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Français 12 IB 2022

À partir de deux des œuvres étudiées, discutez de la manière


dont les auteurs parviennent à créer des « univers » crédibles.
Auteures : Aelia, Caroline, Elisabeth, Joanna, Keisha et Olivia.

Le roman Frankenstein a été écrit en 1818 par Mary W. Shelley et la pièce de


théâtre Rhinocéros a été écrite en 1959 par Eugène Ionesco. Dans Frankenstein nous
nous attachons à l'image de Victor Frankenstein, un jeune étudiant des sciences naturelles
qui découvre le secret pour créer la vie à un prix terrible. Il est hanté par sa création pour
le reste de sa vie. Rhinocéros est à propos d’un village où un phénomène hors commun
prend place, tout le monde se transforme en rhinocéros. Le protagoniste, Bérenger,
témoigne l’abonnement de ses collègues, amies et amour à la mentalité des rhinocéros et
en devenir eux même. Dans ces deux œuvres, leur auteur respectif parvient à créer des
univers crédibles pour le lecteur, malgré le fait que ces œuvres se centrent autour des
concepts complètements fictifs (la réanimation et la transformation d’un humain en
rhinocéros). Dans ce texte, nous allons étudier comment ces auteurs ont créer des univers
crédibles en regardant l'environnent, les personnages et l'effet d'un intrigue constant. 

En première temps, on peut voir que Frankenstein à des lieux réels qui rend
l’histoire plus réelle. Un de ceux-ci est quand Frankenstein va à l’Université
d’Ingolstadt et il décrit l’endroit. On peut voir que ce lieu est important à l’histoire et que
c’est plus facile pour le lecteur d’imaginer ce lieu. La réalité du lieu démontre que le livre
est effectivement basé sur des lieux réels dans le livre. D’autre part, il y a des endroits qui
sont expliquées comme s’ils sont réels dans rhinocéros. Le bureau où Béranger travail est
décrit comme un vrai bureau d’une administration, entreprise ou d’une publication
juridique. On peut voir que cette place est décrite d’une façon réelle pour nous donner un
sens que la conversation se passe dans une place réelle. On voit aussi que le bureau est
très important à la création de l’Univers, car il y a un grand débat qui se passe là sur si la
situation d’un chat écrasé par un rhinocéros est vraie. S’ajoutant à cela, Frankenstein a
beaucoup de sciences pour la création du monstre et pour expliquer ce qui arrive durant la
création. Dans « Je voyais comment se dégradait et dépérissait de la beauté du corps
humain ; je contemplais la corruption de la mort, qui succédait à la vie
resplendissante ; je voyais comment le ver héritait des prodiges de l’œil et du cerveau ».
Dans ce passage, il y a une gradation de la science d’un corps qui décompose. Celle-ci est
une des grandes sciences qui établit l’univers et fait un lien à la vie normale et
la science. Nous pouvons également constater que dans Rhinocéros, ils ont les mêmes
espèces de rhinocéros que nous. Tel est le cas dans « Si vous pouviez prouver avoir vu la
première fois un rhinocéros à une corne, qu’il fût asiatique ou africain » qui est
une antithèse. On voit qu’il y a une contradiction entre des rhinocéros à une corne et les
rhinocéros asiatiques ou africains. De plus Il y a un lien avec notre science, car nous
avons aussi différents types de rhinocéros et celle-ci aide à créer l’univers.  
 
Deuxièmement, nous évaluerons comment les émotions dépeintes et relations des
personnages donnent vie au monde fictive. Dans Frankenstein, Mary Shelley
anthropomorphise le monstre en lui donnant des traits humains et d’avoir un
comportement humain. Par exemple, le monstre exprime le désir d'être aimé envers son

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créateur, Frankenstein, qui l'a abandonné à sa naissance. Il pense mériter son attention et
sa protection comme une mère envers son enfant. Par conséquent, il déclare : "Je mérite
d'être ton Adam". Il se compare à Adam, la première création de Dieu. Contrairement à
Frankenstein, Dieu lui a fourni tout ce qu'il désirait pour son bonheur : une femme, un
paradis et un monde exempt de péché et de mal. Cette allusion religieuse montre que le
désir du monstre est semblable à celui de l'homme, ce qui rend le personnage convaincant
pour les lecteurs. Cette émotion est également exprimée dans Rhinocéros, vers la fin du
monologue de Bérenger, lorsqu'il réalise qu'il est le dernier humain sur terre.  Le manque
d'être aimé par les autres, un besoin de survivre des humains, le pousse à la folie : " Il me
faut apprendre leur langue pour pouvoir communiquer avec eux. Que vont-ils penser de
moi ? Mais quelle langue est-ce que je parle ? [...] Est-ce que ça vient de France ? [...]
Qu'est-ce que je dis exactement ? [...] C'est ce que vous voulez dire ? ". La gradation de
ces questions rhétoriques reflète ses pensées irrationnelles sur ses capacités humaines. Il
doute que parler et agir comme un humain l'aidera à survivre. Donc, il veut devenir un
rhinocéros pour se sent inclut par les autres. Nous pouvons voir comment leur
environnement a provoqué leur solitude et leur désir d'être aimé. Ces émotions qui se
déploient tout au long des histoires rendent les mondes fictifs plus convaincants, car elles
permettent aux lecteurs de se connecter aux personnages et de voir les choses à travers
leurs yeux.  
En outre, la caractérisation des autres personnages se complète. Ce sont leurs liens
qui donnent une réalité des mondes. Frankenstein met l'accent sur le thème de la famille.
Nous pouvons voir le lien fraternel entre Walton et Margaret dès le début; il se sent seul,
alors il lui écrit, à elle, quelqu'un qu'il connaît et en qui il a confiance : « Je n’ai pas
d’ami, Margaret. Lorsque je brûlerai de l’enthousiasme du succès, il n’y aura personne
pour partager ma joie ». Il décrit le sentiment bouleversant qu'il éprouve lorsqu'il ressent
un enthousiasme qui ne peut être partagé en utilisant la synesthésie : le toucher de
quelque chose qui brûle. Ils sont visiblement si proches qu'il se sent à l'aise de lui dire ce
qu'il ressent. Cela démontre qu'ils sont sans aucun doute des frères et sœurs qui veillent
l'un sur l'autre. Au contraire, dans Rhinocéros, Jean se moquant de la personnalité de
Bérenger fait preuve de leur relation amicale. Durant une dispute entre les deux, Jean
utilise un argument ad hominem : « Je ne veux pas vous vexer, mon cher ami, mais je
dois vous dire que c'est alcool qui pèse en réalité. ». Au lieu de présenter un argument
valable, il attaque Bérenger en disant qu'il ne comprendrait pas puisqu'il est alcoolique.
Cela montre qu'ils se connaissent suffisamment bien pour se moquer les uns des autres
sans mettre en danger leur amitié et apporte un soulagement comique. Brief, on peut voir
que les émotions des personnages reflètent les éléments qui se déroulent dans l’histoire et
comment les relations interpersonnelles permettent de crée une atmosphère à l’univers. 
 
Troisièmement, Frankenstein et Ionesco créent une intrigue qui se tient à travers
les événements qui s’enchainent de manière cohérente: un récit cadre et les références
historiques. En premier lieu, les auteurs font ressortir clairement la crédibilité de l’univers
à travers la ligne du temps réaliste et cohérente. Par exemple, dans les lettres de
Frankenstein, les dates écrites s’alignent parfaitement avec les événements : deux ans
d’études à Ingolstadt avant la création du monstre. Cela permet au lecteur de bien pouvoir
suivre l’histoire et de croire que les évènements s’insèrent bien dans l’histoire.
Similairement, dans Rhinocéros, les évènements sont placés en ordre chronologique. Par

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exemple, Bérenger et Jean se disputent, ils voient un Rhinocéros et après ils commencent
à discuter avec les autres gens à propos du Rhinocéros. Cela s’agit d’une histoire
cohérente parce qu’elle suit le format de situation initiale, événement déclencheur et
péripéties. En deuxième lieu, l’intrigue se tient grâce au récit cadre. D’abord, dans le livre
de Shelley, il y a plusieurs points de vue racontés dans l’histoire. Notamment, l’histoire
de Walton en parallèle avec l’histoire de Frankenstein qui est raconté par Walton. Cela
donne l’impression de crédibilité parce qu’on obtient les mêmes informations de
plusieurs perspectives différentes et cela contribue à la création d’un univers crédible.
Autrement, dans la pièce de théâtre de Ionesco, on voit à travers la pièce de théâtre une
histoire. Cela est aussi un sort de récit cadre, mais c’est visuel au lieu de textuel. Cela
transmet quand même l’impression d’un univers crédible, car l’audience est capable de
voir les personnages qui effectuent réellement les actions et les paroles. Enfin, les
références historiques contribuent à la création d’un univers crédible. Dans le livre
Frankenstein, on peut repérer des références à des idées révolutionnaires de l’époque. Par
exemple, « le Destin était trop puissant, et les lois ont inflexibles avaient décidé ma
destruction » (p. 99 Shelley). Ici, Shelley utilise une lettre majuscule pour personnifier le
destin (ou dieu) et pour critiquer les limites que la religion avait établi par rapport aux
connaissances scientifiques. Tandis que dans Rhinocéros, la référence historique
représenté par la transformation en rhinocéros est présente et continue tout au long du
livre. La transformation en rhinocéros représente la prise de contrôle des états autoritaires
et des Nazis. Les références historiques permettent aux lecteurs et aux spectateurs de voir
l’application des idées dans la vie réelle et cela contribue à la création d’un univers
crédible en illustrant textuellement et visuellement une représentation de la réalité de
l’époque. 
 
Pour résumer nos propos, les deux œuvres parviennent à créer des univers
crédibles dans des situation irréels. Pour faire cela, les auteurs ont chacun intégré des
descriptions détaillées des personnages, des lieux et des évènements historiques, tel qu’on
a pu le lire dans Le Parfum de Patrick Süskind. Ils ont aussi décidé d’inclure des
connaissances scientifiques et logiques, et finalement un choix de langage violant et
vulgaire. Nous pouvons rapprocher l’œuvre de Frankenstein au Mythe de Prométhée qui
partage plusieurs points communs dont celui d’essayer de défier les lois de la nature. Puis
en second lieu, il est aussi possible d’établir une correspondance avec la fable Le
Corbeau et le Renard de Jean de La Fontaine, qui va similairement à Rhinocéros utiliser
les animaux pour démontrer la cruauté de l’humain.

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