Vous êtes sur la page 1sur 18

La gangrène

Présenté par: Dr MANSOUR A


Définition
Ce sont des processus localisés caractérisés anatomiquement par
une perte de substance et cliniquement par une mortification du
tissu d’un territoire plus ou moins étendu et élimination du tissu
mort, à la suite de maladies vasculaires (gangrène sèche), ou
d'une infection (gangrène humide) qui domine la mortification
avec laquelle elle s'intrique, qu'elle lui soit secondaire ou qu'elle
en soit la cause. On appelle escarre la partie
gangrenée, sphacèle les gangrènes étendues.
il y a deux type de gangrenés:
• La gangrené sèche: il y a une mortification et
dessiccation des tissus, elle est aseptique pendant toute
son évolution, il n y pas de symptômes généraux qui lui
sont directement liés
• La gangrené humide: c’est la mortification des tissus
qui s’éliminent par la suite, elle est septique et
s’accompagne de signes généraux
La gangrené sèche
Pathogénie:
c’est l’arrêt de la circulation artérielle et persistance de
la circulation veineuse, il y a donc élimination des
liquides cellulaires d’où la déshydratation puis
mortification du tissu, la partie gangrénée devient
séché et cartonnée
Les gangrènes sèches sont habituellement dues à une
lésion artérielle ou artériolaire supprimant l'irrigation
sanguine du territoire dans lequel la mortification des
tissus est la conséquence immédiate de l'ischémie. La
topographie et la gravité de cette affection sont en
fonction du niveau de l'oblitération artérielle : la lésion
d'une artériole terminale provoque une gangrène
parcellaire ; l'atteinte d'un tronc artériel risque
d'entraîner une gangrène massive,.
• Ces gangrènes ischémiques relèvent d'origines diverses :
• artériopathies
• les spasmes d’origine médicamenteuse (xylocaine
adrénalinisée,
• Les thrombo-embolies (CMH, MRC, hypercorticisme)
• traumatismes artériels
• Vasospasme suite à une intoxications par l'ergot de
seigle, le plomb, l'arsenic....
• Occlusion intestinale, hernie étranglée
• Les symptômes :
Elles évoluent en 4 phases
1- La dessiccation et l’ hyperthermie:
Une hyperesthésie dans la zone d’ischémie due à la
mortification, l’animal présente une douleur vive avec
prurit d’où les tentatives de morsures et
d’automutilation, elle dure environ 24h puis la douleur
diminue progressivement jusqu’à l’insensibilité au même
temps se produit la dessiccation
2- Escarrification
Les tissus prennent un aspect brun noirâtre, la région est
froide et prend un aspect cartonné, à la périphérie il y a
infiltration œdémateuse ce qui va donner un bourrelet
3- Disjonction de l’escarre et élimination
Il se développe à la surface et en profondeur, un sillon
disjoncteur, le sillon gagne ensuite la profondeur et les
tissus mortifiés sans éliminés
4- La cicatrisation
elle se fait par deuxième intension
Traitement
• En période d’hyper esthésie: on supprime la cause de l’ischémie,
on stop les complications par des vasodilatateur et l’huile
camphrés
• Après la période d’hyperesthésie: on favorise l’elimination de
l’escarre (teinture d’iode donne un bon résultat en formant un
bourrelet inflammatoire)
Prophylaxie
• Traiter les artériopathies par les vasodilatateurs, anticoagulants,
anesthésiques locaux en cas de spasme
• Prévenir les escarres de décubitus (litière, les faire tourner), et
protéger les zones des saillies osseuses
La gangrènes humides
• se caractérise par une infection microbienne à germes anaérobies
(comme Clostridium perfringens de type A), et une production de gaz
au sein du tissu infecté. Celle-ci se déclare après souillure des plaies
par de la terre, des instruments ou des corps étranger. Il en résulte une
sensation de crépitement, parfois perceptible lorsqu’on palpe les
zones concernées. Ces infections sont fréquentes sur des plaies
profondes ; elles se contractent aussi après contamination lors
d’une intervention chirurgicale. Elles restent graves malgré
les antibiotiques
• Cliniquement, ces gangrènes se caractérisent par
des signes généraux, apparus en quelques heures et
traduisant non pas tant l'infection que la toxémie
(prostration, polypnée, température élevée, tachycardie,
pouls effondré) et par des signes locaux particuliers : 18 à
36 heures après, la douleur locale revêt l'aspect d'une
sensation de constriction ; autour de la plaie se forme un
œdème ferme, chaud et douloureux qui la déborde et
tend à s'étendre très vite.
• Rapidement, les signes de la gangrène se développent :
l'œdème envahit tout le membre ; la peau est marbrée
de traces grisâtres ; des vésicules plus ou moins
hémorragiques apparaissent à distance de la plaie.
L'infiltration gazeuse entraîne une déformation. La
plaie, gonflée et dégage une odeur repoussante.
L’évolution locale se fait en 4 phases
A- Phase de début:
hyperesthésie, congestion, œdème et infiltration c’est-à-dire la région
tuméfiée avec les signes de godet prend une teinte rouge violacée, à la
pression la douleur est vif avec une température anormale
B- Phase de mortification (48h plus tard):
• élimination de la sensibilité
• Diminution de la température locale
• La peau devient noirâtre et se forme des phlyctènes (ampoule remplie
de sérosité nauséabonde) suite à la surinfection
C- phase d’élimination cellulaire
Formation d’un sillon disjoncteur peu visible avec formation des fistules
Elimination des lambeaux cellulaire
D- Phase de récupération
Phénomène inflammatoire à la périphérie identique à celui qui de passe
dans le cas de la gangrené sèche
Le traitement
• Le traitement chirurgical (débridement, mise à plat, drainage,
etc.) dépend du siège et de l'état des lésions, et revêt un
caractère d'urgence, car il vise à l'exérèse massive de la
région traumatisée, des tissus dévitalisés, des hématomes,
des corps étrangers..., aussitôt que possible après le
traumatisme, et avant le stade de pullulation explosive des
anaérobies.
• l'intervention chirurgicale visant à prévenir l'éclosion et
l’extension de la gangrène en associant un traitement anti-
infectieux (antibiotiques, sérums antigangreneux polyvalents
de l'Institut Pasteur diluer 15 ml de sérum antigangréneux
dans 500 ml de soluté injectable de chlorure de sodium
isotonique. Injecter le mélange en IV lente et renouveler
l'injection 4 à 6 heures plus tard. Répéter la même dose le
deuxième jour
• un traitement général de réanimation (transfusion,
rééquilibration hydro-électrolytique, des antibiotiques

Vous aimerez peut-être aussi