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Etudiants :
Zakaria ELALAOUY
Younes LUKACH
Atika NACIRI
Fadma BENLMOUDEN
Kawtar DKHISSI
Bouchra AZAKMOUT
Meriam EL BOURAHI
Hajar HAIDAR
Sophia ELHAJJI
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
PLAN
12.1 INTRODUCTION
DEFINITION
OBJECTIF
CONCEPTS SOUS-JASCENTS
COMPOSANTES
EVALUATION DU CONTROLE INTERNE
CONCLUSION
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
12.1 INTRODUCTION
L’activité que recouvre le terme d’audit et qui constitue l’objet de notre réflexion a des
origines très anciennes développées à travers les siècles. Il est donc nécessaire avant de
définire la fonction et de décrire les méthodes des auditeurs internes ; de présenter un bref
aperçu historique de leurs prédécesseurs lointains ou plus proches.
La vision le l’ISLAM
(COLLINS, L.VALIN)1
Les sumériens du deuxième millénaire avant Jésus-Christ avaient compris que dans un
système d’information, il faut établir une communication claire et nette entre le producteur de
l’information et ses utilisateurs. Ainsi, le code d’Hammourabi n’était pas simplement un
recueil de lois commerciales et sociales, mais il imposait aussi l’obligation d’avoir un plan
comptable et un manuel de comptabilité détaillant les procédures des différentes transactions.
Pour les égyptiens, les phéniciens, les grecs et les romains, ils tenaient des comptabilités
de trésorerie, qui par la richesse et la précision des renseignements, leur ont permis d’établir
sur des bases solides leur système d’information.
1
COLLINS, L.VALIN, Audit et contrôle interne, Aspect financier, opérationnel et stratégiques , Editions
DALLOZ, 1992 .
3
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Les chinois quant à eux ont une longue histoire dans le développement des pratiques de
bonne gestion y compris l’utilisation de l’audit comme moyen de contrôle.
Au moyen âge, l’église et des administrations publiques ont exercé une grande influence
dans le développement de la comptabilité. Ces développements ne sont que des améliorations
parmi lesquelles on doit remarquer particulièrement :
Bien avant d’ailleurs, à l’époque de Sumer, le contrôle par recoupement était souvent
utilisé, et ce n’est qu’au début du 20ème siècle que naquit l’idée qu’un système contrôle interne
permettrait d’éviter les erreurs d’ordre comptable.
4
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
La naissance d’une activité professionnelle : bien qu’il existait déjà des comptables
deux mille ans avant Jésus-Christ, l’intérêt de l’audit ne commença à être reconnu
qu’à partir du 13ème siècle
Le Mouhtassib a donc lui aussi dû être une sorte de grand commissaire aux comptes de
la cité arabo-musulmane, andalouse ou maghrébine.
2
COLLINS,BENJLLOUN, Audit interne : outil de compétitivité, édition TOUBKAL, pages :18-19-20.
5
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
6
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Après cette brève présentation historique, il est désormais nécessaire de définir les
différentes appellations de l’audit, et qui sont les suivantes :
La révision comptable
Audit
Auditing
Audit interne
LA REVISION COMPTABLE
La révision comptable a été définie par Germond et Bonnault dans leur livre « révision
et certification des comptes » comme :
L’auditeur est dans ce cas « un commissaire aux comptes » qui d’après le dictionnaire
LAROUSSE « s’assure du caractère complet, sincère et régulier des comptes d’une
entreprise, s’en porte garant auprès des divers partenaires intéressés de la firme et plus
généralement porte un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion »
L’AUDIT
Il a été défini par le groupe de travail présidé par les présidents de l’ordre et de la
compagnie comme étant :
« une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des professionnels
utilisant un ensemble de techniques d’informations et d’évaluation afin de porter un jugement
7
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
L’AUDITING
Il convient d’intégrer dans cet ensemble de définitions celle qui est retenue aux Etats-
Unis, et qui définit l’auditing comme étant :
« le processus par lequel une personne compétente et indépendante cumule et évalue les
preuves sur l’information quantifiable, se référant à une entité économique pour pouvoir en
déterminer la correspondance avec des critères bien établis et d’en faire un rapport »
8
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Donc on peut dire que le contrôle interne est une procédure de vérification assurant la
maîtrise du fonctionnement de l’organisation à tous les niveaux. 3
En 1962, dans l’ouvrage de l’Ordre des experts comptables et des comptables agréés
intitulé « Le commissaire aux comptes dans les sociétés françaises » : « Le contrôle interne
comptable résulte du choix et de la mise en œuvre de méthodes, de moyens humains et
matériels adaptés à l’entreprise et propres à prévenir, ou, tout au moins, à révéler sans retard
les erreurs et les fraudes. »Le contrôle interne apparaît comme un élément de défense passive
de l’entreprise contre des risques éventuels.
En 1977, dans l’ouvrage de l’Ordre des experts comptables et des comptables agréés
intitulé « le contrôle interne » : « Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant
à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, l’application des instructions de la
Direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation
des méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la
pérennité de celle-ci. » Le contrôle interne intègre des sécurités touchant à l’information et à
la gestion.
3
COLLINS,BENJLLOUN, Audit interne : outil de compétitivité, édition TOUBKAL, p : 42
4
E.Cohen, Dictionnaire de gestion, La découverte, 1994.
9
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Le contrôle interne ainsi défini doit permettre d’obtenir l’assurance raisonnable que :
- Les opérations sont exécutées conformément aux décisions de la Direction (le système
d’autorisation et d’approbation) ;
- Les opérations sont enregistrées de telle façon que les comptes annuels qui en
découlent sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations, de
la situation financière et du patrimoine de l’entreprise (contrôles internes fiables lors du
traitement des données et de l’élaboration des comptes annuels) ;
-Les actifs de l’entreprise sont sauvegardés (séparation des tâches, contrôle physique sur
les actifs, service d’audit interne, etc.).
“Le contrôle interne est mis en place par la direction d’une entreprise pour assurer la
légitimité de ses activités, la protection de ses actifs, la fiabilité de ses informations et
l’utilisation efficace de ses moyens humains et matériels. Il comprend un plan d’organisation
et un ensemble cohérent de moyens, de méthodes et de procédures permettant la maîtrise du
fonctionnement et de l’évolution de l’entreprise par rapport à son environnement ’’.5
5
COLLINS, L.VALIN Audit et contrôle interne, Aspect financier, opérationnel et stratégiques Editions
DALLOZ , 1992.
10
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Le contrôle interne est une partie intégrante des processus de planification, d’exécution
et de suivi des réalisations par lesquels les dirigeants s’assurent de la progression vers la
réalisation des objectifs et décèlent à temps tout dérapage de nature à mettre en péril la
rentabilité, voire la pérennité de l’entreprise;
• Le contrôle interne est mis en oeuvre par des hommes: Les mécanismes de contrôle
interne sont mis en place par des personnes en fonction de leur appréhension des objectifs de
l’entreprise. Ils sont assurés par des individus dont les capacités de compréhension, de
communication et d’action ne sont pas nécessairement homogènes. Ces aspects influent sur le
contrôle interne. De même, le contrôle interne influe sur les actions des hommes dans la
mesure où ils doivent agir dans un cadre définissant clairement leurs tâches et la façon dont
celles-ci doivent être accomplies;
• Le contrôle interne, aussi bien conçu et efficace qu’il puisse être, ne peut fournir aux
dirigeants qu’une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs qu’ils ont fixés.
Cette assurance ne peut en aucun cas être absolue, car des limites peuvent découler aussi bien
d’une erreur de jugement ou d’une mauvaise application des procédures que d’agissements
visant à tromper la vigilance du système.
6
Abdelhamid EL GADI, les techniques modernes de l’audit, première édition 2001, pages :56-57-58
11
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
la qualité de l’information ;
Il est possible de classer ces objectifs suivant qu’ils ont, ou non, une incidence directe
sur les comptes annuels.
12.2.4.1 Objectifs ayant une incidence directe sur les comptes annuels :
Pour les atteindre, des procédures particulières sont mises en place dans les entreprises
telles que :
la séparation des tâches entre les personnes chargées des fonctions opérationnelles, de
détention des biens, d’enregistrement comptable et de contrôle ;
12.2.4.2 Objectifs n’ayant pas d’incidence directe sur les comptes annuels :
Ils concernent :
la qualité de l’information ;
12
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Il permet de s’assurer :
que toutes les opérations de l’entreprise devant faire l’objet d’un enregistrement
comptable sont comptabilisées, autrement dit de vérifier l’exhaustivité des
enregistrements ;
Pour mieux cerner la nature du contrôle interne et définir son étendue, nous présentons
dans ce qui suit, une synthèse adaptée de l’ouvrage « la nouvelle pratique du contrôle
interne », portant sur les éléments qui permettent de bâtir un système de contrôle interne.
7
COLLINS,BENJLLOUN, Audit interne : outil de compétitivité, edition TOUBKAL, page :44
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Le respect des principes d’éthique peut être influencé par des facteurs de motivation
(telle que la rémunération) qui, de ce fait, se trouve à l’origine de pratiques contestables (ou
frauduleuses) en matière de présentation des performances techniques et des informations
financières:
— Dans un contexte où le système des primes est basé sur la conformité au budget, les
responsables opérationnels peuvent être tentés de “lisser” les dépenses en différant leur
imputation pour masquer des écarts gênants par rapport aux prévisions;
— De même, des pressions exercées pour atteindre des objectifs irréalistes, notamment
à court terme, provoqueront des actions ou réactions négatives dont les effets peuvent être
néfastes pour l’entreprise (dégradation de la rentabilité);
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
des responsables à entreprendre des actions allant à l’encontre des objectifs de l’entreprise
(masquer des résultats insuffisants, lier l’importance d’une unité opérationnelle à l’ampleur
des investissements, agissements irréguliers).
Toute entreprise, quels que soient sa taille, sa structure, la nature de ses activités et le
secteur économique dans lequel elle opère, est confrontée à des risques pouvant affecter la
réalisation des objectifs qu’elle s’est fixés, sa compétitivité, voire même sa pérennité. Ces
risques découlent de l’évolution des variables de l’environnement externe et interne. La
détermination des objectifs est une condition préalable de l’évaluation des risques. Les
objectifs globaux découlent normalement de la vocation et des valeurs que l’entreprise
privilégie. Les objectifs peuvent être groupés en trois grandes catégories:
• Les objectifs liés aux opérations - Il s’agit notamment des objectifs fixés en termes de
rentabilité, de performances et de protection des ressources;
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
• Les objectifs liés aux informations financières - Découlant de contraintes externes, ces
objectifs touchent à la préparation d’états financiers publiés fiables et à la prévention de la
falsification des informations financières publiées;
Enfin, il faut noter qu’il existe une différence de nature entre l’évaluation des risques et
les mesures et actions qui en découlent.
Pour s’assurer de l’exécution efficace des mesures jugées nécessaires à la maîtrise des
risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs, les dirigeants veillent à ce que des
normes et procédures de contrôle soient établies et appliquées. Les activités de contrôle qui en
découlent, en tant qu’application, sont alors menées à tous les niveaux hiérarchiques et
fonctionnels de la structure et se rattachent, comme les objectifs, au domaine opérationnel, à
l’information financière et au respect des dispositions légales et réglementaires.
Les activités de contrôle reposent sur les normes définissant ce qui doit être fait et sur
les procédures indiquant comment le réaliser; il est donc impératif que celles-ci soient
rigoureusement conçues et mises en oeuvre.
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
• Les mesures prises par le management pour analyser et suivre les performances
réalisées et les plans d’actions correctives mis en oeuvre;
• Les activités de contrôle liées au traitement des données visant, notamment à, vérifier
l’exactitude / l’exhaustivité et l’autorisation des transactions;
• La séparation des tâches en vue de leur répartition entre les employés. Exemple :
l’ordonnancement d’une facture, sa comptabilisation et son règlement seront effectués par des
personnes différentes.
Pour maîtriser la gestion des activités et établir des plans qui permettent d’atteindre les
objectifs, les responsables, à tous les niveaux de la hiérarchie, doivent disposer, sous une
forme et dans des délais convenables, d’informations pertinentes sur les événements et les
activités de l’entreprise. Ainsi, ils pourront assumer leurs responsabilités, surtout en matière
de contrôle. Ces informations, qu’elles soient opérationnelles, financières ou liées au respect
des dispositions légales, sont recueillies, traitées et diffusées par des systèmes d’information
(qui peuvent être informatisés, manuels ou mixtes) incorporant aussi bien le traitement des
données endogènes, relatives aux transactions (achats ou ventes) et à l’exploitation (processus
de production), que la gestion d’informations relatives à des événements, activités et facteurs
exogènes(données économiques spécifiques à un secteur ou à un marché, informations sur le
développement de produits concurrents).
Les systèmes d’information peuvent permettre à l’entreprise une meilleure maîtrise des
coûts comme ils lui permettraient de se différencier de ses concurrents. Ils peuvent être un
bon moyen de s’assurer un avantage concurrentiel. Autrement dit : les systèmes d’information
sont des moyens stratégiques. Publiée récemment, l’étude relative à l’Audit et Contrôles des
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Systèmes d’Information indique que le plus grand défi à relever consistera à intégrer la
planification, la conception et la mise en oeuvre des systèmes d’information dans la stratégie
globale de l’entreprise.
12.2.6.5 Pilotage :
Un tel suivi peut être obtenu grâce aux opérations de pilotage qui permettent de vérifier
que le contrôle interne fonctionne efficacement. Ces opérations peuvent être réalisées soit
dans le cadre d’un processus (système) de pilotage permanent, soit par des évaluations
ponctuelles, ou encore par la combinaison des deux approches.
Toute faiblesse qui atteint un seuil de gravité susceptible d’avoir une incidence
défavorable sur la réalisation des objectifs doit impérativement être signalée à la direction
générale et au conseil d’administration. Dans le paragraphe qui suit on approchera plus les
techniques de l’évaluation du contrôle interne.
8
E.Cohen, Dictionnaire de gestion, La découverte, 1994, pages : 37--55
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Prise de connaissance
Evaluation préliminaire
Contrôle du fonctionnement
Evaluation définitive
La prise de connaissance générale d’une entreprise ne suffit pas pour porter une
appréciation sur le contrôle interne. Un examen particulier des procédures doit être effectué.
« Par procédures, il faut entendre principalement les consignes d’exécution des taches,
les documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations et
approbations, la saisie et le traitement des informations nécessaires à la vie de l’entreprise et à
son contrôle. »9
Chaque service peut utiliser des procédures spécifiques ; c’est pourquoi la description
des procédures se fait au cours de plusieurs entrevues avec les responsables du service
intéressés. Trois techniques sont utilisées :
L’interview
12.2.7.1.1.1 L’interview :
9
L’Ordre des expert comptables et des comptables agréés, Contrôle interne.
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
permet une souplesse dans le déroulement des conversations qui conduit les interlocuteurs se
sentants moins contrôlés à être plus coopératifs. Mais elle est inutilisable lorsque la procédure
est complexe.
Ces questions servent à décrire les procédures. Elles impliquent des réponses détaillées
qui nécessitent une compréhension du système. Les guides opératoires, quant à eux, sont
semblables aux questionnaires descriptifs à la différence près qu’ils ne se présentent pas sous
forme de questions. Tous les deux pallient partiellement les inconvénients du libre entretien et
servent de supports à la discussion.
a) Horizontal : les opérations successives sont transcrites sur des feuilles se présentant
ainsi :
Il est utilisé pour les circuits complexes, permet l’analyse et la synthèse mais il est
délicat à réaliser.
b) Vertical : les opérations successives sont transcrites sur des feuilles se présentant
ainsi :
10
L’Ordre des expert comptables et des comptables agréés, Contrôle interne
20
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Il offre un maniement commode mais ne donne pas une vision d’ensemble du circuit et
ne permet pas de voir immédiatement si la séparation des taches est satisfaisante.
Ils ont pour objet l’assurance de la conformité des procédures à la réalité. Il est possible
de roder de deux manières :
L’évaluateur, à partir d’un document, retrace son cheminement suivant l’ordre indiqué
sur le diagramme en vérifiant les différentes opérations effectuées. La vérification d’une seule
transaction est généralement suffisante.
C’est la phase capitale de l’analyse, elle permet de dégager les points forts et les points
faible du système de contrôle et de fournir une première appréciation pour l’évaluateur. Les
méthodes utilisées sont :
Ce sont des questionnaires employés pour évaluer le contrôle interne. Il existe plusieurs
sortes de questionnaires. Néanmoins, ils sont souvent fermés (répondre par oui ou non ).
21
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Leur rôle étant de s’assurer que les points mis en avant lors de l’évaluation préliminaire
sont appliqués d’une façon permanente au moyen de sondages.
Il s’agit de contrôle permettant de mettre en avant les erreurs responsables des faiblesses
du système de contrôle en utilisant aussi souvent les sondages appelés sondages de dépistage.
Elle est faite suite à ces différentiels contrôles. L’évaluateur est amené à distinguer :
22
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
11
E.Cohen, Dictionnaire de gestion, La découverte, 1994, pages :322-323-324-325
23
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Dans le cadre de la planification de ses activités, l’entreprise élabore des budgets, c'est-
à-dire des plans d’action à court terme, généralement un an, définissant le cadre de l’action et
les moyens utilisés, ainsi que les performances attendues. Avec la gestion, ils constituent des
procédures centrales du contrôle de gestion.
Le contrôle interne concerne surtout les opérations répétitives et peu les opérations
exceptionnelles .
est un élément de sécurité dans l’entreprise et que son coût peut s’analyser comme
celui de l’assurance ;
est avant tout une meilleure répartition des tâches qui ne se traduit pas
systématiquement par leur multiplication ;
La mise en place d’un système de contrôle interne peut être interprétée comme une
remise en cause de confiance de la Direction dans le personnel. Ce dernier doit être clairement
informé des objectifs et de l’utilité du contrôle interne.
12.2.9.4 La collusion :
12
E.Cohen, Dictionnaire de gestion, La découverte, 1994,
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
RECAPITULATION
On peut déduire de ce qui précède que le contrôle interne devrait soutenir l’existence
même de toute entreprise. Néanmoins, on peut constater que l’évolution du contrôle interne
varie considérablement d’une entreprise à une autre, selon le secteur d’activité de celle-ci, sa
taille, sa culture et sa philosophie.
Dans la pratique, toute entreprise se dote, sinon d’un ensemble plus ou moins important
de structures organisationnelles, de procédures et de systèmes de mesures, du moins d’un
embryon de contrôle et de suivi basé sur quelques indicateurs.
25
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Le mot audit nous vient du latin : « audio-audire » qui signifie :écouter, entendre et par
extension donner audience.
Envoyé en terrain peu connu, dans une filiale ou sur un sujet qu’il découvre, muni
d’informations partielles et approximatives et généralement sans connaissance technique
approfondie des opérations à examiner, l’auditeur doit déceler leurs principales faiblesses, en
déterminer les causes, en évaluer les conséquences, leur trouver un remède et convaincre les
responsables d’agir.
Ce métier d’auditeur est passionnant mais difficile. Il demande des qualités personnelles
et des connaissances variées, notamment des connaissances en management. De même,
l’auditeur fait d’abord preuve d’ouverture, il écoute, prête l’oreille, prête attention, observe et
analyse (j’audite donc je pense) ; puis il fait la synthèse de ses observations et déductions
pour imaginer des solutions, reconstruire l’organisation (j’audite donc je créé) ; enfin, comme
Descartes, il produit un ouvrage et fait partager ses conclusions (j’audite donc j’anime).
13
COLLINS, L.VALIN Audit et contrôle interne, Aspect financier, opérationnel et stratégiques , Editions
DALLOZ, 1992.
26
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
L’auditeur doit maîtriser les techniques et outils de son art : l’interview, le diagramme
de circulation… Mais connaître son métier n’est pas seulement savoir manipuler les appareils
et les outils, c’est aussi avoir une approche des situations et des problèmes, c’est à dire une
démarche. Le bon sens et l’intuition ne suffisent pas ; le génie peut être, mais peut-on compter
la dessus ?
L’auditeur n’est normalement pas en situation d’expert (ou du génie marketing, gourou
de la stratégie, magicien de la finance), et même s’il l’est, il s’appuie sur une méthodologie.
La « méthodologie » est ce qu’il y a de commun à toute mission d’audit.
12.3.2 OBJECTIFS
L’audit interne a pour objectif l’assistance des dirigeants de l’entreprise dans l’exercice
efficace de leurs responsabilités. Dans ce but, il fournit des analyses, des appréciations, des
recommandations, des avis et des informations concernant les activités examinées. Ceci inclut
la promotion du contrôle efficace à un coût raisonnable.
Parvenir à cet objectif final implique, selon les normes émises par l’Institute of Internal
Auditors (I.I.A), les activités suivantes :
Examiner les systèmes mis en place pour vérifier la conformité aux normes, plans,
procédures et réglementations susceptibles d’avoir un impact significatif sur les
activités, et s’assurer que l’entreprise se conforme aux lois et réglementations ;
Examiner les moyens utilisés pour assurer la protection des actifs et vérifier
l’existence des dits actifs ;
Examiner la façon dont les ressources sont utilisées, afin de s’assurer qu’elles le
sont efficacement et sans gaspillage ;
Examiner les activités ou programmes pour s’assurer que les résultats sont
conformes aux objectifs que l’organisation s’est fixés et que ces activités ou
programmes se déroulent conformément aux prévisions.
27
12. AUDIT
AUDIT INTERNE
ET CONTROLE INTERNE
« La tâche du dirigeant est difficile. L’aide dont il a le plus besoin n’est pas celle d’un
vérificateur qui pointe des chiffres, ou même signale la violation des règles et des procédures,
ou montre qu’elles sont périmées, inapplicables ou inefficaces ; c’est celle de quelqu’un qui
peut comprendre ses problèmes et lui donner des avis sur la façon de les résoudre en se
fondant sur les principes éprouvés du management. »
L’audit interne intervient mandaté par la direction pour aller examiner un point ou une
activité de l’organisation- une filiale, une fonction, un processus et établir un diagnostic
attestant de son plus ou moins bon fonctionnement, un pronostic alternant les responsables et
la direction, et une thérapeutique visant la sécurité des actifs et la fiabilité des informations,
l’efficacité des opérations, et la compétitivité de l’organisation (mais pas plus que le médecin,
l’audit ne met en œuvre la prescription qu’il recommande).
Au départ, l’audit est une technique de mesure d’éventuelles dérives par rapport à
certaines normes. C’est le cas, par exemple, pour la certification légale des comptes, qui est
une obligation d’autant plus facile à instaurer que les normes en ce domaine sont précises. Par
contre, certifier qu’une entreprise est dans une situation régulière à l’égard du fisc est déjà une
gageure… Mais à supposer que cette entreprise soit, apparemment dans une situation
régulière, qui se hasardera à affirmer qu’il n’y a pas de risque de redressement… ? Ceci ne
veut pas dire pour autant qu’un auditeur interne (ou externe d’ailleurs) se refusera à conduire
des investigations en matière fiscale, mais à l’évidence l’audit s’oriente de plus en plus vers
une approche intégrée globale de l’entreprise. Chaque audit particulier doit permettre de
déboucher sur un audit de direction. L’audit de stratégie couronne l’édifice en permettant de
vérifier que chacune des fonctions de l’entreprise est efficace dans la réalisation du résultat
final.
28
12. AUDIT
AUDIT INTERNE
ET CONTROLE INTERNE
L’audit devient alors un audit de la performance et les normes d’audit se situent dans la
réalisation des quatre notions suivantes :
Notion d’efficacité ;
Notion d’efficience ;
Notion de pertinence ;
Notion d’économie.
Une réponse positive à la question « est-ce que l’objectif est atteint ? » souvent donne
naissance à la question suivante : existe-t-il une autre alternative plus efficace, pour atteindre
les mêmes résultats ? L’efficacité examine le rapport entre l’effort et la performance.
Par efficience, on entend le rapport entre les biens et les services produits, d’une part, et
les ressources utilisées pour les produire d’autre part.
Dans une opération basée sur l’efficience, pour tout ensemble de ressources utilisées le
produit obtenu est maximum, ou encore les moyens utilisés sont minimaux pour toute qualité
et quantité données de produits ou de services.
29
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
d’atteindre un objectif donné. Autrement dit être pertinent c’est atteindre efficacement et
d’une manière efficiente l’objectif fixé.
Par économie, on entend les conditions dans lesquelles on acquiert des ressources
humaines et matérielles. Pour qu’une opération soit économique, l’acquisition des ressources
doit être faite d’une qualité acceptable et au coût le plus bas possible.
En résumé, on peut schématiser par une représentation triangulaire les relations entre
objectifs, moyens et résultats.
Objectifs
Pertinence Efficacité
Efficience
Moyens Résultats
30
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
L’audit est l’un des outils essentiels du management pour atteindre les objectifs fixés
par la politique générale de l’entreprise.
L’audit qualité est une activité documentée et indépendante réalisée en rapport avec les
listes de vérification et procédures écrites, pour vérifier par examen et évaluation objectifs
qu’on a mis en œuvre les éléments d’un système qualité conformément aux exigences
spécifies.
L’audit qualité a pour but de déterminer la conformité des éléments du système qualité
aux exigences prescrites, de déterminer l’efficacité du système qualité mis en œuvre à
satisfaire aux objectifs qualité prescrits, de donner à l’audité l’occasion d’améliorer son
système qualité, de satisfaire aux exigences réglementaires, de permettre l’enregistrement ou
la certification du système qualité de l’organisme audit, de faire l’évaluation initiale d’un
fournisseur pour établir des relations contractuelles, de vérifier que son propre système qualité
14
MANUEL FORMATION QUALITE ISO 9000.
31
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
satisfait en permanence aux exigences prescrites, et enfin, de vérifier que le système qualité
d’un fournisseur satisfait en permanence aux exigences prescrites.
La planification
La mise en œuvre
Le rapport
Le suivi
12.3.4.3.1 Planification
Il est nécessaire d’avoir une approche planifiée de l’audit pour couvrir toutes les parties
du système qualité et tous les processus. La planification doit prendre en considération la
nature critique d’un processus et il est possible d’augmenter la fréquence de l’audit dans
certains domaines. La planification est généralement réalisée par le représentant de la
direction dont les responsabilités comprennent souvent la gestion du processus d’audit.
-prise de contact avec l’entité à auditer : définition des dates de disponibilités et lieux
Le plan d’audit est un document qui doit être valide par l’entité auditée Il doit être
conçu pour offrir toute souplesse d’adaptation
Pour le choix des auditeurs, il faut tenir compte des critères suivants :
Confidentialité
Objectivité
32
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
La mission de l’audit consiste à établir si les procédures sélectionnées pour l’audit sont
suivies en pratique.
Réunion d’ouverture
Présenter la méthode
Investigation
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Chaque non conformité doit être documentée de façon claire, précise, étayée de preuves
identifiées par rapport aux documents de référence.
Réunion de clôture
Remercier l’assistance
Les auditeurs doivent noter les résultats de leur audit de façon détaillée (par exemple à
quel endroit ils ont rencontré une non-conformité, en donnant les détails précis des faits liés
au problème constaté, etc…).
A la fin de l’audit, les auditeurs rédigent un rapport qui reprend les observations
effectuées lors de l’audit et qui est transmis à l’audité.
Plan d’audit
Date et lieu
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
12.3.4.3.4 Suivi
Après la réalisation de l’audit, il est nécessaire de faire un suivi pour s’assurer que des
actions correctives efficaces ont été menées pour lever les remarques et non-conformités
constatées.
12.3.5.1.1Définition
Une telle définition peut être tirée des publications des diverses organisations
professionnelles, ainsi :
"L'objet de l'audit des comptes annuels est d'exprimer une opinion sur le fait de savoir si
ceux-ci traduisent fidèlement la situation de la société à la date du bilan et de ses résultats
pour l’exercice examiné, en tenant compte du droit et des usages du pays où l'entreprise a son
piège".
15
COLLINS ET VALIN, AUDIT ET CONTROLE INTERNE , ASPECT FINANCIER, OPERATIONNEL ET
STRATEGIQUE, DALLOZ, PARIS, 1992
35
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Ils diffèrent :
- Au niveau des objectifs : l'audit financier a un objectif spécifique que n'a pas l'audit
interne : la certification des comptes vis-à-vis des tiers. Toutefois, l'audit interne a notamment
comme objectif de s'assurer, pour la direction uniquement, de la qualité du fonctionnement
comptable, des documents émis.
Approche générale :
Nous devons retenir de ce fait que l’auditeur ne peut pas se permettre d’avoir des
jugements à priori quant à la qualité de l’information produite par l’entreprise avant son
étude du contrôle interne. Dorénavant il sera négligent s’il ne tient pas compte dans son
programme de travail de la vérification. La qualité de ses dossiers professionnels est à cet
égard un élément probant dans toute étude ultérieure menée par un tiers,qu’il s’agisse d’un
contrôle confraternel routinier,d’examen d’aptitude professionnel,dans le pire des cas,d’un
procès mettant en question la diligence en pertinence des contrôles effectués.
Lors de cette première étape,du travail de l’auditeur, au delà des techniques propres à la
description et à l’analyse du contrôle interne, la de ce qu’il fait est subordonnée à sa
dimension humaine et surtout à sa capacité de mener à bien un entretien.
36
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
L’entretien
Mener à bien un entretien exige de l’auditeur d’être poli, patient et rigoureux tout en
l’ayant soigneusement préparé à l’avance. Ceci implique d’avoir un objectif bien défini afin
d’éviter une perte de temps à son interlocuteur. De toute évidence, l’auditeur ne doit jamais
donner l’impression ni d’arrogance ou de supériorité,ni de dédain ou d’accusation,ni de colère
ou de brusquerie. Il pose des questions visant une information pertinente pour son travail
auprès d’individus qui sont les employés d’une entreprise cliente. Il faut les respecter, quelles
que soient leurs faiblesses ou leurs apparentes inaptitudes, car ils rendent service à l’auditeur
en répondant à ses questions en dépit de leurs obligations courantes, pressantes et plus
intéressantes.
Une telle aptitude positive de la part de l’auditeur lui permet de mettre en avant le sens
original du nom_ « quelqu’un qui écoute pour apprendre et comprendre »,lorsqu’il entame
son entretien. D’ailleurs, il y a relativement peu de recommandations qu’on peut dénombrer
quant aux techniques propres de l’entretien
L’auditeur prêtera une attention particulière au respect par l’entreprise de toutes les
conventions comptables :
37
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
d’en informer les actionnaires dans son rapport, en exprimant une réserve telle que : « des
doutes importants quant à la capacité de l’entreprise à assurer la continuité de son
exploitation ».
C’est à cet égard de cette étude que l’auditeur démontre sa capacité comme homme
d’affaires en faisant fi de toute impression qu’il ne s’intéresse qu’au passé de l’entreprise.
Malheureusement,lorsque l’économie est en récession, certaines faillites sont inévitables et
même imprévisibles,mais l’auditeur ne peut prétendre remplir ses diligences s’il ne tente pas
d’évaluer un tel risque pour l’entreprise.
Force est de reconnaître que souvent l’auditeur ne peut pas formuler un avis sur la
continuité d’exploitation avant d’avoir entamé toute une série de vérifications et d’études se
rattachant à son programme de travail. Pour effectuer celles-ci,il utilise un nombre limité de
techniques que nous décrivons dans la deuxième partie de ce chapitre
38
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Il est évident que les preuves recherchées dans une étude ainsi que les autres éléments
justificatifs tendant à en prouver l’existence, le bien fondé, la conformité et l’évaluation
correcte doivent varier selon :
L’examen de ces ouvrages fait apparaître qu’au fond la recherche de preuves suffisantes
se base sur un ensemble de techniques peu nombreuses. Mais aucune technique n’est
suffisante en soi pour apporter isolément une preuve irréfutable : de ce fait, la personne qui
contrôle la qualité d’un dossier d’audit procède davantage par recoupements à l’intérieur du
dossier que par une étude en progression linéaire.
Les techniques habituellement utilisées dans la recherche des preuves (et les limites qui
leur sont propres) sont décrites ainsi :
-l’examen physique
-l’examen analytique
De prime à bord, l’auditeur va s’assurer par l’examen que les états financiers respectent
les obligations de la législation quant à leurs présentations et contenus. De même son examen
de chaque poste comprendra la validation des imputations comptables.
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
1-Le bilan
ACTIF PASSIF
Existence Examen des écritures de la période
Propriété postérieure au bilan
Valeur Demande de confirmation auprès des tiers
Tests de cut-off
Analyses de ratios
2-Comptes de résultats
L’examen par l’auditeur des comptes de résultats exige l’emploi des techniques
suivantes :
L’auditeur doit s’assurer que les états financiers de l’entreprise respectent, à la fois, la
présentation réglementaire de la loi comptable et les obligations qui se rattachent à la notion
d’image fidèle. En particulier, il lui faut vérifier que le rapport de gestion et les annexes
donnent au lecteur du rapport annuel une information fiable et suffisante pour comprendre
RECAPITULATION
Il convient de rappeler que l’auditeur financier ne peut pas prétendre à éliminer toutes
les lacunes dans les comptes. C’est le chef de l’entreprise qui est responsable de la régularité
et la sincérité des comptes. Et si le commissaire aux comptes fait une erreur de jugement, cela
n’atténuera pas la responsabilité du chef d’entreprise.
40
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
12.3.5.2.1 Définition:
L’audit opérationnel porte sur des décisions de gestion s’inscrivant généralement dans
un horizon de 2 à 5 ans.
Seules les opérations de gestion à caractère répétitif entrent dans le cadre des
procédures. Il est, en effet, possible de prévoir un traitement systématique d’une production,
d’une vente, d’une embauche ou d’achat de matières premières. Le choix d’un président,une
décision d’investissement importante, le lancement d’un nouveau produit représentent, par
contre, autant de cas particuliers qui relèvent de la politique générale. L’audit opérationnel
n’intéresse donc que les opérations de gestion courante .Les opérations revêtent un caractère
plus ou moins formel. Certains services spécialisés, tels que le bureau des méthodes pour la
production, les études commerciales pour les ventes, contribuent à l’organisation de ces
fonctions et codifient les procédures sous forme de manuel de ventes pour les représentants,
tableaux d’ordonnancement,etc. C’est donc par rapport à ces règles écrites que l’auditeur
interne appréciera le bon déroulement des opérations. Si les procédures ne sont pas
formalisées, l’auditeur ne peut juger que d’a&près ce qui p’eut être considéré comme les
bonnes règles du métier, le know how habituel de l’entreprise .Cette dernière façon de
procéder présente donc un certain nombre d’inconvénients :
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
-recherche de solutions à des problèmes qui ont déjà été résolus dans
d’autres unités analogues de l’entreprise.
Le plan de travail en matière d’audit opérationnel doit permettre de couvrir les activités
importantes ou nouvelles de l’entreprise suivant un rythme raisonnable ( tous les 2 à 3 ans par
exemple).
-prise de commande
42
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
-délai de livraison
Dans d’autres cas, le contrôle sera orienté sur les résultats d’une opération d’ensemble ;
l’installation de terminaux en succursales.
Depuis plus d’une dizaine d’années, une littérature abondante tente d’analyser les
causes des 2 grands succès économiques actuels que constituent les résultats allemands et
japonais. Cette préoccupation marquée et récente va de pair avec la prise de conscience, aux
Etats Unis et dans certains pays Européens comme la France et la Grande Bretagne, du déclin
relatif des industries nationales.
Il apparaît clairement,aujourd’hui,et cela est vrai aussi bien pour les industries que pour
les services, que l’un des défis majeurs des entreprises dans la poursuite de la compétitivité,
est la performance de leur organisation de production. Cette performance se décline sur 3
objectifs :
A cet égard, le rôle de l’auditeur opérationnel peut être orienté de la manière suivante :
Dans le cadre d’une mission d’audit du cycle de production , il est essentiel d’en
préciser les contours. Dans ce domaine,en effet, de nombreuses décisions de gestion peuvent
avoir des conséquences à long terme, et relever de la stratégie d’ensemble de l’entreprise,en
43
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
-celui des produits, dont les caractéristiques principales reposent sur les prix de
revient et la qualité
Dans un troisième temps, il sera envisagé la cohérence entre ces 2 points de vue,dans le
cadre des procédures de gestion que l’audit opérationnel est appelé à contrôler.
Nous avons reproduit l’analyse de ces modes d’organisation dans le tableau suivant :
44
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
GESTION DE L’APPROVISIONNEMENT :
45
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
et ce en obtenant :
L’importance de la fonction achat est donc considérable. Son champ d’action s’étend de
la gestion des stocks de matières et marchandises au règlement définitif des fournisseurs. Il
est bien évident qu’il dépend cependant :
*du degré de centralisation des décisions en matière d’achat, s’il s’agit d’une
entreprise importante.
Les budgets que le marketing exige s’avèrent parfois considérables, et revêtent la nature
de véritables investissements,engageant l’avenir de l’entreprise voire sa survie.
L’auditeur opérationnel joue dans cette mesure un rôle important dans la maîtrise de
moyens employés.
46
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
instrument de contrôle des résultats : les objectifs sont ils quantifiés, l’analyse des coûts est-
elle complète et suffisamment détaillée, comment est motivée la force de vente, les aspects
qualitatifs sont-ils également pris en compte?…
O n peut ainsi définir l’audit des ressources humaines (audit social) comme étant une
démarche objective, indépendante et inductive d’observation, d’analyse, d’évaluation et de
recommandation reposant sur une méthodologie afin d’identifier les points forts, les
problèmes induits par l’emploi du personnel et les contraintes, sous forme de coûts et de
risques.
Dans cette optique, les aspects suivants d’une mission d’audit opérationnel seront
traités :
47
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
LE ROLE DU GESTIONNAIRE
48
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Le système et les procédures qui assurent que le nombre exact de personnes possédant
les qualités requises sont en place au moment et à l'endroit où elles sont nécessaires.
Les besoins motivants une mission d’audit stratégique sont la fixation des objectifs à
long terme.
Exemples :
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
-les objectifs à long terme de l’entreprise qui peuvent être formalisés à partir
des organes de direction ou de contrôle ( conseil d’administration , de surveillance, de
direction générales…)
-les règles de conduites des affaires (code d’étique) adoptées par l’entreprise
-l’environnement
La mentalité des auditeurs qui conduisent une mission stratégique doit aussi être
garantie dans le contexte de conclusions fortement négatives (non poursuite de l’activité,
fermeture des sites…)
*sur le plan interne, les auditeurs doivent dépendre d’un organe de contrôle
(conseil d’administration,conseil de surveillance…) ou d’un comité spécialisé tributaire de
ces organes.
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Premier cas :
Par contre :
Deuxième cas :
16
COLLINS, S-E.BENJELLOUN, L’AUDIT INTERNE : Outil de compétitivité, Ed TOUBKAL, p : 66 à 72 .
51
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Par contre :
Le contrôle interne examinera pour l’audit interne, comme pour les autres fonctions,
le degré de réalisation des objectifs, le niveau des coûts et, éventuellement, les
économies ou produits générés par la mise en œuvre des recommandations, ceci en
tenant compte de l’amélioration de la sécurité.
Troisième cas :
Par contre :
Parmi le bon usage de l’audit interne par le contrôle interne c’est le cas ou le contrôleur
interne peut se trouver dans l’incapacité d’appréhender certaines situations où les résultats
communiqués font douter de la fiabilité ou de la sincérité de l’information communiquée,
dans ce cas, le recours à l’audit est parfois le seul moyen d’obtenir la justification des faits
constatés.
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Afin qu’un budget soit le plus efficace possible dans son rôle de planification, il devrait
se fonder sur une évaluation réaliste des possibilités opérationnelles de l’entreprise. Si le
budget opérationnel est trop optimiste, l’entreprise peut sous-employer ses ressources. Si, au
contraire, il est trop pessimiste, les ressources peuvent s’avérer insuffisantes pour une
exploitation complète des opportunités du marché.
Cependant, un budget opérationnel fondé sur les résultats les plus probables court le
risque de démotiver les responsables opérationnels. Afin de les motiver efficacement, un
budget devrait être la traduction financière d’un plan d’action visant la réalisation d’objectifs
ambitieux mais réalistes.
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Objectif à un an
Source d’information
et d’action : faiblesses Plan d’action de l’année
Budget
relevées dans les domaines
de l’efficacité, de
l’organisation, de la Exécution
Action
rentabilité, …
Outil d’intervention
pour appréhender et Interprétation des résultats Suivi des
justifier des résultats
anormaux faisant douter réalisations
Décisions correctives
de la fiabilité ou de la
sincérité de l'information
Les informations comptables ainsi que les outils de mesure de performances mis en place
par le contrôle interne sont indispensables à l’audit interne pour détecter les sources
d’inefficacité et des performances médiocres.
La validation par l’audit des comptes des résultats est basée sur la revue des systèmes et
la vérification des données, d’une part, sur l’analyse de cohérence et de vraisemblance des
résultats, d’autre part.
Une telle analyse trouve dans le système de contrôle interne des outils irremplaçables.
54
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
55
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Les résultats d’audit doivent être consignés dans des documents de travail lors de
l’audit. Ces documents exposent clairement les problèmes ou les erreurs identifiées, leurs
conséquences et la solution proposée par le contrôleur. L’entité contrôlée doit toujours
pouvoir donner son avis sur les résultats afin qu’il soit pris en compte dans le rapport d’audit.
Les rapports doivent contenir des détails suffisants sur les constatations et les
conclusions de l’audit pour montrer à l’entité contrôlée les faiblesses des systèmes, et des
recommandations essentielles indiquant clairement les mesures nécessaires prendre. Le
rapport doit également décrire la méthode de suivi utilisée par le contrôleur une fois l’audit
terminé pour vérifier si des mesures correctives ont bien été mises en œuvre, par exemple en
demandant des rapports écrits de l’entité contrôlée exposant les mesures prises en réponse aux
recommandations.
Le rapport final est établi à l'expiration du délai imparti pour les commentaires et tient
compte, le cas échéant, de ces commentaires.
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
1. Résumé
3. Constatations et conclusions
4. Recommandations
Résumé
Le résumé donne une vue d’ensemble des objectifs et du champ de l’audit, présente les
principales constatations et conclusions (en exposant clairement les forces et les faiblesses
essentielles identifiées et leur impact) ainsi que des recommandations indiquant les domaines
essentiels que doit traiter en priorité l’entité contrôlée.
Les objectifs de l’audit doivent être définis et son champ décrit brièvement.
Les informations fournies doivent indiquer quelles sont les autorités et les actions
retenues pour l'examen, les raisons de ce choix, et décrire dans les grandes lignes les contrôles
effectués.
Constatations et conclusions
Cette section regroupe les constatations et les conclusions de l’audit. Elle doit fournir
une analyse claire et logique de tous les problèmes identifiés et de leur impact. Le rapport doit
fournir suffisamment de détails sur les faiblesses des systèmes de gestion et de contrôle afin
de permettre à l’entité contrôlée de vérifier les points exposés et de prendre des mesures
correctives. Il doit également comprendre une brève description de tous les éléments des
systèmes de gestion et de contrôle gérés par les autorités choisies qui sont différents de la
piste d’audit et une évaluation globale du système de gestion et de contrôle.
Dans le cas d’audits réalisés auprès des responsables de la gestion de projets,le rapport
doit fournir une brève description factuelle de l’action entreprise,ainsi que les constatations et
conclusions concernant le fonctionnement des systèmes de gestion et de contrôle à la lumière
des tests d’audit effectués surplace.
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Recommandations
Les rapports doivent inclure des recommandations spécifiques concernant les mesures
que doit prendre l’entité contrôlée pour éliminer les faiblesses décelées lors de l’audit. Ces
recommandations doivent être claires et prouver de façon convaincante la nécessité des
mesures à prendre. Elles doivent être directement liées aux faiblesses identifiées et exposées
dans la section relative aux constatations et aux conclusions. L’idéal serait de définir un délai
pour prendre les mesures nécessaires et faire rapport à ce sujet. Les recommandations
constituent la base des futurs contrôles de suivi.
Confidentiel
Exemplaire n° :
(date)
A. RESUME
1.AVANT-PROPOS
Le présent rapport présente les résultats d’un audit des systèmes de gestion et de
contrôle mis en œuvre par (pays/autorité) pour les opérations cofinancées par la
Communauté au titre du (programme opérationnel, Fonds, etc.). L’audit s’est déroulé
conformément à la (règlement……) auprès des entités suivantes :
Au cours de l’audit, des visites ont été effectuées également auprès de contrôleurs
internes, etc.
58
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
Le présent audit avait pour objet d’examiner l’efficacité des systèmes de gestion et de
contrôle mis en place afin de prévenir, de détecter et de corriger les erreurs et les irrégularités
constatées. À cet effet, les objectifs spécifiques suivants ont été définis :
Objectif 1
Objectif 2
L’audit a été effectué conformément aux dispositions du Manuel d’audit des systèmes
de gestion et de contrôle de la DG XX. Fondé sur une démarche « descendante », l’audit a
donné lieu à un examen des systèmes de gestion et de contrôle mis en œuvre par les autorités
compétentes des États membres, y compris les tests de fonctionnement des contrôles, couplé à
des vérifications effectuées auprès d'une sélection de responsables de la gestion de
programmes/projets et destinées à tester l'efficacité des contrôles opérés par les autorités des
États membres.
Une discussion sur les constatations et conclusions de l’audit a eu lieu avec les entités
contrôlées. Le présent rapport tient compte de leurs réponses et de toute information recueillie
postérieurement à l’audit. Les constatations et conclusions sont décrites en détail dans le corps
du présent rapport. Les principales sont les suivantes :
Constatation 1
Constatation 2
4. RECOMMANDATIONS
recommandation 2
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
B. RAPPORT PRINCIPAL
objectif 1
objectif 2
Outre l’audit réalisé auprès de (autorité), des visites ont également été effectuées auprès
des entités ci-après en vue de tester l’efficacité des systèmes de gestion et de contrôle utilisés
(voir annexe 1 pour des précisions sur les programmes/projets examinés) :
autorité 1
L’audit a été effectué conformément aux dispositions du manuel d’audit des systèmes
de gestion et de contrôle de la DG XX pour les Fonds structurels. Il a donné lieu à un examen
de la piste d’audit documentée, et notamment à des tests de fonctionnement des contrôles et à
la vérification sur place d'un échantillon de déclarations de dépenses auprès des autorités des
États membres et des responsables de la gestion de programmes/projets concernés.
60
12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
3. RECOMMANDATIONS
Recommandation 1
Recommandation 2
b. Recommandations pour la prise de mesures dans un(délai de) par (entité compétente)
Recommandation 1
Recommandation 2
Annexe 2
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
- Méthodologie de l’audit
La méthode d’audit choisie reposait sur une démarche « descendante » fondée sur la
piste d’audit documentée relative au domaine examiné. Une première visite a été effectuée
auprès de …, qui est l’autorité désignée pour de certifier les déclarations de dépenses et
demander les paiements. Elle a été suivie de visites aux autorités responsables de l’exécution
dans les domaines suivants…………, et d’audits réalisés sur un échantillon de responsables
de la gestion de programmes/projets.
Essentiellement fondé sur des entretiens avec le personnel compétent, l’audit avait pour
objectif d’identifier les systèmes de gestion et de contrôle en place, et de vérifier la
documentation relative à un certain nombre de déclarations de dépenses afin de s’assurer du
bon fonctionnement des systèmes et de la conformité des déclarations avec la réglementation
en vigueur et avec la réalité. En ce qui concerne l'exactitude des dépenses, l'audit a vérifié si
la piste d’audit permet la réconciliation des montants déclarés à la Commission par les
autorités compétentes et de la comptabilité des dépenses de chaque projet.
Des audits ont été réalisés sur place auprès des responsables de la gestion de
programmes/projets afin de s’assurer du bon fonctionnement du système de gestion et de
contrôle à ce niveau. Ces contrôles ont permis de vérifier en particulier (description détaillée
des vérifications effectuées en relation avec les objectifs de l’audit).
BIBLIOGRAPHIE
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
CONCLUSION
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12. AUDIT ET CONTROLE INTERNE
BIBLIOGRAPHIE
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