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Société : DAHER
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I. Présentation du Groupe
A. Domaines d’activités
AÉROSTRUCTURES SERVICES
& SYSTÈMES NUCLÉAIRES
CONSTRUCTEUR LOGISTIQUE
VANNES
D’AVIONS INTÉGRÉE
Vannes :
Services nucléaires :
Grâce à ses efforts en matière d’innovation et de maitrise d’œuvre effectués depuis plus
de 30 ans, DAHER s’impose aujourd’hui comme un des leaders mondial des services
nucléaires. Les nombreuses prestations que l’entreprise offre telles que les services uranium
(transport de combustibles, logistique, fabrication d’emballages, …), la gestion des déchets
et démantèlement, les services combustibles usés, la fourniture de systèmes clés en main ou
encore les services d’installations nucléaires, permettent à DAHER d’être omniprésent sur
chaque étape du cycle nucléaire.
Logistique intégrée :
Inscrits aux origines de son histoire, les grands défis logistiques sont au cœur de l’ADN de
DAHER. Grâce à des outils propriétaires et une méthodologie robuste la société soutient des
prestations opérationnelles d’envergure, de la conception à l’exploitation (ingénierie,
logistique et transport, services industriels). Avec la même expérience organisationnelle,
DAHER assure la sécurisation et l’optimisation de l’approvisionnement des usines et des plus
grands chantiers actuels.
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Aérostructures et systèmes :
Avionneur reconnu, DAHER est le partenaire des plus grands programmes aéronautique
et défense mondiaux. L’entreprise son savoir-faire dans la création de sous-ensembles
complexes qui font appel à sa triple expertise composite, métallique et assemblage.
Constructeur d’avions
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D. Le site de Tarbes
AEROPORT DE
TARBES
Le site de Tarbes est composé de trois unités principales (Figure 4) : unité composite,
unité métallique, et zone d’assemblage TBM. Chaque unité possède sa partie PE (pièce
élémentaire), où toutes les pièces servant aux différents assemblages sont fabriquées à
l’aide de nombreux procédés et techniques. Une unité possède aussi sa partie peinture, et sa
partie assemblage, où sont montés toutes les structures qui seront livrées au client. La zone
TBM, elle, concerne l’assemblage des avions dont les pièces sont extraites des unités
métalliques et composites excepté les voilures qui proviennent d’un partenaire.
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Métallique
Unité
Zone
TBM
Unité Composite
Entrée
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1. Avionneur
2. Aérostructures et Défense
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L’usine fabrique des pièces et assemble des gros sous-ensembles pour les
partenaires. Les éléments fabriqués servent à la construction de nombreux avions utilisés
dans l’aviation civile, l’aviation de luxe, ou l’aviation militaire (Figure 6 - Appareils avec
éléments assemblés chez DAHER) :
La chaine hélicoptère que j’ai intégré s’occupe de l’assemblage des fuselages des
Hélicoptères H130 et H125, de l’assemblage de leurs poutres de queues (sous-traitées) et
plan fixes (sous-traités) et elle s’occupe également du montage des éléments de 2 versions
de l’Hélicoptère Super PUMA. Tous ces appareils ont connu une croissance fulgurante les 20
dernières années. Ils sont aujourd’hui dans le « creux de la vague » et dans une phase de
modernisation pour pouvoir faire face au marché actuel.
En effet, étant des appareils très fiables mais peu moderne (pupitre de commande
analogique, pas de pilote automatique) les cadences ont chuté ces dernières années. En
conséquence, la chaine de l’Hélicoptère H130 sur laquelle était monté le fuselage a été en
arrêt durant la quasi-totalité de mon stage (reprise début janvier 2017) et celle du H125 était
à cadence faible (10 par mois). Mon stage à permis la modernisation de l’Hélicoptère H130,
qui va reprendre des cadences plus élevées à partir de l’année prochaine et de façon
croissante dans les années futures.
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E. Fiche de renseignements entreprise
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II. Travaux réalisés
1. Principe du standard
Cependant, il peut arriver que le client demande une application « à l’avance ». C’est-à-
dire, qu’il souhaite que l’on applique la nouvelle version sur des anciennes qui sont en stock.
Il faut alors « retrofiter » ces anciens standards. Le Retrofit est donc l’adaptation des
nouvelles modifications sur les anciens appareils ; adaptation qui pose quelques fois des
problèmes. Il en va donc de la capacité d’adaptation des préparateurs et de leur bonne
connaissance technique des éléments assemblés.
2. Contexte
Les Poutres de Queues (PdQ) de l’hélicoptère H130 et H125 sont assemblées dans la
société F-TECH, un partenaire situé à Lannemezan. Mon travail était essentiellement ciblé
sur la PdQ H130. Cette nouvelle version a d’abord été retrofité à Tarbes, ce qui m’a permis
de comprendre et noter les différentes modifications effectuées. Une fois ce travail
accomplis, il fallait se déplacer chez le sous-traitant pour faire l’écolage (explication dans la
partie associée plus tard dans le rapport) des nouveautés apportées à la PdQ.
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3. Objectifs
Industrialisation du standard
Création d’un nouvel indice de fiche technique pour le standard 04
Ecolage chez le sous-traitant F-TECH
4. Industrialisation
a. Modifications à appliquer
Avant de réaliser une première version de FI (Fiche d’Instruction ou Fiche Technique), j’ai
d’abord dû prendre en compte les modifications auprès du compagnon qui montait la PdQ
dans nos ateliers ainsi qu’auprès de Jonathan LASCOUMETTES le préparateur qui s’occupe
de l’hélicoptère H130. Cette phase m’a permis de comprendre chaque changement et de
voir comment ils étaient effectués sur les poutres de queue rétrofitées. J’ai ensuite du faire
appliquer ces modifications sur des nouvelles poutres de queue et j’ai donc été acteur de
l’application de ces nouveautés.
Les 4 modifications à appliquer sur le standard d’Octobre 2016 étaient (voir Figure 7) :
Paliers à caler
Renfort de
porte
Plateau GMU44
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b. Liaison avec les différents services
Suite à la prise en compte des modifications à apporter, il a fallu produire les nouvelles
pièces ainsi que penser un outillage pour le positionnement du plateau GMU44. Le bureau
des préparateurs est le point central de tous les services lors de la mise en place des
nouvelles versions. Comme l’indique le schéma ci-dessous, il travaille en coordination avec le
service PE (Pièces Elémentaires) et le service Outillage :
Service PE :
- Réalise les programmes d’usinage
- Fabrique les pièces
Service Outillage :
- Conçoit les outillages
- Fabrique ou fait fabriquer les
outillages
Avec l’aide de ces deux entités j’ai pu effectuer des actions pour la mise en place du
standard en travaillant parallèlement avec M.LASCOUMETTES.
Actions menées :
- Réalisation de fiches de Spécifications de pièces élémentaires pour le montage des
passes fils (11 références concernées)
- Fabrication d’un outillage de perçage
Sur ces fiches (Figure 8) on renseigne les éléments servant à la fabrication d’une pièce
pour ensuite l’envoyer au service PE. Les éléments essentiels que l’on indique sont : le
numéro servant au pointage1, les modifications apportées et le plan/dessin permettant la
fabrication.
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Ce numéro permet au préparateur PE de marquer le temps de travail qu’il assignera à la fabrication de la
pièce qu’on lui envoie
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Figure 8 - Exemple de spécification de fournitures
Mon rôle a été de calculer des développés pour positionner les trous servant au montage
des passes fils sur les lisses (voir Figure 9 ). Onze pièces étaient impactées par le nouveau
standard, il a donc fallu que je fasse 11 fiches de spécifications.
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avons pu établir un concept qu’elle a mis sous format 3D et que l’on a validé par la suite (voir
Figure 10). Ce modèle a ensuite été envoyé à une société sous-traitante qui a fabriquée
l’outillage et nous l’a fait parvenir ensuite.
Trous de Surface de
positionnement référence
plateau GMU44
Remarque :
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5. Création Fiche d’Instruction
La fiche d’instruction (FI) est un dossier papier que l’on trouve sur les postes opérateur et
qui permet de les accompagner lors des montages de structure. Si en interne les
compagnons ont accès aux plans ou ont une aide par le biais du bureau des préparateurs
(besoin de plus de précision dans les montages); la FI reste le seul document d’appui
technique qu’ont les sous-traitants.
De plus, ces dernières années c’est devenu un document de référence lorsqu’on cherche
une information sur un montage. En effet, son caractère imagé et résumant permet à
quiconque de se plonger concrètement dans un assemblage en ne le connaissant pas
forcément.
Vue de mon œil extérieur, les FI actuelles sont assez succinctes, souvent à base d’extraits
de plan et de quelques photos. En ce sens, la dynamique actuelle du service consiste à
rendre ces fiches beaucoup plus précises et intuitives. Il est donc primordial que la FI (voir
Figure 11) soit la plus claire possible et puisse être comprise par n’importe qu’elle personne
étrangère au montage.
c. Construction de la FI
La FI finale a été façonnée en deux étapes. Une première étape consistait à ajouter
rapidement les modifications de la nouvelle version de PdQ sur l’ancienne version de la Fiche
Technique, pour permettre au sous-traitant de continuer à produire sans trop de temps
d’arrêt. La seconde étape, dans le cadre de la dynamique générale du service, fut donc de
reprendre le document dans sa totalité en le mettant à niveau de façon claire et précise.
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6. Insertion des modifications dans la FI
Une fois les instructions données dans la FI, cette première modification du nouveau
standard pouvait être appliquée.
Le cheminement électrique est maintenu à l’aide de passes fils (Figure 14 et Figure 15 ci-
dessous) qui sont placés tout le long de la poutre de queue. Le nouveau standard a vu
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SAP est un logiciel utilisé dans l’industrie aéronautique qui permet la gestion de tous les éléments fabriqués. Il
permet la coordination de toutes les entités d’une usine aéronautique.
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l’intégration de certains passes fils sur divers éléments intérieurs de la PdQ. Cette
modification est appliquée par le client à l’aide d’un AMS3 (Avis de Modification Série).
L’élément que nous avons pour permettre l’implantation des passes fils est le plan Airbus
Helicopters avec sa nomenclature qui nous indique les nouvelles références de pièces.
Lorsque j’ai commencé le travail tous les cadres comme celui que l’on peut voir sur la Figure
13 étaient déjà fabriqués. Comme dit précédemment, mon travail s’est essentiellement
porté sur la mise en position des passes fils sur les lisses.
En ce qui concerne les instructions techniques de la FI, je me suis appuyé sur des prises
de vue de modèle CATIA (Figure 16). Il a fallu indiquer les différentes références de lisses en
veillant à ce que ce soit clair pour le compagnon.
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La différence avec une DML se trouve au niveau du coût qui est beaucoup plus élevé lorsqu’il s’agit d’un AMS
car la modification est beaucoup plus importante (ici un grand nombre de pièces est impacté)
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c. Opération de calage des paliers
Cette opération a été demandée par l’intermédiaire d’un AMS et permet d’assurer la
rectitude des rails (Figure 17) le long de la poutre. En effet, auparavant les rails n’étant pas
calés avaient des zones « bombées » et d’autres creusées ce qui perturbait le montage final
de la poutre chez Airbus Helicopters. Quantitativement parlant, la demande du client voulait
que le jeu entre le rail et le palier soit inférieur à 0.5mm.
Rails
Relevé du jeu entre le rail et le palier à l’aide d’une règle et paillette de contrôle
d’épaisseur 0.5mm
Calage avec des cales épaisseur 0.5 mm (nombre plus ou moins élevé de cale
suivant le jeu relevé précédemment)
Rivetage de l’ensemble
Contrôle du jeu final
Cette opération se fait à la fin de l’assemblage de la PdQ. Les rails sont préalablement
épinglés avec des rivets mécaniques qui sont démontés avant le contrôle du jeu.
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d. Montage plateau GMU44
Cette modification est la plus importante du nouveau standard car c’est cet élément qui
va permettre la modernisation réelle de l’appareil. Le pupitre de commande passant de
l’analogique au numérique il faut que le pilote soit toujours informé de la position de son
appareil dans l’espace. Le système GARMIN qui sera placé sur ce plateau GMU permettra
donc au pilote d’observer la position de son appareil dans l’espace. C’est cet élément qui
impose le plus de contraintes pour sa mise en place (Figure 18).
Rondelle GARMIN
J’ai donc intégré ces 4 modifications dans la FI avant d’effectuer ma première mission
d’écolage chez F-TECH.
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7. Missions Ecolage
Définition de l’écolage
La définition de l’écolage correspond, dans mon cas, à la démonstration et la
formation du sous-traitant à la mise en œuvre des nouvelles modifications.
Durant le stage j’ai effectué deux missions chez le sous-traitant. La première avec
M.LEDAN, préparateur de la chaine hélicos s’occupant de l’hélicoptère H125, qui devait faire
l’écolage sur la PdQ de son appareil. La seconde, accompagnée du compagnon ayant
rétrofité le H130 chez DAHER et accompagné d’un autre préparateur. C’est durant cette
mission que j’ai dû effectuer l’écolage de la nouvelle version de PdQ.
a. Première mission
J’ai effectué cette mission le 26/10/16. Lors de ce déplacement, le but était de prendre
contact avec mes interlocuteurs en leur expliquant le nouveau standard. Mon seul support
était la FI que j’avais préalablement mise à jour avec les 4 modifications, comme vu
précédemment.
Les actions prévues étaient :
Cette mission s’est très bien passée et fut très enrichissante pour l’avancement de mon
travail. J’ai dû rendre compte des actions effectuées et des actions correctives au chef des
préparateurs, chef de ligne et aux préparateurs de la ligne hélicoptère ainsi qu’au sous-
traitant, pour leur permettre d’avoir une idée de mon travail futur.
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L’action corrective prioritaire (à prendre en compte le lendemain) a été de faire une
demande de modification de quincaillerie au près du service d’approvisionnement afin de
modifier la quantité de rivets livrée.
La mise à jour de la FI était aussi primordiale. Le cycle de cette dernière allait être long
car il fallait reformuler la quasi-totalité des instructions.
b. Seconde mission
- Actions prévues :
En ce qui concerne l’écolage, la mission s’est très bien déroulée. Le compagnon a tout
bien assimilé. En revanche il y a eu de gros points bloquants (schéma ci-dessous reprenant
les points bloquants avec les solutions apportées).
Points bloquants Actions correctives
Mauvais
Repositionnement et nouvelle fiche de fabrication pour le service
positionnement de
des Pièces élémentaires
perçage sur une lisse
Absence de trous sur le Demande à F-Tech d’un passage à la peinture rouge d’un cadre
bord du cadre arrière ancienne version pour s’en servir d’outillage
Mauvaise référence de Annulation des encours et du stock de cette lisse. Nouvelle fiche de
lisse équipée livrée fabrication
3 références de lisses Modification des fiches PE. 2 lisses ont des trous symétriques et
ayant des trous mal seront donc montées symétriquement en attendant la livraison des
positionnés bonnes références. Annulation des encours et du stock pour la 3ème
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Explication de l’action corrective répondant au dernier point dur :
C’est lors du retrofit que nous nous sommes trompés dans l’implantation de ces trous.
Avec l’accord de M.LASCOUMETTES j’avais donc demandé au partenaire de monter le cadre
malgré la présence de ces perçages parasites. Une demande d’accord a ensuite été déposée
auprès du client. Leur réponse a été de boucher ces trous avec des rivets tête bombée. Le
cadre déjà monté sur la poutre de queue a donc pu être monté conformément aux attentes
du client.
Le problème était que cette fausse manœuvre avait été répétée sur un lot de 28 cadres.
J’ai donc pris la décision de demander à F-TECH de rebuter tout le stock pour qu’on puisse
tous les rattraper chez DAHER.
Suite à ça j’ai replacé les perçages sur un nouveau fichier pour l’envoyer au service PE.
Cette nouvelle version du cadre était à présent conforme aux attentes du client.
Les 27 cadres rebutés ont été rattrapés par un compagnon DAHER à l’aide d’un outillage,
puis ils ont été renvoyés chez le partenaire.
8. Conclusion
Cette partie de stage a été une partie très intéressante et enrichissante pour mon
futur métier d’ingénieur. En effet, j’ai pu mettre en application mes compétences techniques
pour intégrer les nouveaux assemblages et, avec l’aide des préparateurs, j’ai pu apprendre
de nouveaux principes et méthodes d’assemblage métallique. J’ai pu aussi apprendre à
manipuler diverses documentations (gammes, plans, nomenclatures, normes) de façon
organisée. Une tâche qui n’était pas forcément aisée au début car la liaison entre ces
documents demande de la pratique avant d’en tirer leur utilisation optimale. Enfin, la
relation que j’ai pu avoir avec le partenaire m’a fait prendre conscience de l’importance du
relationnel dans le monde industriel. Les exigences du monde aéronautique exercent
certaines pressions entre clients et fournisseurs. Les relations entre F-TECH et DAHER
subissent donc cette même pression, ce qui pouvait quelque fois ralentir le travail et la
transmission d’informations.
Lors de ma dernière mission chez F-TECH, une action annexe consistait à relever la
position des Kanbans utilisant la quincaillerie sur les Hélicoptères. En effet, des problèmes
sont rencontrés sur ces kanbans et mon prochain travail sera de les fiabiliser.
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B. Fiabilisation des Kanbans F-TECH
1. Contexte
Les kanbans sont des « armoires » où l’on range toute la quincaillerie servant aux
assemblages. Ces armoires sont composées de différents « tiroirs » appelés self, qui sont des
compartiments où l’on range la quincaillerie. Par exemple, dans un kanban référence 00 on
va trouver une vis référence AA qui sera rangée dans un self 01 (voir Figure 19 ci-dessous).
Vis AA Kanban 00
Self 01
2. Objectifs
Contrôle de la véracité des demandes du sous-traitant
Modification des quantités livrées
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3. Contrôle demandes quincaillerie
Cette première mission m’a été demandée pour vérifier que le sous-traitant ne
demandait pas de sur quantités. Un fichier Excel m’a été transmis par le service
approvisionnement (voir Figure 20). Dans ce fichier est référencée toute la quincaillerie
utilisée dans un self avec leur OF (Ordre de Fabrication) associé. On y retrouve également le
nombre de rotations effectuées dans l’année et le rapport quantité de quincaillerie dans le
self / cadence, qui nous donne la quincaillerie livrée pour un avion.
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Prendre en compte l’augmentation réclamée
Contrôler la liasse et sa nomenclature
Vérifier le fichier SAP et la nomenclature associée
Contrôler la quantité appelée dans la FI
Liaisons entre les différents éléments pour le contrôle et la mise à jour des kanbans :
Documentation Atelier
SAP, plans, nomenclatures Rapport partenaire
Fiche d’Instructions
Une fois la demande prise en compte j’ai donc contrôlé la liasse en relevant la quantité
appelée sur le plan Airbus. Seule quantité qui fait fois. Ensuite j’ai fait le lien avec le fichier
SAP et contrôlé si les quantités entrées étaient les mêmes que celles du plan. Dans le cas
contraire il m’a fallu effectuer une modification de nomenclature. Une fois ces deux gestes
appliqués, j’ai contrôlé la Fiche d’Instruction pour vérifier que les références et leur quantité
étaient correctement appelées. Ce qui s’est avéré faux pour quelques cas où j’ai dû modifier
la FI.
Après mon enquête effectuée j’ai ajouté au rapport du sous-traitant une colonne bilan.
Sur cette colonne j’ai pu indiquer l’augmentation nécessaire ou j’ai expliqué pourquoi nous
ne pouvions pas augmenter les quantités. Suite à ce bilan j’ai dû faire un retour au service
approvisionnement qui gère les quantités de quincaillerie livrée au partenaire. Pour modifier
ces quantités la démarche à suivre était la suivante :
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Figure 21 - Extrait demande quincaillerie
- Point dur apparu :
Après le contrôle de 2 Kanbans il semblait que F-TECH ait rempli le rapport en
fonction des consommations indiquées dans la nomenclature SAP. Or cette consommation
n’est pas critique car nous avons la même affichée de notre côté. Après échange avec le
service approvisionnement il semble que la demande effectuée de « comptage physique »
du nombre de rivet, visserie,… n’est pas été prise en compte par le partenaire. Nous avons
dû reformuler notre demande pour que ce comptage soit effectué comme nous l’avions
demandé au début et que mon travail de fiabilisation soit un travail efficace.
Après cette demande le fichier a été mis à jour par le sous-traitant et la fiabilisation a
pu être effectuée correctement. Une fois la modification des approvisionnements ma
mission de fiabilisation des kanbans F-TECH était terminée.
5. Conclusion
La fiabilisation des kanbans m’a permis d’expérimenter les démarches à suivre pour
modifier un approvisionnement de quincaillerie. J’ai surtout pu comprendre le
fonctionnement des approvisionnements chez un sous-traitant. Il m’a fallu être très précis et
organisé pour ne pas avoir d’oublis et avoir un regard critique sur le rapport rendu par le
partenaire. J’ai aussi pu comprendre l’importance qu’avait cet élément qui semble banal. En
effet, comme j’ai pu le montrer précédemment la quincaillerie génère énormément de coût.
En ce sens si les approvisionnements sont optimums les rotations et donc les transports
seront moindres et les coûts en seront réduits.
Ma troisième mission, essentielle, a été de fiabiliser les couples de serrages de la
visserie, effectués sur les divers assemblages.
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C. Fiabilisation torquage visserie H125/H130/332
1. Contexte
2. Objectifs
Reprendre les Fiches d’instructions et nomenclatures SAP pour relever toutes les vis
servant aux montages
Faire un bilan sur un fichier Excel
Vérifier les couples demandés sur les plans Airbus Helicopter
Mettre à jour les FI
3. Bilan visserie
Pour effectuer ce bilan j’ai créé un fichier Excel (Figure 22) comportant : les différentes
références de vis par assemblage (264 lignes), la présence ou non de couple de serrage sur
les plans et la valeur du couple de serrage.
En effet, mon but étant de vérifier si les couples appelés sur les FI sont corrects, le
classement par assemblage me permettait d’ouvrir le plan associé afin d’obtenir le(s)
couple(s) rapidement.
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Figure 22 - Extrait bilan visserie
Ce que nous dit la norme
La norme référente pour le serrage des vis au sein du groupe Airbus Hélicoptère est la
norme ASN 501.17. Suivant cette norme, le couple doit être mis en place sur les montages
s’il est mentionné sur les plans.
Il peut être appliqué de deux façons : si le couple est mentionné directement sur le plan
auquel cas c’est un couple calculé en bureau d’études et il faut l’appliquer comme tel, ou, s’il
est demandé de se reporter à la norme ASN 501.17. Dans ce cas, il faut se référer à la
nomenclature de la vis (type de vis, code matière, diamètre), savoir si la vis ou l’axe est
monté avec un écrou auto freiné ou non et enfin récupérer le couple adéquat dans le
tableau de la norme (Figure 23).
S’il n’y a rien de mentionné sur le plan, l’ASN 501.17 dit qu’il faut serrer avec des
tournevis et clés à la main, autrement dit sans couple de serrage spécifique.
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Le logigramme ci-dessous résume mon explication précédente :
Application
du couple
oui
Les éléments cités dans la norme pris en compte, j’ai ensuite remplis mon bilan Excel.
J’ai donc ajouté les couples minimum et maximum pour chaque vis.
Je pouvais à présent contrôler les Fiches d’Instructions. Je devais repérer tous les
éléments montés avec de la visserie et contrôler que le couple demandé sur la liasse soit
bien reporté. S’il ne l’était pas je devais modifier les instructions dans un premier temps puis
dans un second temps il fallait que je m’assure que le compagnon n’effectuait pas de serrage
dangereux (trop faible comparé à la norme comme lors de l’incident sur l’hélicoptère SUPER
PUMA).
Pour cette seconde action j’ai dû me reporter au compagnon. Dans tous les cas,
connaissant les serrages, ils ne montaient pas dangereusement. Par exemple, dans un
certains cas le couple sur la FI était demandé à 1.85Nm (très faible) au lieu de 18.5Nm… Le
compagnon voyant bien que ce qui lui était demandé était bien trop faible, serrait « à la
main » ce qui était déjà plus fort que 1.85 Nm.
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C’est donc en ce sens que mon travail de fiabilisation était primordial, pour éviter
tout autre problème du a un serrage mal effectué. Cette partie était essentielle dans la
préparation à un audit interne.
Un audit peut être interne, comme dans mon cas, ou alors externe effectué par le client.
Un audit permet de contrôler tous les éléments d’un montage :
En vue de cet audit, qui s’est déroulé le 5 Octobre 2016, le contrôle des couples sur les FI
du poste 332 étaient prioritaires. En effet lors de cet auditoire étaient contrôlés tous les
documents qui permettaient le montage de l’armoire commande de vol MK2 ( Figure 24).
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5. Conclusion
Cette mission a été la première qui m’a été confiée dans un but de fiabilisation des
montages. Après le disfonctionnement intervenu sur l’hélicoptère 332 (Super PUMA) il fallait
remonter à la source du problème et trouver le « coupable ». Pour l’entreprise il était donc
question d’assurer la sureté de ses montages pour éviter qu’un tel problème ne se
reproduise. Ce qui entrainerait un discrédit auprès de ses principaux clients. Il fallait donc
être rigoureux et précis dans le travail effectué. Cela m’a avant tout permis de me
familiariser avec les divers montages de la chaine hélicoptère mais aussi permis de travailler
avec les documents utilisés (gamme, nomenclature, plan, etc) dans un bureau de
préparation aux assemblages métalliques.
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III. Conclusion générale
A. Conclusion technique
Grâce à ma formation j’ai pu avoir des discussions en phase avec mes interlocuteurs. En
effet, ma connaissance générale et diversifiée en matière de mécanique industrielle m’a
permis de pouvoir parler sans interférences avec les diverses entités de l’entreprise. En
revanche, les méthodes d’assemblage n’ayant pas été apprises à l’ENIT : j’ai pu acquérir un
vocabulaire dans un domaine que je ne connaissais pas auparavant (techniques de rivetage,
revêtements et peintures, conductivité et isolation électrique de pièces, soyage…). J’ai aussi
eu à manipuler les logiciels Excel et Word. Notre formation scolaire nous prépare bien à leur
utilisation et j’ai pu me rendre compte de leur omniprésence au sein de la société.
L’utilisation du logiciel CATIA est aussi très présente. J’ai pu apporter mon aide sur la partie
3D du logiciel aux autres préparateurs lors de l’industrialisation du nouveau standard. En
retour, j’ai appris à me servir de la partie mise en plan de CATIA et j’ai utilisé le logiciel
ENOVIA (branche de CATIA) recensant tous les plans et modèles 3D du client Airbus
Helicopters, qui aide à la mise en place des modifications.
Enfin lors de mon stage j’ai manipulé beaucoup de documentation technique (plan,
nomenclature, gamme, fiche d’instruction). Cette manipulation m’a permis d’obtenir des
« réflexes organisationnels » qui m’ont rendu plus efficace au fur et à mesure du stage. J’ai
aussi appris à utiliser le logiciel SAP, logiciel utilisé essentiellement dans l’aéronautique qui
me sera surement utile dans ma future carrière. De plus, un de mes travaux annexes a été
d’établir un devis pour Airbus Helicopters. Cette dernière manipulation a été très
enrichissante et m’a permis de comprendre tous les éléments à prendre en compte lors du
chiffrage d’un assemblage.
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B. Conclusion personnelle
Comme dit précédemment, cette période de 6 mois m’a permis d’appliquer mes
connaissances sur des sujets concrets mais aussi elle m’a permis d’apprendre de nombreux
aspects techniques. Il reste cependant l’apport personnel que ce stage a pu m’amener.
Mon précédent stage s’étant déroulé dans le service public et la recherche (Observatoire
du Pic du Midi), cette expérience chez DAHER était ma première mission effectuée dans le
monde industriel et qui plus est, dans l’industrie aéronautique. Cette expérience était donc
essentielle pour moi, habitant dans un bassin aéronautique fort qu’est la « région » Midi
Pyrénées.
Grâce à ce stage j’ai, avant tout, assimilé les différentes entités et services composant
une industrie aéronautique. J’ai pu comprendre les liens qui les unissaient et voir les
avantages et inconvénients liés au travail dans une usine dont l’effectif est supérieur à 1000
salariés. Mon intégration dans le service des méthodes et assemblages métalliques m’a
permis de découvrir le monde de la production et de l’industrialisation. Ce travail m’a permis
d’être en contact direct avec la technique et les compagnons. De ce contact en sort le
sentiment de respect qui prime pour que le travail soit efficace. Ce même sentiment est
apparu lors de mes travaux avec le sous-traitant. Lors de mes déplacements il m’a été
demandé de faire preuve de professionnalisme au vue des relations délicates qui s’étaient
installées entre DAHER et F-TECH. Ces déplacements se sont à chaque fois bien passés car
avec du respect et de l’écoute la communication pouvait se faire sans problèmes.
Ces 6 mois passés au sein de l’entreprise DAHER m’ont aussi permis d’éclaircir mon
avenir. Le service des méthodes travaillant pour la production m’a fait découvrir un
environnement technique plaisant. L’aéronautique est un marché en constante mouvance
qui est de plus en plus difficile à cause de la concurrence mondiale. Je ne sais donc pas si
mon avenir se profile dans ce domaine. La production reste un domaine qui me plait
fortement mais mes envies de travail à l’étranger asserviront certainement les offres qui se
présenteront à moi dans les futures années.
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C. Conclusion anglais
This internship has completed my university curriculum, giving me new skills and
teaching me the elements and departments that we can find in industry. I also needed to
apply my expertise that I learned at school. I incorporated the Metallic Method and
Assembly team which is responsible of helicopter’s production, where I have learned a lot
technically and personally.
Thanks to my learning in university I could have discussions with all the company entities
without any troubles. I learned new vocabulary that we only find in assembly manufacturing
(riveting technics, protection coatings, parts conductivity and isolating…) and that I won’t
learn in courses. I worked on many software like Word, Excel, SAP, CATIA or ENOVIA and on
various documents (parts list, range, plan). All my different tasks were based on these
software and documents and it’s thanks to these works that I could get organization reflexes
which made me very efficient at the end of my internship. I helped to industrialize a new
helicopter standard (create parts, assemble them, forward all the documents attached, etc)
and with this industrialization I learned how to work technically and humanely with a
subcontractor; subcontractor who was a bit in conflict with my firm, DAHER.
This internship allowed me to improve my personal skills too. As I said in the previous
paragraph I worked with a tense subcontractor with who I had to be professional and
respectful. I felt that the fact of being respectful and attentive could actually help to make a
good work. My last internship took place in a small company which works in research. This
time was my first time in an industry environment. That’s why I learned a lot about the
different links in that kind of company and I could compare the advantages and the
inconvenient between a small and big firm.
The last 6 month inside DAHER’s company have helped me to clarify my future. The
method service who works in production made me discover a new pleasant technical
environment. The aeronautic market is in constant moving and it seems to be a very difficult
market since many years because of global rivalry. So I don’t know if I will work in this field
even if production is very interesting for me. I would like to work abroad when I’ll be
graduated and I will find my way according to what will be offered to me in the futures
years.
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