi évidemment valables


en régime continu et en régime sinusoïdal.
Figure 22 – Théorème de réciprocité
Cherchons la représentation de Thévenin (V0, Zs) du circuit repré-
senté par la figure 20, la source de courant étant liée.
La source de courant αi est liée et on ne peut pas l’éteindre.
2.4 Théorème de réciprocité
Le courant circulant dans le condensateur est la somme du courant i Considérons les deux branches m et n du circuit représenté par
et du courant αi. La tension V0, tension de sortie à vide, est donc la la figure 22.
tension aux bornes du condensateur, soit : Une source de tension E placée dans la branche m crée alors un
courant I dans la branche n. Si le circuit est réciproque, la même
source E placée dans la branche n crée, dans la branche m, un cou-
rant I’ égal à I. Tous les circuits passifs (hormis les circuits micro-
ondes faisant intervenir des matériaux ferrites) sont réciproques.

2.5 Théorème de Kennelly


(transformation étoile-triangle)
Pour calculer l’impédance interne de la source de Thévenin, on
éteint la source E(p), on applique une tension V en sortie et on Cette transformation étoile-triangle (ou transformation té – pi),
regarde le courant I correspondant figure 21. peut faciliter, dans certains cas, l’analyse du circuit figure 23.
En écrivant l’équivalence des deux représentations (identité des
La tension aux bornes du dipôle RL et aux bornes de C est égale à impédances vues des différents accès), on trouve alors :
V et les courants dans ces dipôles s’en déduisent :

Le courant I est la somme des courants i, iC et αi

Cette transformation, formellement toujours possible, n’est,


dans certains cas, pas réalisable physiquement.

i L

R Za
Y3 Y2
C αi =
+
E (p)
Zb Zc Y1

Figure 20 – Calcul de la fem de Thévenin V0 Figure 23 – Transformation étoile-triangle

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CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINÉAIRES _____________________________________________________________________________________________________

Par exemple, pour le circuit de la figure 25, on a :

Za Zb Y3

=
Zc Y2 Y1

les sommes entre parenthèses correspondent à la somme des courants


partant ou arrivant à un nœud : toutes ces sommes sont donc nulles.
Figure 24 – Transformation té – pi
Ce théorème reposant sur les seules lois de Kirchhoff, est appli-
cable avec des grandeurs quelconques (v(t), V(p), , i’(t), I’(p), ..).
Grâce à ce théorème, on peut démontrer le théorème de récipro-
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Par exemple, avec : cité (§ 2.4) et le théorème de Boucherot.


Y1 = G1 ; Y2 = C2p ; Y3 = C3p
on trouve : 2.7 Dualité
En considérant les différentes relations obtenues en § 1.5, on
remarque qu’elles sont conservées en effectuant les correspondan-
ces données dans le tableau 2. La loi de Kirchhoff aux courants
qui ne correspond pas à une impédance réalisable à l’aide des élé- concernant un nœud et la loi aux tensions concernant une maille, il
ments passifs R, L avec/sans M et C. faut ajouter les correspondances topologiques données par les
dernières lignes du tableau.

Dans certains cas, les « étoiles » et « triangles » se présentent


sous la forme de circuits à deux accès figure 24. Ces circuits Tableau 2 – Correspondances des éléments duaux
« quadripôles » sont étudiés dans l’article [E104]. de deux circuits
Tension v Courant i
2.6 Théorème de Tellegen Résistance R Conductance G
Ce théorème est directement lié aux lois de Kirchhoff. Capacité C Inductance L
Considérons :
Impédance Z Admittance Y
– un circuit à N branches pour lequel on définit les tensions v1,
v2,..vN ; Charge électrique q Flux magnétique ϕ
– un autre circuit à N branches, de topologie identique au précé-
dent et dont la constitution des branches n’a, a priori, aucun rap- Source de tension Source de courant
port avec celle du premier circuit. On définit pour ce circuit les Force électromotrice e Courant électromoteur j
courants i ’1, i ’2,..i ’N.
On a alors la relation : Loi des mailles Loi des nœuds

Association série Association parallèle

Maille Nœud

d1 d1’

i’1
v1
v2 v3
B B’
A C A’ C’
d2 d3 i’2 d’2 d’3 i’3
i’5 i’6

d4 v4 d5 v5 v6 d6 d’4 d’5 d’6

i’4

D D’

Figure 25 – Théorème de Tellegen

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À partir d’un circuit donné, effectuons les correspondances indi-


quées dans le tableau. On obtient un nouveau circuit, dual du pré-
cédent, dont les relations courant / tension sont identiques à celles D D
L
du circuit initial en effectuant les correspondances tension ↔ cou-
rant.
R1 C C2 C’
Par exemple, le circuit de la figure 26 présente 4 mailles élémen- + J C G’2
taires (ne pas oublier la maille extérieure). Le circuit dual comprend E C1 R2 L’2
donc 4 nœuds A, B, C et D. Pour établir le circuit dual, il suffit de pla- A B G’1
cer les nœuds aux centres des différentes mailles et de relier, pour
chaque couple de nœuds situés au centre de deux mailles, ces deux A L’1 B
nœuds par les correspondants des éléments communs aux deux
mailles.
Figure 26 – Circuits duaux
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P
O
U
Circuits électriques linéaires R

E
par André PACAUD
N
Ingénieur SUPELEC

S
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Sources bibliographiques
A
[1] MESA (F.). – Méthodes d’études des circuits [3] THOMAS (R. E.), ROSA (A. J). – The analysis [5] PACAUD (A.). – Signaux et systèmes linéaires.

[2]
électriques. Éditions Supélec
FELDMANN M. – Théorie des réseaux et sys-
and design of linear circuits : Laplace earl.
John Wiley & Sons (2008). [6]
Ellipses (2001).
PACAUD (A.). – Électronique radiofréquence.
V
tèmes linéaires. Eyrolles Collection techni- [4] BOITE (R.), NEIRYNCK (J.). – Théorie des ré- Ellipses (2000).
que et scientifique des télécommunications
(1981)
seaux de Kirchhoff. Presses Polytechniques
et universitaires romandes (1996)
O
I
À lire également dans nos bases R
GILLE (J.-C.). – Systèmes et signaux déterministes. Transformées et abaques
[E3010] Base Électronique (1995).

P
L
U
S
11 - 2010
Doc. E 100

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