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Objectifs :
Définir la MHNN,
Décrire les conditions de survenue de la MHNN,
Décrire les différents tableaux cliniques,
Indiquer les tests biologiques nécessaires de surveillance pendant la grossesse,
Citer les examens à réaliser à la naissance,
Indiquer la thérapeutique préventive.
Introduction
Dans le cas de la MHNN, les anticorps sont synthétisés par l’organisme maternel en réponse
à l’introduction d’hématies fœtales. Ces anticorps appartenant à la classe des IgG, peuvent
traverser le placenta et agresser les globules rouges du fœtus pendant la vie intra-utérine ou
dans les jours qui suivent la naissance. Cette agression se traduit par un raccourcissement
de la durée de vie des hématies et l’organisme fœtal répond en augmentant l’érythropoïèse.
Si la compensation est insuffisante, la mort in-utéro peut survenir. Dans la majorité des cas,
les risques les plus grands se situent à la fin de la grossesse et surtout à la naissance, car
l’hyperhémolyse due au conflit antigènes érythrocytaires/anticorps entraîne une
augmentation de la bilirubine (bilirubine libre) que le nouveau-né est incapable d’éliminer par
immaturité hépatique. La bilirubine est un pigment toxique pour le système nerveux central.
La barrière hémoméningée, imperméable à la bilirubine chez l’adulte ne l’est pas chez le
nouveau-né (envahissement des noyaux gris du cerveau du NNé). Le risque majeur encouru
par ce dernier est l’ictère nucléaire. La MHNN expliquée en 1939, a permis de découvrir
l’antigène D du système Rhésus, longtemps responsable des cas de maladie. La prévention
de l’allo-immunisation anti-D est désormais possible, mais d’autres immunisations peuvent
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se développer et pour lesquelles il n’existe pas de prévention. Ce qui explique pourquoi la
MHNN demeure une préoccupation.
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nucléaire, laissant en cas de survie de l’enfant des séquelles neuropsychiques graves
(débilité mentale, syndrome choréoathétosique),
l’anasarque fœto-placentaire. Dès la naissance, dans la règle avant terme, l’enfant
apparaît infiltré d’œdème, d’une pâleur intense, et avec des signes de détresse
circulatoire et respiratoire. Le placenta est lui aussi très volumineux. La mort survient
rapidement.
2. Tests amniotiques
Amniocentèse à partir de la 28ème semaine et examen. L’information apportée par cet examen
est basée sur le dosage spectrophotométrique de la bilirubine amniotique, qui explore de
manière indirecte le processus hémolytique fœtal.
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phénotype Rhésus,
recherche et identification d’anticorps (Coombs direct et élution),
dosage répété de la bilirubine.
V. PREVENTION
La prévention thérapeutique possible pour toutes les allo-immunisations, c’est-à-dire quel que
soit l’antigène immun en cause, n’est pratiquement possible que dans les cas de conflit Rhésus
D (mère D―/enfant D+). Elle est réalisée efficacement par l’injection de 100 µg d’anticorps anti-D
à la mère dans les 72 heures qui suivent l’accouchement. Cette thérapeutique préventive doit
être réalisée à chaque mise au monde d’un enfant Rhésus D positif.
Vous êtes Rhésus négatif. Votre partenaire Rhésus positif. Vous attendez un deuxième ou un
troisième enfant. Attention à l’incompatibilité Rhésus. Pas de panique toutefois. Grâce à la
prévention et à une meilleure surveillance des femmes enceintes, ce problème sanguin s’est
beaucoup raréfié et les accidents graves sont devenus exceptionnels.
Quatre-vingt-cinq pour cent des femmes portent à la surface de leurs globules rouges un facteur
rhésus (antigène D) et sont donc considérées comme rhésus positif (Rh+). Pour elles, pas de
problème. En revanche, 15 % d’infortunées sont dépourvues de ce facteur. Si ces femmes ont
un enfant avec un homme Rhésus positif et que cet enfant est lui aussi Rhésus positif, la
grossesse peut poser problème.
Tableau XV : Comprendre l’incompatibilité fœto-maternelle
Femme Homme Enfants Conséquences
Rhésus + Rhésus + Rhésus + ou Rhésus- aucune
Rhésus + Rhésus - Rhésus + ou Rhésus - aucune
Rhésus - Rhésus - Rhésus - aucune
Si l’enfant est rhésus positif, il
Rhésus - Rhésus + Rhésus + ou Rhésus - y a risque d’incompatibilité
fœto-maternelle.
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Un risque à la 2ème ou la 3ème grossesse d’un enfant Rhésus positif
S’il s’agit du premier enfant Rhésus positif de la première grossesse, cette grossesse ne
représente généralement aucun danger. En effet, les antigènes produits par la mère au cours de
cette première grossesse ne traversent pas la barrière placentaire.
En revanche, après une IVG, une amniocentèse, une grossesse extra-utérine, des hémorragies
pendant la grossesse ou un accouchement, des globules rouges du fœtus peuvent passer en
petite quantité dans le sang maternel. Dans tous ces cas, la femme peut alors fabriquer des
anticorps anti-Rhésus, encore appelés agglutinines irrégulières.
Lorsqu’une nouvelle grossesse survient par la suite et que cet autre enfant est comme le
précédent Rhésus positif, les anticorps anti-Rhésus contenus dans le sang maternel peuvent
traverser le placenta et s’attaquer aux globules rouges du second fœtus. Ce phénomène peut
entraîner l’apparition d’une anémie sévère, qui s’accompagne d’œdème, de jaunisse, voire de
lésions cérébrales et peut exiger une transfusion ou le remplacement du sang de l’enfant.
Malgré tout, cette situation catastrophique ne se rencontre en fait plus guère de nos jours. Depuis
de nombreuses années, on met en place une prévention très efficace.
Dans toutes les circonstances ayant pu favoriser l’apparition des anticorps toxiques, une
destruction des hématies rhésus positifs circulant chez la mère anti-rhésus va être réalisée. En
effet dans les 72 heures après l’accouchement, on injecte des anticorps (gammaglobulines
portant des anti-D) qui vont neutraliser les globules rouges rhésus positif avant que la mère n’ait
eu le temps de développer ses propres défenses immunitaires.
Par ailleurs, on recherche systématiquement chez les futures mères Rhésus négatif, dont le
partenaire est Rhésus positif, la présence de ces anticorps néfastes. Ce dépistage s’effectue
grâce à une prise de sang à quatre reprises (au minimum) pendant la grossesse lors du premier
trimestre et des sixième, huitième et neuvième mois.
Lorsque ces anticorps délétères sont décelés, la future mère est dirigée vers un centre spécialisé,
afin d’apprécier l’état de l’enfant et de le traiter le plus rapidement possible.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
INFAS-2016-2017-Unité d’Hématologie, Licence 1IDE/SF
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