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Introduction

Le sulfate de calcium se rencontre dans la nature principalement

sous les deux formes suivantes :

— hydraté avec deux molécules d'eau par molécule de sulfate de

calcium (CaSO4 . 2H2O) : c'est le gypse ;

— anhydre (CaSO4) : c'est l'anhydrite.

On peut également le rencontrer, dans certaines situations géologiques

particulières, hydraté avec une fraction de molécule d'eau par

molécule de sulfate de calcium : c'est la bassanite (CaSO4 . 1/2 H2O),

métastable dans les conditions normales et qu'on ne trouve qu'en

faible quantité (moins de 1 % en masse) dans le gypse.

Le gypse et l'anhydrite existent également comme sous-produits de

certaines industries chimiques ou comme produits de désulfuration

des fumées qui peuvent être utilisés, au même titre que les sulfates de

calcium naturels, pour la fabrication des plâtres et produits en plâtre

Dans le cas de la pâte de plâtre, la quantité d’eau est insuffisante

pour dissoudre tout le semi-hydrate qu’elle contient, mais comme la

fraction passée en solution saturée donne du dihydrate moins soluble,

qui se trouve dès sa formation en solution sursaturée, ce dihydrate

se dépose en rendant possible la dissolution d’une nouvelle

fraction de semi-hydrate, et ainsi de suite.

De nombreuses recherches et divers travaux [1][2][3][4] faisant

appel à des moyens modernes (rayons X, microscopies électronique


et optique, technique des atomes marqués) semblent bien établir

définitivement cette explication du phénomène de la prise par la

théorie de la cristallisation.

Celle-ci, du reste, fait l’objet de certaines tentatives d’interprétation

mathématique embrassant les phénomènes de dissolution et

de cristallisation et se traduisant par des formules prenant en

compte différents paramètres caractéristiques du semi-hydrate de

départ, du dihydrate final, de la concentration initiale du semihydrate

dans la pâte, et reliant la fraction de la masse transformée

en dihydrate au temps nécessaire à cette transformation.

L’influence de la température sur le phénomène de la prise est

encore controversée. Cependant, et tout au moins dans la limite de

80 °C, il semble bien que la température agisse sur la période initiale

dite de nucléation, qui précède la précipitation des premiers cristaux

de dihydrate, plutôt que sur la vitesse de prise proprement dite.

L’abaissement de la température tend alors à ralentir la dissolution

du semi-hydrate ainsi que la diffusion des ions calcium et sulfate.

Par contre, pour de nombreux plâtres, elle multiplie le nombre

de points favorables à la nucléation et augmente la solubilité du

semi-hydrate. En définitive, l’action de la température dépend de la

prédominance de l’un ou de l’autre des facteurs précédents»).

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