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REPUBLIQUE DU BENIN

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
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DEPARTEMENT DE CBG
-=-=-=-=-=-=-=-==-=-=-=

Licence de Microbiologie et Biotechnologies


Alimentaires

COURS
Education entrepreneuriale et préparation à
l’insertion professionnelle

Semestre 3-4

Chargé de cours

M. SESSOU Hippolyte

2021- 2022

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PLAN DU COURS
1) Identification
Institution d’Enseignement Supérieur et de Recherche: Université d’Abomey-Calavi

Année académique: 2018-2019

Semestre : Semestre 5-6

Etablissement : FAST

Domaine : Sciences et technologies (domaine 2 du REESAO)

Mention : Nutrition, Sciences et Technologies Alimentaires (Cf Offre de Formation)

Spécialité : Microbiologie et Biotechnologies Alimentaire

Grade (Licence, Master, PhD) : Licence

Entité de Formation et de recherche pilote : FAST

Entités de Formation et de recherche associées : LAMITA

Type d’UE : UE DE METHODOLOGIE

Intitulé de l’UE: Entrepreneuriat et Insertion professionnelle

Intitulé de l’ECU1 : Insertion Professionnelle

Intitulé de l’ECU : Entrepreneuriat

Adresse du site web du cours : en cours

Charge horaire de Travail : 50 Heures

• CM-TD :30 H
• TP :10 H
• TPE : 10 H

Période : du 8 au 12 août 2022

Horaire : 8H à 18H avec une pause de 2H entre 13H et 15H

Local/Amphi : Module B2/FAST MBA

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Renseignements Enseignant responsable Chargé de cours

Nom et prénoms : // SESSOU Hippolyte

Grade : // Doctorant en Education et Formation des Adultes


Administrateur de développement local
Administrateur-Manager des services publics
Adresse : // Abomey-Calavi / Tankpè

Email : // Hippolytelegrand1@gmail.com

Tel : // 94343738 /97981710

Disponibilité // Aux heures raisonnables par téléphone

1. Objectif général :
A la fin de cet enseignement, l’apprenant sera capable d’exploiter les modalités d’insertion
professionnelle pour la valorisation de ses compétences professionnelles.

2. Objectifs spécifiques :
Spécifiquement, l’apprenant pourra :

- développer son potentiel entrepreneurial ;


- rédiger un dossier d’offre de compétences en réponse à un appel à candidature ;
- gérer les subtilités du recrutement et de l’entretien d’embauche ;
- Exploiter les techniques de recherche active d’emploi
- réaliser le self-marketing ou la valorisation de soi.
3. Modalités d’évaluation :
Les acquis d’apprentissage feront l’objet de deux modalités d’évaluation :
- Le contrôle continu sous forme de devoir sur table
- Un examen terminal sous un format admis dans le règlement pédagogique

4. Composantes ECU et contenu (principaux thèmes) :


Chapitre1 : L’insertion professionnelle
I- Généralités, acteurs et facteurs clefs
II- Travaux pratiques sur la découverte de son profil professionnel
Chapitre 2 : L’insertion par l’entrepreneuriat
I- Culture et diversités entrepreneuriales
II- Qualités d’un bon entrepreneur
Chapitre 3 : L’insertion par le salariat
I- Réalité du salaire et contraintes du fonctionnariat
II- Technique de recherche de travail et conduite de l’entretien d’embauche
Chapitre 4 : Etude de quelques comportements anti-développeurs
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I- Causes profondes de la pauvreté
II- Défis majeurs et attitudes de la jeunesse

Modalités d’enseignement-apprentissage :
Cous magistral,
Visite d’entreprise
Témoignages d’entrepreneurs
Commentaire de modèle de réussite
Recherche individuelle
Travail personnel de l’étudiant
Analyse d’élément audio-visuel

5. Bibliographie de base et webographie :


Armand Mennechet, Savoir se vendre pour réussir sa carrière: conseils d'experts, 1è Ed
AFNOR, 2007

Catherine Léger-Jarniou, Le Grand Livre de l'Entrepreneuriat, 1è Ed, Dunod, 2013

Daniel Porot, 12 règles d'or pour se mettre à son compte, 1è Ed, Les Guides Réussite
l'Entreprise, 2006

François Bergerault, Nicolas Bergerault, De l'idée à la création d'entreprise, 2è Ed, Dunod,


2016

Guy KAWASAKI, L'art de se lancer : Le guide tout terrain pour tout entrepreneur, 2è Ed,
Diateino, 2016

Jean-Marc Engelhard, Nadia Graradji ; Réussir un CV gagnant, 1è Ed, l'Etudiant, 2005

Jean-Marc Sabatier, Pier Gauthier ; La force du mental: Être gagnant s'apprend dans
l'entreprise comme dans le sport, 1è Ed, Dunod, 2013

Michel Huteau , Jean Guichard, Orientation et insertion professionnelle, 1è Ed, Dunod, 2007

Robert Papin, Former de vrais leaders: C'est encore possible, 1è Ed, Dunod, 2014

Stanislas Engrand, Projet professionnel gagnant, 1è Ed, Dunod, 2014

6. Responsables de l’UE : M. Hippolyte SESSOU

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Engagement de l’apprenant
A la fin de ce cours, je m’engage à :

prendre mon emploi futur comme mon premier allié ;

ne pas me décourager face aux premières difficultés ;

rester digne fils/fille de mon pays à travers ma pensée créatrice et les talents
cachés en moi ;

me faire une place dans la société en travaillant pour cette fin ;

ne pas attendre quelqu’un avant de me donner de la valeur ;

faire honneur à ma formation en la pratiquant ou en la promouvant ;

ne plus me comporter comme un esclave du fonctionnariat ;

me faire confiance et suivre mon intuition et mon génie créateur

oser porter des actions de création de richesse ;

créer de la valeur-ajoutée par mes soins et conformément à mes idées de projet ;

faire ma propre promotion et non à attendre autrui ;

valoriser les ressources investies en moi par mes parents, mes tuteurs, mes proches
et autres bienfaiteurs ;

sortir du cercle vicieux de la pauvreté et à m’épanouir pour toujours ;

changer mon entourage par mon travail ;

viser haut et plus haut ;

ne pas tourner le dos à la formation continue et au recyclage.

Nom et signature Date :

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INTRODUCTION

L’introduction de l’école occidentale dans les colonies françaises au début du siècle passé avait
une finalité claire et objective : former des cadres capables de servir dans l’administration et
de préserver l’intérêt du colon. L’accent était mis sur l’éloquence verbale, la maîtrise et le
maniement de la langue française…Les différents programmes scolaires concoctés et mis en
œuvre épousaient dans une large mesure, le même esprit. Les diplômés ont la tête bien pleine,
ils sont féconds en réflexions critiques mais très peu pragmatiques quand on les place en
situation de résolution de problèmes de développement.

Ce contexte est malheureusement resté inchangé au lendemain des indépendances. Avec le


régime politique marxisme léniniste adopté au Bénin en octobre 1972, les entreprises privées
avaient du mal à être développées. La liberté d’entreprise était perçue comme contrastant
avec la doctrine du socialisme. Toute initiative individuelle visant à créer des différences de
classes sociales n’était pas la bienvenue. Dans ce régime polico-économique, les citoyens
n’avaient pas de droit de propriété privée des moyens de production et par conséquent, ne
sont pas autorisés à accumuler la richesse à titre individuel. L’Etat était le seul détenteur des
moyens de production. Il s’était arrogé toutes les prérogatives d’organisation et
d’administration des maillons de l’économie. L’industrie, le commerce, le transport… étaient
sous le contrôle strict de l’Etat.

Jusqu’en 1986, les emplois étaient garantis dans la fonction publique béninoise dès la fin des
études. Même ceux qui n’avaient pas pu achever leurs études, avaient un emploi garanti. Ainsi,
le fonctionnariat était perçu comme la seule issue possible où conduisent les études.

Avec le libéralisme devenu le modèle économique du Bénin depuis les années 1990, au regard
des nombreux défis de développement auquel le Bénin est confronté, le rêve du fonctionnariat
est mort et définitivement enterré. Ici, c’est la libre entreprise qui est promue. Les individus ont
droit, au même titre que l’Etat, à la propriété des moyens de production. La concurrence
accroît la compétitivité et la qualité des services. C’est la loi de l’économie du marché qui régit
les rapports commerciaux. La bureaucratie a montré ses limites et il faut changer de mentalité
face à la question de l’emploi pour rester en phase avec la réalité actuelle. Contrairement aux
périodes chaudes de la révolution, la démocratie a permis l’érection de l’Etat de droit avec
une liberté d’expression reconnue à tous les citoyens.

De nos jours, plus aucune formation, quelle qu’elle soit, quels que soient son cout et sa qualité,
ne garantit un emploi à l’étudiant sorti d’une entité de formation. Il faut comprendre les règles
du marché de travail pour s’insérer avec moins de difficulté dans le tissu économique. Pour y
parvenir, il faut maîtriser trois paramètres complémentaires:

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Une bonne motivation (volonté, déclic, détermination, ….)

Une bonne connaissance de l’environnement (canaux d’accès à l’emploi, entreprises, recruteurs,


opportunités…)

Les moyens de bord (Mental fort, moyens financiers, moyens intellectuels, maitrise de la
technologie, ….)

La formation est un gros investissement et il n’est pas concevable de chômer alors qu’il y a tant
de choses à faire. A ce titre, l’insertion professionnelle demeure une question préoccupante qui
intéresse aussi bien le diplômé, les entités de formation que l’Etat. En prenant à cœur cette
préoccupation, la filière Microbiologie et Biotechnologie Alimentaire de la FAST/ UAC, entend
jouer sa partition pour ne pas continuer à former des chômeurs.

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Questionnements :

Certains concepts ont été utilisés dans cette introduction qui présente le contexte politico-
économique de l’insertion professionnelle au Bénin.

1. Définis ce qu’est le socialisme.

2. Enumère trois principales caractéristiques du communisme.

3. Explique le concept de démocratie ?

4. Définis le libéralisme et donne deux expressions qui lui sont synonymes ou des concepts
voisins.

5. Enumère trois principales caractéristiques du capitalisme.

6. Enonce deux implications du libéralisme en tant que modèle économique adopté au


Bénin depuis février 1990.

7. Quel rapprochement faites-vous entre le communisme tel que le Bénin l’a vécu et l’idée
du salariat répandu dans l’inconscient collectif des moins jeunes.

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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’INSERTION PROFESSIONNELLE

A la fin de ce module, l’apprenant devra être capable de :

 définir l’insertion professionnelle et ses finalités ;


 expliquer les enjeux de l’insertion professionnelle ;
 appliquer les techniques actives de recherche d’emploi ;
 décrire les paramètres qui influencent l’insertion professionnelle.

1. Notion d’insertion professionnelle

1.1 Définition

Du latin, in-sere qui signifie « introduire dans », le concept d’insertion


professionnelle renvoie à « un processus dynamique qui caractérise le passage
du système éducatif à une position d'activité relativement stabilisée »
(Mansuy et al, 2001), dans le marché du travail.

D’une manière pratique, l’insertion professionnelle désigne le processus


permettant l'intégration d'une personne au sein du système socio-économique
par l'appropriation des normes et règles de ce système. L’insertion
professionnelle devient une préoccupation dans un contexte où le plein emploi
n’est pas réalisé et où le taux de chômage atteint des proportions
inquiétantes.

S’insérer professionnellement, c’est contribuer à apporter des solutions


concrètes aux problèmes de la société, c’est donner du sens à sa formation, à
sa vie… Par ce fait, même, c’est régler des problèmes économiques et de
développement. Raison pour laquelle toute formation, quelles que soient sa
nature et sa durée, doit trouver un terrain d’application dans le tissus social
et économique, faute de quoi cette formation ne répond pas au critère de
pertinence.

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1.2 Acteurs de l’insertion professionnelle

L’insertion professionnelle est d’abord une affaire sociale et économique qui


appelle l’intervention de plusieurs catégories d’acteurs :

Les acteurs politiques

Ils sont concernés dans la mesure où l’insertion professionnelle participe


d’une politique globale de gestion des problèmes d’emploi et du
développement d’une nation donnée. Les décisions prises à l’endroit des
opérateurs économiques peuvent inciter ou bloquer l’insertion des diplômés.
Ces acteurs politiques sont les députés, les membres du gouvernement…

Les promoteurs d’entreprise

Ils créent la richesse et animent la vie économique globale à travers les


activités commerciales d’import-export, de production, de transformation, de
distribution, bref de création de la valeur ajoutée. Ils emploient les salariés et
contribuent à la formation des diplômés à travers les stages, les séminaires de
partage d’expériences et les tribunes d’éducation et de sensibilisation grand-
public. Ils offrent également des opportunités de prestation de service ou de
consultation aux diplômés. Dans certains cas, ils financent la recherche.

Les établissements de formation.

Ils élaborent les offrent de formation en identifiant sur le marché, les besoins
de formation. Ils formulent les compétences à développer dans les activités
pédagogiques. Ils indiquent les enseignements à dispenser. Ils créent les
réelles conditions nécessaires à la mise en œuvre adéquate des formations
universitaires et en assurent la qualité grâce à un système de suivi-évaluation
des enseignements et de recyclage des enseignants.

Les diplômés

Ils sont la catégorie la plus importante des acteurs de l’insertion


professionnelle en ce sens qu’ils sont responsables des choix des filières de
formation et responsables de leur destin : l’engagement à l’action leur
incombe. La volonté de ne pas rester à la traîne après le diplôme relève de la
volonté et de l’engagement des apprenants.

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A l’Université d’Abomey-Calavi, une prise de conscience naît timidement
pour mettre la question de l’insertion au cœur de la politique de formation.
Un creuset de concertation et de collaboration entre les différentes catégories
d’acteurs, permettra de redoubler d’ingéniosité dans les offres de formation.

2. Finalités de l’insertion professionnelle

L’insertion professionnelle vise trois grandes finalités ; une finalité sociale,


une finalité économique, et une finalité psychologique.

2.1 Finalité sociale

Le travail a un fort pouvoir valorisant qui donne la dignité au travailleur.


C’est un facteur socialisant, au même titre que le courage, la bravoure,
l’honnêteté et la dignité. Qu'il soit manuel ou intellectuel, le travail fait
gagner un statut social de privilégié de la communauté, comparativement
aux malades, aux handicapés, aux mendiants et aux fainéants. Le travail est
un facteur très important dans le système de valeurs qui fonde la culture et
l’éducation à la vie et à la citoyenneté. Comme le disait François Marie
Arouet, dit Voltaire (1759) « le travail éloigne de nous trois grands maux :
l’ennui, le vice et le besoin ». L’amour du travail bien fait participe de
l’éthique et détermine le niveau de conscience de l’individu à s’engager pour
la communauté, la collectivité et la nation.

2.2 Finalité économique

La formation professionnelle universitaire est très onéreuse et ne saurait ne


pas être rentabilisée. Il s’agit d’un investissement consenti à la fois par les
parents, le gouvernement, les enseignants et les apprenants. L’un des
principes qui gouverne l’investissement est la rentabilité. Il ne sert quasiment
à rien de faire un investissement si le retour sur investissement n’est pas
garanti. En d’autres termes, c’est une aberration de continuer à faire des
formations sans un minimum de prospection ou de conviction à pourvoir en
tirer le meilleur. On apprend pour connaître et on connaît pour appliquer
(apporter des solutions à des problèmes sociétaux), agir, entreprendre ; on

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entreprend pour gagner et on gagne pour se développer et développer sa
nation.

Un pays qui investit dans l’éducation de sa jeunesse sans s’assurer d’avoir en


retour des citoyens qui le servent et le construisent, prépare sa ruine et sa
déchéance.

L’éducation n’est pas un luxe mais une nécessité plutôt. Elle est au service du
développement de la société, de l’épanouissement de l’homme et de l’éclosion
des potentialités latentes.

2.3 Finalité psychologique

La finalité psychologique de l’insertion professionnelle renvoie à l’effet


motivant qu’elle peut produire chez l’apprenant. En se rendant utile à la
société, l’individu justifie son état d’être, il augmente la confiance en soi et
son estime personnelle. Les premières réalités professionnelles vécues en
situation professionnelle éveillent le besoin de progrès notamment le besoin
d’appartenance (Maslow, 1954). L’insertion ne vise pas que la satisfaction
matérielle des besoins. Elle favorise l’équilibre moïque et psychique, la
bienséance naturelle, le bien-être de l’inséré. L’insertion favorise également le
développement personnel.

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3. Facteurs favorisant l’insertion professionnelle

Plusieurs facteurs favorisent l’insertion. On distingue :

3.1 Facteurs psychologiques

Ils regroupent l’ensemble des dispositions psychologiques et


organisationnelles mises en place par l’individu lui-même pour donner une
plus-value à sa formation dès la fin des études. Il s’agit de la prospection
progressive et méthodique des domaines et sous-secteurs possibles où l’on
veut s’insérer. Sans cet exercice de reconnaissance préalable de
l’environnement professionnel ultérieur, l’insertion ne se réalise pas aisément.
Il faut la préparer donc. Dans ce schéma de préparation à l’insertion, des
critères s’établissent et des choix s’opèrent. Préparer l’insertion, c’est
également prendre consciences des difficultés et des obstacles à franchir. C’est
cerner l’environnement du futur emploi : cadre légal et déontologique, le
profil des clients, les différents fournisseurs, la concurrence, les possibilités
d’évolution…L’insertion est un passage d’étape et aucune transition ne se
réalise sans perte d’énergie. Optimiser sa concentration sur un ou deux
secteurs bien ciblés vaut bien la peine que se disperser dans mille et une idées.
Il faut se fixer des objectifs précis et avoir un projet professionnel bien ficelé.

3.2 Facteurs techniques

Ce sont les compétences (savoir, savoir-faire, savoir-être) acquis ou


développés durant les situations d’apprentissage. Il faut en faire le point,
apprécier les gaps et s’ajuster. Cette dimension technique de la préparation à
l’insertion fait allusion au bilan de compétences et à l’auto-évaluation. Le
marché de travail devient de plus en plus sélectif et exigeant. Seuls les plus
intelligents, les plus endurants, les plus compétitifs et les plus engagés
arrivent à y trouver leur compte. Les défis technologiques (la maîtrise de
l’informatique et des applications spécifiques, les nouveaux moyens de
communication, etc. constituent de nouveaux champs de compétence à
investir et à conquérir. Or ces savoirs ne sont pas toujours inclus dans les
curricula de formation ; d’où la nécessité de se remettre en cause et de
s’ajuster, au risque de se voir dépassé.

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3.3 Facteurs relationnels

Les relations sociales entrent en ligne de compte dans la détermination des


liens interpersonnels qui maintiennent l’individu en contact avec son
environnement extérieur. Les facteurs relationnels incluent aussi bien les
éléments de communication que la conduite morale de l’individu vis-à-vis de
son entourage immédiat ou professionnel. En d’autres termes, la qualité de
l’éducation et le niveau d’assimilation des vertus comportementales peuvent
influencer et déterminer la propension du diplômé à l’insertion.

La richesse des relations se construit et s’entretient. Le développement du


cercle amical, l’appartenance à des groupes religieux, à des équipes ou clubs
de jeux, le militantisme, les allumni, etc. peuvent être mis à contribution et
augmenter les chances à l’insertion.

4. Mécanismes d’insertion professionnelle au Bénin

Les mécanismes d’insertion professionnelle renvoient au fonctionnement du


dispositif formel de facilitation de l’accès des diplômés à l’emploi. Il s’agit
d’un arsenal plus ou moins complexe, opérant à plusieurs niveaux :

4.1 Politique gouvernementale en matière d’insertion

Plusieurs politiques nationales sont conçues par les gouvernants pour


favoriser l’insertion des jeunes diplômés. L’ANPE, l’Observatoire de l’emploi
et de la formation, etc, sont des organes mis en place pour opérationnaliser les
politiques nationales en matière de l’emploi au Bénin.

L’UAC dispose également d’une stratégie interne de facilitation de l’insertion


des jeunes diplômés qu’elle forme. Le Service chargé des Relations avec les
Universités et Organismes Nationaux du Bénin (SRUONB) sis au Rectorat,
anime le volet insertion sous la coordination et la supervision du Vice-
Recteur chargé de la Coopération Internationale, des Relations Extérieures et
de l’Insertion Professionnelle. La division « Insertion Professionnelle » du
SRUONB a été récemment renforcée par la création d’une Cellule par note
de service N°071-16/UAC/SG/VR-CIREIP/SRUONB dont l’objectif est

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d’assurer une bonne visibilité aux actions déployées par l’UAC et de gérer
efficacement les questions de l’insertion des jeunes diplômés.

En dehors des politiques institutionnelles d’accompagnement du diplômé,


chaque apprenant finissant devra inventer ses propres mécanismes pour
investir le marché de l’emploi.

4.2 Mécanismes personnels

Selon le dynamisme personnel, le type d’éducation, la personnalité et le


niveau de conscience de chaque apprenant, les stratégies d’insertion diffèrent
mais elles se complètent et nécessitent une bonne organisation personnelle.

Les contacts doivent être utilisés à bon escient pour augmenter ses chances
d’insertion : poster un avis de recherche d’emploi avec une description
sommaire de son profil par exemple. Envoyer systématiquement son CV à
certaines catégories de personnes et solliciter leur concours pour atteindre les
recruteurs potentiels. Le cercle familial, les amis et les connaissances sont des
potentialités à valoriser.

Au total, le comportement est généralement déterminant dans la stratégie


d’insertion professionnelle.

5. L’environnement professionnel en MBA

Grâce à l’outil d’analyse PESTEL 1, il convient de réaliser un état des lieux de


l’environnement professionnel dans le sous-secteur de la Biotechnologie
Alimentaire au Bénin. Plusieurs questions peuvent guider l’analyse :

Quel point peut-on faire aujourd’hui de l’industrie de la transformation


alimentaire ? Au moyen d’exposés, les apprenants sont appelés à décrire
l’environnement professionnel en présentant les structures étatiques en
charge de l’organisation et la gestion de l’industrie agro-alimentaire; les
syndicats et autres associations professionnelles.

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Politique, Economique, Social, Technologique, Environnemental et Légal

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5.1 Les contraintes

Comment obtenir un agrément d’exploitation pour la distribution d’un


produit agro-alimentaire au Bénin ?

Quelles sont les obligations auxquelles sont soumis les biotechnologues au


Bénin ?

Nommez et décrivez dix (10) problèmes les plus récurrents en transformation


agro-alimentaire et en contrôle de qualité au Bénin.

5.2 Référentiel des emplois en MBA

A partir de l’étude de marché ayant débouché sur l’élaboration de l’offre de


formation de licence en Microbiologie et Biotechnologies Alimentaires, il a été
extrait du référentiel les éléments ci-après:

5.2.1 Finalité de la formation

Cette formation prépare des diplômés capables d’assurer la transformation et


le contrôle de la qualité des produits agroalimentaires, en respect des normes
bioéthiques et de la démarche qualité.

5.2.2 Profil de sortie

Les diplômés de cette licence peuvent exercer les mandats professionnels ci-
après :

• Analyste/Technicien de laboratoire
• Assistant process
• Assistant/Chargé de production
• Responsable qualité
• Transformateur de produits agroalimentaires
5.2.3 Les compétences
5.2.3.1 Réaliser l’analyse microbiologique dans une situation de contrôle de qualité des
aliments et produits agricoles et d’évaluation d’un processus de fabrication (sur la demande
du client) ;

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L’acquisition de cette compétence nécessite: Hotte à flux laminaire ; étuve bactériologique ;
Autoclave ; bec bunsen, l’éveil et la concentration.

5.2.3.2 Réaliser l’analyse physico-chimique dans une situation de contrôle de qualité d’un
aliment et produits agricoles.

L’acquisition de cette compétence nécessite: Spectrophotomètre, pHmètre ; réfractomètre ;


Hygromètre ; awmètre ; alcoomètre, les normes et leurs références, l’éveil et la concentration

5.2.3.3 Elaborer un procédé de fabrication suivi de sa mise en œuvre dans une situation de
production d’aliment

L’acquisition de cette compétence nécessite: Equipements de transformation, les diagrammes


technologiques de production, la concentration, l’ordre et la discipline.

5.2.3.4 Appliquer les bonnes pratiques d’hygiène et de transformation dans une situation de
production d’un aliment de qualité

L’acquisition de cette compétence nécessite : Application des bonnes pratiques d’hygiène et


de fabrication,

5.2.3.5 Appliquer le processus de démarche qualité et les normes bioéthiques dans une
situation de vérification de conformités, de produire d’aliments de qualité avec une traçabilité
requise, en appliquant les règles de la protection de la vie et de l’environnement.

L’acquisition de cette compétence nécessite : observance de la démarche qualité, maîtrise du


code de déontologie, honnêteté et esprit de responsabilité.

5.2.4 Les familles de tâches


5.2.4.1 Réaliser une analyse microbiologique
• échantillonner le produit alimentaire
• préparer les milieux de culture
• manipuler les équipements d’analyse microbiologique
• travailler dans les conditions d’asepsie
• identifier les microorganismes
• évaluer les coûts d’une analyse microbiologique
• interpréter les résultats
5.2.4.2 Réaliser l’analyse physico-chimique et rhéologique

• échantillonner le produit alimentaire


• déterminer les paramètres Physico-chimiques et rhéologiques d’un produit alimentaire

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• interpréter les résultats

5.2.4.3 Appliquer les bonnes pratiques d'hygiène et de fabrication

• appliquer les bonnes pratiques d’hygiène du personnel, des locaux et des matériels
• appliquer les bonnes pratiques de fabrication
• appliquer le processus de contrôle de qualité
• réaliser la maintenance préventive des équipements

5.2.4.4 Elaborer un procédé de fabrication

• concevoir un diagramme de fabrication


• identifier les équipements de production
• appliquer un diagramme de fabrication

5.2.4.5 Appliquer les processus de démarche qualité et les normes bioéthiques


• appliquer les bonnes pratiques et les normes bioéthiques en laboratoire
• appliquer la démarche de qualité
• appliquer les règles de l’assurance- qualité
• appliquer les normes éthiques en production agroalimentaire et contrôle de qualité

5.2.5 Tâches concrètes représentatives de la famille considérée


5.2.5.1 Identifier par analyses appropriées, un microorganisme responsable d’une intoxication
alimentaire dans un produit de fabrication artisanale (jus de bissap par exemple)

5.2.5.2 Présenter, après une visite de contrôle effectuée dans l’entreprise de production de
l’eau minérale Fifa de Ste Luce, un rapport alternatif sur la formulation du produit ainsi que
l’état d’application du principe de la marche en avant.

5.2.5.3 Concevoir et produire un aliment nouveau (bouillon d’affitin ; jus de fruit, bière,
yaourt, farine infantile enrichie, produits de la pâtisserie par exemple) certifié ISO
9001/22000
5.2.6 Les cartons rouges
Les erreurs que les diplômés de cette formation ne devront jamais commettre sont entre
autres :

█ Réaliser un échantillonnage au mépris des principes statistiques


█ Manger au laboratoire
█ Livrer des produits alimentaires non stabilisés
█ Falsifier les résultats d’analyses
█ Incapacité à appliquer un diagramme technologique de production
█ Réaliser une formulation non conforme aux données réelles
█ Divulguer le secret professionnel

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5.3 Les opportunités du sous-secteur

Plusieurs études prospectives évoquent la prospérité dans ce sous-secteur.


L’agrobusiness et la transformation agroalimentaire sont des filières
prioritaires identifiées par le Bénin en 2012, pour soutenir la politique
agricole d’une part, la sécurité alimentaire et les innovations nécessaires à la
relance de l’agriculture.

Dites les raisons pour lesquelles vous avez choisi la formation de MBA

Quel est votre projet professionnel dans ce sous-secteur ?

Quelles sont les opportunités que vous pensez saisir ?

5.3 De l’idée d’entreprise au projet professionnel

Les idées d’entreprises que voici sont celles des étudiants des promotions
antérieures. Elles ne sont pas toutes muries et travaillées mais peuvent
inspirer.
 Production de biscuit énergétique à base de fruit de l’arbre à pain et de
feuille de marin
 Production et distribution de mini pains hamburger dans les collèges et à
l’UAC
 Production de jus de fruits à conditionner comme « pure-water ».
 Production de farine fermentée de manioc (lafu)
 Production de conserve de tomate fruit local
 Production de yaourt
 Transformation du soja
 Fabrication des boissons non alcoolisées
 Installation d’usine d’ABLO au sein du campus
 Exploitation d’une pâtisserie
 Commercialisation des produits alimentaires.

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 Production du Tapioca
 Technicien de laboratoire
 Exploitation d’une cafeteria
 Production et commercialisation de champignons comestibles
 Transformation des produits laitiers
 Fabrication des jus de fruits
 Commercialisation et importation des produits alimentaires
 commercialisation de AKPAN à base de petit mil coloré
 Production et vente des fleurs de bissap
 Production de toffee et de nougat aromatisés
 Production de service d’entretien des équipements utilisés dans les
laboratoires d’analyses et de contrôle des denrées alimentaires.
 Création d’une unité de valorisation des produits alimentaires
 Amélioration du Tchakpalo sous forme de boisson
 Fabrication et commercialisation du lait de soja
 Valorisation du tamarin, sous forme de boisson alcoolisée et des jus
 Exploitation d’un laboratoire de contrôle de qualité des produits sur le
marché
 Exploitation d’une unité de production de poudre de tomate
 Servir comme employé de brasserie.

5.4.2. 100 autres idées d’entreprise

Comme vous le saviez surement, une étude de faisabilité peut coûter chère,
que vous la fassiez faire par un cabinet spécialisé (ce qui n’est pas la meilleure
formule) ou par vous-même. C’est une étape difficile mais pas indispensable,
fort heureusement.

Avant donc de vous lancer dans une étude de faisabilité onéreuse, il faut
passer par la plupart des validations d’abord, qui ne coutent rien en général
et ensuite, faire une étude de faisabilité pour s’assurer que votre idée

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d’entreprise peut être transformée en un projet fiable et en une entreprise
prospère.

La démarche simplifiée de création d’une entreprise passe par trois phases


importantes :

• trouver une idée d’entreprise,


• tester l’idée (faisabilité, rentabilité)
• rédiger son business plan et lancer son affaire
La première phase est la plus délicate puisque c’est d’elle que dépendent les
deux suivantes. Si elle coince, il y a plus de chance pour stationner au même
point de départ. Il est bon de savoir que la beauté d’un projet doit être
évaluée par rapport à sa rentabilité et non par rapport à son attrait physique
ou ses conditions de mise en œuvre. Par exemple, le niveau actuel
d’insalubrité à Cotonou peut faire qu’un projet de pré-collecte d’ordures
ménagères dans les domiciles soit plus rentable qu’un magasin de vente de
vêtements ou de produits cosmétiques, bien que ces deux derniers se
déroulent dans un environnement plus propre. Les activités qui se présentent
bien ne sont pas forcément les plus rentables financièrement. Il est également
bon de retenir que moins on a des moyens financiers pour créer son entreprise,
et plus il faut s’orienter vers les projets où vous pouvez utiliser vos
compétences personnelles et votre force de travail dans un premier temps. Il
est suggéré dans la liste qui suit, des idées réalisables au Bénin, depuis des
plus simples et les plus accessibles financièrement jusqu’au plus complexe ou
celles qui demandent un investissement importants.

1. Un dépositaire de carte téléphoniques multimarques


2. Un kiosque-restaurant près d’un terminus ou d’une gare de taxi/bus
3. Un atelier de couture
4. Un salon de coiffure-dame
5. Un salon de coiffure-homme
6. Un kiosque à journaux
7. Un business center (photocopie, PAO, reliure, téléphone, etc)
8. Un dépôt de boisson

21
9. Un dépôt de boisson locale (bissap, citron, vin de palme, sodabi,
ananas, tchoukoutou, tamarin, baobab, mangue…)
10. Un maquis-restaurant de quartier
11. Un magasin de fleurs
12. Un magasin de fleurs et de composition mortuaire
13. Un pressing domestique (laver-repasser)
14. Un pressing moderne
15. Un service de repassage à domicile
16. Un centre téléphonique multicabine
17. Un centre auto-express manuel (vulcanisation, chargement de batterie)
18. Un centre de distribution de gaz domestique
19. Un cinéclub vidéo
20. Une librairie papeterie
21. Une librairie ofset
22. Une unité de production artisanale de jus de fruits
23. Un centre de photoreportage
24. Un centre de vidéo-reportage (mariage, baptême, anniversaire, décès,
retrouvaille, sortie pédagogique).
25. Une boulangerie moderne
26. Une boulangerie de pain traditionnel (pain sucré)
27. Une pâtisserie à domicile
28. Un bar-thématique
29. Une discothèque précoce pour cadres (19h-30 à 22h30)
30. Organisation d’événement ludique pour entreprise
31. Entreprise de décoration
32. Organisation de spectacles dans les villes
33. Service de pré-collecte de courriers à livrer à domicile
34. Un centre de location de vaisselle (dishes, fourchette, assiette)

22
35. Location de bâche, de chaises, sonorisation
36. Garderie d’enfants
37. Poissonnerie de quartier
38. Boucherie-charcuterie
39. Morgue privée départementale
40. Un service de livraison de repas au bureau
41. Un laboratoire photo express
42. Une cave à vins
43. Un dépôt de produit phyto sanitaires
44. Un dépôt de vente de produits de la SOBEBRA
45. Un service de location de véhicule
46. Un service de location de vélo pour enfant
47. Centre de location de matériel informatique
48. Atelier d’encadrement d’images
49. Service de transport d’écoliers
50. Service d’affichage
51. Une salle de jeu électronique
52. Production et distribution de Ablo
53. Elevage de porc
54. Dépôt de pile pour jouets
55. Service de location des jouets
56. Entreprise de photo graphiste (PAO)
57. Salon de coiffure mixte pour artistes
58. Service de ravitaillement des kiosque-restau
59. Service de location de CD/DVD
60. Coopérative d’épargne et de crédit
61. Magasin de produit cosmétique (épicerie de quartier, mercerie)

23
62. Unité de fabrication du lait caillé
63. Agence immobilière de quartier
64. Cabinet d’expertise immobilière et automobile
65. Equipe de ramassage d’ordures ménagères à domicile
66. Entreprise de gardiennage
67. Service de paiement des factures (SONEB, SBEE…)
68. Promotion de collège d’enseignement secondaire
69. Promotion d’école primaire
70. Elevage de poule
71. Promotion de taxi
72. Cabinet d’assurance
73. Journal gratuit, nécrologie
74. Journal spécial d’annonce immobilière
75. Crèche-garderie de proximité
76. Une équipe organisée de cours à domicile
77. Promotion d’un jardin potager
78. Service d’entretien express
79. Service de lavage (auto-moto)
80. Service de livraison de bouteille de gaz à domicile
81. Point de vente des poulets congelés
82. Elevage de lapin
83. Vente de déguè, yaourt
84. Vente de mil naturel
85. Production de savon liquide
86. Production d’eau de javel
87. Relation entreprise et placement de stagiaire des grandes écoles
88. Exploitation de centre récréatif pour enfants

24
89. Service de nettoyage de bureau dans les PMI
90. Promotion marketing de produit dans les grandes surfaces
91. Vente de vivriers dans les nouveaux quartiers
92. Exportation de charbons depuis les villes de l’extérieur
93. Centre de formation et de placement des servantes
94. Centre de formation et de placement des baby-sitters
95. Atelier de confection publicitaire
96. Centre de formation de football
97. Centre d’organisation de tourisme pour enfant
98. Consultant en radio local
99. Vente de phytomédicament
100. Salle de Gym

Question : Que proposes-tu comme idée d’entreprise ?

25
CHAPITRE 2 : LINSERTION PAR ENTREPRENEURIAT

Objectif général
Ce chapitre vise à permettre aux apprenants de mettre en route leur projet
professionnel
Objectifs spécifiques
A la fin de ce module, l’apprenant devra être capable de:

 décrire les caractéristiques de l’entrepreneuriat ;


 identifier les possibilités d’insertion par l’entrepreneuriat ;

 faire les procédures de création et de formalisation d’une entreprise

I- CONSIDERATIONS DE BASE SUR L’ENTREPRENEURIAT

1.1. Définition

L’entrepreneuriat est l’action de produire de la richesse ou de créer l’emploi soit


à travers la mise en place d’une entreprise ou la reprise d’une entreprise. C’est
le raccourci le plus certain pour devenir riche si l’on sait prendre des risques et si
l’on possède les qualités d’un bon entrepreneur.
Dans l’usage courant du mot on utilise deux graphies : entreprenariat et
entrepreneuriat.
C’est entrepreneuriat qui est l’écriture la plus correcte parce que dérivé de
« entrepreneur »

1.2. Diversités entrepreneuriales


La diversité entrepreneuriale s’apprécie par rapport au secteur d’activité ou par
rapport à la finalité de l’action entrepreneuriale. Selon le cas, on distingue les
entrepreneurs agricoles, les entrepreneurs industriels, les entrepreneurs des BTP,
les prestataires de service en consultance libre… mais également les
entrepreneurs sociaux et les entrepreneurs artisanaux.

26
Le choix de la branche d’activité dépendant parfois des dispositions personnelles
de l’entrepreneur, de son environnement économique et des opportunités
(nouveauté et originalité de l’idée d’entreprise).

II- QUALITES DE L’ENTREPRENEUR


2.1. Etre engagé et motivé
L’entrepreneur se doit d’être déterminé dans ses projets. Dès lors qu’il crée son
entreprise, il doit savoir jusqu’où il veut aller, comment y aller, et mettre tout ce
qu’il sait en application. Rien ni personne ne doit l’arrêter.

La personne déterminée, c’est celle qui ne se trouve aucune excuse pour ne pas
avancer.

Il faut savoir accepter les défaites, les échecs, et rebondir aussitôt lorsque la
lueur resurgit. Il faut également savoir accepter les critiques et ne jamais se
décourager, jamais et jamais.
Quand tout semble être contre vous, souvenez-vous que l’avion décolle face au
vent, et non avec lui. » Henry Ford. La détermination est un élément essentiel
pour un bon entrepreneur.
Question 1 : Etes-vous déterminé à faire parler de vous dans le sous-secteur
de la MBA ? Si oui, que ferez-vous pour y parvenir ?

2.2. Passer les premiers obstacles


L’un des premiers obstacles auxquels est confronté tout entrepreneur est le
manque d’argent. Et pourtant, les vrais entrepreneurs démarrent leurs affaires à
0F. L’argent ne doit pas constituer un facteur limitant dans votre élan. Il faut aller
à petit pas.
Les débuts ne sont pas toujours évidents. Vous aurez peut-être un prêt à
rembourser, et les clients ne seront pas au RDV dès le début.
L’entrepreneur n’a pas peur de ne pas se verser de salaire à ses débuts. Il a
déjà prévu des économies, et sait que l’argent ne rentre pas forcément tout de

27
suite dans la caisse. Si c’est le cas, c’est tant mieux, sinon il sait à quoi s’en tenir.
L’argent arrivera par la suite s’il est déterminé.
Question 2 : A-t-on besoin d’avoir tout le matériel avant de commencer à
produire ?
2.3. Etre organisé et savoir planifier
Le vrai entrepreneur est très organisé et sait gérer son temps. En affaire, le
temps est la ressource la plus rare et il faut en prendre conscience dès
maintenant. L’entrepreneur qui réussit sait exactement quand il doit aller
travailler, et précisément ce qu’il doit faire. Il a également planifié tout ce qu’il
allait faire dans l’année à venir, et sait à quoi s’en tenir.
On fait un plan et on le suit. « Pour accomplir de grandes choses, nous devons
non seulement agir mais aussi rêver ; non seulement planifier, mais aussi croire. »
Anatole France
Le vent n’est pas favorable à celui qui ne sait pas là où il va.
Question 3 : Comment comptes-tu avancer dans ton idée d’entreprise,
avant même de finir ta formation en MBA ? Que feras-tu concrètement ?

2.4. Avoir un goût prononcé de la liberté


En général, les entrepreneurs ont un désir ardent de liberté. Ils cherchent à
prendre le contrôle de leur vie, de leur avenir, et ne veulent pas avoir à rendre
des comptes à quelqu’un. C’est pourquoi l’entrepreneur n’accepterait jamais de
travailler pour quelqu’un, l’Etat y compris. Il est prêt à travailler avec
acharnement et est heureux de gagner un SMIG tout en ayant sa liberté bien
que ses possibilités soient énormes.
« Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la
liberté… » Henri Jeanson
Question 4 : En quoi ton autonomie augmente ta créativité ?

2.5. Etre discipliné


Un vrai entrepreneur est très discipliné. La discipline, c’est l’autocontrôle, le
respect de ses principes de fonctionnement. Il faut planifier et organiser toutes

28
ses semaines : les rendez-vous, tâches à accomplir, il et ne faut jamais rien laisser
qui ait été planifié d’avance.
Malgré les problèmes qui arrivent, l’entrepreneur gagnant sait se tenir à ce qu’il
a prévu et n’en déroge pas. S’il doit en déroger, c’est exceptionnel, et trouve le
moyen de combler le manque d’action.
Agir sous les émotions n’est pas la meilleure des choses, c’est pour cela qu’il est
important d’être organisé, et discipliné. « La discipline est mère du succès. »
Eschyle
2.6. Avoir confiance en soi et en son projet
Un entrepreneur a confiance en son idée, en son business. En général s’il se lance,
c’est qu’il sent que son business a du potentiel, sinon pourquoi se lancer ?
Cette confiance, il ne doit pas la perde. C’est en ayant confiance en soi, en son
projet, en ses idées et en son travail, qu’il conservera sa motivation, trouvera de
nouvelles idées pour dynamiser tout cela.
La confiance en soi est une qualité extrêmement importante. « Si vous avez
confiance en vous-mêmes, vous inspirerez confiance aux autres. » Goethe

2.7. Etre sociable et ouvert d’esprit


Pour avoir du succès, l’entrepreneur devra faire preuve d’une grande ouverture
d’esprit. Cela lui permet entre autre de discuter de tout avec tout le monde. Les
possibilités de faire des rencontres sont donc grandement augmentées. Ainsi, il
peut se créer un carnet d’adresses relativement important, qui est un atout majeur
dans la création d’un business plan.
Avoir un réseau, des connaissances qui pourront un jour nous dépanner, ou
déboucher sur un partenariat, ou encore mieux. Avoir du contact, être très
sociable est un avantage énorme lorsque l’on gère un business.

2.8. Etre créatif


Pour avoir du succès l’entrepreneur doit se doter d’un brin de créativité. Avoir de
la créativité lui permet de trouver des idées qui vont lui permettre de faire
croître sa société, d’avoir de l’avance sur la concurrence, de trouver des marchés

29
encore inexploités, ou d’attirer une nouvelle clientèle. « Les entreprises qui
survivront demain, sont celles qui encouragent la créativité d’aujourd’hui. »
Maurice Zeldman

2.9. Etre passionné


L’entrepreneur est passionné. C’est le moteur de sa motivation d’ailleurs. La
passion est un vecteur de motivation extrêmement important. Les entrepreneurs à
succès ont une grosse capacité de travail, car leur travail les passionne. Ils sont
tout d’abord passionnés par le business, la création et gestion d’entreprise. Ils
sont également passionnés par la création de contacts et tout ce qui permet à
une entreprise de prendre de l’ampleur.

2.10. Etre tolérant face à l’échec


Tout le monde passe par des échecs. Les entrepreneurs n’ont font pas exception.
« Les gagnants ne sont pas ceux qui n’ont jamais chuté mais c’est ceux qui ont su
se relever… Groupe Afafa »
Certains font de grands échecs puisqu’ils font faillite. Il s’agit ici d’adopter une
autre façon de voir les choses. Oui on aura des échecs. Oui on va stagner. Mais
on va se relever.
L’entrepreneur prend des risques, sans cesse. Il fait des tests, il teste sans arrêt.
Mais il est tolérant et sait qu’il peut très bien se tromper, prendre une mauvaise
décision, et perdre de l’argent. Mais le simple test lui permet de savoir ce qui
fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
L’entrepreneur efficace voit toujours le bon côté, et ne se préoccupe pas des
mauvais. Bien sûr il prévoit quand même toujours des solutions.

2.11. Etre optimiste


L’entrepreneur est un grand optimiste ! Oui il s’est lancé déjà dans la création (ou
la reprise) d’entreprise, ce qui signifie qu’il est confiant par rapport à son projet.
Il se dit toujours que ça va marcher !

30
Il a une totale confiance en ce qu’il projette de faire, et ne laisse jamais le côté
négatif prendre le dessus. Il est orienté solution plutôt que problème !
Le stress ? Oui il connaît, mais il s’en sert pour se motiver, se stimuler, aller de
l’avant !

2.12. Avoir du gout pour la formation


Il cherche sans cesse à faire évoluer son business. Il doit donc se former sans
cesse, former les employés. Il fait de la veille concurrentielle, lit des ouvrages
pour améliorer ses ventes, passe des formations pour avoir une meilleure
communication, se tient au courant des nouvelles technologies.
Dès qu’il va chez un concurrent il sait repérer les bonnes idées, ce qui peut
fonctionner et il note tout afin de tester !
Se former, toujours et renouveler ses connaissances pour ne pas être dépassé par
les progrès du moment et les avancées de la technologie. Il est à l’écoute de
l’environnement et observe l’évolution des choses dans son sous-secteur d’activité

2.13. Savoir prendre des décisions


L’entrepreneur est généralement un leader, un meneur. Il sait prendre les
décisions, et n’est pas hésitant. C’est une caractéristique très importante, et
commune à tous les entrepreneurs : ils ont déjà pris la décision de créer leur
société.
Il sait donc faire des choix, et accepte de se tromper face à ses choix, mais une
chose est sûre : il agit toujours. Mieux vaut faire quelque chose et se tromper, que
de rester face à une décision tout le reste de sa vie.
L’action est donc son principal allié.

2.14. Savoir déléguer


Afin de pouvoir se concentrer sur les tâches importantes, et penser 80/20 (loi de
pareto), il a dû apprendre à déléguer. Bien déléguer, c’est important car il peut
y avoir des complications si l’on ne sait pas faire, et si la personne à qui l’on
délègue se trompe.

31
Il sait donc expliquer correctement tout ce qu’il faut faire, détailler, et surtout
choisir avec soin la personne à qui il délègue. Malgré la passion, le travail nous
entoure trop, et l’on ne sait plus prendre de recul face à notre travail. Impossible
donc de trouver de nouvelles idées, d’optimiser son business, de se former.

2.15. Etre prêt à faire des concessions


Il est au courant que tout se négocie. Et qu’il devra faire quelques concessions
pour certaines affaires, afin que l’entreprise se porte au mieux. Il devra parfois
céder des avantages à ses clients les plus fidèles. Il devra également passer plus
de temps au travail parfois pour pouvoir remplir un contrat. Il faut qu’il soit
capable de travailler sous pression, et il y est prêt.
Il en existe d’autres de qualités importantes : comme lire un maximum de livres,
apprendre et tenter des choses !
En résumé, les qualités d’un entrepreneur efficace peuvent se résumer en trois
catégories :

Qualités personnelles
• Être dynamique : être motivé par le concret et ne pas avoir peur de prendre
des initiatives, de foncer.
• Avoir de l’ambition, être positif et optimiste : être capable de voir le bon
côté des choses, croire en ses capacités.
• Faire preuve de débrouillardise : ne pas rester pris avec un problème, en
parler avec des personnes ressources, s’informer, faire des recherches.
• Avoir le sens des responsabilités : être imputable, savoir vivre avec les
conséquences de ses décisions et tenir ses engagements.
• Être créatif, imaginatif: être capable de se différencier, d’être original.
• Avoir de l’intuition, du flair, être curieux : aller au-delà des apparences, se
fier à ses instincts, poser des questions et avoir envie d’apprendre.
• Démontrer une bonne capacité d’adaptation et de flexibilité.

32
• Avoir une aptitude à gérer le temps et une excellente autodiscipline :
optimiser son temps et se doter d’outils efficaces pour être organisé et ne rien
oublier.
• Être autonome: être capable de fonctionner par soi-même en utilisant les
ressources disponibles à leur maximum.
• Avoir le goût du risque : aimer relever des défis.
• Être polyvalent : savoir-faire plusieurs choses en même temps.
Qualités pour gérer, pour diriger

• Être capable de prendre rapidement des décisions : cerner les différentes


possibilités, choisir et agir en conséquence.
• Savoir déléguer, diriger, avoir du leadership : être capable de mobiliser un
groupe de gens afin de les diriger vers un même objectif.
• Faire preuve de prévoyance, avoir une capacité de planification: être en
mesure de fixer des objectifs, d’établir des plans d’actions et des prévisions et
résoudre les problèmes.
• Savoir organiser le travail : répartir les tâches, coordonner et atteindre ses
objectifs et faire d’un grand nombre d’éléments divers, un tout cohérent.
• Avoir l’esprit d’initiative : être capable de déceler les opportunités et de
foncer afin d’atteindre ses objectifs.
• Avoir une vision claire : être capable de se faire une image du futur désiré et
l’élaboration de différents scénarios.
Qualités sociales
• Avoir une facilité à communiquer et sociabilité: comprendre le verbal et le
non verbal et transmettre des messages clairs.
• Savoir négocier : savoir convaincre les autres, être capable de vendre son
idée.
• Savoir s’entourer : être capable de se constituer un bon réseau de relations
d’affaires et d’une équipe compétente, responsable et engagée.
Bien sûr, ce sont là des caractéristiques que l’on peut tout naturellement posséder,
mais aussi développer. Évaluer ses compétences est la meilleure façon

33
d’identifier ses forces et ses faiblesses. Si la passion vous anime et que vous
avez une grande capacité de travail, il n’en reste qu’à vous de vous lancer. Il est
toujours possible de développer ses habiletés et ses compétences et/ou de les
combler en suivant une formation, en s’entourant d’un conseiller ou d’un mentor,
etc.
APPLICATION : Test de profil entrepreneurial
Protocole :
• Consignes générales pour remplir le questionnaire (à distribuer)
• Traitement des scores
• Interprétation
• Discussions
• Conclusion

3. CREATION D’ENTREPRISE

3.1 Eléments de définition

Une entreprise est une organisation ou une unité institutionnelle dont le but
est de produire et de fournir des biens et ou des services à destination d'un
ensemble de clients ou usagers, en réalisant un équilibre de ses comptes de
charges et de produits.

Pour ce faire, une entreprise fait appel, c’est-à-dire qu’elle mobilise et


consomme des ressources (matérielles, humaines, financières, immatérielles et
informationnelles) ce qui l’amène à coordonner différentes fonctions (fonction
d'achat, fonction de production, fonction commerciale, fonction
informatique).

Au sens de la Loi n°90-002 du 9 mai 1990, modifiée par la loi n°90-033 du 24


décembre 1990, une entreprise est «toute personne physique ou morale et
toute coopérative qui exerce en République du Bénin une activité relevant
des secteurs primaire, secondaire ou tertiaire», Article 1.

L’entreprise exerce son activité dans le cadre d'un contexte précis auquel elle
doit s'adapter : un environnement plus ou moins concurrentiel et un cadre
socio-culturel et réglementaire spécifique. Elle peut se donner comme objectif
de dégager un certain niveau de profit ou de rentabilité, plus ou moins élevé.

Question : Quelles sont les formes et types d’entreprise que vous connaissez ?

34
3.2. Eléments de classification

Il est difficile de procéder à une classification des entreprises à cause de leur


grande variété. Cependant, pour des raisons d’études, certaines
caractéristiques homogènes permettent de faire une classification.

Les types d’entreprises reconnus au Bénin sont régis par les Actes Uniformes
du traité de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du droit des
affaires (OHADA) en vigueur depuis le 1er janvier 1998. Ce traité a
uniformisé le droit des affaires dans l’ensemble des pays africains. On
distingue en général au Bénin deux (02) formes juridiques d’entreprises
notamment l’entreprise individuelle et la société.

L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE

L’Entreprise individuelle est enregistrée sous le Régime A et est


communément appelée “Etablissement”. Elle se caractérise notamment par :

• L’exercice de l’activité par l’entrepreneur de façon indépendante ;


• Elle est constituée par une seule personne ;
• La non-distinction du patrimoine de l’entreprise et des biens propres de
l’entrepreneur.

L’avantage de l’entreprise individuelle est que le promoteur exploite ses


affaires pour son propre compte et n’a pas de capital à constituer.

L’inconvénient est que le patrimoine personnel de l’entrepreneur est engagé:


toute perte ou faillite est imputée à ses biens propres ou familiaux
(responsabilité illimitée).

LA SOCIETE

Au Bénin, une société peut être constituée par une personne physique ou
morale ou entre deux ou plusieurs personnes physiques ou morales.

Les formes de société que l’OHADA distingue sont au nombre de sept (07)

La Société à responsabilité limitée (SARL)

35
La société à responsabilité limitée (SARL) est constituée par un associé
(SARL unipersonnelle) ou entre deux ou plusieurs associés. Ceux-ci sont
responsables des dettes sociales à concurrence de leurs apports au capital
social et leurs droits sont représentés par des parts sociales.

Le capital social doit être de un million (1.000.000) de francs CFA au moins et


doit être libéré intégralement et immédiatement. Il est divisé en parts sociales
égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5.000)
francs CFA.

La SARL est gérée par une ou plusieurs personnes physiques, associées ou


non. Un commissaire aux comptes peut être également désigné pour le
contrôle de la gestion de la société.

Cette désignation devient obligatoire pour la SARL dont le capital social est
supérieur à dix millions (10.000.000) de francs CFA ou qui remplit l’une des
deux conditions suivantes :

• Chiffre d’affaires annuel supérieur à deux cent cinquante millions


(250.000.000) de francs CFA ;
• Effectif permanent supérieur à 50 personnes.

La Société Anonyme (SA)

La société Anonyme (SA) est une société commerciale dont les associés ou
“actionnaires” détiennent un droit représenté par un titre négociable appelé
“action”. Ils ne supportent les pertes éventuelles qu’à concurrence de leurs
apports.

Il est possible de constituer une SA ou d’en maintenir durablement l’existence


avec une seule personne physique ou morale (SA unipersonnelle)

Le capital social minimum est fixé à dix millions (10.000.000) de francs CFA
et le quart libéré immédiatement. Il est divisé en actions dont le montant
nominal ne peut être inférieur à dix mille (10.000) francs CF A. Le mode
d’administration de chaque société anonyme est défini dans ses statuts. C’est
ainsi que l’on distingue:

• La société anonyme avec Conseil d’Administration : elle est dirigée soit


par un président directeur général, soit par un président du Conseil
d’Administration et un directeur général ;
• La société Anonyme avec Administrateur général. Elle est dirigée par
un administrateur général qui assume, sous sa responsabilité, les
fonctions d’administration et de direction de la société.

36
C’est le cas des SA dont le nombre d’actionnaires est égal ou inférieur à trois.

La Société en Nom Collectif (SNC)

Elle ne regroupe qu’un petit nombre d’associés (au moins deux) qui se
connaissent et se font mutuellement confiance. Le capital social est divisé en
parts sociales de même valeur nominale.

• Le décès ou l’incapacité de l’un des associés met généralement fin à la


société ;
• Tous sont solidairement et indéfiniment responsables des dettes sociales
(comme dans le cas de l’entreprise individuelle)

La gestion d’une société en Nom Collectif (SNC) est assurée par un gérant
associé ou non.

La Société en Commandite Simple (SCS)

C’est une société dans laquelle coexistent un ou plusieurs associés


indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales dénommés ”
associés commandités “, avec un ou plusieurs associés qui ne sont
responsables des dettes sociales que dans la limite de leurs apports dénommés
” associés commanditaires ” ou ” associés en commandite “, et dont le capital
est divisé en parts sociales.

La SCS est gérée par tous les associés commandités, sauf stipulation contraire
des statuts qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants, parmi les associés
commandités.

La Société en participation

La société en participation est celle dans laquelle les associés conviennent


qu’elle ne sera pas immatriculée au Registre du commerce et du crédit
mobilier et qu’elle n’aura pas la personnalité morale. Elle n’est pas soumise à
publicité; Son existence peut être prouvée par tous moyens.

Elle ne regroupe comme dans le cas d’une SNC, qu’un petit nombre d’associés
(au moins deux) qui se connaissent et se font mutuellement confiance:

• Le décès ou l’incapacité de l’un d’eux met généralement fin à la société


;
• Tous sont solidairement et indéfiniment responsables des dettes sociales
(comme dans le cas de l’entreprise individuelle).

37
La gestion d’une société en participation est assurée par un Gérant associé ou
non.

La Société de fait

Il y a société de fait lorsque deux ou plusieurs personnes physiques ou


morales :

• se comportent comme des associés sans avoir constituer entre elles l’une
des sociétés reconnues par les Actes uniformes ;
• ont constitué entre elles une société reconnue par les Actes Uniformes mais
n’ont pas accompli les formalités légales constitutives ou ont constitué
entre elles une société non reconnue par les Actes Uniformes.

L’existence d’une société de fait est prouvée par tout moyen et lorsqu’elle est
reconnue par le juge, les règles de la société en Nom Collectif (SNC) sont
applicables aux associés.

Le Groupement d’Intérêt Economique (GIE)

Le GIE est constitué par deux ou plusieurs personnes physiques ou morales et


met en oeuvre pour une durée déterminée, tous les moyens propres à faciliter
ou à développer l’activité économique de ses membres, à améliorer ou à
accroître les résultats de cette activité.

L’activité du GIE doit se rattacher essentiellement à l’activité économique de


ses membres et ne peut avoir un caractère auxiliaire par rapport à celle-ci.

Il est administré par une personne physique ou morale (qui désigne un


représentant permanent).

3.3. Classification selon la dimension ou la taille


La dimension d’une entreprise peut être mesurée à partir de plusieurs critères
dont les plus importants sont :
• Le nombre de salariés ;
• Les capitaux propres ;
• Le chiffre d’affaires ;
• La part de marché ;
• La valeur ajoutée ;
• Le résultat de l’exercice…

38
A partir des critères ci-dessus, on distingue :
• Les très petites entreprises ;
• Les petites entreprises ;
• Les petites et moyennes entreprises ;
• Les grandes entreprises.
La première est ramenée à l’échelle humaine c’est-à-dire que très
généralement dans ce type d’entreprise, le propriétaire en assure la gestion
(les boutiques du quartier, les parfumeries…)
Les trois premières catégories appartiennent aux petites et moyennes
entreprises (PME). On distinguera donc les petites et moyennes entreprises
des grandes entreprises.

3.4 Etapes à suivre pour créer une entreprise

Une entreprise part d’une idée (rêve) et se transforme progressivement en


réalité suivant les étapes ci-après :

• Formulation de l’idée d’entreprise


• Formulation du projet d’entreprise
• Etude de faisabilité du projet d’entreprise
• Test et étude de rentabilité du projet d’entreprise
• Elaboration de plan d’affaires
• Recherche de financement et de partenaires
• Formalité d’enregistrement de l’entreprise
• Lancement des activités de l’entreprise

3.3.1 Formalités administratives à accomplir pour créer une entreprise


Depuis février 2020, les formalités de constitution d’une entreprise se font au
Bénin à l’APIEx (Agence de Promotion des Investissements et des
Exportations) sise en face du Hall des Arts.
Née des réformes structurelles mises en place par le gouvernement pour
l’amélioration du climat des affaires et l’attraction des investissements,

39
l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEx) est
une agence gouvernementale publique à caractère social, technique et
patrimonial de type spécifique créée par Décret N°2018-036 du 31 janvier
2018 portant modification de ses statuts, pour dynamiser les exportations et
promouvoir la destination Bénin pour les Investissements.
L’APIEX est la résultante de trois sociétés d’Etat à savoir : l’Agence
Béninoise pour la Promotion des Echanges Commerciaux (ABePEC), le
Guichet Unique de Formalisation des Entreprises (GUFE) et le Centre de
Promotion des Investissements (CPI).

Les formalités nécessaires à la création d’entreprises concernent:


• l’enregistrement des statuts, procès-verbaux et autres actes;
• l’immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier
(RCCM) ;
• la publication en ligne ou dans un journal agréé ;
• l’immatriculation à l'Identifiant Fiscal Unique (IFU).

Les documents suivants sont délivrés au promoteur d’entreprise au terme de


la procédure de création :
- L’extrait du Registre de Commerce (RCCM)
- L’attestation d’immatriculation de l’entreprise à l’Identifiant Fiscal Unique (IFU),
- L’Annonce légale,
- La déclaration d’établissement de l’entreprise à la Direction Générale du Travail
(DGT),
- La carte d’importateur ou carte professionnelle avec une durée de validité de deux (02)
ans.

Les autres formalités qui peuvent être accomplies par l’APIEx concernent:
• l’établissement ou le renouvellement de la carte professionnelle de
commerçant ou d’importateur ;
• le changement d’adresse de correspondance ;
• le changement, l’extension ou la cessation partielle de l’activité ;
• l’inscription à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;
40
• la déclaration d’établissement à la Direction Générale du Travail ;
• toutes autres modifications des renseignements fournis lors de la
constitution de l’entreprise, etc.

Les pièces à fournir varient selon les types d’entreprises


Exemple : SOCIETES: SARL, SURL ou SA (coût : 17 000 F CFA)
Il faut :
 l'enregistrement des statuts, procès-verbaux et autres actes ;
 l’immatriculation au Registre de Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM) ;
 la publication en ligne sur le site internet du GUFE ou dans un journal agréé ;
 l’immatriculation à l’Identifiant Fiscal Unique (IFU) ;
 l'obtention de la carte d'importateur d'une durée de validité de deux ans.
Pièces à fournir
Une copie originale des statuts de la société ;
Une copie originale du PV de constitution de la société ;
Une copie de l'extrait de l'acte naissance ou tout autre document justifiant de l'identité ;
Deux photos d'identité de chaque associé ;
Un casier judiciaire datant de moins de trois mois ou une déclaration sur l'honneur du
gérant.
Exemple 2 : ENTREPRISE INDIVIDUELLE: 10 000 F CFA

Il faut :
 l’immatriculation au Registre de Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM) ;
 la publication en ligne sur le site internet de l’APIEx ou dans un journal agréé ;
 l’immatriculation à l’Identifiant Fiscal Unique (IFU) ;
 l'obtention de la carte professionnelle de commerçant d'une durée de validité de deux
ans.
Pièces à fournir
Une copie de l’Acte de naissance ou tout autre document justifiant de l'identité du
Promoteur ;
Un casier judiciaire du promoteur datant de moins de trois mois ou une déclaration sur
l’honneur ;
Deux photos d’identité récentes du Promoteur (à fond blanc)
Une Copie de la carte de séjour ou un visa long séjour (pour les promoteurs étrangers)
41
3.4 Les documents obligatoires de l’entrepreneur

- Registre de commerce
- Attestation IFU
- Journal officiel
- Carte de commerçant/importateur
- Documents comptables.
Questions :
1. Définis ce qu’est une entreprise (en tes propres termes)
2. Nomme le régime juridique que tu préfères lorsque tu décides de créer ton
entreprise. Explique les arguments de ton choix au voisin de gauche ou de droite
3. Relève trois caractéristiques de chacune des formes juridiques décrites plus haut
4. Que signifie « formaliser son entreprise »
5. Cite les actes qui sanctionnent la formalisation d’une entreprise
6. Nomme deux effets de la formalisation d’une entreprise
7. Quelles sont les obligations du commerçant ?

42
CHAPITRE 3 : L’INSERTION PAR LE SALARIAT

1. Caractéristiques du salariat

Le salariat est la qualité de celui qui travaille contre un salaire. C’est la


condition du salarié, de la personne liée à une autre, par un contrat de travail.

Etymologiquement, salariat vient du latin salarium, solde militaire (argent


pour acheter du sel), le suffixe "at" indiquant une qualité, une fonction.

Le salariat est un mode de rémunération du travail qui repose sur l'échange


marchand d'une prestation de service par une personne, le salarié, contre une
rémunération régulière et sous le lien de subordination juridique avec un
employeur, à travers un contrat de travail. Le salarié passe un contrat avec
son employeur, qui peut être un individu, une association, une entreprise, un
Etat... Le contrat se caractérise par un lien de subordination juridique envers
l'employeur. En échange du travail effectué, le salarié reçoit une
rémunération, mensuelle en général, ainsi que le financement de sa protection
sociale.
Selon la recherche d'un certain TOMS ROM(Économiste) :
Les groupes de personnes les plus pauvres dans le monde sont des salariés, à
côté des mendiants. Ils vivent dans un cercle vicieux de la pauvreté gérée sur
30 jours. Un Salarié est continuellement attendu chaque mois et tout léger
retard entraîne l'angoisse déchirante, la pression et la déception.
Un salaire est une solution à court terme à un problème de durée de vie. Le
salaire seul ne peut pas résoudre les problèmes d'argent. Il faudra plusieurs
sources de revenus pour équilibrer.
Par exemple, le formulaire de déclaration d'impôt contient environ 11 flux de
revenus, le salaire en a juste UN. « La pêche de la vie ne se fait pas avec un
seul crochet, il y a beaucoup de poissons dans l'océan ».

Le salaire est un traitement palliatif pour la gestion de la PAUVRETÉ, mais


pas la CURE. Seul le BUSINESS ou l’INVESTISSEMENT constitue une
cure réelle contre la pauvreté. La plupart des investisseurs ne sont pas
salariés.

43
La différence entre les mendiants dans la rue et les salariés est un salaire d'un
mois.
Il suffit de diviser le salaire par le taux de change pour découvrir que le
salarié est plus pauvre, comparativement à l’époque où il a commencé par
travailler.
Pour se rendre compte de l’illusion du salaire, il faut calculer le ratio ci-après :
Divisez votre salaire annuel par 2 000 heures pour savoir ce qu’une heure
travaillée vaut.
Le travailleur qui n’a pas 3 mois de salaire dans l'épargne, est déjà pauvre.
Être un salarié est une mentalité qu’il faut briser pour s’affranchir des affres
de la pauvreté. L’homme vaut généralement mieux que son salaire.
Le salaire est la valeur que quelqu'un a mise sur votre effort. Combien vous
estimez-vous ? Vous ne pouvez pas augmenter en valeur, à moins que vous
vous valorisiez différemment. La vie est un compromis entre le temps, l'effort
et la récompense. Pour être récompensé davantage, il faut devenir plus
précieux. La plupart des salariés finissent pauvres à court et à long terme.
Il urge donc d’être financièrement intelligent, et d’apprendre à saisir les
opportunités dans les problèmes. Il faut se plonger dans l'esprit d'entreprise
parce que le salaire est une déception à vie.
Être un salarié ou un investisseur est une décision. La vie ne changera pas
jusqu'à ce que vous décidiez.

2. Le contrat de travail
Juridiquement, trois critères sont nécessaires pour que soit établie l'existence
d'un contrat de travail :

• une prestation de travail réalisée pour autrui,


• une rémunération (en espèces ou/et en nature),
• un lien de subordination dans l'exécution du travail à un employeur qui a
le pouvoir de donner des ordres, des directives, qui peut contrôler
l'exécution du travail et sanctionner d'éventuels manquements.

44
3. Diversités de salariat

Le salariat regroupe les travailleurs du secteur privé et ceux du secteur


public. Le salariat est différent de la prestation de service à cause du lien de
subordination juridique qui fait défaut en situation de contrat de prestation
de service.
Le salarié du secteur privé est différent de celui du secteur public, sur
plusieurs points :
 ils ne sont pas soumis au même régime ;
 ils n’ont pas les mêmes salaires (au Bénin, le secteur privé informel paie
relativement moins bien que le secteur privé formel. Par ailleurs, le secteur
privé formel paie mieux que le secteur public) ;
 il y a moins d’accessoires au salaire dans l’emploi privé que dans l’emploi
public ;
 il y a plus de rigueur dans l’emploi privé que dans l’emploi public ;
 l’emploi public est plus sécurisé que l’emploi privé ;
 le turn-over est plus élevé dans l’emploi privé que dans l’emploi public ;
 les conditions physiques de travail sont généralement plus améliorées dans
l’emploi public que dans l’emploi privé.

4. Fonctionnariat

4.1 Fonction publique

La fonction publique s’entend comme l’ensemble des personnes physiques


recrutées et affectées pour assurer, à titre permanent ou temporaire,
directement et personnellement, une mission de service public dans les
services centraux ou déconcentrés des ministères et des institutions de la
République exceptée l’Assemblée Nationale, dans les services des collectivités
territoriales décentralisées et dans les établissements publics à caractère
administratif, social, scientifique ou culturel de l’Etat ou des communes.

4.2 Fonctionnaire

Un fonctionnaire est une personne employée dans une administration


publique et qui y exerce une fonction permanente. Au Bénin, les
fonctionnaires sont, le plus souvent, recrutés par voie de concours, puis

45
titularisés dans un grade de la hiérarchie administrative de l'État. Les
fonctionnaires de l’Etat sont des agents qui, nommés dans un corps et
titularisés dans un grade de la hiérarchie des cadres de l’administration
publique, ont vocation à occuper des emplois permanents d’un niveau
correspondant, dans les services centraux ou déconcentrés de l’Etat et des
institutions de la République, des collectivités territoriales décentralisées.

Les personnels de la fonction publique comprennent :


- les fonctionnaires de l’Etat ;
- les fonctionnaires territoriaux ;
- les agents contractuels de l’Etat ;
- les agents contractuels des collectivités locales.

5. Travailleurs contractuels et Salariés occasionnels

5.1 Travailleurs contractuels

Appelés également agents conventionnés, les agents contractuels sont des


personnes recrutées par contrat, pour occuper des emplois publics permanents
ou non, dans les entreprises et organismes privés, les services centraux ou
déconcentrés de l’Etat, des institutions de la République et des collectivités
territoriales décentralisées.

5.2 Salariés occasionnels

Ils travaillent à temps partiel, en fonction des saisons, des moments de pic de
production ou en fonction du système de rétribution (pointage, tri,
inscription au rectorat de l’UAC, etc.).

6. Les contraintes à l’emploi salarié

Dans de nombreux pays, il est très difficile de trouver du travail après sa


formation. Le jeune diplômé est confronté à une série d’obstacles.

46
6.1 Le poids démographique de la demande d’emploi

Chaque année, une vague de nouveaux diplômés issus de l’enseignement


technique et professionnel et de l’enseignement supérieur, déferle sur le
marché de travail.

6.2 Inadéquation de l’offre de compétences

Avec le développement tous azimuts des curricula et l’amorce de


l’harmonisation du système LMD, être pourvu d’un diplôme de telle
spécialité ou de telle autre spécialité, avoir fréquenté telle école ou de telle
faculté, ne constitue plus pour aucun recruteur, un privilège dans la sélection
des candidats à un poste. Avec la variabilité des besoins du marché de travail
et la complexité de plus en plus grande des processus de recrutement, on peut
avoir fait une formation donnée et ne pas occuper exactement un poste pour
lequel on est formé. C’est pourquoi il est devenu courant que l’on change
d’emploi plusieurs fois au cours de sa vie professionnelle. Certains sont même
amenés à s’orienter carrément vers un autre secteur d’activité.

Question 1 : Il existe d’autres obstacles à l’emploi rémunéré : Citez-les

Le chômage constitue un problème de société qui interpelle aussi bien les


apprenants, les gouvernants que les parents. Pour un poste vacant donné, les
candidatures se comptent par centaines. Sur le marché du travail, la
concurrence est rude et âpre. Dans cette situation, une question trotte sur les
lèvres : Que faire pour trouver un emploi ?

Et lorsque l’emploi est trouvé, une seconde question hante continuellement


l’esprit de l’employé : Que faire pour le sauvegarder ?

Dans les paragraphes suivants, des stratégies de recherche et de maintien en


emploi seront développées.

47
Question 2 : Selon vous, qui obtient le meilleur poste à un entretien
d’embauche? Est-ce toujours le candidat le plus qualifié ? Celui qui remplit en
tous points le profil robot décrit dans l’avis de recrutement ?

Le meilleur poste va toujours au candidat le plus dynamique et le plus


dégourdi. On peut avoir des atouts naturels pour être dynamique et dégourdi
mais cela peut également s’apprendre et se cultiver. C’est l’objet de ce cours.
Les idées développées ici ne sont pas une panacée encore moins une théorie
d’école à défendre et à promouvoir. Il s’agit de synthèse de documents
élaborés par des managers, des recruteurs, des accompagnateurs et coaches à
l’insertion. Il s’agit d’un guide méthodologique inspiré du vécu expérientiel.

7. Les stratégies actives de recherche d’emploi

7. 1 Préparation intellectuelle : Bilan de compétences

7.1.1 Notion de compétence

Selon Tardif, (2006), une compétence est définie comme un savoir-agir


complexe qui prend appui sur la mobilisation et combinaison efficaces d’une
variété de ressources internes et externes à l’intérieur d’une famille de
situations.

7.1.2 Technique de formulation des compétences

En règle simple, il existe 4 dimensions du schéma de formulation des


compétences. On doit retrouver dans la formulation de vos compétences :

Je suis capable de + Verbe d’action + complément d’objet (quoi ?) + Élément


de contextualisation. La contextualisation met en exergue une action en
précisant les circonstances dans lesquelles l’action se réalise ou en donnant
des éléments précis sur les caractéristiques de l’objet visé par l’action ou
encore, en précisant la finalité de l’action.

Exemples :

Je suis capable de négocier des partenariats institutionnels afin de développer


les ressources financières de l’entreprise.

48
Le bilan de compétences est une démarche personnelle qui permet à chacun
de faire un point sur sa vie professionnelle, d'analyser ses compétences, ses
aptitudes et ses motivations en vue de la construction d’un projet
professionnel quel que soit l’âge, le statut ou niveau d’études.

Chacun d’entre nous a besoin, à un moment donné de sa vie professionnelle,


de faire le point sur son parcours et ses souhaits pour l’avenir. Le bilan de
compétences est une démarche complète qui va permettre de se caractériser
professionnellement et de se positionner sur le marché de l’emploi. Bien plus
qu’un simple exercice, le bilan de compétences est révélateur des potentiels
cachés en soi.

Pour réaliser le bilan de compétence, il faut recourir à un spécialiste ou à un


Manager praticien.

Question 3 : A partir de la fiche d’identité de votre formation, formuler 5


compétences que les diplômés de cette licence devront développer à la fin de
leur parcours.

7.2 Préparation psychologique

Trouver du travail, c’est une démarche, un processus qui suppose des


dispositions particulières. Au nombre de ces dispositions, il y a le dopage
moral, ou encore la programmation mentale. L’une des techniques les plus
appropriées qui sera survolée ici est la PNL : la programmation
Neurolinguistique dont le principe est la positivation et la réalisation
mentale de ce que l’on recherche à travers la répétition. C’est un
conditionnement de l’esprit à respecter la volonté.

Exemple : Je veux….., je peux……, je suis…. / j’ai ……est une formule


utilisée dans la PNL.

7.3 Exploration du marché de travail

On ne peut pas demander du travail sans connaître les offreurs potentiels de


travail dans son domaine de formation. Avant de se lancer dans l’initiative de
recherche d’emploi, il est recommandé de faire un inventaire de toutes les
structures à même de solliciter ses compétences et de les classer par zone

49
géographique ou par priorité. L’exploration du marché est très déterminante
dans la démarche de recherche d’emploi, une exploration partielle, minimise
les chances et restreint les possibilités de choix. L’exploration doit permettre
de ressortir les marchés les plus cachés. Il existe de nos jours plusieurs canaux
de recherche de l’emploi.

Question 4 : Dresse une liste de 20 entreprises où tu peux faire valoir tes


compétences

7.4 Les recherches par internet et les journaux

Il faut noter qu’avec le développement des technologies de l’information et de


la communication, les canaux modernes de recherche d’emploi sont l’internet
avec plusieurs variantes (whatsapp, facebook) et les sites dédiés à l’emploi
tels que la plateforme Bourse aux stages et emplois de l’UAC
(bourseaustage.uac.bj), cdiscussion, béninemploi, mesopportunités au
quotidien, etc. Parmi les journaux, la Nation et le Matinal publient
régulièrement des avis de recrutement. Mais il ne faut pas se limiter aux
journaux et à l’internet. L’homme vit et établit ses relations dans plusieurs
réseaux d’interactions qu’il peut mobiliser pour atteindre ses objectifs de
recherche d’emploi. Il n’y a pas de honte à dire à ses amis, ses voisins, ses
parents ou à ses camarades qu’on a fait telle formation et qu’on est intéressé
par tel type d’emplois.

Mais avec le développement de la cybercriminalité, il faut faire suffisamment


attention pour ne pas tomber dans le piège des arnaqueurs.

7.5 L’ANPE

L’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi est également un


interlocuteur sérieux en matière d’emploi au Bénin. Elle a délocalisé ses
services sur le campus de l’Université d’Abomey-Calavi à travers son guichet
sis à l’amphi ETISALAT. La division ‘Insertion Professionnelle’ du Rectorat
accompagne elle-aussi les étudiants en fin de cycle, dans leur projet de
recherche d’emploi.

50
7.6 Les stages

Ils permettent non seulement l’apprentissage et la découverte du milieu


professionnel mais constituent également de véritables occasions d’insertion
professionnelle. Les étudiants habiles et dynamiques arrivent à identifier des
besoins existants que l’entreprise gagnerait à combler par souci de faire plus
de bénéfice et de rentabiliser ses investissements. Le comportement et la
créativité sont les principes majeurs sur lesquels se fondent la confiance en un
stagiaire et le désir de le maintenir. En stage, on ne dénigre pas, on propose et
on agit. On donne le meilleur de soi-même sans être opportuniste.

Question 5 : Dressez une liste de 20 structures à Cotonou et environs où vous


pourriez exercer en tant que technicien confirmé en MBA. Lister 5 emplois
possibles que vous pourrez occuper.

8. La préparation du dossier d’offre de compétence

Elle est constituée de l’ensemble des dispositions mentales, matérielles et


organisationnelles prises par le diplômé en quête de travail.

La recherche de l’emploi est une équation à plusieurs inconnues. C’est une


initiative parfois difficile mettant à l’épreuve l’endurance, la patience, la
flexibilité du demandeur d’emploi. Dans la formation de MBA, les diplômés
auront un profil de sortie avec des compétences terminales spécifiques mais
en plus, ils pourront développer des compétences transversales. Dans cette
optique, il revient à chaque diplômé demandeur d’emploi de savoir qu’on
peut accepter d’occuper un poste avec des compétences voisines de celles
développées en formation et se professionnaliser par la suite à travers des
modules complémentaires ou des formations certificatives de courtes durées.

8.1- L’endurance

C’est la capacité du chercheur à persévérer dans sa recherche d’emploi


pendant qu’il rencontre des obstacles qui tendent à lui faire fléchir. Il puise
l’énergie supplémentaire qui lui permet de persister dans sa discipline interne
et dans son organisation psychologique. L’endurance suppose également la

51
mobilisation de tous les moyens de bord pour la poursuite de son objectif. Tel
un axiome, à force de chercher on finit par trouver.

8.2- La souplesse

Dans une offre d’emploi, il existe deux types de profils, le profil robot et le
profil par défaut.

Le profil robot ou portait robot est celui qui correspond exactement au


descriptif du poste à pourvoir. A défaut de recruter un candidat au profil
robot, on se contente d’un candidat dont le profil est assez proche du
candidat idéal : c’est le profil par défaut. Dans sa posture de chercheur
d’emploi, il est recommandé de postuler à un emploi même lorsqu’on ne
remplit pas toutes les conditions décrites dans le descriptif du poste. C’est le
cas par exemple du nombre d’années d’expériences professionnelles ou des
critères subsidiaires considérés comme atouts. Lorsque l’entreprise est jeune,
toutes les fonctions ne peuvent être individualisées. Pour des raisons
d’efficience en matière de gestion, on ne peut pourvoir tous les postes en
même temps. Parfois les postes se mettent en place progressivement avec le
développement des activités. Ainsi, en optant de travailler dans une jeune
entreprise, c’est absurde de refuser un poste de vendeur ou de distributeur
prétextant qu’on est un technicien confirmé.

Question 6 : Donnez deux métiers ou emplois que vous pourrez exercer par
défaut

8.3 La lettre de motivation

La Lettre de Motivation est la correspondance par laquelle le demandeur


exprime à l’employeur, son intention motivée d’occuper le poste vacant pour
lequel le recrutement est en cours. La lettre de motivation est différente de la
demande d’emploi.

La LM exprime les motifs ou arguments qui justifient la demande d’emploi.


Elle indique en outre le canal par lequel l’information a été diffusée. Elle
expose les avantages spécifiques que l’employeur tirerait en choisissant le
candidat considéré. C’est dans ce type de lettre que le candidat fait l’éloge de

52
sa personne en exhibant ses talents professionnels, ses qualités et son
ambition pour le poste convoité. La lettre de motivation peut excéder une
page de papier A4. Elle peut être manuscrite ou saisie si le recruteur n’en
précise pas la forme. Elle est obligatoirement datée et signée au bleu.

Exemple : Monsieur le Directeur,

Dans votre annonce parue dans le journal la Nation N°…. en date du …..,
vous sollicitiez les services d’un technicien confirmé en Microbiologie et
Biotechnologies Alimentaires, capable de ……………………………………

Je suis en effet intéressé par ce poste parce que……………………………

A ce poste je ………… …………., je …….

8.4 La candidature spontanée

Elle est une lettre de motivation, soumise à une entreprise en dehors de tout
appel à candidature, pour répondre à un éventuel besoin de recrutement.
Dans une telle lettre, le diplômé qui a déjà prospecté les lieux, se vend et
appelle l’attention du Directeur sur sa candidature, soit pour un emploi
temporaire, soit pour un emploi définitif, soit encore pour prendre part à un
processus de recrutement à venir.

Ci-dessous, le corps-modèle d’une lettre de candidature spontanée :


Madame / Monsieur,

Je vous propose ma candidature spontanée pour un poste de ____ [nom de l'emploi souhaité].
Je suis titulaire de ____ [nom du diplôme] et je souhaite maintenant acquérir une première expérience
professionnelle en rapport avec mes études.

J'ai effectué un stage auprès de ____ [nom de l'employeur chez qui vous avez effectué un stage]. Cela
m'a permis de progresser en particulier pour ce qui concerne ____ [citez un domaine dans lequel vous
avez fait des progrès lors de votre stage].

J'ai bien conscience que mon peu d'acquis professionnel peut être un inconvénient pour certains
employeurs, cependant, je pense que ____ [mettez en avant des qualités de travail ou qualités
personnelles, par exemple : mes capacités d'adaptation et le fait que je comprends rapidement ce qui
m'est demandé / le fait que je suis volontaire et travailleur] peut / peuvent compenser ce manque
d'expérience.

J'apprécie particulièrement dans ce métier ____ [expliquez ce que vous aimez particulièrement, par
exemple : le contact avec les gens, rendre service, satisfaire les clients, travailler en équipe].

J'espère que je pourrai être employé / employée au sein de votre Laboratoire / restaurant, vous apporter
mon énergie et, par ma volonté de progresser, être un élément fiable de votre équipe.
53
8.5 La demande d’emploi

La demande d’emploi se fait généralement comme une formalité


administrative de recrutement ou comme une formalité d’embauche après la
sélection du candidat. Dans cette correspondance simple, on n’argumente
plus la pertinence de sa candidature. Elle précise cependant l’intitulé du
poste, les qualifications minimales requises et les formules classiques de début
et de fin d’une lettre administrative.

Exemple :

Exemple : Monsieur le Directeur,

J’ai l’honneur de solliciter ………………………………………………………

Dans l’espoir d’une suite favorable…………………………………………

8.6 Le curriculum vitae

Le CV est un document de renseignements qui révèle à l’employeur deux


catégories d’informations sur le candidat : sa personne et ses expériences
professionnelles. L’analyse du CV permet de juger de la pertinence du choix
des candidats.

Mais comment rédige-t-on un CV ? Il n’y a pas une formule standard ?

Suivant l’intérêt qu’il présente ou les informations que l’on veut mettre en
relief, le CV peut être chronologique ou thématique ; il peut être détaillé ou
réduit. De façon générale il comprend :

Les informations générales, Le cursus académique ou formations reçues, les


expériences professionnelles ; les compétences linguistiques et informatiques ;
les publications, distinctions divers et autres renseignements jugés pertinents.

On procède généralement par l’énumération du dernier diplôme pour


descendre progressivement vers le moins récent.

Le curriculum vitae doit faire ressortir les compétences professionnelles et les


savoir-faire spécifiques du secteur ou à la spécialité pour laquelle la
candidature est soumise.

54
En énumérant les postes anciennement occupés, il faut faire ressortir les
prouesses personnelles, les projets menés à bien et les retombées que
l’entreprise en a tirées.

Lorsque le demandeur n’a jamais travaillé, il aura à mettre en évidence les


acquis des stages ou des consultations, les enquêtes ou les travaux de
laboratoire auxquels il a participé.

9. La préparation de l’entretien

L’entretien d’embauche est un stade crucial du processus de recrutement.


C’est la confrontation directe entre l’employeur et le demandeur d’emploi
dont le dossier de candidature aura convaincu. L’entretien se déroule le plus
souvent en présence d’un jury de sélection. C’est l’occasion des
démonstrations et de la défense du dossier physique du candidat. Plusieurs
paramètres entrent en considération c’est pourquoi cette étape doit être
préparée.

9.1 Maîtrise de son CV

Les grandes lignes du CV doit être maîtrisées. Les détails des expériences
consignées dans le CV doivent être connus. Entre autres éléments à maîtriser,
il faut :

• le nom des employeurs (structures et directeurs) ;


• le domaine d’activité de l’entreprise ;
• la localisation précise de chaque structure ;
• les motifs du départ de cette entreprise ;
• le type de contrat signé ;
• le niveau de rémunération atteint ;
• etc.

Le mensonge et la contradiction ne sont pas permis au cours de l’entretien.


La précision et la concision sont recommandées.

55
9.2 La préparation vestimentaire

Il faut apprêter une tenue décente bien avant le jour de l’entretien pour
éviter le stress du dernier moment. Il ne s’agit pas nécessairement de veste
mais d’une tenue correcte bien repassée. La chaussure et la ceinture ont
souvent la même couleur ; il en est de même pour les chaussettes et la
chemise. Chez les dames, il faut se maquiller légèrement et éviter surtout
l’extravagance. La coiffure doit être soignée et non fantaisiste.

Il faut remarquer qu’une tenue ou une chaussure neuve n’assure pas toujours
l’aisance et le confort, le premier jour de port.

9.3 La revue du descriptif de poste

L’avis de recrutement ou le descriptif de poste doit être bien maîtrisé. Il est


conseillé de faire des recherches sur la structure qui recrute en cherchant à
connaître en termes précis, ses activités, ses circuits de distributions, ses
clients et fournisseurs, ses partenaires, ses problèmes, ses ambitions, ses
principes, ses valeurs, sa politique de rémunération et de promotion, si
possible. Cela permet d’être précis dans les réponses aux questions.

9.4 La ponctualité

Comme à l’examen, il faut éviter le retard à l’entretien. Le mieux est de venir


quelques minutes avant le démarrage de l’entretien pour éviter le stress du
retard. Il faut également garder sa carte d’identité en cas de contrôle des
identités.

9.5 Quelques questions possibles

Plusieurs questions peuvent être posées au cours d’un entretien d’embauche.


Ce sont

1. Par quel canal avez-vous été informé de cet avis de recrutement ?

2. Parlez-nous de vous ?

3. Si on vous demandait de vous décrire en cinq mots, que diriez-vous ?

4. Pourquoi avez-vous postulé à ce poste ?


56
5. Pourquoi n’avez-vous pas encore trouvé du travail ?

6. Pourquoi aimerez-vous travailler dans notre entreprise ?

7. Que savez-vous de ce poste ? de notre entreprise ? de nos activités ?

8. Avez-vous déjà occupé ce poste auparavant ?

9. Pourquoi avez-vous quitté votre ancien employeur ?

10. Que nous direz-vous de votre ancien employeur ?

11. Quels genres d’équipement savez-vous utiliser ?

12. Quelles expériences avez-vous dans ce domaine, dans ce secteur ?

13. Quelles compétences pensez-vous pouvoir nous apporter ?

14. Parvenez-vous à travailler dans des situations d’urgence ?

15. Rappelez-nous un bon/mauvais souvenir professionnel ?

16. Vous arrive-t-il souvent de vous absenter de votre poste de travail ?

17. Quelles sont vos disponibilités ?

18. Quelle est votre prétention salariale ?

Question 7 : Quel salaire aimeriez-vous gagner pour votre premier emploi à la


fin de votre formation ?

9.6 Quelques qualités et défauts possibles

Qualités Défauts
Accueillant Avare
Appliqué Distrait
Autonome Influençable
Confiant Trop ouvert
Courageux Insatisfait
Courtois Manque de leadership
Créatif Trop comique
Déterminé Trop sérieux
Déteste le mensonge Irritable

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Discret Méfiant
Endurant Nerveux
Facilité d’adaptation Peu convainquant
Fier de soi Rancunier
Force de conviction Trop réservé
Franc Négligeant
Généreux Critique
Gentil Trop calme
Heureux Manque de confiance aux autres
Honnête Désordonné
Humble Timide
Intelligent Déteste l’injustice
jovial Dénigrant
Optimiste Renfermé
Ordonné Egoïste
Patient Retardataire
Perfectionniste Intolérant au stress
Persévérant Trop exigeant
Poli et obéissant Trop souriant
Ponctuel Solitaire
Propre Incrédule
Respectueux
Rigoureux
Rigoureux
Serviable
Sociable
Souriant
Sympathique
Travailleur

10. Les stratégies de maintien dans l’emploi

10. 1 la communication

A son poste de travail, le travailleur se sent dans l’obligation de


communiquer avec les autres, d’interagir avec eux. Il est important de
maîtriser le réseau de relations dans lequel évolue l’ensemble des activités de
l’entreprise. Une communication efficace est celle qui permet de transmettre

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ses émotions, ses intentions, ses idées sans qu’elles subissent de déformation.
Pour bien communiquer, il faut être disposé à échanger. Les préjugés et les
erreurs d’interprétation déforment aussi bien que le temps et les interférences,
la communication. L’employé qui parle de façon audible, courtoise,
fermement et sans ambiguïté ou qui exprime clairement par écrit ses idées,
gagne la confiance de ses pairs. Ses interlocuteurs lui prêtent davantage
attention.

10.2 La coopération

C’est une communauté d’objectifs qui fait l’entreprise. Chacun y joue un rôle
précis et toutes les actions individuelles doivent converger vers un même but.
Dans les relations de travail, on note souvent l’interdépendance et la
complémentarité des rôles. Chaque membre de l’entreprise doit pouvoir
délimiter son rôle et en établir un rapport avec celui des autres et œuvrer à ne
pas mettre à mal le système de production. La coopération est une forme
d’organisation collective qui amène les employés d’une même entreprise à
travailler ensemble pour un résultat commun. Quand on ne coopère pas,
l’effort fourni ne se perçoit pas et cela donne une mauvaise interprétation.

10.3 L’honnêteté

L’honnêteté c’est la qualité de ce qui est conforme à la vertu, à la morale et à


une convention reconnue. L’honnêteté professionnelle regroupe plusieurs
aspects dont le respect des normes et la culture d’entreprise, le respect des
procédés de fabrication, la loyauté à l’employeur, l’utilisation des biens
(matériels et fournitures) de l’entreprise uniquement pour des fins
professionnelles et non personnelles.

10.4 Le réalisme

Le réalisme est à la fois un mode de vie et un comportement organisationnel


de l’employé qui l’amène à adopter de la mesure et de l’objectivité dans ses
élans de revendication de ses droits auprès de l’employeur. Etre réaliste c’est
également calquer sa vie sur ses revenus et ne pas vivre au-dessus de ses

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moyens. C’est par ailleurs, vivre prudemment en sachant que la probabilité
de perdre son emploi n’est pas nulle et qu’il faut diversifier ses sources de
revenus. L’employé réaliste développe les stratégies qui lui font éviter les
mauvaises surprises.

10.5 La proactivité et l’anticipation

La proactivité est un néologisme qui décrit une personne prenant en main la


responsabilité de sa vie plutôt que de chercher des causes dans les
circonstances ou les personnes extérieures. L’anticipation quant à elle est la
capacité de prendre une longueur d’avance sur les menaces et risques
encourus par l’entreprise en provoquant des actions d’évitement ou de
compensation.

La proactivité et l’anticipation sont des capabilités internes que l’employé


doit développer au quotidien pour rester en phase avec les idéaux de
développement stratégique de l’entreprise et les vœux de l’entretien
d’embauche.

10.6 Le zèle désintéressé

« Quiconque te demande de faire un kilomètre de plus, fais en deux ». Les


partisans de l’effort minimum connaissent rarement un développement
personnel. Le zèle au travail se traduit dans plusieurs comportements
professionnels tels que : venir plus tôt au travail que les horaires normaux,
rester bien tard au boulot à la fin de la journée; placer les intérêts de
l’entreprise au-dessus de l’intérêt personnel, ne pas s’attendre à une
gratification particulière subséquente à un surplus d’efforts ou à un sacrifice
consenti…

Le zèle désintéressé est une forme de motivation intrinsèque qui pousse au


dépassement de soi au travail. C’est l’énergie utile de développement que
mobilisent les agents modèles. Mais trop de zèle provoque la frustration et la
discrimination négative.

Question 8 : Par quelles autres stratégies pensez-vous vous maintenir en


emploi si vous obtenez votre premier poste ?

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ANALYSE DE QUELQUES ENJEUX DE
CHAPITRE 4 : DEVELOPPEMENT EN RAPPORT AVEC
L’INSERTION PROFESSIONNELLE

1. Causes profondes de la pauvreté


Il faut comprendre les racines de la pauvreté pour une prise de conscience qui
oriente l’insertion professionnelle. Comme le dit l’adage, un problème bien
compris est à moitié résolu.
1.1 L’ignorance
L’ignorance est considérée comme un facteur assez important dans le spectre des
causes de la pauvreté. Beaucoup de diplômés ignorent les effets de la pauvreté
sur leur propre personne. On distingue l’ignorance des potentialités, l’ignorance
des progrès de la science et de la technologie, l’ignorance des opportunités de
son environnement et l’ignorance du monde des affaires.
Il faut un effort supplémentaire pour voir au-delà de ce qui peut être accessible
à tout le monde, de ce qui peut se faire par tout le monde et de ce qui se vit.
Tout le monde peut avoir des yeux mais tout le monde ne peut pas voir. Comme
le disait le jeune martiniquais Frantz Fanon aux africains dans son essai intitulé
Les Damnés de la terre (1961) : « Chaque génération doit, dans une relative
opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir ».

1.2 Le complexe des diplômés


Beaucoup de diplômés de l’Afrique francophone en l’occurrence, pensent qu’être
diplômé, c’est avoir plus de valeur que les non-diplômés et les moins diplômés.
Voilà une erreur fondamentale de perception qui fait développer le sentiment
de surestime, de l’orgueil et de la mégalomanie. La valeur économique d’un
individu se mesure non seulement à son humanisme mais surtout à sa capacité à
transformer positivement son environnement et à apporter des solutions
appropriées aux problèmes des humains. C’est sa contribution au développement
de son milieu, de son pays, de tous les peuples.
Le complexe tue la remise en cause de soi. Le complexe rend moins entreprenant,
le complexe rend insensible et inopérant.
Sous d’autres cieux, le diplôme n’est qu’un parchemin. C’est un moyen et non une
fin, c’est une présomption de compétence et non la compétence elle-même. Le

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diplôme peut s’avérer dans certains cas, comme une condition nécessaire mais
elle n’est pas suffisante. Le complexe des diplômes est moins accentué chez les
anglo-saxon. « What can you do » not « what diploma you get » que chez les
francophones.
La vantardise, l’incompétence, la haine et la tricherie sont des conséquences du
complexe des titres.

1.4 Le gaspillage de temps


C’est la méconnaissance de la valeur du temps. C’est le manque de culture de
rationalisation du temps.
En effet, le temps est la ressource la plus précieuse de la vie d’un individu. Il est
défini pour chacun et n’est pas prolongeable. Il a la même durée journalière
aussi bien pour le riche que pour le pauvre. Il se décompte pour chacun dès la
naissance et finit à la mort.
L’importance du temps peut être appréhendée à travers plusieurs situations et de
différentes manières. Il suffit de considérer la durée de vie d’un individu en
prenant l’estimation théorique de l’espérance de vie. Les études s’étendent sur
environ le 1/3 du temps du diplômé de Licence. Tout projet conçu au-delà des
2/3 restants de l’espérance de vie n’est pas réaliste ; sans compter que les
dernières années de vie ne sont pas toutes agréables à passer à cause des
maladies liées à l’âge.
Pour les riches, le temps, c’est de l’argent, « time is money ». D’aucuns diront que
c’est le second nom de Dieu, (DJ Kerozen).
Passer des journées entières à humer l’air, à se pavaner, à regarder la télévision
est du gaspillage, excepté les repos pour raison de santé. Je pense qu’« on a
tout le temps pour dormir et se reposer dans la tombe. Ici, on travaille, on
valorise le temps ».

1.5 L’attentisme
Certains jeunes finissent les études puis attendent que le travail vienne à eux. Ils
pensent qu’ils ont étudié pour leurs parents ou qu’ils ont déjà fait l’essentiel en
s’efforçant d’achever leurs études. Pour d’autres encore, c’est Dieu qui se charge
du reste, c’est Dieu qui donne du travail. C’est la pire des erreurs à ne jamais
commettre. Une attitude attentiste pouvait se justifier au Bénin dans les années
80 mais cela est longtemps dépassé.
62
L’attentisme est une mentalité rétrograde et très préjudiciable pour la jeunesse
d’aujourd’hui. Il faut aller à la conquête du travail et du bonheur. La lutte pour le
bonheur, la richesse et l’épanouissement sont l’œuvre de tous les jours. L’emploi ne
vient pas à soi comme les courriers que distribue le facteur dans les boîtes
postales.
La vie est compétition. Pour s’en convaincre, il faut suivre le film « l’odyssée de la
vie » ou lire Karl Max dans « le manifeste du parti communiste » (1850), lorsqu’il
développe le concept de lutte des classes et le capital.

1. 6 La fuite des cerveaux et des bras valides


Chaque année, les deux premiers au Baccalauréat du second degré quittent le
Bénin pour des études à l’étranger grâce aux bourses d’excellence. Très
généralement, à la fin de leur formation, ils sont enrôlés dans l’administration ou
dans les escarcelles des appareils productifs des pays développés pour ne plus
retourner au pays. Pendant ce temps, les « non génies et les moins talentueux »
doivent développer leur pays.
Par ailleurs, dans la recherche d’un hypothétique eldorado, des africains fuient
les atrocités et l’inconfort matériel de leur pays pour chercher refuge ailleurs. Là-
bas, ils sont prêts à travailler jusqu’à ce que « mort s’en suive » pour accumuler
de la richesse et prouver aux autres restés au bercail qu’ils ont fait œuvre utile
en allant en aventure. Un tel comportement profite fort bien aux pays hôtes qu’à
l’Afrique.
Au total, même si l’on admet que la chasse aux cerveaux est une politique
stratégique non exclusive aux superpuissances, il urge que les jeunes diplômés
africains prennent conscience de ce fléau et développent en retour un
nationalisme conscient qui les rende moins sensibles aux appâts osmotiques des
pays nantis.

1.7 La mauvaise alimentation et les maladies


Plusieurs études ont établi une corrélation entre la qualité de l’alimentation et les
potentialités de développement intellectuel de l’homme.
En effet, il faut une alimentation de bonne qualité pour favoriser le
développement neuronal chez l’enfant surtout pendant les 1000 premiers jours, à
compter de la date de sa conception. A cause de la disette, les guerres, la non
maîtrise du climat, la méconnaissance des principes d’une bonne nutrition (besoins

63
nutritionnels, règles de conservation, qualité des produits…), on mange moins
bien et on est fragilisé par des maladies.
De même, certaines maladies continuent malheureusement d’être spécifiques à
l’Afrique. Hormis le paludisme dont le développement est favorisé par un climat
chaud et humide, d’autres maladies telles que les infections au VIH SIDA, la
dracunculose ou ver de Guinée, la maladie du sommeil, la poliomyélite, le
kwashiorkor, le béribéri, le marasme, etc. ne se rencontrent en grande majorité
qu’en Afrique. Les dépenses dans les soins de santé sont des plus élevées en pays
pauvres.

Question 9 : Quelles sont les autres causes de la pauvreté au Bénin ?

2. Rôle et responsabilité des nouveaux diplômés


Les diplômés ont un rôle à jouer afin d’inverser les tendances actuelles. Cela
passe par la forge d’un nouvel état d’esprit. Trois leviers importants peuvent être
activés à cet effet.
2.1 Pertinence des choix des filières d’études
Pour le moment, l’université ne force aucun étudiant à embrasser telle ou telle
autre filière d’études. La diversité des filières d’études universitaires doit plutôt
être perçue comme une réponse à la diversité des goûts et à l’universalité de la
connaissance. Compte tenu des possibilités et des moyens disponibles, l’université
continuera de varier autant qu’elle peut, ses offres de formation.
Il revient à chaque apprenant de faire son choix et de l’assumer. Toutefois
l’effort de la professionnalisation de chaque formation reste un défi que
l’université se devra de relever même si elle continue d’être à l’avant-garde de
la recherche.
La pertinence de la filière de son choix ne se justifie pas sans tenir compte des
ressources cognitives propres à l’apprenant, des moyens financiers disponibles et
des ambitions professionnelles ultérieures. On ne s’oriente pas par suivisme.

2.2 Développement de l’intelligence financière


L’intelligence financière c’est la curiosité par toutes les voies réglementaires de
production de la richesse. C’est également le goût à l’autonomie financière et à

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la liberté de créer. Même si l’école n’intègre pas cette dimension dans ses
curricula, il y va de l’intérêt de l’apprenant de rechercher les moyens de devenir
un autodidacte en ingénierie financière. L’homme est limité lorsqu’il n’a pas de
grand moyen.
On peut être un grand diplômé en sciences économiques et resté un analphabète
en ingénierie financière. L’intelligence financière se cultive et les systèmes
éducatif, politique et économique actuels ne la promeuvent pas.

2.3 Changement de paradigme


Il faudra procéder à un reformatage de la mentalité de l’étudiant de l’Afrique
francophone en général et du Bénin en particulier. Toutes les considérations
religieuses qui sont de nature à haïr le gout pour le matériel, doivent être
comprises dans leur contexte de la mise en garde contre l’abus. « L’abus en toute
chose nuit ». Mais renoncer à la recherche du « minimum relatif » est à maints
égards, méconnaissance et fanatisme.
Le fatalisme, le regain d’intérêt pour la facilité, l’escroquerie, le gay, l’occultisme
nuisible, la fraude etc. ne produisent pas l’épanouissement et le développement
durable.
Aucun développement ne peut s’opérer sans la production de valeur ajoutée. Le
travail reste le support le plus valable du développement.
3. Quelques idées d’entreprise
TPE : Remplissez le tableau ci-après :
Consigne : Enumérez par sous-secteur de la spécialité MBA, vos idées
d’entreprise
Sous-secteur « Contrôle Sous-secteur Sous-secteur
qualité » « commercialisation « technologie
d’accessoires de MBA » alimentaire »

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