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Chapitre I : Introduction.

Pour ce premier (1er) rapport de stage, j’ai jugé utile de choisir le thème de
l’audit et sa place en Algérie et cela compte tenu de la restructuration de
l’économie du pays actuellement engagée et qui impose à l’entreprise algérienne
de se doter de moyens de contrôle efficace qui est l’audit, afin de pouvoir
maîtriser parfaitement les paramètres de gestion.
Le renforcement de l’audit en Algérie est l’une des conditions de la réussite du
plan de redressement de l’entreprise algérienne.
La fonction de l’audit en Algérie commence à gagner du terrain parce qu’elle est
considérée comme souci des décideurs de se conformer à la loi.
L’audit dans notre pays dépendra dans une large mesure de la faculté des
auditeurs, eux-mêmes à livrer aux entreprises algériennes leurs services de
qualité.
L’audit ne pourra s’imposer comme outil de gestion privilégié que s’il est exercé
avec le maximum de professionnalisme requis.
Ainsi donc, l’auditeur grâce à ces missions fait des recommandations souvent
très pertinentes allant dans le sens de redressements : administratif, financier et
surtout organisationnel. En effet l’aspect organisationnel conditionne
considérablement la mise en place d’un contrôle interne.
 La maitrise progressive de ses fonctions et l’amélioration par
conséquent de ces résultats économiques et financiers ;
 La protection dans de bonnes conditions du patrimoine naturel du pays
(cas de l’Algérie).
Par conséquent nous pouvons qu’encourager l’introduction de la fonction audit
financier comptable dans toutes entreprises Algériennes dans la gestion devient
importante ou complexe. Cette fonction constituera pour les responsables et
dirigeants un support technique très appréciable.

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Chapitre II : Historique de l’audit

Pour situer l’audit interne, il est nécessaire de faire un historique de la fonction


contrôle car il est évident que la situation actuelle de cette fonction est sous
jacente à l’évolution dans le temps de la fonction contrôle.
Il est vrai cependant que cette fonction a évolué différemment selon les
continents, les pays et surtout selon les régimes politico-économiques.
C’est avec l’apparition des premières sociétés anonymes que la nécessité d’un
contrôle s’est fait ressentir.
La première moitié du XX° siècle a connu sous l’emprise des sociétés
américaines notamment un développement économique important dans tous les
secteurs. Ce développement a induit pour les propriétaires de capitaux
(actionnaires), la nécessité de s’assurer contre les abus dont ils pouvaient être
victimes de la part des personnes aux quelles elles ont confié la fructification de
leurs capitaux.

1. Evolution du contrôle légal des comptes en Algérie.


Le commissariat aux comptes en tant que fonction de contrôle figure dans tous
les statuts connus à ce jour par l’entreprise publique algérienne.

Entre 1962 à 1970, Le commissariat aux comptes des sociétés nationales est
exercé dans le cadre de la loi de 1967 modifiée et complétée des par la loi 82-
213 du 2 Mars 1982 (reconduction de la législation française).

Entre 1970 à 1980, La mission est confiée à des fonctionnaires en vertu des
dispositions du décret 70-173 du 16/11/1970 qui élargit la mission à des
contrôles à priori (visas préalables) sur notamment les marchés et les demandes
adressées au Ministère des finances. Il est également demandé aux commissaires
aux comptes d’apprécier la gestion.

Entre 1980 à 1990, Création de la cour des comptes et abrogation du décret


précité.
En 1984, un article de la loi de finances réintroduit le commissariat aux
comptes dans les entreprises publiques économiques (E.P.E).
Mais il semble que la mission ne pouvait être confiée aux professionnels
exerçant pour leur propre compte, en raison des dispositions constitutionnelles
contraires.
La loi 88. 01 relative à la mise en œuvre de l’autonomie financière des
entreprises algériennes avec application des dispositions du code du commerce
relatives au commissariat aux comptes.
Pour lutter contre les fraudes, les malversations, et la négligence, comme signalé
déjà en complément au contrôle externe. Toujours nécessaire, un corps de

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contrôleurs fait petit à petit son apparition : il s’agit bien sûr de celui des
auditeurs internes.

2. L’audit interne en Algérie et son évolution


La fonction audit interne a de tout temps constitué une préoccupation pour la
puissance publique. Tout récemment le législateur lui consacre l’article 40 de la
loi 88.01 portant orientation sur les entreprises publiques économiques (E.P.E).
Mais dans la pratique, cette profession n’a pas connue le développement
escompté, l’absence d’un cadre institutionnel la régissant y est certainement
pour quelque chose.
Les auditeurs des diverses entreprises sont tout simplement livrés à eux-mêmes
et à chacun d’aller par sa compréhension de l’audit au gré des missions et
organigrammes qui lui sont définis en dehors de toute réflexion sérieuse et
d’études préalables.
Pourtant les pouvoir publics ont tout fait pour contribuer à l’émergence de cette
fonction notamment en ce qui concerne la formation (ENA – INF – ISGP – SNC
et autres centres de formation ont formé des centaines d’auditeurs).
La création en Algérie de l’association des auditeurs et consultants internes
Algériens (AACIA) dont son siège est à ANNABA qui apporte son soutien à
l’exercice et à la promotion de cette profession désormais reconnue
universellement comme incontournable.

3. Evolution de l’audit à l’étranger :


C’est précisément aux Etats Unis d’ Amérique que les premiers auditeurs
internes en fait leur apparition.
L’importance prise par les affaires a permis aux patrons Américains de constater
que le contrôle hiérarchique et la confiance ne suffisaient plus à assurer la bonne
marche de leurs affaires.
Pour éviter les déviations de toutes natures, les managers se sont tout
naturellement tournés vers les compétences pour mettre en place des contrôles
efficaces et des sécurités nécessaires à un fonctionnement normal de leur
entreprise.
Les premiers auditeurs ont été chargés de contrôler l’exactitude des données
comptables et de la détection d’erreurs ou de fraudes éventuelles.
A ses débuts, l’audit interne était ainsi limité à la seule vérification des données
comptables plus connue sous le nom de l’audit comptable. Mais très vite, le
champ d’action de cette fonction s’élargi.
Au lendemain de la grande dépression économique des années Trente, les chefs
d’entreprises Américaines se sont rendus compte de l’impossibilité pour eux de
gérer de grosse affaires sans les doter d’organes de contrôle (Audit interne) et de
système autorégulation (contrôle externe).
En 1947 se constitue la première association professionnelle des auditeurs
internes (I I A) qui se fixe comme objectifs de définir :

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 Les règles d’éthique professionnelle.
 Les objectifs d’activité des auditeurs.
Depuis cette date, la fonction audit interne connaît sans cesse une évolution
positive dans le domaine de sa compétence.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale avec les désordres économiques
qui se sont manifestés en Europe notamment, le contrôle comptable devenait de
plus en plus nécessaire. La présence de filiales américaines de plus en plus
nombreuses permet alors à l’audit interne de se diffuser en Europe.
Mais ce n’est que 25 ans après la création de l’I I A que cette présence
américaine donnera, au début des années soixante en France à la naissance de
l’audit interne. Plus précisément en 1964, des auditeurs appartenant à des
sociétés multinationales ont crée en France « L’AFCI » qui deviendra dès 1973
L’IFACI qui est affilié à L’IAA.
En grande Bretagne, l’audit interne, raisons de langue oblige, a connu la même
évolution qu’aux Etats Unis, il en est de même dans les pays scandinaves.
En Allemagne le DIIR, est crée en 1953, il y a quelques années cette association
n’était pas affiliées à l’IIA.
Les autres pays latins d’Europe sont venus plus récemment à l’audit interne.
Dans le reste du monde, les auditeurs sont également regroupés dans le cadre
d’associations affiliées à l’IIA c’est le cas du Japon, de l’Inde, de l’Australie.
Nous disposons de très peu d’informations sur le développement de cette
profession en Afrique. Mais si on prend le cas de notre pays, beaucoup de choses
restent à faire.

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Chapitre III : Le domaine de l’audit et place dans l’entreprise.

1. Nécessité d’un cadre organisationnel de l’entreprise.


La qualité de l’information comptable dépend en premier lieu de la manière dont
les données de base ont saisies. C’est pourquoi, le préalable à toutes
comptabilité est l’organisation rationnelle de cette saisie en particulier et celle
plus globale de l’entreprise qui définit non seulement la relation entre les
hommes, mais aussi les conditions et les supports qui sous-tendent leurs actions.
Cette organisation sera perçue à travers :
 Un organigramme.
 Des fiches d’attribution.
 Des procédures administratives.
 Un plan comptable
 Un manuel fixant les définitions et les règles de fonctionnement des
comptes.
La crédibilité de l’information comptable implique, par ailleurs, un suivi
efficace des actes de gestion qui en fait nécessitent une double surveillance
tenant au contrôle interne d’une part et au contrôle externe d’autre part.

2. Le contrôle interne :
Le contrôle interne ce n’est pas un contrôle au sens stricte du terme car dans sa
signification originale, celui-ci est liée à la notion de censure ; contrôler signifie
« vérifier, examiner, soumettre à une censure ».
Le contrôle interne résulte en effet du choix et de la mise en œuvre de méthodes,
de moyens humains et matériels adaptés à l’entreprise et propre à prévenir ou
tout au moins à révéler sans retards les erreurs voir même les fraudes.
La pratique du contrôle interne s’explique par les exigences de la vie
économique moderne qui mettent le chef d’entreprise dans l’impossibilité de
vérifier personnellement les opérations de ses affaires. La dimension croissante
de l’entreprise, l’apprêté de la concurrence nationales et internationale, le
progrès scientifique et technique, les pressions extérieures d’ordre économique,
social, fiscal, le contraignent de plus en plus à réduire le temps qu’il consacre au
contrôle de la vie interne de son entreprise.
Autant de facteurs qui rendent impérative la mise en place de mécanismes
automatiques de contrôle interne : Ceux-ci d’ailleurs visent à l’obtention des
renseignements comptables susceptibles d’être utilisés pour la gestion mais aussi
au maintien de l’intégrité du patrimoine de l’entité économique.
Cependant et dès lors que le contrôle interne s’affirme comme étant un
instrument entre les mains des dirigeants, il n’apparaît plus adéquat pour
rassurer une large frange de la société quant à la sauvegarde de ses intérêts.
A partir de là intervient le contrôle externe pour relayer et renforcer le contrôle
interne.

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3. Le contrôle externe :
Revêtant un caractère soit légal soit contractuel, le contrôle externe
généralement dévolu à des fonctionnaires de structures étatiques ou à des
professionnels indépendants, s’impose de plus en plus comme nécessité.
Si la comptabilité est une technique de gestion de l’entreprise, il ne faut pas
oublier qu’elle a aussi pour objet de renseigner et de rassurer, tous ceux qui sont
intéressés par les résultats de son exploitation à savoir : les tiers qui sont soit des
créanciers (fournisseurs, banquiers…) soit des associés ou des épargnants qui ne
sont ni gérants ni administrateurs, soit des administrations (impôts, sécurité
sociale, enquêtes économiques, statistiques…). A tous ces utilisateurs, la
comptabilité doit fournir des informations complètes et crédibles, qualité que
seul un contrôle externe peut assurer en toute indépendance. D’une manière
générale, le contrôle externe répond à un double but :
 La protection des associés et des créanciers.
 La protection de l’épargne et la moralisation de la vie des affaires.
Le contrôle comptable qu’il soit interne ou externe s’inscrit en droite ligne de la
maxime « mieux vaut prévenir que réprimer ».
Le contrôle comptable, action préventive par excellence, est avant tout un
contrôle juridique, et son efficacité est en rapport directe avec l’adéquation des
règles qui régissent la comptabilité.

4. Le cycle financier et comptable.


On peut de la même manière définir un schéma du cycle financier et comptable,
et il faut rappeler que c’est au niveau comptable que convergent en réalité toutes
les données permettant l’enregistrement et la tenue des comptes et
l’établissement de toutes situations ou états porteurs d’informations.
Budget et contrôle Budgétaire
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Analyse et interprétation Elaboration des systèmes
Planification Opérationnelle
des résultats Procédures de gestion
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4 Audit interne et externe Enregistrement Comptable 3

La séquence des opérations comptables est similaire à celle des opérations de


gestion car elle se déroule de la même façon. En effet, ces enregistrements
comptables résultant des systèmes et procédures définis à l’issue de la phase
budgétaire, ils n’inspirent bien sûr des objectifs fixés pour le contrôle
budgétaire. Les activités de contrôle (Audit) s’assurent du respect des méthodes
d’enregistrement et fournissent des rapports d’analyse à partir desquels seront

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entreprises des rectifications et peut être des sanctions contre les agents
responsables.
En superposant les deux schémas décrits précédemment, nous constatons que le
cycle d’opérations comptables s’intègre bien dans la gestion de l’entreprise.
On voit qu’à chaque phase du cycle d’opérations de gestion correspond bien une
phase du cycle d’opérations comptables.
Exemple : à la phase politique de gestion correspond la phase définition des
objectifs ; à la phase organisation correspond la phase élaboration des systèmes
et procédures.
On voit bien qu’il y a une synchronisation, c'est-à-dire un enchainement logique
des opérations de gestion et des opérations comptables.

a. Les objectifs généraux de l’audit interne :


De ce qui précède, on peut noter que le contrôle interne se fixe pour principaux
objectifs d’assurer ;
 La protection et la sauvegarde du patrimoine de l’entreprise ;
 La fiabilité, la précision et la bonne circulation de l’information au
niveau de cette entité ;
 L’utilisation économique, efficace et efficiente de ressources.
 L’application et le respect des plans, politiques et instructions de la
direction ;
 Efficacité opérationnelle et l’amélioration des performances de gestion.
 Assister les membres de la direction afin de leur permettre d’exercer
d’une manière efficace leurs responsabilités.

b. Les principaux documents de travail de l’audit comptable :


Le but de ces documents est de permettre au responsable de :
 Effectuer un contrôle par sondage des taches réalisées ;
 Formuler des conclusions sur les documents financiers et comptables
contrôlés
 Penser à l’amélioration des programmes suivants (exercices futurs) ;
 Se faire une opinion sur la qualité du travail exécuté par chaque auditeur ;
 Etablir les coûts de chaque mission ;
 Contrôler les prévisions budgétaires et analyser les écarts.

1. Ces documents servent également aux auditeurs :


 De preuve que le travail a bien été effectué
 De base pour la formulation de la conclusion sur les états contrôlés.
Ces documents sont essentiellement :
 Le dossier permanent ;
 Le dossier annuel de contrôle ;

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 Le dossier de correspondances avec le client (ou l’unité ou la structure de
l’entreprise) qui doit contenir toutes les copies de lettres adressées ainsi
que les originaux des lettres reçues du client.
 Un dossier permanent doit contenir :
 Toutes les informations essentielles concernant l’entreprise.
 Des informations générales doivent comporter :
 L’organigramme ;
 La liste des responsables avec les pouvoirs et les signatures ;
 L’historique de la société ;
 La liste des unités, agences et succursales ;
 La liste des activités ;
 Les statuts ;
 Les copies des procès verbaux et copies des rapports relatifs à tous les
contrôles effectués.
 Les informations d’ordre comptable : elles concernent principalement :
 Le système comptable utilisé (général et analytique) ;
 Le manuel des procédures ;
 Les circuits des documents ;
 Les modèles des supports en circulation ;
 Le questionnaire utilisé pour l’évaluation du contrôle interne ;
 Les notes relatives au fonctionnement du système comptable.
 Le dossier annuel est en principe constitué par l’ensemble des documents de
travail relatifs à un exercice, ceux-ci sont en effet :
 Les objectifs du contrôle ;
 Le programme de chaque auditeur ;
 Les documents d’analyse ;
 L’opinion émise (conclusion) ;
 Les copies des rapports transmis à qui de droit (client et entreprise)

2. Description des procédures administratives relatives aux opérations


d’achats :
 Des commandes passées aux fournisseurs ;
 De la réception des commandes par les services de l’entreprise ;
 De l’enregistrement comptable des factures ;
 Et du paiement des factures aux fournisseurs.

 Commandes passées aux fournisseurs :


 On devra savoir s’il est établi un budget d’investissement et comment
celui-ci est il conçu. On cherchera à déterminer à quel niveau

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hiérarchique des autorisations d’investir devront être données. Ceci afin
que les dépenses engagées n’excédent pas les prévisions budgétaires.
 L’auditeur recherchera s’il est constitué un dossier technico-économique
et financier pour chaque projet d’investissement et si le lancement des
opérations est précédé de la formalité d’appels d’offres et les
autorisations nécessaires.
 L’auditeur observera la manière dont sont enregistrées les acquisitions de
nouvelles immobilisations, il s’assurera de l’existence d’un fichier et de
la manière dont est tenu celui-ci.
 Enregistrement des factures fournisseurs :
 L’auditeur observera de quelle façon sont vérifiées les factures reçues ;
par quelle personne sont effectuées ces vérifications ? et sur quels points
elles portent.
 Il cherchera à savoir si les factures reçues sont compostées à leur
arrivée et si les doubles portent un marquage intitulé « double ou copie »
pour éviter un double enregistrement.
 L’auditeur recherchera si les personnes qui font procéder au règlement
d’acomptes à la commande sont habilitées à le faire. On s’assurera que
ces acomptes sont effectués conformément aux conventions et clauses
contractuelles.
 L’auditeur recherchera si les factures sont payées au vu d’un « bon à
payer » apposé par une personne dûment habilitée.
Il vérifiera aussi si la liasse comprend :
 Un bon de commande ;
 Un bon de réception.

3. La rédaction du rapport de l’auditeur :


A l’issu de la mission, un rapport suffisamment détaillé et précis doit être rédigé
pour permettre aux responsables concernés de prendre les mesures correctives
nécessaires.
Celui-ci doit mettre particulièrement en évidence :
 L’objet et l’entendue de la mission ;
 Les insuffisances et les anomalies de gestion relevées notamment, celles
qui sont susceptibles de remettre en cause la sincérité et la régularité des
états comptables et financiers.
 Les faiblesses du contrôle interne et leurs incidences ;
 Les recommandations proposées.
 L’auditeur observera et notera les précautions prises pour le paiement des
factures en respectant les délais de paiements.
 L’auditeur recherchera si sur les factures est apposée la mention « payé »
de manière à ce qu’elles ne puissent pas être réutilisées.

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 L’auditeur observera et notera toutes les précautions pour assurer les
investissements et les mesures prises en cas de variation des valeurs, il
notera les personnes prenant l’initiative de cession ou de mise en rebut
des biens et recherchera si ces personnes sont habilités.

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Chapitre IV : Comparaison de l’audit interne et audit externe.
1. Domaine d’intervention :
L’audit interne : s’étend à l’ensemble des procédures du système d’information
de l’entreprise, il porte aussi bien sur le domaine comptable que sur toutes les
autres fonctions de l’entreprises (qualité, ressources humaines, appros, juridique
etc…)
L’audit externe : a toujours été considéré à tord comme exclusivement étreint au
seul domaine comptable et financier. Le développement de la fonction d’audit
externe a favorisé son extension aux autres fonctions (juridique, sociale, …)

2. Niveau d’analyse :
L’audit interne : s’intéresse à un niveau de détail qui permet d’analyser les
résultats intermédiaires.
L’audit externe : s’établit selon une démarche qui, bien que très proche de celle
de l’audit interne, reste à un niveau global d’analyse.

3. Les objectifs :
L’audit interne : est responsable vis-à-vis de la direction générale, du bon
fonctionnement des procédures comptables et administratives de l’entreprise car
agissant pour son compte.
On dit souvent que l’audit interne à une obligation de résultat. Toutefois, sur
cette question les avis des professionnels de la fonction restent très partagés.
L’audit externe : mandaté par les actionnaires, dans la cadre des audits, légaux
ou contractuels, il leur rend compte et, est tenu à une obligation de moyens pour
la réalisation de sa mission.

4. Niveau d’indépendance :
L’audit interne : est une fonction permanente qui dépend de l’entreprise,
l’auditeur interne doit veiller à la sécurité du patrimoine de l’entreprise et le
respect des procédures de gestion.
L’audit externe : c’est une fonction ponctuelle ne dépendant pas de l’entreprise,
l’auditeur externe veille à la bonne application des règles communes à toutes les
entreprises d’autant qu’il doit veiller à la sécurité des biens des actionnaires.

5. Les points communs :


Bien qu’abordés sur les deux aspects différents, l’audit interne et l’audit externe
ont des points communs :
 Les techniques et les outils d’analyses (interviews – sondages –
entretiens) ;
 Le domaine d’intervention au sens large du terme.

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Chapitre V : Audit des comptes de Bilan.
1. Bilan Actif :
a. Contrôle des investissements :
Les investissements doivent être inventoriés à la clôture de chaque exercice, les
entreprises dressent un inventaire valorisé, complet et détaillé de leurs
investissements dont le fichier doit être constamment tenu à jour.
Les investissements sont inscrits en comptabilité pour leur coût d’acquisition.
Ceux créés par l’entreprise sont comptabilisés par leur coût réel de production.

b. Contrôle des amortissements :


Les amortissements figurant à l’actif du bilan en déduction de la valeur d’actif
de chaque nature d’investissement.
Aussi, les investissements peuvent être réévalués.
La constitution des dotations d’amortissements est obligatoire quels que soient
les résultats de l’exercice (même en l’absence de bénéfices).

c. Les indices d’un contrôle interne satisfaisant :


Il existe des systèmes d’autorisation d’investissement et approbation des
dépenses capitalisables.
Les règles d’immobilisations et d’amortissements correspondants sont fixées par
écrit,
Il existe des fichiers d’immobilisations tenus à jour, un inventaire réalisé au
moins une fois l’an est rapproché de ce fichier et de la comptabilisation des
cessions d’immobilisation existant.

Procédures suggérées en vue du contrôle des investissements :

Immobilisations incorporelles et écart d’acquisition :


 S’assurer que ce sont des frais engagés dans le but mené, des études ou
des recherches nécessitées par le développement futur de l’entreprise.
 Cout d’acquisition des licences se rapportant à l’utilisation de logiciels.
 Vérifier que les montants enregistrés sont les concessions ou licences
acquises dans le but de disposer d’un droit pendant la durée du contrat.
 Vérifier que les montants enregistrés résultant des écarts d’acquisition
positifs ou négatifs d’un regroupement d’entreprises dans le cadre d’une
acquisition, d’une fusion ou d’une consolidation.

Immobilisations corporelles :
S’assurer que les montants enregistrés dans les comptes d’immobilisations
corporelles sont à la date d’entrée des actifs selon :
 La valeur d’apport,
 Le coût d’acquisition,

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 Le coût de production.
Immobilisations en concession :
Vérifier que la concession est sur la base d’un contrat pour l’exécution d’un
service, pour une durée déterminée.

Immobilisation en cours :
 S’assurer que les investissements en cours ont bien été enregistrés aux
prix de revient.
 Verifier qu’aucun amortissement n’a été pratiqué.
 S’assurer que le montant des investissements activé ont bien été virés aux
comptes d’investissement (Immobilisations corporelles)

Participations et créances rattachées à des participations :


Vérifier que les montants enregistrés sont le coût d’acquisition ou la valeur
d’apport des titres de participation.

Autres immobilisations financières :


S’assurer que tous les actifs financiers sont évalués au coût, qui est la juste
valeur de la contrepartie donnée au reçue pour acquérir l’actif.

Amortissement des immobilisations :


 Vérifier les calculs et le tableau des amortissements.
 S’assurer que les taux retenus suivant la nature de l’investissement sont
ceux généralement admis.

Contrôle des stocks :


Les stocks comprennent l’ensemble des biens acquis ou créés par l’entreprise et
qui sont destinés à être vendus ou fournis, ou à être consommés pour les besoins
de la fabrication ou de l’exploitation.

Irrégularités généralement rencontrées dans les stocks :


Elles sont généralement de deux sortes : d’une part les détournements qui sont le
fait d’employés, et d’autre part les falsifications des montants des stocks dont les
auteurs sont généralement les dirigeants de l’entreprise.

Détournements : Ce sont les vols de marchandises par les employés du


magasin, et parfois, il y a complicité avec le personnel des services comptables
ou des services commerciaux.

Falsification des montants des stocks : les dirigeants et chefs d’entreprise sont
souvent tentés par la minoration de leurs stocks afin de diminuer les bénéfices
de l’exercice comptable taxable à l’impôt sur l’I.B.S « Impôt sur les Bénéfices
des Sociétés ».
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Les principes essentiels des comptes de stocks :

Marchandises : Il représente les produits acquis par l’entreprise pour être


destinés à être revendus en l’état.

Matières et fournitures : Le compte représente les produits acquis pour être


destinés à être consommés ou incorporés aux produits fabriqués.

Produits en cours de production : ce compte enregistre des produits créés par


l’entreprise ayant atteint un stade déterminé de fabrication et qui sont destinés à
des transformations ultérieures.

Produits et travaux en cours : ce compte représente les produits ou travaux de


formation ou de transformation en fin de période comptable.

Produits finis : sont enregistrés à ce compte les produits créés par l’entreprise et
destinés à être vendus ou fournis.

Stock à l’extérieur : ce compte représente des produits de toutes natures qui


sont propriété mais qui ne sont pas en sa possession.

Perte de valeur sur stock et encours : ce compte enregistre le montant des


provisions pour dépréciation correspondant à la diminution de la valeur des
produits en stocks.

Etat des documents financiers et comptables indispensables pour un


contrôle interne satisfaisant au niveau des stocks :
 L’inventaire permanent quantifié, valorisé et rapproché des comptes du
grand livre au moins une fois par an avec la comptabilité.
 Bons de réception et bons de sortie permettant la tenue du fichier et d’un
livre d’inventaire détaillé et permettant ainsi un enregistrement en
comptabilité générale.
Les procédures administratives et détermination des incompatibilités :
 Qui reçoit les marchandises ?
 Qui tient les livres inventaire permanent ?
 Qui autorisent les réquisitions de matériel ?
 Qui surveille les inventaires physiques ?

Donc pour évaluer le degré de fiabilité du contrôle interne au niveau de la


gestion des stocks, le questionnaire cité plus haut couvrant toutes les opérations
susceptibles d’être effectuées pour déterminer les incompatibilités de la gestion
des stocks.
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Contrôle de l’application des règles :
 On observe et on contrôle les comptes utilisés ;
 Appréciation des jeux des comptes comptables utilisés est conforme aux
règles;
 Vérifier les éléments comparés pour la détermination des provisions, à
condition que les bases de valorisation soient celles-ci :
 Couts d’achat ;
 Cout de production moyen pondéré ;
 Prix de vente au cours du jour ;
 Le cours des produits finis ;

Contrôles relatifs à quelques dispositions fiscales :


 S’assurer que les règles de déductibilité fiscale ont bien été respectées.
 Vérifier le cas échéant que les provisions non déductibles ont bien été
réintégrées d’une manière extra comptable pour la détermination de
l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
 Vérifier par sondages les expéditions enregistrées dans les listes de vente
avec les factures de vente.
 Vérifier les enregistrements sur les livres d’inventaires et les comparer
avec les récapitulations sur le grand livre.
 Examiner le compte 38 (Compte intermédiaire) par ou transitent les
factures d’achats.
 Examiner et apprécier le mode d’enregistrement de la T.V.A.

Contrôle des comptes débiteurs :


Créances sur clients :
 Rapprocher le solde du compte collectif de la balance avec les comptes
individuels de chaque client et pointer les montants des soldes.
 Examiner les soldes créditeurs des comptes individuels et justifier les
sommes ;
 Vérifier l’exactitude des enregistrements des factures aux journaux de
ventes.
 Vérifier les imputations portées sur ces mêmes factures.
 Effectuer un rapprochement de ces factures avec les bons de livraison et
de commande correspondants.
 S’assurer que les numéros de factures se suivent, et vérifier que les
factures annulées, existent dans les chronos.
 Vérifier, pour la même période, les reports des encaissements à porter au
crédit des comptes clients.

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 Examiner avec soins les avoirs, et s’assurer qu’il a été créé des bons de
retour de marchandises dûment approuvés par le magasin.
 Procéder à un sondage dans les comptes soldés.
 Revoir les créances douteuses.
 Vérifier les auteurs des décisions prises pour la constitution des
provisions pour créance douteuses.
 S’assurer que les provisions pour dépréciation des créances sur clients,
constituées ont été correctement évaluées.

Clients retenues de garanties :


 Examiner les comptes de retenues de garanties en procédant à un
rapprochement de ceux-ci, avec les journaux financiers et journaux de
ventes.
 Contrôler les remboursements déjà effectués.

Autres comptes débiteurs :


 Rapprocher les avances sur investissement les soldes du compte avec les
contrats ou les commandes.
 Demander la confirmation de ces soldes aux constructeurs et aux
fournisseurs.
 Vérifier le relevé des cautionnements versés à l’aide des pièces et
documents justificatifs.
 Demander confirmation auprès des tiers ayant aperçu ces cautionnements.
 Examiner les justificatifs représentant le montant des avances
d’exploitation accordées.
 S’assurer de la régularité de ces avances.
 S’assurer que dans les comptes de charges comptabilisés d’avance figure
les charges qui concernent les exercices ultérieurs.
 Vérifier dans les comptes transitoires, les mouvements enregistrés, et
s’assurer que les imputations à ce compte sont correctes.

Impôt débiteur :
 Reprocher le montant de la TVA à récupérer avec les journaux d’achats,
de banques, de caisse et compte postaux.
 S’assurer de la déductibilité des taxes.
 Contrôler les montants avec les déclarations fiscales mensuelles ;
 Le décalage d’un mois de récupération doit être en ce qui concerne la
TVA récupérable, sur les achats de matières et le mois même sur les
investissements.
Trésorerie :
 Examiner les états de rapprochement bancaires ;

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 Etablir donc un rapprochement entre les soldes confirmés par les
établissements bancaires et ceux tirés de la comptabilité.
 Confirmer les soldes arrêtés en fin de période et analyser les différences ;
 Exiger des attestations de soldes à chaque fin de période.
 Contrôler toutes les additions des journaux, ainsi que les reports de pages.
 Contrôler la centralisation des journaux, ainsi que les reports de pages.
 Pointer les sommes portées au grands livre.
 Se faire justifier les chèques annulés.
 S’assurer que la personne qui a élaboré les états de rapprochements ne soit
pas la même que celle qui établit les chèques et prépare les bordereaux de
remise de chèques.
 Analyser tous les montants qui n’ont pas fait l’objet d’avis de crédit.

2. Bilan Passif :
2.1. Pour les sociétés Nationales :
 Examiner l’ordonnance portant création de la société,
 Contrôler le montant des apports de l’état dans les statuts avec les recettes
des journaux de banque et dans les opérations diverses.

2.2. Pour les sociétés d’économie mixtes ou sociétés privées :


 Contrôler les statuts rédigés par une étude notariale ainsi que les P.V du
conseil d’administration, et de l’assemblée générale extraordinaire des
associés.
 Examiner les différents apports de l’état ou des sociétés privées et
particuliers.

Prime et réserves :
 Procéder à un recoupement avec les PV des assemblés générales
extraordinaires.
 Vérifier la comptabilisation et le calcul des primes d’apport.
 Vérifier la régularité des imputations à ces comptes.
 Même contrôle pour les réserves légales.
 Vérifier la régularité des écritures enregistrées des réserves statuaires

Résultats :
 Vérifier les enregistrements en comptabilité à l’ouverture du bilan,
 Rapprocher les montants des affectations avec les procès verbaux du
conseil d’administration.

Emprunts :
 Contrôler tous les documents et contrats relatifs aux emprunts.

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 Vérifier tous les soldes des emprunts bancaires (court, moyen et long
terme) ;
 Vérifier les échéanciers de remboursement,
 S’assurer de la régularité de l’enregistrement comptable du principal et
des intérêts échus comptabilisés d’avance, ou intérêts courus.
 Confirmer les soldes avec la banque

Comptes créditeurs de l’actif :


Fournisseurs :
 Rapprocher les individuels avec les comptes collectifs,
 Analyser les comptes débiteurs.
 Contrôler les règlements avec les journaux de trésorerie.
 Analyser les avoirs accordés par les fournisseurs et s’assurer qu’ils ont
fait l’objet de retenue sur paiements effectués.
 Procéder à un examen attentif des fournisseurs soldés,
 Analyser les retards dans les règlements,
 Confirmer les soldes par écrit aux fournisseurs,
 Contrôler les régularités des imputations et de l’enregistrement,
 Examiner les justificatifs (bons de commandes, bons d’entrées ou bon de
réception) ;
 Demander des précisions en ce qui concerne les montants correspondants
aux factures à recevoir prévues à la clôture de l’exercice précédent ;
 S’assurer de leurs régularisations,

Impôts :
 Contrôler à l’aide des états des salaires, les montants portés chaque fin de
mois au crédit du compte IRG.
 S’assurer du virement mensuel de ce montant.
 S’assurer que la TVA se calcul sur la montant du chiffre d’affaires hors
taxe,
 Vérifier les taux appliqués en matière de TVA
 Vérifier le calcul, les imputations et les enregistrements comptables de la
TAP .

Autres créditeurs de l’actif :


 Faire un rapprochement des totaux des journaux de paie et vérifier les
règlements à l’aide des journaux de trésorerie.
 S’assurer que les avances reçues des clients sont reprises lors du
règlement et de la comptabilisation des factures

Les comptes de charges :

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Les comptes de charges ont des vérifications communes.
 Comparer les charges prévisionnelles prévues dans les budgets annuels.
 Comparer, d’une part les charges totales de l’exercice avec d’autre part
celles de plusieurs exercices ;
 Rechercher et contrôler soigneusement toutes les pièces justificatives
concernant les charges imputées directement à la classe 6 sans transition
par le crédit d’un compte de bilan.
 S’assurer que toutes les charges inscrites durant l’exercice incombent
bien à l’entreprise.

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Chapitre VI : Conclusion.
Dans toute entreprise, administration ou institution, les patrimoines détenus sont
d’une importance capitale pour le service de ces entreprises ; pour cela , les
dirigeants se doivent de les protéger.
Par ailleurs, certains risques encourus par ces entreprises, sont remboursés par
les assurances au cas ou ils sont connus et couverts ; mais bien souvent, d’autre
risques ne sont pas détectés, donc pas remboursés (les anomalies, les
irrégularités ou les malversations…)
C’est pourquoi, ces enjeux militent en faveur d’une organisation performante ou
les procédures mises en place sont scrupuleusement suivies et d’où
l’autocontrôle et le contrôle institués fonctionnent systématiquement de manière
efficiente.
L’audit constitue alors ce moyen de prévention et de correction de tous les maux
dont souffrent les entreprises.
Les pratiques de la gestion doivent donc faire appel à des méthodes modernes,
seules aptes à assurer la pérennité de l’entreprise.
L’audit en Algérie commence à reprendre sa place et devient un élément de la
volonté de changement et de progrès, dans le but d’évoluer et c’est ce qui
caractérise la performance.
En conséquence, ne peut-on dire qu’hormis les connaissances théoriques
comptables, fiscales, juridiques, financières ou mathématiques et les qualités
humaines dont peut avoir l’auditeur, la fonction audit s’acquiert également par la
pratique et l’expérience acquise sur le terrain.

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