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DIOUF PAPE MAMOUR

Commentaire d’arrêt : Conclusions sur Conseil d'État, Assemblée, 13 novembre 2013, M. Dahan,
n° 347704, Lebon ; AJDA 2013.
2228 ; D. 2013. 2699, obs. M.-C. de Montecler

Pendant longtemps, le juge administratif refusait tout contrôle sur les sanctions disciplinaires aux
agents publics .Les juges du palais royal ont admis un contrôle restreint royal ont admis un contrôle
restreint ou contrôle minimum sur le degré de la gravité de la sanction disciplinaire infligée à un agent
public.C’est ainsi que dans un arrêt de 13 novembre2013, le conseil d’état rend une décision sur lequel
il se reconnaît compétent en matière de sanction disciplinaire d’un agent public.En l’espèce, il s’agit
d’un ministre plénipotentiaire, a été nommé ambassadeur, représentant permanent de la France au
Conseil de l'Europe à Strasbourg ayant des attitudes déplacées vis-à-vis de l'autre sexe ». Ainsi une
inspection a été diligentée en septembre 2010, dont les conclusions recommandaient qu'il fût
mis fin sans délai, dans l'intérêt du service, à la mission de l’ambassadeur.

L’ancien ambassadeur décide d’attaqué l’arrêté mettant fin à ses fonctions aux motifs qu’il y a un
manque d’impartialité en raison du rôle prépondérant joué par le directeur général de l'administration,
accusé à la fois d'être à l'origine des poursuites, de diriger la procédure et de présider le conseil de
discipline mais aussi du fait qu’il ignorait que les faits qui lui sont reprochés portaient atteintes à la
dignité du service et que les sanctions étaient disproportionnées aux faits commis. Par un arrêt du 17
juillet 2013, la demande du requérant fut rejeté d’où il forme un pourvoi en cassation.

Il s’agissait donc ici de savoir si : le directeur général de l’administration et de la modernisation de ce


ministère était-il compétent pour prendre au nom du ministre l’ensemble de ces décisions infligeant à
l’ambassadeur des sanctions disciplinaires ? La sanction est-elle proportionnée à la faute commise ?

Le conseil d’état rejette ses demandes aux motifs que l’autorité investie du pouvoir disciplinaire n’a pas
exactement qualifiée les faits reprochés .Ceux ci constituent des fautes de nature à justifier une
sanction.De plus, en considérant que l’ambassadeur n’a jamais mesuré la gravité des faits qui lui sont
reprochés et qu’il a porté atteinte à la dignité de la fonction qui lui était confiée, l’autorité investie du
pouvoir disciplinaire n’a pas pris de sanction disproportionnée.
C'est la sanction disproportionnée qui est désormais sanctionnée par l'annulation et on aboutit au même
résultat que si l'annulation concernait une sanction manifestement disproportionnée.

Dans cet arrêt, le conseil d’état rend une décision sur la compétence du directeur général de
l’administration et de la modernisation de ce ministère sur cette décision au nom du ministre (I) mais
également sur la disproportionnalité de la décision (II).

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