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Série 6 : Éléments d’analyse financière et d’organisation comptable - Chapitre 29 : L’organisation pratique de la comptabilité

UV 104 Comptabilité
Série 6 : Éléments d’analyse financière et d’organisation comptable
Chapitre 29 : L’organisation pratique de la comptabilité

Auteur : Didier CHADOURNE

Avec la baisse continue du coût des matériels et des logiciels, le traitement informatique de la
comptabilité s’est maintenait généralisé. Les progrès accomplis dans le développement logiciel, la
progression de l’organisation informatique en réseau ainsi que la banalisation des technologies liées
à l’Internet font qu’il existe aujourd’hui trois modes de traitement informatisé de la comptabilité :

• à l’aide de progiciels 1 standards 2 traditionnels ;


• à l’aide d’un progiciel de gestion intégré (PGI) ;
• à l’aides d’applications de gestion hébergées 3 à distance.

Quel que soit le mode de traitement utilisé, l’investissement est toujours très vite amorti par les
gains de productivité, d’efficacité et de sécurité qu’il procure. En effet, l’informatique permet
l’automatisation des reports et des regroupements. Les contrôles numériques et d’équilibres
comptables sont réalisés en temps réel au moment de la saisie. Seules les erreurs d’imputation
restent possibles.

I Les progiciels comptables traditionnels


1°) Principales caractéristiques
Il existe sur le marché, de nombreux progiciels standards comptables qui répondent parfaitement
aux besoins des TPE et PME. Ils permettent en effet de réaliser l’ensemble des traitements de base
liés à la comptabilité :
• saisie des écritures et affectation de celles-ci en comptabilité générale ;
• affectation possible des écritures en comptabilité analytique et budgétaire ;
• consultation des journaux et du grand livre avec possibilité d’éditions globales ou partielles ;
• édition de la balance globale ou de balances partielles ;
• évaluation de l’en-cours clients et de l’en-cours fournisseurs ;
• assistance au lettrage des comptes de tiers ;
• gestion des échéances ;
• assistance pour réaliser les rapprochements bancaires ;
• génération automatique de la déclaration de TVA ;
• édition de la liasse fiscale ;
• exportation des données (conversion des données dans un format exploitable par un texteur ou
un tableur).

Le modèle peut être figuré ainsi :

1
Progiciel : acronyme formé partir des mots « PROduit » et « LoGICIEL» et désignant un logiciel à usage professionnel
2
Progiciel standard : progiciel répondant à des besoins standards c’est à communs à un grand nombre de professionnels.
C’est le cas des progiciels de Bureautique par exemple et des progiciels de gestion édités en grande série.
3
Installées sur des ordinateurs distants.
© Didier CHADOURNE / CNAM – INTEC -1-
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Entreprise

Base de Logiciel de gestion


données commerciale

Base de Logiciel de paye


données

Base de Logiciel de
données comptabilité

Base de Logiciel de gestion


données des immobilisations

Les progiciels comptables traditionnels les plus évolués peuvent être interfacés 4 avec des logiciels de
paye, de gestion commerciale 5 , et de gestion des immobilisations. Ils peuvent également posséder
des modules de liaison bancaire pour télétransmettre des ordres de virements et des LCR 6
magnétiques…….

Sur le plan organisationnel : ces logiciels peuvent être optimisés pour fonctionner en monoposte
ou en réseau selon la technologie Client - Serveur, ce qui permet ainsi de pouvoir ( en fonction des
droits accordés) travailler à plusieurs sur une même comptabilité.

L’interfaçage des différents progiciels permet par exemple :

• le calcul et l’édition d’une facture grâce au logiciel de gestion commerciale puis la génération
automatique de l’écriture comptable correspondante et son transfert vers le logiciel de
comptabilité ;
• le calcul et l’édition du livre de paye grâce au logiciel de paye, la génération automatique des
écritures comptables correspondantes et leur transfert en comptabilité.
• Le calcul et l’édition d’un tableau d’amortissement avec un logiciel de gestion des
immobilisations, la génération automatique des écritures comptables correspondantes et leur
transfert en comptabilité.

Le coût d’un progiciel de comptabilité traditionnel est aujourd’hui relativement faible car un tel
produit est édité en grandes séries. Par ailleurs, cet outil est maintenant parfaitement rodé et

4
Mis en liaison
5
Calcul et édition des bons de commandes, bons de livraisons, factures clients. Gestion des stocks………
6
Lettres de change Relevé
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répond efficacement aux besoins des TPE et PME qui pour la plupart réalisent des traitements
comptables standards.

Les éditeurs de progiciels comptables traditionnels proposent aujourd’hui la sauvegarde (payante)


des données en ligne sur leurs serveurs dédiés. Cette option présente l’avantage d’optimiser la
sécurité des données.

2°) Principales limites


L’absence de base de données unique multiplie les redondances d’informations et les risques de
distorsions lors de leur mise à jour. La mise à jour du logiciel lui-même est payante.

L’interfaçage des progiciels traditionnels permet de gagner en efficacité mais n’élimine pas
l’inconvénient de la multiplication des bases de données. C’est pour cette raison que les grandes
entreprises ont laissé de côté ces systèmes au profit de solutions organisées autour d’une base de
données commune : les progiciels de gestion intégrés.

II Les progiciels de gestion intégrés (PGI)


Un progiciel de gestion intégré (PGI) 7 est un produit logiciel paramétrable construit autour d’une
base de données unique, susceptible de couvrir la majorité des besoins en traitement d’information
des différents services d'une organisation grâce à un ensemble de modules compatibles.

Les progiciels de gestion intégrés sont aujourd’hui l’épine dorsale du système d’information de toute
grande entreprise et d’un nombre croissant de PME.

1°) Principales caractéristiques


Un PGI répond aux caractéristiques suivantes :
• il émane d’un concepteur (éditeur) unique ;
• il garantit à l’utilisateur l’unicité de l’information ;
• il assure la mise à jour en temps réel des informations modifiées dans tous les modules
affectés ;
• il garantit la traçabilité des opérations de gestion ;
• sa couverture s’entend d’un processus de gestion à la totalité du système d’information de
l’entreprise.

Avec un PGI, l’entreprise est appréhendée à travers ses processus autrement dit dans la
transversalité de ses fonctions comme le figure le schéma ci-après :

7
PGI ou ERP (Entreprise Resource Planing en anglais)
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Fonctions

A
P A
P D D
R P I M
O R S I
V O T N
I D R I
S U I S
I C B T
O T U R
N I T A
N O I T
E N O I
M N O
E N
N
T

Processus

Le cœur des fonctionnalités d’un PGI est constitué de modules applicatifs standards permettant de
répondre aux besoins de planification, gestion et contrôle de toute organisation quelle que soit sa
taille et son secteur :

Entreprise

Gestion de la
trésorerie
Comptabilité Management
Paye de la qualité

Gestion des
GRH
investissement

Gestion des Gestion de


approvisionnem Base de projets
données
commune
Contrôle de
Gestion des
gestion
stocks

Gestion de la
Maintenance
production
Administration
des ventes

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Ces modules (comptabilité, paye, gestion des approvisionnements, gestion des stocks, contrôle de
gestion, gestion de la production, management de la qualité, maintenance, administration des
ventes, gestion des ressources humaines, gestion de projets,…) sont parfois complétés par des
modules transversaux de gestion de la chaîne logistique 8 et gestion de la relation client 9 (GRC) ainsi
que par des modules métiers : industrie chimique, assurance, banque, télécommunications, etc.

Le modèle d’organisation des entreprises à changé, de l’organisation verticale par fonctions


(commercial, production, recherche - développement, comptabilité - finances, ressources humaines)
celui-ci est passé à l’organisation horizontale par processus orientée client. Ce nouveau modèle
suppose l’intégration des principaux processus de l’entreprise pour mieux servir le client. Comment
alors réaliser une telle intégration ? La réponse est évidente : avec un progiciel de gestion intégré
car c’est par son intermédiaire que l’on peut assurer le pilotage et la cohérence d’un réseau de
processus.

C’est en fait bien plus pour ces pour ces raisons que pour la réduction des coûts informatiques, que
le système d’information d’entreprise évolue d’une multitude de systèmes informatiques
indépendants au progiciel de gestion intégré.

La plupart des retours d’expérience 10 indiquent que la mise en place d’un PGI produit des effets à
trois niveaux : au niveau des ressources humaines, au niveau du management, sur la qualité de
l’information elle-même et vis à vis des tiers.

La mise en place d’un PGI conduit à la réduction des ressources humaines nécessaires au traitement
des activités tertiaires à faible valeur ajoutée et permet une réaffectation de ces moyens sur des
activés plus tournées vers le client. Les compétences sont globalement repositionnées à un niveau
plus élevé, ce qui induit une réduction du taux d’encadrement.

L’implantation d’un PGI a toujours un impact considérable sur l’organisation, aussi elle doit être
accompagnée d’une gestion du changement efficace. En particulier, les collaborateurs doivent être
préparés à accepter les bouleversements induits.

Les PGI permettent la mise en place d’un management plus transparent, plus efficace 11 et surtout
plus efficient 12 . Les contributions de chacun sont clairement définies, l’automie des acteurs est
renforcée.

L’implantation de progiciel de gestion intégrée est très structurante pour l’entreprise car elle est
presque toujours associée à une reconfiguration (reconception) (re-engineering) des processus de
gestion.

Un PGI impose également la mise en cohérence des pratiques en conduisant les acteurs d’un même
entreprise à opérer quotidiennement avec le même référentiel et les mêmes outils. Cet état de fait
permet de développer le sentiment d’appartenance à l’entreprise.

L’intégration informationnelle facilite par ailleurs l’établissement des rapports de contrôle


(reporting), l’élaboration de tableaux de bord ainsi que la consolidation des comptes.

Au niveau des entreprises qui opèrent à l’international, l’utilisation d’un PGI facilite la collecte, le
stockage, la transmission et la manipulation de données à travers différents environnements
culturels.

8
Les outils de GCL ou SCM (Supply Chain Management) : outils et méthodes visant à améliorer et automatiser
l'approvisionnement (en réduisant les stocks et les délais de livraison), à assurer sa traçabilité.
9
Les outils de GRC ou CRM (Customer Relationship Management) visent à automatiser les différentes composantes de la
relation client dans le but de d’améliorer la qualité, l’efficacité et l’efficience de la communication entre l'entreprise et ses
clients.
10
http://solutions.journaldunet.com/dossiers/erp/sommaire.shtml
11
On est efficace lorsqu’on atteint ses objectifs.
12
On est efficient lorsqu’on atteint ses objectifs en minimisant sa consommation de ressources.
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La saisie des données se réalise à la source par les personnes responsables des événements. Il est
donc possible de réduire au maximum les saisies redondantes et a fortiori les risques d'erreurs, de
duplication ou d'omission d'enregistrement. L’information est donc plus fiable et actualisée .

L’utilisation d’un PGI facilite les contrôles légaux 13 dans la mesure où elle rend l’information
comptable et de gestion plus transparente. Les relations avec les clients et les fournisseurs sont
également optimisées

2°) Principales limites


La plupart des éditeurs de PGI indiquent une durée d'implémentation de 3 à 6 mois, on peut
cependant considérer qu'un projet PGI, en totalité, prend plutôt entre 1 et 3 ans en moyenne. En
effet, l’implémentation exige un important travail de paramétrage et d’analyse de l’organisation et
des procédures de l’entreprise ainsi qu’une maîtrise des problèmes de sécurité les plus pointus. Les
problèmes rencontrés sont plutôt liés à une définition imprécise des besoins ou à une absence de
réflexion sur l'organisation plutôt qu’à une inadéquation technologique.

Par ailleurs, le coût des licences reste encore élevé.

III Les applications hébergées à distance


1°) Principales caractéristiques
La banalisation des technologies de l’Internet et du haut débit permet aujourd’hui d’offrir aux
entreprises une solution alternative aux solutions précédentes grâce aux services proposés par des
Fournisseurs d’Applications Hébergées (FAH). On parle également de fournisseur ASP (Application
Service Provider) ou de mode ASP pour évoquer cette pratique particulière de traitement de
l’information.

Un fournisseur d’applications hébergées est un fournisseur de services qui offre aux entreprises la
possibilité d’utiliser, contre un abonnement mensuel, une ou plusieurs applications à distance via
Internet 14 .

Ces applications hébergées dans un centre serveur sécurisé et surveillé 24 heures sur 24 peuvent
être génériques (espaces de travail coopératif, bureautique, paye, comptabilité, gestion de la
relation client……..) ou spécialisées dans un métier :

Pour accéder à ces services, le matériel de l'utilisateur peut donc se limiter à un ordinateur basique,
un modem et une connexion ⎯ haut débit de préférence ⎯ à Internet :

13
Contrôles exercés par les commissaires aux comptes et contrôles fiscaux
14
ou par des lignes spécialisées ainsi que par satellite
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Fournisseur
Entreprise d’applications
hébergées à distance

Liaison Internet
Applications

Données

Dans certains cas, un tiers apporteur de valeur ajoutée (Expert comptable par exemple) peut être
associé au dispositif. On parle alors de modèle ASP de « comptabilité collaborative » :

Fournisseur
d’applications
Entreprise hébergées à distance

Liaison Internet
Applications

Données

Expert comptable

Liaison Internet

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Remarque : les applications ASP peuvent faciliter la mise en œuvre d’un véritable travail coopératif
entre l’entreprise et son expert comptable en leur donnant la possibilité de travailler sur les mêmes
fichiers. Le personnel de l'entreprise peut par exemple procéder en ligne aux saisies de base
(ventes, achats, règlements) alors que l'expert comptable peut effectuer en ligne les corrections
éventuellement nécessaires et prendre en charge les opérations plus complexes (paye et travaux
d’inventaire).

Le modèle ASP ne doit pas se confondre avec l’infogérance, système dans lequel l’entreprise confie
la gestion de ses machines à un prestataire extérieur. L'ASP va plus loin en externalisant à la fois les
hommes et les machines

Face à la diversité des intervenants, (éditeur de logiciel, hébergeur d’infrastructure et fournisseur de


services) le client a intérêt à prévoir un contrat unique et global dans lequel le FAH devra porter
l’ensemble des casquettes et assumer l’ensemble des responsabilités en cas de défaillance.

Dans tous les cas un contrat ASP doit clairement spécifier :

• Les différentes intervenants ;


• Les applications et services disponibles (description précise) ;
• La sécurité et la confidentialité des données (propriété, protection ; restitution, sauvegardes,
garanties) ;
• Les modalités de formation et d’assistance aux utilisateurs ;
• Le plan de migration et la portabilité des applications ;
• Les conditions tarifaires, la durée de l’engagement et les conditions de résiliation ;
• Les conditions d’accès : nombre et type d’accès, nombre d’utilisateurs, volumes d’information,
débits ;
• L’engagement sur la qualité des services ;
• Les obligations des parties : responsabilité, mise en place, maintenance (d’exploitation,
évolutive, tant matérielle que logicielle et logistique).

Le modèle ASP comporte de nombreux avantages :


• Avantage financier : modèle bien adapté aux entreprises disposant de budgets informatiques
modestes (limitation du coût de l’investissement et des coûts d’exploitation).
• Avantage technique : possibilité d’accéder à tout moment et en tout lieu à des applications
nombreuses, génériques ou métier, installées, mises à jour, sécurisées et maintenues par le
FAH.
• Avantage stratégique : débarrassée des contingences précédentes, l’entreprise peut
davantage se consacrer à son métier de base et à sa stratégie.

2°) Principales limites


Le modèle ASP semble bien adapté aux besoins des TPE et PME. Il est cependant en pleine évolution
et n’est pas encore stabilisé sur le plan économique ; il y a donc lieu d’être prudent dans le choix
d’une offre. L’expert comptable peut à ce niveau jouer une rôle important de conseil et d’assistance.
Dans la grande entreprise, la complexité des applications existantes et la volumétrie des
informations échangées constituent un frein important à l’adoption du modèle ASP. Un autre frein
est constitué par la réticence des entreprises à externaliser l’informatique constitutive de leur cœur
de métier (pour des raisons techniques mais aussi à culturelles).

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Un grand nombre d’enregistrements comptables sont identiques et répétitifs (les achats, les ventes,
les règlements) ; par ailleurs, plus l’entreprise est grande, plus les enregistrements comptables
seront en principe nombreux. Le problème de la mise en place d’un système d’organisation des
travaux comptables se pose donc à toute entreprise qui veut gagner en productivité et en sécurité.

IV L’organisation du travail comptable


Pour mettre en place son organisation comptable l’entreprise doit tenir compte à la fois des
dispositions légales contenues dans le code du commerce et le code général des impôts et de
contraintes techniques telles que le choix des moyens utilisés pour tenir sa comptabilité, le choix
d’un plan de comptes, le choix d’une date de clôture. Enfin, elle doit rédiger un manuel des
procédures comptables. La mise en place d’une organisation comptable peut être réalisée en interne
ou sous-traitée à un cabinet d’audit comptable.

L’organisation comptable résulte également des moyens utilisés pour tenir la comptabilité.
Aujourd’hui les comptes sont le plus souvent tenus grâce à des moyens informatiques.
Le plan de comptes quant à lui doit être élaboré dans le soucis de faciliter à la fois la restitution
d’une information comptable de qualité et le renseignement cohérent de la liasse fiscale et de la
déclaration de TVA.

Enfin, organiser la comptabilité, c’est aussi choisir une date de clôture d’exercice, rédiger un manuel
des procédures comptables et contrôler les comptes.

1°) L’enchaînement des travaux comptables


Quels que soient les choix technologiques de l’entreprise, la tenue de la comptabilité avec des
moyens informatiques s’effectue comme indiqué dans le schéma ci-après :

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Pièces Classées par nature et dans


justificatives l’ordre chronologique

Travaux
quotidiens

Brouillard de Brouillard de Brouillard Brouillard des Journal


Brouillard des
caisse banque des achats ventes opérations diverses
des

Journal de Journal de Journal des Journal des Journal


Journal des
caisse banque achats ventes opérations diverses
des

Report des écritures Report des écritures

Grand livre

Travaux
Possibilité de tenir des mensuels
grands livres auxiliaires
clients et fournisseurs

Journal général
(centralisateur)
Balance des comptes

Regroupement des comptes


(le plus souvent mensuel)

Centralisation mensuelle ou Possibilité d’éditer des


trimestrielle des totaux des balances partielles
journaux auxiliaires dans
un journal général

Bilan Compte de résultat Annexe


Travaux
de fin
d’exercice

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Le livre-journal et le grand livre sont détaillés en autant de journaux auxiliaires et de livres


auxiliaires que les besoins du commerce l'exigent.

La saisie des opérations se fait dans un registre électronique appelé « brouillard ».

Les écritures passées sont alors dites « provisoires ». Le comptable édite périodiquement le
brouillard et contrôle les écritures passées ; il peut éventuellement corriger les erreurs d'imputation
(mauvais numéros de compte et/ou mauvais montants).

Une fois contrôlées, les écritures provisoires doivent devenir définitives. Pour cela le comptable doit
alors valider les écritures. La validation a pour effet supprimer les écritures du brouillard et de les
reporter à titre définitif dans le journal et dans le grand livre.

Une écriture validée ne peut être corrigée que par annulation par contrepassation dans le
brouillard de la période suivante et passation de la bonne écriture.

Dans la pratique, chaque brouillard doit être « validé » à chaque fin de mois ou à chaque fin de
trimestre. L’absence de validation n’empêche généralement pas l’édition à tout moment des
journaux et du grand livre. Ces éditions portent simplement la mention « Journal provisoire » ou
« Grand livre provisoire ».

Les écritures validées doivent être centralisées une fois par mois au moins.

Toutefois certaines entreprises peuvent centraliser leurs écritures tous les trois mois. Il s’agit des
personnes physiques placées sous le régime du réel simplifié et des personnes physiques ou morales
qui ne dépassent pas deux des trois seuils suivants :
- Total du bilan inférieur à 267.000 € ;
- Chiffre d'affaires inférieur à 534.000 € ;
- Nombre de salariés inférieur à 10.

Par ailleurs les personnes physiques soumises au régime simplifié d’imposition peuvent procéder à
l'enregistrement comptable des encaissements et des paiements en retenant la date de l'opération
figurant sur le relevé qui leur est adressé par la banque ou la Poste (décret 2002-312).

La mise à jour du plan de comptes, la consultation et l'édition globale ou partielle des journaux,
grand livre et documents de synthèse sont extrêmement souples.

Les progiciels de comptabilité sont le plus souvent « multisociétés » : ils permettent la tenue
simultanée de plusieurs dossiers. Chaque dossier constitue une comptabilité d'entreprise.
Lors de la création d'un dossier, il faut procéder à quelques travaux de paramétrage (identification
de l'entreprise, définition des dates de début et de fin d’exercice comptable, création d'un plan de
comptes ou aménagement du plan de comptes proposé par défaut, choix des différents brouillards
et journaux auxiliaires.

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Les journaux sont destinés à recevoir les opérations suivantes :

JOURNAUX OPÉRATIONS CONCERNÉES

Journal des achats Achats au comptant ou à crédit et avoir reçus.

Journal des ventes Ventes au comptant ou à crédit et avoirs émis.

Journal de Banque Règlements reçus ou effectués par virements,


chèques, cartes bancaires, effets de commerce.
Retraits ou apports.

Journal de Caisse Règlements effectués ou reçus en espèces.


Retraits ou apports.

Journal des opérations diverses Autres opérations.

Un journal dit « journal des à nouveaux » peut être utilisé pour reprendre une situation comptable
déjà existante ou pour rouvrir une comptabilité clôturée.

La division du journal présente cependant le risque de double enregistrement des opérations qui
intéressent deux journaux. Ce problème se trouve résolu avec l’utilisation du compte spécifique 580
« Virements internes ».

Exemple : Supposons qu'il faille enregistrer un retrait d'espèces de 1 000 € en banque pour
alimenter la caisse.

L'employé spécialisé dans la tenue du journal de banque passera alors l'écriture ci-dessous :

Journal de banque

580 Virements internes 1 000,00


512 Banque 1 000,00
Bordereau de retrait d'espèces n°………

L'employé spécialisé dans la tenue du journal de caisse passera l'écriture suivante :

Journal de caisse

530 Caisse 1 000,00


580 Virements internes 1 000,00
Pièce de caisse n°………

On constate que le compte « Caisse » et que le compte « Banque » ont été respectivement débités
et crédités une seule fois. À l’issue de l’opération, le compte « 580 Virements internes » se trouve
soldé.

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2°) Le choix d’un plan de comptes

Le plan de compte doit permettre de renseigner facilement, les modèles PCG, la liasse fiscale et la
déclaration de TVA

a) Adaptation du plan de comptes au modèles PCG et à la liasse fiscale

Ainsi par exemple dans le compte de résultat modèle PCG ou dans la liasse fiscale :

• les achats de marchandises, de matières premières, les ventes de marchandises et la production


vendue doivent être nets de rabais remises et ristournes ;

• les comptes de dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions doivent
permettre de renseigner les rubriques concernées. Il n’est pas question d’utiliser un compte de
regroupement tel que 681. Il en va de la qualité et de la fiabilité des documents de synthèse.

Il est donc impératif de créer des sous comptes se rattachant aux radicaux 609 et 709

Compte de résultat modèle PCG (Extraits) :

CHARGES (hors taxes) Comptes

Charges d'exploitation (1) :

Achats de marchandises (a) ............................................................... 607 + 6087 - 6097


Variation des stocks (b) ................................................................ 6037
Achats de matières premières et autres approvisionnements (a)............ 601 + 602 + 6081 + 6082 - 6091 -
6092
Variation des stocks (b) ................................................................ 6031 + 6032
* Autres achats et charges externes................................................... 604 +605 + 606 + 6084 + 6085 +
6086 - 6094 - 6095 - 6096 + 61 + 62
Impôts, taxes et versements assimilés ............................................... 63
Salaires et traitements ..................................................................... 641 + 644 + 648 (en partie)
Charges sociales .............................................................................. 645 + 646 + 647 + 648 (en partie)
Dotations aux amortissements et aux provisions :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements (c) ................... 6811 + 6812
Sur immobilisations : dotations aux provisions ............................... 6816
Sur actif circulant : dotations aux provisions .................................. 6817
Pour risques et charges : dotations aux provisions .......................... 6815
Autres charges ................................................................................ 65 (sauf 655)

PRODUITS (hors taxes) Comptes

Produits d'exploitation (1) :


Ventes de marchandises .................................................................... 707 + 708 (en partie) - 7097
Production vendue [biens et services] (a) ........................................... 70 (sauf 707 + 708 en partie - 7097)
Sous-total A - Montant net du chiffre d'affaires.........
dont à l'exportation : ............

Compte 708 : les bonis sur reprises d’emballages consignés sont rattachés aux marchandises ou à
la production vendue selon que leur contenant est une marchandise ou un produit fini. On peut pour
gérer cela créer par exemple les comptes 70867 Bonis sur reprises d’emballages (Marchandises) et
70861 Bonis sur reprises d’emballages (Produits finis)

Les cessions d’approvisionnements (7088) sont rattachées aux marchandises.

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Compte de résultat modèle liasse fiscale :

COMPTE DE RÉSULTAT DE L'EXERCICE (En liste)


N° 10167 * 05 3 D.G.I. N° 2052 1
Formulaire obligatoire (article 53A
du Code général des impôts).

Désignation de l'entreprise :
Exercice N
Exercice (N-1)
Exportations et livraisons
France Total
intracommunautaires

Ventes de marchandises* FA FB FC 707 - 708 (en partie) - 7097


Production vendue biens* FD FE FF 701 + 704 + 708 (en partie) - 7091 - 7094
PRODUITS D'EXPLOITATION

services* FG FH FI 706 - 7096


Chiffre d'affaires nets* FJ 0 FK 0 FL
Production stockée* FM
Production immobilisée* FN
Subvention d'exploitation FO
Reprises sur amortissements et provisions, transfert de charges* FP
Autres produits FQ
Total des produits d'exploitation (2) (I) FR
Achats de marchandises (y compris droits de douane)* FS 607 + 6087 - 6097
Variation de stock (marchandises)* FT
Achats de matières premières et autres approvisionnements ( y compris droits de douane)* FU 601 + 602 + 6081 + 6082 - 6091 - 6092
Variation de stock (matières premières et approvisionnements)* FV 6031 + 6032
CHARGES D'EXPLOITATION

Autres achats et charges externes FW


Impôts, taxes, versements assimilés* FX
604 + 605 + 606 + 6084 + 6085 +
Salaires et traitements* FY 6086 - 6094 - 6095 - 6096 + 61 + 62
Charges sociales FZ
D'EXPLOITATION

- dotations aux amortissements* GA 6811 + 6612


DOTATIONS

- sur immoblisations :
- dotations aux provisions * GB 6 816
- sur actif circulant : dotations aux provisions GC 6 817
- Pour risques et charges : dotations aux provisions GD 6 815
Autres charges GE
Total des charges d'exploitation (II) GF

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On peut également remarquer que le compte de résultat modèle PCG doit permettre de
communiquer le chiffre d’affaires global ainsi que la part réalisée à l’exportation.

La liasse fiscale va plus loin dans la mesure ou elle exige le chiffre d’affaires réalisé en France,
le Chiffre d’affaires réalisé à l’exportation majoré des livraisons intra-communautaires ainsi que le
chiffre d’affaires total.

Pour gérer cela il est impératif de créer les comptes nécessaires.

Exemple :
• 707001 Ventes de marchandises en France
• 707002 Ventes de marchandises à l’exportation
• 707003 Livraisons intra-communautaire

De même si l’entreprise réalise des ventes soumises à différent taux de TVA, elle renseignera plus
facilement sa déclaration de TVA en créant par exemple les comptes :

• 707011 Ventes de marchandises en France à 5 ,5 %


• 707012 Ventes de marchandises en France à 19,60 %

ainsi que les comptes :

• 44571 TVA collectée à 5,5 %


• 44572 TVA collectée à 19,60 %

b) Adaptation du plan de comptes à la déclaration de TVA

Prenons ainsi le cas d’une entreprise commerciale qui réalise des ventes en France soumises à
différents taux de TVA, des importations et des exportations ainsi que des acquisitions et des
livraisons intra-communautaires. Elle renseignera plus facilement sa déclaration de TVA en créant
par exemple les comptes :
• 707011 Ventes de marchandises en France à 5 ,5 %
• 707012 Ventes de marchandises en France à 19,60 %
• 707002 Livraisons intra-communautaires
• 707003 Ventes de marchandises à l’exportation
• 607001 Achats en France
• 607002 Achats intracommunautaires
• 607003 Achats importés
ainsi que les comptes :
• 44571 TVA collectée à 5,5 %
• 44572 TVA collectée à 19,60 %
• 445621 TVA sur immobilisations
• 445622 TVA sur immobilisations intracommunautaires
• 445661 TVA sur autres biens et services
• 445662 TVA sur autres biens et services intracommunautaires
• 4452 TVA due intra-communautaire

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Déclaration CA3 (Extrait) :

A MONTANT DES OPÉRATIONS RÉALISÉES


OPÉRATIONS IMPOSABLES (H.T) OPÉRATIONS NON IMPOSABLES

01 Ventes, prestations de services………….. 707 04 Exportations hors CE…………………… 0032

02 05
707003
Autres opérations imposables……………. Autres opérations non imposables…….. 0033
607002
03 0031 06
Acquisitions intracommunautaires………. (1) Livraisons intracommunautaires……….. 0034 707002
(dont ventes à distance et/ou opérations
de montage : 07 Achats en franchise 0037
………………………………………………)

3B Régularisations…………………………… 0036 7B Régularisations………………………… 0039


(Important : cf. notice) (Important : cf. notice)
B DÉCOMPTE DE LA TVA Á PAYER
TVA BRUTE Base hors taxe Taxe due
Opérations réalisées en France Métropolitaine
08 Taux 19,60 %…………………………………………………………………………………….. 0206 707012 445712

0105 707011 445711


09 Taux 5,5 %……………………………………………………………………………………….

9B
Opérations réalisées dans les DOM
10 0201
Taux normal 8,5 %………………………………………………………………………………..

11 Taux réduit 2,1 %………………………………………………………………………………… 0100

12
Opérations Imposables à un autre taux
(France métropolitaine ou DOM)
13 Ancien Taux……………………………………………………………………………………… 0900

14 Opérations imposables à un taux particulier (décompte effectué sur annexe 3310 A)…... 0950

15 TVA antérieurement déduite à reverser……………………………………………………………………………………… 0600

16 Total de la TVA brute due (lignes 08 à 15)


La ligne 11 ne concerne que les DOM.
Les autres opérations relevant du taux 17 Dont TVA sur acquisitions intracommunautaires 445622 + 445662
0035
de 2,1 % continuent d’être déclarées
sur l’annexe 3310 A. 18 Dont TVA sur opérations à destination de Monaco 0038

TVA DÉDUCTIBLE
19 Biens constituant des immobilisations………………………………………………………………………………………... 0703 44562
20 Autres biens et services ……………………………………………………………………………………….……………… 0702 44566

(1) Il faut également prévoir à ce niveau des comptes d’acquisitions d’immobilisations intracommunautaires

c) Adaptation du plan de comptes aux besoins d’information de l’entreprise

L’entreprise peut également, pour les besoins de sa gestion, créer des comptes en fonction des
catégories de marchandises, produits, travaux et services pour lesquelles elle opère.

Il suffit qu’ils restent compatibles avec l’objectif de renseignement cohérent de la liasse fiscale.

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3°) Le choix d’une date de clôture d’exercice

Les entreprises n’ont pas l’obligation de clôturer leurs comptes en fin d’année civile (31 décembre) ;
elles peuvent choisir une date qu’elles jugent plus en phase avec leur cycle d’exploitation. Par exemple
à la fin de la saison pour les entreprises ayant une activité saisonnière. D’autres raisons peuvent
prévaloir telles que la disponibilité du personnel dans la période qui suit la clôture.

4°) Le rédaction du manuel des procédures comptables

Le manuel des procédures comptables fixe dans le respect de la réglementation en vigueur, les
règles de numérotation de circulation de classement et d’archivage des pièces comptables. Il fixe
également les règles d’enregistrement comptable propres à l’entreprise. Exemple :

• modalités d’enregistrement des frais accessoires d’achats (Cela peut être soit dans des sous-
comptes de 608, soit dans les différents comptes de charges correspondant à leur nature, soit
dans les comptes d’achats concernés) ;
• modalités de calcul et de comptabilisation des amortissements ;
• etc…….

5°) Le lettrage des comptes de tiers


L’objectif du lettrage des comptes de tiers est de procéder à une analyse des mouvements de
chaque compte pour les mettre en correspondance. Il est conseillé de réaliser cette opération à
intervalles réguliers

(1) L’entreprise doit connaître pour chaque client ou fournisseur, les factures qui sont réglées et
celles qui ne le sont pas. Le lettrage facilite ce travail. Concrètement, cela consiste à rapprocher un
mouvement débit à un ou plusieurs mouvements crédit totalisant un même montant en leur
affectant la même lettre (A,B,C………)

Exemple : considérons le compte client ci-après :

Compte : 411054
Client : BEAULIEU En-cours autorisé : 8 500 €
Dates Libellé Pièce Journal Débit L Crédit L Solde
01/09 Solde à nouveau 960,00 A 960,00 SD
02/09 Facture 1154 VE 2 340,00 A 3 300,00 SD
03/09 Facture 1165 VE 3 650,00 A 6 950,00 SD
04/09 Facture 1174 VE 1 400,00 B 8 350,00 SD
05/09 Chèque reçu 000675 BQ 6 950,00 A 1 400,00 SD
07/09 Avoir 142 VE 350,00 B 1 050,00 SD
08/09 Chèque reçu 000721 BQ 1 050,00 B 0,00 -
10/09 Facture 1178 VE 1 980,00 C 1 980,00 SD
15/09 Facture 1195 VE 2 000,00 3 980,00 SD
24/09 Facture 1201 VE 820,00 4 800,00 SD
31/09 Chèque reçu 000774 BQ 1 980,00 C 2 820,00 SD

Les montants non lettrés expliquent exactement le solde.

Il arrive parfois que des montants puissent être mis en correspondance sans pouvoir être lettrés. Le
cas est fréquent avec les règlements sur lesquels ont été pratiqués des arrondis.

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Supposons que le lettrage du compte de 411054 pour le mois de juin donne les résultats suivants :

Compte : 411054
Client : BEAULIEU En-cours autorisé : 8 500 €
Dates Libellé Pièce Journal Débit L Crédit L Solde
01/10 Solde à nouveau 2 820,00 A 2 820,00 SD
12/10 Facture 1221 VE 872,80 3 692,80 SD
14/10 Facture 1237 VE 2 140,00 B 5 832,80 SD
17/10 Chèque reçu 000796 BQ 873,00 4 959,80 SD
24/10 Facture 1249 VE 1 970,00 6 929,80 SD
25/10 Chèque reçu 000802 BQ 2 820,00 A 4 109,80 SD
37/10 Chèque reçu 000809 BQ 2 140,00 B 1 969,80 SD

On remarque que les mouvements du 12/10 et du 17/10 sont très proches en valeur. Après
vérification, il se trouve que le règlement reçu et comptabilisé ainsi le 17/10 :

17/10
512 Banque 873,00
411054 Client BEAULIEU 873,00
Chèque reçu n° 000796

correspond au règlement de la facture de vente comptabilisée le 12/10.

Le lettrage de ces mouvements ne sera alors possible qu’après passation de l’écriture ci-après :

Journal des opérations diverses :

31/10
411054 Client BEAULIEU 0,20
778 Produits divers de gestion 0,20
courante
Pour lettrage

Remarque : si l’écart de règlement avait été repéré dès le départ, le règlement aurait alors été
enregistré ainsi :

Journal de banque :
17/10
512 Banque 873,00
411054 Client BEAULIEU 872,80
778 Produits divers de gestion 0,20
courante
Chèque reçu n° 000796

De nombreux logiciels permettent d’éditer des balances regroupant les comptes clients peuvent
fournir une analyse des soldes par échéances de règlement à condition qu’à l’enregistrement de
chaque facture soit également saisie la date de règlement prévue.

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