Vous êtes sur la page 1sur 1

Ajustement structurel et marchés du travail en Afrique francophone

Il existe une importante littérature sur les effets de l'ajustement au sein des pays de la Zone franc
qu'il n'appartient pas de résumer (cf. plus spécialement Guillaumont 1992, Hugon 1994, OCDE 1992,
Van der Hoeven et Van der Kraaij 1994). Les ajustements sont une réponse à la crise financière
notamment d'endettement connue par les pays africains. Ils conduisent à des prêts sous
conditionnalités qui ont pour objet premier de boucler les finances publiques. Ils se traduisent par un
ensemble de réformes visant à retrouver les grands équilibres macro-économiques et financiers et à
remettre l'économie sur un sentier durable de croissance. Leurs effets macro-économiques doivent
être différenciés de leurs effets sociaux et redistributifs.

1.1 Les PAS en Afrique de l'Ouest

Les quatre temps de l'ajustement en termes réels.

L'ajustement comprend plusieurs volets qui doivent être différenciés: les équilibrages financiers, les
réformes visant à accro”tre la compétitivité et l'ouverture extérieure et les changements d'ordre
institutionnel. Les réformes diffèrent quant à leur rythmes, à leur intensité, à la date de leur mise en
oeuvre. Les politiques s'insèrent dans un environnement interne et international qui est souvent
déterminant. · Il y a eu, tout d'abord, mise en place de programmes de stabilisation visant à
retrouver les grands équilibres. Les politiques standards macroéconomiques ont été monétaire de
contrôle du crédit et de hausse de l'intérêt et budgétaire de limitation des déficits publics. En
l'absence d'ajustement du change, la dépréciation du taux de change réel a été recherchée par une
politique déflationniste · Les programmes d'ajustement structurel ont visé ensuite à réformer le
système de prix relatif, la structure des incitations pour retrouver la compétitivité extérieure et la
croissance interne. La régulation par le marché et l’ouverture à l’économie internationale constituent
les deux principaux objectifs. Les politiques d'ajustement ont visé à supprimer les "distorsions" liées à
l'intervention de l'Etat, à faire jouer les lois du marché et les signaux des prix de marché tant au
niveau international qu'au niveau interne. La libéralisation financière s'est traduite par une
privatisation des institutions financières, par un relèvement des taux d'intérêt réels, par une
réduction des effets d'éviction liée à l'endettement. · La dimension sociale de l’ajustement a conduit
ensuite, à préconiser des mesures compensatoires. Les diverses actions menées dans le cadre de la
DSA différencient deux types d’intervention spécifique: (a) Protéger les groupes les plus vulnérables:
accès aux fournitures, aux alimentations et à la santé des milieux défavorisés; exonération de droits;
prise en charge des dépenses; (b) Prendre des mesures compensatoires et des dispositions
transitoires vis à vis des groupes touchés par l’ajustement: prime de départ des agents publics, appui
financier et à la formation professionnelle aux sortants des systèmes scolaires. · Il y a eu enfin plus
récemment prise en compte des aspects institutionnels, de la gouvernance et du processus de
démocratisation. L'ajustement a lui même évolué. L'Etat doit jouer un rôle central dans l'ouverture
aux lois du marché (Banque mondiale, 1997) (cf. Tableaux 1 et 2).

Vous aimerez peut-être aussi