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Art 9 al 1er.
Droit de la concurrence Kaouthar JOUINI
Force est de constater que la conciliation entre ces différents intérêts est
difficile et que l’on fasse prévaloir certains objectifs sur d’autres.
C’est le choix de notre législateur qui a fait prévaloir l’intérêt général sur
l’intérêt des entreprises concernées.
En effet, la loi a essayé d’instaurer un contrôle assez rigoureux faisant
intervenir deux autorités de régulation du marché : le ministre du commerce et
le conseil de la concurrence qui doit donner son avis sur la concentration après
avoir procédé au bilan économique et social de l’opération.
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Deux théories répondent à la question de savoir quelle valeur donner à la concurrence.
Pour la première théorie, appelée « concurrence-condition », la liberté de la concurrence est présentée
comme le meilleur moyen d’assurer le progrès économique. La concurrence serait donc LA CONDITION
indispensable pour avoir une économie équilibrée.
Cette théorie, adoptée aux EU abandonne toute référence à des valeurs autres qu’économiques telle que
la protection de l’emploi…
Pour la deuxième théorie, appelée « concurrence-moyen », la concurrence est présentée comme un des
moyens permettant d’assurer le progrès économique. De ce fait, la liberté de la concurrence peut être écartée si
cet objectif est atteint à travers d’autres moyens.
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Cf.Avis n°2267 du 12-12-2002. Rapport 2002, p.129.