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Commentaire du quatrième chapitre «Operator, Spectrum et Spectator» du livre de

Roland Barthes La chambre claire. Par Javier Calvete

L’expérience comme source de connaissance nous nous permettons de comprendre le


monde, de sentir, de percevoir ; dans ce cas qui nous concerne nous nous parlerons de
l’expérience visuelle photographique du point de vue de Roland Barthes. Nous allons
essayer de répondre aux questions : Quelle est la différence entre l’expérience du
photographe (Operator) et l’expérience de l’observateur (Spectator) ? Qu’est-ce que
représente la photographie (Spectrum) pour chacun des deux ?.

« Qu’est-ce que mon corps sait de la Photographie ? J’observai qu’une photo peut être
l’objet de trois pratiques (ou de trois émotions, ou de trois intentions) : faire, subir,
regarder.1», dans la question de ce passage Roland Barthes prévoit déjà une relation
physique avec l’action du photographe, un acte qui n’est pas passive et demande un
effort plus loin que regarder.

Faire, subir et regarder, il s’agit d’un processus continue que le photographe doit répéter
constamment pour la construction d’une image, d’une photographie, dans le cas de
l’observateur, il regarde, son expérience avec la photographie c’est une autre manière de
reconstruire son expérience même avec le monde, c’est un essaye de comprendre le
monde à partir des photographies, Susan Sontag propos : « Implicite dans la
photographie est l'idée que connaître le monde, c'est l'accepter tel que la photographie le
fixe. Mais c'est là l'opposé de la compréhension, qui commence précisément par le refus
du monde tel qu'il apparaît. Toute possibilité de comprendre s'enracine dans la capacité
de dire non. Rigoureusement parlant, on ne comprend jamais rien à partir d'une
photographie.2», par contre le photographe a la possibilité de refuser, d’approuver, il a
l’expérience sans filtre.

« Je pouvais supposer que l’émotion de l’Operator (et partant l’essence de la


Photographie—selon-le-Photographe) avait quelque rapport avec le « petit trou »
(sténopé) par lequel il regarde, limite, encadre et met en perspective ce qu’il veut «
saisir » (surprendre).3», le photographe a la capacité de le contrôler mais aussi de choisir
ce qu’il veut montrer, c’est lui qui est en contact direct avec l’objet, ce qui exprime avec
toute sa sensibilité, la réalité ; c’est lui qui écoute, qui sens (…), qui perçoit l’objet et
montre su vision (Spectrum).

Pour le photographe cette expérience sensoriel de la réalité, c’est ce que le permet de


connaître l’objet et son contexte, l’observateur des images est limité pour les marges du
papier imprimé ou l’écran, pas plus loin que limites qui représente l’image,
l’observateur possède des fragments de l’expérience du photographe.

Regarder des photographies nourrir notre perception, réveille de souvenirs, des


sentiments, mais une manière véritable de connaitre le monde est faisant des
photographies (faire, subir, regarder) c’est le travail du photographe.

1
BARTHES, Roland, La chambre Claire : note sur la photographie, Paris, Cahiers du Cinéma,
Gallimard, Collection dirigée par Jear Narboni, Seuil, 1980, p. 22.
2
SONTAG Susan. Sur la Photographie : trad. de l'anglais par Christian Bourgois, 1982, p. 15.
3
BARTHES, Roland, La chambre Claire : note sur la photographie, op. cit., p. 23

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