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Chapitre 12 

: Les modes de financement

Le financement par fonds propres :


L’autofinancement
L’autofinancement est une ressource propre dont dispose l’entreprise pour financer ses
projets. Il s’agit de mises en réserve de tout ou partie des bénéfices antérieurs. Cette ressource
interne représente l’excédent de la capacité d’autofinancement sur la distribution des
dividendes.
Il constitue une ressource sans échéance de remboursement, qui exerce un impact négatif sur
le risque financier. L’autofinancement permet de renforcer l’autonomie de l’entreprise par
rapport aux financements externes. Son accumulation à travers le temps accroît la capacité
d’endettement de l’entreprise qui est, au maximum, de deux fois plus de dettes (financières et
non financières) que de fonds propres. À chaque fois que les fonds propres augmentent par
l’autofinancement, la capacité d’endettement se trouve révisée à la hausse.
L’autofinancement mérite une rémunération qui doit correspondre au moins à celle des «
autres » capitaux propres. Les actionnaires ne voteraient pour une affectation d’une partie du
résultat à l’autofinancement que s’ils estimaient que cette allocation rapporterait une
rémunération au moins égale à celle que laisserait espérer le marché. Aussi, pour que la
rentabilité financière (Résultat net / Capitaux propres) se maintienne au même niveau, il est
nécessaire que le résultat progresse au moins au même rythme que les capitaux propres. Dans
le cas où l’accroissement du résultat net ne suit pas au moins proportionnellement
l’augmentation des capitaux propres, la rentabilité financière de l’entreprise diminuerait
L’augmentation de capital
- Les types d’augmentation du capital :
Incorporation des réserves (en provenance de l’autofinancement) n’induit pas d’apport de
ressources nouvelles. Le montant des CP demeure inchangé. C’est une simple fusion des
postes comptables. La valeur totale de l’entreprise demeure inchangée. L’augmentation de
capital peut s’effectuer soit par augmentation du nominal des actions existantes, soit par
émission d’actions gratuites distribuée aux actionnaires anciens (dilution de la valeur de
marché des actions).
L’augmentation de capital par apport en numéraire : elle fournit des capitaux propres
d’origine externe. (Emission d’actions nouvelles sur un marché financier en contrepartie du
versement du prix.
L’augmentation de capital par apport en nature : Actions nouvelles en contrepartie de
l’apport d’actifs réels ou de titres ou de créances.
- Les droits préférentiels de souscription :
La prime d’émission peut être définie comme l’excédent du prix d’émission sur la valeur
nominale des actions ou des parts sociales attribuées à l’apporteur.
Il s’agit en quelque sorte d’un droit d’entrée à payer par l’apporteur à l’occasion d’une
augmentation de capital, dont le montant correspond à l’évolution positive de la valorisation
des titres d’une société par rapport à la leur valeur nominale (valeur du titre lors de la
constitution de la société).
L’intérêt d’une prime d’émission réside dans le fait qu’elle permet :
- De tenir compte de la valeur de la société au jour de l’émission de nouveaux titres. Le
jour d’une augmentation de capital, une société est en principe mieux valorisée que
lors de sa création. Il ne serait donc pas normal qu’un nouvel associé puisse entrer à
cet instant au capital en apportant, pour une certaine quotité de droits, un montant
similaire à ce qui a été apporté lors de la constitution.
- D’éviter ou de limiter la dilution de l’actionnariat en place. En effet, la partie de
l’apport qui correspond à la prime d’émission ne confère en contrepartie aucun titre à
l’apporteur.
Les actions offertes à la vente lors d’une augmentation du capital sont assujetties à un droit
préférentiel de souscription DPS. L’action ancien a la prérogative de souscrire aux action
nouvellement émises, à la hauteur de la proportion que représentent ses actions anciennement
détenues.
Le DPS est détachable de l’action et négociable en bourse lorsque l’action est cotée.
Vous pouvez le céder cher actionnaire pour compenser le préjudice de l’augmentation du
capital.
La proposition à la vente de l’action à un prix inférieur à celui du marché porte atteinte aux
actionnaires anciens, qui voient leur richesse diminuée de la différence entre la valeur de
marché et le prix d’émission.
La capitalisation boursière après une opération d’augmentation du capital correspond aux
valeurs des actions anciennes et nouvelles pondérées par leur nombre respectif.
= Nombre d’actions anciennes * prix du marché de l’action avant l’opération
d’augmentation du capital + Nombre d’actions nouvellement émises * Prix d’émission
des actions nouvellement émises.
La valeur de l’action après l’opération d’augmentation du capital = capitalisation boursière/
nbre total d’actions.
DPS = Prix du marché avant l’opération d’augmentation du capital – Prix du marché
après l’opération.
En ce qui concerne les DROITS PRÉFÉRENTIELS DE SOUSCRIPTION …

Usually : prix d’émission < cours boursier. On essaye d’attirer les investisseurs.We shouldn’t
sell higher than market value.
La différence entre une valeur nominale et le prix d’émission est la prime d’émission.                                    
Vnom > Pe > Valeur marché

La perte de valeur (causée par l’augmentation du nombre d’actions) est compensée auprès des
anciens actionnaires à travers les droits préférentiels de souscription : ils ont le droit
prioritaire de souscrire aux actions nouvellement émises, à hauteur de la proportion que
représentent ses actions anciennement détenues.

Les associés ne sont


pas obligés de
souscrire aux actions
nouvelles s’ils n’en
ont pas envie ou les
moyens. Dans ce cas,
ils peuvent vendre
leur DPS à une
autre personne qui
désireuse de rentrer
au capital de la
société :
(Le DPS est
négociable dans les
mêmes conditions
que les actions ou les
parts sociales
auxquelles il se
rattache. Ainsi par
exemple, s’il faut un
agrément pour
acheter des parts
sociales, il en faut
également un pour
céder un DPS attaché
à ces parts sociales.)
Dans le cas où l’action est cotée, le DPS est négociable
en bourse.

L’opération d’augmentation de capital impacte la capitalisation boursière. Elle correspond à


la valeur des actions anciennes et nouvelles, pondérées par leur nombre.
On peut obtenir les valeurs de l’action après augmentation en rapportant la capitalisation au
nombre total des actions (= moyenne). 

<- Voir démonstration/formules.

Et pour le calcul du DPS, si on a seulement le ratio de parité :

                  Pavom - Pe


DPS =   ---------------
                  Na/Nn + 1

On passe ensuite aux types d’actions

L’action est un titre de propriété qui ne peut être émis que par les sociétés de capitaux. Une
action est composée
 D’un certificat d’investissement qui donne le droit à une part du résultat.
 D’un certificat de droit de vote qui donne le droit d’intervenir dans la gestion
de l’entreprise.
Ces certificats sont négociables et leurs valeurs respectives correspondent au total de la valeur
de l’action.

Les actions ordinaires attribuent à leur détenteur un droit de vote et un droit sur les
résultats. 
Le droit sur les résultats comporte le droit à la distribution de dividendes, le droit aux
réserves, ainsi que le droit au boni de liquidation (dans le cas où la liquidation de l’actif
dépasse le niveau du passif exigible). 

Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote confèrent à leur détenteur un dividende
minimum, souvent majoré par rapport au dividende d’une action ordinaire, en contrepartie
de l’absence de droit de vote. Ce type d’actions permet d’alimenter les ressources de
l’entreprise sans toutefois modifier la structure du contrôle. 

Les actions à droit de vote double dérogent au principe légal selon lequel le nombre de voix
attaché à une action est proportionnel à la fraction de capital qu’elle désigne. 
En principe, une action (ordinaire) doit conférer un droit de vote. Mais les statuts, ou une
assemblée générale extraordinaire, peuvent prévoir l’attribution de droits de vote doubles aux
actionnaires en possession d’actions depuis plus de deux ans. 

L’action à bons de souscription d’actions est un titre composé d’une action ordinaire et
d’une ou de plusieurs options de souscription d’actions nouvelles, matérialisées par des
bons de souscription. 
Le bon de souscription d’action est détachable de l’action et négociable séparément. La durée
de validité du bon et le prix d’exercice de l’option d’achat (prix auquel le détenteur du bon
peut acheter l’action, en exerçant son option) sont déterminés à l’avance. Le bon de
souscription d’action peut être attaché à l’émission d’une action, comme il peut être émis et
attribué gratuitement aux actionnaires.

Les subventions d’investissement 


C’est un financement acquis irrévocablement par l’entreprise. Elles sont assimilées à des
fonds propres du fait qu’elles ne sont pas remboursables. Dans la plupart des cas, elles sont
soumises au paiement de l’impôt sur les sociétés.
Restant des sources de financement exceptionnelles. L’entreprise doit connaitre les conditions
d’octroi de ces subventions et chercher à en bénéficier.
Les cessions d’actifs immobilisations
A travers le désinvestissement qu’elles entrainent, elles donnent lieu à un dégagement de
fonds propres sous une forme liquide. Elles peuvent être naturelles, lorsqu’elles résultent du
renouvellement courant des actifs. Elles peuvent être voulues et décidées, auquel cas elles
répondent à un objectif de dégagement de fonds, dans le cadre de réorientations stratégiques
ou de recentrage.
- Cession d’immobilisations renouvelées à la fin d leur durée d’amortissement.
- La cession d’immobilisations (terrains, immeubles, titre) non indispensables pour
l’activité, dans le but de dégager des capitaux.
- Stratégie de recentrage, qui consiste à se débarrasser d’immobilisation ou d’activités
devenues marginales pour ses nouvelles orientations.

Le financement par emprunts :


Les emprunts bancaires
Caractéristiques d’un emprunt auprès d’un établissement de crédit :
Son montant : pouvant couvrir jusqu’à 70% de la dépense d’investissement ;
Sa durée : pouvant aller de quelques jours à plusieurs années. CT inf. à 2 ans. MT de 2 ans à
7 ans. LT sup. à 7 ans. Et limitée en pratique à 20 ans.
Son taux d’intérêt : contenant le taux sans risque et une prime de risque.
Son mode de remboursement : pouvant être un remboursement par
annuité/trimestrialité/mensualité constantes, un remboursement du principal constant ou un
remboursement in fine.
Ses garanties  : qui peuvent être données par l’entreprise elle-même ou par d’autres personnes
physiques ou morales. (Cautions, hypothèques, nantissement, Etat, …)
Les principaux emprunts à CT :
 L’escompte commercial : Tireur (bénéficiaire), accepteur (banque).
Trois prérogatives du droit cambiaire protègent la position du banquier. Tout d’abord,
la créance du tireur sur le tiré est transmise de plein droit au banquier escompteur.
Aussi bien le tiré que le tireur sont responsables devant le banquier. Le recours le plus
simple et le plus rapide consiste à revenir sur son paiement en contrepassant l’impayé
sur le compte du tireur. Ensuite, le tiré accepteur est dans l’obligation de payer le
porteur de l’effet, indépendamment de l’existence de provision. Enfin, le banquier est
garanti dans l’escompte par le tireur, le tiré et les avalistes. Il a le droit d’agir contre
eux, individuellement ou collectivement, sans avoir à respecter l’ordre dans lequel ils
se sont obligés. Plus l’effet de commerce contient de signatures, plus le risque de la
banque est faible. Il immobilise peu de fonds de la banque, étant donné la durée courte
sur laquelle il porte, le plus souvent inférieure à 90 jours.
 La facilité de caisse  : bénéficier d’une autorisation de débit jusqu’à un plafond donné
et dans la limite de 15 jours. L’entreprise, moyennant des agios, couvre un besoin de
financement lié au décalage temporaire entre les recettes et les dépenses. La facilité de
caisse est un crédit sans garantie, avec ce que cela engendre en termes de risque de
défaut. C’est pour cette raison que son accord est souvent conditionné par la situation
financière de l’entreprise et par les garanties personnelles pouvant être apportées. Le
banquier limite ainsi le montant de ce type de crédit, tout en surveillant la marche du
compte qui bénéficie de cette facilité
 Le découvert : un mode de financement qui permet à l’entreprise de couvrir les
décalages entre ses recettes et ses dépenses, en termes de montant et de durée. La
durée du découvert varie de quelques semaines à quelques mois. L’entreprise peut
également bénéficier de lignes de crédit renouvelables (crédit revolving).
Les emprunts obligataires :
Multiples prêteurs qui reçoivent des titres (obligations) proportionnellement aux sommes
prêtées.
La sté émettrice peut décider de racheter ses titres. Cette stratégie peut se révéler
particulièrement intéressante lorsque le cours des titres devient inférieur au prix de
remboursement. La même stratégie peut également être justifiée si les taux du marché
permettent un refinancement à un taux inférieur à celui des obligations à racheter.
 Les obligations à coupon unique
 Les obligations à coupon zéro
 Les obligations à fenêtre
 Les bons de souscription d’obligations
Le crédit-bail
Une entreprise (crédit-preneur) fait usage d’un équipement contre le versement de loyers et a
la possibilité d’acheter le bien en fin de contrat à un prix déterminé à l’avance.
L’avantage financier pour l’entreprise tient au fait que le bien est financé à 100 %, alors
qu’un emprunt bancaire n’accorde qu’une part des financements. En gardant la pleine
propriété de l’équipement financé (équipement inaliénable), le propriétaire (crédit-bailleur)
ne court pas de risque de solvabilité du client.
Pour savoir si le recours au crédit-bail est avantageux, le décideur peut déterminer son coût
par la méthode du TIR ou de la VAN. En général, le crédit-bail est plus coûteux qu’un
emprunt bancaire et la redevance de crédit-bail est déductible fiscalement. Le surcoût est dû
au fait qu’il n’est pas toujours facile pour les sociétés de crédit-bail de revendre le matériel
en cas de défaillance de l’entreprise. Aussi, bien souvent, des services sont attachés au
contrat de crédit-bail.
La cession bail (lease-back) est un mécanisme qui revient, pour une entreprise donnée, à
céder un bien mobilier ou immobilier à une société de crédit-bail, en continuant de bénéficier
de l’usage du bien via un contrat de crédit-bail. L’entreprise peut redevenir propriétaire du
bien, en souscrivant à une option de rachat ou buy-back. La cession bail permet à
l’entreprise de dégager les capitaux nécessaires au financement de ses projets
d’investissement. Tout le secret de la cession bail réside dans son utilité économique, le bien
objet de l’opération remplissant le même rôle dans l’entreprise.
Les comptes courants d’associés
Les associés peuvent participer au financement de l’entreprise par des versements en
numéraire en comptes courants. Il s’agit de prêts accordés par les associés à leur entreprise
pour faire face aux besoins de trésorerie. En tant que prêteur, l’associé peut réclamer le
remboursement de son avance à la date fixée par le contrat, et à défaut de précision de terme,
à tout moment. Si aucun terme n’est fixé dans le contrat, l’associé pouvant demander le
remboursement de son prêt à tout moment et utiliser la possibilité de retirer ses fonds comme
moyen de pression, l’entreprise court les risques de cessation de paiement et de dépendance
financière.

Le financement par quasi-fonds propre :


Les quasi-fonds propres sont une interface entre les actions et les obligations, qui se
caractérisent par des montages financiers élaborés. Le choix des modalités de financement a
des effets sur la rentabilité et le risque de l’entreprise.
Les titres participatifs
Ces titres hybrides permettent de conforter les fonds propres (et d’améliorer la structure
financière de l’entreprise) sans modifier la structure de contrôle.
- Stés anonymes appartenant au secteur public ou coopératives, banques mutualistes et
coopératives : Lever les fonds sans perte de contrôle du capital par l’Etat.
Il s’agit des prêts à LT avec une échéance minimale de 7 ans.
La rémunération est composée d’une partie fixe et d’une partie variable (tributaire des
performances de l’entreprise) (la partie variable inf. ou égale à 40% du montant nominal du
titre).
La Sté bénéficiaire paye des charges d’intérêts plus corrélées avec ses performances signifie
que les titres participatifs réduisent le risque financier.
Les TPs sont assimilables à des FP, dans la mesure où ils sont remboursables, en cas de
faillite ou de dissolution de l’entreprise, après que tous les autres créanciers ont été payés.
Les TPs jouissent d’une rentabilité supérieure à celle des obligations, du fait du risque plus
important.
L’intérêt est à payer même en l’absence de distribution des dividendes.
Les titres subordonnées à durée indéterminée 
Des titres de créances perpétuelle, dont le capital n’est jamais remboursé avant la dissolution
de la Sté et dont le paiement d’intérêts peut être reporté si aucun dividende n’est distribué.
Ils se distinguent des actions par l’absence de droit de vote.
Ils se rapprochent des actions en termes de rentabilité et de risque. (Ils s’assimilent à des
FP)
Les titres subordonnées remboursables
Se distinguent des obligations ordinaires par leur caractère subordonné.
Le contrat prévoit le remboursement et que les intérêts soient versés quels que soient les
dividendes.
Ils s’assimilent à des obligations.
Les obligations remboursables en actions
Le remboursement de ce type d’obligation s’effectue exclusivement en actions ou en
certificats d’investissement, selon une parité définie dans le contrat d’émission. A leur
échéance, ces obligations permettent une augmentation du capital [pas de flux financiers lors
du remboursement].
L’émission des obligations constituent une augmentation de capital différée, permettant à
l’entreprise de lever des fonds à un taux plus faible que celui du marché.
Les obligations convertibles
Ce sont des obligations pouvant être échangées contre des actions nouvelles de l’entreprise
émettrice. Elles sont généralement émises à un taux inférieur à celui des emprunts
obligataires simples, mais comportent l’avantage d’être convertibles en actions.
Ces obligations permettent de lever des fonds à un taux plus faible que celui du marché,
grâce à l’option de la convertibilité.
Du côté du souscripteur, elles permettent de se positionner entre l’obligation et l’action
quant au couple rentabilité-risque.
Les obligations bons de souscription d’actions
Des obligations ordinaires, auxquelles sont attachés des bons qui leur confèrent un droit de
souscrire à des actions.
Ces obligations recèlent des bons détachables et cotés à part.
Une opération de financement double au profit de l’entreprise émettrice : Encaissement de la
dette de LT + l’exercice des bons de souscription (elle profite de l’apports de fonds propres à
un cout moindre par rapport à une augmentation de capital classique.
L’investisseur gagne en flexibilité : il peut conserver les OB et les BONS. Il peut conserver
mes bons et céder les obligations…

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