Vous êtes sur la page 1sur 55

Biopharmacie

- Essai de dissolution;
- Biodisponibilité;
- Bio équivalence

Docteur: BEYAZ FAHEM Aouatef


Maître de conférence en pharmacie galénique
1 – Introduction

Pour être absorbé, tout p.a doit être dissous: c’est pourquoi sa vitesse
d’absorption sera fonction de sa vitesse de dissolution dans les liquides
de l’organisme et de sa vitesse de diffusion des molécules dissoutes
dans ces milieux liquides, vers les parois cellulaires.

La phase biopharmaceutique correspond à l’étude de la mise à disposition du


principe actif pour l’organisme à partir de sa forme galénique.
Elle englobe l’étape de libération du principe actif ( dispersion à l’état
particulaire dans le solvant), puis sa dissolution dans le milieu environnant
(dispersion à l’état moléculaire).
dissolution
P.A Absorption
diffusion

Médicament P.A PA absorbé


P.A dissous
( PA+Excipient) libéré

Libération dissolution diffusion


désagrégation
2 - Définition de l’essai de dissolution

- L’essai de dissolution est destiné à déterminer la plus ou moins grande


aptitude des formes galéniques à laisser passer en solution , dans un milieu
déterminé, le ou les principes actifs qu’elles contiennent.

- Le passage en solution est apprécié par dosage du p.a dans des échantillons
prélevés dans le milieu de dissolution à intervalles de temps différents.

Les essais de dissolution sont appliqués:


2 – 1 - En préformulation
Il est important de connaitre la vitesse de dissolution d’un p.a surtout s’il est
très faiblement soluble, pour envisager les solutions permettent de la modifier

2 – 2 – En développement
A u stade de la formulation galénique, des études comparatives de dissolution
de plusieurs formes permettent d’optimiser la formulation et de s’assurer que
la libération du p. a est compète à partir de la forme galénique. L’établissement
des profils de dissolution est indispensable pour mettre en évidence l’efficacité
de la formule développée. Plusieurs paramètres de la formulation
interviennent: force de compression, le pourcentage des excipients…
2 – 3 - En contrôle de routine

C’est le contrôle de qualité des formes pharmaceutiques solides.


L’essai de dissolution sert à démontrer la reproductibilité du procédé de de
Production et la conformité du produit fini avec les précédents.
3 - Théorie de la dissolution
Différentes théories permettent d’interpréter le processus de dissolution.
La plus importante concerne le mouillage de la particule ou l’agrégat de
particules en premier lieu, puis la pénétration dans le solide en second lieu.

3- 1 - L’aptitude au mouillage de la particule


Cette aptitude dépend de la tension superficielle du liquide qui est facile à
mesurer qui donne une appréciation sur la mouillabilité d’une poudre ou d’un
granulé.
Cette dernière est appréciée par la mesure de l’angle de contact formé entre le
solide et le liquide.

3- 3 – Phase de dissolution

Selon ETIENNE, ce sont d’abord les parties externes solubles qui passent en
solution.
La vitesse avec laquelle le soluté passe en solution est très importante dans le
devenir biopharmaceutique.
Elle est régie par des mécanismes qui diffèrent selon les conditions de la mise
en contact du soluté avec le solvant.
Parmi ces mécanismes, c’est le renouvellement des couches de liquide à la
surface du solide qui prédomine.
3 – 3- 1 renouvellement des couches de liquide autour du solide

Si M est la quantité dissoute en fonction du temps t pour une surface


d’échange S,
Cs la concentration à saturation (au point de contact entre solide et liquide)
C la concentration en un point de la solution en dehors du film entourant le solide,
La variation instantanée de M en fonction du temps peut s’écrire selon l’équation
de Noyes et Withney:

Où k est la constante de la vitesse de dissolution.



- Nerst et Bruner en 1904 ont proposé la théorie de la couche de diffusion :
pour laquelle l’hypothèse est qu’il se forme à la surface du solide immergé un
film d’épaisseur h dont la concentration passe de la concentration de
saturation Cs à la surface du solide à la concentration moyenne au sein du
liquide Ct.
Dans ces conditions, la diffusion du solide permet la poursuite de la
dissolution, comme montre la figure:

Les études biologiques ont montré que le tractus gastro – intestinal agit
comme un réservoir naturel : le p.a est absorbé au fur et à mesure de sa
dissolution.
Dans les conditions in vivo, la concentration au niveau de la solution est très
faible par rapport à la concentration de saturation: on dit que la dissolution est
réalisée dans des conditions Sink.
Les études de dissolution in vitro permettent de maintenir les conditions Sink,
à savoir que la concentration Ct au sein du liquide ne doit pas dépasser 30%
environ de la concentration à saturation Cs.

l’épaisseur h est dépendante de la vitesse d’agitation du système ;


La vitesse d’agitation, la température du milieu de dissolution et sa
viscosité (fonction de la température) doivent être parfaitement définies
et contrôlées in vitro.
Raison pour laquelle les paramètres physiques à optimiser lors des essais de
dissolution sont les suivants:
Choix de l’appareil de dissolution
- Doit être simple, facile à manipuler, permet le prélèvement facile des
Échantillons,
- Doit permettre l’étude des différentes formes pharmaceutiques orales solides:
formes avec désagrégation, formes sans désagrégation, poudres, formes à
libération modifiée, etc.
Les autorités d’enregistrement ont standardisé quatre appareils pour les
pharmacopées (européenne, américaine et japonnaise) sont le système à
palette tournante et le système à panier tournant, à cylindres réciproques et
cellule à flux continu
Choix du milieu de dissolution
Selon la pharmacopée Européenne, Le milieu doit permettre la
dissolutiondu p.a et le maintien des conditions sink.
Le milieu est aqueux, la composition du milieu est choisie en fonction des
caractéristiques physico-chimiques du ou des PA, en restant dans les limites des
conditions auxquelles le médicament sera exposé après son administration.
L’eau distillée est rarement recommandée, car elle présente des propriétés
dissolvantes qui peuvent être différentes de celles des liquides biologiques,
surtout vis-à-vis des composés ioniques, pour lesquels l’influence du Ph est
prédominante;
On utilise surtout les solutions tampons à:
Ph (1,2) pour les solutions acides pour simuler le milieu gastrique
Ph (entre 4 et 6 ) pour simuler le milieu duodénal
Ph (entre 6,5 et 8) pour simulet le pH itestinal

Choix du volume de dissolution


Le fonctionnement des appareils à palettes repose généralement sur le
principe d’application des conditions Sink ; dans lesquelles on s’assure que
le produit déjà passé en solution n’entraine pas de modifications significatives
sur la vitesse de dissolution du produit restant, ceci est réalisé lorsque la
concentration maximale atteinte dans le vase est inférieure à 30% de la
concentration de saturation (ou le volume choisi représente 3 à 10 fois au
moins le volume de saturation);
La Pharmacopée Européenne 10éme édition préconise un volume
compris entre 500 et 1000 ml.

Choix De la vitesse d’agitation


Selon la Pharmacopée Européenne 10ème édition et USP 30 NF25 , la vitesse de
50
tr/min n’est pas recommandée pour les formes à libération prolongée, raison
pour
laquelle, le test de dissolution sera effectué soit à une vitesse de 75 trs/min ou à
100 trs /min.
La vitesse de rotation est comprise entre 50 et 100 trs/min.

Température du milieu de dissolution


Toutes les mesures doivent être réalisées entre 36,5 et 37,5°C
4- Facteurs qui influencent la vitesse de dissolution :
La vitesse de dissolution d’une substance solide est directement proportionnelle
à sa solubilité dans le milieu de dissolution.
La vitesse de dissolution peut être donnée par la formule de Noyes et Whitney:

Les facteurs modifiant la vitesse de dissolution sont : la taille des particules


la surface de contact
la vitesse d’agitation,
la viscosité du milieu de dissolution
la tension superficielle du milieu de dissolution, et la condition sink.
4 – 1 Facteurs liés aux propriétés physicochimiques de la molécule :
a. Taille des particules et la surface de contact :
La taille des particules est inversement proportionnelle à la surface occupée
par ces derniers ; au fur et à mesure que la taille des particules diminue la
surface occupée par ces particules augmente.
La vitesse de dissolution d'un médicament est directement proportionnelle à la
surface de contact des particules avec le milieu de dissolution.

b.Vitesse d’agitation :
L’épaisseur de la couche de diffusion du milieu de dissolution à l’intérieur de la
substance solide est inversement proportionnelle à la vitesse d'agitation.
L’agitation accélère la dissolution en renouvelant le liquide à l’interface
c.Viscosité du milieu de dissolution :
Selon la loi de Fick, représentée par l’équation :
K = D/hv
Avec:
D est le coefficient de diffusion
h est l’épaisseur de la couche de diffusion,
V est le volume du milieu de dissolution,
et K est la constante de la vitesse de dissolution.
Et sachant que, le coefficient de diffusion est directement proportionnel à la
température et inversement proportionnel à la viscosité.

En conséquence la viscosité diminue la vitesse de dissolution en réduisant la


diffusion
d. Tension superficielle:
Les agents de surface ou tensioactifs ont un effet significatif sur la vitesse de
dissolution des formes solides.
Les surfactants abaissent l'angle de contact entre la forme solide et le milieu de
dissolution, et par conséquent ils améliorent la pénétration du solvant

e.Conditions Sink:
La modification de l’équation 2 en incluant la loi de diffusion (loi de Fick), avec
D le coefficient de diffusion, (h) est l'épaisseur de la couche de diffusion et (V)
le volume du milieu de dissolution donne l’équation suivante:

In vitro les conditions sink peuvent être obtenus par:
L'augmentation du volume du milieu de dissolution.
L’augmentation de la solubilité du principe actif.
Le réapprovisionnement constamment du milieu de dissolution avec le
solvant pour maintenir la solubilité du médicament jusqu'à 10-15% de sa
solubilité maximale.
L’ajout d'adsorbants sélectifs pour éliminer le principe actif dissout.
4 - 2. Facteurs liés à la formulation :
Les excipients ont un rôle galénique car ils facilitent la fabrication des
comprimés. De plus ils doivent garantir la libération du principe actif.
a. Diluants :
Les diluants sont ajoutés quand la quantité de principe actif est trop faible
pour constituer un comprimé de taille normale. Par exemple : amidons, sucre.

La vitesse de dissolution augmente avec les diluants hydrophiles, le


changement de la concentration du diluant ou le changement du diluant lui-
même peut changer la vitesse de dissolution des comprimés.
b.Délitants ou désintégrants :
Leur but est le délitement du comprimé et la libération du principe actif dans
le tube digestif par exemple la cellulose, la gomme, et l’amidon.
Les délitants gonflent dans l’eau et favorisent la pénétration de l’eau dans le
comprimé et l’écartement des granulés.
La désintégration augmente la surface de contact entre le milieu de dissolution
et le comprimé et par conséquent elle augmente la vitesse de dissolution.

c.Liants ou agglutinants :
Le liant fournit la cohésion aux particules lors de la compression, une quantité
excessive de celui-ci augmente la dureté et le temps de désintégration et par
conséquent elle ralentie la vitesse de dissolution.
d. Lubrifiants :
Les lubrifiants peuvent augmenter ou diminuer la vitesse de dissolution.
La plupart des lubrifiants sont hydrophobes, ils forment ainsi un film
hydrophobe autour du comprimé retardant ainsi la pénétration du milieu de
Dissolution à l’intérieur du comprimé, et ralenti la vitesse de dissolution.

4 – 3 - Facteurs liés aux processus de fabrication :


a. La méthode de granulation :
La vitesse de dissolution des substances peu solubles augmente avec le procédé
de granulation.
la formulation, le temps de mélange, et le temps d’ajout des différentes
substances de la formule sont les principaux facteurs qui influencent les
caractéristiques de la dissolution et pas la méthode de granulation en elle-
même
b. La compression :
La compression influence la densité apparente, la porosité, la dureté, et le
temps de désintégration.
La compression joue un double rôle, elle augmente la vitesse de dissolution en
augmentant la surface de contact grâce à l'effet d'écrasement, et diminue à la
fois la vitesse de dissolution par l'augmentation de la force de cohésion des
particules ce qui provoque une augmentation de la densité et de la dureté.
La biodisponibilité des médicaments
Introduction
- Les concepts de biodisponibilité et de bioéquivalence sont apparus au début
des années soixante, en liaison avec le développement des premiers
médicaments génériques.

Des incidents, voire des accidents thérapeutiques ont, en effet, révélé


que des médicaments équivalents d’un point de vue chimique et
pharmaceutique (même dosage nominal du même principe actif sous la même
forme pharmaceutique) pouvaient, à posologie égale, être inéquivalents d’un
point de vue thérapeutique.
On a alors cherché à mettre en évidence une éventuelle différence des profils de
concentration circulante du principe actif en fonction du temps pour expliquer
l’origine des problèmes thérapeutiques liés à la substitution de l’original
(médicament leader ou princeps) par la copie.
I - Définitions

● La biodisponibilité : est la mesure de l’intensité et de la vitesse d’arrivée du


principe actif dans la circulation générale (processus de mise à disposition).

L’impossibilité de mesurer les quantités de principe actif qui arrivent et qui


séjournent au niveau du site récepteur fait recourir aux études de
Biodisponibilité.
On estime, à juste titre, que l’intensité de l’activité thérapeutique est
proportionnelle à la concentration du principe dans le sang.
Ceci, bien sûr, pour les médicaments à activité systémique.
II - Principales étapes de la mise à disposition d’un principe actif

Cas d’une administration par voie orale, à jeun, d’un comprimé classique (LADME).

● Dans un premier temps, le comprimé se délite en milieu gastrique, conduisant à une


dispersion de particules solides du principe actif.
● Le principe actif se dissout ensuite progressivement dans le milieu gastrique, tout en
commençant à transiter vers l’intestin.

● A ce moment là, le p.a en solution est absorbé progressivement en milieu intestinal.


Il est alors conduit au foie via la veine porte. A ce niveau, une certaine quantité de
principe actif est dégradée (c’est le premier passage hépatique ou first past effect).

et ce n’est qu’après avoir traversé cet organe qu’il arrivera dans la circulation générale
par la veine cave inférieure.
III - Principaux facteurs influençant la biodisponibilité

III – 1 - Facteurs liés aux médicaments :


Structure moléculaire du principe actif :
Solubilité aqueuse et vitesse de dissolution, pK et donc degré d’ionisation aux
différents pH, coefficient de partage lipides/eau, mécanisme de passage des
barrières biologiques (passif/actif), son état physique (amorphe/cristallin,
polymorphisme , granulométrie).

La forme galénique :
Elle joue un rôle dans la libération et la dissolution par sa nature
(comprimé/gélule) son mode de fabrication (compression directe/granulation),
les propriétés physicochimiques des excipients et leurs proportions relatives.
III – 2 - Facteurs liés à la voie d’administration

● Le milieu biologique en contact avec le médicament, influence par son volume


les vitesses de libération et de dissolution et, par ses propriétés
physicochimiques (pH, enzymes …) influence la stabilité du principe actif.

● La présence ou l’absence dans la barrière biologique de transporteurs


spécifiques détermine le type de transfert (passif ou actif) et sa vitesse. La
surface de la barrière joue un rôle majeur dans la vitesse d’absorption.

•La durée de séjour du médicament au niveau du site d’administration peut


influencer l’intensité de l’absorption si cette durée est insuffisante pour une
totale libération (ou dissolution, ou absorption).
III – 3 - Facteurs liés au sujet

● Présence ou non d’un bol alimentaire : influence sur le pH et la vidange


gastrique, sur les sécrétions biliaire et pancréatique, interactions principe actif –
aliments, …
● Age, la motilité gastro-intestinale, la durée du transit et le flux sanguin local
varient entrainant une variation plus ou moins importante de la résorption.
IV - Evaluation de la biodisponibilité d’un médicament

Elle se fait par le dosage de la concentration du principe actif généralement dans


le sang d’un individu sain et dans le temps à la suite d’une prise unique ou
répétée d’un médicament.

Les paramètres pharmacocinétiques déterminés sont les suivants :

- C max : concentration maximale


- T max : temps correspondant au pic maximum
- SSC : surface sous la courbe
- Ka : vitesse d’absorption
- Ke : vitesse d’élimination
- T ½ : demi-vie d’élimination
Ka Kel et de T1/2

Concentrations plasmatiques
Absorption Elimination

Distribution

Cmax

SSC

Tmax Temps

Les paramètres de la biodisponibilité


V - Les différents types de biodisponibilité
• Pour un même principe actif, ces études permettront de sélectionner la
meilleure forme pharmaceutique pour une meilleure activité thérapeutique. Il
s’agit de la biodisponibilité absolue.

● Pour affirmer ou infirmer la bioéquivalence de deux médicaments contenant le


même principe actif à la même concentration et normalement sous la même
forme galénique. Il s’agit de la biodisponibilité relative.

V – 1 - Biodisponibilité absolue
Permet de sélectionner la meilleure forme pharmaceutique ou meilleure voie
d’administration par rapport à la voie intraveineuse qui est la référence.
SSC orale
F=
SSC IV
• F = fraction de principe actif absorbé.

Si la même dose de principe actif n’est pas administrable par voie I.V, l’équation
devient :
SSC orale * dose IV
F=
SSC IV * dose orale
Une bonne absorption du principe actif est atteinte lorsque 0,75 < F < 1.
• Exemple 1 :
la différence de biodisponibilité entre deux types de formes galéniques :
• très bonne biodisponibilité du principe actif en solution orale ;
• mauvaise biodisponibilité du principe actif en suppositoire.
Cc Intraveineuse (référence)
Même dose de principe
actif administré Solution orale

Suppositoire

Temps
Exemple 2 :
• la différence de biodisponibilité entre deux formes galéniques comprimés :
• très bonne biodisponibilité des comprimés A ;
• mauvaise biodisponibilité des comprimés B.
Solution orale (référence)
Même dose de principe actif
administré
Comprimé A

Comprimé B
Cc

Temps
• Biodisponibilité relative
Elle est utilisée pour comparer entre elles les performances de formes
galéniques identiques ou différentes et administrées par la même voie ou par
une autre voie. On parle alors de bioéquivalence.
SSC forme 1 × 100
F=
SSC forme de référence

La bioéquivalence de deux formes galéniques pourra être déterminée par


l’égalité des surfaces sous la courbe, des C max, des T max après une étude
statistique convenable. La comparaison des seules SSC ne suffit pas.
Concentrations
plasmatiques

Seuil toxique

Seuil thérapeutique

Temps

Egalité des surfaces sous la courbe (SSC) – Biodisponibilité différente


L’appréciation du temps de latence est aussi un élément important

Concentrations
plasmatiques

Seuil toxique

Seuil thérapeutique

T1 T2 Temps

SSC égales – Temps de latence différents (T1 ≠ T2)


L’étude de biodisponibilité sera le résultat d’un essai croisé et

randomisé, réalisé chez des sujets volontaires sains, à jeun et divisés


en deux sous groupes égaux.

Le nombre de sujets ainsi que celui des prélèvements sanguins


doivent être suffisants pour permettre une interprétation convenable.

L’étude peut être effectuée, soit après une prise unique, soit en
situation d’équilibre après des prises répétées.

C’est le cas lors de traitements au long cours : il peut y avoir ou non


phénomène d’accumulation, la SSC sera alors calculée à l’équilibre

c'est-à-dire lorsque le Cmax ne change plus .


Pas d’accumulation du fait du trop grand espacement des prises

D D D D

t t t
Cc

Temps
Accumulation après administration d’une dose D toutes les ½ vies biologiques
du principe actif
L’état d’équilibre est atteint vers la 4e ou 5e administration avec :
Cmax : concentration plasmatique maximale au plateau ;
Cmin : concentration plasmatique minimale au plateau
D D D D D D

t t t t t Cmax
Cc

Cmin

SSC

Temps
La notion de biodisponibilité est souvent mise à profit pour l’appréciation d’un
médicament générique dans sa comparaison avec le médicament princeps dont il
est la « copie ».
La bioéquivalence des médicaments

I - Définition d’un médicament générique


Un médicament générique est, par définition, un médicament « exactement »
similaire au médicament princeps dont il n’a pas subi les étapes de
recherche mais qui est censé en posséder les indications et, normalement aussi,
les qualités de fiabilité, de sécurité et d’efficacité. Dispensé des étapes de
recherche et, généralement, des essais cliniques, son prix de revient est moins
élevé, ce qui fait son attrait.
Similaire au médicament princeps ou leader veut dire qu’il en possède :
• la même concentration du même principe actif ;
• la même forme pharmaceutique ;
• la même activité thérapeutique prouvée par des études de biodisponibilité
correctement menées.
La bioéquivalence entre des médicaments contenant le même principe actif à la
même dose est le fait d’une biodisponibilité jugée équivalente pour ces
médicaments.
Cela implique que les courbes des concentrations sanguines ou
plasmatiques, chez un même patient, doivent être superposables, et de ce fait,
ils sont interchangeables.

Les paramètres pharmacocinétiques qui permettent la comparaison des deux


Produits sont:
● la concentration maximale Cmax ;
● du temps correspondant à cette concentration maximale Tmax ;
● de la surface mesurée sous la courbe SSC.
II – Les sources de non équivalence

Qualité des matières premières :

• Sources différentes d’approvisionnement.


• Possibilités de différences : procédé de synthèse, purification, cristallisation.
• Des impuretés peuvent jouer un rôle dans la toxicité ou la stabilité du produit
fini.

Des caractéristiques physiques (polymorphisme, taille des particules, etc. …)


la forme galénique et le procédé de fabrication, différents, peuvent conduire à
des variations de biodisponibilité entre un produit fini et un autre.
III - Place du test de dissolution dans l’évaluation de la bioéquivalence
Dans le cas de formes sèches à libération immédiate, les cinétiques de
dissolution in vitro dans les 3 milieux (Ph 1,2 / pH4,6 et pH6,8) et à plusieurs
temps de prélèvement (au moins trois points dans le temps) peuvent être
suffisantes pour remplacer l’étude de bioéquivalence in vivo.

l’approche BCS (biopharmaceutical classification system) fournit cette


opportunité. Elle est basée sur l’évaluation de la solubilité aqueuse et la
perméabilité intestinale des substances médicamenteuses.

En effet, les molécules médicamenteuses sont classées en:


Cas ou l’essai de dissolution est suffisant pour évaluer la bioéquivalence:
• Classe 1:
Si dissolution très rapide dans les 3 milieux (Ph 1,2 / pH4,6 et pH6,8) .
• Si dissolution rapide avec profil de dissolution similaire .
• Classe 3:
• si dissolution très rapide dans les 3 milieux (Ph 1,2 / pH4,6 et pH6,8) .

• Classe 2:
• Si dissolution rapide avec profil de dissolution similaire
• Selon les caractéristiques des excipients.
Un produit est dit à dissolution très rapide lorsque 85% de la dose étiquetée du
principe actif se dissout après 15 minutes en utilisant un appareil à palettes
à 75 rpm ou un appareilà panier à 100 rpm dans 900 ml de milieu à différents
pH (1.2 - 4.6 - 6.8)

Un produit est dit à dissolution rapide lorsque 85% de la dose étiquetée du


principe actif se dissout après 30 minutes

Vous aimerez peut-être aussi