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Université Hassan II – AIN CHOCK

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Casablanca

La Bourse de Casablanca

M. Abdellatif EL MOUSSELLY
elmousselly@gmail.com

© Mars 2020
SOMMAIRE
Introduction

Première Partie : Définition & Présentation


• Présentation et historique du marché boursier.
• L’ Appel Public à l’Epargne
• Les valeurs de la Bourse
• La dématérialisation des titres
• Les acteurs de la bourse

Deuxième Partie : Fonctionnement du marché boursier.


• L’ Accès à la Bourse
• Les Marchés de Cotation
• Les ordres de bourse
• La Cotation des ordres de Bourse
• Les Calculs boursiers
• Les indices de la bourse de Casablanca
• Les Risques liés à la Bourse
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Première Partie :
Définition & Présentation de la
Bourse de Casablanca

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Qu’est ce que la bourse ?

I - La bourse

1 – Définition

La Bourse est un marché organisé où s’effectue l’échange de valeurs


mobilières ou des titres financiers (sauf TCN).

Concrètement, la Bourse met en contact les entreprises à la recherche


de fonds pour financer leurs investissements et les investisseurs
disposant d’un excédent d’épargne qui souhaitent le placer dans des
valeurs mobilières.

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2. Historique

• Créée en 1929, la Bourse de Casablanca portait le nom d’Office de


Compensation des Valeurs Mobilière.
Elle a connu, depuis, plusieurs réformes.
• La première, en 1948 : a attribué à la Bourse des valeurs la
personnalité morale et devint Office de Cotation des Valeurs
Mobilières.
• La seconde, en 1967, a permis de la réorganiser juridiquement et
techniquement et de la définir comme un établissement public.
• Depuis 1993, la Bourse de Casablanca vit une seconde jeunesse suite à
la promulgation d'un ensemble de textes de loi portant réforme du
marché financier et à la création des cadres réglementaire et
technique indispensables à son émergence.

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3. Des réformes réglementaires, ...
• Juillet 1994 : création du CDVM (AMMC actuellement);
• Octobre 1994 : agrément des douze premières sociétés de Bourse;
• Février 1995 : création de l’Association Professionnelle des Sociétés de
Bourse (APSB);
• Août 1995 : création de la société gestionnaire, Société de la Bourse des
Valeurs Mobilières ;
• Novembre 1995 : création des Organismes de Placement Collectif en
Valeurs Mobilières "OPCVM" ;

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• Décembre 1996 : amendement de la loi de 1993 et création du
Dépositaire central : Maroclear ;
• 1997 : démarrage du Système de Cotation Electronique ;
• 1998 : remplacement du Marché Officiel et du Marché des Cessions
Directes par le Marché Central et le Marché de Blocs ;
• Août 1998 : publication du Règlement général de la Bourse dans le
Bulletin officiel (MAJ Juillet 2016) ;
• Avril 2004 : amendement de la loi de 1993 et création de nouveaux
marchés ;
• Août 2016 : Nouvelle Loi sur la Bourse (Loi 19-14).

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Des dates …
• 2000 – 2002 : Période de restructurations
Restructuration en interne du marché boursier marocain à travers la
radiation des valeurs illiquides ou peu actives, la recapitalisation de
plusieurs sociétés, une stratégie de promotion du marché boursier
plus agressive et le lancement d’une gamme homogène d’indices à
l’image du MASI et du MADEX.
• 2004 - 2005 : La plus importante IPO de la Bourse
L’opération d’introduction en Bourse de la société Maroc Telecom qui
a suscité une demande de 192 MMDH contre une offre de 8.9
milliards de DH avec un nombre record de souscripteurs, soit 130.000
souscripteurs.

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II – L ’APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE - APE

L'appel public à l'épargne est constitué par :

 l’admission d’un instrument financier à la bourse des valeurs


ou sur tout marché réglementé,

 l’émission ou la cession d’un instrument dans le public en


faisant recours soit au démarchage, à la publicité ou aux
intermédiaires financiers.

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Ne sont pas assimilées à un appel public à l'épargne :

• L'émission ou la cession de titres émis par l'Etat,


• L'admission d'un instrument financier à terme sur un marché réglementé,
• L’émission ou la cession de titres auprès d’un nombre restreint
d’investisseurs qualifiés, tels que définis par la loi , sous réserve que :
i. Le nombre d’investisseurs n’excède pas un nombre fixé par
l’administration sur proposition de l’AMMC,
ii. Les investisseurs qualifiés agissent pour leur propre compte,
iii.L’opération soit effectuée sans publicité,
iv. L’émetteur tienne un registre spécial pour l’opération indiquant
l’identité des souscripteurs et des acquéreurs, ainsi que l’ensemble
des transactions portant sur les titres objet de l’opération et;
v. Les titres concernés ne soient pas cédés, sous peine de nullité qu’à
d’autres investisseurs qualifiés. L’émetteur est tenu de communiquer à
l’AMMC, à tout moment et à la demande de celle-ci, copie du registre
spécial précité.

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Instruments financiers : (Loi 44/12 sur l’APE – Art.2)

• Les titres de capital représentés par les actions et autres titres


donnant ou pouvant donner accès, directement ou indirectement, au
capital ou aux droits de vote, transmissibles par inscription en compte
ou par tradition;
• Les titres de créances, à l'exclusion des effets de commerce et des bons
de caisse;
• Les parts ou actions d'organismes de placement collectif en valeurs
mobilières (OPCVM) ;
• Les parts et les titres de créances émis par les fonds de placements
collectifs en titrisation (FPCT) ;
• Les parts et actions des organismes de placement en capital-risque
(OPCR);
• Les instruments financiers à terme régis par la législation en vigueur.

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III – Les valeurs de la bourse
Les valeurs de la bourse sont au nombre de 5 titres,
1. Les actions
1.1 – Définition

Une action est un titre de propriété délivré à toute personne


détenant une fraction de capital d'une société pour pouvoir
constater ses droits d'associé.
En effet, le capital d’une société par actions est divisé en actions
donnant chacune à l’actionnaire un droit sur l’entreprise.
Les actions sont librement négociables sur le marché boursier.
Elle procure pour son détenteur deux sources de revenus :
 Les dividendes futurs représentant une fraction du bénéfice réalisé ;
 Une éventuelle plus value lors de sa revente.

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1.2. Les caractéristiques de l’action:
Cours et valeurs de l’action :
Le prix avec lequel s’échangent les actions sur la bourse, est appelé le cours
boursier variant selon l’offre et la demande.
On nomme valeur d’action son cours de bourse. Il convient de signaler dans ce
sens l’existence d’autres valeurs d’actions qui jouent un rôle d’estimation et
d’anticipation des décisions d’achat et de vente.
La valeur nominale :
C’est la valeur inscrite au bilan lors de la création de l’entreprise.
La valeur du bilan :
Cette valeur repose sur l’ensemble des richesses créées et cumulées depuis la
création de l’entreprise.
Elle est exprimée par le ratio suivant :
(Capital+ les réserves + le RAN + le résultat net) /
Nombre d’actions
Selon la méthode DCF (Disconted Cash Flow), la valeur d’une action est égale
à la valeur actuelle de ses dividendes.

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1.3. Les différentes formes des actions

Les actions peuvent prendre différentes formes. Ainsi, on peut distinguer :


 Les actions ordinaires ou actions de capital : émises lors de la création
de la société, lors d’une augmentation du capital ou lors de distribution
d’actions gratuites.
 Les titres composés ou hybrides : lorsque l’émetteur émet des actions
auxquelles sont attachés d’autres titres donnant un accès différé au capital
social ou à un emprunt :
 Les actions à bon de souscription Actions (ABSA) : permettent
d’acheter ultérieurement d’autres actions de la même société au même
prix ou à un prix légèrement supérieur.
 Les actions à bon de souscription obligations (ABSO) : c’est
l’équivalent d’une émission obligataire à laquelle est attachée un bon
de souscription d’actions. Ce dernier permet de souscrire à une future
obligation du capital à un prix fixé.

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 Les actions à dividendes prioritaires sans droit de vote : elles offrent en
principe, un dividende plus élevé que les autres actions. Leur nombre ne
peut excéder un quart du nombre d’actions constituant le capital social.
 Les actions à droit de vote double : droit limité à quatre ans.
Actuellement, l’ensemble des titres cotés sont dématérialisés et donc
représentés par une simple inscription en compte au nom de leur propriétaire
auprès d'un établissement agréé chargé de tenir les comptes : le dépositaire.

1.4. Les actions sont détenues selon deux modes :

• Les actions au porteur : le nom du propriétaire est connu de


l’intermédiaire financier mais n'est pas communiqué à la société émettrice.
La plupart des actions en circulation à la Bourse de Casablanca sont au
porteur.
• Les actions nominatives : le nom de l'actionnaire est connu de la société, ce
qui facilite la communication entre la société et ses actionnaires.

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1.5 – Droits de l’actionnaire
• Le droit au dividende : droit au bénéfice net distribuée aux
actionnaires (en cas de résultat et distribution).

• Le droit de participer aux opérations : en cas d’opérations sur le


capital, les actionnaires de la société bénéficient de droits préférentiels
de souscription et d’attribution.

• Le droit de regard sur la gestion de l’entreprise : les actionnaires ont


droit à l’information sur les résultats et sur la vie de l’entreprise.

• Le droit de vote : lors des assemblées, les actionnaires doivent en tout


état de cause être informés pour pouvoir exercer leur droit de vote, qui
est souvent proportionnel aux nombres d’actions détenues.

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1.6 - Les droits négociables en bourse

• Le Droit d’Attribution : Emis à l’occasion d'une augmentation de


capital par attribution d'actions gratuites, ce droit permet aux
actionnaires de l’entreprise d’obtenir gratuitement des titres. Pour ceux
qui ne souhaitent pas acquérir de nouvelles actions, le droit
d’attribution est librement cessible sur le marché boursier.

• Le Droit de Souscription : Dans le cas des augmentations de capital en


numéraire, l’émetteur peut privilégier les anciens actionnaires en leur
accordant le droit de souscrire en priorité à l’opération. Ce droit est
négociable en Bourse durant la période de souscription. Son détenteur
peut soit le vendre, soit participer à l’opération.

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2 - Les obligations
2.1 – Définition

Du point de vue de l'émetteur, une obligation est un contrat de dette, par


lequel l'émetteur reçoit un certain montant qu'il promet de rembourser à
l'échéance du contrat.
L'émetteur, une société ou une institution de droit public se finance ainsi
auprès du public plutôt qu'auprès d'une banque. L'obligation apparaît au bilan
dans la catégorie des fonds étrangers en emprunts obligataires.
Le porteur d'obligation est créancier de la société qui a émis le titre, de ce fait
il reçoit chaque année une rémunération correspondant aux intérêts du crédit
qu'il a concédé sous forme de "coupons".
Le capital lui est remboursé au bout d'un certain temps soit en plusieurs fois
soit en une seule fois à la fin de la durée de l'emprunt.
Quelque soit l’emprunt, le remboursement de l’emprunt est composé du
coupon et une partie ou la totalité du capital :
Annuité = Coupon + Amortissement a=c+A
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* Types d’Obligations suivant l’émetteur
- Obligations publiques : Ce sont des Obligations émises par l’Etat.
Généralement ce sont les Bons De Trésor (BDT) = Emissions Souveraines.
D’autres Obligations publiques ont été émises dans le passé à savoir les
Bons de Privatisations et les obligations de l’Emprunt du Sahara.
- Obligations Privées : Ce sont des obligations émises par les sociétés
privées, sociétés financières ou non financières.
* Types d’Obligations selon les remboursements (coupon et capital)
- Remboursement in fine : Uniquement les coupons sont payés à chaque date
d’anniversaire. Le Capital est remboursé à l’échéance.
- Remboursement par amortissement : Le capital est remboursé en
amortissement proportionnel à la durée de vie de l’’obligation. Le coupon
est calculé sur le Capital restant dû.
- Remboursement à zéro coupon : Chaque année, le coupon versé n’est pas
remboursé mais capitalisé à la date d’échéance. Tous les coupons
capitalisés seront payés avec le capital à l’échéance.

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• Remboursement par annuité constante : l’Emprunt est remboursé
annuellement Chaque année, le coupon versé n’est pas remboursé mais
capitalisé à la date d’échéance. Tous les coupons capitalisés seront payés
avec le capital à l’échéance.
* Types d’Obligations suivant le Taux nominal
- Obligations à taux fixe : Un taux nominal est fixé et ne change pas durant la
durée de vie de l’obligation.
- Obligations à taux variable : Le taux nominal change à chaque date
d’anniversaire :
• Taux à progression arithmétique : Le taux nominal est fixé au départ
puis augmenté d’un pourcentage chaque année.
• Taux indexé : Le taux nominal est indexés à un autre taux ou à un cours
d’une matière première (ex. Taux indexé au taux des Bons de Trésor, ou
au cours de l’Or, …).

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A la Bourse de Casablanca, les obligations sont cotées généralement en
pourcentage de leur valeur nominale et au pied de coupon. Elles peuvent dans
certains cas être cotées en unité monétaire sur décision de la Bourse. Le cours
des obligations n’inclut pas la fraction de l’intérêt annuel écoulé, c’est
pourquoi on parle de cotation au pied de coupon.

La cotation en pourcentage du nominal permet de comparer tous les


emprunts, quels que soient leur nominal.

Les obligations sont cotées au fixing avec une marge de variation de + ou – 2%


par rapport au cours de référence.

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2.2 - Les ORA et les OCA

Sont également cotés les titres composés à cheval entre les actions et les
obligations.
* Les obligations remboursables en actions (ORA)
Communément appelées ORA, les obligations remboursables en actions se
situent à mi-chemin entre les obligations ordinaires et les obligations
convertibles.
Il s’agit d’obligations ordinaires qui ne sont pas remboursées en espèces mais
exclusivement en titres de la société qui les a émis. Leur échange contre des
actions se fait à l’échéance de l’emprunt et sur décision de l’émetteur.

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* Les obligations convertibles en actions (OCA)

La principale différence entre les ORA et les OCA réside dans le fait que le
détenteur de l’OCA a le droit, mais pas l'obligation, de la convertir en actions.

Ainsi l’OCA peut être définie comme une obligation classique, à laquelle
s'ajoute une option d'achat sur des actions nouvelles de l'émetteur.

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3 - Les OPCVM
Les Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières, appelés plus
communément OPCVM, sont des titres financiers qui ont pour vocation de
collecter de l'épargne et d'investir les sommes recueillies dans d’autres titres
financiers (VM, TCN, OPCVM, … ) selon des critères bien définis.
Il existe deux types d’OPCVM : les SICAV (sociétés d’investissement à capital
variable) et les FCP (fonds communs de placement). La seule différence entre les
deux est d’ordre juridique : l’épargnant est actionnaire dans le premier cas,
associé dans le second.
La SICAV est une société constituée pour détenir un portefeuille de valeurs
mobilières, de créances et de liquidités qui émet des actions au fur et à mesure
des demandes de souscription. Tout investisseur qui achète des actions de SICAV
devient actionnaire. Le Capital minimal est de 5MDH.
Le FCP est une copropriété de valeurs mobilières, de créances et de liquidités,
qui émet des parts. Le porteur de parts ne dispose d’aucun des droits conférés à
un actionnaire. Le Capital minimal est de 1MDH.

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La gestion des OPCVM est assurée par une Société De Gestion, et qui a l’obligation
d’agir dans l’intérêt exclusif des actionnaires ou porteurs de parts de l’OPCVM.
Les OPCVM se différencient par la nature des valeurs mobilières qui les constituent :
• Les OPCVM actions sont constitués majoritairement d’actions et de valeurs
assimilées. Ils sont investis au minimum à hauteur de 60 % en actions de sociétés
cotées à la Bourse de Casablanca.
• Les OPCVM obligataires sont investis au minimum à hauteur de 90 % en
obligations (OPCVM CT ou OPCVM M& LT)
• Les OPCVM diversifiés sont investis en actions et en obligations.
• Les OPCVM monétaires sont investis en obligations et titres de créances
négociables à court terme.
• Les OPCVM contractuels sont des OPCVM dont l’engagement de la SDG, selon le
cas, porte contractuellement sur un résultat concret exprimé en termes de
performance et/ou de garantie en montant investi par le souscripteur. En
contrepartie de cette garantie, la SDG peut exiger du souscripteur, des engagements
portant sur le montant investi et/ou la durée de détention des titres de l’OPCVM par
ce dernier.
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4 - Les fonds de capital-risque

Au sens de la loi N° 36-02 relative aux organismes de placement en


capital risque, l’activité de capital-risque consiste pour un organisme
de placement en capital-risque à financer des PME, remplissant
certaines conditions, sous forme de titres de capital, de titres de
créances convertibles ou non en titres de capital, ainsi que d’avances
en compte courant d’associés.

L’activité de capital-risque est exercée par les Organismes de


placement en capital risque, désignés OPCR dont la gestion doit être
obligatoirement assurée par une société de gestion.
Les actions ou parts d’OPCR peuvent être inscrites à la cote de la
Bourse de Casablanca dans un compartiment distinct.

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5 - Les fonds de titrisation

La titrisation est une opération financière qui consiste pour un


FPCT (Fonds de placement collectif en titrisation) à acheter des
créances hypothécaires dont le prix est payé par le produit de
l’émission de parts représentatives de ces créances, et le cas
échéant, par le produit de l’émission d’un emprunt obligataire
adossé auxdites créances conformément aux dispositions de la
loi 10-98.

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IV - Les intervenants ou acteurs
de la bourse

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1. La Société Gestionnaire de la Bourse des Valeurs de Casablanca

La Sté Gestionnaire de la Bourse des Valeurs de Casablanca est une société


anonyme qui se charge de l’organisation et la gestion du marché boursier.
Pour ce qui est du fonctionnement, la Bourse de Casablanca a pour mission :
• d’assister les émetteurs dans la cotation de leurs valeurs et dans l’exécution
de leurs opérations financières ;
• de prononcer l'introduction des valeurs mobilières à la cote de la Bourse des
Valeurs et leur radiation ;
• de surveiller et de piloter la séance de cotation ;
• de publier et de diffuser les informations de marché ;
• d’intervenir lors du dénouement des transactions conclues entre les
différents intervenants ;
• de garantir les mouvements en cas de défaillance d’un intermédiaire ;
• de porter à la connaissance de l’Autorité Marocaine du Marché de Capitaux
(AMMC) toute infraction qu’elle aura relevée dans l’exercice de sa mission.

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2. Les Sociétés de Bourse

Les sociétés de bourse ont l’exclusivité de l’intermédiation et de négociation


en bourse. Elles détiennent le privilège de négocier des valeurs mobilières
inscrites à la bourse des valeurs.

Aujourd'hui au nombre de 17, les sociétés de Bourse ont pour objet, outre la
négociation en Bourse, la garde des titres, le placement des titres émis par les
personnes morales, la gestion de portefeuilles en vertu d'un mandat et le
conseil de la clientèle.

Les sociétés de bourse ont été créées en 1995 par le dahir portant loi n°1-93-
211 du 21 septembre 1993 et sont agréées par le Ministère de l'Economie et
des Finances.

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Les sociétés de bourse sont des intermédiaires qui ont pour objet principal
l’exécution des transactions sur les valeurs mobilières sur le marché boursier.
Leurs activités peuvent couvrir :
 Le placement des titres
Pour les titres émis par les personnes morales faisant APE, les SB peuvent
participer à leur placement.
C’est notamment le cas à l’occasion des opérations d’introductions en bourse,
d’offres publiques ou d’émissions obligataires.
 La tenue de comptes
Elles assurent la garde des titres pour le compte de leurs clients.
 La gestion de portefeuilles
La société de bourse est mandataire des clients pour l’acquérir et céder de
valeurs mobilières pour leur compte.
 Le conseil
Les sociétés de bourse recommandent à leurs clients pour acheter et vendre
les valeurs mobilières ou souscrire à des opérations d’appel public à l’épargne.

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 Assistance dans le cadre des opérations financières
Pour la préparation des documents d’information destinés au public, les
sociétés de bourse peuvent assister les personnes morales faisant appel
public à l’épargne
 L’animation
Les sociétés de bourse peuvent être mandatées par les sociétés cotées en
vue de présenter quotidiennement des offres d’achat et de vente afin
d’améliorer la liquidité des titres.
 La gestion de programmes de rachat
Le programme de rachat de ses propres actions par une société dont les
actions sont cotées à la bourse des valeurs est confié à une société de
bourse qui se charge de sa réalisation par la présentation d’ordres d’achat
et de vente afin de régulariser le cours de la valeur.

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.

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3. Les Sociétés de Gestion

Une Société De Gestion (SDG) est toute société commerciale, qui crée et gère à
titre exclusif les produits de placements dans le respect des contraintes
règlementaires et légales, et des politiques d'investissement définies en
interne, pour en tirer le meilleur rendement possible.

Les sociétés de gestion comprennent


 les sociétés de gestion d’Organismes de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières (OPCVM),
 les sociétés de gestion d’Organismes de Placement en Capital Risque
(OPCR),
 les sociétés de gestion des Fonds de Placement Collectif en Titrisation
(FPCT).
A l’exception des sociétés de gestion d’OPCVM, les sociétés de gestion sont
soumises à l’agrément du ministre chargé des finances, après avis de l’AMMC.

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 Les Sociétés de gestion d’OPCVM

L’OPCVM est un organisme financier qui collecte l'épargne des agents


économiques en émettant des actions ou des parts.

L'OPCVM veille à assurer une gestion optimisée des fonds investis, selon une
stratégie clairement définie au moment de son agrément. Ainsi, sa politique
d'investissement et l'orientation de ses placements sont fixées préalablement au
démarrage de la commercialisation de ses titres.

Les OPCVM existent sous deux formes juridiques distinctes : Les Sociétés
d'Investissement à Capital Variable (SICAV) et les Fonds Communs de Placement
(FCP).

Les souscriptions sont effectuées à un prix appelé valeur liquidative et calculé


périodiquement.

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 Les Sociétés de gestion d’OPCR
L'activité de capital-risque, consiste pour un OPCR à financer des
entreprises non cotées avec conditions (loi relative aux OPCR).
L’investissement dans les sociétés cibles prend la forme de fonds propres
ou de quasi-fonds propres, pour une période d’investissement
prédéterminée, et ce, dans un objectif de réalisation d’une plus-value à
terme.
Les OPCR, gérés obligatoirement par une société de gestion agréée, sont
des véhicules d’investissement pouvant revêtir la forme de
 Fonds commun de placement à risque désignés FCPR ,
 Société de capital risque désignés SCR.

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 La SCR prend la forme de société par actions gérée par la société de gestion en
vertu d’un mandat de gestion.
 Le FCPR, quant à lui, est une copropriété d'actifs constitués à l’initiative de la
SDG d’OPCR. Le FCPR n’a pas la personnalité morale. Ses modalités de gestion
sont fixées dans son règlement de gestion.
Au terme de la période d’investissement, l’investisseur pourrait disposer de
différents modes de sorties du capital, à savoir
 l’introduction en bourse,
 la cession à un tiers, ou
 une cession stratégique (reprise des parts par le management de la société
investie).

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Les 18 Sociétés de Gestion

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4. MAROCLEAR
Maroclear a été créé en société anonyme de droit privé, le 1er juillet 1997, (Dahir
n°1-96-246 du 9 janvier 1997 - promulgation de la loi n° 35-96 relative à la
création d'un dépositaire central des valeurs mobilières et à l'institution d'un
régime général de l’inscription en compte de certaines valeurs).

le Dépositaire central a pour mission principale :


– de réaliser tous actes de conservation adaptés à la nature et à la forme des
titres qui lui sont confiés,
– d’administrer les comptes courants de valeurs mobilières ouverts au nom
de ses affiliés.

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– d’opérer tous virements entre les comptes courants sur instruction de ses
affiliés :
• soit directement,
• soit dans le cadre d’un processus de règlements contre livraisons de
titres,
• et, à la suite aux livraisons des titres, ordonnance, le cas échéant, les
règlements espèces correspondants.
– mettre en œuvre également toutes procédures en vue de faciliter à ses
affiliés l’exercice des droits attachés aux titres et l’encaissement des
produits qu’ils génèrent (OST, …).

Le Dépositaire central exerce d’autres missions :


- Il procède à des contrôles sur la tenue de la comptabilité-titres des teneurs
de comptes ;
- Il assure la codification des valeurs admises à ses opérations (Codes ISIN).

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5. L’Autorité Marocaine des Marchés de Capitaux
AMMC (Ex : CDVM)
L’AMMC (gendarme de la bourse) est un établissement public qui jouit de la
personnalité morale et de l’autonomie financière. Il a pour fonction :
• Supervision, régulation et contrôle de l’ensemble des marchés des
capitaux,
• S’assure du bon fonctionnement des marchés des capitaux et veille à
l’application des dispositions législatives et réglementaires relatives audit
marché,
• Veille à la transparence et à l’intégrité des marchés des capitaux et à
l’information des investisseurs,
• Assurer le contrôle de l'activité des différents organismes et personnes
soumis à son contrôle,
• Faire disposer à l’investisseur toutes les informations nécessaires et de
toutes les connaissances requises pour prendre une décision
d’investissement,
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• S’assurer que l’information devant être fournie aux investisseurs en
instruments financiers et au public, par les personnes morales faisant
appel public à l’épargne, est établie et diffusée conformément aux lois
et règlements en vigueur,
• Renforcer la confiance, accroître les moyens des intervenants et à offrir
une large palette d’instruments financiers,
• S’assure du respect, par les personnes et les organismes placés sous
son contrôle, des dispositions législatives relatives à la lutte contre le
blanchiment de capitaux,
• S’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments
financiers,
• Annulation des opérations douteuses,
• Pouvoir de sanctionner directement les commissaires aux comptes.

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Banques : Acteurs incontournables

• La banque est un établissement de CR régit par la loi bancaire N°


103-12 du 24 décembre 2014 (19 banques conventionnelles au
Maroc),
• Pour le marché boursier, la banque assure 2 (3) fonctions :
• Teneurs de comptes : La banque ouvre des comptes aux
personnes qui désirent effectuer des transactions dans le
bourse de Casablanca,
• Dépositaire : Ces mêmes personnes déposent leurs titres chez la
banque qui les dépose chez Maroclear,
• Contrôle Dépositaire : Les Sociétés de Gestion ont l’obligation
d’avoir un dépositaire « Banque » qui joue le rôle, également
d’un « Contrôleur Dépositaire ».

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La bourse de Casablanca
Le marché boursier :

La Bourse des Valeurs de Casablanca est un marché centralisé gouverné


par les ordres et animé exclusivement par les sociétés de bourse,
membres de ce marché.
Si un ordre est donné à une banque, il sera acheminé vers la société de
bourse.
La société de bourse peut donner au client, l’accès directement à la
bourse pour traiter ses opérations.

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Le marché financier (d’une manière Globale) est composé de deux
compartiments bien distincts mais interdépendants :
• Le marché primaire où sont créées et émises les valeurs mobilières,
• Le marché secondaire ou bourse des valeurs, où sont négociées ces
valeurs mobilières.
Le marché primaire a pour fonction principale de drainer des capitaux
à long terme pour participer au financement de l’économie.
Ce marché n’a pas d’existence physique. Il n’est pas matérialisé. Il ne se
situe que pour une part peu importante à la bourse : Celle-ci n’abrite
des opérations de marché primaire que pour les entreprises qui y sont
déjà inscrites.

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EL MOUSSELLY
Le marché secondaire :

Est celui sur lequel les titres déjà émis vont être négociés. Il rapproche
les investisseurs qui souhaitent céder les titres, déjà créés, qu’ils
détiennent et ceux qui souhaitent les acquérir.

Sur le marché secondaire, qui correspond au terme de "bourse",


l'émetteur n'intervient plus (sauf s'il souhaite racheter ses propres
actions) puisque seules les offres et les demandes de titres
déterminent les cours.

A la Bourse, les titres déjà émis s'échangent contre de l'argent liquide.

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EL MOUSSELLY
II - Les marchés de cotation

Ils sont au nombre de cinq (5) :

1 - Les Marchés Actions

Ils sont au nombre de trois (3) :

 Le Marché Principal cible les grandes entreprises, la consolidation des


comptes est nécessaire pour les sociétés disposant de filiales ;

 Le Marché Développement s’adresse aux entreprises de taille moyenne


présentant des perspectives d’évolution attractives;

 Le Marché Croissance est réservé aux sociétés en forte croissance ayant


un projet à financer.

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EL MOUSSELLY
Marché de
Marché principal Marché de croissance
développement
« 1er compartiment » « 3ème compar »
« 2ème compar »
Entreprises de taille Entreprises en forte
Profil des entreprises Grandes entreprises
moyenne croissance
Montant minimum à
75 millions de dirhams 25 millions de Dh 10 millions de Dh
émettre
Nombre de titre
250 000 actions 100 000 actions 30 000 actions
minimum à émettre

Capitaux propres Min 50 millions de Dh - -

Chiffres d'affaires min - 50 millions de Dh -

Nombre d'exercices
3 2 1
certifiés
Oui (dans le cas où
Comptes consolidés l'entreprise dispose de - -
filiales)
Convention
- 1 année 3 années
d'animation

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EL MOUSSELLY
2 - Les autres Marchés (2)
 Un Marché Obligataire : Une entreprise peut également lever des
fonds par endettement sur le marché boursier. La levée de fonds
sur le marché obligataire ne nécessite pas l’ouverture du capital de
la société émettrice. Pour se financer sur ce marché, l’entreprise
doit disposer de deux exercices certifiés par des commissaires aux
comptes.

 Un Marché des Fonds : Il s’agit d’un marché distinct réservé aux


Fonds de capital-risque et aux Fonds de Placement Collectif en
Titrisation.

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EL MOUSSELLY
III - La structure du marché boursier

La Bourse de Casablanca est structurée autour de deux marchés :

1 - Le Marché Central

Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché


boursier dans la mesure où le prix des actions est déterminé sur le marché
central suite à la confrontation des ordres d'achat et de vente.

En effet, l’ensemble des ordres de bourse sont centralisés dans un carnet


d'ordres unique qui permet de confronter l'offre et la demande et d'établir
un prix d'équilibre.

Pour résumer, la Bourse de Casablanca est un marché centralisé dirigé par


les ordres par opposition au marché dirigé par les prix.

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EL MOUSSELLY
2 - Le Marché de blocs

Les ordres de taille importante émanant souvent des investisseurs


institutionnels et qui risquent d’avoir un impact significatif sur le cours
transitent par le marché de blocs.

Le marché de blocs est un marché de gré à gré, où sont négociés des blocs
de titres dans les conditions de cours issues du marché central.

Les opérations sur le marché de blocs doivent respecter, sauf cas très
particuliers, les conditions suivantes :

• porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de


Blocs (TMB), définie par la Bourse de Casablanca;
• être conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la
feuille du marché central.

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EL MOUSSELLY
En règle générale, toute transaction sur une valeur
mobilière cotée à la Bourse de Casablanca doit passer par le
marché central, à l'exception des transactions de blocs
négociées de gré à gré.

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La cotation électronique
La cotation électronique peut se faire selon l’un des 2 modes ci-après :
• Le fixing : La cotation au fixing se traduit par la confrontation de tous
les ordres préalablement introduits par les sociétés de bourse dans le
système de cotation électronique et, le cas échéant, par la
détermination d'un cours unique pour chaque valeur
• Le continu : La cotation en continu se traduit par la confrontation de
tous les ordres au fur et à mesure de leur prise en charge par le
système de cotation électronique, et le cas échéant, par la
détermination d'un cours instantané pour chaque valeur.
• La répartition des valeurs entre chaque mode de cotation s’effectue
selon des critères de liquidité préalablement déterminés par la SG :
– volume de transactions,
– nombre de titres traités,
– nombre de séances où la valeur a été traitée,
– nombre de contrats enregistrés.
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Accès à la bourse
Pour pouvoir accéder à la bourse de Casablanca, il faut ouvrir un compte
titre. Pour des raisons de manipulation de fonds, il faut d’abord avoir un
compte espèces ouvert dans une banque.
Pour pouvoir ouvrir un compte titres, il faut aller à :
 Une banque : (Ets de crédit) intermédiaire agréé d’office de part son
agrément de banque, ou
 Une Société de bourse, agréée en tant qu’intermédiaire boursier.
 On les appelle également :
 Teneurs de compte (AMMC) : ils tiennent des comptes titres,
 Dépositaires (MCL) : ils prennent en dépôts les titres des clients.

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Equipements de négociation

La Société Gestionnaire met à la disposition des sociétés de bourse des


équipements de négociation leur permettant d’assurer la négociation à
travers le système de cotation électronique. Ces équipements sont installés
dans les locaux des sociétés de bourse.

La mise à disposition des équipements de négociation chez la société de


bourse fait l'objet d'une convention entre la Société Gestionnaire et chaque
société de bourse.

L'utilisation des équipements de négociation s'effectue sous la


responsabilité de la société de bourse conformément aux dispositions du
Règlement Général de la Bourse et de la Convention.

L’utilisation de la station de négociation et l’introduction d’un ordre au


moyen de cette station, ne peut être effectuée que par des négociateurs
habilités agissant pour le compte de la société de bourse.

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Les ordres de bourse

Il y a ordre de bourse lorsqu’une personne charge une banque ou une Sté


de Bourse de lui acheter ou de lui vendre des titres cotés.
Les ordres sont libellés :
 "à la meilleure limite",
 à un "cours limité",
 "au marché" ou
 "à déclenchement".
 L'ordre à la meilleure limite n'est assorti d'aucune indication de prix. Il
est destiné à être exécuté au cours du fixing, s’il est saisi en pré-
ouverture ou en pré-clôture, ou au cours de la meilleure limite du sens
opposé s’il est saisi pendant la phase de séance en continu. Il est
exécuté en fonction des conditions du marché,

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• L'ordre à un cours limité est celui par lequel :
– l'acheteur fixe le prix maximal qu'il est disposé à payer et
– le vendeur fixe le prix minimal auquel il accepte de céder ses titres.
(Il est exécuté en fonction des conditions du marché ).
• L’ordre au marché n’est assorti d’aucune indication de prix. Il est destiné
à être exécuté aux différents prix sur le carnet d’ordre (selon les
conditions du marché ),
• L’ordre à déclenchement permet de se porter acheteur ou vendeur à
partir d’un cours déterminé :
– à ce cours et au-dessus de ce cours s’il s’agit d’un achat,
– à ce cours et au-dessous de ce cours s’il s’agit d’une vente.

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L’ordre de bourse
L’ordre de bourse doit contenir un certain nombre de mentions
essentielles, faute de quoi il ne peut être exécuté. Pour qu’un ordre de
bourse soit exécuté, les informations ci-dessous doivent être
indiquées:

le Nom et Prénom /
ou raison sociale si la valeur le prix
c’est pour le compte concernée d’exécution
d’une entreprise

le numéro du la durée de
le sens de l’ordre
compte à validité de
mouvementer : achat ou vente
l’ordre

la quantité : nombre
la date de titres à céder ou à
acquérir

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Les ordres de bourse

Préalablement à l’introduction des ordres dans le système de cotation


électronique, des contrôles de prix et de volume doivent être effectués
par les sociétés de bourse, valeur par valeur, afin de vérifier l’absence
d’incohérences ou d’erreurs.
S’agissant des contrôles de prix, ils sont effectués afin de déceler les
ordres dont la stipulation de prix est très éloignée des cours prévalant
sur le marché, ou, à l’évidence, destinés à provoquer un décalage de
cours exagéré, voire à provoquer une réservation.
Ces contrôles répondent à des contraintes de sécurité et d’intégrité
imposées par la SG, afin que les ordres transmis ne portent pas atteinte
au bon fonctionnement du système de négociation et à l’intégrité du
marché.

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Les ordres introduits dans le système de cotation électronique peuvent être
valables jour, à date déterminée, à révocation ou session.
 Jour : l’ordre est valable pour la séance de bourse pendant laquelle il est
saisi,
 A date déterminée : l’ordre est valable jusqu’à la date indiquée (2j à 30j),
 Révocation : l’ordre est valable pendant une durée déterminée par la SG et
publiée par Avis. La durée de validité maximale d’un ordre à révocation est
de 365 jours à partir de sa date de saisie,
 Session : l’ordre est valable pour la session pendant laquelle il est saisi. Ce
type de validité est admissible si la séance de bourse est organisée selon
plusieurs sessions.
A l'échéance de sa validité, tout ordre est éliminé automatiquement du système
de cotation électronique.

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Les modalités de cotation

1 – Déroulement de la cotation des valeurs au fixing


La cotation au fixing se compose de deux phases :
1. la pré-ouverture ;
2. l’ouverture.
Pendant la phase de pré-ouverture, les sociétés de bourse transmettent,
au système de cotation électronique, des ordres à partir des équipements
mis à leur disposition. Les ordres introduits sont automatiquement
enregistrés dans la feuille de marché sans provoquer de transactions. Ils
peuvent être modifiés ou annulés.
Un cours théorique d'ouverture est calculé et diffusé en permanence à
chaque fois qu'un ordre est introduit, modifié ou annulé.

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A l'heure d'ouverture, fixée par la SBVC, il est procédé pour chaque valeur
à la confrontation de tous les ordres en présence. Si cette confrontation le
permet, il se dégage un cours d'ouverture.
Pendant l'ouverture, il n'est plus possible d’introduire des ordres,
d'annuler ni de modifier des ordres préalablement introduits.
La Société Gestionnaire peut programmer durant une période, suivant le
fixing, une phase de cotation au dernier cours traité ou à défaut au cours
de référence.
Pendant cette phase, il est possible d’entrer des ordres et de les exécuter
au dernier cours et à ce cours seulement.

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2 : Déroulement de la séance de cotation des valeurs en continu

Une séance de cotation en continu se déroule selon les phases suivantes :


 la pré-ouverture
 l’ouverture
 la séance
 la pré-clôture
 la clôture.
Pendant la phase de pré-ouverture, les sociétés de bourse transmettent, au
système de cotation électronique, des ordres.
Les ordres introduits sont automatiquement enregistrés dans la feuille de
marché sans provoquer de transactions. Ils peuvent être modifiés ou annulés.
Un cours théorique d'ouverture est calculé et diffusé en permanence à
chaque fois qu'un ordre est introduit, modifié ou annulé.
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La variation des cours en bourse

• Pendant une même séance de Bourse, le cours d'une valeur ne


peut dépasser des niveaux maximum et minimum, dits seuils de
variation.

• La fixation des seuils haut et bas permet à la Bourse de


Casablanca d'encadrer le marché et d'éviter des mouvements trop
volatils des cours.

• Pour les valeurs cotées à la Bourse de Casablanca, l’AMMC fixe les


seuils haut et bas à ±10% pour les actions et ±2% pour les
obligations.

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Le flottant:
Le nombre de titres composant la partie flottante du capital n’est pas figé. Durant
la vie boursière de toute société cotée, celui-ci subit forcément des modifications,
il peut être augmenté comme il peut être réduit et ce :

 Le flottant est calculé une fois par an sur la base des informations collectées
auprès des émetteurs.
 D’autres sources d’information publique pourront également être sollicitées. Il
peut s’agir d’informations contenues dans les déclarations de franchissement
des seuils ou dans les documents d’information à l’occasion des opérations
financières (Appel public à l’épargne, programme de rachat etc.).

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La capitalisation boursière :
• La capitalisation boursière d'une société est la valeur de marché de ses
capitaux propres. Elle résulte de la multiplication du nombre d'actions
composant le capital de la société par le cours de bourse.
• La capitalisation boursière peut être soit :

globale
• à savoir le nombre total des titres d’une entreprise, d’un
secteur ou d’une place, multiplié par leurs cours respectifs.

flottante
• c’est-à-dire le nombre de titres d’une entreprise, d’un secteur
ou d’une place mis en circulation, multiplié par leurs cours
respectifs.
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La capitalisation boursière
Au Maroc, les 10 meilleures capitalisations au 15 /02/2020 sont :

De 1999 à 2018 la capitalisation globale de la Bourse de Casablanca est passée de


140 à 663 milliards de dirhams, soit une hausse de près de 374%.
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La capitalisation boursière
Au Maroc, les 10 meilleures capitalisations au 27/03/2020 sont :

De 1999 à 2018 la capitalisation globale de la Bourse de Casablanca est passée de


140 à 663 milliards de dirhams, soit une hausse de près de 374%.
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Les indices Boursiers
• Un indice boursier est un instrument qui permet de mesurer et de suivre
l'évolution moyenne d'un marché boursier.
• En général, sur toutes les phases financières, il existe différents types d'indices
: ceux qui incorporent l'ensemble des titres d'un marché déterminé et ceux qui
sélectionnent certaines valeurs, parmi celles du marché, sur la base de critères
spécifiques.
- Le MASI® (Moroccan All Shares Index) flottant est un indice exhaustif qui
intègre toutes les valeurs cotées à la Bourse de Casablanca. Il permet de mesurer
la performance globale du marché, c'est à dire l'évolution quotidienne de la
capitalisation boursière flottante due aux variations de cours.

- Le MADEX® (Most Active Shares Index) flottant est un indice compact qui
mesure l'évolution quotidienne de la capitalisation boursière due aux variations
de cours des valeurs les plus actives et cotées au continu.

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La rentabilité d’une action
• La rentabilité passée ‘’R’’ d’une action dépend du montant des dividendes
versés chaque année et de la plus- value (parfois moins- value) réalisée au
moment de la cession de l’action :
où : C0 : cours à la date 0
C1 : cours à la date 1
C1 - C0 + D D : dividende versé pendant la période 1
R=
C0
La rentabilité moyenne d’une action, R, sur n périodes se calcule de la manière suivante

∑ Ri
R= i de 1 à n
n
La rentabilité espérée (ou attendue) d’une action dépend :
– des perspectives économiques relatives au secteur d’activité auquel elle
appartient ;
– du niveau de risque attaché à cette action. Plus le risque est élevé, plus la
rentabilité attendue sera grande.
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Le PER d’une action (Price Earning Ratio)

Le PER indique combien de fois le bénéfice par action est pris en compte
par le cours de Bourse.
Il se calcule sur l’année en cours, ou sur les années à venir, reflétant de fait
les anticipations des résultats de l’entreprise par les investisseurs.
Plus le PER est élevé, plus le taux de croissance des bénéfices est élevé, et
inversement.
Pour les praticiens, c’est un outil très utilisé pour l’évaluation d’une action.
Ainsi, si l’on souhaite connaître une évaluation probable d’une société qui,
par exemple, va être introduite en Bourse, il est possible de se baser sur
les PER des sociétés du même secteur d’activité.
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Le dividende par action (DPA)
Le DPA peut être défini comme le dividende de l’exercice ramené à
une action.

Il s’exprime ainsi :

Le DPA est utile en particulier pour apprécier son évolution dans le


temps ou dans les modèles d’évaluation des actions, ou encore dans
le calcul du rendement d’un titre.

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Le bénéfice par action (BPA)

Le BPA peut être défini comme le bénéfice net de l’exercice d’une


entreprise, ramené à une action. C’est la part du bénéfice affecté à chaque
action ordinaire

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Le taux de distribution

Le taux de distribution exprime en pourcentage le bénéfice qui est


distribué aux actionnaires sous forme de dividendes . Il se calcule comme
suit :

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Le taux de rendement d’une action

Il s’exprime en pourcentage, et il est représenté par le rapport du


dividende unitaire d’une action (DPA), par rapport au cours actuel de
l’action.

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EL MOUSSELLY
elmousselly@gmail.com

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