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« Qu’est-ce que mon corps sait de la Photographie ? J’observai qu’une photo peut être
l’objet de trois pratiques (ou de trois émotions, ou de trois intentions) : faire, subir,
regarder.1», dans la question de ce passage Roland Barthes prévoit déjà une relation
physique avec l’action du photographe, un acte qui n’est pas passive et demande un
effort plus loin que regarder.
Faire, subir et regarder, il s’agit d’un processus continue que le photographe doit répéter
constamment pour la construction d’une image, d’une photographie, dans le cas de
l’observateur, il regarde, son expérience avec la photographie c’est une autre manière de
reconstruire son expérience même avec le monde, c’est un essaye de comprendre le
monde à partir des photographies, Susan Sontag propos : « Implicite dans la
photographie est l'idée que connaître le monde, c'est l'accepter tel que la photographie le
fixe. Mais c'est là l'opposé de la compréhension, qui commence précisément par le refus
du monde tel qu'il apparaît. Toute possibilité de comprendre s'enracine dans la capacité
de dire non. Rigoureusement parlant, on ne comprend jamais rien à partir d'une
photographie.2», par contre le photographe a la possibilité de refuser, d’approuver, il a
l’expérience sans filtre.
1
BARTHES, Roland, La chambre Claire : note sur la photographie, Paris, Cahiers du Cinéma,
Gallimard, Collection dirigée par Jear Narboni, Seuil, 1980, p. 22.
2
SONTAG Susan. Sur la Photographie : trad. de l'anglais par Christian Bourgois, 1982, p. 15.
3
BARTHES, Roland, La chambre Claire : note sur la photographie, op. cit., p. 23