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Carlier
www.afnor.org/editions Alphonse Carlier
Management
des projets collaboratifs
collaboratifs
mobilisent tous les acteurs internes ou externes. Pour répondre à l’ensemble
de ces défis, Alphonse Carlier pose les bonnes questions et y apporte des
réponses à la fois réfléchies et pragmatiques, nourries par l’expérience :
© AFNOR 2016
Couverture : création AFNOR Éditions – Crédit photo © 2016 Fotolia
ISBN 978-2-12-465524-3
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publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une
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du 1er juillet 1992, art. L 122-4 et L 122-5, et Code pénal, art. 425).
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Tél. : + 33 (0) 1 41 62 80 00 – www.afnor.org/editions
Sommaire
Introduction........................................................................................... IX
Comment positionner vos projets collaboratifs ?.................................... XIII
Focus sur des points essentiels.............................................................. XIV
Relever les défis du management des projets collaboratifs.................... XVII
Être un signal fort du changement.......................................................... XVIII
Impulser et accompagner les changements........................................... XVIII
Conduire une démarche systémique efficace......................................... XIX
Dépasser les freins actuels et les incohérences..................................... XX
Se projeter dans l’entreprise collaborative.............................................. XX
Partie I
Bases essentielles pour maîtriser les projets collaboratifs
1 Management.................................................................................. 3
1.1 Point de départ................................................................................ 3
1.2 Attentes du management................................................................ 4
1.3 Enjeux des acteurs et modèle de communication, communautés.. 7
2 Le leadership................................................................................. 17
2.1 Qualité du leadership...................................................................... 17
2.2 Aptitudes au leadership................................................................... 22
2.3 Actions du leadership...................................................................... 24
2.4 Stratégie.......................................................................................... 25
Management des projets collaboratifs
Partie II
Construire des projets collaboratifs
3 Gestion des connaissances....................................................... 41
3.1 Gestion des connaissances............................................................ 41
3.2 Gestion des flux.............................................................................. 50
4 Systèmes d’information collaboratifs........................................ 59
4.1 Management des systèmes d’information collaboratifs.................. 59
4.2 Typologies des projets collaboratifs................................................ 73
5 Maîtriser les projets collaboratifs............................................... 79
5.1 Comment construire des projets collaboratifs ?.............................. 79
5.2 Modes d’évolution........................................................................... 87
6 Cycle de vie des projets collaboratifs........................................ 99
6.1 Contraintes positives....................................................................... 99
6.2 Gains pour l’entreprise.................................................................... 104
6.3 Découpage d’un projet collaboratif................................................. 106
6.4 Acteurs internes et parties prenantes............................................. 108
6.5 La gestion des risques et les normes............................................. 115
7 Manager les acteurs et les communications............................. 123
7.1 Organisation.................................................................................... 124
7.2 Plan de communication................................................................... 133
7.3 Organiser le projet collaboratif........................................................ 134
7.4 Les différents acteurs externes....................................................... 139
7.5 Critères de classement................................................................... 142
7.6 Responsable de programmes, de projets....................................... 143
7.7 Équipes........................................................................................... 144
7.8 Gestion des compétences.............................................................. 147
8 Normes, exigences, qualité......................................................... 151
8.1 Normes internationales................................................................... 152
VI
Sommaire
VII
Management des projets collaboratifs
VIII
Sommaire
Conclusion............................................................................................. 335
Mettre en œuvre les projets collaboratifs................................................ 335
Viser 4 points forts.................................................................................. 337
Intégrer quatre attentes........................................................................... 339
Avantages................................................................................................ 342
Recommandations.................................................................................. 344
L’avenir..................................................................................................... 345
Annexes................................................................................................. 347
Annexe 1 : plan type de la norme NF ISO 21500:2012........................... 347
Annexe 2 : plan type de la norme XP 50-171:2000................................. 349
Annexe 3 : lignes directrices pour le management d’un organisme........ 350
Annexe 4 : liste des processus de la démarche qualité COBIT.............. 351
Annexe 5 : indicateurs clés d’objectifsde la démarche COBIT............... 353
Annexe 6 : plan type de la norme NF ISO 26000:2010.......................... 353
Annexe 6 : plan type de la norme NF ISO/CEI 27001:2013.................... 354
Annexe 7 : plan type de la norme FD X 50-117:2003.............................. 355
Annexe 8 : plan type de la norme ISO 17258:2015................................. 357
Glossaire................................................................................................ 359
Principaux sigles métiers........................................................................ 359
Acronymes............................................................................................. 361
Principaux acronymes métiers................................................................ 361
Bibliographie sur la gestion de projet...................................................... 365
Bibliographie sur le management et les SI.............................................. 365
Bibliographie normative sur l’intelligence économique/veille.................. 366
Index....................................................................................................... 369
IX
Introduction
« Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner
des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux
construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer. »
Antoine de Saint-Exupéry
Les entreprises qui ont mis en place des solutions collaboratives dans leurs
structures, pour les conduire comme des projets collaboratifs, ont réalisé des
économies substantielles et donc acquis des avantages concurrentiels. Il
devient en effet nécessaire de prendre le virage vers une société du numérique,
vers un partage et un engagement en matière de projets collaboratifs, qui
seront une rupture dans certains cas, une révolution dans d’autres ou qui se
traduiront par des changements rapides dans des situations d’organisation
et de fonctionnement. Il va falloir se positionner rapidement sur des axes de
progression et les passer au tamis du potentiel de l’économie collaborative
en matière de projets. Avoir une trame de conduite de projets collaboratifs
en termes de leadership, en réunion avec votre équipe ou en vous faisant
accompagner par un cabinet de conseil et en procédant à la mise en place
de formations adaptées.
De nombreuses grandes entreprises privées et l’État dans ses ministères
ont compris l’intérêt d’une telle démarche proactive en s’engageant sur des
projets collaboratifs, dans le but de décloisonner les fonctionnements des
acteurs ou des parties prenantes et de gagner en efficacité.
Au niveau des enjeux économiques, les projets collaboratifs responsables
organisent la mutualisation des ressources, mais diminuent aussi les
risques et, par effets induits, réduisent les coûts. Au niveau organisationnel,
ils légitiment la capacité d’intervention sur des secteurs géographiques et
dans des environnements diversifiés. Alors qu’au niveau des connaissances
et des produits intangibles, ils mobilisent les ressources vers la production
de connaissances (informations, données) ou l’émergence des nouvelles
technologies.
Les projets collaboratifs représentent de vrais investissements, offrant une
rentabilité à moyen ou long terme. Ils constituent un gage d’amélioration de
fonctionnement dans les structures de chaque entreprise ou organisation. Il
faut se servir des nouveaux outils du numérique pour définir, construire des
paradigmes.
Il est indispensable de développer de bonnes pratiques de management
de ces projets collaboratifs en s’appuyant sur une structure chargée de
coordonner, définir et organiser les principales activités à destination des
clients et de toutes les parties prenantes. L’objectif est à la fois louable et
ambitieux : améliorer la collaboration et le partage entre tous les salariés,
les structures fonctionnelles et opérationnelles. Nous présenterons des
solutions, dans certains cas généraux, et des exemples d’applications
mises en œuvre.
XII
Introduction
XIII
Management des projets collaboratifs
À noter
Le management des projets collaboratifs, parfois synonyme de projets ouverts, s’appuie
sur une organisation adaptée, capable de partager des connaissances et de produire
des résultats à destination des utilisateurs, des clients ou des parties prenantes. Voici
quelques-unes des informations essentielles :
>>circulation des informations via les outils et les processus définis ;
>>circulation des données avec des échanges et la distribution des informations publiques
et/ou privées ;
>>contribution à la création, au développement et à la diffusion des documents via la
GED1 ou une structure documentaire définie ;
>>animation des contenus numériques sur les sites professionnels correspondant aux
domaines d’activité (Blablacar, Troc Maison, Couchsurfing, Restolib, Amap, Tipkin,
Buzzcar, Sejourning…) ou les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) ;
>>gestion de plus en plus spécifique de tous les acteurs et des parties prenantes
engagées dans le processus de changement.
XIV
Introduction
Ses différentes qualités sont des gages de pérennité de nos sociétés et des
entreprises.
Trop souvent, les formations, les études et l’enseignement des méthodes de
management de projets mettent l’accent sur une approche normée. C’est-
à-dire que l’on s’appuie sur un cadre déterminé, où on va se baser sur des
éléments trop classiques de gestion de projet :
►► définition des responsabilités ;
►► modes de création du projet ;
►► planification des livrables et des ressources ;
►► suivi des charges, des coûts, des budgets ;
►► livraisons ;
►► clôture et évaluation.
Aujourd’hui, de nombreux projets collaboratifs émergent en l’absence
d’objectifs clairs : « C’est à la mode, ça fait bien, ça va révolutionner notre
façon de travailler, pourquoi pas ?… » Si l’on n’a pas été suffisamment attentif
aux attentes, on obtient alors de maigres résultats.
La capitalisation de mon expérience sur plusieurs projets en réseaux me
permet de mettre en exergue ces clés de réussite : avoir une approche
globalisée, favoriser le déploiement de solutions et de fonctions nouvelles
riches, pour faire monter en compétence les collaborateurs, opérer la fusion
des outils dans des interfaces unifiées…
La vision de ce livre s’inscrit dans une démarche nouvelle et de progrès,
à contre-courant des normes classiques en gestion de projets, car il s’agit
de transformer les anciens modes de fonctionnement et d’évoluer vers
des paradigmes différents. C’est une démarche de développement d’une
communauté de projets, qui vise à satisfaire tous les participants sur un
modèle gagnant-gagnant.
XV
Management des projets collaboratifs
XVI
Introduction
À noter
Spécialiste des organisations et professeur au MIT, Peter Senge déclare3 : « Le partage
des expériences et la collaboration entre les individus, les entreprises ou les ONG sont la
clé de la créativité et du progrès. »
Les premiers outils de travail collaboratif apparaissent vers la fin des
années 1980 avec le produit d’IBM, Lotus Notes. À partir des années 1980,
des solutions de plateformes collaboratives se développent : messagerie
et e-mail, wikis et blogs, visioconférence, échange de fichiers, espaces
documentaires partagés pour la communication et la nécessité de collaborer
aux mêmes activités dans des espaces collaboratifs partagés avec FTP. Puis,
dans les années 1990, se développent graduellement des outils coopératifs,
notamment Microsoft Exchange en 1996. À partir des années 2000,
apparaissent des solutions mobiles, des infrastructures coopératives auprès
de solutions collaboratives Cloud et Big Data (voir la figure I.2). L’évolution
couvre plus de 25 ans pour déboucher sur des offres Web 2.0 de Microsoft,
Adobe via des portails collaboratifs, Google Apps en mode partagé ou des
offres SaaS, PaaS, IaaS ou du Cloud Computing, utilisées systématiquement
par les projets collaboratifs, de même que les accès aux intranets sur des
outils collectifs répartis.
Des solutions techniques ou technologiques marquent les étapes,
accompagnant les demandes. Nous verrons les points essentiels des projets
collaboratifs en commençant par la finalité, puis les objectifs, enfin, nous
proposerons des moyens à mettre en œuvre.
XVII
Management des projets collaboratifs
XVIII
Introduction
XIX
Management des projets collaboratifs
XX
Introduction
XXI
Management des projets collaboratifs
XXII
Introduction
n’ont plus vraiment le choix. Elles doivent revoir tous leurs processus métiers
et déployer de nouvelles stratégies, qui leur permettront de demeurer
concurrentielles sur l’échiquier mondial grâce au collaboratif. En raisonnant sur
les causes, de nouvelles hypothèses doivent être formulées en construisant
de nouvelles structures de management de projets, plus adaptées, dont les
cibles fonctionnelles, économiques et les futures évolutions grâce aux outils
collaboratifs :
►► améliorer la productivité des projets et des équipes ;
►► poser de nouveaux paradigmes de gestion de projet ;
►► accroître tous les modes de collaboration : personnel, organisationnel,
indirect ;
►► partager les informations et l’ensemble des connaissances ;
►► évaluer les gains de collaboration.
Avec ce livre, vous aurez dorénavant les clés pour déployer ce système dans
votre organisation et la nouvelle approche du travail en matière de projet
collaboratif.
XXIII
Management des projets collaboratifs
La première partie traite des principes de base de la construction et du management des projets
collaboratifs qui vont faire partie de la dynamique des organisations ou des systèmes d’infor-
mation. Nous aborderons des thématiques telles que le leadership, la volonté de promouvoir
l’innovation en fournissant de l’expertise, des services et des outils pour la construction et le
management de projets, ainsi que la formation et l’accompagnement dans tous les domaines
innovants identifiés dans l’entreprise. De même, nous indiquerons comment la prise en compte
des facteurs internes ou externes influence ou aide à la prise de décision d’initialiser une telle
démarche.
La deuxième partie expose les étapes de construction de projets collaboratifs ainsi que le choix
des éléments, en détaillant les compétences nécessaires, les normes, les standards et les meil-
leures pratiques… Elle met en évidence la poursuite d’une volonté de changement, qui doit
exister dans l’organisation comme un véritable déclencheur de comportements originaux. Mais
aussi comment mettre toutes les chances de son côté au moment de la construction des projets
collaboratifs.
La troisième partie présentera les implications des acteurs participant aux projets et les rat-
tachements aux impératifs de la gouvernance. Démontrant ainsi les liens entre gouvernance/
programme/projet, avec comme finalité la création de valeur.
La quatrième partie exposera la mise en œuvre de projet à travers l’expérience. Elle servira de
guide pour de futurs projets de management collaboratifs. Enfin, la conclusion apporte un certain
nombre d’éléments pertinents.
Pour traiter ces quatre parties, quatorze chapitres sont développés afin de présenter en détail
les composants, les éléments de management, d’organisation et de faisabilité qui participent à la
construction de futures structures collaboratives (voir la Figure I.5)
Ce livre est une opportunité d’approfondir vos connaissances sur les enjeux et les outils de
demain, de vous plonger dans l’univers des projets collaboratifs et de leurs écosystèmes pour
réaliser et maîtriser les échanges des connaissances et des informations dans les entreprises,
pour devenir un expert du collaboratif au travers d’un management social.
XXIV
Introduction
XXV
Partie I
Bases essentielles
pour maîtriser
les projets collaboratifs
Résumé
4
Management
5 http://fr.wikipedia.org/wiki/Management
5
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Selon le MIT Institute, la direction ou le management d’une société consiste à saisir les
opportunités d’un changement d’environnement, en décelant les forces et les faiblesses
cachées de la société. On élabore ainsi des politiques et des programmes axés sur la
réalisation des objectifs essentiels. Il faut avoir de l’initiative et créer son propre avenir,
tout en préservant et prolongeant ce qui existe, comme les valeurs et l’expérience, qui a
apporté des résultats.
6
Management
Les négociations, que ce soit entre les actionnaires et les parties prenantes,
concernent les dirigeants des grandes entreprises qui doivent arbitrer entre
les indices de performance et la rentabilité de l’entreprise. De la même
manière, les entrepreneurs des PMI, chargés de développer leurs secteurs
ou faire face à la crise, doivent être en position d’arbitre. Un dirigeant de PME/
PMI doit faire preuve d’une efficacité redoutable pour affronter des difficultés
souvent nouvelles. Les évolutions des organisations sont passées par des
stades progressifs sous l’influence de facteurs différentiateurs : économiques,
environnementaux, organisationnels, politiques (voir la figure 1.1 ci-contre).
Avec le Management des Projets Collaboratifs, il s’agit de changer le niveau
d’approche d’un management classique, pour intégrer le changement en
direction d’un management inversé, basé sur l’expérience et la pratique et
ayant comme conséquence de développer de nouveaux projets capables de
fonctionner en mode collaboratif.
ÐÐExemple
La firme Coca-Cola crée, en 2010, un groupe innovant, GVIC, Global Value Innovation
Center localisé en Inde, avec comme chantier Hoshin fixé par la direction générale
de gagner des parts de marché et proposer des solutions inédites pour accroître la
compétitivité du groupe (process de traitement, canaux de distribution, adaptation
aux enjeux planétaires, rationalisation des gammes, développement des modes de
distribution vers les clients).
7
Management des projets collaboratifs
Mobilisant les ressources autour des outils collaboratifs, douze experts travaillent avec
les start-ups pour concevoir et développer des nouveaux systèmes de production en
rupture avec les modes actuels pour travailler autrement.
ÐÐExemple 6
C’est le cas d’une manœuvre qui a accru sa productivité moyenne de fer de 16 tonnes
à 46 tonnes, suite à une augmentation de son salaire moyen de 1,15 $ à 1,88 $.
À noter
Alfred marshall présente une organisation industrielle comme un système dans lequel
l’activité économique se serait automatisée grâce à l’organisation du travail (voir Adam
Smith8, fondateur de la science économique libérale moderne).
8
Management
9 Max Weber, The Theory Of Social And Economic Organization, Free Press, 1947.
9
Management des projets collaboratifs
À noter
Selon Stephen P. Robbins10 (1987), une organisation est une unité économique de
coordination ayant des frontières identifiables et fonctionnant de façon relativement
continue, en vue d’atteindre un objectif ou un ensemble d’objectifs, partagé par les
mêmes participants.
Aux États-Unis, Oliver Eaton Williamson, dans un article paru dans The
American Economic Review en mai 1971, « The Vertical Intégration of
Production : Market Failure Considerations », présente l’économie des
organisations et permet ainsi de déterminer une structure de régulation
(governance structure), dont le but est de minimiser les coûts de transaction
entre les participants. Le marché et l’organisation interne seraient ainsi deux
modes de coordination complémentaires et deux expressions de l’échange. Il
a reçu le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en 2009 pour
les travaux sur la gouvernance économique.
À noter
Le concept de coût de transaction occupe une place majeure aujourd’hui en économie,
notamment en économie de l’entreprise (théorie des coûts de transaction). Mais il
provient initialement de l’économie publique et des travaux de Ronald Coase11. On peut le
définir de manière générique comme l’ensemble des coûts engendrés par la coordination
entre les agents (source Wikipédia).
10
Management
Théorie X
McGregor montre que ces hypothèses constituent de véritables postulats pour
les dirigeants et une idéologie dominante à laquelle il oppose les postulats de
la théorie Y, qu’il présente comme réelle alternative en termes de mode de
management des hommes.
►► L’individu moyen éprouve une aversion innée pour le travail et fera tout
pour l’éviter.
►► Les individus doivent être contrôlés, dirigés, menacés de sanction afin qu’ils
fournissent des efforts pour la réalisation des objectifs de l’organisation.
►► L’individu moyen préfère être dirigé, désire éviter les responsabilités, a peu
d’ambition et recherche la sécurité avant tout.
Théorie Y
McGregor avance que la théorie Y et le style de gestion qui en résulte sont plus
adaptés à la nature humaine, car la théorie en question donne la possibilité à
l’encadrement d’innover, de découvrir de nouveaux moyens d’organiser et de
diriger l’effort humain :
►► l’homme est capable de s’autodiriger et de s’autocontrôler ;
►► l’engagement personnel est le résultat d’une recherche de satisfaction des
besoins sociaux, L’homme apprend à rechercher les responsabilités ;
11
Management des projets collaboratifs
12
Management
13
Management des projets collaboratifs
14
Management
Elles sont destinées à déterminer les motivations réelles des travailleuses afin
de modifier leurs conditions de travail dans le but d’améliorer la productivité.
Les Américains, toujours très pragmatiques, n’hésitent pas à réaliser ce genre
de recherches. L’équipe d’Elton Mayo met en évidence que l’attention portée
aux relations humaines permet l’accroissement de la productivité.
La prise en compte du phénomène humain en organisation débute, de
manière scientifique, à cette époque. Désormais, les travaux s’orientent vers
la recherche de l’adéquation entre les objectifs organisationnels et ceux des
hommes. Dans cette optique, les buts et les motivations personnelles vont
prendre une place prépondérante.
L’émergence du leadership
Dans le même temps, un autre personnage clé, Kurt Lewin, réalise des
travaux sur les groupes restreints et les formes de pouvoir à l’intérieur, les
interdépendances entre les participants : ce sont les théories du leadership.
Les résultats de ces recherches convergent : elles mettent en évidence
l’avantage de la coopération sur la division du travail, les différents types
de leadership (autoritaire, démographique, laisser-faire), pendant que le
leadership et les formes de commandement se développent. Il travaille avec
Ronald Lipitt et Ralph White en 1972 et met en évidence les premiers styles
de management basés sur la dynamique des groupes.
Ensuite, vers les années 1970, l’approche sociologique des organisations est
développée par Michel Crozier et Erhard Friedberg. Ils démontrent comment
chaque acteur élabore une stratégie personnelle dans le but d’accroître
son influence, sachant que l’approche sociologique permet de comprendre
comment les hommes agissent dans l’organisation à travers l’analyse
stratégique pour ajuster leurs comportements par rapport à leurs rationalités.
Cette approche permet aussi de comprendre le comportement des acteurs à
partir du rôle central des relations de pouvoir : ce qui s’échange et se négocie,
c’est le pouvoir. Elle considère l’organisation comme un lieu où s’exercent des
tensions internes, dues pour la plupart aux stratégies des différents acteurs.
L’organisation se comprend comme le résultat d’un processus permanent de
négociation du pouvoir. Les individus ne sont pas des exécutants, mais les
acteurs ayant des comportements stratégiques pour maintenir ou accroître
toute forme de pouvoir. Le leadership est multiforme et sa réalisation dépend
de facteurs et de conditions spécifiques.
15
2
Le leadership
Résumé
À noter
Le leadership est un ensemble d’aptitudes et d’attitudes permettant d’influencer le
comportement d’un individu ou d’un groupe en vue de l’amener à réaliser les objectifs
visés.
Il existe plusieurs centaines de définitions différentes, mais j’aime la
définition du leadership visionnaire formulée par Robert Dilts13 : il déclare
que le leadership est celui qui « crée un monde auquel les autres ont envie
d’appartenir ». Les caractères de l’engagement se réfèrent à un ensemble de
prédispositions :
►► capacité à influencer et mobiliser ;
►► capacité à avoir une vision et à la partager ;
►► capacité à être un modèle inspirant ;
►► application du leadership : quand les autres nous suivent !
13 Robert Dilts, auteur, formateur et consultant américain, travaille dans le domaine de la pro-
grammation neuro-linguistique.
18
Le leadership
À noter
La capacité à développer une vision de l’avenir en communiquant. Autrement dit, le rôle
du leadership s’est étendu pour englober les capacités de développement de l’équipe de
travail plutôt que de surveillance et de gestion.
Voici, maintenant, en complément, dans une vision terrain, une définition plus
spécifique à la gestion des programmes et des projets, plus appropriée au
domaine des TPE et des moyennes entreprises.
À noter
Le leadership est la capacité à diriger, influencer et motiver les autres en vue d’obtenir
un meilleur résultat.
Le leadership n’est ni mystérieux, ni secret, ni obscur. Même s’il paraît y
ressembler sur certaines caractéristiques, il n’a rien à voir avec le charisme
ou quelque autre don personnel spécifique. Il n’est pas le privilège d’un petit
nombre d’élus, Il n’est ni meilleur ni pire que le management, et ne saurait s’y
substituer. Il s’appuie sur le pouvoir en place dans l’organisation : il désigne
la capacité d’amener quelqu’un à accomplir une tâche qu’on désire lui faire
exécuter ou bien de donner aux choses le cours souhaité, et qui soit bénéfique.
Il s’agit de faire évoluer les choses pour qu’elles profitent à tout le groupe ou à
l’organisation dans son ensemble. Attention, le leadership utilise les structures
du pouvoir existant mais n’est pas un outil du pouvoir ni de l’autorité.
14 http://www.kotterinternational.com
15 Stephen P. Robbins, Nancy Langton, Timothy A. Judge, Organization behavior – Concepts,
controversies, applications, Pearson Prentice Hall, 2001.
19
Management des projets collaboratifs
20
Le leadership
21
Management des projets collaboratifs
Précisons d’emblée que ces styles ne sont pas des types exclusifs, mais
qu’au contraire, ils ont tendance à se combiner pour générer un bon leader.
22
Le leadership
23
Management des projets collaboratifs
24
Le leadership
consentir des efforts sur lui-même. Pour cela, il est nécessaire de mettre
en place ou de disposer des nouvelles technologies de l’information et des
communications, importantes et cruciales dans le management de l’action.
2.4 Stratégie
Les valeurs partagées ou les principes fondamentaux doivent être prioritaires
et au cœur de la démarche. La stratégie, la structure, les systèmes, le savoir-
faire et le style doivent aller dans le sens des valeurs essentielles. Les
valeurs et principes devront animer les concepts autour desquels gravitent le
management et le leadership. C’est le point de départ de la stratégie et cela
conditionne l’ensemble des contenus :
►► définir la vision ;
►► orienter la culture d’entreprise ;
►► définir la gouvernance de l’entreprise ;
►► affirmer un style de direction ;
►► adopter une approche qualité totale ;
►► développer la gestion des ressources humaines ;
►► maîtriser l’information et la communication ;
►► engager la gestion par objectifs.
ÐÐExemple
Pour la société Eurocopter, les enjeux économiques reposent sur la compétitivité de
l’offre des produits et, pour répondre à leurs objectifs, la direction et la gouvernance
de l’entreprise misent sur l’intégration des partenaires et de filières métiers (ingénierie,
marketing, production, achats, fournisseurs…) au moyen d’environnements métiers
basés sur des outils intégrés collaboratifs entre l’ensemble de leurs pôles.
Lorsque l’on travaille sur les facteurs qui agissent sur l’évolution de
l’entreprise – sa politique, ses employés et ses organisations, l’environnement
légal ou réglementaire, le marché et les communautés d’influences ou
gouvernementales – et, à mesure que la stratégie, les systèmes et les
valeurs partagées s’harmonisent avec ces facteurs, l’entreprise augmente
ses chances de succès. Les stratégies élaborées dans l’entreprise sont des
mécanismes différents qui influencent la vision avec un feed-back composé
de plans et de décisions de politique d’entreprise (voir figure 2.1).
25
Management des projets collaboratifs
L’image que l’on prête au leader est généralement positive. Il n’en est pas
toujours de même pour le manager. Cela n’est guère étonnant. Au second,
nous associons le respect d’une gouvernance dans le cadre d’une certaine
stabilité organisationnelle, le pilotage des opérations et, plus globalement, la
gestion des tâches qui lui ont été confiées. Il doit atteindre certains objectifs
définis dans un cadre délimité. En comparaison, le leader est supposé être
l’artisan d’une vision, le catalyseur des énergies et de l’innovation, plus
gratifiant. L’un incarne le contrôle, l’autre le changement. Le leader inscrit son
action dans un mouvement perpétuel. Il cherche davantage à convaincre.
Plutôt que d’ordonner et de forcer l’exécution, il cherche l’adhésion. Bien
entendu, rien n’est aussi binaire. Pour réussir, le manager doit disposer d’une
équipe motivée et engagée derrière lui et le leader n’aura pas d’autres choix
que de devenir tôt ou tard plus directif pour faire aboutir ses projets. Les
lignes qui les séparent sont néanmoins très marquées.
26
Le leadership
affirmé et enfin une dose d’humilité. Là encore, le dosage entre ces différents
éléments peut différer d’un individu à l’autre.
Pour engager une politique de changement, l’entreprise doit d’abord partir des
objectifs pour aller ensuite aux moyens, concrétisés dans des programmes
et des budgets, plutôt que de faire l’inverse. La fixation des objectifs doit être
concertée et négociée avec les collaborateurs pour représenter la meilleure
incitation, notamment :
►► Réflexion : contribution qu’entend apporter le collaborateur à l’entreprise,
partant de ses capacités, aptitudes et points forts.
►► Prise d’initiative : recherche de nouvelles idées à exploiter par le
collaborateur.
27
Management des projets collaboratifs
Déléguer au maximum
En effet, les délégations seront bénéfiques à toute l’entreprise dans la mesure
où les leaders peuvent travailler efficacement, notamment à créer le futur de
l’entreprise (ce qui est leur responsabilité première et spécifique).
►► les collaborateurs, les sous-traitants, les employés et les cadres sont
d’autant plus productifs qu’ils sont motivés grâce à l’initiative qui leur est
laissée d’agir, de décider et d’exercer l’autorité ;
►► le capital humain de l’entreprise est valorisé puisque les délégataires vont
mieux connaître et maîtriser les problèmes de l’entreprise, en décidant et
en assumant leurs responsabilités ;
►► le pouvoir de décision est confié aux niveaux suffisamment compétents,
les mieux informés des faits et les plus proches de l’action à entreprendre.
Le leader doit adopter une attitude positive à l’égard du contrôle qu’il exerce
directement et/ou indirectement. Ce dernier doit viser à rectifier le tir, à
redresser le cours des choses et à améliorer les résultats.
28
Le leadership
2.4.2 Cheminement
La démarche peut-être initialisée par les actionnaires, les propriétaires de
l’entreprise ou le conseil d’administration ou des parties prenantes. J’ai pu
constater qu’un des facteurs importants concerne le passé et les évolutions
qui se sont produites dans l’histoire de l’entreprise sous plusieurs formes.
Par exemple, dans certains cas, la structure et les collaborateurs gardent
la mémoire des transformations, dans d’autres cas, il s’agit des membres
de la direction qui ont gravi les échelons grâce à leurs connaissances et
leurs expériences opérationnelles. Ils sont cooptés pour répondre à des
problématiques complexes. Voici un exemple concret de situation.
ÐÐExemple
C’est une filiale d’un important groupe industriel. En 2000, cette entreprise a subi de
plein fouet la crise de la construction navale française et accuse des pertes financières
considérables, augurant un plan social inévitable. Appelé au secours de la filiale, un leader
va engager un redressement spectaculaire et, en huit ans, transformer en profondeur
l’entreprise. Il commence par révolutionner l’approche managériale et organisationnelle,
faisant le constat d’une situation critique tant en matière stratégique et financière
qu’humaine. Il décide alors de :
>>responsabiliser le capital humain, pour que son énergie soit orientée positivement
plutôt que pour lutter contre tout ;
>>définir un cap, à savoir « tout mettre en œuvre pour sauver ce qui pourrait être sauvé » ;
>>constituer des groupes d’étude et de proposition à l’échelle de la direction, des cadres,
des techniciens, des employés ;
>>engager une logique participative avec tout le personnel.
29
Management des projets collaboratifs
30
Le leadership
Une autre attente forte se situe dans l’action, c’est la quatrième qualité/
compétence qui est associée au leadership. Il s’agit d’être un bon manager
pour préparer, déléguer vers des niveaux opérationnels le suivi autour des
opérations de contrôle.
À Noter
90 % d’un bon leader (pour donner une idée, ce chiffre n’est pas le résultat d’un calcul
mathématique !) proviennent de son caractère. Les 10 % restants correspondent à
des techniques de management qu’un leader peut/doit utiliser pour mener à bien son
leadership.
Une autre caractéristique du bagage du leadership, c’est sa relation avec les
intelligences émotionnelles que nous allons vous présenter.
À noter
Elle se définit comme étant l’ensemble des facultés essentielles à la maîtrise de soi et
des relations avec les autres.
LLRemarque
L’intelligence émotionnelle est un facteur de réussite en complément du leadership,
aujourd’hui comme essentiel… Le modèle de D. Goleman17, psychologue américain et
journaliste scientifique, décrit les aptitudes essentielles18 des leaders. Des expériences
ont montré qu’il joue un rôle plus considérable que les aptitudes techniques et cognitives,
comportementales du développement de la capacité de leadership dans la structure et
l’environnement de l’entreprise.
16 http://www.prendresoin.org/wp-content/uploads/2012/11/Les-intelligences-emotionnelle-.pdf
17 Daniel Goleman, Social Intelligence – Beyond IQ, Beyond Emotional Intelligence, New York
Bantam Books, 2007.
18 Voir école Spectrum de Howard Gardner et Thomas Hatch.
31
Management des projets collaboratifs
Fonctionnement
L’intelligence émotionnelle n’est pas un élément complémentaire qu’on peut
ajouter aux besoins, mais une nécessité professionnelle. De ce fait, le leader
faible en IE risque de ne pas voir que les membres d’une équipe travaillent
trop et sont au bord de l’épuisement. Quand le leader ne sait pas repérer
ces indices et agir en conséquence, il exigera trop des travailleurs en les
obligeant à réaliser les objectifs de rendement : ceux-ci réagiront par de la
colère, ils éviteront leurs tâches et obtiendront de faibles résultats.
Dans notre société de performance et de compétition, l’intelligence rationnelle
et l’efficacité qu’elle confère en classe et au travail font l’objet d’intérêts. Le
quotient intellectuel (QI) en est la mesure et devient comme un sésame
montrant la valeur de la personne. De la même manière, les compétences
émotionnelles qui découlent de l’IE peuvent être identifiées et mesurées par
le biais de tests de Quotient Émotionnel19 (QE).
Les tests mesurent des compétences en entreprise : automotivation, maîtrise
de soi, résilience, adaptabilité, empathie parmi les 12 facteurs de la mesure.
Ils commencent en fonction des profils de poste/fonction et responsabilités
dans le monde de l’entreprise, soit pour évaluer des candidats pour un
recrutement, soit en interne, pour sensibiliser les salariés et les aider à
progresser, mais aussi dans le domaine de la santé, afin que les soignants
soient en mesure d’aider et d’accompagner les patients. Il en va de même en
matière de mesure et de tests avec un QS, Coefficient Social.
19 www.centraltest.fr/ct_fr/test-aptitudes-Test-Intelligence-Emotionnelle-QE.php
32
Le leadership
20 www.er.uqam.ca/nobel/k33560/octan/orh1163/orh1163acet12.pdf
21 A path-goal theory of leadership effectiveness, Administrative Science Quaterly, vol 16, pp.
321-338, 1971.
22 Warren Bennis, Steven B. Sample, Rob Asghar, The Art and Adventure of Leardership – Un-
derstanding Failure, Resilience and Success, John Whiley & Sons, 2015.
33
Management des projets collaboratifs
►► Grace Hooper 23 annonce : « On peut gérer les choses, mais il faut diriger
les gens. »
Compte tenu de ces défis, on suggère les orientations suivantes pour obtenir
des résultats significatifs : axer les développements du leadership partagé
avec les employés, salariés, fournisseurs, en les intégrant dans les circuits de
décision, qu’ils soient individuels ou collectifs.
La création de liens et l’ouverture de relations sont essentielles dans le
processus de construction de nouvelles approches :
►► perfectionnement des compétences ;
►► disponibilités et fluidité des structures ;
►► développement d’une pédagogie centrée sur la réalité.
ÐÐExemple
Partage de valeurs de la vision et des valeurs dans l’entreprise Chronoflex24 : les équipes
se sont regroupées pour construire une vision commune et des valeurs partagées.
Assurer la performance par le bonheur, cultiver l’amour des clients, constituer des
équipes respectueuses et responsables et enfin conjuguer esprit d’ouverture & ouverture
d’esprit.
23 http://www.hoopercoaching.com
24 PME dans laquelle, pour faire face à une baisse des commandes, le patron et ses employés
suppriment les hiérarchies intermédiaires.
34
Le leadership
2.7.2 Communication
La mise en place et l’accompagnement d’une structure de communication
dynamique est indispensable au niveau projet. Elle fait partie des actions
préliminaires et d’accompagnement : séminaires, newsletters, quiz, note
d’information, sondages, questionnaires, entretiens, supports multimédias
et flyers, réunions informelles. Le travail est à faire, notamment en réalisant
une cartographie des acteurs, en définissant des messages spécifiques
pour construire un socle d’informations qui soit pertinent. Les techniques
d’échanges, le relationnel doivent être intégrés par le leadership, que ce soit
au niveau interne ou externe, comme avec les parties intéressées.
Interne
C’est une partie de la communication qui accompagne les transformations
et qui est orientée vers les collaborateurs, les managers, les responsables,
l’encadrement pour accompagner les changements et renforcer les actions
sur les objectifs, l’avancement, les efforts, l’environnement des projets.
L’organisation au sein de l’entreprise a besoin d’une politique de communication
claire, qui réponde à des questions diverses : quel message ? Que dire ? À
qui ? Quand et comment ? Dans quel but et avec quel moyen ? Ce sont des
questions importantes auxquelles la direction et les dirigeants des entreprises
ne peuvent plus échapper.
Pour le chef de projet, développer son leadership est important. Certaines
personnes ont plus de facilités que d’autres à stimuler une équipe et
instaurer leur leadership. Plus que d’avoir ces compétences innées, peut-
être ont-elles appris de leurs échecs antérieurs avant de devenir des leaders
reconnus.
Externe
La communication externe est orientée vers les sous-traitants, les médias et
les parties prenantes dans des relations d’affaires et de lobbying. Sa forme et
son contenu différeront suivant les messages sur le Web et vers les réseaux
sociaux. Elle assurera simultanément la gestion des relations avec les médias
traditionnels ou les médiaux sociaux pour une communication efficace et
globale. Il s’agit aussi de créer des partenariats avec d’autres organisations
leaders dans leurs domaines et, si possible, politiques, qui vont alors devenir
des stratégies complémentaires clés, terminant de renforcer la croyance et la
légitimité de l’organisation et de son leader.
35
Management des projets collaboratifs
2.7.3 Préserver
Le processus de changement organisationnel répond, sauf aléas majeurs,
à une chaîne d’appropriation qui agit dans l’organisation grâce aux nœuds
en fonction du temps. Il s’agit d’un élément compliqué, qui constitue des
successions d’appropriations et d’actions positives et parfois négatives, se
structurant mutuellement grâce à la communication. Le cycle du changement
montre des relations complexes, à la fois entre les participants, l’organisation,
les acteurs qui agissent rationnellement au sein du système de contraintes et
d’opportunités agissantes… Cela se matérialise par la courbe de changement
que les responsables des projets doivent prendre en compte pour anticiper
leurs décisions (voir figure 2.3).
36
Le leadership
2.8.1 Efficacité
L’efficacité, c’est savoir prendre les bonnes décisions pour faire les bonnes
choses. Cette dimension repose sur « l’intelligence » de l’organisation,
sa capacité d’apprendre et de s’améliorer constamment. Avec le support
constructif du nouveau leader/coach, tous deviendront responsables et
agiront de façon professionnelle. Pour y parvenir, ils pourront compter sur
une documentation complète et des procédures spécifiques pour guider leurs
actions.
2.8.2 Innovation
La mise en place du leadership sera un des facteurs déclenchant de l’innovation
qui, ensuite, se propage dans l’entreprise sous la forme d’innovation de
rupture, pouvant entraîner des bouleversements qui remettent en cause les
leaders du marché ou le fonctionnement. Cela peut alors entraîner, par effet
inverse, la chute du leadership initiateur.
En parallèle, il est nécessaire de faire évoluer la culture de votre entreprise.
Le plus grand frein à l’innovation de rupture est l’état d’esprit qui a permis les
succès passés avant les nouveaux bouleversements. Savoir faire évoluer ses
critères de succès est au moins aussi important qu’avoir l’idée qui pourrait
révolutionner le marché de la part du leadership.
37
Partie II
Construire des projets
collaboratifs
Résumé
À noter
C’est un outil d’aide à la décision pour une gestion optimale des connaissances de
l’entreprise. La cartographie des connaissances est une aide à l’allocation de ressources,
un outil de définition des orientations stratégiques à privilégier en matière de gestion des
connaissances (développement/suppression de tel ou tel domaine de connaissances…).
Les cartographies permettent de faire un recensement des principales
connaissances, de les catégoriser pour ensuite les analyser. On commence
par se poser les questions sur la nature des connaissances, les usages,
leurs degrés de maturité, leurs applications. Il en résulte, en accord avec
la communauté, un classement en cinq grandes catégories : complètes,
incomplètes, virtuelles, pérennes et intangibles. La connaissance acquise
et transmise est un élément variable dans le temps. On va y rattacher une
dynamique d’évolution de différents états : une connaissance commence par
être incomplète, puis, au fur et à mesure des avancées, des travaux, des
efforts et du travail des communautés, elle peut devenir complète, virtuelle,
puis ultérieurement pérenne ou rester virtuelle en attente d’avancées sur les
interrogations en cours. Faisons un effort de modélisation en présentant un
premier graphe de progrès des connaissances (voir figure 3.1), réparties sur
trois niveaux de connaissances :
25 M. J. Eppler, MJ, « Making knowledge visible thought intranet knowledge map: concepts, el-
ements, cases », in IEEE acts de la 34e Hawai international Conference of system Sciences,
2001.
42
Gestion des connaissances
►► émergence ;
►► gestation et usages ;
►► appropriation et partage.
43
Management des projets collaboratifs
Connaissances complètes
Des connaissances considérées comme complètes sur un ou plusieurs
domaines (informatique, marketing, langues, stratégie, gestion des ressources
humaines…) constituent un référentiel ou, ce que l’on peut dénommer, un
socle de connaissances utilisables (outils, documents, notes de références,
économie, experts…), qui sont transférables dans toute l’entreprise, dans
toutes les situations. Dans l’entreprise, il est nécessaire de posséder des
connaissances complètes, détaillées et actualisées qui sont sa propriété
dans ce registre : brevet, marque, compétences, savoir-faire théorique ou
opérationnel. Cela peut être aussi de bonnes pratiques partagées et validées
sur les produits, les services, les procédures, par des groupes d’utilisateurs,
des expériences. Des connaissances complètes facilitent la collaboration et
les échanges dans l’entreprise et sont réellement des atouts solides dans le
développement.
44
Gestion des connaissances
Connaissances incomplètes
45
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Voici un exemple de connaissances intangibles (la compagnie Skandia qui a intégré
le modèle d’Edvinsson et Malone26 comme supplément de ses états financiers (Bilan,
Comptes de résultats, Journaux) pour mieux mesurer ses actifs intangibles (voir
figure 3.3).
26 http://www.scielo.cl/pdf/jotmi/v3n4/art03.pdf
46
Gestion des connaissances
Connaissances pérennes
Il s’agit, dans cette catégorie, de définir et de sélectionner quelles sont les
connaissances considérées comme pérennes pour l’entreprise ; il peut s’agir
des métiers, des qualifications, des activités, des processus de travail, des
services dématérialisés, des produits matériels avec leurs sous-ensembles,
des organisations et leurs savoir-faire, des techniques et des outils dans
le champ des compétences. L’objectif principal est de recenser des
connaissances pérennes sur les champs des métiers et des qualifications,
sous l’angle prospectif, afin d’orienter les politiques de l’entreprise et de
permettre aux décideurs de les mettre en œuvre.
ÐÐExemple
Les connaissances pérennes, reliées aux services informatiques comprennent : les
Frameworks et les langages de développement, les bases de données, les réseaux de
communication, les outils et les plateformes de partage, les serveurs et les infrastructures,
la gestion de l’exploitation… Alors que dans le cas d’un service de marketing, on se situe
au niveau des modes de publicité, des types de clients, des marges sur les produits, de
l’historique des événements, des modes d’approche sur les 4P.
Connaissances tangibles
Cette catégorie des connaissances tangibles (également appelées
connaissances explicites) de l’entreprise est contenue dans les bases
de données ou bien dans tous les documents papiers ou électroniques. Il
s’agit d’éléments fixés sur les concepts et accessibles dans l’ensemble
de l’entreprise par tous les acteurs, mais à court terme dans le champ
de l’intelligence collective (voir tableau 3.1 sur la synthèse des modes de
connaissances).
47
Management des projets collaboratifs
Virtuelles
Caractéristiques Complètes Incomplètes Pérennes Tangibles
ou Intangibles
ÐÐExemple
Les connaissances collectives peuvent être présentées sous différentes formes : Web,
magazines, revues, bases de données, textuelles, visuelles, vocales, livres, documents,
48
Gestion des connaissances
49
Management des projets collaboratifs
À noter
Une information, par définition, correspond à une donnée définie à laquelle l’émetteur et
le destinataire donnent une interprétation.
Partant de ce postulat très large de la définition de l’information, dans notre
cas, l’émetteur peut être le client ou les employés, les parties prenantes ou
bien des tiers. Au rang de destinataire, on compte en général les clients, les
fournisseurs ou les utilisateurs, l’organisation spécifique.
50
Gestion des connaissances
L’information à laquelle on donne une existence doit être partagée entre les
deux parties. L’information peut être transmise et se présente sous différentes
formes, par exemple : des rapports, des études, des données de mesure, des
services ou les résultats de traitement. Alors que dans les services, la notion
d’information correspond à des événements, des biens, des données qui sont
traités ; mais dans les deux cas, il s’agit toujours d’information.
À noter
Ensemble de données27 contextualisées et matérialisées par un support afin de formaliser
des échanges entre les individus ou entre les machines. Ces supports peuvent être
des documents papiers ou numériques, images, vidéos, bandes sonores, microfilms,
discussions informelles d’individu à individu, voix et données.
Les projets produisent des données (produits, dates, séquences…), des
informations (calendrier, répartition, gestion, infrastructure, configuration…)
qui s’agrègent en connaissances sur la durée (catégories, analytiques, ERP,
Cloud Computing, Big Data…) et dans des modes structurés que sont les
organisations (voir figure 3.6).
51
Management des projets collaboratifs
52
Gestion des connaissances
53
Management des projets collaboratifs
54
Gestion des connaissances
Les données sont quantitatives. Elles sont définies comme des nombres, des
caractères, des images ou autres outputs de dispositifs pour convertir des
quantités physiques en symboles, dans un sens très large. Essentiellement,
elles peuvent être définies comme un ensemble de faits, alors que l’information
est le résultat de l’exécution et de l’organisation des données d’une manière
qui contribue à la connaissance de la personne qui les reçoit. Le terme
« données brutes » est un terme relatif : le traitement des données se produit
généralement par étapes et les « données traitées » d’une étape peuvent être
considérées comme des « données brutes » pour la suivante.
ÐÐExemple
Le centre de services et la gestion des incidents collectent des données de 12 000 incidents
par mois en moyenne. Les données peuvent également être qualitatives, telles que les
commentaires dans un sondage sur la satisfaction client.
55
Management des projets collaboratifs
28 Tim O’Reilly, « What Is Web 2.0 : Design Patterns and Business Models for the Next Genera-
tion of Software », International Journal of Digital Economics, No 65, March 2007, pp. 17-37.
56
Gestion des connaissances
Autrement dit, il s’agit des projets collaboratifs et de leurs applications qui sont
reliés entre eux. Ils sont accélérées par des effets de réseau qui placent les
utilisateurs au rang de producteur potentiel de l’information, là où le Web 1.0
ne pouvait en faire qu’un consommateur.
Si nous mettons en perspective la notion d’outils collaboratifs avec celle du
Web 2.0, nous voyons qu’elles sont interconnectées : les outils n’étant que la
résultante d’une avancée technologique du Web.
Tableau 3.2 Principaux types de données
Dessin Outil de dessin simple avec usage de formes, jpg, pdf, png, svg, jpg, pdf, png, svg
insertion de titres, colorisation bmp
Feuille Tableur complet avec fonctions, scripts, csv, html, ods, txt, csv, html, ods, pdf,
de calcul graphiques, gestion de données en liste xls, xslx txt, xls, xslx
Fusion table Outil de fusion de tableaux à partir d’autres csv, html, ods, pdf, csv, html, ods, pdf,
tableaux en ligne txt, xls, xslx, sql txt, xls, xslx, sql
Présentation Présentation assistée par ordinateur, animations, odp, ppt, pptx jpg, pdf, png, ppt,
transitions, thèmes prédéfinis, visionnage en ligne pptx, svg, txt
Template Bibliothèque de modèles pour tout type de css, dot css, dot
documents, présentations, dessins, tableaux
Texte Traitement de texte complet doc, docx, html, doc, docx, html,
odt, rtf, txt, xml odt, pdf, rtf, txt,
xml
Vidéo Création et diffusion de contenu en ligne avi, divx, mov, avi, divx, mov,
wmv, mpeg4, flv, wmv, mpeg4, flv,
wmv wmv
57
4
Systèmes d’information
collaboratifs
Résumé
60
Systèmes d’information collaboratifs
61
Management des projets collaboratifs
À noter
Système entre un utilisateur et un ordinateur intégré qui produit de l’information qualité
pour assister les personnes dans des fonctions d’exécution, de gestion et de prise de
décision. Le système utilise des équipements informatiques de l’infrastructure et des
logiciels, des bases de données, des procédures manuelles, des modèles pour l’analyse,
la planification, le contrôle et la prise de décision en matière qualité.
Cette fonction d’exécution du système d’information est décrite par
l’ensemble des services offerts répondant aux exigences de prestation ou
des mises en production de nouveaux services, lesquels se traduisent en
activités ou fonctions, ou en traitements opérés par des collaborateurs sur
les informations : passée, présente ou future. Ces traitements s’appliquent
dans un premier temps sur un niveau très général puis, dans un second
temps, sur des degrés plus détaillés. Lesquels sont traduits par ce que le
système d’information doit opérer, c’est-à-dire un enchaînement d’activités
logiques pour produire, à partir des entrées définies, des sorties attendues
correspondant aux contextes de fonctionnement (voir figure 4.2) grâce aux
fonctions de workflow.
Des responsables internes dirigent et pilotent les équipes techniques
chargées de la mise en place des projets grâce à des outils de management
et veillent à l’établissement et au respect des bonnes pratiques et des normes
applicables.
29 Louis Nauges, Informatique de Gestion, Association des diplômés de l’IAE de Paris, 1976.
62
Systèmes d’information collaboratifs
63
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
En matière de collaboration, l’entreprise utilise un portail collaboratif pour partager en
interne, mais aussi avec les clients, leurs projets dans une structure multiprojets à valeur
ajoutée et à haute réactivité à base de solutions innovantes, orientées travail collaboratif.
Un portail accompagne chaque projet depuis le cahier des charges jusqu’à la recette des
applications du Web. La solution30 partagée préView qui est mise en œuvre facilite la
collaboration auprès des clients dans l’hexagone mais diminue aussi les délais, les coûts
de réalisation et les charges indirectes.
Chaque projet gère les pages Web dynamiques de chaque site en cours de construction,
les partages des documents sur le site, un mode SaaS qui soutient la collaboration entre
les équipes du projet (chef de projet, designer et PAO, analystes et concepteurs des
prototypes, développeurs, utilisateurs de la MOE, clients MOA…), du début à la fin.
ÐÐExemple
>>Solutions d’infrastructures applicatives GED, ERP, techniques réseaux, proxys, firewalls
qui confirment les déploiements des solutions matérielles ou progicielles.
>>Sécurité du système d’information pour protéger des intrusions physiques ou
informatiques.
>>Maintien en conditions opérationnelles des équipements et des sites Web et d’Internet
avec les métiers de l’entreprise comme de ceux de concepteur/développeur Internet.
>>Management de la DSI avec l’émergence de nouveaux métiers de responsable
d’exploitation informatique et de responsable d’une entité informatique, manager des
Business Units.
>>Urbanisation du système d’information et définition du métier d’architecte du système
d’information qui évolue en urbaniste des systèmes d’information.
30 https://preview-app.net
64
Systèmes d’information collaboratifs
LLRemarque
Ces trois niveaux se retrouvent aisément dans les grandes entreprises où le besoin de
répartition des rôles et des responsabilités est nécessaire dans l’exercice du pouvoir pour
manager les spécialités existantes. Pour des PME/PMI, les rôles stratégiques tactiques
sont assurés par un ensemble de responsables et sont donc confondus ou distribués
entre quelques personnes. Pour les TPE, les trois rôles sont réunis et sont exercés par le
responsable d’entreprise ou le conseil d’administration.
Le système d’information est géré et utilisé respectivement par les
collaborateurs dans leurs métiers : technicien, assistante, vendeur, comptable,
responsable, actionnaire, ingénieur, experts… mais aussi en externe par
les partenaires, clients, utilisateurs, sous-traitants, financiers, banques,
l’État, organismes… dans une approche systémique s’appuyant sur des
équipements informatiques (serveurs, calculateurs, bases de données, SaaS,
mobiles, cloud computing privés ou publics) via les réseaux téléphoniques,
Internet, satellite haut débit. Chaque système est spécifique, construit au fil
du temps, il a une capacité d’évolution au travers des standards métiers et
des référentiels applicables. Les systèmes d’information soutiennent une
approche basée sur des solutions organisationnelles ou sur des technologies
de leurs environnements de production.
La globalité du système information est la somme de systèmes spécifiques
(voir figure 4.3) :
►► système d’information applicatif et technique (intégration native,
infrastructure) ;
65
Management des projets collaboratifs
66
Systèmes d’information collaboratifs
À noter
Un composant est un ensemble de moyens de transformation utilisant des ressources
répondant à des exigences.
67
Management des projets collaboratifs
68
Systèmes d’information collaboratifs
Prioriser les clients permet de répondre aux attentes des personnes les plus
impactées par le processus. La collecte de données dépend du temps, du
budget et des ressources dont on dispose.
La VOC permet de définir les spécifications clients, c’est-à-dire la marge
d’erreur acceptable pour le client. Elle peut être récoltée de différentes
façons : entretiens, focus de groupe, enquêtes, scope auprès des clients,
réclamations clients, utilisateurs. Il ne s’agit pas juste d’écouter ce que les
clients ont à dire pendant les entretiens, il faut ensuite traduire leur besoin en
un élément mesurable.
69
Management des projets collaboratifs
Schéma général
Schéma fonctionnel
Dans la globalité, chaque projet collaboratif partage ses ressources et met
en commun ses contributions dans la plate-forme dédiée. L’ensemble des
entreprises participantes (A, B, C, D…) ont défini un socle fonctionnel et la
répartition des rôles et des fonctions (voir figure 4.5).
70
Systèmes d’information collaboratifs
71
Management des projets collaboratifs
Les responsables ou les chefs de projets ont Les responsables ou les chefs de projets de-
les réponses à tous les problèmes ou les inci- vraient poser les bonnes questions, les partici-
dents survenus dans le projet. pants aux projets devraient avoir les réponses
en termes de fonctionnement d’équipe.
72
Systèmes d’information collaboratifs
Les chefs de projets réfléchissent et préparent Les chefs de projets mettent tout en œuvre
alors que les participants réalisent. pour que les participants apportent leur valeur
ajoutée.
Les activités doivent être effectuées… parce Les activités sont exécutées si elles sont syno-
qu’elles doivent l’être. nymes de valeurs ajoutées.
Chaque projet collaboratif met en jeu des ressources et des moyens pour
réaliser les finalités attendues par les objectifs de la direction de l’entreprise
ou les instances administratives (voir figure 4.6).
73
Management des projets collaboratifs
Orientés public
Dans cette catégorie de projets, certains sont les porteurs du changement
dans l’organisme et nécessitent des expérimentations sur un nouveau mode
de travail et de collaboration. Les attentes sont les suivantes : fédérer diverses
connaissances, partager des environnements informatifs sur des territoires,
des domaines spécifiques en favorisant l’émergence de consensus :
►► aménagement territorial ;
►► conseils généraux ;
►► enseignement public ;
►► recherche et développement ;
►► initiatives de fondations ;
►► réseaux citoyens et relationnels ;
►► …
Les contraintes de délais, de gestion et de coûts sont moins présentes, mais
la qualité des décisions est importante. Dans l’exemple suivant, je vais décrire
comment l’implication des salariés dans un nouveau projet d’architecture a
permis de renforcer les liens entre les participants mais surtout de déboucher
sur des changements positifs.
ÐÐExemple
Cette association est en plein essor mais ses espaces de travail ne lui permettent plus
de prendre en charge des patients externes dans des conditions optimales du système
de traitement extra-hospitalier. La direction décide d’engager un projet collaboratif et
participatif très ambitieux, dont la localisation facilitera la prise en charge des soins
dans une totale sécurité. Ce projet collaboratif nécessite des compétences en ergonomie,
une meilleure répartition des espaces en fonction de l’exigence sociale. La solution est
construite à base d’ateliers thématiques et d’outils de reporting entre les participants
sur la base des solutions proposées. Le principe est une implication des salariés placés
au cœur du dispositif de pilotage. Ils sont impliqués dans l’élaboration des solutions
74
Systèmes d’information collaboratifs
Orientés privé
La mise en place de solutions privées, orientées vers des buts plus précis
à moyen ou court terme, sera conditionnée par des critères économiques.
Pour les mesurer, il est possible de se baser sur les objectifs du ROI, le
Return On Investment qui désigne le ratio financier entre un montant de
gain par rapport au montant initialement investi. Lequel, dans le cas de
projets collaboratifs, portera sur des investissements durables stratégiques
ou économiques. Le calcul des critères peut être décliné par catégories
spécifiques de projets :
►► enseignement privé ;
►► marketing ;
►► production ;
►► conseil ;
►► partage de services (covoiturage, crowdfunding, partenariats, presse,
traduction, finance, tertiaire…) ;
►► jeux en réseaux en live ;
►► partage de relations professionnelles (Twitter, Viadeo, Linkedin…) ;
►► gestion du personnel, carrières et emplois, recrutements… ;
►► finance et banques ;
►► communication et relation médias ;
►► réseaux sociaux d’entreprises ;
►► télécommunications et réseaux d’entreprises ;
►► …
Ces projets ont à la fois des contraintes de rentabilité, de coûts et de délais.
Il est nécessaire d’apporter de la valeur aux participants en surfant sur les
nouvelles technologies (voir figure 4.7).
75
Management des projets collaboratifs
Figure 4.7 Intégration des applicatifs et des réseaux des projets collaboratifs
On peut, par exemple, imaginer l’extension des projets collaboratifs à tous les
secteurs. Dans le domaine de la logistique de la supply chain, du médical et
des soins, des loisirs, de la consommation, du banking…
Dans la supply chain, les défis du collaboratif sont d’augmenter la traçabilité
des produits entre le fournisseur et le distributeur avec le livreur jusqu’au
client. Les opérations d’échange dématérialisées se doivent de refléter les
flux physiques, la supervision entre les acteurs. Ces vingt dernières années,
se sont mises en place des solutions globales développées par les grandes
entreprises pour répondre aux exigences des clients et des utilisateurs. De
nouveaux schémas d’approvisionnement ont été construits et ils s’appliquent
aux entreprises petites ou moyennes, confrontées à l’adoption des solutions
collaboratives du supply chain. En associant les clients aux parcours des
biens et des services, les projets collaboratifs de marketing, aux moyens de
leurs plateformes dédiées, garantissent les livraisons comme dans l’exemple
ci-après.
76
Systèmes d’information collaboratifs
ÐÐExemple
Les enseignes commerciales misent sur le collaboratif, garantissant à leurs clients la
livraison dès le lendemain pour toute commande jusqu’à 22 heures la veille.
Orientés associatif
Dans un sens commun et général, le terme « association » désigne toute
entité formée de personnes unies en vue d’un but déterminé. L’association
est orientée sur des motivations de partage d’information, de progrès et
d’esprit communautaire sur des initiatives individuelles ou collectives. Dans
les domaines proches de l’innovation, certains précurseurs exercent sous la
forme de structures réduites, regroupant quelques personnes sous forme de
mutuelles, de coopératives, etc. Le caractère désintéressé de l’activité interdit
la distribution d’un bénéfice aux participants, ce qui est le cas d’une entreprise
associative, mais il n’implique pas que l’activité soit non commerciale ou qu’elle
soit déficitaire : l’objet de la structure d’association peut être commercial (tel
que la distribution de produits issus du commerce équitable) et le bénéfice
peut servir à la développer, à créer de nouvelles relations sur des domaines :
►► social ;
►► projet de groupes ;
►► économiques ;
►► santé ;
►► services ;
►► gestion ;
►► initiative individuelle et micro-entreprise ;
►► …
Lorsqu’une association a une activité internationale, on parle d’organisations
non gouvernementales internationales (ONGI) qui, par leurs distributions
géographiques et leurs organisations mondiales, sont concernées par le
partage et la collaboration dans leurs projets écologiques, humanitaires,
sociétaux…
77
5
Maîtriser les projets
collaboratifs
Résumé
80
Maîtriser les projets collaboratifs
81
Management des projets collaboratifs
Métiers
Cette activité prend en compte les métiers spécifiques aux activités de
l’entreprise. L’entreprise est un foisonnement de spécialités et de métiers dont
les processus de travail sont parfois complexes : hospitaliers32, financiers,
alimentation, pétroliers, automobiles… qui engagent les industriels ou les
secteurs tertiaires.
ÐÐExemple
Les équipes marketing et communication développent une stratégie digitale multicanal.
Les équipes des ressources humaines, l’organisation, l’IT et la communication interne
doivent penser « convergence des canaux » du point de vue de l’utilisateur et des
participants.
82
Maîtriser les projets collaboratifs
Coordination
L’impact des technologies sophistiquées et le poids de l’innovation font que
la créativité individuelle n’est plus suffisante pour créer de la valeur. Elle doit
être associée à cette capacité à partager un projet et à le mettre en œuvre
avec d’autres acteurs, aux logiques différentes, voire dans certains cas avec
des concurrents.
Coordonner et collaborer implique de revoir les modes de management
traditionnel et de faire émerger de nouveaux paradigmes. La légitimité ou le
pouvoir d’un responsable ne repose plus sur l’information qu’il détient mais
sur sa capacité à s’engager dans la coordination et à diffuser vers les métiers
cette information, à animer un réseau et puiser dans les compétences des
individus qui forment l’entreprise… Une telle évolution peut déstabiliser les
ordres établis et même aller jusqu’à rétablir des silos dans les modes de
fonctionnement. Pour prendre en compte et mesurer le facteur de coordination,
il faut intégrer un nouvel indicateur qui cherche à déterminer cet état : le
RSI, Return on Social Investment. Seules les entreprises 2.0 ou supérieur et
leurs ressources peuvent créer de la valeur avec des outils partagés et être
capables de mesurer cet indicateur dans le temps.
ÐÐExemple
L’IRD, Institut de recherche pour le développement, sur la base de travaux de recherche
collaborative entre l’informatique, les chercheurs, les collectivités, sur des domaines
thématiques, développe des plates-formes collaboratives d’hébergement33, de catalogage
(gestion, interrogation), puis de validation et de publication de métadonnées via un portail
cartographique personnalisable et intégrable dans le site Internet des collectivités et
administré directement sur un site unique, sur la base de la directive européenne INSPIRE
pour des systèmes d’information environnementaux.
Ces activités vont nécessiter de former des collaborateurs d’entreprise
aptes à coordonner des projets d’amélioration en lien avec la logistique de
production, les systèmes d’information et les systèmes de diffusion. Car la
collaboration repose donc, pour une part, sur les compétences individuelles,
mais aussi sur les formations aux changements des participants aux projets
et ceux qui sont chargés de sa mise en œuvre.
Dans de nombreuses thématiques et secteurs industriels, de nouveaux
facteurs socio-économiques poussent à la nécessité d’une collaboration
géographique au niveau mondial ou européen. C’est un élément fort pour les
entreprises que de s’adapter à la capacité de partager des objectifs et à les
33 http://www.sipperec.fr/index.php?id=639
83
Management des projets collaboratifs
Organisation
L’organisation a comme objectif d’acquérir des connaissances, des
compétences ou l’amélioration d’une productivité, parfois même les trois
à la fois. Elle est basée sur la notion de communauté constituant une
organisation apprenante, dont les activités sont organisées de façon à ce
que l’apprentissage soit dépendant de l’échange d’informations socialement
structuré qui s’effectue entre les participants aux communautés du groupe.
Prenons un premier exemple avec la mise en place d’une organisation
spécifique.
ÐÐExemple
Au sein de la cellule d’ingénierie, sont regroupés des ingénieurs, chefs de projets,
projeteurs et chargés d’études appartenant à différents corps de métiers : électricité,
mécanique, management, environnement… Tous ces collaborateurs interviennent
sur les projets de construction d’ouvrage à des moments différents du processus de
construction. Le cas qui nous occupe consiste en la construction simultanée de six
équipements répartis sur six sites différents de la surface du globe. Un tel projet implique
le recours à de nombreux prestataires, fournisseurs et sous-traitants, qui interviennent
également à différents niveaux du projet et sur des périodes plus ou moins longues. La
contrainte majeure du projet est que les équipements doivent être identiques et bénéficier
des mêmes procédés de construction et donc de maintenance en situation de mise en
service, quels que soient les sites. Les acteurs du projet sont multiples, localisés sur
plusieurs sites et doivent pourtant être en interaction permanente sur un site collaboratif
partagé pour garantir la conformité des équipements qui sortent de terre.
84
Maîtriser les projets collaboratifs
ÐÐExemple
L’aliment de demain n’a de sens que s’il répond à un marché et à un besoin (explicite ou
non) des acheteurs (consommateurs, clients intermédiaires…). Un comité marketing &
innovation, comprenant une vingtaine de personnes salariées d’entités membres du pôle
alimentaire34, est constitué, suivi par un président de séance. Son objectif : identifier
les signaux ou informations permettant aux adhérents du pôle d’anticiper les marchés
de demain (marketing stratégique), tant sur des aspects de produits, de circuits de
distribution que de types de clients. Puis, de mettre en place des structures de projets
collaboratifs sur des filières pour l’accès partagés aux réseaux des délégués thématiques
et territoriaux.
La distinction entre outil collaboratif et plateforme collaborative permet
d’insister sur le fait que ce qui intéresse l’organisation, c’est la cohérence
d’un dispositif global qui lui permet la gestion de l’information à plusieurs
niveaux. Pour cette raison, dans la suite de ce livre, la notion d’outil, de
dispositif collaboratif de partage sera toujours à rapprocher de la structure
en plateforme, étant entendu d’une part que le cas pratique de mise en
place dans l’entreprise doit correspondre directement à cette définition et,
d’autre part, que l’installation d’un outil seul (calendrier, blog, etc.) répond
à une méthode qui ne nécessite pas toujours le recours à une gestion de
type projet ou encore à la mise en place d’une nouvelle structure. L’entreprise
TAT Express, filiale de Chronopost International, a mis en place de nouveaux
services dématérialisés au sein de la direction régionale des opérations
dans le monde du transport express en s’appuyant sur un nouveau système
collaboratif réparti dans le monde.
ÐÐExemple
Le travail collaboratif est un enjeu stratégique autour de documents de tout type
(contrats, documents techniques, documents d’installation, procédures, comptes
rendus, courriers, bons de transport, avis de passage, retour des clients, e-mails, fax…
et twitter), susceptibles d’être modifiés, annotés, approuvés, validés, etc., auprès de plus
de 300 utilisateurs dans l’entreprise internationale.
34 http://www.pole-valorial.fr/52/nos-services-a-l-innovation/emergence-de-projets
85
Management des projets collaboratifs
Référentiel d’information
Les référentiels et les cadres communs tracent et restituent la mise en com-
mun des données, des informations partagées entre les participants et sur
les thématiques métiers : professionnelles, loisirs, formations, déplacements,
culture… Plusieurs référentiels peuvent être définis :
►► référentiels de compétences collaboratives ;
►► référentiel des connaissances métiers ;
►► référentiels des participants ;
►► référentiels de sécurité et des droits ;
►► référentiels communs ;
►► référentiels des communications ;
►► référentiel des achats ;
►► référentiels documentaires ;
►► référentiels des projets ;
►► référentiels des cultures…
86
Maîtriser les projets collaboratifs
87
Management des projets collaboratifs
88
Maîtriser les projets collaboratifs
89
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
C’est un concept innovant avec l’épicerie pédagogique35 qui consiste en un atelier
d’expérimentation et de partage entre les métiers régionaux (économie régionale,
associatif, formation et accompagnement), avec comme objectifs de développer des
savoir-faire dans l’environnement économique sur des secteurs géographiques locaux.
35 www.efor39.fr/epicerie.php.
90
Maîtriser les projets collaboratifs
À noter
Le terme « cycle de vie du projet » correspond à l’enchaînement dans le temps des étapes
et des validations entre l’émergence des exigences, des besoins métiers pour la livraison
du produit ou des services attendus.
Le cycle de vie global est encadré par ces étapes de validation, constituant
une des tâches de la gestion de projet, permettant de déceler les non-
conformités au plus tôt et de s’adapter aux nouvelles contraintes dues aux
aléas non prévus initialement. La maîtrise du temps alloué à chaque tâche
est primordiale et l’analyse des risques est indispensable. Lors du lancement
du projet, il existe beaucoup de risques et d’aléas, dans la mesure où les
exigences détaillées ne sont pas encore formalisées. Cela représente autant
de risques pour le projet, qu’il faut essayer d’identifier afin de les anticiper
sur des scénarios de contre-mesure. De cette manière, des moyens doivent
être prévus, pour prévenir l’apparition de ces risques mais également pour
les corriger, le cas échéant, avec l’initialisation et le lancement du cycle de
vie opérationnel. Les neuf principaux éléments retenus caractérisent les
points de passage concernant : organisation, lancement, développement ou
réalisation, déploiement, gestion des connaissances, suivi, bilan de projet et
clôture, exploitation.
Organisation
Il s’agit d’une phase de préparation mais aussi de définition des qualifications
nécessaires de l’organisation future. Les rôles et responsabilités sont définis,
les fonctions minimales attribuées pour lancer le projet, comme présenté aux
chapitres 1 et 2 dans les actions du management et du leadership.
Lancement
Il s’agit de mettre en place et de doter le projet de mécanismes pour assurer
ses fonctions engagées et mieux comprendre les étapes et les activités
91
Management des projets collaboratifs
qui doivent être réalisées. Pour cela, les collaborateurs sont choisis et
informés des conditions d’exécution du projet : calendriers, délais, finalités,
objectifs, dates clés, outils et moyens de contrôle et de suivi, organisation et
responsabilités des participants.
Développement ou réalisation
Le développement ou la réalisation est un ensemble d’étapes successives
dont les enjeux sont le développement des services informatiques s’appuyant
sur des méthodologies, des outils de génie logiciels et des outils d’accès aux
informations, la mise en place d’une plate-forme opérationnelle auprès des
utilisateurs.
Cette partie développement comprend des activités successives qui sont :
l’analyse et la conception des exigences contenues dans le cahier des
charges ou dans la spécification fonctionnelle incluant les recettes fonc-
tionnelles ou les validations définies avec les clients. Une fois les recettes
terminées, le projet entre en phase d’exploitation pour les opérations sur
une partie support.
92
Maîtriser les projets collaboratifs
Déploiement
Cette phase opérationnelle d’installation et de mise à disposition du projet
est cruciale. Elle doit être préparée par les responsables, les clients et
les utilisateurs à partir d’une coordination sur les dates, les formations, le
support de premier niveau. Cette phase commence par la création d’un plan
de déploiement dans le cas général ou d’échanges entre les participants
pour définir les modalités de déploiement sous forme de lots ou de versions
successives…
Il s’agit de la mise en production de l’ouvrage, c’est-à-dire s’assurer que
l’ouvrage est conforme aux attentes des utilisateurs et faire en sorte que
l’installation et son utilisation se déroulent correctement. Dans la mesure où
la maîtrise d’œuvre connaît le produit qu’elle a mis au point, il lui revient de
l’installer.
93
Management des projets collaboratifs
On doit définir :
►► l’organisation des connaissances (métadonnées, catégories,
indexation…) ;
►► les outils d’accès (moteur de recherche, syntaxe, mots-clés) :
▼▼ accéder,
▼▼ enrichir ;
►► les interfaces en modes connectés entre les sites et des serveurs de
connaissances ;
►► les définitions des profils d’accès pour le paramétrage et la gestion des
droits de confidentialité ;
►► la diffusion des nouvelles connaissances et des compétences acquises.
Suivi, contrôle
Activité importante dont l’objectif est classiquement de suivre l’exécution d’un
plan de travail comprenant des travaux, des livrables ou des actions passées,
en cours et futures. La supervision de ces travaux prend la forme d’un suivi
afin de mettre en évidence des écarts, avec comme perspective la prise de
décision. Tous les acteurs sont impactés :
►► le comité de pilotage ;
►► le responsable du projet ;
►► les chefs de projet ;
►► les intervenants qualité ;
►► les consultants ;
►► les sous-traitants et fournisseurs ;
►► les gestionnaires des projets ;
►► les responsables des lots ;
►► les participants au projet…
94
Maîtriser les projets collaboratifs
Un bilan est un état complet qui couvre l’ensemble d’un projet et qui
demande une investigation précise sur les points clés (projet, documentation,
technique, estimation des coûts et des ressources) en utilisant des documents
spécifiques.
Exploitation
36 www.dsi.cnrs.fr/conduite-projet/phasedeveloppement/gestion-de-projet/bilan-projet/guide-
bilan-projet.pdf
95
Management des projets collaboratifs
96
Maîtriser les projets collaboratifs
97
6
Cycle de vie des projets
collaboratifs
Résumé
100
Cycle de vie des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Citons le cas des projets ADELE (ADministration ÉLEctronique), en 2007, outil
d’administration électronique et dispositif de mutualisation, assurant la mise en commun
des projets collaboratifs et servant de plate-forme pour de futures applications. Un des
premiers chantiers de cette initiative fut la création d’une communauté ouverte à toutes
les administrations (administrations centrales, services déconcentrés, collectivités,
organismes publics, etc.), mettant à disposition des premiers outils de partage de
connaissance : liste de diffusion, base de cahiers des charges, mise en commun des
thématiques, géoportail…
Socles composants
Construire un projet collaboratif fait appel à des composants techniques. Les
applications sont développées ou intégrées dans les processus de traitement.
101
Management des projets collaboratifs
Socle management
Piloter les projets au sein de l’entreprise demande de la rigueur. L’application
des valeurs du management, sa vision et la capacité d’affronter les défis pour
acquérir cette vision commune, mais aussi établir une collaboration efficace
entre différents collaborateurs des équipes, souvent dispersées et qui ne
102
Cycle de vie des projets collaboratifs
partagent pas toujours les mêmes valeurs. Ceci nécessite une approche
pragmatique aussi vis-à-vis des parties prenantes et des sponsors du projet.
Il est nécessaire de combiner deux approches : la première, globale, de
management (voir Chapitre 1) et la seconde, plus détaillée, de management
de proximité, dédié aux équipes et au fonctionnement du système (voir
figure 6.2).
ÐÐExemple
Le pôle Tenerrdis a été créé pour faire face aux défis environnementaux et énergétiques
avec des enjeux techniques et industriels au niveau de la région, du département, de la
commune et de tous les citoyens : croissance des consommations d’énergie, émission
de gaz à effet de serre et réchauffement climatique, pénurie des énergies fossiles et
hausses des prix ; avec un ancrage territorial des emplois et développement durable.
103
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Dans cette étude, c’est l’Asie qui a pour le moment déployé le plus d’outils collaboratifs
(51 %) contre 48 % aux États-Unis et 38 % en Europe.
39 http://www.verizonenterprise.com/resources/whitepapers/wp_meetings-around-the-world-
ii_en_xg.pdf
104
Cycle de vie des projets collaboratifs
Parmi les entreprises qui ont déployé des outils de collaboration, 72 % ont
déclaré qu’elles ont connu de meilleures performances, comparativement aux
46 % des entreprises qui ne les ont pas déployés. Les différences de résultats
et de performances entre ceux qui ont déployé et ceux qui ne l’ont pas fait
ont été plus apparentes dans l’innovation (68 % contre 39 %). Elles affichent
une croissance des ventes (76 % contre 50 %) et un bénéfice croissant
(71 % contre 45 %). Incontestablement, il y a un avantage commercial et
économique de création de valeur avec la mise en place et le déploiement
des outils collaboratifs. Les entreprises qui n’ont pas encore connu ce
déploiement ont une croissance moindre. L’hypothèse selon laquelle le
déploiement d’outils collaboratifs favorise les entreprises adhérentes est
vérifiée, les outils sont des effets de levier. On constate une corrélation : la
progression des performances est accentuée par la collaboration. Il existe
peu voire aucune collaboration qui se traduise par de faibles performances.
La généralisation dans l’entreprise des systèmes collaboratifs entraîne, dans
tous les domaines métiers, des améliorations de la performance globale de
l’entreprise (voir figure 6.3).
105
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
L’utilisation des réseaux sociaux dans les entreprises facilite la recherche d’experts et leurs
interventions dans les orientations. C’est un véritable gain pour une grande entreprise
répartie sur plusieurs sites ou de manière mondiale. Dans une plus petite entreprise, il
y a plus de chance que vous connaissiez déjà la bonne personne pour répondre à vos
questions et qu’elle vous aide à résoudre votre problème. Pour certains cas d’expertise,
la mise en réseau des collaborateurs facilite la disponibilité des ressources internes ou
externes grâce aux outils collaboratifs mis en place.
40 www.duperrin.com/2010/04/07/entreprise-2-0-et-roi-plus-que-des-chiffres-des-arbitrages-
lourds-de-sens/
106
Cycle de vie des projets collaboratifs
Le cycle de vie
Il doit prendre en compte la culture organisationnelle, la position éthique et
les comportements individuels, etc., tous ont leur cycle de vie. À partir d’une
culture existante, une entreprise peut identifier les changements nécessaires
et travailler à leur mise en œuvre. Plusieurs outils décrits dans les bonnes
pratiques, peuvent être utilisés. Le cycle unitaire d’un projet collaboratif
comprend 4 macro-étapes (voir figure 6.4).
107
Management des projets collaboratifs
Principaux éléments
Cela dépend aussi des ressources et des moyens. Le découpage commence
par un niveau général vers des niveaux plus détaillés en fonction de la
structure suivant une séquence logique des métiers. Il est nécessaire de
prendre en compte les services et les produits à livrer aux clients. Cela donne
une visibilité sur l’ensemble et une cohérence fonctionnelle sur les domaines.
Sur les projets collaboratifs, il est important d’ajouter des étapes d’expertise
et de validation entre les participants (voir figure 6.5).
108
Cycle de vie des projets collaboratifs
109
Management des projets collaboratifs
110
Cycle de vie des projets collaboratifs
▼▼ consultants,
▼▼ équipe de communication,
▼▼ gestionnaire des risques et de la sécurité,
▼▼ responsables applicatifs,
▼▼ responsable et personnel techniques,
▼▼ équipes opérationnelles,
▼▼ utilisateurs,
▼▼ qualité.
6.4.2 Objectifs
Les objectifs des projets collaboratifs sont de réaliser un projet dont les
finalités sont connues mais dont les rôles ne relèvent pas d’une répartition
a priori. La collaboration se réalise dans les faits par une situation de travail
collectif où tâches et buts sont communs.
111
Management des projets collaboratifs
41 Maria Gonzalez, « Strategic alliances, the right way to compete in the 21st century », Ivey
Business Journal, pp. 47-51, septembre-octobre 2001.
112
Cycle de vie des projets collaboratifs
113
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
La mise en place d’une plate-forme collaborative est un modèle de plus en plus courant.
C’est d’ailleurs la tendance que suit la division Béton et granulats de Lafarge. Elle dispose
aujourd’hui d’un outil interne permettant de partager du contenu, tel que des informations
sur les différents métiers ou des bonnes pratiques à travers le monde. Ces documents
peuvent ensuite être consultés ou commentés pour diffuser l’information et créer un
réseau d’experts identifiables.
ÐÐExemple
Orange est aujourd’hui un des principaux opérateurs qui gère des communications de
téléphonie fixe et mobile, Internet haut débit et apporte du service aux entreprises.
La collaboration et l’esprit d’équipe sont devenus des « liants » essentiels pour faire
face à la compétition accrue à laquelle l’entreprise est confrontée. Avancer ensemble
est devenu une condition essentielle de succès. L’enjeu n’est ainsi plus d’inventer de
114
Cycle de vie des projets collaboratifs
6.4.8 Fournisseurs
Si les fournisseurs et les sous-traitants font partie du périmètre du projet
collaboratif, il est nécessaire de les inclure. Ils interviennent, d’une part dans
le processus des achats puis, d’autre part, dans le suivi et lors de l’évaluation
de leurs fournitures. Le besoin, à ce niveau, est de construire des relations
collaboratives avec les fournisseurs et les sous-traitants en les intégrant dans
le processus du projet. Cette démarche d’intégration permettra de suivre les
collaborations, d’en améliorer le contenu pendant les phases de négociation,
dans les phases de conception/développement des offres ou au cours de
l’utilisation des commandes, afin d’améliorer à la fois les performances
en développement et en série (coût, qualité, délais, innovation, protection,
sécurité, valeur…). Des structures d’organisation et de fonctionnement
devront être définies et proposer un accompagnement modulable en fonction
des besoins sur le projet.
115
Management des projets collaboratifs
À noter
Un risque se définit par la combinaison entre la probabilité d’une menace perçue ou
l’apparition d’une opportunité avec les impacts associés aux objectifs. Le terme
« menace » est utilisé pour décrire un événement incertain, qui pourrait avoir un impact
négatif sur les objectifs ou les gains obtenus. Le terme « opportunité » est utilisé pour
décrire un événement incertain qui pourrait avoir un impact favorable sur les objectifs ou
les gains obtenus.
En fonction des infrastructures, chaque cas devient spécifique et nécessite
une analyse approfondie des facteurs de risques qui s’appuie sur des
méthodes guidées (brainstorming, arbre d’Ishikawa, 5 pourquoi, Pareto,
AMDEC, interviews).
Les risques à couvrir doivent être évalués lors de la conception du projet par
une analyse des risques d’environnement, applicatifs, utilisateurs, données et
informations, supports… En fonction des résultats, le comité de pilotage, en
coordination avec le chef de projet, fera des préconisations afin de définir des
stratégies de minimisation ou de diminution des conséquences ou d’évitement
de chacun des risques identifiés.
116
Cycle de vie des projets collaboratifs
117
Management des projets collaboratifs
43 www.iso.org/iso/fr/home/standards.htm
118
Cycle de vie des projets collaboratifs
119
Management des projets collaboratifs
45 EBIOS, Expression des Besoins et Identifications des ObjectifS, est une méthode de gestion
des risques soutenue par l’ANSSI, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informa-
tion et alignée avec les normes de la série 27000. Pour information : www.ssi.gouv.fr/ebios
46 http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_nationale_de_la_s%C3%A9curit%C3%A9_des_
syst%C3%A8mes_d’information
47 www.clusif.asso.fr
120
Cycle de vie des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Un projet de veille sur la thématique du bien-être animal a été initialisé au moyen de
réseaux scientifiques multidisciplinaires (POSITIVe) avec une liste sur le site49, à la
demande de son bureau national. Ce réseau mobilise depuis trois ans une équipe de
six veilleurs (les quatre membres de la direction et deux documentalistes), répartis sur
cinq sites. Cette veille contribue fortement à l’animation d’un réseau qui regroupe plus
de 140 personnes, dont 80 chercheurs de l’INRA répartis dans 14 unités. Le dispositif de
veille est mis en œuvre par un département de recherche et repose sur la plateforme de
veille propriétaire, paramétrée pour faciliter la contribution des participants (chercheurs,
communautés, experts, départements, laboratoires…), chacun autour d’une vision
thématique partagée.
48 www.axelos.com/mor
49 www.spe.inra.fr/Le-departement/reseaux-scientifiques/reseau-adalep/(key)/0
121
Management des projets collaboratifs
La dimension collaborative des projets de veille partagée est une nécessité, son
organisation doit faciliter la participation active, coordonnée, complémentaire
et durable de toute l’équipe, des communautés et en particulier celle des
« chercheurs veilleurs » (experts du domaine et dont les compétences sont
validées).
122
7
Manager les acteurs
et les communications
Résumé
7.1 Organisation
Cette partie permettra d’appréhender et de comprendre les évolutions en
matière de communication en fonction de la situation, mais aussi de gérer
l’importance respective des comportements, pour mettre en évidence la
nécessité d’une optimisation des processus de communication.
Je vais décrire comment se positionne la communication dans l’entreprise et
quels sont les points importants.
Le résultat doit être d’évaluer l’efficacité et l’importance des communications
en fonction de l’organisation. Il est important de comprendre quelle est la
culture des organisations, les points de vue éthiques et les comportements
individuels… Tous ont leur cycle de vie. À partir d’une culture existante, une
entreprise peut identifier les changements nécessaires et travailler à leurs
mises en œuvre. Plusieurs outils décrivent les bonnes pratiques pouvant être
utilisées. Ils sont :
►► la mise en place d’un plan de communication comprenant la détermination
des canaux de communications spécifiques vers les destinataires ;
124
Manager les acteurs et les communications
►► des techniques, des ressources et des outils d’analyse pour gérer les
acteurs ;
►► les meilleures pratiques pour créer, encourager et maintenir le
comportement souhaité dans les structures concernées.
125
Management des projets collaboratifs
Interne
La communication interne et externe regroupe un ensemble d’actions de
communication entreprises au sein de l’organisation à destination de ses
salariés. Elle s’inspire de plus en plus souvent des techniques de communication
126
Manager les acteurs et les communications
Externe
Plus généralement la communication externe se tourne vers les clients, les
fournisseurs, les actionnaires éventuels, les investisseurs, les décideurs mais
aussi éventuellement vers les journalistes. Celle-ci se divise en deux autres
catégories : la communication appelée corporate ou institutionnelle a pour
vocation de valoriser l’image de l’entreprise, et la communication marketing
ou commerciale sur les offres spécifiques, qui a pour but de faire vendre les
produits ou services de l’entreprise et de fidéliser les cibles.
127
Management des projets collaboratifs
À noter
L’association du réseau IDEAL50, régie par la loi du 1er juillet 1901 et créée par et pour
les collectivités territoriales, œuvre pour le partage des connaissances. Elle travaille à
la transmission et à la capitalisation des connaissances des conseils généraux selon
deux modes : l’échange de savoir-faire en réseau via sa plate-forme collaborative et la
formation continue des agents via des journées techniques et des événements nationaux,
formation sur les communautés apprenantes, coproduits avec IDEAL Connaissances,
société de maîtrise d’ouvrage pour l’association.
Les communications sont développées sur des supports d’information
adaptés à la fois aux enjeux et aux cibles : plan de communication, tableau
de correspondance entre messages/destinataires, analyse des impacts, pour
formaliser la circulation de l’information en matérialisant les activités (collecte
des informations, contrôles, organisation, diffusion).
Il est nécessaire alors de définir des règles de mise en forme et d’interprétation
de l’information, la mise en place d’un schéma d’intervention et de gestion de
la communication, dans l’objectif de faire de la communication, le processus
métier au centre du modèle.
50 www.idealconnaissances.com
128
Manager les acteurs et les communications
129
Management des projets collaboratifs
être exacerbées par le climat de travail, tendues par des argumentaires et des
luttes de pouvoir.
À l’intérieur de l’entreprise, des mécanismes (attentes, actions, appositions)
qui dépendent des forces en présence, des contextes et des enjeux respectifs
entre les acteurs se développent sur une base de collaboration, de partage
et d’échanges. La dynamique de motivation recherchée par la mise en œuvre
des réseaux collaboratifs par rapport aux actions de communication est :
►► partager les informations ;
►► transférer les savoirs, les compétences ;
►► maîtriser les flux de communication et d’échanges ;
►► synchroniser les activités distantes ou éloignées ;
►► réduire les différentes charges de structure ;
►► développer le niveau d’échange culturel ;
►► inclure les participants internes et/ou externes ;
►► accroître la vitesse de diffusion des informations ;
►► économiser sur les transactions d’information ;
►► réduire les compétitions ;
►► augmenter la rapidité des échanges.
Les effets de la coordination sont multiples et la stratégie des acteurs dans
le système peut-être très favorablement bénéfique, cela produit une réelle
efficacité dans l’ensemble du système collaboratif. Toutefois, l’atteinte de
situation de consensus peut être beaucoup plus longue que dans tout autre
mode d’organisation. Et dans des cas spécifiques, sur des enjeux importants,
des conditions de conflits peuvent survenir ayant différentes causes en
fonction de ceux-ci notamment dans des situations. Dans le cas où il y a
des rapports de force entre les communautés en présence, l’importance
et le type des enjeux, on examine les facteurs importants : économiques
ou de pouvoirs, contraintes externes qui peuvent intervenir en modifiant les
situations collaboratives stables initiales. Cela peut conduire à des situations
de rupture ou proche de l’éclatement qui peuvent aller jusqu’à l’arrêt des
projets.
Dans d’autres cas, des conditions sont réunies pouvant conduire à des dérives
dans les objectifs à atteindre et des glissements importants sur la réalisation
des attentes. Tandis que dans d’autres situations de coordination des parties
ou l’ensemble, celles-ci sont susceptibles d’évoluer différemment avec des
130
Manager les acteurs et les communications
131
Management des projets collaboratifs
132
Manager les acteurs et les communications
133
Management des projets collaboratifs
Participer à un projet collaboratif n’est pas sans effet sur la charge de travail
initiale puis sur les étapes suivantes, ce qui a pour conséquence de fluidifier
les relations entre les partenaires, les utilisateurs et les parties prenantes.
Il est souhaitable de nommer comme responsable du projet interne un
collaborateur ayant une expérience de conduite de projet et ayant participé à
la stratégie de l’entreprise et de la technologie.
On constate, au fur et à mesure de l’expérience acquise dans le développement
et la mise en œuvre sur les projets collaboratifs, que la charge de travail
diminue fortement par effet d’expérience et de l’historique des pratiques
du REX (retour d’expérience). Les enjeux sous-jacents à la mise en place
d’une plate-forme collaborative impliquent que les instances managériales de
l’organisation soient les parties prenantes du projet : sans cet investissement
des différents acteurs, il y a peu de chances de trouver rapidement une
cohérence, mais il y a surtout un risque élevé d’investir dans un outil
collaboratif dont on se rendrait compte qu’il est nécessaire de paramétrer et
de soutenir les outils.
134
Manager les acteurs et les communications
135
Management des projets collaboratifs
3. Faire des choix (ceci implique bien souvent de renoncer à des actions
apparemment intéressantes…) et construire un plan structuré.
6. Tester sur des cibles prédéfinies. Ce qui compte n’est pas ce que vous
dites, mais comment le message est perçu par le client.
136
Manager les acteurs et les communications
CT : VOC :
MT : CTQ :
LT :
137
Management des projets collaboratifs
Les inclusions
Ceci comprend les besoins, exigences et ce qui appartient au périmètre
défini. Dans cette phase, on commence par identifier les livrables (résultats
tangibles), les données nécessaires pour le démarrage, ainsi que les
documents entre les participants.
Les exclusions
Cela concerne ce qui n’est pas dans le périmètre du projet, ce qui ne doit pas
faire partie du projet. On peut répartir entre la MOA et la MOE la phase de
cadrage qui permet de définir l’ampleur du projet.
La répartition du projet est définie entre les parties prenantes (expression du
besoin, cahier des charges) et le chef de projet (compréhension du besoin).
Cela permet d’établir une charte de projet collaboratif qui comprendra :
►► le but du projet ;
►► la description ;
►► les priorités ;
►► les objectifs et les critères ;
►► les rôles et les responsabilités ;
►► comment s’organisent les relations entre les acteurs ;
►► le budget prévisionnel ;
►► les indicateurs de résultats et de performances ;
►► …
138
Manager les acteurs et les communications
Figure 7.5 Interaction entre l’ensemble des acteurs externes et le projet collaboratif
139
Management des projets collaboratifs
7.4.1 Clients
Les clients jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement et le
développement du futur projet collaboratif. Les clients, de par leur poids
économique mais aussi politique vis-à-vis des métiers, définissent les
exigences attendues, contraignent et influencent et surtout décident,
approuvent les exigences correspondantes à la satisfaction. Parmi les points
importants, il faut mentionner la nécessité de la rédaction d’un cahier des
charges initial, ensuite présenté aux équipes de maîtrise d’œuvre.
7.4.2 Utilisateurs
Ils sont concernés par les projets et, par conséquent, leur avis ainsi que
leur participation aux projets sont essentiels. Ils cherchent à sécuriser leur
mode de travail, mais aussi à accroître leur rémunération et leur pouvoir, à
harmoniser leur mode de travail et en cela, ils veulent participer aux projets
novateurs et porteurs de sens.
Les parties prenantes actives, internes ou bien concernées vont être amenées
à partager des éléments des projets. On ressent la nécessité de mettre en
place une stratégie efficace pour gérer les flux de communication entre les
parties prenantes.
À noter
Partie prenante (stakeholders) : toute personne ou organisation qui utilise ou est impliquée
dans le résultat du projet. Les participants au projet sur les plans externes/internes, dont
les fournisseurs, sont inclus.
140
Manager les acteurs et les communications
141
Management des projets collaboratifs
Influence
Parties Objectifs Comportement/
FO = fort Stratégie de réponse
Prenantes personnels actions possibles
Fo = faible
Projet de réservation de voyages
Expérimenté / ne pas Inclure certains
Simplification
FO utiliser de nouvelles employés qui
des réservations
Employés procédures participent au groupe
Remboursement Gestion / nouvelle de travail de conception
FO
rapide des frais procédure plus rapide du nouveau système
Les parties prenantes sont les organisations ou les personnes qui entrent en
ligne de compte dans le projet collaboratif, soit en termes de décisions, de
consultation, soit pour des niveaux d’informations.
142
Manager les acteurs et les communications
7.6.1 Coordination
L’objectif est de garantir que la gouvernance des systèmes d’information
est en cohérence avec les finalités de la direction de l’entreprise et de ses
actionnaires en menant de nouveaux projets sur plusieurs fronts : utilisateurs,
métiers, clients, développement, tout en prenant en compte les contraintes
de la mise en place des nouveaux services, mais aussi l’exploitation des
services en opération.
143
Management des projets collaboratifs
7.7 Équipes
Le management des équipes doit créer les conditions de la coopération et
de la solidarité au sein de son équipe et adopter la posture managériale
pour acquérir les outils du management collaboratif qui accompagneront
les démarches. Il s’agit ensuite de prendre en compte, dans la gestion de
projet collaboratif proprement dite, l’implication des parties prenantes,
l’interdépendance entre projets, les changements qui surviennent dans la
définition du projet (coût, calendrier, contenu et qualité).
144
Manager les acteurs et les communications
145
Management des projets collaboratifs
7.7.2 Conflit
Le fonctionnement des projets collaboratifs et des réseaux génère des conflits
du fait des relations humaines. Parfois, la rationalité n’est pas perceptible et
les causes des conflits sont multiformes, soit à partir de faits internes ou
externes, soit sur des enjeux de principes.
Dans la pratique, chaque cas de conflit : moyen, violent ou léger doit être perçu
comme un défi à relever pour y apporter des solutions adaptées : consensus,
arbitrage, changement, coordination, réunion de brainstorming, audits… pour
favoriser la résolution des conflits et promouvoir une coopération positive. Il
faut préciser que le management doit être à l’écoute et ne doit pas ignorer les
signaux émergents, annonciateurs de futurs conflits.
146
Manager les acteurs et les communications
ÐÐExemple
Il faudrait sensibiliser les entreprises à la diversité des cultures professionnelles pour
mieux se comprendre ; il y aurait quelque chose à mettre au point au début du projet :
du « team building ».
De multiples solutions peuvent être examinées, comme multiplier les réunions
d’échanges et les rencontres informelles au sein des projets, constituer des
équipes polyvalentes, répartir les responsabilités et favoriser les initiatives
pour multiplier les espaces de collaboration en adoptant des pratiques de
management et d’organisation communes, diffuser régulièrement des
newsletters.
147
Management des projets collaboratifs
148
Manager les acteurs et les communications
nécessaires pour exécuter avec succès les activités de processus, les rôles
organisationnels, etc. Les objectifs pour les collaborateurs comprennent
les besoins entre les niveaux adéquats de disponibilité du personnel
(disponibilités, compétences, affectations) et le taux de roulement (plannings,
astreintes, responsabilités).
Autres
Compétences Plan de
Collaborateur compétences Date
techniques clés développement
techniques
149
8
Normes, exigences, qualité
Résumé
152
Normes, exigences, qualité
LLRemarque
Les normes fournissent un cadre pour l’obtention d’avantages stratégiques, sectoriels ou
commerciaux suivant quatre caractéristiques qualités.
153
Management des projets collaboratifs
Comment se situer ?
Bien souvent, lorsqu’on décide de mettre en place une démarche qualité, on
se trouve confronté à un ensemble de demandes différentes. Par exemple,
des demandes en provenance des projets ou des programmes et de
l’organisation, des services dans l’entreprise, mais aussi des demandes de la
direction, des parties prenantes ou des responsables de l’entreprise. On se
doit de concilier les demandes. Mais ce n’est pas tout. En plus, se rajoutent
des exigences des clients ou en provenance des partenaires (fournisseurs,
sous-traitants, filiales…), qui viennent ajouter leurs demandes spécifiques et
qu’il est nécessaire de prendre en priorité. Il est indispensable aussi de les
gérer et de les intégrer dans l’ensemble des demandes pour aboutir à une
démarche globale.
La prise en compte des demandes est traduite en exigences. Ensuite, les
responsables des projets initialisent une démarche qualité globale entre
clients/entreprise/produits ou services. Au cours de cette étape, il faut prendre
en compte la satisfaction des clients dans une démarche globale. Cela répond
à une logique de maîtrise de l’ensemble de la chaîne des processus qui se
154
Normes, exigences, qualité
À noter
La qualité d’un produit ou d’un service est l’ensemble des caractéristiques qui lui confèrent
l’aptitude à satisfaire aux besoins exprimés et explicites durables dans le temps.
155
Management des projets collaboratifs
156
Normes, exigences, qualité
Projets collaboratifs
Parties
Clients Finalités Produits
prenantes Objectifs
et contraintes
Ministère Définir les filières 100 % des projets KPI, indicateurs, délais
et les thématiques prévus sont sur les programmes
de recherche réalisés
Par utilisateur du projet, on entend une palette très large. Cela couvre les clients
en premier lieu, puis les partenaires, le public dans le cas d’un organisme,
le privé, les utilisateurs permanents, occasionnels et potentiels. Plusieurs
mises en œuvre de la qualité vont alors se mettre en marche au travers des
157
Management des projets collaboratifs
158
Normes, exigences, qualité
On peut citer :
►► les normes métiers : ISO 20000, 9001:2015, 14000, 26000, EFQM, NF,
NA, ISO 9100… ;
►► les pratiques d’entreprises : ITIL, COBIT, M_o_R, Lean Six Sigma… ;
►► les pratiques d’entretiens : enquête, MooC, jeux de rôles, serious games ;
►► les outils de reporting : Dasboard, QlikView, Access Insight, Oracle BI,
Pentaho… ;
►► les outils OS intégrés : OpenStack, Could, Big Data, Hubs, virtualisation… ;
►► les outils de conception : BPM, BS, développement sur des plates-formes
à base de Framework (interface d’accès) en PHP, JAVA, .NET, PYTHON,
Swift, IoT…
►► les normes de sécurité : ISO 27001.
159
Management des projets collaboratifs
160
Normes, exigences, qualité
ÐÐExemple
En tant que responsable des systèmes d’information, je m’investis dans la mise en place
d’une politique de sécurité des serveurs, des archives ou des bâtiments.
En tant que salarié, un employé ou agent a besoin d’utiliser des ressources informatiques en
fonction des consignes, des chartes édictées dans l’entreprise par le responsable sécurité.
En tant que client, je suis confronté à une organisation qui comprend des compétences
et qui met en œuvre une démarche pour me venir en aide et/ou me faciliter l’utilisation
du produit acheté.
Ceci constitue un ensemble d’actions nécessaires à l’origine pour les demandes des
clients jusqu’à la fourniture des produits ou des services.
Lorsque l’on veut mettre en place une approche qualité, il faut commencer
par identifier les clients et définir leurs exigences. La première logique
consiste à identifier les flux d’information vers les métiers et tracer ces flux
dans les systèmes d’information (demandes, achats, livraisons, paiements,
interventions, réponses, publications). La figure 8.3 ci-après en reprend la
logique générale d’approche et la distribution des flux d’information.
LLRemarque
Selon le Gartner Group51, chaque année dans le monde, on dépense plus de 2 250 M€
pour le traitement de l’information au travers des projets informatiques.
Il y a de meilleures stratégies, surtout pour les entreprises et les organisations
qui mettent en place des normes et des standards informatiques ou des
structures de gestion pour contrôler et suivre les dépenses :
►► développement des méthodes et des normes ISO 27001, ISO 20000,
CMMI, COBIT, ITIL 2011… ;
►► outils de gestion PRINCE2, PMBOK, référentiel de données, M_o_R,
ETL, ISO 27005… ;
►► réglementations européennes MER ou internationales Sarbanes-Oxley
Act ISO/IEC 17799, Bâle II…
161
Management des projets collaboratifs
162
Normes, exigences, qualité
163
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Les principaux clients d’une entreprise de vente de pièces détachées pour l’automobile
expriment des besoins pour le domaine de la gestion des commandes. Le chiffre
d’affaires annuel est de 12 M€, la marge est de 3 %. Toutefois, les délais et les conditions
de livraison semblent poser des difficultés pour la plus grande partie des clients.
L’analyse qui est conduite lors des entretiens auprès des clients, avec le responsable
commercial et l’informatique, met en évidence une nécessité d’adapter le processus de
gestion des commandes, qui constitue un ensemble d’activités liées qui permettent de
définir : comment les commandes doivent être traitées, les événements d’entrée et de
sortie, les emprunts à assurer en relation avec les commandes, les bons de commande,
la gestion des fournisseurs, les choix des modes de règlement…
Il ressort une nécessité de réorganiser la partie livraison, d’adapter les compétences des
équipes et de mettre en place un service centralisé.
À noter qu’ensuite, la direction envisage d’étendre progressivement aux autres fonctions
cette démarche.
164
Normes, exigences, qualité
L’analyse des exigences permet de mettre en relation les métiers et les projets
collaboratifs et d’en déduire des règles de gestion sur plusieurs niveaux
fonctionnels.
165
Management des projets collaboratifs
Mais dans tous les cas, il faudra suivre une logique en commençant par trois
étapes qui se succèdent :
1. observer les événements, les procédures, les flux d’information, les
chiffres clés produits et les indicateurs pertinents ;
2. gérer les données, les acteurs, les principaux clients, les ressources
informatiques, les budgets, les participants ;
3. adapter les règles de gestion afin de les faire coïncider aux besoins, aux
domaines traités par l’entreprise, en coordination avec les responsables et
les participants, en prenant en compte les contraintes des métiers.
La figure 8.6 reprend les liens existant entre ses étapes analogues à la roue
du PDCA de Deming (Plan, Do, Check, Act).
ÐÐExemple
Le but de cette application52 intégrée Web est d’augmenter la productivité de 40 % et
de réduire de 35 % les délais dans le développement et le management des projets.
Pour cela l’entreprise a décidé la mise en place de plusieurs espaces collaboratifs en
temps réel : échanges simultanés, partages documentaires, messageries, espaces
utilisateurs, agendas partagés, workflows spécifiques, multilingues, hiérarchies des
projets développés ou en construction.
52 www.wrike.com
166
Normes, exigences, qualité
L’ensemble de ces éléments qualité mis en œuvre – les délais, les processus,
les risques, les coûts, les ressources – vont se retrouver en termes
d’orientations et d’avantages dans les présentations des cycles de vie du
développement des projets collaboratifs.
167
9
Comment appliquer
les principales normes
aux projets collaboratifs ?
Résumé
Dans ce chapitre, nous allons identifier les principales normes. Car après
avoir décrit, présenté et défini les projets collaboratifs, il est nécessaire de les
accompagner au plus haut niveau de conduite par des méthodes et des normes
éprouvées. Le développement d’un projet collaboratif par l’entreprise se base
sur des normes, des méthodes et des environnements. Pour cela, le leadership,
les chefs de projets et les parties prenantes doivent prendre en compte et
appliquer les normes, car elles permettent de standardiser les actions et de
gérer les risques suivant une démarche structurée. Au premier niveau, la norme
ISO 31000 décrivant les lignes directrices de la gestion des risques… Quant à la
norme ISO 21500, elle donne les lignes directrices sur le management de projet
pour optimiser le travail du chef de projet. On a également d’autres normes
professionnelles ISO 27000, ISO 27033 et l’ISO 20000 dédiée à la certification
des services informatiques des organisations.
Management des projets collaboratifs
170
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
171
Management des projets collaboratifs
Cette liste n’est pas exhaustive. Examinons le contenu des normes spécifiques
(ISO 31000, ISO 21500, ISO 20000).
53 www.boutique.afnor.org/norme/nf-iso-31000/management-du-risque-principes-et-lignes-di-
rectrices/article/755380/fa153460
54 www.bpms.info/levolution-du-referentiel-coso-du-controle-interne-au-management-des-
risques
172
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
173
Management des projets collaboratifs
Les types de menaces sur les projets collaboratifs peuvent être fonctionnel,
technique, organisationnel, etc. Il faut prendre en compte l’ensemble des
facteurs humains, infrastructures, documents, matériels et équipements,
stratégique, juridique, professionnel, communication, système d’information
(voir figure 9.4 ci-avant).
La norme ISO 31000 n’a pas vocation à servir de base à une certification. Ce
sont des orientations utiles à l’élaboration et à la réalisation des programmes
d’audit internes ou externes, ainsi qu’à l’évaluation des pratiques en matière
de management du risque.
9.1.2 ISO 21500
Norme spécifique au management de projet, l’ISO 21500:2012 fournit des
recommandations et peut être utilisée par tout type d’organisation, qu’elle soit
publique, privée ou sous forme associative, ainsi que pour tout type de projet,
quelle que soit sa complexité, sa taille ou sa durée.
L’ISO 21500 donne les lignes directrices sur le management de projet
avec une description de niveau macroscopique des concepts et processus
qui sont considérés comme constituant de bonnes pratiques en matière
de management de projet. Cette nouvelle norme de 2012 présentant les
meilleures pratiques en matière de management de projet, permettra
d’accroître l’efficacité et d’optimiser les investissements faisant évoluer le
métier de chef de projet.
L’ISO 21500 place les projets dans un contexte global de management, des
programmes puis des portefeuilles de projets. Cependant, elle ne donne pas
de recommandations détaillées pour le management de ceux-ci. Les questions
ayant trait aux disciplines de gestion à caractère général sont uniquement
abordées si elles sont liées au management de projet (voir Annexe 1 – Plan
type de la norme).
174
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
175
Management des projets collaboratifs
Cartographie
La cartographie des 23 processus qui en résulte est reprise en figure 9.5,
avec les processus ainsi que le point de vue macroscopique.
176
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
Référentiel documentaire
Avec la norme :
►► ISO 20000-1:2005 Technologie de l’information – Gestion des services –
Partie 1 : Système de gestion des exigences de service.
►► ISO 20000-2:2005 Technologie de l’information – Gestion des services –
Partie 2 : Lignes directrices sur l’application des systèmes de gestion de
service.
►► ISO 20000-3:2005 Technologie de l’information – Gestion des services –
Partie 3 : Directives pour la définition de la portée et l’applicabilité de la
norme ISO/IEC 20000-1.
Une norme d’exigences – ISO/IEC 20000-1:2005 IT Service management – Part 1 : Spécification
for service management (Technologie de l’information – Gestion de services – Partie 1 :
Spécifications)
Cf. Annexe – Documentation le sommaire du plan type
177
Management des projets collaboratifs
ISO/CEI 20000-1 ISO/CEI 20000-2
Spécifications (16 pages) Code de pratique (34 pages)
Spécifications (16 pages) Code de pratique (34 pages)
Shall (doit) Should (devrait)
Éléments essentiels Éléments de guidage
Si absent = échec de certification Si absent = recommandation
Établissement des éléments de conformité Conseil sur la mise en place de spécification
(170 éléments d’exigence) et approche suggérée
(130 éléments de recommandation)
178
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
On trouve comme documents : les contrats, les plans, les procédures, les
contrats de services et les contrats constituant des exemples de documents.
Ci-après voici un exemple concret de plusieurs SLA.
179
Management des projets collaboratifs
9.2.1 PMP
Project Management Professional ou PMP est une certification en
management de projets dont le programme d’accréditation est géré par le
Project Management Institute (PMI) qui édite le manuel PMBok V555.
Le PMI propose, depuis 1969, des méthodes et des outils pour le management
de projets et édite des standards relatifs aux « meilleures pratiques »
basées sur les expériences terrain. Celles-ci sont rapidement devenues des
références à appliquer dans tout type de projet. Les certifications proposées
par PMI concernent PMP, CAPMP et PgMP.
La certification PMP reconnaît la compétence d’une personne du directeur de
projet, chef, responsable expérimenté à exercer la conduite et la direction de
projets. Actuellement, plus de 523 000 professionnels (mai 2013) détiennent
la certification PMP® dans le monde.
55 www.pmi.org/Certification/~/media/PDF/Certifications/pdc_pmphandbook.ashx
180
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
PMBOK
PMBOK est un standard et un guide de management de projet développé par
PMI56 Project Management Institute.
Les processus sont classés en cinq groupes de base :
►► démarrer le projet ;
►► planifier : ce groupe réunit, sans surprise, l’ensemble des activités
organisées en processus élémentaires, indispensables pour assurer un
enchaînement optimal des phases du projet dans les délais et ressources
impartis selon les objectifs fixés ;
►► exécuter : doit assurer la réalisation et coordonner les acteurs projets et
les ressources disponibles selon le plan défini ;
►► piloter : correspond à mesurer pour s’assurer que les objectifs seront
atteints, détecter les variations, décider ;
►► achever le projet.
ÐÐExemple
Les équipes multiculturelles de projets sont généralement composées de ressources
d’origines diverses, réparties sur des sites géographiquement disparates et distants et
culturellement différents. Dans cet esprit, le PMBOK a mis l’accent dans sa nouvelle
édition sur des notions étendues de communication et de gestion des équipes de projet.
On parle ici d’équipes virtuelles, d’équipes multiculturelles, ainsi que de gestion des
équipes distantes et culturellement différentes.
C’est très important, car une organisation qui désire évoluer doit apprendre
et développer la capacité à analyser et à comprendre les situations
d’interaction entre personnes et groupes de cultures différentes pour, par la
suite, apprendre à les gérer et les valoriser en adéquation avec les objectifs
organisationnels. Ceci confère une sensibilité à la différence culturelle et à
l’empathie, différence prise en compte.
9.2.2 PRINCE2
La méthode PRINCE2, Projects in Controled Environments est un modèle
comprenant sept processus qui décrit comment sept principes et sept thèmes
aident à minimiser les risques et à réaliser les bénéfices définis dans le
business case.
56 www.pmi.org/default.aspx
181
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Fin 2010, plus de 750 000 examens PRINCE2 (dont 35 % niveau praticien) ont
été enregistrés. La méthode est reconnue à l’international, notamment en Europe
(solidement implantée au Royaume-Uni) et en Australie. KATE WINTER, PR Manager,
APMG-International.
La méthode PRINCE2 est définie autour de ses sept principes, à commencer
par la justification du projet (en d’autres termes l’élaboration d’un business
case ou cas d’affaire). Le business case détermine les résultats et les
bénéfices attendus. Tout au long du cycle de vie, il est régulièrement revu
et l’approche PRINCE2 incite le chef de projet à s’assurer que les bénéfices
se réalisent au cours du projet ou une fois le projet terminé en initialisant un
plan de bénéfice et des revues tout au long de celui-ci, ainsi qu’une revue des
bénéfices post-projet.
Le management par exception est également essentiel dans l’approche
PRINCE2. Ce principe engage les responsables et le comité de pilotage, ou
bien le sponsor du projet, à décider. La définition de la gouvernance de projet,
ainsi que celle des rôles et responsabilités, est déterminante. Des limites
ou seuils de tolérance sont définis pendant la phase de planification ; elles
vont permettre au chef de projet, lors de l’exécution, d’agir par des actions
correctives sur les composantes (budget, délai, qualité, périmètre, risques,
bénéfices attendus) sans l’intervention du sponsor ou comité de pilotage. Au-
delà de ces limites, les écarts remontent au niveau de l’exécutif pour prise
de décision57. Dans l’application de l’approche PRINCE2, j’ai pu me rendre
compte de l’importance de ce principe. L’exécutif (en l’occurrence, le directeur
du programme en charge des suivis) doit apporter tout au long du cycle de vie
un véritable soutien à ses chefs de projet.
ÐÐExemple
« La modernisation du gouvernement, combinée avec l’augmentation de la législation,
force les organisations à devenir plus responsables, à augmenter la valeur des parties
prenantes et à rationaliser les coûts » a ajouté Smith Ceo de Project Progress Ltd. « Les
compétences acquises sur PRINCE2 sont accréditées par des praticiens et contribuent à
une pression accrue sur les initiatives de gestion de projets existants, en particulier dans
le secteur public. »
Les dénominations des sept processus PRINCE2 sont (voir figure 9.8) :
►► SU : superviser un projet ;
►► DP : diriger le projet ;
57 http://leblogdumanagementdeprojet.com/2011/09/16/les-meilleurs-standards-en-manage-
ment-de-projet/
182
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
ÐÐExemple
Les constructeurs automobiles Peugeot, BMW, Chrysler et leurs dirigeants sont
un excellent exemple d’une entreprise réalisant des applications collaboratives et
communicantes. D’une part, ils ont montré l’importance du réseautage sous-projets
et l’utilisation de communication rapide pour accélérer les processus de résolution de
problèmes. D’autre part, les gestionnaires de projet sont autonomes dans l’entreprise
pour définir leurs outils, les cibles et développer la formation de logiciels et services
informatiques pour créer un réseau de communication cohérent dans l’ensemble de leurs
activités et des centres.
183
Management des projets collaboratifs
bout pour partager la budgétisation, des feuilles de calcul, des plannings, des
recommandations. La communication de ces documents importants conduit
à une précision accrue des participants. Il faut être constamment au courant
de la planification financière, de l’évolution des budgets grâce à la mise à jour
des feuilles de calcul destinées aux managements de projet.
ÐÐExemple
Valorial est un pôle alimentaire innovant pour les ovoproduits (fruits et légumes, processus
de fabrication, qualité et sécurité) pour le montage de projets de R&D collaboratifs
présentés à la labellisation.
184
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
9.3.1 SCRUM
Une des méthodes agiles les plus connues est la méthode SCRUM58. C’est
une méthode itérative et incrémentale qui permet de satisfaire au mieux les
besoins du client en maximisant les chances de réussite du projet développé
suivant les principes agiles de respect : valeur, qualité, contraintes.
Elle est conforme au manifeste agile59 auxquels ont participé 18 auteurs. La
méthode est basée sur 12 principes. Plus particulièrement, elle met l’accent
sur :
►► l’auto-organisation de l’équipe agile ;
►► le pouvoir de décision géré par l’équipe des spécialistes aux développeurs ;
►► des délais fixes ;
►► des sprints fonctionnels en isolement ;
►► des réunions quotidiennes qui ne doivent pas dépasser plus de 15 minutes,
avec la tenue de Scrum Meeting ;
►► la livraison de partie de logiciel qui fonctionne en fin de Sprint ou de
Release ;
►► la démonstration du résultat du sprint lors de Retrospective ;
►► le planning via un Backlog des demandes des clients sur le projet.
58 www.scrumalliance.org ou www.scrum.org
59 www.agilemanifesto.org/principles.html
185
Management des projets collaboratifs
Déroulement de projet
Au plan du développement d’application de projet collaboratif, deux méthodes
sont possibles : soit agile avec des Sprint, soit conventionnelle. Il est possible
de tout gérer avec les méthodes agiles, mais ce serait une erreur car la
gestion conventionnelle et l’utilisation de cycle en V simplifié est souvent
optimum et basée sur la culture et l’expérience des analystes, développeurs
et des chefs de projets suivant une logique progressive. Par exemple, dans
186
Comment appliquer les principales normes aux projets collaboratifs ?
des productions répétitives, un cycle en V est parfaitement adapté autour des
outils de tests automatiques, de framework de conception et de standards
fixés par la DSI. Focalisons-nous sur les projets que la gestion prédictive ne
peut pas traiter : les projets non prédictifs, donc des projets qu’on ne peut pas
parfaitement définir le premier jour, présentant alors des évolutions rapides :
►► agile pour le développement des produits ou des services innovants ;
►► agile sur des projets créatifs et innovants (R&D, bureau d’études,
recherche…) ;
►► agile sur des projets complexes (qu’une personne unique ne peut pas
englober seule à cause de sa complexité : multisites, pluriculturelle,
métiers imbriqués…).
Les principales étapes du déroulement d’un projet agile sont :
►► l’expression du besoin, puis une analyse et la définition des objectifs ;
►► la conception du planning avec les Sprints et les Retrospectives ;
►► les tests et validation par les clients ;
►► la gestion du changement, adhésion, pilotage des évolutions ;
►► la communication sur le projet ;
►► la gestion qualité et des contraintes ;
►► la gestion des risques.
187
Management des projets collaboratifs
finale. Les pics durant le projet (ou W) sont des moments spécifiques au projet
(intégration avec d’autres groupes, démo client ou salon…) Chaque itération
devient un mini-cycle en V adapté à l’agilité, le projet entier devient alors agile.
188
10
Gouvernance des projets
collaboratifs
Résumé
Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ! Dans ce chapitre,
nous verrons comment est gérée la gouvernance. Il s’agit de définir les points
essentiels des projets collaboratifs : la finalité et les objectifs, le pilotage, les
besoins, les business cases, les parties prenantes. Tel est le but de cette partie
aux travers des pratiques référencées par les projets en matière de gouvernance.
Il existe plusieurs solutions.
Le premier point consiste à définir les modes d’application de la gouvernance.
Pour cela, le référentiel COBIT est la solution pour assurer le périmètre, la gestion
et le suivi ainsi que la planification des projets collaboratifs selon une série de
critères. Également parmi les points importants, l’établissement du modèle de
maturité, la conduite des audits et le rôle effectif du comité de gouvernance. Une
autre solution est basée sur la norme ISO 38500 dédiée à la gouvernance des
technologies de l’information d’entreprise. Cette solution est souvent orientée
vers les méthodes de traitement de l’information.
Le second point indispensable évalue le niveau de maturité de l’organisation
CMMI, Capability Maturity Model Integred. Ceux sont les audits SCAMPI, Standard
CMMI Appraisal Method for Process Improvement.
Management des projets collaboratifs
60 Loi Sécurité Financière ou loi Mer adoptée par le parlement le 17 juillet 2003 applicable à
toutes les sociétés anonymes et aux sociétés faisant appel à l’épargne publique (Articles
117-118, 119-121).
190
Gouvernance des projets collaboratifs
61 Pour le Gartner Group, l’IT Governance est un ensemble de mécanismes grâce auxquels
l’entreprise a la capacité d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée en matière de technologie
d’information.
191
Management des projets collaboratifs
ÐÐRemarque
Définition de la gouvernance du système d’information : organisation du pouvoir au sein
d’une société ou d’une entreprise visant à un meilleur équilibre entre les instances de
direction, les instances de contrôle et les actionnaires ou sociétaires.
10.1.2 COBIT 5
Le référentiel COBIT, Control OBjectives for information and Technology, a
été conçu par l’ISACA (Information Systems Audit and Control Association),
il y a une bonne dizaine d’années. Le référentiel décrit comment la stratégie
de l’entreprise doit s’appuyer sur ses systèmes d’information devenant des
actifs intégrés.
Le but de COBIT est de vérifier si les processus IT mis en place permettent
aux métiers et à l’entreprise d’atteindre les objectifs visés (voir stratégie de
l’entreprise). Une version simplifiée dénommée COBIT Quickstart s’adresse
principalement aux PME pour lesquelles les techniques informatiques ne
représentent pas un enjeu stratégique mais simplement un levier dans leur
stratégie de croissance.
Le référentiel COBIT se découpe en deux éléments : un cadre de référence
et un ensemble d’outils pour assurer la maîtrise et surtout le suivi (audit) de la
gouvernance du SI dans la durée, fondé sur un ensemble de bonnes pratiques
192
Gouvernance des projets collaboratifs
193
Management des projets collaboratifs
194
Gouvernance des projets collaboratifs
195
Management des projets collaboratifs
Audit COBIT
Dans le cadre d’audits, sous toutes leurs formes (internes, externes, tiers,
suivis), il convient de mettre en place un questionnaire couvrant le champ
des 34 processus COBIT afin de réaliser la photographie de son système
d’information grâce à un audit.
Pour chaque groupe de processus, le choix de l’interviewé, des groupes et
des participants est primordial pour recueillir des preuves de conformité. La
pertinence sur le choix de l’acteur rendra chaque audit le plus proche possible
de la réalité terrain.
Comité de gouvernance
L’organisation du comité (entreprise, financier, SI, production…) dépend de
sa composition (actionnaire, opérationnel, fonctionnel, manager…) qui va
refléter les enjeux de pouvoir. Différents modes d’organisation sont possibles
en matière de comité de gouvernance. Dans certain cas, des modes de
196
Gouvernance des projets collaboratifs
197
Management des projets collaboratifs
62 http://cmmiinstitute.com
198
Gouvernance des projets collaboratifs
Modèle de processus
Le CMMI comporte 22 domaines de processus (secteurs clés) nommés à
partir des premières lettres des mots-clés de leurs libellés.
63 www.sei.cmu.edu/CMMI/index.cfm
199
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemples
REQM : REQuirements Management / Gestion des exigences
PP : Project Planning / Planification des projets
Le CMMI comporte :
>>16 domaines de processus communs à toutes les constellations (DEV, ACQ, SVC) ;
>>1 processus partagé ;
>>5 processus spécifiques au développement (REQM, OT, IP, VER, VAL).
Évaluation de la maturité
Il n’existe pas de certification CMMI, mais un niveau de maturité avec lequel
on peut évaluer l’entreprise sur la base du niveau atteint par les processus.
►► Le niveau 1 est le niveau de départ. Les organisations bien rodées se
satisferont des niveaux 2 et 3. Ce dernier est le constat que les processus
évalués sont suffisamment optimisés et sécurisés.
►► Les niveaux 4 et 5 sont la caractéristique des structures très réactives,
capables de surveiller et d’améliorer en continu les processus et leurs
activités (ressources, organisation).
200
Gouvernance des projets collaboratifs
64 http://fr.wikipedia.org/wiki/Six_Sigma
65 http://qualite.comprendrechoisir.com/comprendre/5s
201
Management des projets collaboratifs
À noter
La gestion du programme peut être définie comme un moyen de coordonner l’organisation,
la direction se concrétisant par la mise en œuvre d’un portefeuille des projets et des
activités afin d’obtenir des résultats et de développer les secteurs concurrentiels qui sont
d’une importance stratégique.
66 www.axelos.com/msp
67 www.pmi.org/Certification/Program-Management-Professional-PgMP.aspx
202
Gouvernance des projets collaboratifs
Principes
Le programme aura plus de chances de réaliser ses objectifs si les principes
suivants sont observés lors de la mise en pratique des autres éléments de ce
guide (les thèmes de gouvernance et le flux transformationnel). Ces principes,
par définition, sont les suivants :
►► rester aligné avec la stratégie de l’entreprise ;
►► piloter les changements ;
►► imaginer et communiquer un avenir meilleur ;
►► se focaliser sur les bénéfices et sur les menaces associées ;
►► ajouter de la valeur aux activités de l’entreprise ;
►► concevoir et livrer une capacité cohérente ;
►► tirer des leçons de l’expérience.
203
Management des projets collaboratifs
À noter
Un programme est un groupe de projets en rapport les uns avec les autres, gérés
de manière coordonnée afin d’obtenir des gains et un contrôle supérieur à ce qu’on
obtiendrait en les gérant indépendamment les uns des autres.
Il s’agit aussi de favoriser une consultation et un dialogue efficace avec
les parties prenantes et les utilisateurs finaux et de réconcilier les besoins
divergents en analysant chaque partie prenante et ses relations entre elles.
Je dirais que la partie gestion des parties prenantes est sans doute l’une
des complexités de la gestion de programme (même si elle ne lui est pas
spécifique), puisque plus ce que l’on gère est important, plus il y a d’acteurs,
de parties intéressées/impactées et plus cela devient complexe à gérer et à
contrôler au niveau du pilotage du programme.
Programme Projet
Certification Certification
204
Gouvernance des projets collaboratifs
205
Management des projets collaboratifs
10.2.2 P3M3
P3M3 en version 2.1, dont l’acronyme est Portfolio, Programme et Projet
Management, Maturité Modèle, publié en 2006, a fait récemment l’objet d’une
actualisation pour se mettre en conformité avec d’autres publications de
l’OGC, Office of Gouvernment Commerce. En particulier, l’importante mise à
jour sur la gestion des programmes en cours qui identifie la reconnaissance
croissante de la valeur du portefeuille d’entreprise.
Objectifs
L’objectif du P3M3 est d’aider les organisations à aborder les aspects
fondamentaux de la gestion des portefeuilles, programmes et projets. Il
améliore la probabilité d’obtenir des résultats de qualité. Il diminue également
la probabilité de survenance des événements et impacts liés aux risques.
En quoi un programme est-il différent d’un portefeuille de projets ou d’un gros
projet avec des sous-projets (voir figure 10.6) ?
206
Gouvernance des projets collaboratifs
qui est la raison d’être de celui-ci. Dans un projet avec des sous-projets, les
liens entre les sous-projets sont plus forts que les liens entre les projets d’un
programme. Notamment dans un gros projet, chaque sous-projet ne peut
exister en dehors de l’ensemble. Dans un programme, on peut imaginer que
des projets puissent continuer même si le programme est remis en cause.
Le portefeuille et le programme ont des vocations très différentes. Le
portefeuille permet d’optimiser la valeur pour l’entreprise en réalisant une
sélection adaptée sur des critères des projets déjà identifiés. De son côté,
le programme est à l’origine des projets. Il apporte une valeur intrinsèque en
plus de celles de ses projets.
P3M368 version 2.1 peut être utilisé de plusieurs façons :
►► comprendre les pratiques clés qui font partie des processus de gestion de
portefeuille, programme et projet ;
►► évaluer les 7 éléments essentiels, appelés perspectifs, au sein des
portefeuilles, programmes et projets ;
►► identifier les pratiques clés qui doivent être ancrées dans l’organisation
pour atteindre un niveau de maturité supérieur ;
►► appréhender et améliorer leur capacité à gérer des programmes et des
projets de façon plus efficace à l’avenir.
À noter
Un portefeuille de projets et de programmes sont regroupés afin de faciliter une gestion
efficace dans l’atteinte des objectifs stratégiques.
Ainsi, le portefeuille des projets se décompose les grandes disciplines de
portefeuille, programme et gestion de projet dans une hiérarchie de domaines
de processus clés. Le modèle P3M3 contient trois modèles permettant une
évaluation indépendante. Il n’existe aucun lien de dépendance entre les
modèles. Une organisation peut donc être meilleure en gestion de programme
qu’en gestion de projet. Les modèles sont les suivants :
1. gestion de portefeuille (PfM3) ;
2. gestion de programme (PgM3) ;
3. gestion de projet (PjM3).
Les niveaux décrits dans le modèle P3M3 indiquent comment structurer les
domaines de processus clés de façon hiérarchique, afin de fournir différents
états de transition à une organisation souhaitant définir des objectifs
68 www.apmg-international.com/fr/consultant/modele-maturite-p3m3.aspx
207
Management des projets collaboratifs
208
11
Projets collaboratifs
catalyseurs dans la
responsabilité sociétale
et environnementale
Résumé
210
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
211
Management des projets collaboratifs
11.1.1 Historique
La présentation de l’approche de la responsabilité sociale et environnementale
se décline en quatres points principaux :
►► les mouvements émergents pour la protection de l’environnement (terre,
eau, air) ;
►► la maîtrise des développements des sociétés industrielles et des services ;
►► les concepts de l’éthique ;
►► l’intégration et la prise en compte des besoins sociaux.
Ce combat a commencé il y a déjà plus de quinze ans, avec comme
point de départ le protocole de Kyoto, conclu le 11 décembre 1997, dans
le prolongement de la Convention cadre sur les changements climatiques
(CCCC) arrivée à échéance en 2012. Il fut suivi, année après année, de
nombreuses réunions avec, en fin 2007, la conférence des Nations unies
à Bali sur le changement climatique, réunissant 189 états signataires et
10 000 participants pour planifier l’après-Kyoto. Auparavant, le sommet de la
Terre de Rio en 1992 a proposé les axes du développement durable parmi les
27 principes de la déclaration de Rio, pour asseoir la responsabilité des pays
en matière d’environnement et de développement durable.
Le développement durable regroupe le développement économique et
social, la protection de l’environnement et la préservation des ressources
naturelles. Le pacte mondial, Global Pact, conclu par le secrétaire général
de l’ONU, Kofi Annan, en 2000, déclare dix grands principes applicables aux
entreprises, et particulièrement aux grandes entreprises multinationales dont
les thématiques concernent les quatre piliers de la RSE :
►► droits de l’homme ;
►► droits du travail ;
►► environnement ;
►► lutte contre la corruption.
Le Grenelle de l’environnement, tenu en octobre 2007, en référence aux
accords de Grenelle de mai 1968, fut le chantier prioritaire du ministère de
l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables (MEDAD).
Il a été suivi de la loi portant l’engagement national pour l’environnement,
le Grenelle 2, qui correspond à la mise en application d’une partie des
engagements du Grenelle de l’environnement. Les 248 articles qui
composent cet important texte de loi ont été largement enrichis ensuite par
les législateurs du Parlement. On y trouve déclinées des mesures dans six
212
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
À noter
La RSE vise à maîtriser le développement durable pour les produits, les services, les
activités. Elle définit un cadre international faisant la référence unanime sur la base des
besoins spécifiques de chaque pays.
213
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
>>Lancer des projets collaboratifs externes en matière écoconception sur les problèmes
de déconstruction.
>>Élaborer un guide référentiel éthique pour les filiales non-détenues à 100 %.
>>Diversité : mettre en œuvre des engagements en matière de recrutement relatif au
handicap, à l’égalité professionnelle et à l’emploi des seniors.
>>Mettre en place des audits internes pour vérifier l’application des bonnes pratiques
lors des consultations, négociations et mises en œuvre de contrats dans le domaine
des achats.
214
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
215
Management des projets collaboratifs
À noter
La gouvernance est impliquée dans d’autres domaines d’activité : entreprise, informatique,
gouvernement, veille, financier, etc.
Ce qui conduit à des variantes de termes : achat durable production durable,
marketing durable, informatique durable, écologie durable… développement
durable, formation durable, etc. On peut donner une première définition
de la RSE : plusieurs actions sont à poursuivre. Il reste après à définir les
modalités de mise en œuvre de la responsabilité sociale et environnementale
de chaque entreprise au sein de son propre système sur son périmètre afin
de définir son SME, système de management environnemental, basé sur des
projets collaboratifs.
ÐÐExemple
Les entreprises dans leur stratégie mettent en œuvre des outils collaboratifs pour dépasser
les frontières de l’entreprise et collaborer étroitement avec leurs partenaires, les parties
prenantes internes et externes, les clients, les fournisseurs. Les échanges des données en
temps réel sont au cœur de cet ensemble avec des données actualisées sur les projets, de
manière à répondre de façon plus efficace à leurs utilisateurs et aux clients.
216
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
69 http://fr.wikipedia.org/wiki/Ethique
217
Management des projets collaboratifs
70 Source Responsabilité Sociale d’entreprise : Preston et Sachs, 2002, CEFIM, 20 mars 2008,
Deloitte C&RS.
218
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
responsables (voir figure 11.6 ci-après) comme des centres d’études, des
organismes professionnels. Il faut commencer par définir des rôles et des
responsabilités dans la RSE, ainsi que dans le développement durable
en commençant par les activités concernées. Cette première étape est
importante pour le démarrage dans l’entreprise des projets collaboratifs.
ÐÐExemple
Les solutions collaboratives permettent d’accéder, de modifier et d’échanger du contenu
directement sur des espaces Web de travaux communs à toute l’organisation. Les
participants et les acteurs peuvent à tout moment rechercher, visualiser et récupérer les
données et les documents sans avoir à établir de connexion avec le serveur local ou à
télécharger des pièces jointes électroniques.
219
Management des projets collaboratifs
220
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
entreprises, qui pourraient se doter d’un responsable RSE, recrutent ces profils
transversaux qui ont une expérience des fonctionnements de l’entreprise.
Car un écosystème en mutation implique une adaptation des entreprises. De
nouveaux concepts génèrent de nouvelles disciplines.
71 www.iso.org/iso/fr/iso_catalogue/management_and_leadership_standards/social_responsi-
bility.htm
221
Management des projets collaboratifs
222
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
À noter
Une partie prenante est un individu ou groupe interne ou externe ayant un intérêt dans les
décisions ou activités d’une organisation (source : ISO 26000, § 2).
Parmi les grandes familles de parties prenantes ou intéressées de la RSE,
il y a :
►► les parties prenantes internes (collaborateurs, actionnaires, dirigeants,
CE, CCE, grand public…) ;
►► les parties prenantes externes, essentiellement partenaires d’affaires
(clients, donneurs d’ordre, fournisseurs…) ;
►► les parties prenantes situées dans les territoires régionaux, partenaires
publics et collectivités (commune, associations locales, entreprises du
territoire, collectivités, instituts…) ;
►► les services de l’État (préfecture, ADEME, Agence de l’eau, inspecteurs
du travail, médecins du travail…) ;
►► les supports métier (fédérations, cabinets conseil, instituts de recherche,
syndicats professionnels…) ;
►► les associations & groupements divers (insertion, environnement,
associations d’entreprises, de consommateurs, syndicats, ONG,
organismes de normalisations ou organismes métiers nationaux ou
régionaux…).
223
Management des projets collaboratifs
Cycle PDCA
On parle alors de l’approche PDCA (approche, déploiement, évaluation,
amélioration). Certaines méthodes d’évaluation utilisent des niveaux de
maturité (engagement, progression, maturité et exemplarité).
Le développement durable est une finalité jamais atteinte qui nécessite un
progrès, des efforts et des adaptations constantes. La responsabilité sociétale
n’est pas de type binaire : « je suis développement durable ou je ne le suis
pas » ; mais une évaluation précise sur la base de plusieurs critères.
224
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
0 % Aucun résultat en relation avec les enjeux significatifs identifiés ou information
anecdotique.
25 % Des résultats, relatifs aux enjeux significatifs identifiés, sont collectés et
reportés.
50 % Les tendances sont favorables. Tous les résultats relatifs aux enjeux
significatifs identifiés sont segmentés de manière appropriée.
100 % Toutes les comparaisons sont favorables par rapport aux organisations les plus
performantes dans les différents domaines.
LLRemarque
La RSO prend en compte les impacts de ses décisions et activités sur la société et sur
l’environnement se traduisant par un comportement éthique et transparent :
>>contribue au développement durable, à la santé et au bien-être de la société ;
>>prend en compte les attentes des parties prenantes ;
>>respecte les lois en vigueur et en accord avec les normes internationales de
comportement ;
>>s’intègre dans l’ensemble de l’organisation et la mise en œuvre dans ses relations.
La contribution de ces acteurs détermine prierécisément le champ de la
responsabilité sociétale des organisations, la RSO englobe la RSE.
225
Management des projets collaboratifs
226
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
ÐÐExemple
Partie 2 : Déploiement opérationnel – norme homologuée NF X 50-135-1, remplace
le fascicule de documentation FD X 50-135 de décembre 2009.
Sommaire
Introduction
1 Termes et définitions
2 Détermination et expression du besoin
3 Élaboration du cahier des charges
3.1 Élaboration
3.2 Contenu du cahier des charges tenant compte de spécifications RSO
227
Management des projets collaboratifs
228
Projets collaboratifs catalyseurs dans la responsabilité sociétale et environnementale
229
12
Gérer les achats
collaboratifs
Résumé
232
Gérer les achats collaboratifs
LLRemarque
En matière de corruption, la France se situe en 25e position selon Transparence
International France74, un organisme qui a pour objectif principal de contribuer à améliorer
significativement, dans notre pays, la gouvernance publique et privée en termes de
transparence, d’intégrité et de responsabilité.
Par ailleurs, il est important de s’assurer que les produits ou les pratiques
dangereuses peuvent être identifiés. Car de nombreux produits (amiante,
mercure, solvant, polyester ou pesticide) sont recyclés dans les pays émergents
pour être reconditionnés. Ensuite, ils rentrent dans les cycles de ventes/achats.
Un inventaire des produits ou des opérations risqués sera conduit.
73 Source Usine Nouvelle : 65% du CA sont pris en charge par les achats.
74 www.transparency-france.org
233
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Extrait du chapitre 7.4 de l’ISO 9001
L’organisme doit assurer que le produit acheté est conforme aux exigences d’achat
spécifiées. Le type et l’étendue de la maîtrise appliquée au fournisseur et au produit
acheté doivent dépendre de l’incidence du produit acheté sur la réalisation ultérieure du
produit ou sur le produit final.
L’organisme doit évaluer et sélectionner les fournisseurs en fonction de leur aptitude
à fournir un produit conforme aux exigences de l’organisme. Les critères de sélection,
d’évaluation et de réévaluation doivent être établis. Les enregistrements des résultats
des évaluations et de toutes les actions nécessaires résultant de l’évaluation doivent être
conservés (voir chapitre 4.2.4 de la norme).
Informations relatives aux achats qui doivent décrire le produit à acheter, y compris,
selon le cas :
>>les exigences pour l’approbation du produit, des procédures, des processus et des
équipements ;
>>les exigences pour la qualification du personnel ;
>>les exigences relatives au système de management de la qualité ;
>>l’organisme doit assurer l’adéquation des exigences d’achat spécifiées avant de les
communiquer au fournisseur ;
>>vérification du produit acheté.
L’organisme doit établir et mettre en œuvre le contrôle ou autres activités nécessaires
pour assurer que le produit acheté satisfait aux exigences d’achat spécifiées.
Lorsque l’organisme, l’entreprise ou son client a l’intention d’effectuer des vérifications
chez le fournisseur, l’organisme doit faire état, dans les informations relatives aux achats,
des dispositions pour la vérification et des modalités de libération du produit prévues.
234
Gérer les achats collaboratifs
par l’entreprise. La fonction achat est un des acteurs clés de la mise en œuvre
de cette démarche.
En relation avec la conformité aux directives de sécurité définies, les deux
enjeux sont :
►► de mettre en évidence les engagements de la responsabilité sociale ;
►► de référer aux attentes sociétales et environnementales en identifiant des
comportements d’achats durables.
235
Management des projets collaboratifs
Figure 12.2 Interactions des achats vis-à-vis des fonctions internes et externes
236
Gérer les achats collaboratifs
75 www.comite21.org/nos-actions/economie-responsable/axes-travail/achats-developpement-
durable/index.html
76 www.ecolabels.fr
237
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
Nous pouvons citer la loi NRE (2001) en France qui contraint les entreprises françaises
à présenter un rapport de leur impact sur l’environnement, la Compagnies Act (2006) en
Grande-Bretagne. Mais aussi des séries de loi dans d’autres pays comme la Belgique
(2001), la Suède (2000), la Norvège (1999) ou bien les États-Unis, avec la loi Sarbanes-
Oxley Act (2002) qui impose davantage qu’un suivi proactif axé sur le niveau de maîtrise
des risques par les opérationnels avec un axe sur le critère social.
238
Gérer les achats collaboratifs
►► Intégrer la notion de gestion des risques fait appel à une vraie vision
stratégique de l’entreprise. Elle implique une réflexion en amont et doit
être suivie de décisions et de plans d’actions concrets afin que les actes
d’achats soient le point de départ d’une stratégie d’achats durables,
en gérant le risque fournisseur en amont et en instaurant un dialogue
constructif. Par risques identifiés, nous entendons tout événement
susceptible d’opérer la réalisation des objectifs de l’entreprise. On peut
généralement distinguer trois grandes catégories qui permettent de les
définir : tout d’abord les risques opérationnels liés à l’exploitation ou
à la continuité de l’exploitation (par exemple, le système d’information
d’une banque), ensuite les risques financiers (risque de change, de
taux, risque sur les instruments financiers, dérivés, fraudes ou non-
conformités des produits…), et enfin les risques portant sur la sécurité
des biens, des personnes et des environnements (risques concernant
les décisions, les locaux, sinistres provenant de catastrophes naturelles,
usages technologiques…).
►► Valider les achats durables sur la base d’un référentiel ou d’une charte.
Citons par exemple le concept ECO comme les labels (voir figure 12.5).
239
Management des projets collaboratifs
Écolabel de l’agriculture
biologique de l’Union Label de la marque
européenne NF environnement
77 http://ec.europa.eu/agriculture/organic/eu-policy/logo_frhttp://ec.europa.eu/agriculture/orga-
nic/eu-policy/logo_fr
240
Gérer les achats collaboratifs
Figure 12.7 Exemple des principaux professionnels qui diffusent des sigles
sur les écolabels dans l’habitat
241
Management des projets collaboratifs
242
Gérer les achats collaboratifs
79 http://aquitaine-ademe.typepad.fr
243
Management des projets collaboratifs
12.7 Constructions
Dans un processus itératif et participatif au service de l’entreprise et de
l’élaboration de sa démarche RSE, la mobilisation des savoirs et des
pouvoirs et leur transmission rendent opérationnel les outils nécessaires à la
conception de stratégies d’innovations durables. L’ISO 26000 est généraliste.
Elle n’impose aucune pratique définie (voir figure 12.9 ci-après). Elle permet
de mettre des règles et des mécanismes centrés sur des objectifs :
►► avoir des relations mutuellement bénéfiques avec ses fournisseurs (§ 4.2
de la norme ISO 9001) ;
►► principe de leadership qualité.
244
Gérer les achats collaboratifs
LLRemarque
Extrait de l’ISO 26000
6.5.2 L’environnement – principes et considérations. « Il convient qu’une organisation
respecte et promeuve les principes environnementaux suivants :
(…)
Achats responsables : Lors de ses décisions d’achat, il convient qu’une organisation
tienne compte des performances environnementales, sociales et éthiques des produits
ou services acquis tout au long de leur cycle de vie. Si possible, il convient qu’elle
privilégie les produits et services qui limitent le plus possible les impacts, en se référant
à des programmes d’étiquetage fiables et efficaces, vérifiés de manière indépendante,
ou à d’autres programmes de vérification, tels que l’écolabel ou les activités d’audit (…) »
À noter
Low Cost correspond au positionnement de bien ou de produit, de service pour créer une
différenciation forte. En contrepartie d’une offre simplifiée au niveau qualité.
Il existe de nombreuses approches pendant l’étape de développement des achats
responsables vis-à-vis des pays engagés dans des structures communautaires
et de l’économie solidaire (café, thé, chocolat, riz, bananes…), hors des grands
circuits sur la base d’agricultures biologiques81. À partir des initiatives dont
les finalités sont perceptibles, de la gestion irréprochable plusieurs labels ont
été définis pour engager des actions locales sur des bases de partage et de
collaboration avec les États et les populations (voir figure 12.10).
245
Management des projets collaboratifs
246
Gérer les achats collaboratifs
247
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
L’organisme et ses partenaires sont interdépendants et des relations mutuellement
bénéfiques augmentent leurs capacités à créer de la valeur.
Dans la pratique d’achats durables, le modèle global de l’achat intègre trois
points de la RSE : énoncé de la politique des achats par la direction, calcul de
la valeur ajoutée dans les fonctions de RSE et, enfin, évaluation des risques
qui seront couverts par des outils, sous forme de matrice ou de cartographie
et des plans d’action (voir figure 12.13).
248
Gérer les achats collaboratifs
249
Management des projets collaboratifs
250
Gérer les achats collaboratifs
►► circuits de validation ;
►► seuils atteints pour des alertes ;
►► revues des objectifs atteints par les fournisseurs préférentiels ;
►► revues de suivi ;
►► conduite des audits internes et externes ;
►► définition et suivi de tableaux de bord multi-niveaux dynamiques.
L’application de la norme ISO (voir le fascicule FD 50-135) décrit, dans
le paragraphe 4.4 – Mesure et amélioration des recommandations (voir
figure 12.16), les grandes lignes du processus d’achat.
251
13
Outils communautaires
dans les projets
collaboratifs
Résumé
Ce chapitre répond à deux questions. La première est : quels sont les principaux
outils qui interviennent ? Et la seconde : comment utiliser les principales fonctions
collaboratives dans l’entreprise ? Le but est d’aider aux choix des outils afin que
l’ensemble des moyens contribuent à la performance de l’entreprise. Des études
ont montré la correspondance entre l’utilisation des outils et la productivité
obtenue.
Les outils intégrés via les réseaux sociaux et les relations avec l’ensemble
des applications (CRM, ERP, Business Intelligence, Data Wharehouse, bases
de données, CMS, W3…) sont implantés dans une plate-forme collaborative.
Ils servent de support aux projets collaboratifs au travers des flux et des
infrastructures de son système d’information.
Management des projets collaboratifs
13.1 Principes
Le développement et la conception de nouveaux projets collaboratifs est
réalisée aux moyens d’outils utilisés par les communautés des participants.
Dans un premier temps, pour comprendre les besoins des clients, nous avons
traité dans les précédents chapitres des principes et des besoins. Maintenant,
je vais décrire comment plusieurs outils structurants peuvent accompagner la
démarche collaborative. Il s’agit d’application sur Internet, en entreprise ou sur
les mobiles qui apportent dans le business des services partagés entre les
communautés ou les participants. Les services peuvent se décliner en tant
que services, soit locaux soit à distance, ou encore dans des infrastructures
matérielles : emplacements, salles, séminaires, pour assurer des animations.
Les outils peuvent être gratuits ou payants et supportent plusieurs dizaines
de millions de connexions. Il s’agit de mettre en commun sur un réseau des
ressources informatiques (traitements, échange de fichiers, logiciels, banque
de données, documentation…).
La collaboration entre les équipes dans l’organisation est un besoin essentiel
dans un processus de gestion de projet, de même que pour le management
dans une entreprise. Un certain nombre d’outils existe pour aider au mieux la
gestion des équipes. Ces outils se démarquent souvent par leur complexité
254
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
255
Management des projets collaboratifs
256
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
À noter
Un réseau social est un ensemble d’identités sociales, telles que des personnes ou des
organisations qui restent reliées entre elles par des liens créés lors des interactions sociales.
Il se représente par une structure ou une forme dynamique d’un groupement social82.
Nous ferons un point sur les apports mais aussi sur les limites de l’introduction
de la perspective des réseaux sociaux en sciences de gestion.
Dans une première partie, nous soulignons pourquoi les concepts de réseau
social et de capital social intéressent le management. Dans un deuxième
temps, les résultats de plusieurs recherches françaises récentes ont analysé
les réseaux sociaux, au niveau intra- ou interorganisationnel. Enfin, nous
abordons les principales limites et ambiguïtés de cette démarche.
ÐÐExemple
Selon les chercheurs, Ferrary et Pecqueux83 (2004) ont mis en évidence que dans la
Silicon Valley californienne, les gestionnaires de sociétés de capital-risque s’informent
et échangent prioritairement via leurs réseaux sociaux sur la crédibilité des projets qui
leur sont présentés.
82 Source : Wikipédia.
83 Michel Ferrary, Yvon Pecqueux, L’organisation en réseau, mythes et réalités, PUF, 2004.
257
Management des projets collaboratifs
Dans ce cas, l’objectif du réseau social doit être considéré comme un mode
de gouvernance lorsque les entreprises se développent à l’intérieur des
réseaux sociaux constitués84). C’est le cas notamment dans les organisations
industrielles, où les relations interentreprises s’appuient sur des contacts
interpersonnels. Ce qui génère des interactions et de la confiance dans les
échanges. Lorsque les accords sont difficiles à spécifier contractuellement, le
réseau social permet d’éviter les comportements opportunistes, de diminuer les
coûts de transaction et de révolutionner les modes de travail et de participation.
Il semblerait85 que, dans un grand nombre de situations, les réseaux sociaux
soient utilisés par les organisations comme un des principes organisationnels
mis en place dans l’entreprise pour affronter des situations de fortes
incertitudes.
84 Isabelle Huault, Une analyse des réseaux sociaux est-elle utile pour le management ?
Puissances et limites d’une théorie de l’encastrement structural, Institutions et gestion,
Paris, 2004, pp. 49-67.
85 Christophe Baret, Isabelle Huault, Thierry Picq, « Management et réseaux sociaux – Jeux
d’ombres et de lumières sur les organisations », Revue française de gestion, 2006/4 (no 163),
p. 93.
258
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
ÐÐExemple
L’entreprise Shiseido définit ses enjeux : capitaliser les savoir-faire et partager les
connaissances au travers d’un projet d’intelligence collective à l’échelle de l’entreprise.
Les espaces collaboratifs sont internes et protégés.
ÐÐExemple
L’entreprise IFP Énergies Nouvelles vise les finalités : améliorer l’accès et le partage
des connaissances métier, favoriser l’émergence de pratiques collaboratives Web 2.0 et
mettre en place une gouvernance des contenus. Les espaces collaboratifs mis en œuvre
sont ouverts en Extranet.
259
Management des projets collaboratifs
Voici d’autres produits pour dessiner les cartes : iMindMap 5.0, MyMind,
HeadCase, MYmap, Visual Mind, Solution Language Tool, MindManager
Pro 7, Mindomo, Freemind.Ou sur le Web : Axon Idea Processor, BrainMine,
ConceptDraw, MINDMAP, FreeMind, Freeplane, Gimini, HeadCase, Mind
Mapper for Windows.
86 www.jamespot.com
260
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
13.4.3 Wikis
Un wiki est un site communautaire qui permet non seulement de communiquer
et diffuser rapidement des informations, mais aussi de structurer des pages
(pages, discussion, modifier, historiques) pour naviguer rapidement et
facilement sur des zones d’information dans l’entreprise ou sur Internet. Les
types de données accessibles sont :
►► informations textuelles ;
►► hyperliens ;
►► diffusions de documents, de guides et de procédures ;
►► données géographiques, cartes ;
►► images, photos, vidéos, podcasts ;
►► communiqués de presses, présentations.
Le wiki est une plateforme de travail collaboratif qui permet de partager,
d’éditer et de commenter en mode collaboratif tout type de document en
HTML ou des formats via des liens PDF, images ou encore vidéos.
261
Management des projets collaboratifs
Outils wiki
Entre les gratuits comme Wikidpad ou TiddlyWiki, Wikipédia, pmwiki,
VoodooPad pour Mac et les payants comme Stonenotes, c’est près d’une
quinzaine de solutions qui sont répertoriées.
ÐÐExemple
Yeswiki87, wiki coopératif, est un moteur de wiki libre, modulaire, sous licence GPL, qui
permet de créer et de gérer un site Internet ou Intranet. YesWiki est particulièrement
destiné aux groupes souhaitant se doter d’un outil pour coopérer via Internet88.
Pour citer, BlueKiwi, éditeur européen de réseaux sociaux d’entreprise en
mode SaaS sur une plate-forme, leader européen des logiciels de social
business, permet aux entreprises d’engager des conversations et d’interagir
87 http://yeswiki.net/wakka.php?wiki=PresentatioN
88 http://coop-tic.eu/wakka.php?wiki=PagePrincipale
262
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
13.4.4 Blogs
Les blogs ne sont pas les seuls outils du Web. On peut désormais trouver
sur la toile de nombreux outils communautaires commençant par les
forums ou des messageries instantanées du type MSN Messenger qui sont
énormément appréciées : en France, 75 % des jeunes les utilisent contre
80 % en Espagne, 70 % en Angleterre et 69 % en Italie. Il existe également
des outils collaboratifs, appelés « wikis » : ce sont des sites Web, ouverts à
tous, où chacun peut venir y mettre du contenu. Ainsi, le savoir se partage
très simplement. Comme exemple de wiki, la célèbre encyclopédie en ligne
« Wikipédia ». En comparaison, le blog est un des moyens les plus simples
pour partager de l’information en ligne.
Cet outil permet de centraliser puis de valoriser votre expertise, indépendam-
ment de l’évolution à venir des outils et réseaux sociaux utilisés aujourd’hui
(et peut-être plus demain…). Le blog peut être signé de votre marque, ou bien
nominatif, si vous êtes le patron ou l’expert. Idéalement l’implication et les
échanges doivent être réguliers, centrés sur votre thématique.
On utilise de préférence un outil populaire comme Joomla, WordPress, Blogger
ou encore Tumblr, qui vous fera gagner un temps précieux grâce à une prise
en main rapide. Ces dispositifs de publication doivent en effet leur succès à
des interfaces de publication simplifiées. Le référencement des contenus dans
les moteurs de recherche est facilité car automatique. Dès la diffusion des
premiers contenus publiés, ceux-ci sont disponibles et référencés à travers
tous les réseaux sociaux tels que Linkedin, Viado ou Twitter.
13.4.5 Exigences
Les outils d’ingénieries de gestion des exigences
Les principaux outils de gestion des exigences sont :
►► IBM Rational DOORS, très complexe ;
►► Reqtify, sous forme d’application interactive de Dassaut Systèmes, qui
assure la conformité avec des normes telles que ISO 61508, ISO 26262,
Spice, DO178C, DO254, FDA, GAMP, CMMI et de la qualité 8D, AMDEC ;
263
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
SNCF exploite le logiciel Caliber RM92 pour ses projets informatiques (analyse,
conception, tests, intégration, exploitation) et l’administration d’exigences, fonctionnant
via un serveur et une base de données permettant la connexion simultanée de centaines
d’utilisateurs. La traçabilité des exigences est regroupée par catégories dans cet outil,
une catégorie peut être la disponibilité, la testabilité, la facilité de maintenance ou
l’ergonomie d’utilisation. Une baseline est un référentiel d’exigences, avec la possibilité
de créer plusieurs baselines : normales et en cours. La baseline en cours contient toutes
les exigences avec toutes les versions, tandis que la baseline normale ne contient que
certaines exigences selon le contenu défini (voir figure 13.5) dans l’interface Caliber.
89 www.slideshare.net/PierrePi/ingnierie-des-exigences-principes-de-genspec-thorie-derrire-
loutil-presentation
90 www.polarion.com/downloads/requirements.php
91 www.volere.co.uk/tools.htm
92 www.borland.com/Products/Requirements-Management/Caliber
264
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
93 www.youtube.com/watch?v=ZUOBRXjaQDw
265
Management des projets collaboratifs
266
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
La capacité d’intégration avec des outils externes est aussi un point critique.
Un outil de gestion de projets informatiques collaboratifs doit en effet pouvoir
dialoguer avec l’ensemble des applications intervenant dans le cycle de
vie d’un développement : le gestionnaire de tâches de l’environnement de
développement, l’outil de build, pour construire des ensembles de projets,
l’outil de test et d’intégration continue… La mise en œuvre d’une API standard
de type REST est donc obligatoire.
Les contraintes les plus importantes à prendre en compte sont les facteurs
temps et budget. Mais la contrainte humaine est tout aussi importante pour
ses compétences et son expérience. Le choix d’un bon logiciel de projet
devient alors indispensable.
267
Management des projets collaboratifs
ÐÐExemple
En mode Flat Design avec des interfaces minimalistes pour présenter des interfaces
claires, ergonomiques et complètes.
On distingue habituellement plusieurs catégories de sites Web selon le but
poursuivi :
►► les sites vitrines (appelés également sites plaquette ou site identité) sont
des sites dont l’objectif est de mettre en avant l’image de marque de la
société, en présentant par exemple ses produits ou ses services ;
268
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
Principales activités
L’objectif de la capitalisation des connaissances, dans la pratique, s’est
focalisé sur un certain nombre de domaines d’activités et de méthodes :
►► démarche qualité d’amélioration continue couvrant le Business
Reengineering dans la recherche de l’efficacité et de l’efficience ;
►► pilotage des systèmes d’information (filtrage) ;
►► conception des produits
►► recueil de l’expérience des experts ;
►► gestion des risques et des aléas ;
►► conduite de projet, gestion des ressources partagées, suivi des REX ;
►► gestion des ressources humaines (gestion des compétences spécifiques
sur les thématiques) ;
269
Management des projets collaboratifs
À noter
Capitaliser sur les connaissances consiste à localiser et à rendre visibles les connaissances
d’entreprise dans le but de les rendre facilement accessibles, de les diffuser et de les
utiliser avec plus d’efficacité pour les valoriser94.
Les chefs de projet commencent par analyser, dans le cadre d’une architecture
existante (jusqu’à la présentation du client/serveur), la structuration des
données à travers des représentations schématiques (données et traitement).
Parfois, à partir du cahier des charges et la démarche stratégique des unités,
ils analysent les besoins.
Résultats
Toutes les formes de présentation schématisée d’un système d’information
sont acceptées.
L’organisation d’une base de données est présentée à partir de son implantation
logique (modèle physique des données). Le schéma entité-relation, ou un
modèle conceptuel des données, sera privilégié pour la présentation statique
de la base. Les diagrammes de cas d’utilisation servent à présenter les
contextes d’utilisation en UML.
De très nombreuses initiatives ont vu le jour depuis les dix dernières années
sur le développement d’approches sémantiques et de création de corpus
thématiques dans les bases de connaissances ou knowledge base.
270
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
À noter
Ontologie : définition formelle d’un système de représentation des connaissances d’un
domaine.
271
Management des projets collaboratifs
272
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
►► faire une recherche sur chacun des mots ou des expressions dans la liste
établie ;
►► conserver la liste des documents pour chaque résultat ; pour chaque
document, construire une liste de thèmes de mots ou de phrases qui se
produisent à l’intérieur et indiquer leur position ;
►► recréer une version de méta balisage pour chaque document comprenant
les mots, expressions, thèmes avec les liens hypertextes ;
►► enfin, publier une liste des index principaux.
Un autre produit, ASAPFolder dans le cas de recherche scientifique, est un
cahier de laboratoire électronique (ELN), logiciel conçu par les chercheurs
médicaux de laboratoires Inserm (Institut national de la santé et de la
recherche médicale) pour remplacer le livre papier. Avec huit ans d’expérience
dans le domaine, ASAPFolder assure l’archivage et l’accès aux travaux des
chercheurs et facilite les échanges, les consultations entre les chercheurs
des disciplines.
Un produit spécifique, Andy’s PHP Knowledgebase Project, s’appuie sur une
base de données issue du système de gestion de base de connaissances.
Il inclut des URL de signet sympathique, Q & A recherche, facile à naviguer
grâce à des balises articles, soumission d’article, une interface d’administration
puissante et une interface professionnelle et attractive. Les caractéristiques
comprennent : bookmark URL conviviale, fonctions de questions et réponses,
recherche par mot-clé, soumission d’article, commentaire de soumission.
Depuis les années 2000, Knowledge Aquisition and Design System, KADS II
est une méthode dont le but est d’analyser et de concevoir des systèmes à
base de connaissance ou d’intelligence artificielle pour les experts. Dans la
mise en œuvre avec la méthode KADS, celle-ci préconise la construction
de modèles en fonction du niveau d’analyse requis puis de construire la
spécification fonctionnelle qui exprime les règles de résolution de problème
à traiter.
Voici une liste d’autres outils plus généralistes :
►► les bibliothèques ;
►► les outils de peer to peer ;
►► les portails ;
►► la cartographie des compétences ;
►► les annuaires électroniques ;
►► les listes de diffusion ;
273
Management des projets collaboratifs
►► les FAQ ;
►► les wikis (sortes de portails qui s’enrichissent grâce à la contribution des
personnes qui les consultent) :
►► les moteurs de recherche et les méta-moteurs.
96 http://fr.slideshare.net/causse/synthse-livre-blanc-eurocloud-forum-ibm
274
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
97 www.google.com/cse/home?cx=001894567673708791547%3Av6sh7e3w6is
275
Management des projets collaboratifs
276
Outils communautaires dans les projets collaboratifs
277
14
Comment gérer les risques
et les menaces ?
Résumé
Nous allons voir comment est mise en œuvre la gestion des risques et des
menaces. C’est un chapitre important qui décrit la mise en œuvre de la sécurité :
organisationnelle, humaine et informatique en matière de projets collaboratifs.
Le but est de garantir un niveau de sécurité optimal. Il permet aussi de préparer
et d’appliquer des procédures et des pratiques. Je ne vais pas vous surprendre
car les objectifs sont de sécuriser les échanges dans les projets entre les
collaborateurs. Ce thème contribue à la communauté élargie des échanges de
produits et de services.
Je décrirai les types de protection en fonction des niveaux, du périmètre et il
est important de classifier les différents risques mais aussi les contre-mesures
possibles. La typologie des risques basée sur la cartographie représente
l’ensemble des risques en termes d’impacts, de probabilités pour construire des
plans d’actions cohérents.
J’introduirai les normes ISO 27000 et ISO 22301, ainsi que les bonnes pratiques
de la sécurité qui font l’unanimité des professionnels.
L’application des contrôles, en relation avec une politique sécurité qui doit être revue
périodiquement, permet de garantir et de maintenir les niveaux de performance
définis entre les clients, les utilisateurs, les parties intéressées au projet.
Management des projets collaboratifs
280
Comment gérer les risques et les menaces ?
traitement des risques et des menaces est essentiel pour rester opérationnel
ainsi que compétitif dans la mise en œuvre opérationnelle de chaque projet
collaboratif.
281
Management des projets collaboratifs
LLRemarque
Selon le Gartner Group, chaque année dans le monde, sont dépensés plus de 2 250 M€
pour le traitement de l’information au travers des projets informatiques. Les entreprises
et les organisations mettent en place des normes et des standards informatiques ou de
gestion pour contrôler et suivre les dépenses engagées, comme quelques points :
>>le développement des méthodes et des normes ISO 27001, ISO 20000, CMMI, COBIT,
ITIL… ;
>>les outils de gestion PRINCE2, PMBOK, référentiel de données, ETL… ;
>>des réglementations européennes MER ou internationales Sarbanes-Oxley Act ISO/
IEC 17799, Bâle 3…
La mise en place de plan de sécurité passe nécessairement par une
sensibilisation de l’ensemble du personnel, notamment une charte informatique,
qui définit pour tous les utilisateurs les obligations et des usages des accès
aux ressources informatiques, aux services applicatifs, aux services Web,
ainsi que les règles d’utilisation des données et des informations, de même
que les définitions des règles de sécurité et d’usages. Ce qui contribue à
la sécurité globale des projets collaboratifs en définissant les droits et les
obligations. En général, les utilisateurs signent les engagements de la charte
informatique lors de leur embauche ou mobilité sur laquelle une très large
publicité est faite sur l’Intranet de l’entreprise.
282
Comment gérer les risques et les menaces ?
98 https://fr.pcisecuritystandards.org/security_standards/documents.php
283
Management des projets collaboratifs
284
Comment gérer les risques et les menaces ?
y inclure les parties prenantes qui ont leurs propres contraintes externes.
Pour le niveau interne, entrent en ligne de compte, la MOE, les projets, les
programmes et les projets collaboratifs ou l’infrastructure. Mais, il faut aussi
prendre en compte la MOA et les actifs avec les exigences de disponibilité,
intégrité et confidentialité.
14.2.2 Aléas
Dans certaines circonstances de fonctionnement, savoir s’adapter est
fondamental quelle que soit la difficulté rencontrée. Cela signifie que
l’entreprise n’a pas réellement étudié ce cas et pris en compte son évaluation
pour maintenir la continuité du projet. Sur les projets collaboratifs, il faut avoir
deux réflexes : être réactif et flexible. Dans tous les cas, il vaut mieux ne pas
attendre le risque de dégradation dans le fonctionnement des projets mais
intervenir le plus rapidement possible sur certaines applications, examiner le
ou les problèmes et les résoudre. Vous devrez accepter que tout ne se passe
pas exactement comme prévu : en termes de fonctionnement, techniques,
285
Management des projets collaboratifs
À noter
Un aléa est un événement identifiable dont la probabilité d’occurrence n’est pas
quantifiable (source : AFNOR – FD X 50-117).
Dans ce cas, il faudra motiver dans la durée pour maîtriser les conséquences.
Les projets dynamiques sont ceux qui présentent une forte adhésion des
participants. Grâce au leadership, à la patience, la réussite est un challenge
important à faire partager avec cette vision commune. Fréquemment, il
faudra montrer à chaque participant que vous reconnaissez leur expérience
et que vous saurez utiliser leurs compétences. De plus, faites valoir leurs
points de vue et leurs intérêts. Les participants, de même que les clients,
doivent constater des avantages : la valorisation de leurs compétences,
l’échange avec d’autres professionnels, la possibilité de progresser et gérer
les incertitudes
14.2.3 Événements
Les événements qui surviennent dans les projets collaboratifs sont variés :
changements, difficultés, modification d’états, transformation, création
de données, ajout de matériels, technologie. Si l’on prend un point de vue
global dans les entreprises, toutes les activités et les processus de travail
sont liés à des événements que l’on classe en deux catégories : internes ou
externes, avec des traitements différenciés qui sont appliqués pour réduire
les événements et les déclencheurs.
À noter
Un événement en soi peut-être une demande d’un client, une information d’un partenaire
du projet, un signal externe de fournisseur ou encore la rédaction d’un contrat juridique.
Un événement dans d’autres circonstances est un fait organisé dans des structures
concernées (réunions, séminaires, retours d’expériences, résultats, examens…).
À noter
Définition plus classique : un événement est un fait auquel a abouti une situation ou
quelque chose de marquant.
286
Comment gérer les risques et les menaces ?
Dans certains cas, un événement certain est celui qui se réalise chaque fois
que l’événement produit apparaît et, à l’opposé, un événement impossible
ne peut jamais se produire. Entre les deux, un événement incertain, on parle
alors d’événement aléatoire auquel est associée une probabilité d’occurrence
[0 < = P (événement) < = 1].
Un événement peut être analysé avec des techniques, en identifiant les
causes et les effets de l’arbre d’événements dépendants. Ce qui permet
de classer puis de comprendre les conséquences dans le but de limiter les
gravités de l’événement sur le système en cours d’examen.
14.2.4 Menaces
Dans d’autres fonctionnement, le terme de menace est de nature variable.
La menace indique des possibilités d’attaques, des risques d’intrusion, des
faiblesses qui possèdent une probabilité d’apparition. Dans ce cas, il faut
raisonner sur un plan général et prendre la mesure des causes et des effets
potentiels. Sur un cadre plus global, les menaces sur un système d’information
correspondent à des attaques ciblées : données, accès illicites via les
réseaux, logiciels ou applicatifs personnels mais aussi le vol, la destruction
des données ou la falsification des systèmes informatisés.
Les menaces concernent des risques dont les périmètres seront plus ou moins
larges. Elles doivent être identifiées puis traitées. L’origine des menaces peut
provenir d’aspects différents ou d’une combinaison de ceux-ci, mais la liste
n’est pas exhaustive :
►► environnements voisins ou lointains ;
►► lois et règlements, législations nationales ou internationales ;
►► externes ou internes ;
►► organisations ;
►► technologiques ;
►► financiers ;
►► humains ;
►► commerciaux…
En matière de sécurité, il faut réagir et être attentif, car dès que les risques
commencent à apparaître ou si les menaces deviennent importantes, elles
sont a priori inconnues mais peuvent avoir une probabilité d’apparition élevée,
combinée à un niveau de gravité suffisant. D’où la nécessité de mettre en
place une politique sécurité adaptée dans tous les niveaux des systèmes
287
Management des projets collaboratifs
14.2.5 Risques
Pendant la phase d’évaluation des risques, il est indispensable de prendre
en compte leurs conséquences sur les différentes activités opérationnelles
et de supports. Il faut identifier les risques de façon continue tout au long
du projet. Certains risques n’apparaissent que dans des cas spécifiques
de fonctionnement ou lorsque se présentent des changements et, dès lors,
entraînent des risques. Dans d’autres situations, des changements externes
peuvent créer des risques. C’est, par exemple, des actions « plan B » qui
peuvent générer de nouveaux risques (voir figure 14.4).
Les questions sur les risques à se poser dans l’urgence sont les suivantes :
►► Comment les identifier ?
►► Comment analyser des solutions de contre-mesures, hypothèses, que ce
soit en termes de dépendances, de contraintes, de limites et d’interfaces
entre chaque risque identifié ?
►► Il faut aussi considérer, au cours de la planification, de quelle manière
les estimations ont été définies, car elles peuvent s’avérer peu fiables sur
le long terme ou peu précises, ou bien des aspects de coordination mal
définis ou ne fonctionnant pas…
288
Comment gérer les risques et les menaces ?
À noter
Risque : possibilité d’une menace présente qui exploite les vulnérabilités d’un actif ou d’un
groupe d’actif capable de nuire à l’organisation. Le risque est mesuré comme la combinaison
entre la vraisemblance d’un événement et ses conséquences (source : ISO 27005).
Les termes de cette définition identifient le type de risque par le triplet (actif,
vulnérabilité, menace) et posent la question de l’évaluation des conséquences.
La gestion du risque englobe l’identification et l’estimation du risque avec la
mise en place des moyens de maîtrise, soit organisationnels soit techniques,
de ce risque.
289
Management des projets collaboratifs
On peut se baser aussi sur les normes de la série ISO 31000 qui s’appliquent
soient pour les entreprises privées, soient celles publiques. Elles constituent
le référentiel qui propose des axes pour mettre en place, quels que soient
la taille, le secteur, l’activité de l’organisme, un management des risques
pertinents et opérationnels qui assurera la pérennité de l’organisation.
290
Comment gérer les risques et les menaces ?
99 www.bnae.asso.fr/fr/menu-normes/catalogue/rg-aero-menu
100 http://acqnotes.com/acqnote/references/dod-guides
101 www.acqnotes.com/Attachments/DoD%20Risk%20Management%20Guidebook,%20
Aug%2006.pdf
291
Management des projets collaboratifs
La gestion des risques d’un projet et, a fortiori, d’un projet collaboratif, vise
à maîtriser l’ensemble de ces risques. Suivant leur criticité, le traitement est
individuel et spécifique ou plus généralement global à travers ce que l’on
appelle « marges ou provisions pour aléas » prises sur les quatre composantes
caractérisant les objectifs du projet. Éventuellement, cela est complété
par le transfert financier des risques vers « un tiers » par la souscription
d’assurances spécifiques.
292
Comment gérer les risques et les menaces ?
Dans des cas plus urgents, il y a la notion de danger qui est un risque
potentiel de dommage ou de préjudice pour certains éléments du système
et de son environnement dont les conséquences sont immédiates. On voit
tout de suite la nécessité de la mise en œuvre du plan de continuité d’activité
PCA ou de reprise d’activité PRI, en se basant sur certains templates des
normes utilisées. Il existe une norme qui spécifie les exigences pour planifier,
établir, mettre en place et en œuvre, contrôler, réviser, maintenir, améliorer
de manière continue un système de management documenté afin de se
protéger des incidents perturbateurs, réduire leur probabilité de survenance,
s’y préparer via le PRA et une organisation spécifique.
La norme suivante formule les exigence du PRA : ISO 22301:2012 – Sécurité
sociétale – Systèmes de management de la continuité d’activité - Exigences.
Étapes de construction
Voici les principaux éléments à prendre en compte :
►► La première étape est de détecter les risques sur la base du périmètre
fonctionnel de l’entreprise à partir des outils et des méthodes en place :
des audits internes et externes, des retours terrain, des contrôles planifiés
ou réglementaire.
►► La seconde étape sera de hiérarchiser les risques retenus sur la base
de règles définies avec une méthode quantitative afin d’obtenir une vue
précise du classement des risques, ceci de façon à obtenir et à ordonnancer
une première liste de risques qui constitue la base des travaux ultérieurs
d’analyse et de hiérarchisation.
293
Management des projets collaboratifs
►► Enfin, la troisième étape, à l’issue d’une réflexion générale, doit définir un plan
d’actions accompagné des mesures immédiates de traitement de certains
risques identifiés, déterminés et formalisés. Les chefs de projets constituent
une base de données de documentation des risques ou éventuellement un
registre des risques. Les chefs de projet établissent le rapport de synthèse
périodiquement ou dans le cas d’alerte grave. Un processus de validation et
de suivi des actions doit être défini et mis en œuvre.
102 http://courtot.herve.pagesperso-orange.fr/logiciel.htm
294
Comment gérer les risques et les menaces ?
295
Management des projets collaboratifs
14.6.1 Méthodologie
Identifier et analyser vos risques
La première étape du projet comporte de :
►► définir la notion de risque retenue pour le projet et de fixer le périmètre de
la cartographie, en fonction des objectifs du projet ;
►► prendre en compte les objectifs stratégiques et les indicateurs de
performance, afin d’assurer la cohérence de la démarche avec les objectifs
de l’organisation ;
►► recenser les risques avec un groupe de managers et d’opérationnels
sélectionnés, en se basant sur les informations internes disponibles
(rapports et indicateurs d’incidents, défaillances, questionnaires et
interviews…) et externes, grâce à notre modèle standard de risques ;
►► consolider et d’ordonnancer une première liste de risques qui constitue la
base des travaux ultérieurs d’analyse et de hiérarchisation ;
►► identifier les principales causes de ces risques, leurs interrelations et les
actions de contrôle qui en découleront.
296
Comment gérer les risques et les menaces ?
Priorité pondérée
Référence Description Qui ? Contre-mesures
Impact Gravité Fréquence
H H 0
H M 1
M L 2
L L 3
297
Management des projets collaboratifs
298
Comment gérer les risques et les menaces ?
299
15
Implication qualité
Résumé
302
Implication qualité
303
Management des projets collaboratifs
Les documents qualité constituent des documents de référence, dont le but est
de présenter la politique qualité de l’entreprise afin de prévenir les dérives. Ils
doivent correspondre aux niveaux de conformité demandés par les utilisateurs
et les clients dans l’ensemble de l’organisation, en cohérence avec les objectifs
de l’entreprise. Que ce soit au niveau des entreprises et de l’importance des
entreprises concernées : à tailles réduites ou des établissements moyens, des
grandes entreprises, voire aussi les États, les institutions privées ou publiques.
Un récent sondage104, réalisé auprès des entreprises nationales ou des groupes
internationaux, démontre l’importance croissante des démarches qualité.
LLRemarque
L’importance des démarches stratégiques qualité
Plus de 80 % des directions des systèmes d’information dans le monde ont un plan
stratégique sur les démarches qualité de leurs systèmes d’information (SAP, Google,
Open Source, Microsoft, Linux) pour cohabiter.
La démarche qualité doit être un document proactif, décisif, qui définit
la politique qualité. Il décrit les objectifs, les finalités et la stratégie de
l’entreprise. C’est un outil d’investigation et de contrôle pour se prémunir
des conséquences : bulle Internet, scandales financiers liés à la crise de
l’immobilier ou détournements bancaires auxquels peuvent être confrontés
304
Implication qualité
305
Management des projets collaboratifs
À noter
La qualité d’un produit ou d’un service est l’ensemble des caractéristiques qui lui
confèrent l’aptitude à satisfaire les besoins exprimés et explicites durables dans le temps.
306
Implication qualité
307
Management des projets collaboratifs
308
Implication qualité
Avantages Inconvénients
Réflexion des salariés sur leurs pratiques Lourdeur du système avec inflation des
auto-amélioration des pratiques + moti- papiers et des procédures perte
vation (implication du personnel) gain de d’autonomie
productivité
Multiplication de réunions perte d’effica-
cité et de flexibilité
Possibilité de remplacement du personnel car Mauvaise lisibilité de ce système par les sala-
formation plus rapide grâce aux processus riés qui le vivent comme une contrainte et ne
gain délais souhaitent pas se l’approprier
Humaines
Définition précise des rôles de chacun en cas Contrôle (perçu ou réel) renforcé sur les sala-
de crise gain de management riés pression très forte sur le personnel
écologique
processus et du respect de ces processus)
Audit de l’audit
Réalisation des objectifs sans s’interroger sur
leur efficacité
Homogénéisation des pratiques (création de Démarche qui se veut standard mais qui dans
standards) référentiels communs gain la réalité ne peut pas s’appliquer de la même
Technologies
Accroissement des objectifs lorsque ceux-ci Manque de recul (restriction dans les proces-
sont atteints amélioration de la productivité sus) absence d’une vision stratégique à
renforcement du suivi des processus long terme
309
Management des projets collaboratifs
310
Implication qualité
Norme,
Acteurs
Cible méthode ou Dénomination Organisme Désignation
concernés
référentiel
311
Management des projets collaboratifs
Norme,
Acteurs
Cible méthode ou Dénomination Organisme Désignation
concernés
référentiel
312
Implication qualité
Norme,
Acteurs
Cible méthode ou Dénomination Organisme Désignation
concernés
référentiel
Plan d’action
Il s’agit de définir les objectifs les plus opérationnels possibles, de déterminer
un phasage de l’action, un « qui fait quoi », ce que doivent faire les différents
acteurs concernés, une étape finale de bilan et d’évaluation (voir tableau 15.4).
313
Management des projets collaboratifs
314
Implication qualité
105 www.cmdbf.org
315
Management des projets collaboratifs
définissant les qualités d’un « bon indicateur » reconnu par les responsables.
Supposons que la direction se fixe comme objectif un taux de service de 90 %.
Selon le point de vue des services commerciaux, il faudra compter un délai
de six mois des enquêtes, retours des services… pour tester la pertinence
des choix d’indicateurs et pour répondre à la question importante : comment
les utilisateurs voient le service ? On peut aussi sélectionner les clients dont
les comportements et les attentes laissent présager qu’ils ont l’intention de
mettre fin aux conditions d’exploitation, ou d’autres sur les nouveaux contrats
pour les appels d’offres en cours. Dans ce cas, le ciblage précis apportera
rapidement les éléments d’appréciations sur les conditions d’exploitation.
15.7 Amélioration
La satisfaction des clients passe par une recherche permanente de
l’amélioration de la qualité. L’amélioration des services fournis se matérialise
par une succession d’étapes importantes (voir Deming et PDCA). Un certain
nombre d’éléments doivent faire l’objet d’une investigation comme pour monter
un escalier de l’amélioration continue. La démarche ITIL 2011 propose un
modèle d’amélioration continue permanente des fonctions (voir figure 15.4).
316
Implication qualité
Pour les processus, la démarche d’amélioration continue est fondée sur une
politique clairement définie, avec des objectifs transparents ; le tout est défini
par un système d’actions correctives et préventives efficaces et des audits
réguliers. L’ensemble est managé lors de la revue de direction (voir figure 15.5).
Par exemple, lors d’une première étape, il sera nécessaire de définir des
objectifs de la démarche d’amélioration en cohérence avec les exigences
métier :
►► pas d’amélioration sans implication ;
►► pas de CMMI pour le CMMI ou de modélisation effrénée.
En seconde étape, on décide du plan d’amélioration basé sur :
►► une approche disciplinée et ciblée en évitant l’engagement de ressources
immédiates et disproportionnées ;
►► des améliorations rapides qui soient courtes et ciblées ;
►► des recommandations de mise en œuvre d’un plan d’action de
progrès capable de produire des résultats rapidement perceptibles et
communicables.
Sur les projets collaboratifs, cela se traduit par une approche d’amélioration
continue et d’action corrective.
317
Management des projets collaboratifs
318
Implication qualité
319
Management des projets collaboratifs
320
Implication qualité
15.8.1 Contraintes
Pendant et après cette démarche, il est essentiel que la direction soit motrice
et qu’elle soit impliquée. Pour cela, le responsable qualité identifie les
informations lors des mesures et leurs analyses et l’amélioration attendue.
Cela fournit des informations essentielles sur la gestion de la relation client
et l’exploitation des données, les processus d’achats et les procédures
associées, l’organisation des appels d’offres et les moyens pour contrôler les
fournisseurs.
L’analyse des contraintes et la prise en compte doivent être réalisées, que ce
soit pendant le développement sur le système d’information ou en cours de
fonctionnement.
321
Management des projets collaboratifs
Surveillance et mesure
Les responsables de la qualité sont chargés de recueillir et d’analyser en
vue de démontrer la pertinence et l’efficacité du système de management
de la qualité. Sont particulièrement examinées les informations telles que :
avis de non-conformité (le SPC, plans d’expérience, contrôle statistique de
processus, enquêtes), les réclamations, les actions correctives, les résultats
d’audit interne et les améliorations identifiées soit auprès des utilisateurs soit
des clients. L’analyse des mesures intègre des éléments tels que :
►► les écarts entre les objectifs fixés et les résultats ;
►► l’adéquation aux exigences légales ou réglementaires ;
►► la perception par le client de l’ensemble des prestations et de sa
satisfaction ;
►► l’efficacité de l’ensemble des processus mis en place en y associant les
projets d’amélioration continue ;
►► l’efficacité du système de management de la qualité sur les aspects de la
direction ;
►► l’évolution du besoin et des attentes du client sur les produits et les
services ;
►► l’efficacité du système de gestion de la sécurité.
L’ensemble de ces points concerne le système d’information dans la mise en
place de procédures107 et des démarches d’amélioration continue auprès des
utilisateurs.
322
Implication qualité
Audits internes
Pour produire des mesures, l’entreprise procède à un audit interne.
C’est une activité nécessaire à la maintenance du système d’information,
de son fonctionnement, dans le respect des exigences des normes, des
pratiques métiers.
L’audit est réalisé par une société agréée sur ce domaine spécifique
qui réalise des audits qualité interne, afin de vérifier la conformité aux
dispositions prévues ainsi que l’efficacité du système qualité. Les
audits qualité internes sont alors programmés en fonction de la nature
et de l’importance de l’activité soumise à l’audit, ainsi que sur la base
des résultats d’audits précédents. Des personnes compétentes et
indépendantes réalisent les audits, indépendamment des responsables
directs de l’activité ou des processus. Les audits internes (technique,
d’exécution, fonctionnel ou organisationnel) font l’objet d’une procédure
spécifique (CMMI, ISO 290111, ITIL). Les auditeurs internes formés aux
techniques d’audit réalisent les travaux et établissent un rapport consolidé lors
de la revue de direction. Pour cela, les audits internes se déroulent au moins
323
Management des projets collaboratifs
une fois tous les ans par période de trois ans par rapport à la certification.
Les résultats des audits sont enregistrés et conservés selon la procédure
d’audit qualité interne, puis portés à la connaissance des personnes qui
ont la responsabilité du domaine. Dans le cas où l’audit révélerait des
dysfonctionnements, les responsables du domaine contrôlé engagent
des actions correctives (plan d’action, suivi, réunions). En général, un
suivi d’audit est effectué afin de vérifier la mise en œuvre et l’efficacité
des actions correctives engagées.
324
Implication qualité
325
Management des projets collaboratifs
Définir
C’est la première étape de l’approche DMAIC. Elle concerne les responsables
du projet. Ils doivent définir les processus du système en fonction des attentes
qualité des clients. Il est important de définir la portée, les opportunités, les
ressources et les séquences choisies du projet (macro-planning, étapes,
phases). L’étape de définition dans l’approche des Six Sigma identifie
spécifiquement ce qui fait partie du projet et ce qui ne l’est pas (périmètre,
hors périmètre). Elle précise et détermine le périmètre du projet. Lorsque
l’on définit des processus, les premières lectures de la documentation de
processus le sont à un niveau général, puis vers des niveaux inférieurs.
Une étude complémentaire est souvent réalisée pour décrire en détail les
processus et les documenter correctement.
Mesurer
Dans cette étape, on identifie les moyens et les objectifs assignés. Pour
l’activité « mesurez », un responsable de la méthode est chargé de faire
circuler l’information, d’identifier le processus en utilisant des données réelles.
Prenons, par exemple, l’information traitée pour une gestion des stocks.
L’examen porte sur les quantités disponibles, les commandes en cours, les
volumes, le taux de rotation, l’encours d’immobilisation… Dans cette étape, il
est nécessaire de considérer l’exécution moyenne ou la moyenne des stocks
et de calculer la dispersion ou la variation (calculez la moyenne et l’écart type,
l’intervalle de confiance) des données. La mesure peut faire ressortir des
tendances et des cycles. Il s’agit des points de repère et l’extrapolation qui
peut être faite conduit à des inférences. Les processus lors de cette analyse
peuvent être calculés pour déterminer les possibilités de traitement dès que
les données sont disponibles.
Analyser
Au cours de cette phase, lorsque le projet a été défini à l’étape précédente
et que les processus ont été documentés, nous allons procéder à l’analyse
de l’ensemble des éléments. Sur le plan de l’organisation, on a pris en
326
Implication qualité
Améliorer
Puis, vient l’étape d’amélioration des Six Sigma, où les idées et les solutions
des étapes précédentes sont mises en application. Le responsable de la
démarche Six Sigma a pris en compte et validé toutes les causes connues liées
aux origines ou au fonctionnement. L’approche des Six Sigma exige que des
responsables identifient des solutions potentielles. Chaque suggestion devra
être analysée et essayée avant d’être mise en pratique avec les équipes. Au
cours de cette étape, plusieurs contrôles devront être opérés dans la mise en
place de la solution Six Sigma. Ceci tant que les résultats attendus ne seront
pas obtenus. Pour cela, quelques expériences et analyses factuelles peuvent
être exigées afin de trouver la meilleure solution. En faisant des simulations et
des tests, il est important que tous les partenaires de projet comprennent que
ce sont des simulations et les changements qui font partie de l’approche des
Six Sigma pour l’amélioration. Les outils de gestion de projet et la planification
vont d’abord aider à la mise en place puis au fonctionnement de cette étape.
Car, les décisions efficaces sont celles qui se fondent sur une analyse des
données et des informations.
Contrôler
Beaucoup d’acteurs dans le système d’information croient que la façon
d’analyser les processus est de commencer le plus en amont possible. Cette
étape démontre le contraire. Il faut prendre le temps et faire fonctionner les
activités des processus pour s’apercevoir des anomalies et des écarts pour
ensuite aller vers l’amélioration. Toutefois, la démarche DMAIC est différente
327
Management des projets collaboratifs
108 海損 terme japonais signifiant amélioration à partir de moyens limités pour diminuer les
pertes.
328
Implication qualité
329
Management des projets collaboratifs
Les exigences sur les niveaux de performance Sigma sont définies par les
défauts par million : c’est le DPMO, Defects Per Million Opportunities, pour un
écart-type total de 6σ.
La définition de Six Sigma repose sur la relation dans un modèle de processus
basé sur la maîtrise des événements (entrées, sorties, contrôles, ressources)
et sur des statistiques d’analyse des distributions (distribution normale, loi
de Gauss, Loi de Student…). Une loi normale (voir tableau 15.5) traduit la
relation entre la probabilité de défaut par million et l’écart type.
Tableau 15.5 Les niveaux de Sigma
1 690 000
2 308 500
3 66 800
4 6 210
5 233
6 3.4
La mise en œuvre des techniques Lean Six Sigma nécessite des compétences
et nécessite de vaincre les difficultés. La résistance aux changements est
toujours existante dans les entreprises et agit comme des freins.
À noter
Des moyens spécifiques doivent être prévus et mis en place pour faire partager et
expliquer les changements attendus et faire face à cette résistance. L’entreprise doit
mettre en place des actions de communication sous toutes ses formes.
Des normes ou des pratiques font parties des moyens à mettre en œuvre :
►► NF ISO 17258:2015 Méthodes statistiques – Six Sigma – Critères
fondamentaux d’une évaluation comparative Six Sigma pour les
organisations (voir Annexe 8 : plan type de la norme).
►► NF X 06-091:2011 Démarches Lean, Six Sigma, Lean Six Sigma –
Exigences des compétences des chefs de projets d’amélioration et des
animateurs d’ateliers.
330
Implication qualité
331
Management des projets collaboratifs
332
Implication qualité
►► Black Belt est au-dessus du Green Belt. Le Black Belt peut prendre la
direction d’un projet et piloter plusieurs Green Belt. La formation est de
trois semaines avec conduite à son terme d’un projet Six Sigma.
►► Master Black Belt est une certification justifiant d’une maîtrise parfaite de
Six Sigma. Le Master Black Belt doit justifier d’expériences réussies en
tant que Black Belt avec une formation complémentaire.
Audits de certification
La certification Six Sigma consiste à vérifier dans un processus que les
résultats attendus sont conformes aux résultats prévus dans les équipes du
projet. Par exemple, la certification prend en compte les domaines avec leurs
processus :
►► disponibilité du réseau ;
►► fréquence des interruptions de service ;
►► exactitude des données transmises ;
►► ponctualité des données transmises ;
►► ponctualité des transactions transmises ;
►► résolution opportune des problèmes ;
►► exactitude des factures ;
►► niveau global de satisfaction client.
La démarche des Six Sigma est un système de mesure de la qualité rigoureux
et méthodique qui permet, à partir de l’analyse de différentes données et
statistiques, de mesurer et d’améliorer la performance de l’entreprise. Le but
est d’identifier et d’éliminer les défauts des procédures liées à la production
des équipements. Nous ne traiterons pas des procédures organisationnelles
en cours. Par définition, pour obtenir une qualité Six Sigma, un processus ne
doit pas produire plus de trois ou quatre défauts par million de traitements.
La carte conceptuelle de la démarche Six Sigma fait référence aux points
analysés et situe l’organisation et la structure. Les points importants
concernent les différents paragraphes.
333
Conclusion
Résumé
Prérequis
Il ne suffit pas de leadership ni l’existence d’une volonté pour construire et
définir une approche collaborative innovante et partagée. Lorsque l’on a
passé cette première étape, il est important de réfléchir sur les prochaines
étapes, puis de mettre en application l’analyse dans une démarche de
développement la plus simplifiée possible en fonction du contexte et des
risques sous-jacents. Plusieurs étapes devront s’inscrire en parallèle : une
étape technique pour les solutions innovantes, comprenant les nouveaux
outils puis la construction de la plate-forme projet en combinaison avec
une étape organisationnelle sur le niveau fonctionnement, description et
présentation, qui favorise l’émergence des synergies dans les groupes.
À chaque niveau d’intervention et d’utilisation, correspond un niveau de
compréhension des aspects en élaboration.
La collaboration, dans le cadre d’un travail collectif, est donc une force sou-
tenue qui va au-delà de l’action individuelle en s’inscrivant explicitement dans
une dynamique d’action collective. On dit en effet qu’il y a collaboration quand
un groupe organisé d’acteurs oriente et négocie ses interactions collectives
vers une finalité, dont chacun sait qu’elle ne pourrait être atteinte par un seul
acteur. Les apports individuels n’ont donc de sens que par leur intégration,
leur fusion à tous les autres et non par leur seule juxtaposition. Autrement
dit, il s’agit pour chaque acteur d’un projet d’alimenter ses contributions indi-
viduelles par celles des autres. Il faut, dans chaque cas, s’en servir comme
point d’entrée dans le projet puis suivre la réalisation ou les étapes de clôture.
Chaque projet collaboratif implique un engagement mutuel des participants
internes et externes dans des efforts combinés pour effectuer des actions et
leurs activités afin de résoudre, de façon collaborative, des problématiques
pour en partager les solutions émergentes.
336
Conclusion
337
Management des projets collaboratifs
338
Conclusion
339
Management des projets collaboratifs
Économiques
La réalisation va prendre en compte une approche de plusieurs facteurs autour
des interactions entre les besoins réels : entreprises, clients, utilisateurs,
demandeurs… Les éléments économiques seront à l’interface et parfois un
compromis entre l’ensemble des acteurs concernés.
Exemple
Les plates-formes d’échanges de services collaboratifs sont nombreuses… Pour
citer : Drivy (site de location de voitures entre particuliers), Couchsurfing (échange
d’hébergement entre particuliers), la machine du voisin (partage de machines à laver
entre particuliers), Frizbiz (échange de services entre particuliers) Kisskissbankbank
(plate-forme de crowfunding qui met en relation des créateurs de projets innovants et des
contributeurs financiers prêts à investir dans ces dits projets), Zilok, I Lokyou (1er réseau
de location d’objets entre particuliers)
Sur les partages de voitures Airbnb110, Covoiturage, Blablacar… sous des innovations qui
bousculent les marchés établis en les développant sur des modes collaboratifs : client/
ressource directement supprimant tous les intermédiaires. En pensant qu’aujourd’hui il
y a environ 1,5 millions d’inscrits sur le site de covoiturage, et environ 100 000 inscrits
de plus chaque mois, on ne peut que mesurer l’ampleur du phénomène qui ne cesse de
se développer.
Dans l’économie numérique sous-tendue par les projets collaboratifs,
les nouveaux services attendus ou utilisés répondent à des logiques
économiques d’adaptation aux besoins des acteurs par le jeu de l’offre et de
la demande, dont les variables économiques sont devenues des contraintes
fortes. C’est aussi dans une logique de compétitivité, de confrontation aux
réalités économiques.
Organisationnels
Nous constatons un virage pour réaliser l’adaptation des organisations
internes, existantes ou en création, de modèle rigide top -> down vers des
modèles flexibles middle <-> middle, capables de plus-values individuelles
et sociales pour trouver dans le collaboratif des sens sociaux au delà des
clivages. L’impulsion doit viser la mutualisation des ressources pour faciliter
le partage des flux pour conduire vers de nouveaux défis.
Les participants, qui ont adopté cette démarche de changement collaboratif
et qui seront passés dans des étapes de transition, seront alors en capacité
110 www.airbnb.fr/support/getting-started/how-to-travel?cdn_spdy=1
340
Conclusion
Exemple
Force est de constater que les entreprises partagent de plus en plus leurs locaux, leurs
énergies, leurs flux et même leurs espaces logistiques… et leurs collaborateurs ou leurs
modes de fonctionnement par mutualisation, coworking, BPO ou KPM.
Collaboratifs
Quant aux participants, les plates-formes collaboratives mettent à disposition
des solutions de partage à l’échelle mondiale, de construction de nouvelles
offres, des conditions de réussite pour l’entreprise qui décide d’investir dans
ces domaines métiers : médical, communication, immobilier, chantiers naval,
aérospatial, collectivités publiques ou territoriales, utilisateurs publics… afin
de favoriser et d’accompagner les créateurs et leurs réseaux dans leurs
développements. Toutes ces nouvelles démarches permettent de contribuer
à la naissance des économies modernes diversifiées sur des marchés
d’échanges organisés.
Exemple
Même l’éducation s’y met. En plein essor, les MOOCs (Massive Open Online Courses)
apparus en 2008, sont des cours ouverts à tous et à distance. Et surtout, ce qui les
distingue de l’e-learning, c’est que les formations, sous forme de cours ou de modules,
peuvent en principe accueillir un nombre illimité de participants. La formation est
ouverte à tous les internautes, sans distinction d’origine, de niveau d’études ou d’un
quelconque critère. Et ce ne sont pas de simples formations diffusées en ligne dans un
modèle linéaire. Les participants peuvent mettre en ligne des ressources, l’ensemble de
la communauté s’autorégule par un système de niveau et de soutien.
341
Management des projets collaboratifs
Une des clefs de déploiement de réussite, une des plus importantes, c’est
évidemment la construction de la confiance et des conditions d’échanges au
sein des communautés, qui se construisent avec l’aide du réseau, moyennant
une charte d’utilisation ainsi que des contrats de partenariats.
Techniques
Les technologies sont matures et prêtes, les applications collaboratives
existent mais les barrières culturelles restent fortes… Les luttes de pouvoir
sont présentes et offrent des îlots de résistance.
Le virage s’amorce progressivement pour faire en sorte que le pouvoir soit
détenu non pas par celui qui possède l’information mais par celui qui la
partage grâce à ses réseaux.
Exemple
Quant au montage de plates-formes, citons le programme Pro Bono Lab111, qui met à
disposition gratuitement des compétences permettant aux associations d’utilité sociale
d’accéder aux compétences dont elles ont besoin en marketing, communication,
stratégie, finance, ressources humaines, Web, droit, développement informatique…
Par exemple, pour les accompagner ou concevoir le site Internet et la connectivité
sur les réseaux sociaux, tous deux gages de réussite pour le projet. Actuellement,
d’autres accompagnements se mettent en place : des incubateurs, des visites pour
les chefs d’entreprises sur ces nouveaux modèles. Depuis 2012, Pro Bono Lab a
accompagné une centaine d’associations en mobilisant 1 200 volontaires pour réaliser
plus de 150 missions Probono.
Avantages
Quels sont les avantages de l’entreprise qui adopte tout ou partie des
démarches collaboratives avec l’accès à de nouvelles compétences :
►► la complémentarité avec les partenaires ;
►► l’accès aux équipements et aux infrastructures mutualisées ;
►► la mutualisation des charges financières et des ressources ;
►► le partage des risques ;
►► la création de partenariats stratégiques.
111 http://probonolab.org
342
Conclusion
Dans une logique d’optimisation des solutions, il faut prendre en compte des
interactions mais aussi les modes d’influence qui se redessinent avec le radar
(voir figure C.1). Sont principalement concernés les directeur des systèmes
d’information (DSI), les chefs de projets informatiques, les responsables du
Knowledge Management, les utilisateurs et tous les métiers dans l’ensemble
de l’entreprise.
Des gabarits peuvent être définis afin de classer rapidement les projets
collaboratifs et d’identifier, de façon visuelle, les axes d’amélioration (voir
tableaux C.1 pour les axes principaux et C.2 prenant en charge les axes
secondaires).
343
Management des projets collaboratifs
Partage les
Accélérer connaissances Niveau
Gabarits Capacité Réactivité
le processus et les du projet
principaux à anticiper concurrentielle
de décision informations collaboratif
en TR
2 80 % à 50 % 80 % à 50 % 80 % à 50 % 80 % à 50 % Axes de progrès
Actions
3 50 % à 25 % 50 % à 25 % 50 % à 25 % 50 % à 25 %
à corriger
Alerte et seuil
4 > 25 % > 25 % > 25 % > 25 %
critique
Niveau
Gabarits
Économie Organisation Collaboration Techniques du projet
secondaires
collaboratif
Recommandations
Quels que soient les profils de l’organisation : association, entreprise
individuelle, PME, PMI, secteur public ou territorial, indépendants et/ou
groupements, grandes entreprises et multinationales, tous ont la même
problématique, le reste étant une question d’échelle pour trouver un équilibre
dans la construction des systèmes collaboratifs actifs et ouverts (voir
figure C.2).
344
Conclusion
L’avenir
Aujourd’hui, la transition vers les projets collaboratifs, de mon point de vue,
sera le résultat de l’engagement entre les trois composants dans l’entreprise :
la première concerne la direction de l’entreprise et son management, la
seconde implique la direction des systèmes d’information par laquelle des
solutions agiles, pérennes, seront capables d’accompagner toutes les
évolutions numériques, la troisième, la plus importante, est le développement
de l’écoute des besoins des métiers et des communautés au sens large
(parties prenantes, parties intéressées, entités économiques, financières
ou sociales) pour la prise en compte de leurs spécificités et des attentes
pour créer de la valeur ajoutée, mais aussi affronter les concurrences sur les
marchés économiques, des produits et des services, de l’accompagnement
(voir figure C.3).
345
Management des projets collaboratifs
Maintenant, c’est à vous. La voie est tracée pour développer ces nouvelles
plates-formes de projets collaboratifs en mettant en œuvre les principes
développés et les conseils proposés.
346
Annexes
348
Annexes
349
Management des projets collaboratifs
350
Annexes
Planification et organisation
PO1 – Définir un plan informatique stratégique
351
Management des projets collaboratifs
Distribution et support
DS1 – Définir et gérer des niveaux de service
DS2 – Gérer des services tiers
DS3 – Gérer la performance et la capacité
DS4 – Assurer un service continu
DS5 – Assurer la sécurité des systèmes
DS6 – Identifier et imputer les coûts
DS7 – Instruire et former les utilisateurs
DS8 – Assister et conseiller les clients
DS9 – Gérer la configuration
DS10 – Gérer les problèmes et les incidents
DS11 – Gérer les données
DS12 – Gérer les installations
DS13 – Gérer l’exploitation
Surveillance
S1 – Surveiller les processus
S2 – Évaluer l’adéquation du contrôle interne
S3 – Acquérir une assurance indépendante
S4 – Disposer d’un audit indépendant
352
Annexes
353
Management des projets collaboratifs
354
Annexes
355
Management des projets collaboratifs
356
Annexes
357
Management des projets collaboratifs
358
Glossaire
360
Acronymes
362
Acronymes
363
Bibliographie
Bibliographie normative
sur l’intelligence économique/veille
FD X 50-185 (mars 2004) Outils de management – Management de
l’information
FD X 50-052 (mai 2011) Management de l’innovation – Management de
l’intelligence stratégique
XP X 50-053 (avril 1998) Prestations de veille – Prestations de veille et
prestations de mise en place d’un système de veille
La révision de ces documents est prévue ainsi que celle de l’accord (annulé)
AC X 50-194 Outil de management de l’information stratégique (pas de
visibilité sur le délai).
Knowledge management
FD X 50-190 (septembre 2000) Outils de management – Capitalisation
d’expérience
366
Acronymes
Records management
et gestion des documents d’activité
NF ISO 15489-1 (avril 2002) Information et documentation – « Records
management » – Partie 1 : principes directeurs
FD ISO/TR 15489-2 (mars 2002) Information et documentation – « Records
management » – Partie 2 : guide pratique
NF ISO 30300 (décembre 2011) Information et documentation – Systèmes de
gestion des documents d’activité – Principes essentiels et vocabulaire
NF ISO 30301 (décembre 2011) Information et documentation – Système de
gestion des documents d’activité – Exigences
367
Index
A
accès .......................................................................................... XVI, 85, 287
achats ...............................................................................................248, 250
agilité ........................................................................................154, 184, 187
architecture ......................................................................... XIX, 64, 175, 308
audit ..........................................................................................196, 200, 310
B
bases de données ............................................................242, 253, 308, 323
bénéfices ................................................................................. XXII, 181, 182
besoins .....................................................................................3, 52, 80, 202
bilan ..............................................................................................60, 95, 313
bonnes pratiques ......................... XVII, 44, 62, 144, 151, 174, 175, 213, 220
brevet .........................................................................................44, 270, 272
C
changement ............................................. XII, XIV, XVII, XXIII, 286, 327, 335
chef de projet ...................................................... 35, 116, 182, 248, 292, 337
cloud computing ...........................................................................51, 87, 274
COBIT ...............................................................................159, 192, 193, 284
Management des projets collaboratifs
D
Data ................................................................................. XVII, 159, 253, 274
démarche .....................................................................XV, 29, 116, 158, 224
disponibilité ...................................................................7, 163, 259, 285, 292
DMAIC ......................................................................................325, 328, 332
documentaire .............................................................................. XIV, 86, 177
domaine ............................................................................. XIII, XIV, 104, 324
données ....................................................................209, 268, 275, 287, 324
DSI ...................................................................................143, 144, 297, 343
E
échanges ....................................................................XIX, XX, XXI, 166, 339
économie ............................................................................XII, 249, 328, 340
efficacité .....................................................................................53, 148, 301
efficience .................................................................................. XXI, 118, 269
EFQM ...............................................................................................159, 308
enjeux ............................................................................. XXIII, 130, 307, 355
ERP ....................................................................................................51, 143
évolution ...........................................................................................187, 337
EXtreme Programming ..................................................................... 170, 188
F
fonction .............................................................................163, 239, 266, 273
formations ...................................................................................................24
370
Index
G
gestion de projet ............................................................. XXIII, 266, 292, 327
gouvernance .....................................................................191, 192, 197, 297
gravité ...............................................................................................287, 314
H
hypothèse ......................................................................... XXIII, 11, 105, 288
I
incidents .....................................................................72, 120, 293, 301, 323
infrastructure ......................................................................84, 143, 163, 299
innovation ............................................................................ XX, 85, 184, 366
ISO 9001 ..................................................................................176, 306, 310
ISO 14001 ........................................................................................226, 310
ISO 20000 ................................................................................159, 175, 176
ISO 26000 ................................................................................221, 244, 353
ISO 27001 ........................................................................................159, 289
ITIL ...................................................................................161, 306, 308, 316
K
Kaizen ......................................................................................................328
L
leader ...............................................................................................1, 17, 19
Lean ...........................................................................................68, 159, 332
l’évolution ..................................................................................................XIII
M
management ................................................................39, 81, 102, 120, 159
manager ...........................................................................23, 24, 28, 64, 310
meilleures pratiques .........................................................125, 174, 193, 233
menace ...............................................................................99, 120, 279, 298
méthodes ............................................................................ 54, 115, 158, 301
modèles ..............................................................................99, 177, 207, 342
371
Management des projets collaboratifs
N
normes ............................................................... 99, 118, 151, 153, 154, 155
O
open source ......................................................................................255, 266
optimiser .............................................................................96, 145, 303, 338
organisation ................................................................ 91, 110, 124, 144, 145
orienter .......................................................................................47, 220, 248
outils .........................................................................159, 209, 239, 242, 253
P
partage ...............................................................74, 101, 108, 140, 190, 245
pilotage .....................................................................................5, 60, 61, 339
plan de sécurité ................................................................................282, 303
PME ........................................................................... XX, 104, 192, 211, 223
PMI ........................................................................................ XX, 7, 202, 211
portail ........................................................................... XVII, 64, 83, 255, 274
PRINCE2 ..................................................................................161, 181, 310
progrès .......................................................................................23, 224, 337
Q
qualité ....................................................................... XXI, 297, 304, 308, 309
R
radar .........................................................................................................343
réactivité ..................................................................................... 64, 114, 118
réseaux sociaux ...........................................................67, 99, 228, 260, 335
responsabilité .........................................................................XV, 11, 12, 353
RH ......................................................................................67, 108, 147, 148
risque ................................................................................... XVI, XXII, 45, 72
RSE ......................................................................................................5, 216
S
sauvegarde ...............................................................................................272
SCRUM ....................................................................................170, 185, 186
sécurité .....................................................................190, 281, 283, 290, 292
372
Index
T
tableau de bord ........................................................................163, 242, 319
technique ..........................................................73, 80, 86, 96, 125, 153, 171
technologie .........................................................................67, 160, 257, 342
traitement .....................................................................................................7
transversal ......................................................................... XX, 110, 195, 215
U
urbanisation ....................................................................................63, 70, 87
usages ....................................................................................42, 43, 81, 282
utilisateurs ...............................................................................XIII, 44, 56, 64
V
valeur ajoutée ..................................................................... XVI, 22, 184, 195
valeurs .......................................................................................XI, 18, 20, 24
vérification ..................................................................................45, 165, 234
X
XP .............................................................................................................188
Z
zone ....................................................................................................33, 185
373
A. Carlier
www.afnor.org/editions Alphonse Carlier
Management
des projets collaboratifs
collaboratifs
mobilisent tous les acteurs internes ou externes. Pour répondre à l’ensemble
de ces défis, Alphonse Carlier pose les bonnes questions et y apporte des
réponses à la fois réfléchies et pragmatiques, nourries par l’expérience :