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La responsabilité civile

Les axes préliminaires ou introductifs du module sont :


- la définition de la responsabilité civile
- les fondements de la responsabilité civile
- la différence entre la responsabilité civile et la responsabilité pénale
- la différence entre la responsabilité civile contractuelle et la responsabilité
civile délictuelle.
D’ailleurs, on a deux paries dans cette matière :
- la première partie : la responsabilité contractuelle : dans ce cadre, on a les
éléments suivants :
• les conditions d’existence de la responsabilité
• les causes d’exonération du débiteur
• la mise en œuvre de la responsabilité civile contractuelle
• les conventions relatives à la réparation du dommage
- la deuxième partie : la responsabilité délictuelle, à ce propos, on a les
éléments suivants :
• le dommage : le dommage : le dommage réparable
• les différents types de dommage
• le fait générateur de la responsabilité : la responsabilité du fait personnel
• le fait générateur de la responsabilité : la responsabilité du fait d’autrui
• le lien de causalité

(1) – la définition de la responsabilité civile :


La responsabilité est le mécanisme par lequel une personne va répondre des
conséquences dommageables de son agissement. Elle emporte l’obligation de
réparer le préjudice résultant soit de l’inexécution d’un contrat (responsabilité
contractuelle), soit de la violation du devoir général de ne causer aucun
dommage à autrui.
De là, on distingue entre les actes juridiques et les faits juridiques. Les actes
juridiques sont des obligations volontaires, qui résultent de la volonté de celui
qui s’oblige. Alors que, les faits juridiques sont des obligations non volontaires,
qui résultent de la loi indépendamment de la volonté du débiteur.
Le non-respect des actes juridiques, comme le contrat et la déclaration
unilatérale de volonté, nous génère la responsabilité civile contractuelle.
L’accomplissement des faits juridiques, comme les délits, les quasi-délits (des
faits dommageables. Juste, le délit est un fait dommageable intentionnel et le
quasi-délit est un fait dommageable involontaire), et les quasi-contrats
(désignent un ensemble de mécanismes qui ont en commun de servir à éviter
l’enrichissement injustifié d’un personne au détriment d’une autre. Ces
mécanismes sont : l’enrichissement sans cause, la répétition de l’indu et la
gestion d’affaires. Ils sont profitables et non dommageables), nous engendre la
responsabilité délictuelle.

(2) – les fondements de la responsabilité civile


Dans ce contexte, on distingue entre deux fondements :
- la théorie de la faute : d’après ce fondement, la responsabilité est personnelle
et subjective. En fait, la personne commet l’infraction, et elle-même qui doit
assumer les conséquences de ladite infraction. Cette théorie est expliquée par
la règle suivante : l’homme est libre mais en contrepartie est responsable. La
liberté juridique est délimitée par la responsabilité juridique afin d’écarter
l’anarchie et la liberté économique est délimitée par la responsabilité
économique afin de moraliser la vie des affaires.
- la théorie du risque : selon ce fondement, la responsabilité est du fait d’autrui
et objective. De là, une personne commet l’infraction, et une autre qui doit
supporter les conséquences de ladite infraction.
Deux raisons principales expliquent le déclin de la responsabilité subjective et
l’essor concomitant de la responsabilité objective, fondée sur le risque.
Certaines tiennent au développement du machinisme et l’avènement de la
société industrielle, d’autres tenants au développement des assurances.
En ce sens, le risque professionnel est le risque inhérent à l’exercice d’une
profession, indépendant de la faute des ouvriers et des patrons. L’accident ne
procède plus du risque, cas fortuit, elle est la conséquence du travail. Le
patron, c’est-à-dire l’entreprise est responsable de plein droit des dommages
survenus aux salariés à l’occasion de leur travail.
La responsabilité de l’employeur du fait de l’employeur est expliquée par deux
raisons :
- la théorie du risque –profit ou bien la théorie du risque-activité : selon
laquelle, celui qui tire profit d’une activité doit en supporter les charges. Le
chef de l’entreprise est responsable parce qu’il tire profit de son entreprise.
- la théorie du pouvoir : le pouvoir détenu par le chef d’entreprise qui a paru le
plus apte à fondre la responsabilité du dirigeant. Le chef d’entreprise est
responsable parce qu’il détient le pouvoir (un pouvoir économique à l’égard
des biens et un pouvoir de direction à l’égard du personnel) d’empêcher la
commission de l’infraction.

(3) – Rapports entre responsabilité civile et responsabilité pénale


Les points de divergence entre les deux responsabilités :
- la responsabilité civile est générale, encourue pour tout fait quelconque qui
cause un dommage à autrui.
- la responsabilité pénale est spéciale, encourue seulement pour les faits et les
peines stipulées par le code pénal.
- la responsabilité civile est une responsabilité envers un individu.
- la responsabilité pénale est une responsabilité envers la société.
- la responsabilité civile née d’un préjudice causé à l’autrui.
- la responsabilité pénale née d’une infraction à l’ordre social.
- la responsabilité civile conduit à une réparation (les dommages-intérêts) due
à la victime de l’infraction
- la responsabilité pénale conduit à une peine due à la société.
D’ailleurs, le plus souvent une infraction à la loi pénale, qu’elle soit classifiée
crime, délit ou contravention, cause un dommage à autrui ; c’est le cas, par
exemple, d’une personne blessée après avoir subi des violences volontaires.
Dans cette hypothèse, l’infraction donne naissance à deux actions en justice :
Une action tendant à faire appliquer à l’auteur des violences une peine prévue
par la loi. C’est l’action publique.
Une action ayant pour objet la réparation du dommage corporel, matériel ou
moral subi par la victime c’est l’action civile.
Il arrive cependant que l’infraction ne provoque aucun dommage à une
personne en particulier ; tel est le cas, par exemple, de celui qui porte sur lui,
sans droit, une arme à feu soumise à autorisation. Cette infraction ne fera
naître qu’une seule action : l’action publique.
Les deux actions naissent d’un même fait : infraction.
Dans ce cas on a les règles suivantes :
- l’action publique toujours exercée devant les juridictions répressives.
- l’action civile peut être exercée devant un juge répressif ou juge civil. La
victime a une option entre la voie pénale et la voie civile.
Lorsque la victime porte son action devant le tribunal répressif (plainte avec
constitution de partie civile) alors que l’action publique n’a pas été mise en
œuvre, son initiative déclenche l’action publique.
Si l’action civile est portée par la victime devant le juge civil, ce dernier doit
tenir compte de la décision prise par le tribunal répressif. Il ne peut contredire
la chose jugée sur l’action publique : on parle alors d’autorité sur le civil de la
chose jugée au criminel.
Cette règle montre que le juge répressif statue le premier. Le juge civil ne peut
pas statuer tant que le juge pénal ne s’est pas prononcé : on dit que le criminel
tient le civil en état.

(4) Rapports entre responsabilité civile contractuelle et


responsabilité civile délictuelle.

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