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Physiologie[modifier 

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La tomate cultivée a une floraison indifférente au photopériodisme (plante à jours neutres), ce qui
a permis son adaptation sous diverses latitudes.
Par ses fleurs hermaphrodites, elle est autofertile et principalement autogame. Cela résulte de la
morphologie de la fleur, le style est en effet inséré dans le tube formé par les étamines, les
stigmates n'apparaissant généralement pas à l'extérieur. Cela limite fortement la pollinisation
croisée, sans l'interdire totalement. La pollinisation nécessite toutefois l'intervention d'un agent
extérieur, le vent, certains insectes comme les bourdons, voire un vibreur, capable de
faire vibrer les anthères et de libérer le pollen12.
Chez la tomate, la photosynthèse est du type « en C3 », c'est-à-dire qu'en première étape elle
produit des glucides à trois atomes de carbone 13. Elle est influencée notamment par la
température de l'air et sa teneur en CO2 et par l'intensité lumineuse.

Classification[modifier | modifier le code]
La tomate, dont l'appartenance à la famille des Solanacées avait été reconnue par les botanistes
de la Renaissance, a été classée scientifiquement par Linné en 1753 dans le genre Solanum,
avec comme nom scientifique Solanum lycopersicumN 2.
Le botaniste français Joseph Pitton de Tournefort avait placé la tomate cultivée à gros fruits dans
le genre Lycopersicon qu'il décrivit formellement en 1694 dans son ouvrage Institutiones rei
herbariae14. En 1768, Philip Miller, considérant que la tomate différait substantiellement des
autres espèces du genre Solanum, telles la pomme de terre et l'aubergine, la classa dans ce
genre et la nomma Lycopersicon esculentum MillN 3. Certains auteurs ont repris l'épithète
spécifique de Linné, et l'ont nommée Lycopersicon lycopersicum ([L.] H. Karsten, publié
par Gustav Hermann Karsten en 1882). Si ce nom est toujours utilisé dans la réglementation
phytosanitaire internationale15, la plupart des auteurs considèrent la différence de terminaison
comme ne devant pas être prise en compte, et que Lycopersicon lycopersicum est un tautonyme,
ce qui est interdit par le Code International de Nomenclature Botanique. Le nom Lycopersicon
esculentum Mill. est maintenant un nomen conservandum.
Depuis lors, la cladistique, s'appuyant sur les techniques modernes de biologie moléculaire, a
conduit à inclure de nouveau la tomate dans le genre Solanum, dans le même clade que la
pomme de terre (Solanum tuberosum)16, donnant ainsi raison à Linné. Les espèces
anciennement rattachées au genre Lycopersicon sont désormais regroupées dans le sous-
genre Potatoe, section Petota, sous-section Lycopersicon17 du genre Solanum.
Le nom actuel est donc Solanum lycopersicum, bien que le nom donné par Miller soit encore
utilisé dans de nombreuses publications.

Synonymes[modifier | modifier le code]
Liste des synonymes de Solanum lycopersicum18 :

 Solanum lycopersicum L. 1753 ;
 Lycopersicon esculentum Mill. 1768 ;
 Lycopersicon pomumamoris Moench 1794 ;
 Lycopersicon lycopersicum H.Karsten 1882.
Variétés botaniques[modifier | modifier le code]

Tomate cerise (Solanum lycopersicum cerasiforme).

L'espèce Solanum lycopersicum compte plusieurs variétés botaniques, dont :

 Solanum lycopersicum var. esculentum à gros fruits, c'est la tomate cultivée de


laquelle découlent presque toutes les variétés (cultivars) trouvées sur le marché ;
 Solanum lycopersicum var. cerasiforme, la tomate cerise, c'est la seule forme
sauvage du genre rencontrée aussi en dehors de l'Amérique du Sud (Rick, 1986).
Connue dans les Antilles françaises et en Guyane sous le nom de tomadose. Il est
probable que la tomate cultivée ait été domestiquée à partir de cette forme sauvage.

Autres espèces[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Lycopersicon.
Outre Solanum lycopersicum, le genre Solanum comprend neuf (jusqu'à quinze selon certains
auteurs) autres espèces de tomates 19 classées dans la section Lycopersicum. Autrefois
regroupées dans le genre Lycopersicon, ces espèces sont pour la plupart originaires des régions
andines du Nord-Ouest de l'Amérique du Sud, de l'Équateur au nord du Chili, et deux, Solanum
chmielewskii et Solanum galapagense, endémiques des îles Galápagos. Ces tomates sauvages,
pour la plupart à fruits verts ou noirs, ne sont pas comestibles, sauf Solanum pennellii, la tomate-
groseille, à fruits rouges de très petite taille, qui est à la base du véritable ketchup.[réf. nécessaire]
Ces espèces sont toutes diploïdes avec le même nombre de chromosomes (2n = 24) que la
tomate cultivée. Elles n'ont pas été domestiquées, mais constituent une réserve fort utile
de variabilité pour l'amélioration de la tomate domestique. Plusieurs d'entre elles peuvent
s'hybrider facilement avec Solanum lycopersicum à condition de prendre cette dernière comme
femelle. Pour certaines espèces, comme Solanum peruvianum et Solanum chilense, le
croisement nécessite le recours à la culture d'embryons immatures 20.

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