Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le Luxembourg est un Grand-Duché dirigé par le grand-duc qui fait office de roi ou de
souverain comme l’on pourrait le rencontrer dans le système britannique par exemple.
La transmission du pouvoir se fait par hérédité, celui-ci dirige l’État avec un gouvernement de
son choix en créant des ministères en théorie ce dernier dispose d’une liberté d’organisation
mais en pratique force est de constater que le duc choisit sur la base des élections législatives
ayant lieu tous les 5 ans.
En substance le grand-duc est la pierre angulaire de l’État preuve en est qu’il fait l’objet
du chapitre 1er de la constitution du Luxembourg, chapitre intitulé « Du territoire et du Roi
Grand-duc » ledit chapitre définit les pouvoirs du Roi, son accession au trône et sa succession.
À titre illustratif il faut mentionner l’article 4 de la constitution qui dit : « La personne du
grand-duc est sacrée et inviolable »1
Son entrée en fonction est soumise à certaines conditions tels que l’âge qui est de 18 ans
comme il est de coutume dans certaines autres monarchies comme le Royaume-Uni ou la
Belgique et la prestation de serment devant la chambre des députés2
Ces différents aspects du caractère monarchique étant étudié il convient de s’intéresser à
une seconde partie dédiée à l’organisation politico-administrative du grand-duché.
L’étude de cet axe nécessite de voir dans un premier temps les caractéristiques de la
démocratie parlementaire sous forme de monarchie constitutionnelle institué par le
Luxembourg (A), dans un second temps aborder la question de la division administrative
du grand-duché(B) et en troisième position la politique internationale du Luxembourg (C)
1
Constitution du 17 octobre 1868
2
Article 5 de la constitution du Luxembourg ; serment du roi : « Je jure d'observer la Constitution et les lois du
Grand-Duché de Luxembourg, de maintenir l'indépendance nationale et l'intégrité du territoire ainsi que la
liberté publique et individuelle, comme aussi les droits de tous et de chacun de mes sujets, et d'employer à la
conservation et à l'accroissement de la prospérité générale et particulière, ainsi que le doit un bon Souverain,
tous les moyens que les lois mettent à ma disposition.
Ainsi Dieu me soit en aide ! »
dans l’organisation du grand-duché un bicéphalisme au niveau de l’exécutif car le premier
ministre est nommé par le grand-duc indépendamment des élections législatives et
généralement c’est le chef de l’État qui ayant une liberté totale en la matière qui décide
discrétionnairement de nommer à cette fonction.
Il convient aussi de noter que celui-ci est responsable devant le parlement ainsi que
toutes les autres branches de son gouvernement qui l’est aussi devant la chambre des
représentants. Il existe un principe de séparation entre les fonctions législatives et exécutive
qui interdit le cumul de membre de gouvernement et de mandat parlementaire.
Relativement à la séparation des pouvoirs elle est présentée comme étant souple car il
existe les trois domaines indépendants les uns des autres. Le pouvoir exécutif au sen strict de
la constitution est géré par le grand-duc tel qu’il en ressort de l’article 33 3 mais dans la
pratique celui-ci se fait aider par le premier ministre, ensuite le pouvoir législatif qui est
confié à la chambre des députés et enfin le pouvoir judiciaire qui s’exerce par le biais des
tribunaux et par l’action de la cour supérieure de justice.
À cela il faut aussi rajouter que le grand-duc dispose d’un pouvoir d’initiative quant
aux projets de loi qui sont soumis à la chambre des députes.
L’étude de l’organisation politico-administrative exige de porter une attention
particulière à la division administrative du Luxembourg
3
Article 33 : « le Roi grand-duc exerce seul le pouvoir législatif
4
« Dénomination donnée à une catégorie d’établissement public groupant plusieurs communes et exerçant de
plein droit un certain nombre d’attributions en leur lieu et place » ; vocabulaire juridique Gerard cornu
5
Subdivision administrative gérée par un maire des adjoints et des conseillers municipaux
et du gouvernement en général, et servaient de points de contact entre le gouvernement central
et les administrations locales.
Cependant, comme les commissaires de district agissaient auparavant en tant que
points de coordination entre le gouvernement central et les
municipalités, ces dernières sont désormais en liaison directe avec le gouvernement central.
La plupart des décisions prises par les Communes sont soumises à l'approbation du Grand-
Duc ou du Gouvernement.
En conclusion il convient de retenir que le Luxembourg est un État caractérisée par
une politique de décentralisation assez efficace
Enfin l’étude cet axe nécessite de s’intéresser à la politique européenne de l’État
Luxembourgeois.
La comparaison entre les deux modèles repose essentiellement sur leurs modèles politique(A),
ensuite sur la séparation des pouvoirs exercée au sein des deux pays(B) et enfin la capacité
des deux États à garantir et défendre les droits de l’homme(C)
La séparation des pouvoirs envisagée dans une conception idéelle se présente comme une
division entre les trois compétences régaliennes de l’État, mais force est de constater que ces
conceptions inspiré de Montesquieu ou encore de Locke sont difficilement respectable du
moins difficile à mettre en œuvre car une simple affirmation textuelle ne signifie pas il faut
des preuves d’une indépendance des domaines. À ce niveau il est important de noter que dans
un cas comme dans l’autre l’on note toujours une prééminence d’un pouvoir sur les deux
autres. Le pouvoir exécutif sera soit dans son action conforté par une majorité au sein du
parlement soit le parlement fort et opposé renversera le gouvernement.
À titre illustratif les pouvoirs d’intervention des chefs d’États français et
Luxembourgeois(Grand-duc) dans le domaine législatif à travers leur pouvoir d’initiative. Ces
deux situations de séparations de pouvoirs admises en théorie et différentes en réalité rappel
un concept soft de dégénérescence de la séparation des pouvoirs en alignement6 des pouvoirs
tel que développé par le professeur Abdoulaye Soma.
Relativement aux droits de l’homme il est intéressant de noter qu’aussi bien la France
que le Luxembourg s’emploie à un respect et à une promotion du respect des droits de
l’homme.
La cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg en est un bon exemple pour la
France mais pas que, les deux États se rejoignent sur une certaine politique d’accueil des
réfugiés et des demandeurs d’asile.
Le Luxembourg étant un peu plus en avance que la France dans ce domaine à tel point
que plus de 50% des habitants du pays n’en ont pas la nationalité . le Luxembourg défend
âprement les libertés reconnus à ces résidents et leur accorde plusieurs voies de contestation
par le biais de la cour supérieur de justice qui d’après des estimations du journal
luxembourgeois « l’essentiel » 45% des affaire défendus par les requérants contre des
6
Situation dans laquelle le pouvoir dominant dispose de soutien efficace dans les autres domaines sans
toutefois conduire à la gestion par un seul homme.
violations faites par l’État se solde en indemnisation pour ces derniers donnant ainsi l’État
perdant une fois sur deux.
La question des droits de l’homme étant préoccupante et d’actualité dans le monde mais aussi
et surtout en Europe il convient de citer ces deux États comme exemple ou modèle à imiter.
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGES GENERAUX
KELSEN (H.), Théorie Pure du droit, Paris, LGDJ- BRUYLANT, 1999, 367 p.
MONTESQUIEU, De l’Esprit des Lois, Paris, Gallimard, 1995, Livre XI, Chapitre VI.
GIUMMARRA (S.), OLIVA (E.), Droit constitutionnel, Paris, 9è Ed., 2017, 411 p.
III- ARTICLES