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Economies, sociétés,
civilisations
Despois Jean. La répartition de la population en Algérie. In: Annales. Economies, sociétés, civilisations. 15ᵉ année, N. 5, 1960.
pp. 915-926;
doi : https://doi.org/10.3406/ahess.1960.420661
https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1960_num_15_5_420661
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1. DOCUMENTS.
2. LA FORMULE GRAPHIQUE.
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monts du Hodna et dans les vallées de PAurès occidental que sur les
Hautes plaines.
Les Hautes plaines de l'Ouest et l'Atlas saharien entre Biskra et le
Maroc appartiennent au domaine des Steppes, steppes déjà arides qui ne
portent encore de claires forêts que sur les versants des chaînes exposées
au Nord. Le peuplement est faible et la densité moyenne est voisine de 5.
Dans l'une et l'autre zone l'aridité décroît un peu, en même temps que
l'altitude, vers le Nord-Est. Dans l'Atlas saharien la densité progresse
de 2,2 dans la circonscription d'Aïn-Sefra, à 4,5 dans le Djebel Amour et
à 6 ou 7 dans les Monts des Ouled-Naïl ; sur les Hautes plaines elle passe
de 2 dans le cercle de Mecheria à 6 dans la commune mixte de Chellala ;
mais elle augmente dans les plaines du Hodna qu'enrichissent les eaux
descendues des montagnes homonymes et quelquefois d'au-delà : elle
y atteint 14.
La faible partie du Sahara algérien que couvre la carte suffit à faire
ressortir, mieux que par le procédé du découpage des circonscriptions,
la concentration de la population sédentaire dans les oasis et la
dispersion des nomades pasteurs dont la mobilité ne peut être représentée.
L'ensemble du Sahara algérien compte en moyenne un habitant pour
3 km2 ; le chiffre doit avoisiner 1 au km2 pour la partie représentée qui
est relativement peuplée. Mais une moyenne a-t-elle encore un sens avec
de tels contrastes de peuplement ? Il n'y a pas d'oasis, pas de vie
sédentaire sans eau abondante ; le lien est donc direct entre la répartition des
palmeraies d'une part, les sources des Ziban et les puits artésiens de
l'oued Righ et de Ouargla d'autre part. Notons cependant que, dans le
Souf (région d'El-Oued), les racines des palmiers vont rejoindre la nappe
phréatique au fond de vastes entonnoirs creusés par les hommes dans le
sable ; et signalons dès maintenant que le Mzab, avec Ghardaïa, offre ce
paradoxe d'une forte population dans une petite région particulièrement
pauvre en eau.
A l'intérieur de ces grands cadres naturels des différences importantes
apparaissent, et pas seulement entre l'Ouest et l'Est ni entre les régions
bien ou mal pourvues d'eau. La nature des terrains et des sols ne saurait
être négligée et l'on ne signalera ici que l'essentiel 1. Les sols salés et nus
des sebkha, qu'encadrent plus ou moins largement des étendues de moindre
concentration saline parsemées de plantes halophiles comme les Salso-
lacées et auxquelles les indigènes réservent le nom de chott, sont
incultivables. Ils couvrent de grandes étendues non seulement dans le Bas-
Sahara du Nord-Est et les Hautes plaines plus ou moins steppiques, mais
même en plein Tell occidental entre la Sebkha d'Oran et le Chélif
inférieur. Sebkha et Chott sont incultivables mais la végétation halophile est
1. Carte géologique de Г Algérie à 1 : 500 000, 2e éd. Alger 1951-1952; Carte des
sols de V Algérie à 1 : 500 000 par H. Dukand, Alger 1954.
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utile aux troupeaux : ils apparaissent sur la carte comme des régions
vides ou peu peuplées. Peu habitées également sont les régions
marécageuses du lac Fezzara et de la partie orientale de la plaine de Bône jusqu'à
présent vouées à un élevage extensif.
Les sols pauvres de la plupart des régions montagneuses sont loin
d'avoir découragé le peuplement. Remarquons cependant le vide
correspondant à la sierra calcaire escarpée du Djurdjura et le moindre
peuplement des régions de grès numidiens, grès oligocènes siliceux et presque
stériles que couvrent les forêts de chênes-lièges, dans les pays Kabyles,
l'Edough et les montagnes de l'arrière-pays de Bône. Les couches
argileuses sous-jacentes, plus favorables aux herbages qu'aux céréales,
permettent cependant un peuplement de clairières plus ou moins vastes.
Dans les régions déjà arides, les montagnes calcaires — calcaires
jurassiques des Monts des Ksour ou calcaires éocènes de la retombée
méridionale des monts des Ouled-Naïl et les plateaux gréseux (telle la Gada ou
plateau du Djebel Amour qui est faite de grès du Crétacé inférieur) ne
peuvent plus porter, avec des boisements très clairs de genévriers, que
de maigres pâturages : aussi montrent-ils un peuplement très lâche. Il en
est presque de même des calcaires et des grès crétacés du massif de l'Aurès
oriental et des plateaux gréseux cependant mieux arrosés de Saïda dans
l'Atlas tabulaire d'Oranie. La carte des principaux massifs forestiers
correspond assez bien avec les parties claires de la carte de la densité de
population 1.
Par contre certaines régions agricoles doivent leur dense peuplement
à la qualité de leurs sols. La carte montre, par exemple, le resserrement
du peuplement dans une partie du « bassin » miocène de la région de
Constantine, dans la plaine de Djidjelli et les basses vallées alluviales de
l'oued el Kebir et de ses affluents ou encore dans les belles plaines
complètement ou partiellement drainées de la Mitidja et de Bône. Mais dans ces
dernières apparaissent déjà nettement les conséquences de la
colonisation française.
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