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9 novembre 2021
Définition :
La dissonance cognitive est la tension interne propre au système de pensées, croyances,
émotions et attitudes (cognitions) d’une personne lorsque plusieurs d’entre elles entrent
en contradiction l’une avec l’autre.
Ainsi elle considère les conflits entre attitudes et comportements et a l’ambition « d’ou-
vrir la boite noire » des représentations mentales sous la forme de nombreux modèles
conceptuels : perception, représentations, raisonnement, décision. . .
Définition :
La théorie de la dissonance cognitive (1957) est l’une des théories les plus connues de
la psychologie sociale, et Festinger, son auteur, pourrait être considéré, selon Zajonc
(1990), comme le Picasso de la discipline.
Historiquement, c’est après un grave séisme en Inde que Festinger et ses collègues,
posèrent les bases d’une théorie : l’individu est à la recherche d’un équilibre cognitif
qui, lorsqu’il est rompu, génère un état de tension, lequel motive à son tour l’individu à
tendre vers un univers cohérent.
Ainsi donc l’Homme cherche à maintenir un certain équilibre interne, en essayant de
faire en sorte que les éléments de son univers personnel (opinions, agissements, etc.)
soient consistants les uns par rapport aux autres.
Festinger explique cet équilibre cette illustration en prenant le cas de Madame O. qui
apprend que son amie (A) adore la corrida (C), alors qu’elle s’y oppose farouchement
(O) (déséquilibre) ; la triade ACO sera « rééquilibrée » soit si l’amie de Madame O.
renonce à la corrida, soit si Madame O. renonce à leur amitié.
Alors on comprend aisément que selon Festinger (1957), les individus ajusteraient a
posteriori leurs opinions, croyances et idéologies au comportement qu’ils viennent de
réaliser.
Festinger et Carl Smith (1959) proposent de quantifier cet état de dissonance via
l’établissement d’un taux de dissonance :
L’ensemble des cognitions inconsistantes
Taux de dissonance =
L’ensemble des cognitions inconsistantes + cognitions consistantes
Chaque cognition est également pondérée par son importance.
Une façon de réduire la dissonance est que la personne change son opinion personnelle
de manière à la mettre en correspondance avec ce qu’elle dit à son environnement :
Rationalisation cognitive, rationalisation comportementale, trivialisation, support social.
Ils devaient réaliser une tâche très ennuyeuse et ne servant à rien pendant une heure.
Prétextant l’absence d’un collaborateur, l’expérimentateur demandait aux sujets de
présenter la tâche au participant suivant avant de partir. Ils devaient dire : "c’était très
plaisant, je me suis bien amusé (...), c’était passionnant"
Pour effectuer ce même travail, les sujets du groupe 1 percevaient une forte
rémunération (20 Dollars)
Les sujets du groupe 2 percevaient une faible rémunération (1 Dollars)
Les sujets du groupe 3 devaient réaliser cette même tâche ennuyeuse mais n’avaient
pas à présenter l’expérience à la personne suivante. Ils n’avaient donc pas à mentir.
Résultats :
Les sujets les moins rémunérés modifiaient davantage leur opinion vis-à-vis de la tâche
rébarbative. Ils déclaraient plus que les autres avoir éprouvé du plaisir à participer à
l’expérience et à noter son importance scientifique.
Ce résultat n’a pas étonné nos auteurs. En effet, les sujets les moins rémunérés sont
donc ceux qui trouvent le moins de justifications de leurs discours de soumission à l’ex-
périmentateur. On explique ça par la théorie de la dissonance cognitive ; elle met l’accent
sur la nécessité, pour un même individu, de disposer de connaissances qui s’accordent
bien.
Conclusion :
Les sujets fortement rémunérés trouvent une justification de leur mensonge. Ils peuvent
en effet se dire ; « si j’ai menti, c’est parce que j’étais bien payé, mais en fait l’expérience
n’avait que peu d’intérêt. »
Pour les sujets peu rémunérés ; ce n’est pas le cas. Ainsi pour ne pas être «en état de
forte dissonance », ils changent d’avis et deviennent plus favorable à la tâche.
• Support : Les phrases types : « Tu n’es pas le seul » « Mon pauvre. » « Je vais
t’aider. . . » Noyer l’autre, le mettre dans une masse. N’ajoute rien et dévalorise.
Ex : « J’ai des soucis en ce moment ». Réponse : « t’es pas le seul » « Je vais
t’aider » position de sauveur avec les risques du triangle dramatique de Karman.
• Décision : Les phrases types : Ex : « Moi à ta place, je. . . » « Ce que tu dois faire,
c’est. . . »
Un conseil négatif : peut conduire au ressentiment.
Un conseil positif : nous comprenons très bien la personne, et elle finit par
toujours avoir besoin de nous pour décider. Cela crée une relation de dépendance.
• L’accueil : Savoir accepter l’autre comme il est. C’est une attitude empreinte de
respect et de considération pour favoriser la confiance et manifester un réel
intérêt. C’est considérer l’autre comme la personne la plus importante au monde
mais sans arrière-pensée, c’est-à-dire sans en attendre un retour.
• Être centré sur ce que l’autre vit et non sur ce qu’il dit : C’est aller au-delà des
faits pour s’ouvrir à la façon dont l’autre ressent les choses avec « ses tripes ».
• S’intéresser à l’autre plus qu’au problème lui-même : Plutôt que de voir le
problème en soi, il s’agit de voir le problème du point de vue de l’autre. Si on
prend le chômage comme exemple, certaines personnes le vivent comme un échec,
d’autres comme une sanction, etc.
• Montrer à l’autre qu’on le respecte : C’est donner à l’autre l’assurance que l’on
respecte sa manière de vivre ou de voir les choses sans empiéter sur son domaine
et sans se transformer en apprenti psychologue qui « voit » dans l’inconscient de
l’autre.
• Être un véritable miroir : Il s’agit, non pas d’interpréter « votre problème c’est
cela » mais de se faire l’écho de ce qu’il ressent : « ainsi, vous ressentez
profondément que. . . ». Tout l’art est ici de mettre en relief les sentiments qui
accompagnent les mots de l’autre.
En outre, selon Rogers, les deux attitudes fondamentales de la non-directivité et de
l’empathie, devraient être prises en considération dans le contexte de l’écoute active.