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ETHIQUE

NIVEAU 3

SEMESTRE 4

Pr Jacques ETAME

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ETHIQUE PROFESSIONNELLE ET COMPORTEMENT Jacques ETAME.
UE : IUT GMP42 INDUSTRIE II

EC : GMP421 ETHIQUE ET COMPORTEMENT

NIVEAU 1

Pr ETAME

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ETHIQUE PROFESSIONNELLE ET COMPORTEMENT Jacques ETAME.
GC 144: ETHIQUE ET COMPORTEMENTDurée: 36h

OBJECTIF GENERAL

 ce cours mise sur une formation portant globalement sur le professionnalisme et


l’éthique, plutôt que de viser prioritairement un enseignement de la déontologie.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

 permettre à l’étudiant d’avoir un comportement responsable,


 amener l’étudiant à respecter les principes du milieu social dans lequel il se trouve
(établissement d’enseignement, entreprise, administration)

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ETHIQUE PROFESSIONNELLE ET COMPORTEMENT Jacques ETAME.
Fiche de progression

Séances Thèmes développés Durée


Séance 1 GENERALITES : 4h
définitions et enjeu
Définitions
Séance 2 Morale 4h
éthique
Déontologie : théorie des
devoirs
Séance 3 Axiologie 4h
la
problématique
base
Séance 4 notion de 4h
devoir, et de droit
Séance 5 Les différents types 8h
d’éthique dite normative
Séance 6 Les grandes subdivisions 8h
de l'éthique
Séance 7 éthique :compétence 4h
professionnelle

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Sources documentaires
http://4.bp.blogspot.com/rdO577I0Kc/VC3B4TFRdOI/AAAAAAAABnc/
d95bw4EYTl8/s1600/dinosaurio1a-CON%2BCONTRASTE.jpg

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ETHIQUE PROFESSIONNELLE ET COMPORTEMENT Jacques ETAME.
Table des matières
I- GENERALITES : définitions et enjeu................................................................................................6
A.   Définitions....................................................................................................................................6
1.  Morale.......................................................................................................................................6
2.  éthique :....................................................................................................................................6
3.  Déontologie : théorie des devoirs..............................................................................................7
4.  Axiologie....................................................................................................................................7
B.    la problématique.........................................................................................................................7
1.  base...........................................................................................................................................7
2.  notion de devoir, et de droit......................................................................................................8
II- Les différents types d’éthique dite normative................................................................................8
III- Les grandes subdivisions de l'éthique.........................................................................................8
IV- ETHIQUE : COMPETENCE PROFESSIONNELLE...........................................................................10
A- Différence : Éthique, morale et déontologie............................................................................11
B- Éthique et responsabilité sociale : le cadre de référence.........................................................12

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ETHIQUE PROFESSIONNELLE ET COMPORTEMENT Jacques ETAME.
I- GENERALITES : définitions et enjeu
Intro = qu'est-ce que l'éthique

A.   Définitions

Si l'homme est un sujet social (l'animal politique d'Aristote), selon Kant c'est avant
tout un sujet moral : il a la faculté de porter des jugements de valeur, il peut distinguer le
bien du mal.

1.  Morale

La Morale, c'est la science du bien et du mal, c'est une théorie de l'action humaine
reposant sur la notion de devoir avec pour but le bien. Une approche dichotomique
normative basée sur des valeurs clés apprises. Ensemble de normes sociales conformes à la
conscience.
La morale, c'est aussi l'ensemble des règles de conduite considérées comme bonnes
de manière absolue
La morale est collective et s’applique à chacun qui veut s’y référer et l’appliquer.

2.  éthique :

Il faut faire la différence entre la morale, qui renvoie aux mœurs telles qu'elles sont
pratiquées (connotation pratique) et la notion d'éthique, qui est le souci de fonder une
morale, ce qui fait plutôt référence à la théorie, aux règles et aux principes.

 éthique = science de la morale ou ensemble de principes moraux qui sont à la base


du comportement de quelqu'un. 

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L'éthique d'un individu est ce qui sous-tend ses comportements vis-à-vis d'autrui, ou
vis-à-vis de son environnement.
L’éthique est une démarche visant, face à un problème donné à adopter la meilleure
solution en s’appuyant sur des valeurs apprises, admises et intégrées et en tenant compte
du contexte dans lequel le problème se pose actuellement.
 Une démarche et non une science !
 Une démarche face à un problème pour adopter une solution = concret,
 Une démarche contextualisée et non uniformisée,
 Une démarche qui s’appuie sur des valeurs et non sur la morale,
 Une démarche personnelle qui s’appuie sur des valeurs intégrées plus qu’apprises
(différence avec l’éducationnel)

3.  Déontologie : théorie des devoirs

Déontologie :ensemble de règles reconnues dans une profession de façon à défendre les


intérêts des clients ou faciliter les relations entre professionnelles.

4.  Axiologie

Axiologique = relatif aux valeurs, par opposition à ontologique, relatif à l'être en tant que
tel. Ontologique : partie de la métaphysique qui s'applique à l'être en tant qu'être,
indépendamment de ses déterminations particulières

B.    la problématique

1.  base

Problème essentiellement subjectif car les paramètres considérés et le poids de ces


paramètres dépend de la personne.Ce n'est pas la question "Comment puis-je être efficace, ou
efficient" mais la réponse à la question: comment dois-je me conduire pour être bon ou
juste ?  et faut-il être bon, ou faut-il être juste ?
Ne pas faire "mal" ; tout le problème est donc de définir ce qui est "mal" ; c'est une
question de morale : éthique et morale vont de paire tout en étant différents

CONDITIONS DE DEROULEMENT

 Cela implique également que celui qui prend une décision ait un choix entre deux ou
plusieurs façons d'agir, 

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 qu'il soit libre de ses choix, 
  et capable d'anticiper les résultats de ses choix,
 se comporte d'une manière éthique celui qui s'efforce d'être juste en toute
circonstance. Selon Kant, seule l'intention compte, non le résultat,
 si des résultats bénéfiques découlent de motifs peu louables, le motif ne peut pour
autant être considéré comme éthique.

2.  notion de devoir, et de droit

Différence éthique/ droit, qui relève du domaine social ou public. L’application du


droit fondée sur la crainte de répression, alors que l’éthique est dictée par le sens du
devoir. Mais les deux sont proches, car dans l'idéal la loi ne devrait pas contredire
l'éthique, et souvent l'éthique sert à interpréter la loi. Mais si l'éthique était développée à
tous niveaux il n'y aurait sans doute pas besoin de droit.
Le comportement est considéré comme éthique lorsqu'il est acceptable par une
communauté humaine donnée, mais en fait tout dépend à quel niveau l'on regarde dans la
chaîne des causalités, car l'évaluation des buts finaux est difficile.

II-  Les différents types d’éthique dite normative


     On trouve ainsi dans le monde des éthiques fondées sur:
 la tradition d’une société donnée (ex.: l’éthique confucéenne), la tradition souvent elle-même
déterminée, ou en tout cas influencée, par les conditions générales de vie (ex.: l’éthique
traditionnelle esquimau);
 des systèmes de croyances religieuses (ex.: les éthiques babylonienne, bouddhiste, hindoue,
islamique, juive,  manichéenne, taoïste, zoroastrienne...), 
 la réflexion philosophique indépendante ou l’enseignement d’un philosophe individuel
ou d’une école philosophique (ex.: les éthiques aristotélicienne, communiste-marxiste,
épicurienne, existentialiste, féministe, hégélienne, humaniste, idéaliste, kantienne,
platonicienne, pragmatiste, stoïcienne, etc.).
 L’éthique chrétienne est elle-même caractérisée par un certain nombre de traits communs
(ex.: au niveau des sources, l’influence de la Bible; au niveau des thèmes, l’amour du
prochain...), mais elle est par ailleurs très diversifiée, pour ne pas dire divisée.

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III- Les grandes subdivisions de l'éthique                   
     Par son principe même, l’éthique englobe la totalité du comportement humain: pensées,
paroles et actes, dans tous les domaines de l’existence. Pour des raisons pratiques, on peut
subdiviser le champ éthique en secteurs d’étude, tenter une classification des questions éthiques,
sans prétendre aboutir à une nomenclature exhaustive, définitive ou rigide, puisqu’il y a
fréquemment interpénétration des différents secteurs, et que le champ de l’éthique, comme celui
de toute connaissance humaine, est sans cesse en devenir. On parle ainsi fréquemment de:

 l’éthique personnelle: qui étudie spécialement les aspects de la vie morale se rapportant à la
conduite de l’homme vis-à-vis de sa propre personne, ainsi qu’aux relations interpersonnelles
privées (par opposition à l’éthique sociale, qui se consacre aux aspects plus complexes de la vie
humaine en société).
 l’éthique sexuelle: qui étudie les questions relatives à la sexualité, au mariage et à la procréation.
 l’éthique des affaires: qui étudie les questions relatives au travail, à la profession, à la propriété,
aux échanges et aux prix, aux rapports entre patrons, travailleurs et syndicats, aux responsabilités
de l’entreprise envers les consommateurs, au fondement moral des théories économiques, aux
effets concrets de ces dernières, etc..
 l’éthique professionnelle: qui étudie les questions de normes de compétence et d’intégrité
nécessaires à l’exercice d’une profession, et les normes (parfois codifiées) du comportement
attendu d’un professionnel envers ses clients, ses collègues et le public en général.
 l’éthique biomédicale ou bioéthique étudie les questions éthiques relatives à l’application des
découvertes récentes en biologie et en médecine (transplantation d’organes, acharnement
thérapeutique et euthanasie, expérimentation sur l’homme, technologie de la reproduction,
génétique...).
 l’éthique sociale étudie les questions éthiques relatives aux droits et aux devoirs des états et
gouvernements, institutions publiques, communautés, par rapport aux individus, et
réciproquement, et les questions relatives aux rapports entre états.
 l’éthique de l’environnement étudie la valeur de la créature non humaine vivante ou inanimée,
et les questions relatives aux responsabilités de l’homme envers celle-ci.

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IV- ETHIQUE : COMPETENCE PROFESSIONNELLE

Morale : impératifs, principes


généraux

Ethique : Recherche de la décision juste


valeurs, vertus dans une situation donnée

Déontologie : normes de groupe

Altruisme

Justice Décision situation Prudence

Tempérance Courage 11
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A- Différence : Éthique, morale et déontologie

Éthique, morale et déontologie, quelques définitions Dans nos conversations


courantes, nous faisons souvent référence à l’actualité, nous reprenons souvent certaines
expressions entendues aux informations ou utilisées par différents spécialistes de la question.
Nous intégrons les mots à la mode comme éthique, morale ou déontologie, sans toujours
savoir ce qui se cache derrière ces mots qui, dans certains cas, peuvent sembler synonymes.
Afin de clarifier ces expressions, nous devons passer par l’étape des définitions.
Les mots éthique et morale proviennent de la même source. Le mot éthique signifie «
mœurs » en grec, alors que morale est le mot latin traduisant le mot grec1. Pourtant, au fil des
ans, ces mots ont pris des significations très différentes, qu’il est important de distinguer. Le
terme morale a pris un sens plus religieux et est devenu en même temps un peu péjoratif : « on
n’aime pas se faire faire la morale ». Je crois que, là-dessus, nous sommes tous d’accord. Le
Dictionnaire Larousse de la Philosophie définit éthique par « science des principes de la
morale ». 2 Pour sa part, le Petit Larousse offre d’autres usages admissibles tel : « ensemble
des règles de conduite ».
C’est ce que nous entendrons dans l’ensemble de la démarche sur l’éthique. Les règles
de conduite; comment les définir et les appliquer dans une organisation ? Nous ne
chercherons pas à faire la morale, à se positionner comme possédant une vérité absolue. Nous
voyons fréquemment dans les médias des groupes se réclamant d’une « majorité morale »
exiger des modifications juridiques visant la réglementation stricte de certains comportements
humains. Ce n’est pas l’objectif que nous poursuivons en discutant d’éthique. L’éthique
s’oppose à la morale, car nous recherchons le questionnement, pas la certitude. Les relations
humaines sont souvent complexes, nous sommes en relation avec des gens de différents pays,
de différentes cultures ayant des croyances et des valeurs parfois très différentes. Le code

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d’éthique permet de situer les repères. Il doit permettre la discussion et trouver les terrains
d’entente.
Quant à la déontologie, le Petit Larousse la définie par « ensemble des règles et des
devoirs qui régissent une profession, la conduite de ceux qui l’exercent, les rapports entre
ceux-ci et leurs clients et le public ». Ainsi, lorsqu’un « professionnel » adhérant à une
corporation professionnelle reçoit une plainte en vertu de la déontologie, il répond selon les
règles et les devoirs qui régissent sa profession.
Pour les services de garde au Québec, les éducatrices et les éducateurs ne sont pas
regroupés par une corporation professionnelle. C’est, cependant, le cas en Ontario. Pour fin de
comparaison, nous vous recommandons de prendre connaissance des outils professionnels qui
ont été développé, notamment le code de déontologie et les normes d’exercice pour les
éducatrices et les éducateurs à l’enfance de cette province. Il faut garder à l’esprit que la
réglementation y est très différente.

B- Éthique et responsabilité sociale : le cadre de référence

L’éthique est un terme actuel. Il est employé, utilisé, associé au développement


durable qui ne peut survivre sans elle. Si la morale répond à la question « que dois-je faire ? »,
l’éthique, elle, répond à la question du « comment dois-je faire », ou mieux : « comment dois-
je vivre dans et par mon entreprise ? ». L’éthique interpelle donc non seulement la personne,
mais également son environnement. Elle interpelle le monde au niveau des relations et des
échanges. Rendue présente par l’intermédiaire des chartes et obligations du développement
durable, elle s’associe pleinement à la responsabilité sociale de l’entreprise et vise à en guider
ses pas.
Si l’éthique vise à améliorer le monde et ses échanges, ceci explique pourquoi elle
touche à la déontologie et aux systèmes de valeurs des organisations. Dans cet ordre d’esprit,
l’éthique sert surtout à construire le propre point de vue de l’entreprise, sans la déconnecter de
son environnement, mais au contraire en lui permettant d’y créer ses repères en relation avec
les autres acteurs.
Ces ensembles d’acteurs montrent une sensibilité accrue à ce questionnement,
particulièrement dans les pays dits développés (Harrison, Freeman, 1999). Les progrès
technologiques assurant une communication simultanée des événements au plus grand
nombre ne sont pas étrangers à cette sensibilisation. L’éthique va donc se métamorphoser au
contact des perceptions culturelles des acteurs et des modes idéologiques véhiculées (Henault,
Spence, 2004).

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Concrètement, nous pouvons avoir un aperçu des comportements dits non éthiques des
organisations. Les groupes d’influence de la planète, type ONG, agences de rating social,
syndicats ou autre acteur, n’hésitent pas à propager, souvent avec l’aide d’Internet, les
mauvaises pratiques décelées. Nike a ainsi perdu des ventes suite à la dénonciation par
Amnesty International de l’exploitation des enfants pour fabriquer ses chaussures. Shell a subi
un boycott aux Pays-Bas après que le groupe ait décidé de couler une de ses plateformes de
pleine mer.

Exemple : Nike
Les faits
En 1997, le scandale éclate sur les conditions de travail dans les ateliers de sous-
traitance de Nike. La même année, un film montre le cynisme de son président (Phil Knight)
devant cette question. Les attaques se multiplient et en 1998, les ventes chutent (alliance de la
crise asiatique globale et de la mauvaise image de Nike sur les consommateurs).
Les réponses en actions
Nike prend une série d’engagements (conditions sanitaires, âge minimum des
travailleurs, salaire minimum, heures supplémentaires, rupture de contrats avec les
fournisseurs ne respectant pas ces mêmes principes.
Les résultats

Les ventes repartent à la hausse

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