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DOSSIER UE1-UE2

SEMESTRE 2
SESSION 1

Prénoms et Noms des étudiants : Gwendolyne Capelle

Site de formation : INSPE ARRAS


Section : 1
Nom de l’enseignant : Mr Kapusta

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PREMIERE PARTIE : APPORTS DISCIPLINAIRES POUR L’UE1

Pour comprendre la notion d’éducation à la santé, nous devons aborder tous les éléments qui la compose.
La santé qui selon l’OMS de 1946 ne se définit non pas par la simple « absence de maladie ou d’infirmité »,
mais plutôt comme un bien-être physique, psychique et social, un processus d’adaptation continuel autant
dans sa vie personnelle que dans sa vie scolaire et plus particulièrement en EPS. La conférence d’Ottawa de
1986, fait évoluer cette approche en insistant sur le changement paradigme « La promotion de la santé a
pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de
l’améliorer ». L’activité physique est un facteur essentiel pour la santé, permettant d’agir sur les fonctions
cardiovasculaires, sur le renforcement de la densité osseuse, sur le développement de la capacité respiratoire,
sur la fonction musculaire, sur le contrôle du poids…, ayant des effets positifs sur le système immunitaire,
sur le fonctionnement du cerveau et du système nerveux et sur les relations psychosociales. Elle est donc
souvent perçue comme un facteur d’équilibre et de bien-être, tout en présentant néanmoins des dangers :
chutes, coups et blessures, douleurs, fatigue et excès… Selon Eduscol, la notion d’éducation à la santé se
définit par des apprentissages sur les attitudes et les techniques de préservation et d’amélioration de la santé
sur le court terme mais aussi sur le long terme, le contexte scolaire puis quotidien, « la politique éducative
de santé à l’Ecole contribue à la réussite de tous les élèves. Elle revêt deux aspects : le suivi de santé des
élèves et l’éducation à la santé ». Regroupant plusieurs disciplines et croisements interdisciplinaires, le socle
commun de connaissance, de culture et de compétences ainsi qu’un parcours éducatif plus large, s’inscrivant
ainsi dans l’axe du parcours éducatif de santé depuis 2016, inculquant les éléments de prévention et de
protection que l’on enseigne aux élèves dès la maternelle jusqu’au lycée. L’EPS est donc confronté aux
deux phénomènes, activité physique et santé, l’enfant doit apprendre à entrer dans l’activité, à gérer ses
efforts, à éviter les prises de risques excessives et les conduites dangereuses, récupérer après l’effort… Nous
allons entrer dans le sujet, qui porte sur les activités physiques programmées par un enseignant de cycle 2,
plus précisément de CE1, à partir d’unités d’apprentissages comprenant 8 à 12 séances. Nous allons nous
intéresser à trois activités plus particulièrement : les activités gymniques, aquatiques et les jeux collectifs de
démarcation. Le dossier d’UE1 s’organisera en deux parties, la première s’intéresse aux enseignements
apportés en cycle 2 en matière d’éducation à la santé dans chacune des activités. Puis dans une seconde
partie, nous effectuerons une analyse des trois activités choisies ainsi que leurs apports en matière
d’éducation à la santé selon trois dimensions : l’éducation aux bienfaits de l’exercice physique régulier,
l’éducation à la sécurité et enfin, l’éducation au bien être mental et social.

I. Education à la santé dans une séquence selon les programmes et le socle commun
Le rôle de l’enseignant est d’éduquer, de guider, d’accompagner et non pas de soigner et/ou de prescrire,
l’objectif étant de rendre l’élève acteur, informé et lucide pour le rendre responsable et autonome, tout en
lui permettant d’acquérir des connaissances, des compétences et des attitudes. L’éducation à la santé en
cycle 2, correspond à la compétence n°4, apprendre à entretenir sa santé par la pratique d’une activité
régulière : entraîner et développer des ressources et des habiletés, l’élève doit être toujours présent, motivé,

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en condition physique, pour établir des habitudes corporelles et une autonomie dans les échauffements. Mais
aussi par les principes d’hygiène de vie : tenue adaptée, les principes de sommeil et de récupération, d’une
alimentation équilibrée, d’une hydratation adaptée, d’une hygiène corporelle… Et enfin, par une pratique
en toute intégrité physique : En sachant s’échauffer, gérer des efforts, respecter ses limites, récupérer, selon
un respect postural et fonctionnel du corps. En d’autres termes, l’élève doit assurer sa sécurité (risques et
actions motrices, situations, conditions…), connaissance de l’environnement, des accidents et gestes de
premiers secours. Dans chaque activité physique que l’enseignant veut mettre en place avec ses élèves, trois
apprentissages fondamentaux doivent être instaurés et respectés :
➢ L’entretien et le développement des ressources physiques, équivaut à l’amélioration et/ou l’entretien
de sa condition physique, ce par la pratique régulière d’une activité sur le court therme, aidant aux
développements des ressources biomécaniques, énergétiques et perceptives. Mais également sur le long
terme, en aidant l’enfant dans le développement du goût, de l’intérêt mais aussi de la prise d’habitude dans
la pratique d’exercice physique. La condition nécessaire est de prendre du plaisir traduisant un sentiment de
réussite, de compétences acquises et une qualité d’exercice inspirant la suffisance et l’enthousiasme
(dépassement des difficultés, erreurs…). La pratique régulière doit sortir du ralenti, le sans effort intense
avec nombre de répétitions, pour accéder à un travail en puissance et en durée dans toutes les APSA.
➢ Prévention des risques et éducation à la sécurité au cours des pratiques physiques, se développe tout
d’abord par l’apprentissage de règles collectives sur le fonctionnement et la mise en sécurité de chacun,
entraînant un sentiment de sureté et de lucidité sur la connaissance de ses limites, des techniques de sécurité
spécifiques aux activités entreprises ainsi que l’apprentissage d’échauffement obligatoire pour éviter toutes
blessures. Pour cela, la connaissance du corps humain est essentielle notamment pour pratiquer l’intégrité
physique, sa terminologie spécifique et précise, son fonctionnement (cœur, muscles…), ses réactions à
l’effort (fréquence cardiaque, douleurs, sudation…), les problèmes que l’on peut rencontrer (point de côté,
essoufflement, crampe, entorses…), les protections existantes (s’échauffer, gérer, récupérer, écouter son
ressenti…), et pour finir ses mesures (distance, durée, répétition…). Mais l’enfant doit également entretenir
une bonne hygiène de vie passant par une bonne tenue, temps de sommeil et de récupération adaptée, une
gestion des émotions, une prise d’initiatives et de responsabilités mais aussi une autonomie de choix.
➢ L’éducation au bien-être mental est le dernier point à aborder, pour ce faire l’enfant doit répondre à ses
besoins de bouger, de libérer l’énergie accumulée, développer l’estime de soi positive que l’on obtient au
cours d’une activité satisfaisante avec un sentiment de compétence passant par un dépassement de soi, un
plaisir d’agir, des progrès et des résultats encourageants, une sécurité affective basée sur le regard d’autrui
et le respect de règles imposées, une gestion des émotions, des effets bénéfiques (moral, comportement,
sommeil…), une prise d’initiatives et de responsabilité (actions, rôles, matériel), une autonomie de choix
(situations, intensité, partenaire) faisant partie d’une forme de motivation intrinsèque selon Rolland Viau Il
doit également avoir recours à une appartenance sociale positive à un groupe, c’est-à-dire, de se sentir
intégré, respecté, utile, de partager des émotions, des relations de coopération, de confrontation,
d’opposition, partager des idées, des sentiments, des sensations, des complicités, des souvenirs.

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II. Choix des activités mise en relation avec l’éducation à la santé en cycle 2
a. L’éducation aux bienfaits de l’exercice d’une pratique physique régulière
En cycle 2, les apprentissages d’EPS mènent à court terme l’utilisation de différentes ressources, variant
selon l’activité proposée par l’enseignant. L’essence même de la pratique aquatique et gymnique est de
remettre en cause les principes d’équilibres, de propulsions et dans laquelle la composante émotionnelle est
importante. Les ressources qui sont le plus souvent mobilisées sont les ressources affectives qui peuvent se
traduire par la peur, le risque ressenti, ou l’appréhension de produire devant d’autres élèves, et les ressources
biomécaniques qui sont principalement observables sur la coordination et l’équilibre des élèves. C’est en
cycle 2 et plus précisément au CE1 qu’entre en jeu les ressources cognitives où en pratique aquatique on
s’interroge sur la remonter du fond, sur la descente en position tendu qui nous amène à toucher le fond, ou
encore sur l’apnée… en pratique gymnique l’enfant investit l’espace arrière, alterne entre informations
visuelles et corporelles… Ainsi que les ressources perceptives, qui touche au domaine des sensations
d’alignement du corps que ce soit lors de l’entrée dans l’eau pour toucher le fond en pratique aquatique ou
au cours de la réalisation d’une figure gymnique. En pratiquant les activités aquatiques, l’enfant doit être
capable de gérer son stress, ses émotions, de dépasser ses appréhensions : il ose s’engager dans l’action sur
et sous l’eau, en petite moyenne et grande profondeur. Sur le long terme, l’enseignant doit éveiller chez le
pratiquant le goût de l’exercice physique régulier, en jouant sur le plaisir que celui-ci lui procure. On peut
s’attaquer au mode d’évaluation, en utilisant des critères collectifs et donc quantitatif pour en déduire la
réussite d’un groupe et d’un élève, en veillant à distinguer l’évaluation sommative et diagnostique.
L’objectif de l’enseignant est d’amener sur le long terme la formation d’un citoyen cultivé, lucide (quant au
bienfait du sport sur la santé, sur le psychologique…), autonome (connaitre les limites, ne pas prendre de
risques inutiles…), physiquement éduqué (silhouette, baisse des risques de maladies…), socialement éduqué
(l’esprit d’équipe…), dans le souci du vivre ensemble. Les activités gymniques, aquatiques et les jeux
collectifs de démarquage sont en lien direct avec ses arguments.
b. L’éducation à la santé, l’enseignant se doit de veiller au respect des règles de sécurité.
Dans les pratiques gymniques, deux types de règles de sécurité existent les actives, passant par un
échauffement, la connaissance de ses capacités, l’engagement dans un exercice adapté, la demande d’aide
ou d’une parade si nécessaire ainsi que la connaissance des règles de sécurité quand on les pratique, enfin
le respect des règles énoncées (ne pas courir, poser les mains pour faire une roulade…), des aires
d’évolutions et enfin aucun chahut. Et les passives, qui passent par l’aménagement du matériel,
l’éloignement des ateliers des obstacles éventuels (radiateurs, tables, bancs, chaises…), la qualité du
matériel (attention aux tapis trop mous…), en replaçant régulièrement le matériel qui peut bouger et en ayant
une tenue correcte (mettre des affaires adaptées, nouer ses cheveux, enlever ses lunettes et ses bijoux…).
Dans les pratiques aquatiques, il en est de même on doit établir avec les élèves des règles strictes pour éviter
toute mise en danger (soi ou autrui), mais aussi en matière d’hygiène : marcher, ne pas courir, se doucher,
aller aux toilettes, se ranger, traverser le pédiluve, ne pas bousculer, ne pas couler rejoindre le maître-nageur
ou l’enseignant. Et enfin des règles dans la pratique des jeux collectifs de démarquage basées sur le

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comportement de l’élève qu’il doit tenir envers le matériel (on n’abîme pas le matériel) et envers ses
camarades (on ne pousse pas, pas de violence, on n’arrache pas la balle des mains…). On peut alors
remarquer que le respect d’autrui est fondamental dans la pratique de ces trois activités, ce qui est
principalement relié au parcours du citoyen. Les règles de sécurité ne sont pas suffisantes, l’enseignant se
doit apporter aux pratiquants les techniques de sécurité. Dans les pratiques gymniques ce sont les principes
de savoir poser ses mains correctement, les réceptions, le positionnement du corps et de la tête qui sont
indispensables en matière de sécurité. Dans les pratiques aquatiques l’attestation du savoir nager,
comprenant la maîtrise de la chute arrière, de l’étoile de mer ou encore savoir-faire du sur place pendant 10
secondes, est un élément important dans la connaissance des techniques de sécurité. Dans la pratique des
jeux collectifs de démarquage, on rencontre la limitation d’un espace donné ou les techniques de passes.
Un apprentissage en matière de lucidité est incontournable bien évidemment, un enfant en sécurité est avant
tout un enfant qui connait ses limites dans des situations d’apprentissages diverses. Pour ce faire, une
projection de leur parcours ou action est nécessaire, sans parler d’une préparation en matière d’hygiène et
d’échauffement. Aucune distinction ne peut être faite entre toutes les activités, puisque ces éléments leur
sont communs en raison de leur importance et de leur obligation. Beaucoup d’enseignants ont recours aux
fiches d’auto-évaluation pour la mise en place de cet apprentissage.
c. L’éducation au bien être mental
Cet apprentissage passe par un sentiment de compétence apportant par la même le goût de l’exercice, qui
rejoint ainsi les bienfaits de l’exercice physique. L’évolution des compétences, des acquis et des capacités
au fur et à mesure de son avancement dans les séances, encourage l’estime et la confiance en soi, ainsi que
l’envie de continuer, de persévérer et de progresser. Les trois activités choisies et étudiées se prêtent
parfaitement à cet élément. On peut également proposer et observer un élève endossant plusieurs rôles qui
apporteront des nouvelles expériences et compétences, qu’ils s’empresseront de faire évoluer. Le sentiment
d’appartenance joue un rôle déterminant dans l’épanouissement de l’élève, on le retrouve notamment dans
les jeux collectifs de démarquage, ou l’enfant peut résoudre des problèmes « comment s’organiser à
plusieurs pour conserver le ballon ? comment s’organiser pour progresser ? pour marquer ? », s’informer,
échanger, savoir prendre des decisions, être responsable : arbitrer, donner le score…et il peut également
avoir de l’empathie, être solidaire, être habile dans les relations interpersonnelles : accepter de jouer avec
tout le monde et accepter de respecter les règles de situation. On peut notamment le voir dans la pratique du
jeu de la passe à 10 : deux équipes jouent, un arbitre, un observateur, le but étant de faire 10 passes
successives sans faire sortir le ballon sinon l’équipe adverse le récupère et c’est à elle d’essayer. Dans les
activités aquatiques, on peut pratiquer des situations en binôme ou en groupes comme le jeu du chat et de la
souris, qui se prêtent parfaitement à cette situation d’appartenance : Au signal la souris essaie de fuir et de
ne pas se faire rattraper par le chat qui s’élancera à sa poursuite au deuxième signal émis. Enfin dans les
activités gymniques nous pouvons avoir des aides ou des observateurs. Le sentiment d’auto-détermination
est primordial qui s’opère à partir des initiatives et des choix des élèves, que l’enseignant peut mettre en
place dans des situations d’apprentissages variées.

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DEUXIEME PARTIE : FORMATION DIDACTIQUE POUR L’UE2

PROFIL N°1 : SITATION N°1, PROFIL B


L’activité observée à lieu dans le domaine gymnique, effectuée en fin de cycle 1, soit en grande section. La
situation de référence dans cette pratique est le franchissement d’un banc avec les mains après avoir fourni
une impulsion avec les pieds, concernant ainsi le thème n°5 en pratiques gymniques, « Franchir ». En
gymnastique, l’élève se voit confronté à des situations qui le perturbent et l’engagent à construire un nouvel
équilibre, à se propulser mais aussi à explorer l’espace aérien. En maternelle, compte tenu du développement
de l'enfant, ces formes sont produites pour s'adapter à l'environnement matériel. Le champ d’apprentissage
ou « l’objectif » sollicité a alors « Adapter ses déplacements à différents environnements ». L’atelier met en
action l’enfant pour qu’il puisse franchir un obstacle, le banc en prenant appui sur les mains en montant le
bassin au-dessus des épaules pour arriver loin de l’obstacle. Pour réussir à franchir, il est important pour
l’enseignant de transmettre les connaissances nécessaires aux élèves sur la manière de procéder, qui consiste
à connaître l’orientation des mains, bien positionner en parallèles et symétriques, ainsi que la position du
bassin qui doit être au-dessus des épaules et impulser avec ses jambes.
Diagnostique du comportement sur comportement du pratiquant :
Le comportement observé est celui d’un élève qui franchit un obstacle en posant une jambe après l’autre sur
le banc, ne fournit pas d’impulsion, positionne mal ses mains et n’atterrit pas dans le cerceau. Il ne franchit
donc pas l’obstacle par les moyens demandés. L’hypothèse explicative peut être fournie par l’analyse des
diverses ressources mise en évidence.
L’enfant n’accepte pas de monter le bassin et de rester longtemps en appui sur ses mains, ce qui provient
tout d’abord de la ressource affective aucune confiance en ses capacités, la peur de tomber et de se blesser,
ce positionnement n’est ni rassurant, ni confortable pour l’enfant il n’est tout simplement pas naturel.
La ressource informationnelle est également sollicitée, l’enfant doit remettre en cause son équilibre terrien
pour en pratiquer un nouveau qu’il ne connait pas, ce qui entraîne des modifications de prises visuelles et
proprioceptives.
Enfin, peut aussi mettre en cause les ressources biomécaniques, car l’élève présente peut-être des difficultés
de coordination entre les diverses actions : positionner, impulser, lever le bassin, passer de l’autre côté de
l’obstacle et enfin se réceptionner.
L’objectif d’apprentissage visé :
Pour corriger le comportement de l’élève, nous allons nous pencher sur une seule hypothèse, l’affective.
L’objectif d’apprentissage est d’amener l’élève à avoir confiance en ses appuis manuels mais aussi à lui
accepter de monter son bassin pour franchir un obstacle.
Explication de la solution envisagée :
Pour ce faire, nous allons dessiner deux cercles sur le banc pour le
placement des mains et deux plots sur le banc également, sous le bassin
de l’enfant, dans l’optique de contraindre l’enfant à lever plus haut son

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bassin, le but étant de ne pas toucher les plots et d’atterrir dans le cerceau posé au sol, tout en le rassurant.
La consigne donnée aux élèves peut être la suivante « Vous devez franchir le banc, en mettant vos mains
dans les dessins en forme de cercle, en sautant au-dessus du banc sans toucher les plots et en atterrissant
dans le cerceau au sol. ».
Le critère de réalisation peut être montrer par un ou deux enfants qui ont réussi en expliquant comment ils
ont fait pour réussir l’activité.
L’évolution possible en therme de complexité en maternelle, serait de
pouvoir ajouter deux cerceaux au sol pour que l’élève sache où
débuter et où atterrir. Ce qui permettra à l’élève d’acquérir tous les
savoir nécessaires pour réaliser et réussir l’activité en toute sécurité.

L’évolution qui est visée et qui va être attendue pour en cycle II est
l’enchaînement de ce même mouvement, à la suite, en avançant au fur
et à mesure sur le banc, sans avoir recours à aucune forme d’aide,
comme les cerceaux, les marques ou encore les plots.
Les variables utilisées favorisent ainsi la transformation de la ressource visée puisque l’élève se sert de ses
appuis manuels convenablement , ce qui le familiarise et l’ amène à prendre confiance dans le lever de bassin
pour franchir l’obstacle.

PROFIL N°2 : SITATION N°2, PROFIL A


L’activité observée à lieu dans le domaine gymnique, effectuée en fin de cycle 3. La situation de référence
dans cette pratique est réalisée une roue pour l’intégrer à son enchaînement, concernant ainsi le thème n°4
en pratique gymniques, « Se renverser ». En gymnastique, l’élève se voit confronter à des situations qui le
perturbent et l’engagent à construire un nouvel équilibre, la compétence sollicitée par l’enseignant est la
capabilité de l’élève à effectuer une roue en prenant appuis sur ses mains sans se renversant, en gardant
l’équilibre. Pour se renverser, l’enseignant doit impérativement transmettre les connaissances nécessaires
sur la manière de procéder, consistant à connaitre l’orientation des mains qui doivent être mises en parallèles
et en symétries, sans oublier le placement de la tête et du corps qui doivent être parfaitement alignés, le
bassin doit en effet, se trouver au-dessus de la tête et les abdominaux doivent être contracter au cours de la
réalisation de la figure.
Diagnostique du comportement sur comportement du pratiquant :
Le comportement observé est celui d’un élève qui se renverse partiellement lorsqu’il effectue l’activité, la
roue. Pour se renverser, les conditions suivantes sont importantes : départ en fente avant, regard orienté vers
la zone de pose des mains, élan rasant vers l’avant, si pied gauche devant c’est la main gauche qui se pose
en premier et inversement, poser les mains loin devant, pousser fort sur la jambe avant et lancer la jambe
arrière vers le haut et garder les bras tendus. En revanche, si l’enfant place mal ses mains, son coude vient

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à fléchir et il s’écroule comme ce fut le cas dans le profil A. L’hypothèse explicative peut être fournie par
l’analyse des diverses ressources mise en évidence.
La défaillance dans la réalisation de la figure peut dépendre des ressources affectives, l’élève a peur il n’est
pas rassuré, il n’est pas dans une position confortable et habitue, il quitte sa zone de confort.
Pour les ressources perceptives, l’élève ne regarde pas l’alignement du corps à faire pour réussir la figure.
Et enfin, pour les ressources biomécaniques, l’élève peut présenter des difficultés de coordination entre les
actions, ni entre ses pieds et ses mains, entrainant une perte d’équilibre.
L’objectif d’apprentissage visé :
Pour corriger le comportement de l’élève, nous allons nous pencher sur une seule hypothèse, les ressources
biomécaniques. L’objectif d’apprentissage est d’amener l’élève à mieux coordonner ses actions et à mieux
positionner ses mains et ses pieds pour lui permettre de conserver son équilibre. Ces éléments sont
complémentaires, l’un ne va pas sans l’autre.
Explication de la solution envisagée :
Pour ce faire nous allons mettre en place une situation
d’apprentissage permettant un excellent positionnement des mains et
des pieds, ainsi qu’une aide supplémentaire pour la lever de bassin.
La première activité se fait par binôme, pour remédier à un mauvais
positionnement des mains et des pieds, nous allons effectuer un
marquage au sol (avec de la craie sur le tapis), pose pied gauche/main
gauche (si droitier) ou pied droit/main droite (si gaucher), dessiner les
lettres G et D sur le sol. Toujours se demander si l’élève est gaucher
ou droitier. Pousser sur la jambe avant, lancer, bloquer la jambe
arrière. Se placer du côté de la jambe avant, à l’endroit présumé de la
main. Placer la main la plus proche au niveau de la hanche, puis
l’autre main se place, au cours du mouvement sur l’autre hanche. Ces
marquages au sol permettent à l’élève de se repérer et de coordonner
leurs actions l’amenant au fur et à mesure à l’obtention d’un bon
équilibre. Pendant que l’autre élève observe et valide le placement de
son camarade ou le corrige.
Les consignes que l’on peut fournir aux élèves : « Vous allez former des groupes de deux. Pour le premier
exercice, l’un des deux fera la figure et l’autre observera et corrigera le placement des mains et des pieds si
besoin, puis inversement. Je vais dessiner au sol des marques, les initiales « P » correspondent aux pieds,
« M » aux mains, « D » à droite et « G » à gauche, donc si vous avez « MG », ça correspond à la main droite
et si vous avez « PG », ça correspond au pied Gauche. Vous devez donc placez la bonne et le bon pied sur
les marques. Je vais demander à l’un d’entre vous de venir le faire pour que tout le monde comprenne. ».
Critère de réussite : alignement des appuis, bassin et jambes passent au-dessus des épaules, une arrivée
équilibrée et contrôlée, jambes l’une après l’autre, Amplitude importante

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L’évolution possible en termes de complexité peut être la mise en place
d’un obstacle qui obligerait l’élève à lever son bassin. Pour cette activité,
l’enfant partirait avec un décalage entre les pieds, poser les deux mains
sur le contre-haut, passer l’obstacle en ayant les jambes écartées et tendues
et en montant le bassin, puis se réceptionner jambes écartées.
Ou on peut également utiliser deux matelas maintenus par deux
enfants pour permettre d’effectuer une roue à l’intérieur, c’est un
processus qui obligera à se déplacer bras tendus, fesses, bassin et
jambes au-dessus des mains, redressement sur pied droit. Départ et
arrivée dans les couloirs, pour éviter tous risques de chutes.
Les variables utilisées favorisent ainsi la transformation de la ressource visée puisque l’élève parvient à
travailler la coordination et l’équilibre, les familiarisant et les amenant prônant ainsi la confiance des élèves.

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