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DE LA VILLE D’ABIDJAN
[TITRE DU DOCUMENT]
DEDICACE
A toute ma famille, mes parents, mes frères, mes sœurs, mes ami(e)s.
Mention spéciale pour mon père DAN JEAN PIERRE et ma mère KOHOU YVONNE, pour
leur soutien sans faille tout au long de ce parcours. Retrouvez en ces mots l’expression de ma
profonde gratitude.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribuées à la réalisation de ce travail.
D’abord, à notre encadreur de recherche Dr SECA ASSABA PAUL, nous disons infiniment
merci pour toutes ses critiques constructives et conseils avisés qui nous ont permis de
surmonter les obstacles au cours de la réalisation de ce mémoire.
Ensuite, au Pr ANASSE AUGUSTIN nous exprimons notre profonde gratitude pour avoir
contribué de fort belle manière à notre formation, et d’avoir initié ce programme qui est
aujourd’hui un pôle de référence et d’excellence en matière de formation universitaire et
surtout de recherche en côte d’ivoire.
Enfin, à nos ainés KONE GNINGNINRI et KOUASSI SERGE ; à nos condisciples les plus
proches, à vous tous, nous disons merci pour votre soutien indéfectible.
DEDICACE...............................................................................................................................................1
REMERCIEMENTS...................................................................................................................................2
SIGLES ET ABREVIATIONS.......................................................................................................................8
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX...........................................................................................................9
INTRODUCTION GENERALE..................................................................................................................10
PARTIE I : CADRE ENVIRONNEMENTAL ET THEORIQUE DE L’INFORMATION COMPTABLE ET LES PME16
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE ENVIRONNMENTAL DE L’INFORMATION COMPTABLE ET DES
PME......................................................................................................................................................18
SECTION I : CADRE ENVIRONNEMENTAL DE L’INFORMATION COMPTABLE.....................................18
SECTION II : LES PME : DEFINITION, IMPORTANCE ET CONTRAINTE.................................................24
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE DE LA RELATION FACTEURS DE CONTINGENCE ET L’UTILITE DE
L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME......................................................................................31
SECTION I : THEORIES MOBILISEES...................................................................................................31
SECTION II : REVUE DE LITTERATURE................................................................................................35
PARTIE II : ETUDE EMPIRIQUE DE L’INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE
L’INFORMATION COMPTABLE..............................................................................................................43
CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE..........................................................45
SECTION I : PHASE QUALITATIVE......................................................................................................45
SECTION II : PHASE QUANTITATIVE..................................................................................................49
CHAPITRE IV : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS...........................................................56
SECTION I : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS................................................................56
SECTION II : DISCUSSION DES RESULTATS ET IMPLICATIONS............................................................70
CONCLUSION GENERALE......................................................................................................................75
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................................80
TABLE DES MATIERES...........................................................................................................................85
ANNEXES..............................................................................................................................................88
Abstract
This research aims to measure the influence of contingency factors (structural and behavioral)
on the usefulness of accounting information in SMEs in the city of Abidjan in order to predict
accounting practices. For this purpose, we carried out a survey of sixty SMEs in eight
municipalities using a questionnaire. The data collected were analyzed statistically and
econometrically to produce results. These results show that the size of the firm and the
ownership structure, which are factors under structural contingency, significantly and
positively influence the usefulness of accounting information. The type of training and the
manager's experience that are factors under behavioral contingency significantly and
positively influence the usefulness of accounting information. The variation in these factors
has an increasing effect on the diversification of accounting practices within SMEs.
SIGLES ET ABREVIATIONS
Tableau 10 : Matrice des composantes après suppression des items mal représentés
INTRODUCTION GENERALE
L’utilité de l’information comptable dans le processus décisionnel des PME est un sujet qui
ne manque pas d’intérêt dans un contexte marqué par la volatilité de l’environnement, et où la
maitrise de l’information est source de performance (Ngongang, 2005). En effet, la turbulence
de l’environnement a été favorisée en partie par la mondialisation et la globalisation (réelle et
financière), et celles-ci ont induit une concurrence féroce entre les entreprises du monde.
Ainsi, le besoin d’harmoniser les règles en matière d’affaire s’est fait ressentir. Dès lors on a
assisté à la conception des normes internationales relatives à la production d’informations de
nature comptable ou financière. A titre illustratif on peut citer les normes IAS, IFRS, le
SYSCOA en référence au pays d’Afrique de l’ouest. Si ces normes ont été édictées ce n’est
pas uniquement à des fins de réglementation, c’est aussi parce qu’elles permettent de produire
des informations (états financiers) pour l’évaluation et l’aide à la prise de décision fiable et
nécessaire pour la performance des entreprises en générale, et des PME en particulier.
En outre, les théories financières classiques postulent que toute décision que ce soit en matière
d’investissement ou de financement ou même pour des opérations courantes devrait faire
l’objet d’évaluation sur la base des informations de source comptable pour réduire au
maximum le risque de faillite et accroître la valeur de la firme. Il a d’ailleurs été démontré que
l’utilisation de l’information comptable pour la prise de décisions opérationnelles permet de
réduire la probabilité de faillite des PME (Keasy et Watson, 1991;Graham, 1994), surtout
quand nous savons que celles-ci sont les plus exposées au risque. Certains auteurs ont même
montrés dans leurs travaux que le système d'information d'une importante majorité de
dirigeants de PME est pour partie comptable (Chapellier, 1994 ; Reid et Smith, 2000;
Germain, 2000 ; Nobre, 2001 ; Lavigne et St-Pierre, 2002 ; Jänkälä, 2007) 1. C’est dire
combien de fois l’information comptable joue un rôle décisionnel très important dans la survie
et la performance des PME, surtout en matière financière.
Par ailleurs, tous ces développements théoriques et empiriques ont été abordés dans des
contextes occidentaux où le niveau des PME en matière de pratique comptable est plus ou
moins différent de notre contexte. Car, selon Hofstede (1987) la culture nationale influence la
culture d'entreprise, et donc les pratiques managériales. De ce fait, porté un regard critique sur
les pratiques comptables des PME en côte d’ivoire ne s’avère pas inopportun.
2. Problématique
1
Cité par Philippe Chapellier et Abdallah Mohammed, (2010)
DAN SERGE WILLIAM 9
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
DE LA VILLE D’ABIDJAN
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La performance des entreprises, les PME en l’occurrence est au cœur des préoccupations de
plusieurs chercheurs en gestion. Notre préoccupation singulière part du constat selon lequel
depuis plusieurs années maintenant les PME se développent dans toutes les régions du globe
et constituent un important levier de création de richesse et d’emploi. En France par exemple,
les PME représentent 99,8% des entreprises et 48,7 % de l’emploi salarié (en équivalent
temps plein) ; elles réalisent 35,6 % du chiffre d’affaires et 43,9 % de la valeur ajoutée 2 des
entreprises. Elles sont reconnues comme l’armature de l’économie britannique, et contribuent
à plus de la moitié du chiffre d’affaires global tous secteurs confondus dans le pays. Les
entreprises avec moins de 50 salariés contribuent aux alentours de 37% de ce chiffre
d’affaires et à hauteur de 44% des emplois du secteur privé 3. Au Canada, elles représentent
45% du PIB, et 60% des emplois 4. Selon des statistiques issues d’un rapport du ministère des
finances sud-africain, les PME contribuent aux alentours de 50% du PIB du pays, génèrent
environ 40% de la production et accueillent plus de 60% du total emploi 5. Tous ces chiffres
traduisent le dynamise et le niveau de performance des PME de ces pays respectifs.
2
http://www.economie.gouv.fr/cedef/chiffres-cles-des-pme. Consulté 05 août 2016
3
Conseil déontologique des valeurs mobilières, Le Financement des PME au Maroc, Mai
2011
4
Idem
5
Idem
6
KOUASSI Vincent. « Ce qui change pour les PME Ivoiriennes», Côte d’Ivoire Economie - mag
Janvier 2015 N° 02, P.20
7
Idem
8
Cité par Philippe Chapellier et Abdallah Mohammed, (2010).
DAN SERGE WILLIAM 10
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les établissements de crédit éprouvent une réticence à financer ces entreprises, c’est bien
parce qu’elles ne produisent pas d'informations comptables fiables dans la majorité des cas.
En outre, quand bien même que certaines parviennent à produire des informations
comptables acceptables, on se demande si ces informations sont utilisées par ces dirigeants de
PME dans leurs prises de décision, par exemple pour les décisions stratégiques ou même pour
celles relevant du quotidien. Le taux de mortalité élevé et le problème de l’accessibilité au
financement (Banque et IMF) renforcent cette inquiétude. Il y a aussi le fait que ces dirigeants
parfois peu qualifiés seraient davantage impliqués dans la gestion quotidienne et stratégique
de leurs entreprises. Pourtant des décisions basées sur des sentiments personnels ou des
informations comptables biaisées peuvent conduire à la faillite de l’entreprise. Toutefois, cette
réalité décrite ne correspond pas à toutes les PME (Lavigne, 2002), certaines d’entre elles
accorderaient plus d’intérêt à l’information comptable et à la structuration de leur SIC. Il y a
donc des facteurs contingents qui ont une incidence sur l’utilité accordée à l’information
comptable par les dirigeants de PME.
C’est tous ces constats qui nous amènent à engager une réflexion sur les pratiques comptables
dans les PME ivoiriennes, en abordant particulièrement le problème de l’utilité de
l’information comptable dans les PME. Ainsi, la question majeure qui guide notre réflexion
dans ce travail est libellée comme suit :
Quelle est l’influence des facteurs de contingence sur l’utilité de l’information comptable
dans les PME?
- quelles est l’influence des facteurs de contingence structurelle sur l’utilité de l’information
comptable dans les PME?
3. Objectifs de recherche
4. Démarche méthodologique
Nous avons fait une étude exploratoire documentaire pour cerner les contours du sujet et y
apporter les premiers éléments de réponses. Puis nous avons réalisé des entretiens semi-
dirigés auprès des dirigeants de PME et des entretiens d’expert auprès des agents
d’encadrement de ces PME par le biais d’un guide d’entretien.
Notre échantillon pour la phase quantitative a été constitué à partir de la méthode par
convenance et comprend 60 PME. La collecte de donnée a été réalisée à partir d’un
questionnaire administré en face à face et de façon assistée.
En ce qui concerne l’analyse les données, nous faisons une analyse de contenu thématique et
de verbatim pour les données qualitatives. Puis nous faisons une statistique descriptive, une
ACP et une analyse économétrique à partir d’une régression logistique multiple pour tester
nos hypothèses.
5. Intérêts de la recherche
Notre intérêt pour ce sujet est triple, notamment l’aspect managérial, scientifique et pour le
chercheur.
D’abord, sur le plan managérial, les résultats de cette recherche permettent d’apporter un
éclairage sur les pratiques comptables des PME ivoiriennes. De façon spécifique, Cette
recherche permet de comprendre le problème de la fiabilité de leurs états financiers et de
l’utilisation des données comptables. En outre, elle permet de faire des propositions de
politique comptable en vue de réduire le problème de financement des PME et de les
sensibiliser sur l’utilisation des outils d’aides à la prise de décision.
7. Démarche du raisonnement
En ce qui concerne la démarche à suivre dans le raisonnement, il y a également trois (3)
possibilités à savoir la déduction, l’abduction et l’induction ; ou même une combinaison de
ces possibilités. Mais nous avons opté pour l’approche déductive (ou hypothético-déductive)
pour mener cette investigation. Cela consistait à émettre des hypothèses qui ont été testées à
partir d’une étude empirique.
8. Plan du mémoire
Notre recherche est structurée en deux grandes parties. La première partie essentiellement
théorique, donne un aperçu général du cadre environnemental et des concepts de base dans le
premier chapitre, puis présente le cadre théorique à proprement dit au second chapitre. La
deuxième partie est consacrée à la phase empirique de l’influence des facteurs de contingence
sur l’utilité de l’information comptable. En son chapitre premier elle expose toute la démarche
méthodologique, puis le second chapitre présente et discute les résultats.
INTRODUCTION PARTIELLE
Les PME ont depuis toujours représenté des acteurs importants de l’économie en termes
d’innovation et de création d’emploi9. Tout comme la définition, les performances
enregistrées par ces dernières diffèrent d’une région à l’autre. En effet, dans la région du
nord, notamment en occident, les PME soutiennent efficacement l’économie. Tandis qu’au
sud, leur niveau de performance laisse à désirer. C’est ce constat peu reluisant que nous
tentons d’élucider en recherchant les causes profondes dans le contexte spécifique de la côte
d’ivoire.
Les difficultés éprouvées par les PME ivoiriennes sont de plusieurs ordres, mais vu la
récurrence des problèmes liés au financement, nous pointons du doigt la carence des outils de
gestion, notamment les SIC (McMahon 1999) suscitant la sous-exploitation de l’information
comptable. Toutefois, ce constat est à relativiser en fonction de certaines situations
contingentes. C’est fort de cela que nous portons un regard critique sur le lien entre facteurs
de contingences et utilité de l’information comptable dans un contexte de PME.
Dans cette première partie, nous posons les jalons de notre réflexion en exposant le cadre
environnemental et théorique. Il s’agit dans le chapitre un (1) de présenter l’information
comptable et les PME, puis en chapitre deux (2) d’aborder le cadre théorique.
9
SalimaDjedji-Kooli. (2006), « l’accès au financement des PME en France : Quel rôle joué par la structure du
système bancaire ? », Thèse, Université Paris-Dauphine, P.29.
DAN SERGE WILLIAM 15
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
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CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE
ENVIRONNMENTAL DE L’INFORMATION COMPTABLE
ET DES PME
Enfin, partant de toutes ces notions nous définissons l’utilité de l’information comptable
comme la nécessité de l’utilisation des informations provenant du SIC pour prendre des
décisions qui permettrons à l’entreprise d’atteindre un but précis.
Les pratiques comptables desquelles proviennent les informations comptables des PME sont
diverses. Selon la littérature, on peut observer les pratiques telles que la comptabilité générale
(ou financière), la comptabilité analytique, l’analyse financière, le contrôle de gestion et ses
10
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/utilit%C3%A9/80821#FZ4pbqyEcyH5vCBA.99
DAN SERGE WILLIAM 17
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
DE LA VILLE D’ABIDJAN
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dérivés. Selon cette même littérature, l’implantation de ces pratiques dans les PME diffère
selon des critères imputables à la contingence.
Les recherches en analyse financière sont peu nombreuses mais les résultats convergent.
Lassoued et Abdelmoula(2006) montre que les pratiques d’analyse financière sont très
répandues dans les PME, car 80% des dirigeants des PME interrogés réalisent une analyse
financière. Ces résultats sont en accord avec Chapellier (1994) qui montre que l’analyse
Après avoir identifié et défini les pratiques comptables qui ont cours dans les PME, nous
présentons son cadre légal dans notre contexte spécifique.
Le traité est entré en vigueur le 18 septembre 1995. Un organisme appelé « Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires » est mis en place. L’OHADA est divisé en
région : la région de l’espace OHADA est constituée par un ensemble économique formé par
un certain nombre d’Etats parties dans le but de favoriser leur développement économique et
Les actes pris par l’adoption des règles communes prévues par le traité sont qualifiées «
d’ACTES UNIFORMES ». Les actes uniformes sont directement applicables et obligatoires
dans les Etats parties nonobstant toutes dispositions de droits internes antérieures ou
postérieures contraires. Différents actes uniformes ont été publiés. Le dernier acte est celui
portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.
Cet acte uniforme relatif à la comptabilité se propose d’harmoniser les règles comptables
applicables dans les pays de l’OHADA grâce aux référentiels mis en place le système
comptable OHADA.
- La prudence
Le principe de prudence doit éviter de donner une vue trop optimiste de la situation de
l’entreprise : un gain (produit) ne doit être comptabilisé que lorsqu’il est devenu certain, au
contraire une charge doit être comptabilisée dès lors que son existence est probable.
- La permanence des méthodes
Les règles appliquées au cours des périodes annuelles successives doivent rester fixes afin de
permettre la comparaison dans le temps de l’évolution de l’entreprise.
- La correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture
- La spécialisation des exercices
L’activité de l’entreprise est découpée en période comptable appelée EXERCICES et ceux-ci
sont autonomes.
- Le coût historique
Les flux ou mouvements économiques qui traversent l’entreprise sont enregistrés de façon
définitive à la valeur nominale exprimée en FCFA courant.
- La continuité de l’exploitation
Pour l’établissement des comptes annuels, l’entreprise est présumée poursuivre ses activités.
- La transparence
La comptabilité doit se conformer aux règles et procédures édictées par le SYSCOHADA.
- L’importance significative
Toute information ou élément pouvant influencé les utilisateurs des documents doivent être
fournis.
- La prééminence de la réalité sur l’apparence juridique
La réalité économique prime sur l’apparence juridique. Il est donc possible d’inscrire au bilan
des biens détenus dans le cadre de contrat de bail, et de réserves de propriétés ,d’inscrire dans
les charges de personnel le coût des services fournis par le personnel extérieur non lié à
l’entreprise par un contrat de travail .
Après avoir présenté successivement les notions sur l’information comptable et son cadre
légal dans notre contexte, abordant maintenant le concept PME.
Dans le souci d’harmoniser les définitions données par les différents pays européens aux
PME, la Commission Européenne est intervenue lors d’une communication en 2003 pour
modifier et standardiser cette définition. Ainsi, est considérée comme PME toute entreprise
ayant11 :
11
Conseil déontologique des valeurs mobilières, « Le Financement des PME au Maroc », Mai 2011, P.7.
12
UTA : Unité de Travail par Année
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INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
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L’absence de position dominante dans son marché.
Les autres critères purement qualitatifs varient selon les secteurs d’activité.
Selon le Small Business Act (SBA), le seuil de l’effectif global d’une PME est
fixé à 500 salariés mais pourrait être étendu à 1500 dans l’industrie
manufacturière. Le chiffre d’affaires varie également selon les secteurs : il doit
être inférieur à 5 millions de dollars dans les services, à 13,5 millions dans les
activités commerciales et ne doit pas excéder 17 millions de dollars dans le
secteur de construction13.
Les PME, nous ne cesserons de le dire sont un maillon essentiel dans le tissu économique de
tous les pays, qu’ils soient développés ou en développement. Leur contribution à l’économie
13
Conseil déontologique des valeurs mobilières, « Le Financement des PME au Maroc », Mai 2011, P.8.
DAN SERGE WILLIAM 24
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
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se situe à plusieurs niveaux. Par exemple, au niveau de la création d’emplois, de richesse, de
l’innovation etc. Dans les lignes qui suivent nous analysons de près ces contributions.
Les PME sont, notons-le, de véritables pourvoyeuses d’emplois. Les statistiques l’attestent
bien. En France par exemple, les PME contribuent à hauteur de 60 à 70% dans la création
d’emplois (Données de l’INSEE 2011). En Grande-Bretagne, les entreprises avec un effectif
moyen de 50 employés couvrent 44% du total des emplois dans le secteur privé 14. Au niveau
du canada, les PME répondent à hauteur de 60% de la demande d’emplois. Il en est de même
pour l’Afrique du Sud.
En ce qui concerne la côte d’ivoire, les statistiques révèlent que les PME occupent 23% de la
population active15. Cette contribution, bien qu’elle soit relativement faible n’est pas
négligeable. Cela montre par ailleurs que ces PME peuvent accroître leurs chiffres si des
efforts sont fournis de part et d’autre des acteurs directement impliqués.
Le poids des PME dans l’économie est perceptible également au niveau de la contribution à la
création de richesse. Généralement, cette contribution nous est donnée à travers le PIB et
d’autres indicateurs. A ce niveau les chiffres sont aussi évocateurs ; si nous nous référons aux
pays susmentionnés, on voit qu’au niveau de la France les PME réalisent 35,6 % du chiffre
d’affaires et 43,9 % de la valeur ajoutée 16. Dans l’économie britannique, elles contribuent à
plus de la moitié du chiffre d’affaires global tous secteurs confondus dans le pays. Les
entreprises avec moins de 50 salariés contribuent aux alentours de 37% de ce chiffre
d’affaires. Au Canada, elles représentent 45% du PIB. Selon des statistiques issues d’un
rapport du ministère des finances sud-africain, les PME contribuent aux alentours de 50% du
PIB du pays et génèrent environ 40% de la production.
Dans le contexte qui est le nôtre, c’est-à-dire la côte d’ivoire, la contribution des PME est
estimée à 20% en moyenne du PIB. Là encore on constat que cette contribution est
relativement faible, mais encourageante pour un pays dont le niveau de pauvreté et précarité
des populations est élevées.
14
Small and Medium Enterprise(SME)Statistics fortheUK,1999URN00/92)
15
Jean louis Billon, rôle des PME dans l’économie, communication, Abidjan, Mars 2013.
16
http://www.economie.gouv.fr/cedef/chiffres-cles-des-pme. Consulté 05 août 2016
DAN SERGE WILLIAM 25
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
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II.2.3. Autres contributions
De façon générale, les PME constituent un appui non négligeable pour les grandes firmes. Ces
deux parties se retrouvent généralement dans des relations de sous-traitance. Les PME
apportent des ressources nécessaires aux grandes firmes. Même en terme d’innovation et de
technologie, les PME sont les principaux vecteurs, surtout dans nos économies en
développement, vue leur nombre dominant dans le tissu économique.
En outre, la force de travail dans les économies du tiers monde étant dans son écrasante
majorité liée à la vie agricole ou artisanale, la Petite et Moyenne Entreprise peut constituer un
excellent instrument de diffusion de la mentalité industrielle en s’implantant dans les zones où
l’activité industrielle est pratiquement inexistante. La diffusion de l’esprit d’entreprise s’opère
également par les facilitées de reconversion des activités anciennes en activités industrielles
modernes que permet la promotion des entreprises locales dans les économies en
développement.
Toutes les PME éprouvent des difficultés de divers ordres, mais celles des pays en
développement sont les plus vulnérables. En côte d’ivoire, les obstacles auxquels sont
confrontées les PME peuvent être catégorisés en deux groupes : les contraintes liées à
l’environnement (de source institutionnelle, socio-économique etc.) et les contraintes intra-
organisationnelles.
La première contrainte qui a contribué à fragiliser les PME ivoiriennes est l’instabilité de
l’environnement. En effet, depuis les années 1999 jusqu’ à 2011, le pays a été secoué par des
crises socio-politiques. Ces crises ont engendré la destruction de plusieurs entreprises et la
fermeture de certaines pour cause de faillite. Certains entrepreneurs ont dû délocaliser leurs
entreprises dans d’autres pays.
Un autre obstacle majeur à relever, c’est la pression fiscale (37,1%) 17 qui pèse sur ces petites
entreprises. Cette pression qualifiée de lourdeur fiscale par certains auteurs a pour
conséquence de freiner les initiatives d’investissement dans les PME, d’inhiber leur
17
Selon Célia Francesca Ake, dans « Etude des déterminants de la pression fiscale en CI », ENSEA, session
CPMS, 2013.
DAN SERGE WILLIAM 26
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
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croissance et de consolider le secteur informel. En outre, la lourdeur dans les procédures
administratives est un autre argument de la vulnérabilité des PME. Toutes les deux sont
imputables à l’Etat.
Il est vrai que les PME souffrent de l’influence de leur environnement, mais force est de
reconnaître qu’elles contiennent en elles-mêmes les germes de leur vulnérabilité. Cela nous
permet d’aborder le point suivant.
Toute entreprise qui se veut sérieuse et performante, doit bâtir préalablement une stratégie
globale fixant les buts, finalités et définissant la structure qui permettra de les atteindre. Au
niveau des PME ivoiriennes, on note une quasi-absence de cette réalité managériale. Cela est
dû souvent au manque de compétence du dirigeant et aussi au mode gouvernance qui est
généralement de type familiale. En effet, elles présentent souvent une gestion patrimoniale où
les membres de la même famille sont en charge de la gestion sans qu’ils y soient pour autant
qualifiés18. Les organigrammes définissant les responsabilités sont toujours flous diluant ainsi
les responsabilités et in fine les incitations à bien faire. Cela renforce l’opacité et empêche
l’apprentissage de la compétitivité en l’absence d’une évaluation rigoureuse des
performances.
De plus, les PME utilisent des outils et technologies souvent rudimentaires et caduques,
pourtant l’environnement dans lequel elles baignent est devenu hautement concurrentiel.
L’information est devenue très capitale dans le processus de prise de décision. Chapellier
(1994) soulignait que le système d'information des dirigeants de PME repose dans la plupart
du temps sur la comptabilité. Or dans notre contexte les PME ne tiennent pas de comptabilité
fiable, et cette comptabilité est principalement orientée vers des préoccupations d’ordre fiscal
(Dupuy, 1987 ; McMahon et Holmes, 1991). C’est l’une des sources fondamentales du
18
GOUEU ZRAN Fulgence,« Qu’est ce qui freine les PME/PMI ivoiriennes ? »,
http://www.libreafrique.org,septembre 2014.
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INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
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[TITRE DU DOCUMENT]
problème de financement des PME, et c’est le problème qui retient particulièrement notre
attention dans cette recherche.
En somme, ce chapitre nous a permis d’avoir une vue panoramique sur les concepts de base
qui constituent notre objet de recherche et notre terrain d’investigation qui est la PME. Le
chapitre suivant nous emmène dans les méandres de la littérature pour mettre à nu la
problématique que nous soulevons dans ce travail, et élabore le cadre conceptuel qui sera testé
par la suite.
Dans cette section, il est question de présenter les théories mobilisées dans ce travail de
recherche pour apporter un éclairage à la problématique que nous y traitons. Ainsi, la théorie
positive de la comptabilité, la théorie du signal et la théorie de la contingence ont su retenir
notre attention parmi la myriade de théories qui peut exister dans la littérature.
Watts et Zimmerman (1978) considérés comme les pères de cette théorie, fondent leurs
analyses sur le paradigme de l’utilité contractuelle et politique de l’information comptable. La
théorie positive de la comptabilité tend à expliquer et à prédire le comportement des
producteurs et des utilisateurs de l’information comptable, dans le but ultime d’éclairer la
genèse des états financiers19.
19
Jean-François Casta. Théorie positive de la comptabilité. Coordonne par B. Colasse. Encyclopédie de
comptabilité, contrôle de gestion et audit, Economica, Paris, p. 1393-1402, 2009.
<halshs-00679544>
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INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
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Dans notre contexte spécifique, on constate que les pratiques comptables des PME sont dans
la plupart du temps rudimentaires et orientées vers la production d’informations obligatoires.
Ce choix de pratique comptable rudimentaire vient du fait que les PME sont pilotées en
majeure partie par leurs propriétaires. Or le postulat de l’utilité contractuelle de l’information
comptable mis en relief par la théorie positive de la comptabilité nous dit que cette
information comptable est cruciale pour juguler les problèmes d’asymétrie informationnelle
entre dirigeant et actionnaires. Cela dit, lorsqu’on est dans une PME de type familiale, les
pratiques comptables seraient de facto moins développées. Et le propriétaire-dirigeant a une
perception moins importante de l’utilité de l’information comptable.
Toutefois, l’environnement des PME ivoiriennes ne regorge pas uniquement que des
entreprises familiales. Il y a également des structures constituées de tiers (associés au capital).
Si on se réfère au raisonnement précédent, ce type de PME auraient une perception plus
importante de l’utilité de l’information comptable, et partant auraient des SIC plus développés
avec des pratiques comptables plus diversifiées.
Certains auteurs (Christenson, 1983 ; Sterling, 1990 ; Chambers, 1993) évaluant cette théorie
sur son aptitude explicative et prédictive en focalisant leur attention sur les choix effectués par
les acteurs (dirigeants ou normalisateurs), contestent les orientations de la théorie positive de
la comptabilité. Selon Christenson (1983), cette théorie devrait exclusivement s’intéresser aux
faits comptables (états financiers) et non à prédire et à expliquer le comportement des
comptables ou celui des dirigeants en matière de choix de méthode comptable. Cette critique
l’a conduit à contester l’appellation de cette théorie comptable et à la qualifier de « sociologie
de la comptabilité »
En ce qui concerne les PME, l’information comptable est perçue comme un signal qui permet
d’évaluer la qualité de la gestion des dirigeants d’un point de vue aussi bien interne
qu’externe. En interne, le dirigeant et les salariés peuvent jauger la qualité de leurs décisions
stratégiques (investissement dans des projets…) et opérationnelles (gestion commerciale…).
Au niveau externe, l’utilité du signal émis par l’information comptable peut s’analyser par le
fait que les partenaires de l’entreprise peuvent lui accorder une certaine crédibilité sur la base
de la fiabilité de ses données comptables. Cependant, dans notre contexte particulier
(ivoirien), les dirigeants de PME refusent d’émettre des signaux positifs par leurs
informations comptables de peur d’être soumis à des charges fiscales importantes. Les
conséquences de cette situation peuvent se résumer au fait que les PME biaisent délibérément
leurs informations comptables ou refusent de formaliser leurs SIC. Cela a tendance à réduire
drastiquement l’utilité décisionnelle perçue par ces PME.
21
Albouy Michel, « La politique de dividendes des entreprises. In: Revue d'économie financière », n°12-13,
1990. Articles divers. pp. 240-251.
DAN SERGE WILLIAM 31
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
DE LA VILLE D’ABIDJAN
[TITRE DU DOCUMENT]
La théorie de la contingence défend le postulat selon lequel l’entreprise baignant dans un
environnement en perpétuel mouvement doit s’adapter aux différentes situations qui se
présentent à elle. Cela éclaire un peu plus la problématique que nous traitons dans ce travail.
En effet, l’utilité que perçoivent les PME par rapport à l’information comptable serait
contingente à la situation dans laquelle elles s’y trouvent. Or toutes décisions (de
structuration) proviennent de la perception que peuvent avoir les dirigeants de la conjoncture.
A cet effet, la structuration du SIC, le choix des pratiques comptables et les orientations qu’on
leurs donnent (décisionnelle ou fiscale) dépendent d’un certain nombre d’éléments
contingents ; sachant que l’information comptable est le produit dérivé du SIC et des
pratiques comptables que nous venons d’évoquer.
La plupart des recherches scientifiques menées (Chapellier, 1996 ; Lavigne, 1999 et 2002) sur
le système d’information comptable (SIC) dans les PME font apparaitre deux perspectives
distinctes dans la théorie de contingence qui sont la théorie objective (ou structurelle) et la
théorie subjective (ou comportementale).
Etant donné que les dirigeants jouent un rôle crucial dans les PME (ils se situent au centre du
système d’information, de décision et de contrôle de l’entreprise), les auteurs
(Chapellier ,1994; Lavigne, 2002) ont jugé opportun d’élargir l’approche contingente en
intégrant dans l’analyse les facteurs de contingence comportementale.
« Comprendre la PME, c’est tout d’abord découvrir le profil et percer les motivations de son
dirigeant » (Raymond et al, 2004). Parfois autodidacte, parfois diplômé de l’enseignement
supérieur, parfois jeune créateur sans expérience, parfois cadre démissionnaire d’un grand
groupe ou bien héritier d’une vieille affaire familiale, la diversité des profils de dirigeants
représente un élément caractéristique de l’univers de la PME. Le dirigeant joue aussi un rôle
central dans la conception des documents comptables en fonction des besoins de l’entreprise
(Lacombe, 1994). Certains auteurs tels que Lassoued et Abdelmoula (2006), dans leurs études
portant sur les déterminants du système d’information comptable des PME, retiennent
comme variable de leur étude le niveau de formation du dirigeant, son âge, son expérience
professionnelle, la mission du comptable salarié et son niveau de formation. Quant à,
Ngongang.D (2006) il retient dans son étude le type de formation, le niveau de formation,
l’expérience, et l’âge.
En somme, ces théories nous montrent comment les PME perçoivent l’utilité de l’information
comptable et quelles réactions elles ont face aux situations qui s’y présentent dans leurs
pratiques managériales. La section suivante est destinée à la revue de la littérature de laquelle
émerge nos hypothèses et notre modèle de recherche.
Comme nous l’avons vu dans la section précédente de notre travail, les auteurs ont identifié
plusieurs facteurs de contingence structurelle. Cependant, vu la spécificité de notre contexte
nous avons retenu comme facteurs : la taille, la structure de propriété, le domaine d’activité de
l’entreprise.
Un bon nombre de travaux empiriques montrent que la taille de l’entreprise est une variable
qui est susceptible d’influencer le comportement des dirigeants face aux choix des pratiques
comptables et partant, à l’utilité qu’ils accordent à l’information comptable dans leur gestion.
Cela peut être observable de façon direct ou indirect dans la littérature.
Selon Chapellier (1994), la taille est sans conteste un élément explicatif des pratiques
comptables. En effet, lorsque les activités de l’entreprise s’accroissent, il devient difficile pour
les dirigeants d’avoir une maîtrise des différents flux et leurs besoins en information pour le
pilotage efficace de l’entreprise augmente. La conséquence d’une telle situation se matérialise
par la complexification des systèmes d’informations comptables, la diversification des
pratiques comptables et une utilisation plus accrue de l’information comptable par les
dirigeants de PME. Bajan-Banaszak (1993) conforte cette idée lorsqu’il affirme que plus la
taille de l’entreprise est grande, plus les outils de gestion sont diversifiés et compliqués.
Pour sa part, Lavigne (1999) démontre que la taille des PME constitue un déterminant des
pratiques de comptabilité générale. Germain (2000) quant à lui indique que le degré de
complexité moyen des tableaux de bord de PME ayant entre 10 et 99 salariés est nettement
inférieur au degré de complexité moyen de ceux présents dans les PME disposant de plus de
99 salariés. Dans le même ordre d’idée, Nobre (2001) montrent que les PME les plus petites
(de 50 à 100 salariés) utilisent peu ou pas les tableaux de bord, la procédure budgétaire et
l’analyse des écarts et que dans les PME de plus de 100 salariés, ces outils du contrôle de
gestion sont généralisés et plus formalisés. Dans la même perspective, Gandaho (2007)
montre dans ses travaux que dans les petites entreprises ivoiriennes le budget et les
mécanismes de contrôle budgétaire sont peu ou pas du tout utilisés contrairement aux
entreprises de taille relativement grande22.
22
Roger Gandaho, (2007), «Pratiques et méthodes budgétaires des entreprises en ci », vol. 008 No 1-2007 (1er
semestre).
DAN SERGE WILLIAM 34
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
DE LA VILLE D’ABIDJAN
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Ainsi, nous pouvons déduire l’hypothèse H1.1 suivante :
H1.1 : La taille de l’entreprise exerce une influence positive sur l’utilité de l’information
comptable.
Une entreprise est dite familiale lorsque le dirigeant est aussi propriétaire de l’entreprise, qu’il
dispose, seul ou avec les membres de sa famille proche, à la fois du pouvoir de gestion et de la
propriété du capital (Chapellier et Zouhour, 2012).
Dans le contexte ivoirien à l’instar des pays de la sous-région, nombreuses sont les PME qui
appartiennent à un individu qui généralement en assure la gouvernance. Mais il y a également
des PME qui sont constituées d’associés. Certains chercheurs (Lavigne, 1999; Lavigne et
Saint-Pierre, 2002) soulignent qu’il ne faut pas occulter la structure de propriété comme
facteur pouvant influencer les pratiques comptables et l’utilisation de l’information
comptable.
D’aucuns notent que la présence dans une entreprise d’associés ou d’actionnaires non
apparentés pourraient conduire le dirigeant à mettre en place des outils comptables formels
d’une part pour légitimer ses actions et ses décisions (Bescos et Mendoza, 1998; Cheffi, 2007)
et d’autre part pour réduire l’asymétrie informationnelle perçue par les associés ou
actionnaires extérieurs (Saint-Pierre et Bahri, 2000). De ce fait, Lavigne (1999) affirme que la
structure de la propriété (familiale ou non familiale) influence l’utilité de l’information et les
pratiques comptables en PME. Germain (2000) note que le mode de propriété de l’entreprise
est à l’origine de différences dans l’usage des tableaux de bord.
Aussi, lorsque la PME est gouvernée par le dirigeant-propriétaire il n’est pas rare de voir que
celui-ci s’appuies constamment sur son intuition pour prendre des décisions (Ngongang,
2006) au lieu de se référer à l’information comptable.
Le domaine d’activité est l’un des critères de classification des entreprises. Dans les manuels
de comptabilité on peut observer trois domaines d’activité que sont : l’industrie, le commerce
et les services (DOUMBIA. D, 2014). Cette catégorisation peut varier d’un auteur à l’autre.
Les chercheurs en comptabilité ont montré dans leurs travaux le lien entre le domaine
d’activité, les pratiques comptables et in fine la production et l’utilisation de l’information
comptable. Holmes et Nicholls (1989) dans une étude menée auprès de 928 PME
australiennes démontrent que le secteur d’activité a un effet sur le niveau de production de
l’information comptable non obligatoire des PME. En effet, la nature de l’activité peut
susciter un important besoin en information comptable, et l’utilité de cette information va se
matérialiser par une production et utilisation accrue de celle-ci. Dans la même veine, mais
tout en relativisant Chapellier (1994) affirme que le type d’activité est partiellement associé
aux pratiques comptables des PME.
En outre, l’étude de Bajan- Banaszak (1993) révèle une carence dans les comptabilités
orientées gestion dans les entreprises du bâtiment (38℅). Il aboutit par la suite à un
classement sur la base du niveau des outils de gestion. Dans l’ordre décroissant, les
entreprises les plus outillées sont les suivantes : les entreprises du secteur industriel (37℅)
puis, les prestataires de service (26℅), ensuite les entreprises du bâtiment (25℅) et enfin les
entreprises commerciales au taux de (20℅).
Plus loin, Nobre (2001) souligne que la diversité des secteurs permet nécessairement une
analyse plus concrète puisqu’elle reflète l’hétérogénéité des PME et évite la sectorisation des
résultats, et donc une généralisation de ces résultats.
Cela nous conduit à l’hypothèse H1.3 qui est libellé comme suit :
H1.3 : le domaine d’activité influence positivement l’utilité de l’information comptable.
Tout comme les facteurs de contingence structurelle, les auteurs ont identifié plusieurs
éléments de la contingence comportementale. Mais dans cette recherche nous en avons retenu
trois : le niveau et type de formation, l’expérience du dirigeant.
DAN SERGE WILLIAM 36
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
DE LA VILLE D’ABIDJAN
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II.2.1- Le niveau d’étude (formation) du dirigeant et l’utilité de l’information
comptable
Plusieurs auteurs ont étudié l’impact du niveau de formation des dirigeants sur le degré
d’utilisation des données comptables (Martel et al, 1985 ; Nadeau et al, 1988 ; Julien et
Marchesnay, 1988 ; Holmes et Nicholls, 1989 ; Holmes et al, 1991 ; Chapellier, 1994 ;
Lavigne, 1999…). En effet, lorsque le dirigeant à un niveau de formation élevé, il est plus à
même de manipuler les données comptables pour en extraire l’information utile. Celui-ci
connait davantage la valeur de cette source d’information dans le pilotage de la performance.
D’autres chercheurs au niveau de la littérature confortent ce point de vue quand ils affirment
que les dirigeants les plus formés présentent un degré d’utilisation des données comptables
plus fort ou plus intense (Chapellier et Zouhour, 2010). Leur perception de l’utilité de
l’information comptable se trouve ainsi renforcer. Un dirigeant moins instruit ne reconnait pas
forcement son utilité, cela explique d’ailleurs en partie le recours à l’intuition de plusieurs
dirigeants de PME, surtout africains.
En revanche, les dirigeants qui sortent d’un autre domaine de formation seraient moins
disposés à utiliser l’information comptable à moins qu’ils soient assistés d’un spécialiste dans
H2.2 : le type de formation exerce une influence positive sur l’utilité de l’information
comptable.
Les auteurs au niveau de la littérature ne semblent pas parvenir à un consensus sur la relation
entre l’expérience du dirigeant et l’utilité accordée à l’information comptable.
Ensuite, une autre catégorie de chercheurs (Marchesnay, 1985 ; Nelson, 1987) opposés aux
précédents soutient que la relation est plutôt croissante. C’est-à-dire, plus le dirigeant est
expérimenté, plus il a recours à l’information comptable. Ils expliquent que les décideurs
expérimentés sont le plus souvent capables de modélisations plus sophistiquées des problèmes
à résoudre impliquant des représentations plus riches du réel perçu.
Enfin, Reix (1981) et d’autres chercheurs ne trouvent aucune relation entre le degré
d’utilisation de l’information comptable et l’expérience de l’utilisateur, notamment le
dirigeant.
H1.2 : la structure de propriété influence H2.2 : le type de formation exerce une influence
positivement l’utilité de l’information comptable. positivement sur l’utilité de l’information
comptable.
H1.3 : le domaine d’activité influence positivement H2.3 : l’expérience du dirigeant influence
l’utilité de l’information comptable. positivement l’utilité de l’information comptable.
Dans ce travail, suite à un examen de la littérature nous avons formulé des hypothèses et
élaboré un modèle de recherche qui sera testé dans les prochains chapitres. Mais avant il
convient de préciser les conditions de validité des hypothèses qui fondent notre modèle
conceptuel.
Cette hypothèse sera validée si la corrélation entre la variable expliquée (utilité) et les
variables explicatives (taille, structure de propriété et domaine d’activité) est significative au
seuil de 5% et que le coefficient de corrélation est de signe positif.
Cette hypothèse sera également validée si la corrélation entre la variable expliquée (utilité) et
les variables explicatives (niveau, type de formation et expérience du dirigeant) est
significative au seuil de 5% et que le coefficient de corrélation est de signe positif.
CONCLUSION PARTIELLE
Cette première partie nous a permis d’avoir une idée sur les PME dans différent pays et en
Côte d’ivoire spécifiquement. On a pu également mettre en lumière les différentes pratiques
comptables des PME et avoir une notion des concepts rattachés à l’information comptable.
Nous avons pu faire un inventaire des écrits qui établissent le lien entre les facteurs de
contingence et l’information comptable en contexte PME. A partir de ces travaux de
recherche, nous avons pu élaborer un modèle de recherche qui sera testé sur la base des
hypothèses énumérées.
INTRODUCTION PARTIELLE
Tout travail de recherche qui tente d’appréhender la réalité doit être bâti non seulement sur
des fondements théoriques solides, mais aussi et surtout sur une démarche méthodologique
rigoureuse et cohérente. Ainsi, après avoir présenté le cadre environnemental et théorique
dans une première partie, il est maintenant opportun pour nous d’ouvrir les chapitres sur la
phase empirique de notre recherche portant sur l’influence des facteurs de contingence sur
l’utilité de l’information comptable. Cette partie comprend deux chapitres où le premier
présente l’approche méthodologique mise en œuvre et le second la présentation et la
discussion des résultats.
Dans le cadre de notre travail, l’étude exploratoire documentaire a consisté à faire une
recension d’articles (en majorité) et d’ouvrages relatifs à la thématique étudiée. En effet, nous
avons entré les mots clés de notre sujet dans les moteurs de recherche (Google, Google
DAN SERGE WILLIAM 44
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
DE LA VILLE D’ABIDJAN
[TITRE DU DOCUMENT]
scholar etc.), cela nous a permis d’avoir une sélection d’articles spécifiques. Nous avons
également effectué des recherches d’ouvrages en bibliothèque, notamment les bibliothèques
du LARGE et de l’Institut Français. Certaines données statistiques ont été recueillies sur des
sites internet (INSEE, INS…).
Cette recherche documentaire nous a permis non seulement d'avoir des connaissances
sur les pratiques comptables des PME de façon générale mais aussi d’acquérir des
connaissances théoriques sur certains facteurs qui fondent l’utilité de l’information comptable.
Elle a également permis d’identifier les variables de notre recherche et de formuler les
questions du guide d’entretien pour la conduite des entretiens en profondeur que nous avions
annoncé préalablement et qui constitue la prochaine étape de notre travail.
-Quelles sont les décisions pour lesquelles vous faites recours à cette information ?
-Quelles sont les pratiques comptables que vous développez dans votre entreprise ?
Pour le deuxième groupe de personnes (analyste crédit et dirigeant de CGA), nous avons
réalisé un entretien de type expert. Il s’agissait d’avoir leurs avis sur les pratiques comptables
des dirigeants de PME et d’en relever les déterminants. Ces entrevues ont duré environ une
heure. Cela nous a permis d’identifier les différentes décisions qui permettent de mesurer
l’utilité de l’information comptable et de confirmer les autres variables recensées dans la
littérature. Les informations recueillis lors de ces entretiens nous ont permis de concevoir par
la suite notre questionnaire pour la phase quantitative.
Ce dernier est dirigeant d’un dépôt de boisson, il nous a confié tenir une comptabilité de
trésorerie et bénéficiait des services d’un comptable externe pour ses déclarations périodiques à
l’administration fiscale. Pour lui, étant donné que le flux de ses activités est faible (taille), il ne
trouvait pas nécessaire d’avoir recours constamment à l’information comptable, que d’ailleurs il
parvenait à maitriser tous les flux de l’entreprise. Mais ce dernier a affirmé que sa formation
(ingénieur en mécanique) ne le disposait pas à manipuler les données comptables.
Le second dirigeant (P2) lui est gérant d’une Start up qui exerce dans le service de livraison. Pour
P2 :
P3 est celui qui a confirmé en premier nos variables recensées dans la littérature et nous a
donné de plus amples informations sur les difficultés que rencontrent les PME en matière de
comptabilité.
Quant à P4 l’analyste crédit, il nous a renseigné sur la fiabilité de l’information comptable des
PME contenu dans leurs états financiers. En effet, il a relevé le fait que les PME maquillent
leur compte pour accroître leurs chances d’obtenir du financement.
Cette première phase d’enquête nous a beaucoup aidé dans l’étape suivante de notre
recherche, à savoir la phase quantitative.
Une étude quantitative a pour objectif d’apporter des éléments de précisions quantifiables
aux réponses ou résultats de la phase qualitative (Dayan, 2004). Contrairement à l’étude
qualitative, avec un échantillon de petite taille, l’étude quantitative porte sur un
nombre important de personnes interrogées. Il est plus couteux, difficile, voire impossible
d’étendre l’enquête quantitative à l’ensemble de la population étudiée. Cette étude consiste à
collecter sur le terrain des informations précises et chiffrées sur la population. On veut
identifier l’influence des facteurs de contingence sur l’utilité de l’information comptable.
Pour cela, l’outil qu’on utilise est le questionnaire avec différentes techniques préconisées
qui sont :
Par contre, les techniques non probabilistes (empiriques) ne se basent pas sur le
hasard (Hermel, 1995), mais plutôt sur un choix raisonné de l'échantillon. Elles sont les plus
adaptées dans le cas de notre étude vu qu’elles sont plus simples dans leur application et ne
nécessitent pas l’existence d’une base de données. Il existe quatre façons de procéder
dans un échantillon non probabiliste pour en tirer la population étudiée: convenance,
estimation (jugement), quota et boule de neige.
Pour définir notre échantillon nous avons utilisé la méthode d’échantillonnage par
convenance à cause de la difficulté d’accès aux dirigeants de PME et le timing qui nous a été
imparti. Les critères de sélection des unités de l’échantillon sont les suivants, tenir une
comptabilité formelle (informatisée) en interne ou externalisée, avoir au moins cinq (5)
employés et un chiffre d’affaire (CA) compris entre cinq (5) million et un (1) milliard en
référence au critère de la catégorie PME énoncé par le décret n°2012-05 du 11 janvier 2012.
Ces critères que nous avons définis nous ont permis d’éliminer les PME qui n’ont pas la
capacité de produire de façon formelle des informations comptables selon la réglementation.
Nous avions estimé à cent (100) le nombre de PME à enquêter. Celles-ci sont issues des
domaines de l’industrie, du BTP, du commerce et des services localisées dans les différentes
communes de la ville d’Abidjan. Au final nous avons pu interroger 60 dirigeants de PME soit
un taux de réponses de 60%.
Avant de montrer comment nous avons mis en relation les différentes variables, nous avons
procédé à leur opérationnalisation.
Nos variables d’analyse dans ce travail de recherche sont les suivantes : utilité de
l’information comptable (variable expliquée) ; taille, structure de propriété, domaine
d’activité, niveau d’étude, type de formation, expérience du dirigeant (variables explicatives).
Leur opérationnalisation est consignée dans le tableau suivant.
Par définition, une échelle de mesure est un ensemble d’éléments portant sur le
même construit et dont la somme (ou la moyenne) représente la « quantité » du construit
pour un sujet donné. Une caractéristique fondamentale de l’échelle de mesure est que
l’on répond à tous les éléments qui la composent à l’aide d’une échelle de type Likert, soit
un choix de réponse gradué. Il est également possible d'avoir une échelle de mesure
composée d'items dichotomiques (0-1). Dans notre recherche, nous avons utilisé une échelle
pour mesurer notre variable centrale.
L’échelle que nous utilisons pour mesure notre variable est une échelle empruntée au
professeur Bigou-Lare (2011) et adapté à notre contexte. Il s’agit d’une échelle dichotomique
que nous avons transformée en échelle de Likert à cinq points. Les propositions données par
les auteurs sont les suivantes :
1. Pas du tout d’accord ; 2. Pas d’accord ; 3. Ne sais pas; 4. D’accord ; 5. Tout à fait
d’accord.
Il nous fallait donc développer des items spécifiques à notre terrain d’étude. Pour cela l’étude
qualitative, notamment les entretiens semi-directifs que nous avons préalablement mené nous
ont permis d’adapter à notre contexte les items que nous avons emprunté au professeur Bigou-
La relation entre les variables explicatives et la variable expliquée est établi à partir de la
régression logistique multiple pour confirmer ou infirmer nos hypothèses. La régression
logistique multiple ou modèle logit est une variante de la régression multiple. Il a pour objet
d’étudier l’effet d’une ou plusieurs variables explicatives sur une variable à expliquer mesurée
sur une échelle dichotomique ou booléenne (Gavard-Perret et al, 2012).
Notre variable centrale, comme nous l’avions susmentionné, a été mesurée sur une échelle de
Likert à cinq points et comportait vingt-deux items. Nous avons pour ce faire tester la fiabilité
de l’échelle en calculant les indices de KMO et de Cronbach. Puis nous avons réalisé une
ACP pour redimensionner notre variable; après les traitements sur SPSS 22 nous avons
obtenu une nouvelle variable de type dichotomique (0 pas utile; 1 utile). Une fois notre
variable redimensionné, nous avons procédé à l’analyse économétrique. Celle-ci a consisté à
régresser, à partir de la régression logistique sur STAT 12, la variable utilité de l’information
comptable sur les six variables explicatives.
Villes Effectif %
Anyama 3 5%
Plateau 5 8%
Marcory 6 10%
Treichville 6 10%
Koumassi 7 12%
Cocody 8 13%
Adjamé 12 20%
Abobo 13 22%
Total 60 100%
Source : Travaux de l’auteur sur Excel 2013
Quatre secteurs d’activités sont représentés au sein des entreprises enquêtées : le commerce
(38%), les services (37%), l’industrie (17%) et les BTP (12%).
Les statuts juridiques SARL et Entreprise Individuelle sont les plus représentés dans notre
échantillon avec des proportions respectives de 33% et 30%. L’échantillon comprend
également des SA, des SAS et des SCS aux proportions respectives suivantes : 22%, 8% et
5%.
Effectif %
Secteurs
Commerce 23 38%
Services 22 37%
Industrie 8 13%
BTP 7 12%
Statut juridique
SARL 20 33%
Entreprise Individuelle 18 30%
SA 13 22%
SAS 5 8%
SCS 3 5%
Autres 1 2%
Structure de propriété
Entreprise familiale 36 60%
Entreprise non familiale 24 40%
Nombre de personnes employées
Moins de 10 25 42%
10-50 26 43%
Plus de 50 9 15%
Chiffre d'affaires
5-30 millions de FCFA 31 52%
30-150 millions de FCFA 16 27%
150-400 millions de FCFA 8 13%
400-1000 millions de FCFA 5 8%
Source : Travaux de l’auteur sur Excel 2013
60% des entreprises enquêtées sont des entreprises familiales. Aussi, une analyse de la taille
des entreprises enquêtées révèle que 85% des entreprises enquêtées sont des micros et petites
entreprises. En effet, 42% des entreprises enquêtées ont moins de 10 employés et 43% ont
Pratiques comptables
La pratique de la comptabilité est plutôt répandue au sein des entreprises enquêtées. En effet,
respectivement 78% et 60% des entreprises enquêtées ont un service comptable interne et un
service comptable externe.
Effectif %
Sexe
Féminin 23 38%
Masculin 37 62%
Tranche d'âge
25-29 7 12%
30-39 23 38%
40-49 15 25%
50-59 11 18%
Plus de 60 4 7%
Niveau d'étude
Moins de Bac 12 20%
Bac 11 18%
Bac+ (1-3) 15 25%
Bac+ (4-5) 17 28%
3e Cycle (Doctorat) 5 8%
Type de formation
Gestionnaire 25 42%
Non-gestionnaire 35 58%
Durée à la tête de l'entreprise
Moins d'un an 11 18%
1-5 ans 25 42%
Plus de 5 ans 24 40%
Source : Travaux de l’auteur sur Excel 2013
42% des chefs d’entreprises enquêtées sont des gestionnaires et 82% ont plus d’un an
d’expérience à la tête des entreprises.
Un peu plus de la moitié des dirigeants d’entreprise (52%) ne parviennent pas à déchiffrer
aisément les données comptables et parmi eux, 82% font recours à un spécialiste.
- simplifier un tableau de données brutes en passant d’un grand nombre de variables à un petit
nombre de nouvelles variables obtenues par regroupement des premières.
Dans un second temps, nous étudierons la cohérence interne de nos échelles de mesure à
travers le calcul de l’alpha de Cronbach. Une échelle possédera une bonne cohérence interne
lorsque ses items auront un alpha de Cronbach proche de 1.
I.1.2.2. Factorisabilité
L’indice KMO est égal à 0,85. De même, le test de sphéricité de Bartlett affiche une pvalue
inférieure à 5%. Les conditions d’application de l’analyse factorielle sont donc remplies.
La matrice des composantes ci-après présente les coordonnées factorielles de nos différents
items sur le facteur (voir annexe 4).
Plusieurs items (surlignés en orange) ne sont pas bien représentés sur les différents axes car
leurs coordonnées factorielles sont inférieures à 0.7 sur tous les cinq axes factoriels. Nous
supprimons donc un à un ces items mal représentés.
Après suppression des items mal représentés, nous obtenons une structure factorielle suivante
à trois facteurs et restituant 76.45% de l’information initiale.
Composante
1 2 3
Cohérence Interne
Pour chacun des trois facteurs, nous calculons le coefficient Alpha de Cronbach afin d’étudier
la cohérence interne des différents facteurs :
Tableau 11 : indice de l’alpha de cronbach
Puisque nous utilisons une échelle de mesure à cinq chiffres, nous procédons de la manière
suivante :
- Pour chaque individu i, nous calculons une moyenne des différents scores de cet
individu pour tous les 12 items retenus relatifs à l’utilité de l’information comptable.
Le tableau suivant présente les proportions de Oui et Non de notre variable dichotomique.
Ainsi, 55% des dirigeants d’entreprises enquêtées perçoivent l’utilité de l’information
comptable contre 45% qui ne le perçoivent pas.
Utilité Effectif %
Oui 33 55%
Non 27 45%
Source : Calculs de l’auteur sur Excel 2013
Industrie 100%
Plus de 50 employés 100%
Entreprise non familiale 100%
BTP 100%
10-50 employés 62% 38%
Service 45% 55%
Entreprise familiale 25% 75%
Moins de 10 employés 32% 68%
Commerce 35% 65%
Par ailleurs, seulement 25% des entreprises familiales perçoivent l’utilité de l’information
comptable contre 100% des entreprises non familiales.
Le croisement de l’utilité avec le secteur d’activité nous révèle quant à lui que toutes les
entreprises de l’industrie et des BTP perçoivent l’utilité de l’information comptable ; par
%
%
%
0% 50% 100%
10
Puisque notre variable dépendante est une variable binaire, nous procédons à l’estimation
d’un modèle binaire en l’occurrence le modèle logistique.
{
¿
1 siYi > δ
Yi = 0 sinon
Où εi sont indépendant identiquement distribuées, suivant une loi centrée et est le seuil.
On a : P (Yi = 1) = 1 – F (δ - Xiβ), où F est la fonction de répartition de la loi suivie par les
erreurs εi.
La littérature sur les modèles binaires suggère deux lois pour les erreurs : la loi logistique et la
loi normale, chacune de ces lois laissant place à un modèle particulier respectivement modèle
Logit et le modèle Probit.
Nous estimons dans la présente étude le modèle logit. Sa fonction de répartition se présente
comme suit :
Avant de passer à l’interprétation des résultats fournis par le modèle, il s’avère nécessaire
dans un premier temps de vérifier la qualité d’ajustement de notre modèle.
Par ailleurs, le pourcentage de bonne classification du modèle affiche une valeur de 82%, ce
qui témoigne également d’une bonne adéquation de notre modèle. Nous notons également que
le pseudo R2 de McFadden est de 0,42, ce qui est acceptable étant donné que le pseudo R2
n’est généralement pas élevé lorsqu’il s’agit de l’estimation des modèles dichotomiques.
Aussi, la p-value associée au test de Chi-deux affiche une valeur de 0.03, ainsi, à un seuil de
significativité de 5%, le modèle estimé est globalement significatif.
L’analyse des p-value associées aux différentes variables explicatives du modèle nous
apprend que seules les variables « Taille de l’entreprise », « Structure de propriété »,
« Type de formation du dirigeant » et « expérience du dirigeant » ont une influence
significative sur l’utilité de l’information comptable. En effet, seules les pvalues associées
aux modalités de ces quatre variables sont inférieures à 5%.
S’agissant du modèle logistique, seul le signe des coefficients est interprétable. Ainsi, un
signe positif traduit une influence positive de la variable explicative sur la variable
dépendante alors qu’un signe négatif traduit une influence négative. Les odds-ratios (ratios de
chance en français) permettent de quantifier l’influence des variables dépendante sur la
variable explicative. Pour des variables explicatives qualitatives, les interprétations se font par
rapport à la modalité de référence.
DAN SERGE WILLIAM 67
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
DE LA VILLE D’ABIDJAN
[TITRE DU DOCUMENT]
Ainsi, l’analyse du signe des coefficients et des odds-ratios nous apprend ceci :
- Plus la taille de l’entreprise est importante et plus elle a des chances d’accorder de
l’utilité à l’information comptable ; La taille de l’entreprise a donc une influence
positive et significative sur l’utilité de l’information comptable.
- Les entreprises non familiales ont 3 fois plus de chances que les entreprises familiales
d’accorder de l’utilité à l’information comptable ; Une structure de propriété non
familiale influence donc positivement et significativement l’utilité de
l’information comptable.
- Une entreprise dont le dirigeant a reçu une formation de type « Non gestionnaire » a
0,06 fois moins de chance d’accorder de l’utilité à l’information comptable qu’une
entreprise dont le dirigeant a reçu une formation de type « gestionnaire ». Une
formation de type gestionnaire influence donc positivement et significativement
l’utilité de l’information comptable.
- Les entreprises dont les dirigeants ont plus de 5 ans d’expérience ont 10 fois plus de
chance que les autres entreprises de percevoir l’utilité de l’information comptable.
L’expérience du dirigeant influence donc positivement et significativement
l’utilité de l’information comptable.
En résumé, suite à notre étude, nous pouvons conclure empiriquement que les facteurs de
contingence structurelle comme la taille de l’entreprise et la structure de propriété ainsi que
les facteurs de contingence comportementale comme le type de formation et l’expérience du
dirigeant ont une influence positive et significative sur l’utilité accordée à l’information
comptable.
Après avoir testé nos hypothèses, nous présentons une synthèse de la validation de nos
hypothèses de recherche.
En somme, l’utilité de l’information comptable dans les PME ivoiriennes est déterminée par
un ensemble de facteurs contingents comme le soutient la théorie de la contingence.
II.3. Implications
Cette recherche à l’instar des autres travaux en comptabilité fait ressortir des implications tant
managériales que théoriques et méthodologiques.
II.3.1.Implications managériales
Sur le plan managérial, cette recherche a permis de connaitre plus ou moins l’origine des
difficultés, surtout en comptabilité, auxquelles sont confrontées les PME. Ainsi, elle pourra
servir l’Etat ivoirien dans sa politique de redressement des PME engagée par le canal des
CGA. En effet, ces derniers (CGA), dans leurs missions de conseil et d’encadrement des PME
peuvent faire une segmentation des PME en vue d’adapter leurs offres de service. En outre,
cette recherche peut aider les institutions de crédit en ce sens qu’elle fournit des indicateurs
sur lesquelles les analystes-crédit peuvent se baser pour plancher sur des dossiers de crédit,
II.3.2.Implication théoriques
Notre objet de recherche se situe dans un champ de réflexion théorique basé sur la théorie
positive de la comptabilité, non pas pour son contenu exclusivement, mais aussi pour sa
démarche de raisonnement. La majorité des travaux sur les pratiques comptables des PME se
sont focalisés sur la relation entre le niveau de complexité du SIC des PME et les facteurs de
contingence (Chapellier, 1994 ; H. Affès et A. Chabchoub, 2007 ; Philippe Chapellier,
Abdallah Mohammed, 2010 ; Philippe Chapellier et Zouhour Ben Hamadi, 2012 ; Abbé
Michelle, 2015 etc.) et le lien avec la performance financière (H. Affès et A. Chabchoub,
2007 ; Lavigne et St-pierre, 2002 etc.). Notre recherche fait le lien direct entre ces facteurs et
l’utilité de l’information comptable. Elle a révélé que l’utilité de l’information comptable est
affectée par certaine dimension relevant de la contingence.
II.3.3.Implication méthodologiques
Notre étude n’a pas d’apport considérable en matière de méthodologie, mais elle présente
l’avantage d’être complète. En effet, nous avons utilisé presque tous les procédés de la
démarche méthodologique (approche qualitative et quantitative). En outre, la plupart des
auteurs ont utilisés la régression logistique multinomiale et les tests non-paramétriques. Nous
avons privilégié la régression logistique multiple et fait des tests de validité (Khi-deux,
Hosmer Lemeshow).
CONCLUSION PARTIELLE
Comme nous l’avions annoncé en début de titre, tout travail de recherche qui tente de se
rapprocher de la réalité doit être bâti non seulement sur des fondements théoriques solides,
mais aussi et surtout sur une démarche méthodologique rigoureuse et cohérente. Dans ce
chapitre nous avons exposé notre démarche méthodologique, puis nos résultats issus du
terrain d’investigation.
CONCLUSION GENERALE
Le constat qui a motivé notre intérêt pour ce sujet est venu du fait que les PME, notamment
celles de l’Afrique subsaharienne sont en proie à de nombreuses difficultés d’ordres
managériaux. Les auteurs tels que Mc Mahon (1999) expliquent que ces difficultés sont dues
à une carence des outils de gestion. Il y aussi le débat opposant les chercheurs en comptabilité
au sujet de l’utilité de l’information comptable. En effet, le premier groupe soutient la thèse
selon laquelle l’information comptable est produite pour satisfaire les exigences fiscales
(McMahon et Holmes, 1991 ; Bajan-Banaszak, 1993). Tandis que le second groupe (Lavigne,
2002, Bigou-Lare, 2011) affirme que cette vision réductrice ne correspond pas à toutes les
PME, mieux le système d’information de la majorité des PME est pour partie comptable. Eu
égard à ce qui précède, nous avons intitulé notre sujet comme suit : « l’influence des facteurs
de contingence sur l’utilité de l’information comptable dans les PME de la ville
d’Abidjan ». La question de recherche qui a modulée notre travail était libellée comme suit :
quelle est l’influence des facteurs de contingence sur l’utilité de l’information comptable
dans les PME de la ville d’Abidjan?
Pour rendre cette question plus opérationnelle, nous l’avons subdivisé en deux sous questions
de recherche. Il s’agissait de connaitre l’influence des facteurs contingence structurelle et
comportementale sur l’utilité de l’information comptable dans les PME de la ville d’Abidjan.
Nous avons choisi Abidjan comme terrain d’investigation parce qu’en côte d’ivoire la
majorité des PME s’y trouvent.
Notre objectif de recherche était de mesurer l’influence des facteurs de contingence sur
l’utilité de l’information comptable en vue de prédire les pratiques comptables dans les PME
de la ville d’Abidjan. Et pour cela nous avons bâti notre méthodologie selon l’approche mixte,
c’est-à-dire une approche qualitative et quantitative. Pour la phase qualitative, il s’agissait
En ce qui concerne cette phase quantitative, nous avons effectué une collecte de données
auprès d’une population composée de cent (100) PME avec pour cible principale les
dirigeants. Cette population a été obtenue à partir de la méthode par convenance, et
l’administration du questionnaire s’est fait en face à face. Nous avons obtenu un taux de
réponses de 60%, soit 60 questionnaires dûment renseignés et exploitables.
Après la collecte de données, nous avons effectué des analyses statistiques et économétriques
respectivement pour décrire les tendances du terrain et mesurer la relation entre les
différentes variables de la recherche.
En ce qui concerne les tendances du terrain, les statistiques descriptives que nous avons
effectuées ont montré que quatre secteurs d’activités sont représentés au sein des entreprises
enquêtées : le commerce (38%), les services (37%), l’industrie (17%) et les BTP (12%). Les
statuts juridiques SARL et Entreprise Individuelle sont les plus représentés dans notre
échantillon avec des proportions respectives de 33% et 30%. L’échantillon comprend
également des SA, des SAS et des SCS aux proportions respectives suivantes : 22%, 8% et
5%. Nous avons noté aussi que 60% des entreprises enquêtées sont des entreprises familiales.
En outre, une analyse de la taille des entreprises enquêtées révèle que 85% des entreprises
enquêtées sont des micros et petites entreprises. En effet, 42% des entreprises enquêtées ont
moins de 10 employés et 43% ont entre 10 et 50 employés. Les moyennes entreprises (plus de
50 employés) ne représentent que 15% de notre échantillon.
Au sein de ces PME enquêtées la pratique de la comptabilité est plutôt répandue. En effet,
respectivement 78% et 60% de ces entreprises ont un service comptable interne et un service
comptable externe. La comptabilité générale est la pratique la plus répandue au sein des
entreprises enquêtées avec un pourcentage de 93%. La comptabilité de trésorerie quant à elle
est pratiquée par 53% des entreprises. La mise en place de tableaux de bord et d’un système
budgétaire est une pratique commune à environ 1/3 des entreprises enquêtées. La comptabilité
Les statistiques sur les répondants ont montré que 62% des dirigeants d’entreprises enquêtées
sont des hommes contre 38% de femmes. La plupart des dirigeants enquêtés sont relativement
jeunes et plutôt bien instruits. En effet, 75% des dirigeants ont moins de 50 ans et 61% un
niveau d’étude supérieur au BAC.
Au départ, notre modèle de recherche était constitué de six (6) variables explicatives et d’une
(1) variable expliquée. Notre variable centrale a été mesurée sur une échelle de Likert à cinq
points et comportait vingt-deux items. Nous avons pour ce faire tester la fiabilité de l’échelle
en calculant les indices de KMO et de Cronbach qui se sont révélés significatifs au seuil de
5%. Puis nous avons réalisé une ACP pour redimensionner notre variable; après les
traitements sur SPSS 22 nous avons obtenu une nouvelle variable de type dichotomique (0 pas
utile; 1 utile). Une fois notre variable redimensionné, nous avons procédé à l’analyse
économétrique. Celle-ci a consisté à régresser, à partir d’une régression logistique sur STAT
12, la variable utilité de l’information comptable sur les six variables explicatives. L’out put
nous a donné un modèle globalement significatif à 42% selon le pseudo R 2 de Mc Fadden et
une p-value associé au test de khi-deux estimé à 0.03 (inférieur au seuil de 5%).
Au final, nos résultats ont confirmé quatre des six variables explicatives et en ont rejeté deux.
Il s’agit de la taille, la structure de propriété de l’entreprise, le type de formation et
l’expérience du dirigeant qui influencent significativement notre variable centrale. Ces
variables permettent donc de prédire peu ou prou les pratiques comptables dans les PME. En
effet, on a pu constater avec nos résultats que lorsque ces variables sont développées dans la
PME, la nécessité d’utiliser l’information comptable ou les besoins en informations de gestion
s’accentuent et les pratiques comptables de ce fait s’en trouvent diversifier. Par exemple ce
type de PME peuvent à la fois disposer de système de comptabilité générale et analytique et
même l’élaboration de tableaux de bord pour fournir des informations nécessaires au pilotage
de sa performance.
Toutefois, il convient de noter que notre recherche recèle des insuffisances ou encore des
limites qui affectent aussi bien sa validité interne qu’externe. Tout d’abord nous notons la
faiblesse et la non-représentativité de notre échantillon. En effet, même si les travaux en
Sciences de gestion peuvent admettent une population d’étude estimée à soixante PME,
relativement à la population mère notre échantillon est très faible. Aussi, la méthode
Ensuite, les facteurs de contingence que nous avons recensée dans la littérature sont
nombreux et variés. Mais nous en avons retenu que six à cause des difficultés au niveau de la
collecte de données, ce qui présente l’inconvénient de rendre notre modèle de recherche
lacunaire.
Enfin, les questions que nous avons posées pour découvrir les pratiques comptables qui ont
cours dans les PME étaient moins détaillées, ceci pouvait accroitre les biais de réponses.
Partant de ces limites nous proposons des pistes de recherche pour d’éventuelles recherches
sur cette thématique. Les chercheurs pourraient utiliser les méthodes probabilistes pour
constituer leurs échantillons. Cela permettra d’avoir une population d’étude plus grande et
représentative de la population mère. Aussi, ils pourraient intégrer d’autres variables dans le
modèle de recherche telles que la stratégie de l’entreprise, la culture qui est une variable très
importante dans les travaux contemporains etc. Nos prédécesseurs dans ce champ de réflexion
ont constamment mis en relation les facteurs de contingence et le SIC, mais nous avons plutôt
mis en relation ces facteurs de contingence et l’utilité de l’information comptable. Ainsi, dans
une autre recherche l’on pourrait établir une relation entre ces trois variables. L’un des points
saillant de notre enquête de terrain est que nous avons remarqué des pratiques peu éthiques
dans bon nombre de PME au niveau des pratiques comptables, une recherche future pourrait
s’intéresser aux déterminants de ces pratiques.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
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ARTICLES
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de ses caractéristiques et son impact sur la performance financière des PME en Tunisie. La
Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion 224-225.
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THESES ET MEMOIRES
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WEBOGRAPHIE
http://www.economie.gouv.fr/cedef/chiffres-cles-des-pme. Consulté 05 août 2016
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/utilit
%C3%A9/80821#FZ4pbqyEcyH5vCBA.99
ANNEXES
GUIDE D’ENTRETIEN
THEME 1 : DESCRIPTION DE L’ENTREPRISE ET PROFIL DU DIRIGEANT
1. Pouvez-vous me parler brièvement de votre entreprise (description) ?
Taille de l’entreprise (CA ou Nombre d’employés)
Structure de propriété (Familiale, Non familiale)
Domaine d’activité (Industrie, service, commerce)
Service comptable (interne, externe ou mixte)
2. Pouvez-vous me décrire votre profil ?
Niveau d’étude
Filière étudiée
Expérience professionnelle
THEME 2 : PRATIQUES ET INFORMATIONS COMPTABLES
1. Si vous devez définir l’information comptable, que diriez-vous ?
2. Quelles sont les décisions pour lesquelles vous faite recours à l’information comptable ?
Décisions quotidiennes
Décisions relatives au produit
Décisions relatives aux concurrents
Décisions relatives au secteur d’activité
Décisions d’investissement
3. Si vous devez spécifiez chaque décision nous vous avons proposé, que diriez-vous ?
4. Quelles sont les pratiques comptables que vous développez dans votre entreprise ?
Comptabilité générale
DAN SERGE WILLIAM 88
INFLUENCE DES FACTEURS DE CONTINGENCE SUR L’UTILITE DE L’INFORMATION COMPTABLE DANS LES PME
DE LA VILLE D’ABIDJAN
[TITRE DU DOCUMENT]
Comptabilité analytique
Système budgétaire
Tableaux de bord
Analyse financière
Comptabilité de trésorerie
5. Quelle est de façon précise la finalité de chaque pratique comptable que vous développez ?
6. Pour vous, quelles sont les causes des difficultés en matière comptable au niveau des PME ?
QUESTIONNAIRE
Dans ce titre, nous souhaitons mesurer l’utilité que vous accordez à l’information comptable
dans la gestion de votre entreprise. Pour cela nous avons listé une série de décisions de
gestion. On souhaite donc que vous indiquiez votre degré d’utilité pour chaque proposition.
N° ITEMS 1 2 3 4 5
1 L’information comptable m’est utile pour le choix de mes
projets d’investissement.
2 L’information comptable m’est utile pour le choix des sources
de financement de mes activités.
3 L’information comptable m’est utile dans la définition de la
stratégie globale de l’entreprise.
4 L’information comptable m’est utile pour l’analyse de la
demande de mon entreprise.
5 L’information comptable m’est utile pour l’analyse de notre
secteur d’activité.
6 L’information comptable m’est utile pour l’analyse de la
concurrence.
7 L’information comptable m’est utile pour les décisions de
diversification des activités.
8 L’information comptable m’est utile pour l’allocation des
ressources aux différents services.
9 L’information comptable m’est utile pour le recrutement du
personnel de l’entreprise.
10 L’information comptable m’est utile pour la production de
bien/service.
11 L’information comptable m’est utile dans la détermination du
prix du produit/service.
12 L’information comptable m’est utile dans la détermination des
marges bénéficiaires.
13 L’information comptable m’est utile pour la rémunération des
apporteurs de capitaux.
14 L’information comptable m’est utile pour la gestion des stocks.
15 L’information comptable m’est utile pour le payement de mes
impôts.
16 L’information comptable m’est utile dans la gestion des
contentieux avec l’administration fiscale.
17 L’information comptable m’est utile dans mes relations avec
mes fournisseurs.
18 L’information comptable m’est utile dans mes relations avec
mes clients.
19 L’information comptable m’est utile dans la gestion de la masse
salariale de mon entreprise.
Commerce……….…………………….4
Entreprise Individuelle……………..…1
SARL……………………………….. 2
SA…………………………………… 3
Q2.3 Quel est le statut juridique de votre entreprise ? |___|
SAS………………………………….. 4
SCS………………………………….. 6
Autres (précisez)..……………………7
Composante Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
Composante
1 2 3 4 5
LR chi2(8) = 10.60
Taille de
l'entreprise 0.1792519 0.0734271 2.44 0.015 0.0353375 0.3231662
Structure de
propriété
Entreprise non
familiale 1.09696557 0.3849002 2.85 0.004 0.3442218 1.853003
Secteur
d'activité
BTP -0.1 28.935 0.00 0.991 -550.452 550.452
Service -1.37997 18.185 -0.08 0.993 -377.954 374.194
Commerce -1.82618 19.185 -0.10 0.994 -377.4 374.747
Niveau
d'instruction
BAC 1.35419 6.347 0.21 0.792 -327.186 330.894
BAC(+1-3) 1.34635 7.347 0.18 0.691 -326.193 330.886
BAC(+4-5) 1.34973 6.347 0.21 0.791 -326.19 330.89
3ème cycle
(Doctorat) 1.72104 7.347 0.23 0.891 -326.819 330.261
Type de formation
Expérience
1-5 ans 0.7396667 0.7878267 0.94 0.348 -0.8044452 2.283779
Plus de 5 ans 2.31583 0.8431873 2.75 0.006 0.6632131 3.968446
_cons 0.6744552 0.2554197 2.64 0.008 0.1738417 1.175069
LR chi2(8) = 10.60
Taille de
l'entreprise
1.196322 0.0734271 2.44 0.015 0.0353375 0.3231662
Structure de
propriété
Entreprise non
familiale 2.99506391 0.3849002 2.85 0.004 0.3442218 1.853003
Secteur
d'activité
BTP 0.90483742 28.935 0.00 0.991 -550.452 550.452
Service 0.25158610 18.185 -0.08 0.993 -377.954 374.194
Commerce 0.16102752 19.185 -0.10 0.994 -377.4 374.747
Niveau
d'instruction
BAC 3.87362205 6.347 0.21 0.792 -327.186 330.894
BAC(+1-3) 3.84337159 7.347 0.18 0.691 -326.193 330.886
BAC(+4-5) 3.85638417 6.347 0.21 0.791 -326.19 330.89
3ème cycle
(Doctorat) 5.5903394 7.347 0.23 0.891 -326.819 330.261
Type de formation
Expérience
1-5 ans 2.095237 0.7878267 0.94 0.348 -0.8044452 2.283779
Plus de 5 ans 10.13333 0.8431873 2.75 0.006 0.6632131 3.968446
_cons 1.96296326 0.2554197 2.64 0.008 0.1738417 1.175069