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KORSHUNOVA Daria
KONE Sidiki
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Constitution du 17 octobre 1868
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Article 5 de la constitution du Luxembourg ; serment du roi : « Je jure d'observer la Constitution et les lois du Grand-Duché
de Luxembourg, de maintenir l'indépendance nationale et l'intégrité du territoire ainsi que la liberté publique et individuelle,
comme aussi les droits de tous et de chacun de mes sujets, et d'employer à la conservation et à l'accroissement de la prospérité
générale et particulière, ainsi que le doit un bon Souverain, tous les moyens que les lois mettent à ma disposition. Ainsi Dieu
me soit en aide ! »
niveau de l’exécutif car le premier ministre est nommé par le grand-duc indépendamment des élections
législatives et généralement c’est le chef de l’État qui ayant une liberté totale en la matière qui décide
discrétionnairement de nommer à cette fonction.
Il convient aussi de noter que celui-ci est responsable devant le parlement ainsi que toutes les
autres branches de son gouvernement qui l’est aussi devant la chambre des représentants. Il existe un
principe de séparation entre les fonctions législatives et exécutive qui interdit le cumul de membre de
gouvernement et de mandat parlementaire.
Relativement à la séparation des pouvoirs elle est présentée comme étant souple car il existe les
trois domaines indépendants les uns des autres. Le pouvoir exécutif au sen strict de la constitution est
géré par le grand-duc tel qu’il en ressort de l’article 33 3 mais dans la pratique celui-ci se fait aider par
le premier ministre, ensuite le pouvoir législatif qui est confié à la chambre des députés et enfin le
pouvoir judiciaire qui s’exerce par le biais des tribunaux et par l’action de la cour supérieure de justice.
À cela il faut aussi rajouter que le grand-duc dispose d’un pouvoir d’initiative quant aux projets
de loi qui sont soumis à la chambre des députes.
L’étude de l’organisation politico-administrative exige de porter une attention particulière à la
division administrative du Luxembourg
B- La division administrative du Duché de Luxembourg
Jusqu'en 2015, le Luxembourg était composé de 3 Districts4, 12 Cantons et 105 Communes5. Les
districts (Luxembourg, Diekirch et Grevenmacher) et les cantons n'existaient qu'à des fins territoriales
et administratives plutôt que d'être des niveaux de gouvernement distincts. Alors que les districts étaient
des niveaux déconcentrés de l'administration de l'État, les 12 cantons représentent des unités territoriales
et n'ont aucune compétence administrative. , Actuellement, les 105 municipalités qui existent depuis la
Révolution française de 1789, sont en liaison directe avec le gouvernement central dans les aspects
administratifs de la mise en œuvre de la politique nationale.
Le droit à l'autonomie locale est inscrit dans la Constitution (Art. 107), où les municipalités sont
considérées comme des entités juridiques gérant leurs propres organes, patrimoine et intérêts. Les
municipalités ont une compétence générale pour toutes les questions concernant les intérêts municipaux,
mais n'ont que des compétences administratives[4]. Les compétences municipales sont divisées en
obligatoires et facultatives. Les maires représentent à la fois l'État et leurs municipalités.
Le Grand-Duc a nommé un Commissaire de District dans chaque District. Auparavant, ils
agissaient en tant que fonctionnaires de l'État responsables auprès du ministre de l'Intérieur.
Cependant, comme les commissaires de district agissaient auparavant en tant que points de
coordination entre le gouvernement central et les municipalités, ces dernières sont désormais en liaison
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Article 33 : « le Roi grand-duc exerce seul le pouvoir législatif
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« Dénomination donnée à une catégorie d’établissement public groupant plusieurs communes et exerçant de plein droit un
certain nombre d’attributions en leur lieu et place » ; vocabulaire juridique
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Subdivision administrative gérée par un maire des adjoints et des conseillers municipaux
directe avec le gouvernement central. La plupart des décisions prises par les Communes sont soumises
à l'approbation du Grand- Duc ou du Gouvernement.
En conclusion il convient de retenir que le Luxembourg est un État caractérisée par une politique
de décentralisation assez efficace
Enfin l’étude cet axe nécessite de s’intéresser à la politique européenne de l’État Luxembourgeois.
C- Un État impliqué dans la politique de coopération Européenne
Après la seconde guerre mondiale, la nécessité de stabilité dans le monde se présentait comme
de plus en plus impérieuse partout dans le monde mais surtout en Europe continent fortement touché par
la crise. C’est donc au sortir de cette crise que va germer l’idée d’une coopération interétatique sur fond
de communauté économique entre la France, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et le
Pays-Bas.
Cette coopération portera le nom de CECA( communauté européenne du charbon et de l’acier)
qui est considérée aujourd’hui comme l’un des points de départ de l’union européenne telle que nous la
connaissons aujourd’hui. Dès le départ le Luxembourg joue un rôle très important dans le bon
fonctionnement de la CECA en accueillant l’un des trois sièges de la communauté. En outre il faut noter
que réduire la politique Européenne du Luxembourg à la simple CECA serait préjudiciable car il faut
aussi noter que le Luxembourg a été aussi l’un des États à la base de cet espace de libre circulation des
biens et des personnes que nous connaissons sous le nom d’espace Schengen. En effet la signature le 14
juin 1985 des accords Schengen dans la ville luxembourgeoise démontre du rôle et de l’implication du
Luxembourg dans la politique européenne de coopération. Encore aujourd’hui il est indéniable de
constater que le Luxembourg est très impliqué dans le bon déroulement et le bon fonctionnement de
l’union européenne car il abrite l’un des quatre sièges institutionnelles de l’union européenne à savoir la
cour de justice de l’union européenne.
L’analyse complète du modèle luxembourgeois exige sa comparaison à un autre modèle de
référence.
III- La comparaison du régime luxembourgeois au modèle français
La comparaison entre les deux modèles repose essentiellement sur leurs modèles politique(A),
ensuite sur la séparation des pouvoirs exercée au sein des deux pays(B) et enfin la capacité des deux
États à garantir et défendre les droits de l’homme(C)
A- Des modèles politiques différents en théorie
La France et le Luxembourg présente de manière théorique des régimes politiques différents. En
effet le modèle politique présente des caractéristiques de régime mixte c’est-à-dire à cheval entre le
régime présidentiel et le régime parlementaire ce qui a l’avantage de rendre la vie politique plus vivante
et mouvante. De manière toujours théorique le Luxembourg présente un régime monarchique et qui en
fonction des attributions du grand-duc est assimilable au régime présidentiel. Mais force est de constater
que le modèle luxembourgeois présente des similitudes pratique au modèle français car le 1er ministre
dispose par le biais de la délégation de pouvoir que lui confère le Grand-duc dirige la vie politique
luxembourgeoise en accord avec la vision du grand- duc. En définitive il convient de retenir que la
différence de régime consacré par les textes et notamment par les constitutions n’est que théorique mais
se révèle similaire en pratique.
B- Un croisement de l’application pratique de la séparation des pouvoirs à travers les deux États
La séparation des pouvoirs envisagée dans une conception idéelle se présente comme une
division entre les trois compétences régaliennes de l’État, mais force est de constater que ces conceptions
inspiré de Montesquieu ou encore de Locke sont difficilement respectable du moins difficile à mettre en
œuvre car une simple affirmation textuelle ne signifie pas il faut des preuves d’une indépendance des
domaines. À ce niveau il est important de noter que dans un cas comme dans l’autre l’on note toujours
une prééminence d’un pouvoir sur les deux autres. Le pouvoir exécutif sera soit dans son action conforté
par une majorité au sein du parlement soit le parlement fort et opposé renversera le gouvernement.
À titre illustratif les pouvoirs d’intervention des chefs d’États français et
Luxembourgeois(Grand-duc) dans le domaine législatif à travers leur pouvoir d’initiative. Ces deux
situations de séparations de pouvoirs admises en théorie et différentes en réalité rappel un concept soft
de dégénérescence de la séparation des pouvoirs en alignement6 des pouvoirs tel que développé par le
professeur Abdoulaye Soma.
C- Deux États fervents défenseurs des Droits de l’homme
Relativement aux droits de l’homme il est intéressant de noter qu’aussi bien la France que le
Luxembourg s’emploie à un respect et à une promotion du respect des droits de l’homme.
La cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg en est un bon exemple pour la France
mais pas que, les deux États se rejoignent sur une certaine politique d’accueil des réfugiés et des
demandeurs d’asile.
Le Luxembourg étant un peu plus en avance que la France dans ce domaine à tel point que plus
de 50% des habitants du pays n’en ont pas la nationalité . le Luxembourg défend âprement les libertés
reconnus à ces résidents et leur accorde plusieurs voies de contestation par le biais de la cour supérieur
de justice qui d’après des estimations du journal luxembourgeois « l’essentiel » 45% des affaire défendus
par les requérants contre des
La question des droits de l’homme étant préoccupante et d’actualité dans le monde mais aussi et
surtout en Europe il convient de citer ces deux États comme exemple ou modèle à imiter.
BIBLIOGRAPHIE :
I- OUVRAGES GENERAUX
KELSEN (H.), Théorie Pure du droit, Paris, LGDJ- BRUYLANT, 1999, 367 p.
MONTESQUIEU, De l’Esprit des Lois, Paris, Gallimard, 1995, Livre XI, Chapitre VI. GIUMMARRA
(S.), OLIVA (E.), Droit constitutionnel, Paris, 9è Ed., 2017, 411 p.
II- OUVRAGES SPECIALISES
PIERRE-CAPS (S.), Droits constitutionnels étrangers, PUF, 2015. CHEVALLIER (J.), État de
droit, Paris, Montchrestien, 6è Ed., 2017, 160 p.
III- ARTICLES
DOLLAT(P.), Droit Européen et droit de l’union européenne, Sirey, Manuel intégral de cours,
3e éd, 2010.
KUHN(N.), ROUSSEAUX(E.), la cour constitutionnelle luxembourgeoise : dernière pierre à
l’édifice des cours constitutionnelles en Europe occidentale, Revue internationale de droit comparé,
2001.
SOMA(A.), la vérité constitutionnelle, Éditions l’harmatan, 2017