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a) La DILUTION
On parle de traduction diluée lorsque le TA utilise une unité complexe, là où le TD avait
utilisé une unité simple.
b) La CONCENTRATION
Le transfert d'une unité simple par une unité complexe implique le phénomène opposé, la
CONCENTRATION de la version en langue cible.
c) L'ÉTOFFEMENT
Il est défini par les pionniers de la stylistique comparée comme étant un type d'amplification
à laquelle le traducteur recourt afin de renforcer le sens insuffisant d'un mot grammatical
(d'habitude: préposition, conjonction, pronom). L'étoffement est donc un type particulier de
TRANSPOSITION.
d) L'INCRÉMENTALISATION
L'incrémentalisation consiste dans l'explicitation du contenu socio-culturel attaché à certains
vocables (noms propres ou autres) de la langue de départ.
Les sujets attendus à interpréter le texte d'arrivée, censés ne pas reconnaître les éléments
civilisationnels et culturels de la langue de départ, sont ainsi aidés à accéder à un contenu qui
ne s'active que chez les sujets ayant une certaine connaissance pragmatique, nécessaire pour
comprendre le sens complet d'une phrase.
Bref, l'incrémentalisation n'apporte pas un AJOUT d'information par rapport au texte de
départ, mais simplement prévient le lecteur étranger de ne pas perdre une information socio-
culturelle contenue dans le sens d'une expression du TD.
e) L'ENTROPIE
En général, tout transfert d'une langue à une autre s'accompagne d'une certaine entropie
(=PERTE D'INFORMATION) et exige de la part du traducteur des solutions par lesquelles il
puisse compenser ces pertes. D'autre part, les problèmes que pose le transfert des contenus
fortement marqués par la divergence entre les langues, en particulier les problèmes que pose
la traduction des contenus socio-culturels, impliquent souvent une stratégie compensatrice, ce
qui, en pratique, se fait souvent par un nombre d'ajouts jugés nécessaires afin de conduire le
lecteur du texte d'arrivée aux mêmes inférences que, virtuellement, le lecteur du texte de
départ avait pu faire.
La contrepartie des ajouts sont les omissions qui, dans la mesure où elles entraînent une perte
d'information sont tout à fait déconseillées. Mais s'il existe des redondances dans la LD,
celles-ci n'ont pas besoin de se reproduire dans la LC.
f) L'APLATISSEMENT
Le phénomène d'aplatissement implique un type de réduction d'information non pas
d'ordre quantitatif, mais une perte se rapportant à la qualité de l'information. L'aplatissement
se produit quand le traducteur choisit des solutions de transfert par lesquelles des expressions
ayant un sens spécifique particulier sont transférées par des expressions de sens plus général.
La traduction aplatie est un "survol" par dessus les sens exprimés dans un texte, et elle ne
permet pas de donner une vue complète des significations originales, mais seulement une vue
estompée, comme une image vue d'avion. Au lieu de montrer les contours, et les formes des
objets de discours, la traduction "aplatie" confond tout dans une masse indistincte, une tache
sans forme et de couleur homogène.
Plus le texte est spécialisé, plus la traduction aplatie lui fait virer vers le jargon.
c) le calque est un procédé direct par lequel le traducteur reproduit le modèle syntaxique,
compositionnel, dérivationnel, ou de dérivation sémantique, etc. d'une expression en
langue de départ.
f) l'équivalence d'un énoncé contextualisé en L1 par un énoncé qui soit aussi contextualisé en
L2 s'impose lorsqu'on emploie les énoncés respectifs dans une même situation de
communication, avec un même but communicatif.
g) l'adaptation se fait pour transmettre des éléments du sens se rapportant aux connotations
d'un signe (au registre la langue, au niveau de langue). L'emploi des procédés indirects de
traduction s'impose donc avec nécessité et cela répond à l'exigence qu'une traduction en L2
respecte toujours la structuration grammaticale, sémantique et rhétorique qui est propre à la
langue d'arrivée.