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Évaluation neuropsychologique – Examen 1

1) Gnosies et autres
Modèle de Humphreys & Riddoch (modèle séquentiel)
Traitement perceptif précoce (aperceptive) Agnosie de la forme
- Composantes élémentaires de la forme - Échec des perceptions en 2D
- Indépendante et parallèle pour les composantes locales et globales Évaluation :
- Extraction des primitives visuelles - Formes identiques, cibles avec caractéristiques uniques
- Copie (mesure aussi les praxies de construction)
- Appariement de longueur, taille, orientation de position
- Lettres inachevées
Traitement perceptif intermédiaire (aperceptive) Agnosie intégrative
- Reconstruction et l’image - Échec de l’intégration des composantes de la forme
- Groupements à différentes échelles spatiales/représentation d’ensemble Évaluation :
et inférence sur la profondeur et l’orientation des surfaces (dépendante - Figures identiques avec des caractéristiques communes
du point du vue, 2D) - Test de discrimination visuelle et amibes
- Dépendant du point de vue de l’observateur - Test d’organisation visuelle/objets déconstruits (utilise aussi la mémoire
sémantique, pas un bon test)
- Figures enchevêtrées (discrimination figure/fond)
Traitement perceptif tardif (aperceptive) Agnosie de transformation
- Appariement entre les caractéristiques et un objet prototypique - Échec de la perception tridimensionnelle
- Point de vue inhabituel Évaluation :
- Point de vue centrée sur l’objet, 3D - Appariement avec des objets avec un point de vue différent
- Représentation de la forme invariante et tridimensionnelle
Traitement associatif Agnosie associative
- Accès aux représentations structurales stockées (pictogènes) - Échec de l’association percept/concept
- Impliqué lors d’un dessin (contaminé par la praxie) Évaluation :
- Sentiment de familiarité à la vue d’un objet - Dessin sur commande, chimère (objet réel ou non)
- Appariement d’objet à un objet similaire (pré-sémantique)
- Choix d’objet réel
Agnosie asémantique
- Système sémantique - Échec de l’association d’un sens et d’une fonction à la forme perçue
- Activation d’une représentation sémantique qui est accessible via toute les Évaluation :
modalités sensorielles - Appariement associatif/fonctionnel/catégoriel
- Dénomination d’images (ça peut aussi être une aphasie optique et là ça
tombe dans le langage)
- Apparier une cible à un objet qui est relié sémantiquement (appariement
associatif)

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Limites d’un test de dénomination ou désignation
Si moins de connaissances sémantiques ça peut pointer vers une agnosie asémantique
Si la dénomination/désignation est perturbée, ça peut être causée par un accès restreint au répertoire lexical ou dégradation de la connaissance du mot

Tableau récapitulatif
Aperceptive Associative Aphasie optique
Dénomination - - -
Désignation - +- +-
Copie - + +
Dessin sur commande + +- +-
Appariement d’objets identiques - + -
Pantomime - - +
Circonlocution - - +-

Interprétation
Agnosie aperceptive : difficulté à construire une représentation perceptive, vision floue, déformée, allongement du temps d’exploration, tentative de changer le
point de vue, erreurs visuelles/morphologiques, copie souvent déficitaire
Agnosie associative : objet construit correctement, aucun lien fonctionnel ni catégoriel, ne peut nommer ni démontrer l’usage, pas de tentative de multiplier les
angles de vue, erreurs davantage fonctionnelles, implique le stade pré-sémantique ou sémantique

Autres agnosies
Achromatoagnosie (couleurs) Prosopagnosie (visages) Négligence visuelle unilatérales Simultagnosie
Alexie agnosique (symboles - Modèle de Bruce & Young : analyse perceptive du - Selon Posner incapacité à - Difficulté à décrire le
graphiques) visage (caractéristiques physiques globales, et traits désengager son attention sens généra d’une, mais
Agnosie verbale distinctifs) unité de reconnaissances faciale - Bisiach incapacité à peut nommer des
Phonagnosie (voix) (représentations stockées en mémoire à long terme, construire une éléments isolés
Agnosie des bruits sentiment de familiarité) traitement sémantique représentation mentale Évaluation :
Agnosie musicale/amusie (reconnaissance) gauche - Scène visuelle
Astéréognosie (agnosie du Évaluation : Évaluation : - Dénombrement de
toucher) - Appariement de visages, mémorisation de visages, - Test des cloches, test de points
Asomatognosie (schéma identification de l’âge, du sexe, des émotions barrage, de bissection de - Autres agnosies
corporel) (perceptif) lignes, copie de test (voir si spatiales : localisation de
Agnosie tactile/digitale - Catégorisation de visages connus (familiarité) les erreurs sont uniquement chiffres, discrimination
reconnaissance tactile - Évocation d’informations à partir d’images (niveau du même côté) de position, blocs,
sémantique) - analyse de cubes,
jugement d’orientation
de lignes

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Anosognosie
 Difficulté à prendre conscience d’une maladie engendrant des répercussions cognitives ou physiques
Peut être maintenue en raison de déficits d’autres fonctions cognitives fonctions exécutives (rétroactions au cerveau) et mémoire épisodique (ne pas se rappeler
des erreurs commises, peu d’encodage des nouvelles d’informations et la conscience de soi)
Anticipatoire Émergent Intellectuel
- Reconnaît le problème au moment qu’il - Reconnaît qu’une fonction est déficitaire. - Ne reconnaît pas qu’une fonction cognitive est
survient - Ne reconnaît pas le problème au moment où il déficitaire
- Incapacité à anticiper les problèmes en lien survient
avec le déficit avant qu’il ne survienne
Évaluation :
- Questionner à la 3ième personne

2) Mémoire
Squire
Mémoire à long terme
Déclarative (explicite) Non déclarative (implicite)
- Verbalisable/accessible à la - N’est généralement pas évaluée.
conscience/rapide/contrôlée - Intérêt pour la remédiation cognitive
- Demande très peu de ressources attentionnelles
Faits Événements Procédurale (outils et habitudes) Amorçage Conditionnement classique Apprentissage
- Procédures Évaluation : simple non associatif
motrices/verbales/cognitives - Phase d’étude + test
- Pas accessible à la - Complétement de mots,
conscience/lent/automatique anagrammes,
- Modèle ACT (cognitive mots/images fragmentés,
associative autonome) visages connus
- De type perceptif ou
cognitif
Réponses Squelette
émotionnelles musculaire

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Tulving
Mémoire épisodique Processus en mémoire épisodique
- Conscience autonoétique conscience de soi p/r au passé - Encodage
- Événement/information dans son contexte spatio-temporel - Consolidation (stockage)
- Affect peut être encodé, non lié à la l’intelligence ou la culture, sensible à - Récupération
l’oubli - Interférence proactive : perturbation ultérieure d’un matériel similaire
- Seule forme de mémoire qui est orienté vers le passé (mémoire - Interférence rétroactive : perturbation de la consolidation
rétrospective), mais peut aussi être orientée vers le futur (mémoire Évaluation (verbale) :
prospective) - Rappel immédiat (libre + indicé) indiçage permet d’estimer l’encodage
- Mémoire de source contexte d’apprentissage, indépendamment du - Courbe d’apprentissage
rappel ou non de l’information associée - Rappel libre différé (indicateur de la récupération)
- 4 capacités permettent le fonctionnement optimal : autoréflexion - Rappel total différé (libre + indicé) indicateur de la consolidation
(réfléchir à ses propres états mentaux), agentivité personnelle (être la - Reconnaissance (en différé) indicateur de l’encodage et de la
cause de ses pensées et actions, affecté dans les troubles psychotiques), consolidation (choix forcé, choisir entre deux mots = sentiment de
propriété personnelle (pensées et actions font partie de notre histoire familiarité et oui/non = récupération consciente)
personnelle) et dimension temporelle - Certains tests sont davantage écologiques (p. ex., mémorisation d’une
Mémoire de travail histoire, d’une consigne pour des médicaments)
Mémoire sémantique - À prendre en considération = nombre d’essais, délai, type de stimuli,
- Conscience noétique conscience des connaissances normes, âges du patient/scolarité, condition du patient, mandat, sévérité
- Connaissances non liées au contexte (non temporel) de la plainte
- Affect non encodé, lié à la culture et l’intelligence, moins sensible à l’oubli - Mémorisation d’une liste de mots avec soutien à l’encodage (p. ex., RI/RL)
- Aucune épreuve n’évalue exclusivement la mémoire sémantique. C’est ou sans soutien à l’encodage (p. ex., RAVLT, CVLT)
teinté d’autres fonctions (p. ex., traitement perceptuel) - Orientation et indiçage sémantiques
Évaluation : - Mémoire logique (mémoriser deux histoires, contaminé par d’autres
- Fluidité verbale (aussi exécutif, mais suggère un trouble sémantique si les processus cognitifs comme la mémoire de travail et les fonctions
catégories sont plus difficiles) exécutives
- Dénomination/jugement associatif/jugement de synonymie/appariement - Évaluation de la consolidation spécifique voir la proportion des gains
fonctionnel/catégoriel (attention à la sensibilité à la culture et à l’âge) dans la phase d’apprentissage et la proportion d’oublis
- Catégorisation/appariement mot-image Évaluation (non verbale) :
- Vocabulaire (c’est préférable d’utiliser une tâche d’appariement - Tâches de mémorisation à l’aide d’images
définition/mot écrit) afin d’éviter de solliciter les capacités langagiers et - Figure de Rey (très influencée par d’autres fonctions, praxies de
les fonctions exécutives construction, organisation perceptive/agnosie et fonctions exécutives)
- Vérification directe des propriétés conceptuelles Interprétation :
- Questionnaires sémantiques (mots, images, personnes célèbres et objets) - Trouble de vérification de l’information récupérée = déficit en
- Réponse oui/non (connaissances catégorielles, perceptuelles générales, reconnaissance seulement
spécifiques ou fonctionnelles) - Trouble de l’encodage du contexte = déficits en rappel libre et indicé

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- Dessin de mémoire - Trouble de récupération = déficit en rappel libre qui disparaît lorsqu’il y a
indiçage ou reconnaissance
- Trouble de consolidation = regarder les items acquis et oubliées avec le
Système de représentation perceptive
temps d’un essai à l’autre
- N’est généralement pas évaluée.
- Encodage/apprentissage = examiner la courbe d’apprentissage
- Correspond à des la mémoire dite implicite.
- Effet de l’interférence = proactive si peu de mot répété de la liste
- Forme visuelle des mots/description structurale et relations des
d’interférence ou rétroactive si peu de mot répétés ou rappel immédiat
objets/informations phonologiques sur les mots
subséquent de la première liste de mot
- Pré-sémantique/non conscient à la mémoire
- Rétention à court terme = rappels libre et indicé immédiats
Mémoire procédurale
- Consolidation = taux de reconnaissance et pourcentage d’item réussi par
Conscience anoétique pas accessible à la conscience
rapport à ceux qui ont été rappelé lors du dernier essai d’apprentissage
- Récupération = rappel libre délai long
- Si résultat faible à la copie de la figure de Rey = difficulté de praxie de
construction, planification, organisation ou perception visuelle
*Modèle initialement séquentiel, mais qui a été modifié plus tard pour devenir parallèle (hiérarchique structurel et fonctionne). Dans ce modèle, la mémoire
procédurale est séparée de tout le reste. La récupération des informations dans un système est indépendante des autres systèmes.

MNESIS
Mémoire Boucle Apprentissage
épisodique phonologique procédural cognitif
- Tour
Mémoire Buffer épisodique Administrateur Apprentissage
sémantique central procédural perceptivo-
verbal
- Lecture au miroir
Mémoire perceptive Registre visuo- Apprentissage
spatial procédural perceptivo-
moteur
- Rotor test, Dessin
au miroir, temps
de réaction sériels
*Les relations dans ce modèle sont bidirectionnelles. Le transfert de l’information épisodique en mémoire sémantique est possible grâce à la sémantisation. Le
phénomène de reviviscence (réactivation de perceptions sensorielles associées à des souvenirs) est important pour la consolidation de souvenirs.

Organisation en mémoire sémantique


Différents traits  catégoriel, sensoriel/perceptuel, fonctionnel encyclopédique, unique
Hiérarchisation certains concepts sont plus précis que d’autres
Les concepts les plus précis avec des caractéristiques uniques sont plus vulnérables à une pathologie

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Il peut s’agir d’une sémantique perceptuelle (verbale, imagé, olfactive, etc.) et non perceptuelle (p. ex., mot écrit et prononcé)
Les concepts biologiques présentent plus de traits sensoriels, mais moins de traits fonctionnels/associatifs, tandis que c’est l’inverse pour les produits manufacturés

Dégradation des connaissances en mémoire sémantique vs. Trouble d’accès


Dégradation Accès
- Constance des erreurs - Inconstance des erreurs
- Les indices ne fonctionnent pas - Indices qui fonctionnent
- Fort effet de fréquence - Faible effet de fréquence
- Pert des détails - Détails préservés

Erreurs de dénomination
Omission/non réponse
Erreur visuelle
Erreur sémantique (paraphasie sémantique):
o Catégorielle
 Cordonnée dire un mot de la même catégorie aussi précis
 Superordonnée nommer la catégorie générale
o Associative nommer un concept sémantiquement lié
o Visuo-sémantique nommer quelque chose qui est visuellement similaire
o Circonlocution vague décrire vaguement une caractéristique du mot
Erreur phonologique :
o Paraphasie phonologique déplacements des segments du mot, en ajouter, en enlever, etc.
o Circonlocution précise décrire précisément une caractéristique du mot
o SAP ressemble à du bégaiement
o TOT sur le bout de la langue
Néologisme mot inventé
Persévération répéter le même faux mot
Stéréotypie comportement répétitif, ressemble aussi à du bégaiement
*Les erreurs sémantiques et les omissions pointent vers un potentiel trouble en mémoire sémantique, alors que les autres erreurs pointent vers des troubles
langagiers.

Mémoire rétrograde
Rétrograde (avant la lésion) - Mémoire autobiographique épisodique Je me souviens de mon mariage
- Épisodique autobiographique (événements spécifiques que l’on peut - Mémoire autobiographique sémantique Je me souviens du nom de mes
revivre) anciens collègues
- Sémantique autobiographique - Mémoire non autobiographique épisodique Je me souviens du contexte
- Ça peut également être une mémoire non autobiographique lors du 9/11
- La mémoire autobiographique est dissociable de la mémoire épisodique - Mémoire non autobiographique sémantique Je connais les 4 derniers

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Évaluation : premiers ministres
- Questions ouvertes informelles (limite = subjectif, difficile de vérifier,
sensible à la culture, dépend des connaissances, demande une mise à jour
constante)

Mémoire prospective
Deux types de situations :
o Event-based (p. ex., je dois donner la facture lorsque le serveur arrive)
o Time-based (p. ex., je dois me lever lorsque la cloche sonne)
Évaluation :
Rappel d’un objet personnel caché, rappel d’un rendez-vous, rappel d’un message (immédiat et différé)

Modèle de Posner & Rothbart


Réseau attentionnel antérieur Réseau attentionnel postérieur Réseau de vigilance
- Engagé volontairement, mobilisation de - Activation de manière automatique lors de - État d’éveil et de préparation à réagir
l’attention, inhibition des distracteurs, l’apparition de stimuli de manière soudaine
organisation dans le travail dans l’environnement, permet de réagir

Modèle théorique de Baddeley (2000)


Administrateur central
- Composante exécutive
- Système de gestion attentionnelle qui
coordonne les stratégies et opérations
- Active les représentations en mémoire à long
terme
Évaluation :
- Manipulation, maintien et mise à jour (p. ex.,
empan verbal/non verbal à rebours, séquence
lettres-chiffres, alpha-span, brown-peterson,
auto-ordonnancement des réponses, B-back,
Dots et Driving Scenes (cibler la différence
entre deux stimuli présenté successivement)
- Double tâche
Calepin visuo-spatial Buffer épisodique Boucle phonologique
- Stockage temporaire des informations verbales - Stockage temporaire qui permet d’intégrer les - Stockage temporaire des informations verbales
- Demande une certaine flexibilité mentale informations des autres sous-systèmes dans - Effet de similarité phonologique/longueur de
Évaluation : une représentation multimodale mot/suppression articulatoire
- Tâche d’empan visuel (p. ex., blocs de Corsi) - Alimente la mémoire épisodique et contribue à Évaluation :

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- Effet de primauté et récence la récupération - Tâche d’empan auditif (p. ex., séquences de
Évaluation : chiffres)
- Peu de test pour l’évaluer - Effet de primauté et récence
- Tâche d’empan double et rappel immédiat
d’un récit
- Critique tâches sollicitant la mémoire
épisodique/de source. Le rappel doit être à
très court terme si on veut évaluer le buffer
épisodique
Mémoire à long terme visuelle Mémoire à long terme épisodique Langage
*Tout ce qui n’est pas dans la mémoire à long terme est considéré comme faisant partie du système fluide (attention et stockage temporaire), tandis que tout ce
qui est dans la mémoire à long terme fait partie du système cristallisé (connaissances à long terme). Il y a des relations bidirectionnelles entre chaque
composante/sous-système adjacent du modèle.

3) Attention
Modèle de Van Zomeren & Brouwer
Système de supervision attentionnelle (stratégie, flexibilité)
Intensité Sélectivité
Éveil/alerte et vitesse de traitement Attention soutenue et vigilance Attention sélective (focalisée) Attention divisée (partagée)
de l’information - Soutenue tâche sur une longue - Nécessite l’inhibition - Nécessite la flexibilité
- Alerte tonique n’est pas période (flux souvent rapide et - Test de barrage, Stroop, tâches de - Paradigme de double tâche
vraiment évalué, mais on peut continu de stimuli). CPT (moins temps de réaction à choix (atteinte = moins grande
l’observer en rencontre grande efficacité au fil des tâches multiples (atteinte = omissions, diminution qu’en tâche
- Alerte phasique IDEM si atteinte) distraction, perd le fil de sa simple)
- Vitesse de traitement de - Les erreurs vont être davantage à pensée)
l’information peut être évalué la fin de la tâche - Tâche de balayage visuel,
lors des différentes tâches (p. ex., - Vigilance modulation du niveau comptage de stimuli auditif
code, repérage de symboles, d’éveil lorsque ce sont des stimuli - Si distracteur = sélective
temps de réaction dans le CPT) qui apparaissent rarement ou de - Tâche Go-No Go
- Trail making (certaines façon discrète. CPT (moins grande - Les erreurs vont être partout
conditions) et Stroop (certaines efficacité lorsque les intervalles (début, milieu et fin de la tâche)
conditions) inter-stimuli sont longs). Compter
des stimuli pendant longtemps
sans distracteur.

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4) Fonctions exécutives
Modèle de Shallice – Système attentionnel superviseur
système attentionnel - Actions qui exigent l’attention ou l’inhibition
superviseur - Comportements non routiniers, situations non
familières/nouvelles
- Les procédures de routine sont insuffisantes
- Contrôle attentionnel volontaire requis
- Module le gestionnaire des conflits
- Activation plus lente, mais plus flexible
- Ce système représente les fonctions exécutives
- Situation nouvelle problématique et potentiellement
dangereuse
- Planification/prise de décision/stratégies/flexibilité
mentale/autorégulation/Inhibition/raisonnement
- Processus contrôlés et accessibles à la conscience
- Coordonne d’autres fonctions cognitives, peut tenir en compte
le contexte
Perception cognition Schémas d’actions automatiques Action
- Actions automatisées
- Comportements routiniers
- Connaissances des séquences d’actions ou de
pensées surapprises
- Régulé par les aspects perceptifs du contexte,
le niveau d’activation des autres schémas et le
contrôle attentionnel qu’il reçoit
- Structures génériques et hiérarchisées
- Bas niveau (routine comportementale) vs. Haut
niveau (contrôle de séquences plus complexes)
*Les comportements Gestionnaire de conflits
routiniers et non - Mécanisme semi-automatique
routiniers sont traités par - Situation routinière/familière
des modules distincts - Nécessiter d’inhiber certains schémas
- Empêche la réalisation simultanée d’actions contradictoires
- Comportements routiniers, mais avec conflits potentiels
- Impliqué lorsqu’il est difficile d’exécuter 2 actions en même
temps
- Situations de conflit possible entre les schémas

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- Situation routière, automatique

Évaluation des composantes des fonctions exécutives


Inhibition Flexibilité Planification; générer des stratégies Catégorisation (abstraction)
- Résister volontairement aux - Alterner; déplacer le focus - Organiser une séquence - Identifier parmi des objets des
distracteurs environnants ou à attentionnel (agilité de pensée) d’actions/étapes dans un ordre propriétés qui leur sont
une réponse dominante - Si déficit = persévération temporel afin d’atteindre un but communes (contamination de la
- Empêcher l’entrée des - N’est pas de l’attention divisé - AVQ suivre une recette, mémoire sémantique)
informations non pertinentes - Liée à l’inhibition (on doit inhiber élaborer un menu, Évaluation :
- Supprimer des informations qui le comportement antérieur) classer/organiser des documents, - Wisconsin (test très
ne sont plus pertinentes - **On doit vérifier l’intégrité de aménagement paysager, multidéterminé, difficile de
- AVQ : ne pas répondre au l’attention sélective et de prononcer un départager quelles fonctions
téléphone, inhiber une réponse l’inhibition avant de statuer sur discours/conférence exécutives sont impliquées dans
habituelle (p. ex., écriture cursive un trouble de flexibilité mentale Évaluation : le déficit)
habituelle) - Sous la dépendance des - Tour - Tri de carte
Évaluation : processus d’inhibition - Interprétation : temps d’initiation - 20 questions D-KEFS (trouver un
- Stroop (condition 3, plus de - AVQ : conversation, réaction = impulsivité objet cible en y allant par
temps ou d’erreurs) rapide à un problème, - Bris de règles = maintien des élimination), permet d’évaluer
- Hayling (section d’inhibition; brainstorming instructions du test et mémoire l’utilisation de stratégies
attention aux stratégies comme Évaluation : de travail - Test des proverbes
l’exploration de la pièce) - Stroop (condition 3) - Labyrinthes - Mots mystères (raisonnement
- Fluidité verbale (si - Possible déficit essais-erreurs, déductif)
lexicale<catégorielle, ça suggère répétition des mêmes stratégies -
des difficultés exécutives infructueuses, bris de consignes
- Fluidité graphique (évalue aussi et comportements d’utilisation
l’initiation graphique et (inhibition)
l’inhibition motrice) - Copie de Rey, Horloge
- Trail Making Test (contamination par les habiletés
- Remparts et XO/mouvements ou visuoconstructives)
frappes en - Erreurs possibles la figure ne
alternance/persévération de représente pas un tout intégré
consonnes et voyelles - Carte de zoo
- Indices de persévérations dans le - Organisation sémantique lors
CPT d’une tâche de mémoire verbale

Maintien de l’intention maintenir à court terme un plan d’action/ une intention jusqu’à sa réalisation complète et rafraîchir le contenu de sa mémoire de travail
Initiation répondre sans délai à une tâche demandée, initier un plan d’action
Raisonnement établir des relations entre des situations

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Problèmes liés à l’évaluation des fonctions exécutives (IMP) :
- Erreurs liées à la mesure des processus les tâches sont sous-tendues et impliquent de nombreuses autres fonctions non cognitives qui peuvent varier d’une
épreuve à une autre, ce qui les comparaisons difficiles
- Critère de nouveauté une tâche est nouvelle que lors de sa première administration. C’est donc exécutif dès le début
- Critère de complexité et rôle de l’expertise du sujet une tâche complexe, mais familière peut être réalisée sans contrôle exécutif. Une tâche simple, mais
nouvelle, peut exiger un contrôle attentionnel
- Différences inter-individuelles dans l’utilisation des stratégies rend difficile l’estimation de l’importance relative d’un trouble exécutif entre différents patients

Modèle de Diamond
Les fonctions supérieures (raisonnement, résolution de problèmes et planification) sont sous la dépendance de la mémoire de travail, la flexibilité cognitive et le
contrôle inhibiteur qui inclut la régulation de soi

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