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Cours de
Mécanique 1
Said Ouannasser
Chapitre 1
1.2.1 Définition
Un vecteur est un objet qui permet de modéliser une grandeur vectorielle. Il est défini par
– sa direction : c’est-à-dire la droite qui porte le vecteur ; celle-ci est définie par l’angle θ mesuré entre un axe
de référence et l’axe du support (figure 1.1) ;
– son sens : il représente l’orientation origine-extrémité du vecteur et est symbolisé par une flèche ;
– son intensité (sa norme ou son module) : c’est la valeur de la grandeur modélisée par le vecteur ; graphique-
ment, elle représente la longueur entre les deux extrémités de celui-ci.
→
−
Une grandeur nommée A est représentée par un vecteur symbolisé par
la
grandeur surmontée d’une flèche : A .
→
−
→
−
Le module de ce vecteur est un scalaire positif et son symbole est A ,
A
ou A.
Extrémité
u le
M od Sens
θ
Axe de référence
Origine
Direction ou support
ur ur
A ur A
A ur
B ur
ur R
R
ur ur ur ur ur ur ur
B R = A+ B ur R = A+ B
B
Fig 1.2 (b) Addition de deux vecteurs
Fig 1.2 (a) Addition de deux vecteurs
par la méthode du parallélogramme
par la méthode du triangle de construction
de construction
2
Propriétés
−
→ → − →
− − →
• Commutativité : A + B = B + A
→ →
− − − → − → →− → −
• Associativité : A + B + C = A + B + C
→
− −
→ −→ → − −
→ − →
• Elément neutre : A + 0 = 0 + A = A ( 0 est le vecteur nul)
→ −
− → → − →
− −
→
• Elément sysmétrique : A + − A = 0 (− A est le vecteur opposé à A )
1.3.2 Soustraction
−
→ −
→ −
→
La soustraction de deux vecteurs A et B se ramène à une addition en ajoutant au vecteur A l’opposé du
−
→
vecteur B (figure 1.3), c’est-à-dire
−
→ − → − → − →
A − B = A + −B .
ur ur ur
A ur −B R
R ur
ur A
B
ur
A
ur
ur −B
B
ur ur ur ur ur ur
R = A− B R = A− B
Fig 1.3 (b) Soustraction de deux vecteurs
Fig 1.3 (a) Soustraction de deux vecteurs
par la méthode du parallélogramme
par la méthode du triangle de construction
de construction
−
→
• Distributivité par rapport à l’addition des scalaires : (p + q) A
−
→ −
→
= pA + qA
• Distributivité
− par rapport à l’addition des vecteurs :
→ − → →
− −
→
p A + B = p A + pB
3
−→ −→
Considérons deux vecteurs perpendiculaires Ax et Ay dans les directions y
Ox et Oy respectivement (figure 1.5). La méthode de construction du pa-
→
− −
→ − →
rallélogramme montre que A = Ax + Ay . En introduit les vecteurs unitaires − →
ur
ex uur A
−
→ −
→ −→ Ay
et ey dans les directions Ox et Oy respectivement, on peut écrire : Ax = Ax eex
−→
et Ay = Ax −→
ey . Donc uur
e y
−
→
A = Ax −
→
ex + Ay −
→
ey . θ
O uur
ex
uur
Ax x
Le couple de nombres réels (Ax , Ay ) s’appelle coordonnées cartésiennes du
−
→ →
−
vecteur A : Ax est l’abscisse et Ay l’ordonnée du vecteur A dans le repère Figure 1.5 Composantes
−
→ →
−
(O, ex , ey ) . d'un vecteur dans le plan
−
→
D’après le théorème de Pythagore, le vecteur A a pour module
È
→
− Ay
A = A2x + A2y ; sa direction est définie par l’angle θ tel que tan θ = .
Ax
Au
lieu
de définir le vecteur par ses composantes (Ax , Ay ) , on peut le définir par son module et son orientation
→
− →
− −
→
A , θ . Le module A du vecteur A est toujours positif tandis que les composantes Ax et Ay sont des scalaires
qui peuvent être positifs ou négatifs.
z z
uur uur
Az Az
ur ur
ur
ez A r A
uur θz u uur
Ay Ay
uur O O
uur
ey θy
uur ex y uur θx y
Ax Ax
r
ur vecteur unitaire u dans
Figure 1.6 (b) Un
x Figure 1.6 (a) Composantes x ur A peut s'écrire:
lardirection de ur ur
d'un vecteur dans l'espace u = cos θ ex + cos θ e y + cosθ ez
4
1.4.3 Cosinus directeurs
−
→
Désignons par θx , θy et θz les angles que fait le vecteur A avec respectivement les axes Ox, Oy et Oz (fi-
gure 1.6(b)). On a les relations suivantes :
−
→
Considérons maintenant un vecteur unitaire −
→
u dans la direction de A . On a :
−
→
A = A−
→
u = A cos θx →
−
ex + A cos θy →
−
ey + A cos θz −
→
ez
−
→ −
→ −
→ −
→
⇒ u = cos θx ex + cos θy ey + cos θz ez
È
En calculant le module de →
−u , on aboutit à la relation cos2 θx + cos2 θy + cos2 θz = 1; cos θx , cos θy et cos θz
−
→
sont appelés cosinus directeurs de A .
1.5.1 Définition
→
− →
− −
→ − →
Le produit scalaire de deux vecteurs A et B est un scalaire, noté A · B , défini par
−
→ − → −→ − → →
− − →
A · B = A × B × cos A , B .
Propriétés
−
→ − → − → → −
• Comutativité : A · B = B · A
→ −
− → − → −→ − → → − − →
• Distributivité par rapport à l’addition : A · B + C = A · B + A · C
−
→ → − − → −→ −→ − → −
→ −
→
• Multiplication par un scalaire : p A · B = p A · B = A · p B = p A · B
È È
−
→ −
→ → − →
−
• Module d’un vecteur : A = A · A = A 2
→
− − → →
− →
− →
− →
− →
− −
→
• Si A · B = 0, alors i) A = 0 ou ii) B = 0 ou iii) A perpendiculaire à B
• Dans un repère orthonormé de base (−
→
e ,−
x
→
e ,→
−
e ) , on a : →
y z
−
e ·−
x
→
e =−
→
e ·−
x
→
e =−
→
e ·−
y
→
e = 1 et →
y z
−
e ·−
→
e =−
z
→
e ·−
→
e =−
x
→
e ·−
→
e =0
y x z y z
→
− −
→
• Considérons deux vecteurs A = Ax −
→
ex + Ay −
→
ey + Az −
→
ez et B = Bx −
→
ex + By −
→
ey + Bz →
−
ez . On a :
−
→ − →
A · B = (Ax −
→
ex + Ay −
→
ey + Az −
→
ez ) · (Bx −
→
ex + By −
→
ey + Bz →
−
ez )
= Ax Bx + Ay By + Az Bz .
5
ur ur
A A
ur uur
B =1 A =1
θ
os
Bc
ur
θ θ B
ur
B A cos θ
Figure 1.7 (a) le produit scalaire
ur Figure 1.7 (b) le produit scalaire
ur
ur de B
représente la projection ur de A
représente la projection
dans la direction de A dans la direction de B
1.6.1 Définition
−
→ −
→ −
→
Le produit vectoriel de deux vecteurs A et B est un vecteur V , noté
− −
→ →
A ∧ B , tel que ur ur
−
→ −
→ A∧ B
– le vecteur V est perpendiculaire au plan contenant les vecteurs A et
→−
B − →
ur
→ → − − −
→ B
– la base A , B , V est directe ; l’orientation de V est obtenue par la
θ
règle de la main droite (figure 1.8)
→− →− − → −
→ → − − → − →
– V = A ∧ B = A × B × sin A , B . plan
ur
ur contenant
ur A
A et B
Propriétés
Figure 1.8 Produit vectoriel de deux
→
− − → − → vecteurs; son orientation est donnée
Considérons trois vecteurs A , B et C de l’espace par la règle de la main droite.
−
→ − → →
− − →
• Le produit vectoriel est anticommutatif : A ∧ B = − B ∧ A
−
→ − → −→ −→ −→ −
→
• Le produit vectoriel n’est pas associatif : A ∧ B ∧ C 6= A ∧ B ∧ C
• Le produit vectoriel est distributif par rapport à l’addition de vecteurs :
− −
→ → − → − → → − − → → −
A∧ B+C = A∧B+A∧C
−
→ − → − → − → → − − →
• Multiplication par un scalaire : p A ∧ B = p A ∧ B = A ∧ p B
−
→ → − →
− −
→ − → −
→ − → →
− −
→
• Si A ∧ B = 0 , alors i) A = 0 ou ii) B = 0 ou iii) A parallèle à B
• Dans un repère orthonormé de base directe (−→
ex , −
→
ey , →
−
ez ) , on a : −
→
ex ∧ −
→
ex =
→
− −
→ −
→ −
→ −
→ →
− →
− −
→ −
→ −
→
e ∧ e = e ∧ e = 0 et e ∧ e = e ; e ∧ e = e ; e ∧ e = e ; →
− −
→ −
→
y y z z x y z y z x z x y
6
1.6.3 Double produit vectoriel
−
→ − → −
→ − −
→ → → −
Le double produit vectoriel de trois vecteurs A , B et C est un vecteur, noté A ∧ B ∧ C , que l’on peut
exprimer à l’aide de la relation suivante :
− −
→ − −
→ → → − → −
→ − → − →
→ −
A∧ B∧C =B A·C −C A·B .
Propriétés
−
→ − → → − →− − → −→ −→ −→ → −
• Le produit mixte change de signe par permutation de deux vecteurs : A , B , C = − B , A , C = C , A , B .
−
→ − → → − −
→ →− − →
• Le produit mixte reste inchangé par permutation circulaire de trois vecteurs : A , B , C = B , C , A =
−
→ − → →−
C , A, B .
7
Chapitre 2
La cinématique est une branche de la mécanique qui étudie les mouvements des corps dans l’espace en fonction
du temps sans se préoccuper des causes qui les provoquent.
a) Prenons le cas d’une voiture se déplaçant sur une route horizontale rectiligne. On peut étudier le mouvement
de cette voiture en assimilant celle-ci à un point matériel .
b) L’étude du mouvement de révolution de la terre autour du soleil permet de considérer celle-ci comme un
point matériel. En effet, le rayon de la terre étant très inférieur devant la distance moyenne terre-soleil, il
est possible de considérer la terre comme réduite à un point matériel. Les effets de rotation de la terre sur
elle-même peuvent être négligés
2.1.2 Le temps
Pour étudier le mouvement d’un point matériel, il est nécessaire de définir un repère de temps permettant
de dater une succession d’évènements. On choisit alors un axe orienté du passé vers le futur muni d’une origine
des temps (ou instant initial) et d’une unité de durée, la seconde (s) ( voir figure 2.1 ) . Si deux évènements se
produisent à des instants t1 et t2 , la durée représente l’intervalle de temps écoulé entre ces deux instants, soit
∆t = t2 − t1 . Celle-ci est mesurée à l’aide d’une horloge.
Pour repérer la position d’un point matériel, on chosit un repère d’espace, c’est-à-dire qu’on se donne une origine
des coordonnées et trois axes munis d’une unité de longueur par exemple le mètre. On convient le plus souvent
de prendre un repère (O, − →
ex , →
−
ey , −
→
ez ) composé d’une origine O liée à un solide et d’une base orthonormée directe
−
→ →
− −
→
(ex , ey , ez ) (voir figure 2.2 ) . Cela peut être exprimé mathématiquement par :
– la base (− →
ex , −
→
ey , →
−
ez ) est orthonormée si tous les vecteurs de base ont pour module égal à 1 :|−
→
ex | = |−
→
e y | = |→
−
ez | = 1
−
→ −
→ −
→ −
→ −
→
et sont perpendiculaires deux à deux : ex · ey = ey · ez = ez · ex = 0 →
−
– et si de plus la base est directe, on a : → −
ez = −→
ex ∧ →
−
ey .
L’ensemble du repère d’espace et du repère de temps définissent un référentiel R (O, − →
e ,−
x
→
e ,−
y
→
e , t). On le
z
représente souvent par un solide auquel esl lié l’observateur .
D’une façon générale, lorsqu’on veut étudier le mouvement d’un objet, il est nécessaire de choisir un référentiel
qui servira de cadre de référence. Dans un référentiel donné, on peut choisir à sa convenance plusieurs repères (repère
cartésien, repère cylindrique, repère polaire, repère de Frenet, etc...)
En mécanique classique, le temps s’écoule de la même manière dans tout référentiel. Il est donc inutile de préciser
le temps dans l’écriture du référentiel ; on le note simplement R (O, →
−
ex , −
→
ey , −
→
ez ). Nous étudierons au chapitre 6 les
changements de référentiels.
R
ez
ey
O
y
ex
x
Figure 2.2: Référentiel
c) Abscisse curviligne
Soit un point matériel M se déplaçant sur une trajectoire (de forme quelconque) du référentiel R (O, −
→
ex , →
−
ey , −
→
ez ).
Orientons la trajectoire en choisissant un sens positif arbitraire et considérons une origine A (à ne pas confondre
avec l’origine O du repère cartésien) sur cette trajectoire. Cette origine réprésente la position du point matériel à
l’instant t = 0. Si le point matériel se trouve en M à l’instant t, on définit l’abscisse curviligne, notée s, par la
mesure de la longueur de l’arc de courbe AM ø:
ø.
s = AM
L’abscisse curviligne s est une fonction du temps. La fonction s (t) est appelée l’équation horaire du mouvement de
M. C’est une grandeur algébrique :
– s > 0 si, en allant de A vers M , on se déplace dans le sens positif de l’orientation de la trajectoire
– s < 0 si, en allant de A vers M , on se déplace dans le sens inverse de l’orientation de la trajectoire.
Nous avons donc deux manières équivalentes de décrire le mouvement d’un point matériel M : on se donne soit
la fonction vectorielle −
→
r (t), soit la trajectoire et l’équation horaire s (t) .
z A
M Trajectoire
orientée
ez
ey
O
y
ex R
x
Figure 2.3: Trajectoire d'un point matériel
2.2.1 Vitesse
a) Vitesse moyenne le long d’une trajectoire
Soit un point matériel M se déplaçant sur une trajectoire du référentiel R. Si le point matériel est en M1 à
l’instant t et en M2 à l’instant t + ∆t, on appelle vitesse moyenne le rapport de la mesure algébrique de la longueur
Mú 1 M2 sur la variation de temps ∆t :
ú
M1 M2
vm = .
∆t
ù1
Si on désigne par s1 et s2 les abscisses curvilignes des points M1 et M2 respectivement, on peur écrire : s1 = AM
ù
et s2 = AM2 . On en déduit alors que
ú
M1 M2
ù2 − AM
= AM ù1
= s2 − s1
= s (t + ∆t) − s (t)
= ∆s
où ∆s est la variation algébrique de l’abscisse curviligne entre les instants t et t + ∆t. On en déduit la vitesse
moyenne:
s (t + ∆t) − s (t) ∆s
vm = = .
∆t ∆t
Cette vitesse, qui a la dimension d’une longueur divisée par est temps, est algébrique : si l’on choisit toujours
∆t = t2 − t1 > 0, la vitesse moyenne a le signe de ∆s :
– si s2 > s1 , vm > 0; le point matériel a progressé dans le sens positif de la trajectoire entre t1 et t2
– si s2 < s1 , vm < 0; le point matériel a progressé dans le sens négatif de la trajectoire entre t1 et t2
On exprime la vitesse moyenne en mètres par seconde (m/s) .
M1
t
ez
t + ∆t M2
ey
O
y
ex
La vitesse instantanée s’obtient en réduisant l’intervalle de temps ∆t autant que possible pour qu’on puisse
admettre que la vitesse ne varie plus au cours de cet intervalle infiniment petit :
∆s
v = lim vm = lim
∆t→0 ∆t→0 ∆t
s (t + ∆t) − s (t)
= lim
∆t→0 ∆t
soit
ds
v=.
dt
où, ds est la variation élémentaire de l’abscisse curviligne pendant l’intervalle de temps très petit dt. La vitesse ainsi
définie est elle même une fonction du temps ; elle représente la dérivée par rapport au temps de la fonction s (t) .
C’est une grandeur scalaire algébrique qui nous renseigne sur la rapidité du mouvement. Elle ne donne aucune
information sur la direction de la vitesse.
– v (t) est positive si à l’instant t considéré le point matériel se dirige dans le sens positif de la trajectoire
– v (t) est négative si à l’instant t considéré le point matériel se dirige dans le sens négatif de la trajectoire.
On dit souvent vitesse au lieu de vitesse instantanée. Celle-ci s’exprime comme la vitesse moyenne en mètres
par seconde.
c) Vecteur vitesse
On appelle vitesse moyenne vectorielle par rapport à un référentiel donné R, le rapport du vecteur déplacement
−−−−→
M1 M2 à la variation de temps ∆t qui lui est asscociée :
−−−−→
− M1 M2
v→
m = .
∆t
On a :
−−−−→ −−−→ −−−→
M1 M2 = OM1 − OM2
−−→ −−→
= OM (t + ∆t) − OM (t)
−−→
= ∆OM
d’où −−→
−→ ∆OM
vm = .
∆t
Le vecteur vitesse instantanée est la limite de −
v→
m lorsque ∆t tend vers 0 :
−−→
−
→ ∆OM
v = lim − v→m = lim .
∆t→0 ∆t→0 ∆t
−−→ −−→
OM (t + ∆t) − OM (t)
= lim
∆t→0 ∆t
soit −−→
−
→ dOM
v = . (1)
dt
−−→
La vitesse instantanée est la dérivée par rapport au temps du vecteur position OM (t) . La notation différentielle
−−→ −−−−→ −−→ −−→
dOM représente le vecteur déplacement infinitésimal M1 M2 = OM (t + dt) − OM (t) . On peut dire que la vitesse
−−→
exprime la rapidité avec laquelle varie le vecteur position OM (t) au cours du temps.
M1
t M2
t + dt
ez v
e
O
y
ex
x
Figure 2.5: Vecteur vitesse
• Direction et sens
−−−−→
Lorsque ∆t → 0, M2 devient très proche de M1 ; la direction du vecteur déplacement M1 M2 est pratiquement
→
−
la même que celle de la tangente à la trajectoire en M1 . Le vecteur vitesse v a donc pour support la tangente
−−−−→
à la trajectoire en M1 . Comme nous prenons toujours dt > 0, le vecteur → −v est de même sens que M1 M2 ,
c’est-à-dire orienté dans le sens du mouvement.
• Module
−−−−→
Le module du vecteur déplacement M1 M2 , qui est aussi la longueur de la corde M1 M2 est presque égla à la
longueur de l’arc M ú 1 M2 . Or cette longueur vaut (en valeur absolue) |ds| lorsque ∆t → 0 (voir 2.2.1 a)) . Par
conséquent, le module de la vitesse s’écrit :
−−→ −−−−→
dOM M1 M2
|−
→
v| = =
dt dt
|ds|
=
dt
= |v|
Le module du vecteur vitesse représente la valeur absolue de la vitesse sur la trajectoire.
2.2.2 Accélération
Considérons, par rapport à un référentiel R, un point matériel en un point M1 à l’instant t avec une vitesse −
→
v1
−
→
et en M2 à l’instant t + ∆t avec une vitesse v2 . Par analogie avec ce qui a été fait avec le vecteur vitesse moyenne,
on définit le vecteur accélération moyenne entre les instants t et t + ∆t par :
→
−
v2 − −
→
v1 −
→
v (t + ∆t) − −
→
v (t) ∆−
→
v
−
a→
m = = = ,
∆t ∆t ∆t
L’unité de l’accélération moyenne est le mètre par seconde au carré m/s2 .
Comme pour le vecteur vitesse, on appelle vecteur accélération instannée par rapport au référentiel R la limite
de −
a→
m lorsque ∆t tend vers zéro :
−
→ ∆→−v
a = lim − a→
m = lim
∆t→0 ∆t→0 ∆t
−
→v (t + ∆t) − − →v (t)
= lim
∆t→0 ∆t
d→
−v
=
dt
Le vecteur accélération instannée (ou accélération) représente la dérivée par rapport au temps du vecteur vitesse
→
−v . Comme nous convenons de prendre toujours dt > 0, le vecteur accélération est dans la même direction et le
sens de d→−v . Sa représentation graphique montre que c’est un vecteur toujours dirigé dans la concavité de la courbe.
Compte tenu de l’équation (1), on peut aussi écrire :
−−→
−
→ d2 OM
a = .
dt2
z
a
M1
t M2
v (t + dt )
t + dt
v( t )
ez
e
O
y
ex
x
Figure 2.6: Vecteur accélération
− − →
d→
e d→
e d−
e −
→
Comme →
−
ex , −
→
ey et −
→ x y z
ez sont fixes par rapport à R, alors = = = 0.
dt /R dt /R dt /R
D’où
→
− dx −
→ dy −
→ dz →
v = ex + ey + − ez .
dt dt dt
· · ·
En notant x, y et z les dérivées premières par rapport au temps de x, y et z respectivement, on peut écrire :
→
−
v = x−
·→
ex + y −
·→
ey + z →
·−
ez .
·· ·· ··
où x, y et z sont les dérivées secondes par rapport au temps de x, y et z respectivement.
b) Coordonnées cylindro-polaires
ez
z eθ
M
ez
er
O ey ez
ex r eθ y
θ
H er
x
Figure 2.7: Coordonnées cylindriques
−−→
Dans la base (→
−
er , −
→
eθ , −
→
ez ) , le vecteur position OM a pour expression :
−−→ −−→ −−→
OM = OH + HM = r−
→
er + z →
−
ez .
ou encore −
d→
e
+ z−
−
→ ·→
v = r−
·→ r
er + r ez (2)
dt /R
− −
d→
e −
→ d→
e
n’est pas nul car → −
z r
puisque = 0 . Le vecteur er n’est pas fixe par rapport au référentiel R. En
dt /R dt /R
calculant →
−
er et →
−
eθ en fonction de la base cartésiennes (−
→
ex , −
→
ey ) , on obtient :
−
→
er = cos θ −
→
ex + sin θ −
→
ey et −
→
eθ = − sin θ →
−
ex + cos θ →
−
ey .
→
d−
e r
Calculons sachant que l’angle θ varie au cours temps lorsque le point M est en mouvement. On a :
dt /R
−
d→
e d d cos θ − d sin θ −
(cos θ −
→
ex + sin θ −
→ → →
r
= ey ) = ex + ey ,
dt /R dt /R dt dt
or,
d cos θ d cos θ dθ · d sin θ d sin θ dθ ·
= = −θ sin θ et = = θ cos θ,
dt dθ dt dt dθ dt
d’où −
d→
e · · ·
= −θ sin θ →
−
ex + θ cos θ −
→
ey = θ−→
r
eθ . (3)
dt /R
De la même manière, on a :
−
d→
e d · d sin θ − d cos θ →
(− sin θ →
−
ex + cos θ →
− → −
θ
= ey ) =θ − ex + ey ,
dt /R dt /R dθ dθ
soit −
d→
e · ·
= −θ (cos θ →
−
ex + sin θ −
→
ey ) = −θ −
→
θ
er . (4)
dt /R
→
d−
e r
En reportant l’expression de dans (2), on obtient :
dt /R
·
→
−
v = r→
·−
er + r θ −
→
eθ + z →
·−
ez . (5)
Ê 2
· 2 · · 2
Le module de la vitesse est |−
→
v|= r + rθ + z .
Dérivons l’expression (5) par rapport au temps pour obtenir l’accélération en coordonnées cylindriques :
− → −
→
− d→
v d ·− · d−
e · ·− ·· · d→
e
r→
er + r θ −
→
eθ + z −
·→
= r−
··→
+ rθ→eθ + r θ −→ + z→
· r θ ··−
a = = ez er + r eθ + r θ ez ,
dt /R dt /R dt /R dt /R
s
2 2 ··2
·2 ·· ··
Le module de ce vecteur est |−
→ ··
a|= r − rθ + r θ + 2r θ + z .
Dans le cas d’un mouvement plan à z = cte, on parle de coordonnées polaires. On obtient facilement les
expressions de −
→
v et −
→
a en fonction de la base polaire (→
−
er , −
→
eθ ) ; il suffit d’éliminer dans les équations (5) et (6) les
composantes suivant Oz :
· ·2 ·· ·· →
→
−
v = r→
·−
er + r θ −
→
eθ et −
→
a =
··
r − rθ →
−
er + r θ + 2 r θ −
eθ .
· 2
Les composantes vr = r et ar = r − rθ suivants → −
· ··
er sont appelées les composantes radiales des vecteurs vitesse et
· ·· ··
accélération respectivement. Les composantes v = rθ et a = rθ + 2rθ suivant −
θ
→
e sont appelées les composantes
θ θ
orthoradiales des vecteurs vitesse et accélération respectivement.
– →
−
t est le vecteur unitaire tangent à la trajectoire en M et orienté dans le sens positif. Si on considère pour le
point matériel deux positions successives M et M’ très voisines correspondant à des instants très proches t et
t + dt, on a :
−−−→0 −−→
→
− MM dOM
t = = (7)
ds ds
– −
→
n est le vecteur unitaire normal à la trajectoire en M et orienté vers la concavité de la trajectoire. La distance
parcourue durant le laps de temps infiniment petit dt est
ds = R da (8)
D’autre part,
d→
− t
=−
→
n (9)
d a
En combinant les équations (8) et (9), on en déduit la relation
−
→ d−
→t
n =R (10)
ds
→
− −
→ − → − →
– b est le vecteur unitaire binormal tel que b = t ∧ n
Le base mobile orthonormée directe (−
→ − →→ −
t , n , b ) s’appelle base de Frenet.
y
Cercle osculateur
C
origine R
curviligne
da n'
A n M' da t '
M
t
ey
s = AM b
O x
ez ex
ds
et puisque, = v (voir 2.2.1 b)), on peut écrire :
dt
v = v−
−
→ →
t = s−
·→
t (11)
dv d2 s ··
at = = 2 = s est la composante tangentielle de l’accélération ; elle caractérise les variations de la
dt dt
vitesse algébrique v le long de la trajectoire C. Le vecteur −
→
at = at −
→
t est tangent à la trajectoire. Il est en
particulier nul si la vitesse v est constante, c’est-à-dire si le mouvement est uniforme le long de la trajectoire
C.
v2
an = est la composante normale de l’accélération. Comme elle est toujours positive, le vecteur accélération
R
d−
→t
normale − a→ −
→
n = an n est toujours dirigé vers la concavité de la trajectoire C. Ce vecteur, égal ausi à anR ,
−
→ →
− ds
−
→
caractérise les variations de la direction du vecteur vitesse v puisque celui-ci est égale à v t . Le vecteur an
est nul dans le cas d’un mouvement rectiligne puisque la vitesse − →
v garde une direction invariable, c’est-à-dire
−
→
que t reste constant peu importe que le mouvement soit uniforme ou pas.
Un mouvement rectiligne est un mouvement dont la trajectoire est une droite ou un segment de droite. Les
coordonnées cartésiennes sont les mieux adaptées pour décrire un tel mouvement. Par exemple si le repère (O, −
→
u)
correspond à la trajectoire rectiligne, le vecteur position s’écrit ( voir figure 2.9 ) :
−−→ −
OM = →
r = r−
→
u
où →
−
u est un vecteur unitaire directeur de la trajectoire et r la coordonnée du point M par rapport au repère
(O, −
→
u ) . Celle-ci est pour le mouvement rectiligne ce que s (t) est pour le mouvement curviligne. Les vecteurs vitesse
et accélération, par rapport au référentiel R (O, →
−
u ), ont respectivement pour expressions :
−−→ − −
→
− dOM d→
r d→
v d2 −
→r
= r−
·→ −
→ = r−
··→
v = = u et a = = 2
u
dt /R
dt /R dt /R dt /R
Les vecteurs vitesse et accélération sont parallèles à la trajectoire. On considèrera dans les trois cas particuliers de
mouvement rectiligne suivants une trajectoire définie par le repère (O, − →u).
z Trajectoire
rectiligne
M
ez u
O
ey y
u ex
On dit que le mouvement d’un point matériel M est rectiligne uniforme si celui-ci se déplace sur la droite
−→ d−
→
v →
−
(O, −
→
u ) avec une vitesse constante : −
→
v =→ −
v0 = cte . Son accélération est nulle →
−
a = = 0 . D’autre part, on a :
dt
→
− d−
→r −→
v0 = = cte
dt
par intégration par rapport au temps, on obtient le vecteur position − →r :
−
→ −→
r =−
→
v0 t + cte
et en choisissant à t = 0, −
→
r (0) = −
→
r0 , on déduit :
→
−
r =→
−
v0 t + →
−
r0 .
On dit que le mouvement d’un point matériel M est rectiligne uniformément varié si celui-ci se déplace sur
−→
la droite (O, −
→
u ) avec une accélération constante : →
−
a = cte . L’expression de la vitesse s’obtient par intégration :
d→
−v −→
−
→
a = = cte =⇒ →
−
v =→
−
at+→
−
v0 ,
dt
où −
→
v0 est la vitesse initiale de M. En intégrant une seconde fois par rapport au temps, on obtient :
−
→ 1→ 2 −
r = −at +→
v0 t + −
→
r0 ,
2
où −
→
r0 est le vecteur position initiale de M.
Puisque le mouvement est rectiligne, les vecteurs vitesse et accélération de M sont parallèles à →
−
u (voir 2.3.1 a)).
−
→ −
→ −
→ −
→
Dans ce cas, on peut écrire : v = v u et a = a u , où v et a sont respetivement les composantes algébriques de
la vitesse et de l’accélération. Le produit scalaire de ces deux vecteurs donne :
−
→
v ·→
−
a = v−
→
u · a−
→
u = va
– Un mouvement est rectiligne uniformément accéléré si va est positif, c’est-à-dire si les vecteurs −
→
v et −
→
a
sont de même sens .
– Un mouvement est rectiligne uniformément décéléré si va est négatif, c’est-à-dire si les vecteurs −
→
v et
→
−a sont de sens opposé.
−
→ · · · −−→
v = Rθ −
→
eθ = R θ ( →
−
ez ∧ −
→
er ) = θ −
→
ez ∧ R−
→
er = −
→
ω ∧ OM .
Le vecteur vitesse est orthoradiale. Il garde une valeur algébrique constante : v = Rω = cte mais sa direction
change au cours du temps (ce n’est pas un vecteur constant).
Comme a = ar = −Rω 2 est un nombre négatif, l’accélération est toujours centripète. Elle n’est pas nulle car la
vitesse change de direction au cours de la rotation. Sa valeur algébrique garde une valeur constante puisque R et ω
sont constants.
On vérifie que −
→
v ·→
−
a = 0 puisque le mouvement est uniforme.
Un mouvement circulaire est uniformément varié si l’accélération angulaire de rotation est constante :
dω ·· · ·
= θ = α = cte. En considérant à t = 0, θ (0) = θ0 , on obtient après intégration par rapport au temps :
dt
· ·
ω = θ = αt + θ0
et 2
·· · 2 ·
−
→
a = Rθ −→
eθ − R θ −
→
er = Rα−
→
eθ − R αt + θ0 −
→
er
·
La vitesse est orthoradiale. Sa composante algébrique varie linéairement au cours du temps : v = R αt + θ0 .
··
L’accélération possède une composante orthoradiale constante : aθ = Rθ = Rα = cte et une composante
·
2
radiale variable au cours du temps : ar = −R αt + θ0 .
Changement de référentiel
3.1 INTRODUCTION
Considérons une bicyclette roulant à vitesse constante − →
v le long d’une route horizontale. Pour un observateur
lié à la route, la trajectoire d’un point M de la roue d’une bicyclette est une cycloı̈de (voir application 1 ) si la
roue roule sans glisser. Par contre, la trajectoire de M par rapport au cycliste est un cercle. Donc, lorsque deux
observateurs sont en mouvement l’un par rapport à l’autre, ils décrivent différemment la trajectoire d’un point
matériel. Nous allons établir le lien entre ces deux descriptions en caractérisant le mouvement relatif entre ces deux
observateurs.
y'
R'
r
y v
R
O' M
x'
O x
Cherchons à établir les relations qui permettent de passer d’un référentiel à l’autre.
3.2 TRANSFORMATION DU VECTEUR VITESSE
Soit M un point matériel quelconque de coordonnées (x, y, z)
dans R et (x′ , y ′ , z ′ ) dans R′ . Nous pouvons écrire (figure 3.2) : z
z
−−→
OM = x−
→
ex + y −
→
ey + z −
→
ez
et z’ R'
−−′−→
O M = x′ −
e→ ′−
→ ′−
→
x′ + y ey ′ + z ez ′ z’
M
y’
R y’
On peut écrire : ur
−−→ −−→′ −−′−→ ur ez’ uur
OM = OO + O M (1) ez O' ey’
uur uur
ex’
En dérivant l’équation (6.1) par rapport au temps, on obtient : ey y y
uur O x’
−−→ −−→ ! −−−→ ! ex
dOM dOO′ dO′ M
= + Trajectoire de O'
dt /R
dt dt x’
/R /R
| {z }
1 x
−−→ ! Figure 3.2 R et R ' sont en mouvement quelconque
dOO′ d ′−
= + (x e→ ′−
→ ′−
→
x′ + y ey ′ + z ez ′ ) (2) x l'un par rapport à l'autre.
dt dt /R
/R
2 3
6 7
6 −−→ ! −→ −→ −→ 7
6 dOO′ dex′ dey′ dez′ 7 ′
→′ + y· ′ −
→′ + z· ′ −
=6 + x′
+ y ′
+ z ′ 7 + x· −e e →′
e
6 dt dt /R dt /R dt /R 7
x y z
6 7 | {z }
4| {z
/R
} 5
3
→
−
v (O′ )/R
| {z }
2
−−→
dOM
Le terme 1 : =−→
v (M )/R = − →
va est la vitesse absolue,
dt /R
c’est-à-dire
−−→ ! la vitesse de M dans le référentiel R.
dOO′
=− →v (O′ )/R est la vitesse absolue du point O′ , c’est-à-dire la vitesse de O′ dans le référentiel R
dt
/R
−−−→ !
· ′−→ · ′−→ · ′−
→ dO′ M
Le terme 3 : x ex′ + y ey′ + z ez′ = =− →
v (M )/R′ = − →
vr est la vitesse relative, c’est-à-dire la vitesse
dt ′ /R
de M dans R′ .
Pour comprendre la signification du terme 2, considérons un point P , lié au référentiel R′ , confondu à l’instant t
avec M . On a :
2 3
6 7
−
−→ 6 −−→ ! −→′ −→′ −→′ 7
dOP 6 dOO′ de de de 7 ·′ − ·′ −
→ ·′ −
=6 + x′ x
+ y ′ y
+ z ′ z 7 + x e→ →
′ + y ey ′ + z ez ′
dt 6 dt P
dt /R P
dt /R P
dt /R 7 P x P P
/R 6 7
4| {z
/R
} 5
→
−
v (O′ )/R
·′ ·′ ·′
Comme x′P = x′ ; yP′ = y ′ et zP′ = z ′ (car P est confondu avec M ) et xP = y P = z P = 0 (car P est lié à R′ ), on
peut écrire :
−−→ −−→ ! − − −
dOP dOO′ ′ de→
x′ ′ de→
y′ ′ de→
z′
= +x +y +z
dt /R
dt dt /R dt /R dt /R
/R
| {z }
→
−
v (O′ )/R
−−→ ! − − −
dOO′ de→′ de→′ de→′
=−
→
x y z
Le terme 3 : + x′ + y′ + z′ ve est la vitesse d’entraı̂nement,
dt dt /R dt /R dt /R
/R
c’est-à-dire la vitesse qu’aurait un point P , confondu à chaque instant avec M, s’il était fixe dans R′ ; on parle de
point coı̈ncidant : − →
ve = −
→v (P ∈ R′ )/R .
Ainsi
−
→
va = −
→
ve + −
→
vr
ou
−
→
v (M )/R = −
→
v (P ∈ R′ )/R + −
→
v (M )/R′
ou
−
→
a (M )/R = −
→
a (P ∈ R′ )/R + −
→
a (M )/R′ + −
→
ac
3.4 CAS D’UNE TRANSLATION PURE
DE R′ PAR RAPPORT A R
– l’origine O′ de R′ est!en mouvement par rapport à R. Il est caractérisé par son vecteur vitesse :
−−→
−
→ ′ dOO′
v (O )/R = . En général, la tranlation est quelconque.
dt
/R
− − −
−→ −
→ −
→ de→
x′ de→
y′ de→
z′ −
→
– Le trièdre(ex , ey , ez ) a une direction fixe au cours du temps :
′ ′ ′ = = = 0
dt /R dt /R dt /R
Ce vecteur n’est pas nécessairement constant dans le temps.
– Si O′ décrit une courbe quelconque, on parle de tranlation curviligne
– Si O′ décrit une droite, on parle de translation rectiligne
– Si O′ décrit un cercle, on parle de translation circulaire
z’ uur
z’
R' R' uur
ez '
r
v (O')
ez '
uur
uur uur r
R 'O' uur
O' ey '
z ez ' z ez ' v (O') uur uur ex '
ey ' r
v (O')
r
v (O') y’ R O
ex '
R uur
O'
uur
ey '
uur
ey ' y’ z uur
ex ' uur ez '
ur
ez
ur
ez
ex ' R uur
uur x’ uur
ey O' ey '
ey x’
uur O uur O y ur
ex y ex ez r
v (O' )
uur
uur
ey
ex '
uur O y
ex
x x
=−
→
v (O′ )/R .
=−
→
a (O′ )/R
et l’accélération de Coriolis à
− − −
−
→ ·′ de→′ x ·′ de→′
y ·′ de→′
z −
→
ac = 2 x +y +z = 0
dt /R dt /R dt /R
d’où
−
→=−
a →
ae + −
→
ar
a
ou encore
−
→
a (M )/R = −
→
a (O′ )/R + −
→
a (M )/R′
y y'
A chaque instant t, il existe un point P lié au
R R' repère R ' qui coïncide avec M; on parle de
point coïncidant.
ur
M ve
θ uur
uur uur va
ey O' v0 uur x' courbe décrite par le point M
vr par rapport à R : cycloïde
ur
ez O euur I x
x
−−−→ !
dO′ M · ·
⇒−
→
vr = = R θ (cos θ−
e→ −
→ −
→ −
→
x′ − sin θ ey ′ ) = R θ (cos θ ex − sin θ ey ) .
dt
/R′
et
−
→
ve = −
→
v (O′ )/R = v0 −
→
ex
d’où la vitesse absolue du point M
−
→ ·
va = v0 −
→
ex + R θ (cos θ−
→
ex − sin θ−
→
ey )
· ·
= v0 + R θ cos θ − →
ex − R θ sin θ−→
ey
Dans le cas particulier où θ = π, la vitesse de contact du point I avec le sol est donnée par
·−
−
→v (I)/R = v0 − R θ → ex
−
→
Si le disque ne glisse pas sur le sol, on a : −
→
v (I)/R = 0 , ce qui permet d’écrire la condition de roulement sans
glissement :
·
v0 = R θ
Cette relation peut aussi s’écrire :
dxO′ dθ
v0 = =R
dt dt
=⇒ dxO′ = Rdθ
et après intégration, on obtient :
xO′ = Rθ + cte
En considérant la condition initiale θ (0) = 0, il vient :
xO′ = Rθ
Lorsque le dique ne glisse pas, le déplacement xO′ de son centre O′ correspond à la longueur de l’arc de cercle balayé
par le disque.
·· ·2 ·· ·2
=R θ cos θ − θ sin θ −
e→
x′ − R θ sin θ + θ cos θ −
e→
y′
·· ·2 ·· ·2
=R θ cos θ − θ sin θ −
→
ex − R θ sin θ + θ cos θ −
→
ey
et
−
→ −
→ ′
d−
→
v (O′ )/R dv0 −
→ −
→
ae = a (O )/R = = ex = 0
dt dt
d’où
−
→=− → ·· ·2 ·· ·2
a a ar = R θ cos θ − θ sin θ −
→
ex − R θ sin θ + θ cos θ −
→
ey
−
→ · ·→ · 2→
a (I)/R = −R θ −
ex + R θ −ey
· v0
Dans le cas où le disque ne glisse pas sur le sol, on a : θ = . D’où
R
−
→ v2 →
a (I)/R = 0 −ey
R
3.5 CAS D’UNE ROTATION DE R′ AUTOUR D’UN AXE FIXE
3.5.1 Position du Problème
Etudions le cas particulier simple où le référentiel R′ (O′ , −
e→ −
→ − →
x′ , ey ′ , ez ′ )
en mouvement de rotation autour de l’axe Oz du référentiel R à la Trajectoire du point z Trajectoire du point
·
vitesse angulaire ω = θ. On a : coïncidant dans R matériel dans R
−
e→′ = −
→
e et (− →
e ,−
e→′ ) = (− →
e ,− e→′ ) = θ
z z x x y y
r
On définit le vecteur rotation instantanée de R par rapport à R par : ′
H
ve
−
→ ·→ ur M
ω R′ /R = ω −
→
ez = θ −
ez ωR' / R y'
−
→
Pour trouver le sens du vecteur ω ′ , on doit appliquer la règle de
R /R ur uur
la main droite : le pouce représente la direction et le sens du vecteur ez ey '
uur y
−
→ · uur O’ ey
ω R′ /R . On voit que si la vitesse angulaire ω = θ varie au cours du ex
temps, la norme de − →
ω R′ /R varie. θ euur
x'
Exprimons les vecteurs − e→ −
→ − → −
→ − → − →
x′ , ey ′ et ez ′ dans la base fixe (ex , ey , ez ) :
x'
8 x
−→ −
→
< ex′ = cos θ ex + sin θ ey
−
→
−→
ey′ = − sin θ ex + cos θ−
−
→ →
ey Figure 3.5 Mouvement de rotation de R ' i
: −→ −
→
e ′=e z z autour de R avec la vitesse angulaire ω = θ
−−→ ! − − −
−
→ dOO′ de→′
x de→′ y de→′ z
ve = + x′ + y′ + z′
dt dt /R dt /R dt /R
/R
| {z }
0
=x −
→
ω R′ /R ∧ −
′
e→
x′ + y
′ −
→
ω R′ /R ∧ −
e→
y′ + z
′ −
→
ω R′ /R ∧ −
e→
z′
−−→
=−
→
ω R′ /R ∧ (x′ −
e→ ′−
→ ′−
→ −
→
x′ + y ey ′ + z ez ′ ) = ω R′ /R ∧ OM
De même 8 −
> d2 −
e→ d→ω
∧−
e→ −
→ − → − →
y′
>
< = y ′ + ω ∧ ( ω ∧ ey ′ )
dt2 /R dt /R
2− −
> d e→ d→ω
∧−
e→ −
→ − → − →
z′
>
: = z ′ + ω ∧ ( ω ∧ ez ′ )
dt2 /R dt /R
ou encore −
−
→ d→
ω
ae = (x′ −
e→ ′−
→ ′−
→ −
→ − → ′−
→ ′−
→ ′−
→
x′ + y ey ′ + z ez ′ ) + ω ∧ [ ω ∧ (x ex′ + y ey ′ + z ez ′ )]
dt /R
soit −
d→
ω −−−→ → − −−−→
−
→
ae = ω ∧ →
∧ O′ M + − ω ∧ O′ M
dt /R
soit
−
→
ac = 2 −
→
ω R′ /R ∧ −
→
vr
−
→ −−→
ae = −ω 2 HM
−−→
L’accélération d’entraı̂nement est centripète, c’est-à-dire dirigée vers le centre du cercle de rayon HM décrit par
le point coı̈ncidant.
Le vecteur −→ω R′ /R peut varier en module (rotation d’axe fixe avec une vitesse angulaire variable) et en direction
(l’axe de rotation n’est plus fixe).
La vitesse d’entraı̂nement s’écrit :
−−→ !
−
→ dOO′ −−−→
ve = +−
→
ω R′ /R ∧ O′ M
dt
/R
d’où 2 3
−−→ !
−
→ dOO′ −−−→
va = 4 +−
→
ω R′ /R ∧ O′ M 5 + −
→
vr
dt
/R
| {z }
→
−
ve
−
→
ae
Application 2
d’où
−−→
|−
→
ae | = ω 2 HM
Application numérique :
2
2π
|−
→
ae | = 2 × × 0, 1 = 4, 4 · 10−3 m · s−1 .
60
3.7 DERIVATION VECTORIELLE
3.7.1 Formule de dérivation vectorielle
−
→
Soit X (t) une fonction vectorielle dont le module et/ou la direction varie au cours du temps. Un observateur lié
à R voit évoluer cette fonction d’une certaine façon alors qu’un autre observateur lié à R′ la voit évoluer autrement.
−
→
La formule de dérivation vectorielle relie les variations de X (t) que voient les deux observateurs. Si on désigne par
−
→
(x′ , y ′ , z ′ ) les composantes de X (t) par rapport à R′ , on peut écrire :
−
→
X = x′ −
e→ ′−
→ ′−
→
x′ + y ey ′ + z ez ′
soit
−
→ −
→
dX dX −
→
= +−
→
ω R′ /R ∧ X (5)
dt /R
dt /R′
Cas particuliers
−
→ →
– Si X = − ω R′ /R , alors
− −
d→
ω d→
ω
+−
→
ω R′ /R ∧ −
→
R′ /R R′ /R
= ω R′ /R
dt /R dt /R′ | {z }
→
−
0
− −
d→
ω R′ /R d→
ω R′ /R
=⇒ =
dt /R dt /R′
−
→
– Si R′ est en translation par rapport à R, alors −
→
ω R′ /R = 0 . On en déduit
−
→ −
→
dX dX
=
dt /R
dt /R′
· ·→
– Si R′ est en rotation autour de l’axe (O, −
→
ez ) du référentiel R à la vitesse angulaire ω = θ, alors −
→
ω R′ /R = θ −
ez .
On en déduit
−→ − →
dX dX ·→ − →
= + θ−ez ∧ X
dt /R dt /R′
Remarque
−
→
ω R′ /R = −−
→
ω R/R′
3.7.2 Composition de rotations
−
→
Soit un vecteur X observé dans 3 référentiels R, R′ et R′′ en mouvement les uns par rapport aux autres. On
peut écrire : − → − →
dX dX −
→
= +−→
ω R′ /R ∧ X
dt /R dt /R′
−
→ −
→
dX dX −
→
= +−
→
ω R′′ /R′ ∧ X
dt /R′
dt /R′′
On endéduit : −
→ −
→
dX dX −
→
= + −
→
ω R′′ /R′ + −
→
ω R′ /R ∧ X (6)
dt /R
dt /R′′
or −
→ −
→
dX dX −
→
= +−
→
ω R′′ /R ∧ X (7)
dt /R
dt /R′′
Application 3
x’’
Enoncé : On considère deux tiges OA et AM reliées entre elles en M
A. Elles sont en mouvement de rotation dans le plan (O, − →
ex , −
→
ey ) avec y
· ·
R
respectivement des vitesses angulaires ω1 = θ et ω2 = ϕ constantes. y’ ℓ ϕ
A l’instant t = 0, les points O, A et M sont alignés sur l’axe Ox. En y’’ uur
utilisant la loi de composition des vitesses, déterminer la vitesse du
R '' ex’’
R'
point M par rapport au référentiel R (O, −
→
ex , −
→
ey , −
→
ez ) uur
ey’’
x’
R A
uur
e
ℓ
uur y euux’r
ey’ θ
uur O uur
ez ex x
Réponses :
Soit un référentiel R′ (O, − e→ −
→ − →
x′ , ey ′ , ez ′ ) , lié à la tige OA et
′′ −→ −→ −→
R (A, ex′′ , ey′′ , ez′′ ) autre référentiel lié à la tige AM . La loi de com- Fig 3. 8 Composition de rotations de deux tiges
On a :
−
→ −
→
v (M ) /R′′ = 0 car M est lié à R′′
·− ·
−
→ −
→ −
→ −
→ −
→ ·−
→ → · − →
ω R /R = ω R /R + ω R /R = ω 2 + ω 1 = ϕ ez + θ ez =
′′ ′′ ′ ′ θ + ϕ ez .
−→ · → −→ −
→
−
→v (A)/R = −
→
v (A)/R′ + −→ ω R′ /R ∧ OA = θ −
v (O)/R′ + −
→ ez ∧ OA puisque −
→
v (A)/R′ = −
→
v (O)/R′ = 0 (A et O
liés à R′ )
D’où
· → −→ ·
· → −−→
−
→ ez ∧ OA + θ + ϕ −
v (M )/R = θ − ez ∧ AM
−→ −−→
avec OA = [ℓ cos θ−
→
ex + ℓ sin θ−
→
ey ] et AM = ℓ cos (θ + ϕ) −
→
ex + ℓ sin (θ + ϕ) −
→
ey , on obtient immédiatement :
· · · ·
−
→ · ·
v (M )/R = − ℓθ sin θ + ℓ θ + ϕ sin (θ + ϕ) ex + ℓθ cos θ + ℓ θ + ϕ cos (θ + ϕ) −
−
→ →
ex
Chapitre 4
La dynamique est une branche de la mécanique qui explique les causes des mouvements des corps dans l’espace
en fonction du temps. Il s’agit d’effectuer des prédictions dans l’état de repos ou de mouvement des corps sous
l’action des forces auquelles ils sont soumis. Comme en cinématique, les corps à étudier sont considérés comme des
points matériels.
Un point matériel est dit isolé s’il n’est soumis à aucune interaction mécanique avec l’extérieur. C’est le cas
d’un corps seul dans l’espace loin de tout autre masse. Si des actions extérieures agissant sur un point matériel se
comprensent, alors on dit que le point matériel est pseud-isolé.
4.1.2 Première loi de Newton : principe d’inertie
a) Enoncé
Tout corps conserve son état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme en l’absences de forces agissant sur
lui.
Autrement dit :
– un corps a tendance à rester au repos s’il est au repos
– un corps en mouvement continue à se déplacer à vitesse constante.
b) Référentiel galiléen
Un référentiel est dit galiléen (ou inertiel ) si le principe d’inertie y est satisfait. Autrement dit, un corps est
soit au repos, soit animé d’un mouvement rectiligne uniforme.par rapport à ce référentiel.
Tout référentiel qui se déplace en translation rectiligne uiforme par rapport à un référentiel galiléen peut être
considéré comme un référentiel galiléen.
Exemples
a) Le référentiel héliocentrique RC (ou référentiel de Copernic) est un référentiel galiléen. Son centre S est
celui du soleil et ses axes pointent vers trois étoiles fixes lointaines E1 , E2 et E3 (Fig.4.1)
b) Le référentiel géocentrique RG d’origine le centre G de la terre et d’axes dirigés vers trois étoiles fixes
lointaines (Fig.4.1) . Comme ce centre est en mouvement circulaire uniforme par rapport au référentiel RC ,
ø0 , décrit par le centre de la terre pendant
le référentiel géocentrique n’est pas galiléen. L’arc de courbe GG
un temps ∆t très petit devant la période de révolution de la terre T = 1 an, peut être assimilé à un segmet
de droite.Par conséquent le référentiel RG peut être considéré comme galiléen. Ce référentiel est utilisé pour
étudié le mouvement des satellites autour de la terre.
c) Le référentiel terrestre (ou référentiel du laboratoire) R (O, − T
→
e ,−
→
e ,→
x
−
e ) lié à la surface de la terre est
y z
constitué d’une origine O et de trois axes Ox, Oy et Oz (Fig.4.2) :
– l’axe Ox est donné par la verticale ascendante
– l’axe Oy pointe vers le nord
– l’axe Oz pointe vers l’est.
RT n’est a priori pas galiléen puisqu’il est en rotation uniforme par rapport à RG mais pour des expériences
de durée ∆t très petite devant la période de rotation de la terre T = 24 h, peut être considéré comme galiléen.
On appelle masse, notée m, une grandeur physique scalaire qui mesure l’inertie d’un corps, c’est-à-dire sa capacité
à résister à tout mouvement qu’on souhaite lui imposer. L’expérience montre que plus la masse d’un corps est grande
plus il est difficile de le mettre en mouvemet ou de l’arrêter. L’unité légale de la masse est le kilogramme de symbole
kg.
Lorsque, dans un référentiel galiléen Rg , un point matériel M de masse m constante est soumis à un ensemble
−
→
de forces extérieures dont la résultante est F , il vérifie la relation suivante :
→
−
F = m−
→
a
où −
→
a est le vecteur accélération instantannée de M par rapport à Rg .
Cette loi est connue sous le nom de ”principe fondamental de la dynamique” que l’on abrège en PFD.
Z
ω
verticale
y z
E3 Pôle Nord RT
Référentiel
E3 terrestre
x
O
Mouvement de
rotation de la Terre
Référentiel
héliocentrique S λ
E2 G
RC
G’ θ
G t + ∆t
t
E2
RG
Référentiel
géocentrique
X Y
E1
E1
Pôle Sud
Fig 4.1 : Référentiel Héliocentrique et
référentiel géostationnaire. Fig 4.2 : Référentiel terrestre.
b) Quantité de mouvement
On définit, par rapport à un référentiel Rg , la quantité de mouvement d’un point matériel M comme le produit de
sa masse m et de sa vitesse − →
v :
→
−
p = m− →
v
On obtient alors une relation plus générale de la deuxième loi de Newton, connue sous le nom de relation de
d’Alembert, valable également dans le cas où la masse est variable :
−
−
→ d→p
F =
dt Rg
Ainsi, la force résultante extérieure est égale à la dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement.
Si un point matériel M est en équilibre par rapport à un référentiel galiléen Rg , c’est-à-dire sa vitesse est nulle :
→
− →
− −
→ − →
v = 0 , alors F = 0 . La réciproque n’est pas vraie :
−
−
→ −
→ d→p −
→
F = 0 =⇒ = 0
dt Rg
−
→ −→
=⇒ p = cte ou →
−
→ −v = cte.
On dit que la quantité de mouvement et la vitesse se conservent. On retrouve ici le principe d’inertie :
−→ − → → −
− →
– si −
→p = cte 6= 0 ou −
→
v = cte 6= 0 , alors le point matériel est en mouvement rectiligne uniforme par rapport
à Rg
→ →
− − −→ − →
– si −
→
p = cte = 0 ou −→v = cte = 0 , alors le point matériel est en équilibre statique.
4.1.4 Troisième loi de Newton : principe des actions réciproques
a) Enoncé
−−→
Si un corps A exerce sur un corps B une action que nous noterons FAB , alors le corps B exerce simultanément
−−→
sur A une action (ou réaction) FBA égale à l’opposé de la première
−
→ −
→
F BA = − F AB .
Cette loi est connue sous le nom de principe des actions réciproques ou principe de l’action et de la réaction .
Elle est valable même dans le cas où les deux corps sont en mouvement.
Si on désigne par −
p→ et −
A p→ les quantités de mouvement respectifs des corps A et B, on peut écrire :
B
−
→ d−
p→
A −
→ d−
p→
B
F AB = et F BA =
dt dt
or, d’après la troisième loi de Newton, on a :
d−
p→
A d−
p→
B d (−
p→ −
→
A + pB ) −
→
=− =⇒ = 0
dt dt dt
soit
−
p→ → −
− →
A + pB = cte.
Ainsi la quantité de mouvement du système formé par les deux corps A et B se conserve.
−
→ mMT −
f = −G 2 →u 1→2 .
r
−
→ −
→
D’après la troisième loi de Newton, le centre de la Terre subit une force d’interaction f 0 = − f qui l’attire vers le
corps (S). L’application du principe fondamental de la dynamique à la Terre et au corps (S) donne :
−
→ →
−0
−
→ f −
→0 f
a = et a = ,
m MT
−
→
où −
→
a et a0 sont respectivement les accélérations du corps (S) et de la Terre.
−
→
Puisque la masse de la Terre est très supérieure à celle du corps (S) : MT >> m, alors a0 << →
−
a ; le centre de
la Terre reste immobile.
MT
uur ur
f' f
uur
m u12
R
Terre r
Fig 4.4 : Interaction gravitationnelle entre
la Terre et une masse ponctuelle.
Lorsque la masse m est à la surface de la Terre, la distance r correspond au rayon terrestre R, et la force
−
→ −
→
d’attraction f qui s’exerce sur m représente le poids P de la masse m (Fig.4.5) . On peut alors écrire :
→
− mMT −
→
P = −G u 1→2 = m−
→
g
R2
MT −
où −
→
g = −G 2 → u 1→2 est le vecteur champ de gravitation de la Terre. Avec MT = 5, 98 · 1024 kg et R = 6370 km,
R
on obtient :
MT
g = G 2 ' 9, 83N · kg−1
R
m
ur
P
R
MT
Terre
Soit un point matériel M, de masse m, accroché à l’extrémité d’un fil inextensible de masse négligeable et de
−
→
longueur ` (Fig.4.6) . Le fil exerce une tension T sur le point matériel M, dirigée selon le fil et de module dépendant
des autres forces agissant sur M.
l
ur
T
M
Fig 4.6 : Tension appliquée par une corde
sur un point matériel M.
l0 uur
ex
k Ressort au repos
O x ur r
F =0
l
k Ressort allongé
M x ur uur
ur F = −k (l − l 0 )ex
O F
l
k ur Ressort comprimé
F x ur uur
M O
F = −k (l − l 0 )ex
– Si le ressort est allongé, sa longueur devient ` (` > `0 ). Il exerce une force de rappel proportionnelle à son
allongement ` − `0 . La constante de proportionnalité est k :
→
−
F = k (` − `0 ) (−−
→
ex ) = −k (` − `0 ) −
→
ex
– Si le ressort est comprimé, sa longueur devient ` (` < `0 ). Il exerce une force de rappel proportionnelle à son
allongement `0 − ` :
−
→
F = k (`0 − `) (−
→
ex ) = −k (` − `0 ) −
→
ex
Ainsi, dans les deux cas, on a :
→
−
F = −k (` − `0 ) −
→
ex
→
−
ex : vecteur unitaire dirigé dans le sens de l’allongement
→
−
F : force de rappel ou tension du ressort (en N)
k : raideur du ressort (en N · m−1 )
∆` = ` − `0 : déformation du ressort (en m).
→
−
Le signe (−) dans cette relation signifie que F est une force de rappel et qu’elle s’oppose à la déformation ∆`.
D’après le principe fondamental de la statique, lorsqu’un corps posé sur un support solide horizontal est au
−
→
repos, la somme des forces agissant sur lui doit être nulle. Pour compenser le poids P vertical, dirigé vers le bas, il
−
→
faut que le support exerce une force de contact, notée R , verticale et dirigée vers le haut, telle que :
→
− −→ − →
P +R = 0
−
→
La force R est appelée réaction du support (Fig.4.8) ; elle représente la résultante de toutes les actions exercées
sur toute la surface de contact entre le corps et le support sur lequel il est posé. Cette force a son origine au niveau
microscopique : les couches externes des nuages électroniques des atomes du corps et ceux des parties du support
en contact direct avec le corps se repoussent fortement sous l’effect de l’interaction électromagnétique, interdisant
ainsi la pénétration dans le support.
ur
R
Appliquons une force de norme F croissante dont la direction est horizontale (Fig.4.9) . L’expérience montre
que plus la force appliquée croı̂t, plus le frottement fs augmente, et ce jusqu’au moment où elle atteint une
valeur limite que nous noterons fsmax . C’est la force de frottement statique maximal. On peut écrire :
0 ≤ fs ≤ fsmax
or, à l’équilibre on a : F = fs , donc
0 ≤ F ≤ fsmax
→
− →
−
La réaction R du support sur le corps (S) peut se décomposer en une réaction N normale au support,
−
→
empêchant le corps de s’enfoncer, et une force fs , tangentielle au support et qui tend à s’opposer au mouvement.
La valeur limite fsmax obéit à une loi empirique découverte par Coulomb :
fsmax = µs N
où µs est le coefficient de frottement statique ; sa valeur dépend des deux matériaux en contact (celui
qui constitue le corps (S) et celui du support) mais aussi de l’état des deux surfaces de contact (polissage,
oxydation, présence de lubrifiant, traitement éventuel).
uur
y ey
uur uur uur
N
uur
ex N N
ur ur
uur F uur F
O
x fs f s max
ur ur ur
P P P
Au repos (sur le point
Au repos Au repos
de se déplacer)
F = fs = 0 F = fs F = f s max
uur
Fig 4.9 : Lorsque le bloc est au repos, le force de frottement statique
ur f s compense,
jusqu'à la valeur maximale f s max la force appliquée F .
fs π
tan ϕ = avec 0 ≤ ϕ ≤ ϕmax <
N 2
L’angle de frottement maximum ϕmax s’écrit :
fs max
tan ϕmax = = µs
N
−
→
Donc, si le corps (S) est au repos, l’angle que fait la réaction R avec la normale au support est nécessairement
inférieure à ϕmax .
uur uur
R N
ϕ max
ur
ϕ F
uur uur
f s max f s
ur
P
Fig 4.10 : Tant que ϕ ≤ ϕmax le solide
reste au repos
• Frottement cinétique
Reprenons le corps (S) posé sur le support horizontal et soumis à la force horizontale F croissante. Un
accroissement de F au delà de la limite fsmax va mettre le corps (S) en mouvement par rapport au support
→
−
(Fig.4.11) . La force de frottement, notée fc , qui s’oppose au mouvement de (S) est appelée force de
→
−
frottement cinétique. Dans ce cas, la réaction R du support se décompose en deux forces :
→
− → −
− →
R = N + fc
−
→
Le module de fc est donné par la nouvelle loi empirique de Coulomb :
fc = µc N
=⇒ µc < µs
ur f
y r
R uur
N v f s max
ur fc
F
uur
ey uur
fc x
uur O
ex
ur Région statique Région cinétique
P O F
ur
Fig 4.11 : Si la force appliquée F devient plus élevée, Fig 4.12 : Graphe de la variation du module de
le bloc commence à glisser et il est alors
uur la force de frottement en fonction du
soumis à la force de frottement cinétique f c . module de la force appliquée.
Lorsqu’un corps (S) se déplace dans un fluide (gaz ou liquide), il est souvent nécessaire de tenir compte des
forces de frottement de type fluide s’opposant au mouvement.
– Si la vitesse relative −
→
v du corps par rapport au fluide est faible, on parle de frottement visqueux dont la
force s’écrit :
−
→
f = −α− →v
où α est le coefficient de frottement visqueux ; c’est une caractéristique du fluide et des dimensions du corps
se déplaçant dans le fluide.
– Si la vitesse relative −→v du corps par rapport au fluide est élevée, on parle de frottement turbulent. La
force de frottement est donnée par :
−
→
f = −α0 v −
→v
où α est une caractéristique du fluide et des dimensions de l’objet se déplaçant dans le fluide. C’est le type de
frottemnt le plus courant que l’on observe lorqu’on effectue les déplacements de tous les jours (voiture, vélo,
etc...) mais comme il n’est pas linéaire (proportionnel au carré de la vitesse), la résolution des problèmes qui
font intevenir ces forces est délicate. On utilise le plus souvent dans les problèmes de mécanique les forces
de frottemnt visqueux parceque c’est avec ces forces qu’on aboutit à des équations faciles à résoudre mais ce
n’est pas réaliste du tout.
4.3 MOMENT D’UNE FORCE ET MOMENT CINETIQUE
Propriétés
−−→ −→ − → −−→ −
→ − → −−→ −→
• Si α = OM , F , alors : MO F = OM × F × sin OM , F
Fig. 4.13 Moment d'une force.
−−→
−
→
= OM × F × sin α
→ P−
− →
• Si F = Fi , alors :
i
! !
→ −
− → −→ X−
→ −−→ X−
→ X −−→ → X−
− → −
→
MO F = MO Fi = OM ∧ Fi = OM ∧Fi = MO Fi
i i i i
Propriétés
−
→ → −
− →
• M∆ F représente juste la projection de MO F sur (∆) .
−
→ P−→
• Si F = Fi , alors
i
−
→ → −−→ −→ → X −−→ −
→ X −−→ −
→ X −
→
M∆ F = −
u · MO F = −
u· MO Fi = −
→
u · MO Fi = M∆ Fi
i i i
4.3.2 Moment cinétique
On appelle moment cinétique L∆ (M ) du point matériel M par rapport à un axe orienté (∆) passant par O et
de vecteur unitaire −
→
u le scalaire
−→ −−→
L∆ (M ) = −
→ u · OM ∧ m−
u · LO (M ) = −
→ →
v
Remarque
−→
L∆ (M ) représente la projection sur de (∆) de LO (M ) .
−→ −−→
d−
→
dLO (M ) d −−→ dOM −
→ −−→ v
= OM ∧ m−
→
v = ∧ m v + OM ∧ m
dt /R
dt /Rg dt dt
g
| {z }
→
−
0
−−→
= OM ∧ m−
→
a
→ P−
− →
or, d’après le PFD : m−
→
a =F = Fi , d’où
i
−→
dLO (M ) −−→ −→ → −
− → X−
→ −
→
= OM ∧ F = MO F = MO Fi
dt /R g i
−→
La dérivée par rapport au temps du moment cinétique LO (M ) d’un point matériel M en un point fixe O dans le
référentiel Rg est égal au moment en O des forces appliquées au point M.
Il y a bien une analogie entre le TMC et le PFD
−→
dLO (M ) → −
− → d−
→
p (M ) −
→
TMC : = MO F ←→ PFD : =F
dt /R
dt /Rg
g
−→
Moment cinétique : LO (M ) ←→ Quantité de mouvement : −
→
p (M ) = m−
→
v
−−→ −
→ −
→
Moment d’une force : MO F ←→ Force : F
−→
dLO (M ) → −
− →
=⇒ −
→
u· =−
→
u · MO F
dt /R g
2 3
−→
d −
→
u · LO (M ) → −
− →
=⇒ 4 5 =−
→
u · MO F
dt
/Rg
−
dL∆ (M ) →
=⇒ = M∆ F
dt /Rg
La dérivée par rapport au temps du moment cinétique L∆ (M )/Rg du point matériel M par rapport à l’axe (∆),
fixe dans le référentiel Rg est égal au moment des forces appliquées au point M par rapport à (∆) .
f s fC
max
Chapitre 5
Ce chapitre porte sur les aspects énergétiques du mouvement d'un point matériel. On y aborde
la notion de travail, de puissance mécanique, d'énergie cinétique et d'énergie potentielle. Nous
démontrons le théorème de l'énergie cinétique ainsi que le principe de conservation de l'énergie
mécanique qui représente l'intégrale première du mouvement.
−
→
Rq : A priori, W ( F ) dépend du référentiel d’étude (tout comme δW ) et du chemin C suivi par
M pour aller de A vers B.
[δW ] [W ]
Rq 1 : Dimension d’une puissance : [P] = = , soit : [P] = M L2 T −3
dt T
Puisque la vitesse −
→
v d’un point M dépend du référentiel d’étude, δW et
la puissance P dépendent du référentiel R dans lequel on les exprime.
−
→
Rq 2 : On appelle puissance moyenne de la force F s’exercçant sur un point M se déplaçant
entre A et B pendant la durée ∆t = t2 − t1 :
−
→ Z B Z B
WA → B ( F ) W 1 1
< P >= = = δW = P(t)dt
t2 − t1 ∆t ∆t A ∆t A
Ainsi, la puissance moyenne correspond à la moyenne temporelle de la puissance instantanée sur
la durée ∆t.
II Énergie cinétique d’un point matériel
II.1 Définition
1
EC = mv 2 (unité : le Joule [J])
2
Rq : Là encore, tout comme la vitesse, l’énergie cinétique dépend du référentiel d’étude R.
d EC 1 dv 2 1 d−
→
v2 1 → −
→
= m = m −
= m (2.a .a −
v )= m−
→ →
v
dt 2 dt 2 dt 2
Lorsqu’on travaille dans un référentiel galiléen R = Rg , on peut introduire la seconde loi de
−
→
Newton ( m −→
.a = F ) :
d EC −
→ →
= F −
v = P
dt
−
→
♦ Définition : Une force F dérive d’une énergie potentielle E p lorsqu’on peut
écrire :
−
→ −−→ −
→
F = − gradEp ou δW ( F ) = − dEp
−
→
On dit alors que F est une force conservative.
−−→
L'opérateur grad est appelé opérateur gradient , son expression est donnée par :
−−→ ∂ →− ∂ −→ ∂ −→
grad = ex + ey + ez
∂x ∂y ∂z
Z B Z B h iB
−
→
WA → B ( F ) = δW = − dEp = − Ep = −(Ep (B ) − Ep (A )) = −∆Ep
A A A
→ d(EC + Ep ) = 0 ⇐⇒ Em ≡ EC + Ep = cste
dEC = δW
−
→ −
→
= δW ( FC ) + δW ( FN C )
= δWC + δWN C
= −dEp + δWN C