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Analyser une situation de communication

2ème année cycle ingénieur – Section 4

9 novembre 2021

Section 4 - Groupe 41 9 novembre 2021 Analyser une situation de communication 1 / 24


Théorie de la dissonance cognitive :

Définition :
La dissonance cognitive est la tension interne propre au système de pensées, croyances,
émotions et attitudes (cognitions) d’une personne lorsque plusieurs d’entre elles entrent
en contradiction l’une avec l’autre.
Ainsi elle considère les conflits entre attitudes et comportements et a l’ambition « d’ou-
vrir la boite noire » des représentations mentales sous la forme de nombreux modèles
conceptuels : perception, représentations, raisonnement, décision. . .

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Théroie de la dissonance cognitive :

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Théorie de la dissonance cognitive selon Léon Festinger :

Définition :
La théorie de la dissonance cognitive (1957) est l’une des théories les plus connues de
la psychologie sociale, et Festinger, son auteur, pourrait être considéré, selon Zajonc
(1990), comme le Picasso de la discipline.
Historiquement, c’est après un grave séisme en Inde que Festinger et ses collègues,
posèrent les bases d’une théorie : l’individu est à la recherche d’un équilibre cognitif
qui, lorsqu’il est rompu, génère un état de tension, lequel motive à son tour l’individu à
tendre vers un univers cohérent.
Ainsi donc l’Homme cherche à maintenir un certain équilibre interne, en essayant de
faire en sorte que les éléments de son univers personnel (opinions, agissements, etc.)
soient consistants les uns par rapport aux autres.

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Théorie de la dissonance cognitive selon Léon Festinger :

Festinger explique cet équilibre cette illustration en prenant le cas de Madame O. qui
apprend que son amie (A) adore la corrida (C), alors qu’elle s’y oppose farouchement
(O) (déséquilibre) ; la triade ACO sera « rééquilibrée » soit si l’amie de Madame O.
renonce à la corrida, soit si Madame O. renonce à leur amitié.
Alors on comprend aisément que selon Festinger (1957), les individus ajusteraient a
posteriori leurs opinions, croyances et idéologies au comportement qu’ils viennent de
réaliser.

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Un état de motivation quantifiable :

Festinger et Carl Smith (1959) proposent de quantifier cet état de dissonance via
l’établissement d’un taux de dissonance :
L’ensemble des cognitions inconsistantes
Taux de dissonance =
L’ensemble des cognitions inconsistantes + cognitions consistantes
Chaque cognition est également pondérée par son importance.

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Un travail de réduction de la dissonance :

Selon Festinger, plus la dissonance sera forte, plus le travail de réduction de la


dissonance sera important.
L’individu disposera de plusieurs stratégies pour réduire la dissonance.
Le travail de réduction de la dissonance aboutit classiquement à une modification de
l’attitude : l’individu ajustera son attitude de manière à ce que celle-ci soit davantage
conforme au comportement problématique réalisé.

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Paradigmes de la théorie :

La théorie a donné naissance à de nombreux paradigmes : les paradigmes de la


soumission forcée, de la décision, de l’infirmation des croyances, de l’hypocrisie, etc.
La théorie de la dissonance cognitive propose donc une modélisation des conflits
cognitifs pouvant intervenir entre deux ou plusieurs éléments incompatibles présents à
un moment donné dans l’univers cognitif de l’individu.

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Les modes de la réduction de la dissonance :

Une façon de réduire la dissonance est que la personne change son opinion personnelle
de manière à la mettre en correspondance avec ce qu’elle dit à son environnement :
Rationalisation cognitive, rationalisation comportementale, trivialisation, support social.

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Test de Festinger et Carl Smith 1959 :

Expérience de 20 $ pour un mensonge :


En 1959 Festinger et Carl Smith proposent à leurs sujets une tâche très ennuyeuse :
Il s’agissait de placer des bobines dans un plateau pour le vider de son contenu, puis
inversement remplir à nouveau le plateau de son contenu.
Par la suite, les sujets devaient tourner d’un quart de tour quarante-huit chevilles dans
un sens puis les ramener à leur position de départ.
Le tout effectué d’une seule main.
Les sujets étaient divisés en 3 groupes.

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Test de Festinger et Carl Smith 1959 :

Ils devaient réaliser une tâche très ennuyeuse et ne servant à rien pendant une heure.
Prétextant l’absence d’un collaborateur, l’expérimentateur demandait aux sujets de
présenter la tâche au participant suivant avant de partir. Ils devaient dire : "c’était très
plaisant, je me suis bien amusé (...), c’était passionnant"
Pour effectuer ce même travail, les sujets du groupe 1 percevaient une forte
rémunération (20 Dollars)
Les sujets du groupe 2 percevaient une faible rémunération (1 Dollars)
Les sujets du groupe 3 devaient réaliser cette même tâche ennuyeuse mais n’avaient
pas à présenter l’expérience à la personne suivante. Ils n’avaient donc pas à mentir.

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Test de Festinger et Carl Smith 1959 :

A la suite de ce travail, un autre expérimentateur soumettait aux sujets un


questionnaire afin de mesurer leurs attitudes réelles à l’égard de la tâche.
On leur proposait donc diverses échelles mesurant leur plaisir à participer à
l’expérience, les apports de l’expérience, l’importance scientifique de cette recherche, et
leur volontariat éventuel futur à une recherche similaire.

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Test de Festinger et Carl Smith 1959 :

Résultats :
Les sujets les moins rémunérés modifiaient davantage leur opinion vis-à-vis de la tâche
rébarbative. Ils déclaraient plus que les autres avoir éprouvé du plaisir à participer à
l’expérience et à noter son importance scientifique.
Ce résultat n’a pas étonné nos auteurs. En effet, les sujets les moins rémunérés sont
donc ceux qui trouvent le moins de justifications de leurs discours de soumission à l’ex-
périmentateur. On explique ça par la théorie de la dissonance cognitive ; elle met l’accent
sur la nécessité, pour un même individu, de disposer de connaissances qui s’accordent
bien.

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Test de Festinger et Carl Smith 1959 :

Conclusion :
Les sujets fortement rémunérés trouvent une justification de leur mensonge. Ils peuvent
en effet se dire ; « si j’ai menti, c’est parce que j’étais bien payé, mais en fait l’expérience
n’avait que peu d’intérêt. »
Pour les sujets peu rémunérés ; ce n’est pas le cas. Ainsi pour ne pas être «en état de
forte dissonance », ils changent d’avis et deviennent plus favorable à la tâche.

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Exemples de consonances cognitives :

Définition de la consonance cognitive :


La consonance cognitive définit la cohérence entre les croyances que nous avons. Les
relations entre elles sont logiques et l’une solidifie notre point de vue de l’autre.

• Je sais que fumer tue , donc je ne fume pas.

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Exemples de consonances cognitives :

Définition de la consonance cognitive :


La consonance cognitive définit la cohérence entre les croyances que nous avons. Les
relations entre elles sont logiques et l’une solidifie notre point de vue de l’autre.

• Je sais que fumer tue , donc je ne fume pas.


• Je sais que la catastrophe est passée du coup je ne suis pas anxieux.

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Exemples de dissonances cognitives :

Définition de la dissonance cognitive :


Le terme dissonance cognitive décrit le sentiment interne que ressent une personne
lorsqu’elle croit en deux propos contradictoires. L’être humain par nature cherche à être
consistent dans ce qu’il pense donc ce conflit de croyances crée un sentiment de malaise
interne.
• Ne pas arrêter de fumer tout en ayant conscience des dangers.

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Exemples de dissonances cognitives :

Définition de la dissonance cognitive :


Le terme dissonance cognitive décrit le sentiment interne que ressent une personne
lorsqu’elle croit en deux propos contradictoires. L’être humain par nature cherche à être
consistent dans ce qu’il pense donc ce conflit de croyances crée un sentiment de malaise
interne.
• Ne pas arrêter de fumer tout en ayant conscience des dangers.
• Aimer manger de la viande mais ne pas aimer blesser ou tuer des animaux.

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Exemples de dissonances cognitives :

Définition de la dissonance cognitive :


Le terme dissonance cognitive décrit le sentiment interne que ressent une personne
lorsqu’elle croit en deux propos contradictoires. L’être humain par nature cherche à être
consistent dans ce qu’il pense donc ce conflit de croyances crée un sentiment de malaise
interne.
• Ne pas arrêter de fumer tout en ayant conscience des dangers.
• Aimer manger de la viande mais ne pas aimer blesser ou tuer des animaux.
• Je sais que deux alternatives sont équivalentes. . . et pourtant je dois choisir.

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Consonance et dissonance cogntiive :

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Consonance et dissonance cogntiive :
Que peut-on faire pour réduire la dissonance cognitive ? L’exemple de la fumée

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Attitudes de porter :

Définition des attitudes de porter :


Les attitudes de Porter du nom de son initiateur, sont les attitudes dangereuses qui
nuisent à l’éclosion du discours authentique -Elias Hull Porter est un psychologue amé-
ricain (1914 – 1987) – elles sont au nombre de cinq.

• Evaluation : Les phrases types : « C’est bien », « C’est mal », « tu as eu raison »,


« tu as eu tort » négative : « C’est nul ce que tu dis.». Elle le rabaisse. positive :
elle peut conditionner la personne dans un système de soumission (attention si
c’est une attitude répétée)
• Interprétation : Les phrases types : « Je sais ce que tu penses, tu penses que. . . »
« En fait, ce que tu. . . » interprétation négative : peut conduire au blocage
interprétation positive : nous comprenons trop bien la personne, ce qui risque de
la bloquer encore plus, car crée une soumission (l’autre en connaît trop), une
relation de dépendance.

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Attitudes de porter :

• Support : Les phrases types : « Tu n’es pas le seul » « Mon pauvre. » « Je vais
t’aider. . . » Noyer l’autre, le mettre dans une masse. N’ajoute rien et dévalorise.
Ex : « J’ai des soucis en ce moment ». Réponse : « t’es pas le seul » « Je vais
t’aider » position de sauveur avec les risques du triangle dramatique de Karman.
• Décision : Les phrases types : Ex : « Moi à ta place, je. . . » « Ce que tu dois faire,
c’est. . . »
Un conseil négatif : peut conduire au ressentiment.
Un conseil positif : nous comprenons très bien la personne, et elle finit par
toujours avoir besoin de nous pour décider. Cela crée une relation de dépendance.

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Attitudes de porter :

• Enquête : le questionnement systématique. La personne peut se sentir agressée


par les questions successives et se referme comme une huitre et ne répond plus.
C’est en opposition à ces cinq attitudes – en creux – que E. Porter définit
l’empathie par la seule attitude positive à adopter.
• Empathie : La bonne communication. J’accepte l’autre dans l’état dans lequel il
est . Considérer que l’autre a (sa) raison . Je ne l’évalue pas.

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Situation de communication optimale selon Carl Rogers :

L’écoute active est une technique de communication qui consiste à utiliser le


questionnement et la reformulation afin de s’assurer que l’on a compris au mieux le
message de son interlocuteur et de le lui démontrer. Elle a été développée par le
psychologue américain Carl Rogers, l’initiateur des techniques non-directives. Cette
approche se caractérise par la manifestation d’un respect et une confiance chaleureuse
envers l’interlocuteur, pour qu’il brise ses défenses et s’exprime librement.
Pour Rogers, les contenus émotionnels d’une situation sont plus importants que les
contenus intellectuels. C’est du côté du « cœur » et non de la « raison » qu’il faut
porter son attention. Selon Rogers, quelle que soit la technique que l’on utilise, elle ne
sert à rien si « l’écoutant » ne met pas en place une attitude mêlée d’authenticité et de
compréhension, sans chercher à interpréter et/ou juger.
Savoir écouter pour Rogers repose sur le respect strict de cinq impératifs.

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Les cinq impératifs selon Carl Rogers :

• L’accueil : Savoir accepter l’autre comme il est. C’est une attitude empreinte de
respect et de considération pour favoriser la confiance et manifester un réel
intérêt. C’est considérer l’autre comme la personne la plus importante au monde
mais sans arrière-pensée, c’est-à-dire sans en attendre un retour.
• Être centré sur ce que l’autre vit et non sur ce qu’il dit : C’est aller au-delà des
faits pour s’ouvrir à la façon dont l’autre ressent les choses avec « ses tripes ».
• S’intéresser à l’autre plus qu’au problème lui-même : Plutôt que de voir le
problème en soi, il s’agit de voir le problème du point de vue de l’autre. Si on
prend le chômage comme exemple, certaines personnes le vivent comme un échec,
d’autres comme une sanction, etc.

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Les cinq impératifs selon Carl Rogers :

• Montrer à l’autre qu’on le respecte : C’est donner à l’autre l’assurance que l’on
respecte sa manière de vivre ou de voir les choses sans empiéter sur son domaine
et sans se transformer en apprenti psychologue qui « voit » dans l’inconscient de
l’autre.
• Être un véritable miroir : Il s’agit, non pas d’interpréter « votre problème c’est
cela » mais de se faire l’écho de ce qu’il ressent : « ainsi, vous ressentez
profondément que. . . ». Tout l’art est ici de mettre en relief les sentiments qui
accompagnent les mots de l’autre.
En outre, selon Rogers, les deux attitudes fondamentales de la non-directivité et de
l’empathie, devraient être prises en considération dans le contexte de l’écoute active.

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